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http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/14/le-parlement-n-est-pas-un-tribunal-par-robert-badinter_1629753_3232.html

Par expérience personnelle, je sais combien il est douloureux d'entendre dénier la réalité d'un génocide qui a englouti vos proches les plus chers. Je comprends donc la passion qui anime la communauté arménienne pour que soit reconnu par la communauté internationale, et surtout la Turquie, le génocide arménien de 1915. Et cependant, quelle que soit la sympathie que l'on puisse éprouver pour cette cause, elle ne saurait conduire à approuver la proposition de loi votée par l'Assemblée nationale le 22 décembre 2011 et soumise prochainement au Sénat, qui punit d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ceux qui "contestent ou minimisent de façon outrancière un génocide reconnu comme tel par la loi française".

Certes le génocide des juifs pendant la seconde guerre mondiale a fait l'objet de dispositions législatives en France, et notamment de la loi Gayssot de 1990. Mais le génocide juif par les nazis a été établi et ses auteurs condamnés par le Tribunal militaire international de Nuremberg. A cette juridiction créée par l'Accord de Londres du 8 août 1945, signé par la France, participaient des magistrats français. Les jugements rendus par ce tribunal ont autorité de la chose jugée en France. Rien de tel s'agissant du génocide arménien qui n'a fait l'objet d'aucune décision émanant d'une juridiction internationale ou nationale dont l'autorité s'imposerait à la France. Le législateur français peut-il suppléer à cette absence de décision judiciaire ayant autorité de la chose jugée en proclamant l'existence du génocide arménien commis en 1915 ? Le Parlement français peut-il se constituer en tribunal de l'histoire mondiale et proclamer la commission d'un crime de génocide par les autorités de l'Empire ottoman il y a un siècle de cela, sans qu'aucun Français n'y ait été partie soit comme victime, soit comme bourreau ? Le Parlement français n'a pas reçu de la Constitution compétence pour dire l'histoire. C'est aux historiens et à eux seuls qu'il appartient de le faire.

Cette évidence, la Constitution l'a faite sienne. La compétence du Parlement sous la Ve République a ses limites fixées par la Constitution. Le Parlement ne peut décider de tout. Notamment, au regard du principe de la séparation des pouvoirs, il ne peut se substituer à une juridiction nationale ou internationale pour décider qu'un crime de génocide a été commis à telle époque, en tel lieu. Pareille affirmation ne peut relever que de l'autorité judiciaire. La loi de 2001 déclarant "la France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915", aussi généreuse soit-elle dans son inspiration, est ainsi entachée d'inconstitutionnalité. Je renvoie à ce sujet les lecteurs au dernier article publié par le doyen Vedel, analysant la loi de 2001 ("Les questions de constitutionnalités posées par la loi du 29 janvier 2001", in François Luchaire, un républicain au service de la République, textes réunis par Didier Maus et Jeannette Bougrab, Publications de la Sorbonne, 2005).

Ni les plus hautes autorités de l'Etat, ni soixante députés ou soixante sénateurs n'ont jugé bon de déférer cette loi au Conseil constitutionnel. Les considérations politiques ne sont pas toujours absentes de la décision de saisir - ou non - le Conseil constitutionnel... Mais depuis 2008, une innovation importante est intervenue. Tout justiciable peut, dans un procès, soulever une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) dénonçant l'inconstitutionnalité de la loi qu'on entend lui appliquer au motif qu'elle méconnaît ses droits fondamentaux : dans le cas de la négation du génocide, la liberté d'opinion et d'expression.

Et selon la jurisprudence constante du Conseil constitutionnel, si une loi qui lui est soumise repose sur une loi antérieure qui ne lui a pas été déférée, la question de la constitutionnalité de cette loi antérieure peut être soulevée devant le Conseil constitutionnel. La discussion portera donc en premier lieu sur la constitutionnalité de la loi de 2001. Dès lors, la déclaration d'inconstitutionnalité de cette loi entraînerait celle de la loi nouvelle punissant la négation du génocide reconnu par la loi. Rien de plus logique. Comment concevoir qu'une loi française puisse punir la négation d'une loi inconstitutionnelle ? Ainsi, la proposition de loi soumise au Sénat, si elle est votée, aboutirait dès son application à un résultat contraire à celui recherché par les défenseurs de la cause arménienne.

Dans cette situation, il appartient au Sénat de maintenir sa position antérieure, en refusant d'examiner un texte inconstitutionnel. Les sénateurs ne doivent pas se laisser abuser par les déclarations de ceux qui, comme le ministre de l'intérieur, déclarent qu'il ne s'agit dans la nouvelle proposition de loi que d'instaurer un délit général de négationnisme des génocides, en application d'une décision-cadre de l'Union européenne de 2008. Celle-ci incite sans doute les Etats membres à inscrire dans leur loi la répression "de l'apologie, la négation, ou la banalisation grossière publique des crimes de génocide... lorsque ce comportement est exercé d'une manière qui risque d'inciter à la violence ou à la haine d'un groupe de personnes ou de membres de tels groupes".

Or, la proposition de loi votée par l'Assemblée ne mentionne pas cet élément essentiel : l'incitation à la haine que doit comporter la négation du génocide contre une communauté ou ses membres. Il ne s'agit donc pas de la mise en oeuvre alléguée de la décision-cadre européenne. Il n'en est d'ailleurs nul besoin, la loi française punissant déjà toute forme d'incitation publique à la haine à l'égard d'un groupe de personnes. Les promoteurs de la proposition de loi votée par l'Assemblée nationale n'ont en vérité qu'un seul objectif : passer outre le refus du Sénat de mai 2011 et faire voter un texte réprimant la négation du génocide arménien de 1915.

Une réaction violente des autorités turques au vote d'une telle loi est inévitable. Tout publiciste, tout responsable turc qui serait interrogé en France sur les événements tragiques de 1915 et adopterait la position officielle du gouvernement turc pourrait être condamné de ce chef par la justice française. La proposition de loi aboutit ainsi à proclamer une vérité historique "officielle" sous peine de sanction pénale. Pareille conception de l'histoire ne saurait être la nôtre.

Où trouver alors dans ce tumulte de passions une solution d'apaisement possible ? Il est d'autres voies que la loi pour établir la réalité historique d'un génocide datant d'un siècle. Il faut d'abord rappeler que, même sans loi mémorielle, la communauté arménienne n'est pas dépourvue de moyens d'action judiciaires en France. Il lui est toujours loisible de saisir les juridictions civiles et de faire condamner à des dommages-intérêts élevés et la publication du jugement tous ceux qui, dans leurs écrits ou leurs déclarations, auraient mis en cause la réalité et la dimension du génocide arménien.

Par ailleurs, une commission composée d'historiens de renom international pourrait être désignée par l'Unesco à l'initiative de la France. Cette commission, à laquelle toutes les archives seraient ouvertes et les informations communiquées, rédigerait un livre blanc sur les conditions et l'ampleur du génocide arménien de 1915. Au regard d'un tel livre blanc, les autorités turques pourraient alors prendre la voie de la reconnaissance de ces crimes anciens commis dans l'Empire ottoman. Ainsi les passions pourraient s'apaiser enfin et les voies d'un avenir commun et fécond entre Turcs et Arméniens s'ouvrir sans arrière-pensée ni passion mémorielle.

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mode humour pas fin ,je m'en excuse d'avance si sa peu heurter quelques uns  ;).

en se qui concerne les Indiens ,je pense qu'ils ont pu se venger indirectement .

avec le tabac ,vu tout les morts à cause du tabac depuis sa propagation à travers le monde ,s'est plus du niveau du génocide je dirais  :lol:

je suis fumeur ,dois-je me considéré comme victime  :lol:

mode humour fini ,je sors  :-[

Et tu oublies la Syphilis. Bon je présume que pour la récupérer, on a du en profiter, mais quand même ça a fait un paquet de morts.
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  • 2 weeks later...

Erdogan dénonce une loi « raciste »

mardi 24 janvier 2012, 12:06

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan a réagi au vote de la loi française condamnant la négation des génocides en évoquant un « massacre de la liberté de pensée ».

« La proposition adoptée en France est discriminatoire et raciste », a dit le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan au Parlement devant ses députés du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), évoquant également un « massacre de la liberté de pensée ».

M. Erdogan a affirmé que cette loi est « entièrement nulle et non avenue » pour la Turquie et assuré que son pays imposera « étape par étape » les sanctions qu'elle a prévues contre la France, « sans nulle façon de faire marche arrière ». « Nous allons annoncer notre plan d'action en fonction des développements sur ce dossier », a-t-il prévenu, affirmant que la « Turquie est encore dans une période de patience ». Le chef du gouvernement turc, qui a utilisé un ton plus modéré qu'attendu envers Paris dans son discours, a émis l'espoir que la France « répare son erreur ».

La loi doit maintenant être promulguée par Sarkozy

Le Sénat français a ratifié lundi soir par 127 voix contre 86 ce texte déjà adopté par l'Assemblée nationale le 22 décembre. Pour être mise en œuvre, la loi doit maintenant être promulguée par le président Sarkozy qui dispose en principe de 15 jours pour ce faire.

La Turquie a réitéré aussitôt après le vote sa menace de représailles « permanentes » contre la France, si la loi est promulguée. « Si la loi est promulguée (…) les conséquences seront permanentes. La France est en train de perdre un partenaire stratégique », a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'ambassade de Turquie à Paris, Engin Solakoglu.

L'ambassadeur de Turquie, Tahsin Burcuoglu, va rester en France pour suivre cette dernière étape du parcours législatif de ce texte. « L'ambassadeur reste à Paris mais, si la loi est promulguée, il partira pour une bien longue durée », a déclaré le porte-parole de l'ambassade de Turquie. Le diplomate a rappelé que l'arsenal de représailles élaboré par Ankara prévoyait un abaissement du niveau de la représentation diplomatique de la Turquie en France. AFP

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Pas sur pour la syphilis. Il semblerait que le mal existait déjà avant en Europe. Par contre, pour le tabac, je suis d'accord. On peut penser aussi au café et au sucre. :oops:

Oui et non.  Oui il existait des souches européennes (et semble-t-il pour l'ensemble des pop humaines)  il y a des preuves anthropo-archeologiques qui vont dans ce sens. Mais, l'épidémie qui se développe à la Renaissance est liée à la souche américaine, laquelle aurait muté dans une forme plus violente ou/et confrontée à des populations non "immunisées", un peu comme les amérindiens face à la variole...

Et les pommes de terre, et les tomates, et le mais  :lol:

[move]Je sors  :happy:[/move]

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L'exemple français peut donner des idées à d'autres pays !

Exemples :

- reconnaissance par la Turquie du génocide algérien et sanction en cas de négation

- reconnaissance du génocide chinois (20 millions de morts) par le Japon impérial (2ème guerre mondiale)

- le souhait de reconnaissance des hindous en Inde du génocide commis par les Anglais et les musulmans sur eux pendant 10 siècles (en cours d'études d'un monument dédié à +/- 100 millions d'hindous massacrés)

- ...

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L'exemple français peut donner des idées à d'autres pays !

Exemples :

- reconnaissance par la Turquie du génocide algérien et sanction en cas de négation

- reconnaissance du génocide chinois (20 millions de morts) par le Japon impérial (2ème guerre mondiale)

- le souhait de reconnaissance des hindous en Inde du génocide commis par les Anglais et les musulmans sur eux pendant 10 siècles (en cours d'études d'un monument dédié à +/- 100 millions d'hindous massacrés)

- ...

Mani

Va vraiment falloir que tu révise la définition de génocide

Pas un seul exemple ci dessus n'en est un ................

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L'exemple français peut donner des idées à d'autres pays !

Exemples :

- reconnaissance par la Turquie du génocide algérien et sanction en cas de négation

- reconnaissance du génocide chinois (20 millions de morts) par le Japon impérial (2ème guerre mondiale)

- le souhait de reconnaissance des hindous en Inde du génocide commis par les Anglais et les musulmans sur eux pendant 10 siècles (en cours d'études d'un monument dédié à +/- 100 millions d'hindous massacrés)

- ...

Pour ta gouverne, la loi qui reconnait le génocide arménien existe depuis 2001 (proposée par les socialistes)

La loi dont il est question maintenant vise à réprimer la contestation de tous génocides reconnus par la loi (proposée par la droite)

Personnellement je pense que tout ça ne sert strictement à rien, mais il n'y a pas de quoi faire un fromage . Enfin...

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Pas d'accord avec toi, voire la définition susmentionnée.

Sinon, pas de réaction de soutien des autres pays E.U.

Alors discutons sur la définition

Dans quel cas (cité ci dessus) y'a t il eu une forme planifiée, coordonnée, centralisée et organisée de massacre de masse incluant toutes les franges de la population sur la totalité du territoire occupé et visant du nourrisson au vieillard ??

Aucun

Que ces actes soient assimilables à des crimes de guerre et/ou des crimes contre l'humanité OK

Ce ne sont pas des génocides (pour rappel un génocide vise à exterminer un maximum d'une population en raison de son ethnie ou appartenance religieuse)

Dans aucun des cas les "pertes" enregistrées n'ont dépassé les 10% de la population subissant ces atrocités et dans aucun cas les actions ayant conduits à ces pertes n'ont été organisées et planifiées selon un schéma construit et défini et politiquement conduits

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Pour ta gouverne, la loi qui reconnait le génocide arménien existe depuis 2001 (proposée par les socialistes)

La loi dont il est question maintenant vise à réprimer la contestation de tous génocides reconnus par la loi (proposée par la droite)

Personnellement je pense que tout ça ne sert strictement à rien, mais il n'y a pas de quoi faire un fromage . Enfin...

En fait, c'est juste de la politique politicienne avant une échéance électorale. Politique politicienne nuisible à l'intérêt de la France en tant qu'Etat. Les Arméniens d'Arménie et ceux qui vivent aujourd'hui en Turquie (pas les Français d'origine arménienne donc) sont eux-mêmes au mieux divisés sur la question et tendent plutôt à penser que cela peut être contreproductif. La Turquie va vouloir montrer à cette occasion qu'elle a retrouvé un rang de puissance lui permettant des rétorsions.

De même, les mesures qui viennent d'être prises contre l'Iran vont ajouter aux problèmes économiques européens et encore renforcer par contrecoup l'essor chinois.

Lorsqu'on est comme nous un pays en déclin relatif (idem pour les autres Occidentaux), il vaut mieux éviter de prendre des décisions à même d'accélérer ce déclin...

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C'est surtout très con de faire l'Histoire par une loi. 

Ce n'est pas parce qu'on déciderait que ce n'est pas un génocide qu'on diminuerait l'importance des massacres des arméniens il y a un siècle.

C'est vraiment la course à la médaille d'or des persécutés "C'est mon peuple le plus persécuté, non c'est le mien! moi j'ai subi un génocide , toi tu as seulement subi un massacre, c'est rien!"

La Justice ne se fait pas à l'Assemblée, c'est un principe démocratique !

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ah bon quand tu as tué quelqu'un c'est l'assemblée qui décide si c'est volontaire, accidentel, prémédité ou légitime défense ?

Cette loi ne vise pas à qualifier ce qu'on risque si on fait du négationnisme de génocide (cette loi existe déjà), elle vise à décider que l'épisode arménien précisément est un génocide et que donc on sera pénalisé si on le nie , c'est donc une décision sur le fond,  sur un cas précis, sur l'Histoire.

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Sarkozy a juste cherche a couper l'herbe sous les pieds des socialistes pour s'octroyer le vote des Armeniens vivant en France (la premiere dame de France n'y est peut etre pas etrangere non plus, allez savoir...), pitoyable geste politicien au regard de la degradation des relations avec la Turquie, genre notre balance commerciale a l'export est vachement trop excessive. Et le bonhomme se targue de vouloir sauvegarder les emplois en France... il doit un avoir un put*** de plan diabolique pour sortir la France de l'orniere, ou alors l'amplitude de sa vision est a l'echelle de son arete nasale  O0

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Sarkozy a juste cherche a couper l'herbe sous les pieds des socialistes pour s'octroyer le vote des Armeniens vivant en France

Que ce soit décidé par la droite ou la gauche ça change quoi au fond ?

D'ailleurs, le séna étant à gauche, les sénateurs pouvaient voter contre.

C'est donc une décision soutenue par les deux groupes apparement.

Le gouvernement Sarkozi n'a fait que présenter la chose du coup.

Mais pourquoi tant de réticence de la part de la turquie à ce sujet ?

Le génocide arménien est apparement un fait historique, et l'Etat Turque n'existait pas encore.

Après, que la décision soit prise au bon ou au mauvais moment, je crois que dans ce type d'affaire, il n'y a jamais de bon moment.

La France c'est contentée de s'alligner sur la position de l'UE et de l'ONU apparement.

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Pas vraiment l'UE et l'ONU l'ont reconnu, tout comme nous, seulement en plus on condamne la non reconnaissance de ce dernier, or ce n'est pas à nous de pousser les turques à se réconcilier avec son histoire.

C'est le petit plus qui fait qu'on risque de ressentir un sacré effet Kiss Cool dans notre tronche, car avec notre déficit commercial de déjà 50 milliard d'euro si en plus on se prive de notre 3 ou 4éme plus grand partenaire économique hors zone euro qui nous rapport 12 milliards on vas avoir une bonne gueule de bois quand les turcs vont nous envoyer chier...

Ça fait cher les 500.000 votes, surtout que comme les guignoles de l'infos l'ont finement fait remarquer hier c'est un peu vachement beaucoup un truc dont tout le monde se fout et qui ne fait en rien parti des priorités du moment...

Droite gauche même combat sur ce coup là (même si avantage à la droite qui a ressorti cette connerie des cartons en ce moment inopportun pour l’intérêt de notre nation).

Image IPB

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Droite gauche même combat sur ce coup là (même si avantage à la droite qui a ressorti cette connerie des cartons en ce moment inopportun pour l’intérêt de notre nation).

Non mais c'est claire, c'est la droite qui l'a ressortie, même si c'est grace à la gauche que le vote est passé au séna.

Mais après, c'est comme le débat sur les droits de l'homme en Chine. Faut-il en parler ?

Et plus généralement, faut-il parler des crimes des pays avec les quelles la France a des relations commercials ?

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Oui on peut en parler je pense, on est pas obligé de se la jouer à la Raffarin en Chine.

Seulement on doit user de diplomatie (un dinosaure avec un très long coup et un gros cul comme disent les Sylvestres des guignoles), car mettre le nez de son interlocuteur dans la merde cela ne marche que pour les chiots, pas d'état à état.

C'est le manque de tact qui est assez consternant dans cette histoire, on s'octroie des droits qui n'en sont pas et on joue encore au moralisateur sans que cela ne fasse avancer le smilblick, m'enfin chanter les pieds dans le purin c'est notre spatialité faut croire.

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Mais pourquoi tant de réticence de la part de la turquie à ce sujet ?

Le génocide arménien est apparement un fait historique, et l'Etat Turque n'existait pas encore.

Les choses sont comme toujours beaucoup plus complexes qu'il n'y parait. Pendant longtemps la Turquie aborder les massacres comme une conséquence fâcheuse de la la guerre, la notion de génocide n'existait meme pas encore. Apres 45, quand on a formalisé le "génocide", la Turquie refusait ce terme en ce qui concerne le massacre des arméniens, car elle considéré que celui ci n'était pas une organisation de l'état comme ce fut institutionalisé en Allemagne, néanmoins elle ne discutait pas plus que ça l'étendue des massacre etc.

C'est plus récemment devant la judiciarisation de la société moderne, que la Turquie s'est engagé a nié tout en bloc, non seulement parce que moralement c'est pas glorieux, mais surtout de peur des conséquence de possible poursuite aujourd'hui. Les "génocides" étant imprescriptible, les arméniens survivant pourraient bien s'en prendre a la Turquie pour réclamer des biens, des dommages, voire même des compensations territoriales etc.

L'autre problème c'est la politique intérieure turc. Les turcs, la population, ne veut pas entendre parler de génocide ... donc les gouvernant, même ceux qui voudraient adoucir les angles, restent sur la ligne dure de peur de pas se faire réélire.

Résultat les trucs considerent ces événements comme un accident ... qui n'a pas fait tant de mort que ca, que les autorité d'alors n'ont pas piloté, et que ces sales traitres d'arméniens l'ont bien cherché a s'allier avec les russes.

Génocide ou juste massacre en masse ... la meme les historiens sont pas tous absolument d'accord notament parce que les turc ne permettent pas l'acces aux archives de l'époque, et que donc on manque de documentation pour avoir un avis tranché.


Le probleme ici n'est pas tant de dire s'il y a eu ou pas génocides.

Le problème c'est qu'un parlement se permettent d'emprisonner quelqu'un au non de ses idées! même si elles sont connes, ou fallacieuse ou ce qu'on veut. Avoir des idée meme con, et ne pas etre condamné pour ca c'est un droit qu'on considere comme fondemental ... sauf qu'en France ... cette liberté est particulierement surveillé :lol:

   «  Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.  »

On retrouve la meme chose dans la déclaration universelle des droit de l'homme, et dans la convention européenne des droit de l'homme.

Faudra m'expliquer en quoi polémiquer sur le fait qu'un massacre de masse soit un génocide ou pas un génocide est un trouble particulièrement important a l'ordre public!!!

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C'est plus récemment devant la judiciarisation de la société moderne, que la Turquie s'est engagé a nié tout en bloc, non seulement parce que moralement c'est pas glorieux, mais surtout de peur des conséquence de possible poursuite aujourd'hui. Les "génocides" étant imprescriptible, les arméniens survivant pourraient bien s'en prendre a la Turquie pour réclamer des biens, des dommages, voire même des compensations territoriales etc.

Et ce d'autant plus avec la cour de justice Européenne.  :lol:

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Et ce d'autant plus avec la cour de justice Européenne.  :lol:

c'est d'autant plus dommage que ce genre d'intransigeance judiciaire empêche un dictateur et son équipe de se retirer lorsque le vent change de sens... on en arrive presque au paradoxe de vaincre ou mourir (même si le TPI ne prononce pas de peine de mort)

ce qui nous donne des situations comme celles que nous vivons actuellement :(

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c'est d'autant plus dommage que ce genre d'intransigeance judiciaire empêche un dictateur et son équipe de se retirer lorsque le vent change de sens... on en arrive presque au paradoxe de vaincre ou mourir (même si le TPI ne prononce pas de peine de mort)

ce qui nous donne des situations comme celles que nous vivons actuellement :(

Il leur reste l'Arabie Saoudite ;) Au fond je suis d'accord.
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Loi mémorielle punitive pour tous ou pour personne, c'est le bordel sinon. Donc pour personne pour ma part.

La discussion sur le pb arménien c'est la descendance des lois Gayssot et cie. C’est le vice originel qu’il faut dénoncer et pas seulement ses manifestations.

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  • 3 weeks later...

A propos de la Turquie, un article de Chauprade sur la réalité du Kemalisme:

Voici ce que j’écrivais il y a plus de 3 ans dans Valeurs actuelles, à propos de la Turquie et plus généralement des expériences modernisatrices dans le monde musulman. L’analyse insiste sur la question de l’identité islamique qui continue d’être occultée dans les analyses dominantes des médias lesquels se font plaisir en affirmant que les peuples tunisien et égyptien rêvent de devenir comme nous. Il faudrait ajouter à cet article centré sur l’aspect identitaire, la dimension économique. La hausse des prix des matières premières a souvent été le facteur déclencheur de révolution lorsque les conditions d’épuisement du régime politique étaient arrivées à maturité.

Article paru dans Valeurs actuelles en 2007

Depuis plus de dix ans maintenant, le parti fondé par Mustapha Kemal, instrument de la laïcisation et plus largement de l’occidentalisation de la société turque, est écarté du pouvoir au profit des islamistes.

La question fondamentale que les Européens doivent alors se poser est la suivante : est-ce l’islam politique qui apparaîtra un jour comme une courte parenthèse de l’histoire de la Turquie moderne, ou est-ce au contraire la modernité kémaliste qui sera digérée par la « longue durée » de l’islam turc ?

Depuis leur entrée dans l’islam, les destins des aires culturelles turque, iranienne et arabe sont plus que jamais liés. Au XXème siècle, ces trois mondes ont tenté de s’occidentaliser en faisant reculer l’emprise de l’islam sur leur société civile. Ils vivent désormais, en décalage, la crise des idées modernes venues d’Europe.

L’Iran, avec la Révolution islamique de 1979, a rejeté l’occidentalisation à marche forcée voulue par le Shah ; au point d’amener des courants nationalistes, religieux et marxistes à se liguer autant contre le retour à l’Iran préislamique que contre la projection dans la modernité occidentale. La Révolution s’étant faite dans un contexte de développement accéléré (le PIB par habitant est passé de 176 à 2160 dollars entre 1963 et 1977), sa principale cause est donc identitaire : la majorité des Iraniens a considéré que l’islam était indissociable de l’identité nationale iranienne.

Le monde arabe aussi, soulevé par les Nasser, Saddam Hussein et Yasser Arafat, est également revenu à l’islamisme. L’échec des chefs nationalistes arabes face à l’alliance américano-israélienne, la corruption des élites et l’argent saoudien expliquent l’effondrement du panarabisme. On oublie souvent que ce nationalisme arabe, semé par l’Expédition d’Égypte de 1798, et qui emprunta tant aux théoriciens français et allemands du nationalisme, fut largement la conséquence de la levée des Jeunes Turcs contre l’ottomanisme.

Les unes après les autres donc, les expériences modernes du monde musulman s’effondrent et, même si les choses s’y font plus lentement et plus calmement, la Turquie n’échappe pas à ce retour à l’identité islamique, pas plus d’ailleurs que l’immigration musulmane d’Europe occidentale.

Pour le comprendre, il faut revenir aux causes du surgissement des idéologies modernisatrices en terre d’islam.

A l’origine, il y a la prise de conscience par le monde musulman que la religion islamique, venue après les « premières prophéties juive et chrétienne » et jusqu’alors en tête de la course à la puissance, est en train de perdre la direction de l’histoire.

Au XVIème siècle, l’ouverture des routes maritimes et la découverte de l’Amérique privent le monde musulman de sa qualité de centre incontournable du commerce mondial.

Entré dans le déclin, l’islam doit désormais se demander pourquoi. Une partie de ses intellectuels accepte alors de se rendre à l’évidence : c’est la place privilégiée de la raison dans leur religion qui a donné aux Européens un tel avantage.

Il faut donc accepter au XVIIème siècle ce qui n’a jamais été accepté avant : ouvrir une fenêtre sur la modernité européenne. Jusque-là, l’islam n’a toléré qu’une (modeste) intrusion de la philosophie grecque préchrétienne dans son système de pensée. Désormais, il lui faut apprendre de ceux qu’il juge inférieurs, les Chrétiens.

Mais la modernité n’est admise qu’en tant que moyen de redevenir plus fort que l’Occident chrétien, non en tant que fin. On lui emprunte des éléments, mais sans adhérer au changement de perspective qu’elle contient, car alors cela signifierait une altération de l’islam.

Cette réalité historique que nos élites ne veulent pas voir est à la fois simple et terrible : le mouvement d’occidentalisation en Turquie, comme dans le reste du monde musulman, trouve sa source dans la volonté de retrouver la supériorité militaire face à l’Occident en progrès.

C’est ce qui explique que la laïcité turque n’en est pas réellement une et que le kémalisme apparaîtra un jour comme un épiphénomène de l’histoire de la civilisation turco-islamique.

On a ainsi pour habitude d’opposer, à propos de la Turquie, les partisans de la laïcité à ceux de l’islamisme. Soit, mais si la « Turquie moderne » est réellement moderne, comment expliquer l’acharnement constant de son État à faire disparaître ses minorités chrétiennes ?

Les médias parlent des assassinats de plus en plus fréquents de prédicateurs chrétiens afin de souligner qu’ils ne sont que l’expression marginale d’une frange minoritaire de radicaux, d’ailleurs condamnée par les tribunaux turcs. Mais ils passent sous silence le fait que ces même tribunaux intentent des procès aux musulmans qui se convertissent au christianisme, pour « insulte à la turcité ». Un pays où la conversion est punie par la loi est-il vraiment un pays laïc ?

Faut-il rappeler aussi, au risque de choquer, qu’après les sultans ottomans, le premier président de la Turquie moderne, comme les forces turques débarquant à Chypre en 1974, eurent droit à la qualification de « gazi » ? Ce terme honorifique qui vient de l’arabe « ghaziya » ne fait-il pas écho à la « glorieuse » époque des incursions à des fins de conquête, de pillage ou de captures d’esclaves, que pratiquaient les partisans du Prophète Mahomet ?

L’État turc est laïc parce qu’il n’est pas théocratique : ce ne sont pas des religieux qui le dirigent et la sphère politique y a gagné, grâce à Atatürk, une certaine autonomie. Pour autant, l’État turc reste bien le garant de l’identité musulmane du pays et de la propagation de l’islam à l’étranger, comme le montre son soutien à des groupes islamiques radicaux dans les Balkans, ou dans cet immense Turkestan d’Asie centrale.

« Mais les islamistes sont des démocrates ! » s’écrient certains en Occident. Ils « vaudraient même plus » que ces militaires turcs héritiers de ce jacobinisme autoritaire qu’est le kémalisme.

Logique ! Dans tous les pays musulmans les islamistes sont aujourd’hui majoritaires face à des gouvernements occidentalistes qui, menacés, « verrouillent », à des degrés divers, le champ politique. En faisant pression sur ces gouvernements modernisateurs mais autoritaires, les Européens ne font qu’accélérer la prise de pouvoir des islamistes, leurs véritables ennemis.

Hier les mouvements occidentalistes du monde musulman tentèrent de se servir de notre modernité pour redevenir plus forts que nous ; aujourd’hui, les islamistes tentent de se servir de nos idées démocratiques pour arriver au pouvoir et y appliquer leur programme de désoccidentalisation radicale, avec un seul et même objectif, obsessionnel : la revanche sur l’Occident.

Aymeric Chauprade

http://www.realpolitik.tv/2011/02/le-kemalisme-parenthese-de-l’histoire-turque/
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