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En tout cas, la situation d'Erdogan est bien précaire : 

 

- Son fils est apparemment convoqué comme témoin dans cette affaire de corruption.

 

- Des députés commencent à quitter sa majorité. 

 

- Le Conseil d'Etat a annulé ses directives qui devaient mettre fin aux enquêtes secrètes et permettre à son gouvernement d'influencer le déroulement de celles-ci. 

 

- La monnaie turque a chuté par rapport au $ et €. 

 

- Les manifestations pourraient reprendre à quelques mois des élections locales. 

 

http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/12/27/en-turquie-erdogan-fait-face-a-une-nouvelle-fronde-de-la-rue_4340930_3214.html

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(AFP) L'étau s'est resserré vendredi autour du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, éclaboussé par un scandale politico-financier sans précédent qui a provoqué une vague de démissions dans son camp et de nouvelles manifestations réprimées par la police.

 

Sur fond de dégringolade de la monnaie et de la bourse turques, les forces de l'ordre sont intervenues dans la soirée à Istanbul et à Ankara pour disperser, à grands renforts de canons à eau et gaz lacrymogènes, des milliers de personnes venues dénoncer la corruption du gouvernement islamo-conservateur et exiger la départ de son chef.

Trois nouveaux députés ont claqué la porte de l'AKP, parmi lesquels l'ancien ministre de la Culture Ertugrul Günay, portant à cinq le nombre de défections d'élus du parti au pouvoir depuis le début de la crise. Il reproche au Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002, d’entraver la justice dans l’enquête anticorruption dont le gouvernement fait l’objet. «Il n’est plus possible de faire entendre quoi que ce soit au parti au pouvoir», a-t-il déclaré, tout en accusant son ancien clan d’«arrogance».  

Dans cette ambiance délétère et sur fond de rumeurs de coup d'Etat militaire, l'armée turque a publié un communiqué pour souligner son intention de ne pas être "impliquée dans les débats politiques".

Le bras de fer qui oppose le gouvernement aux magistrats chargés de l'enquête a connu un rebondissement avec la suspension par le Conseil d'Etat d'un décret gouvernemental qui imposait à la police d'informer sa hiérarchie de toute arrestation.

Cette décision constitue un camouflet pour M. Erdogan, qui a ordonné une purge sans précédent dans la hiérarchie de la police, dont plusieurs dizaines de hauts gradés ont été démis de leurs fonctions et remplacés par des hommes jugés plus "sûrs".

Cette reprise en main de la police et les pressions dénoncées par les magistrats en marge de l'enquête ont suscité une mise en garde ferme de Bruxelles.

Le commissaire européen à l'Elargissement, Stefan Füle, a sommé la Turquie de traiter de façon "transparente et impartiale" les enquêtes anticorruption, estimant que les purges dans la police avaient "sapé l'indépendance et l'impartialité" des enquêtes de justice.

Selon la presse turque, les procureurs en charge du dossier s'intéressent de très près à l'un des deux fils du Premier ministre, Bilal Erdogan, soupçonné de trafic d'influence via une fondation pour l'éducation qu'il préside.

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En effet ! il s'agit de plus de 100 millions de dollars mais l'article du Figaro a une coquille et indique 100 milliards. Je corrige dans mon post.

 

Oui, mais outre l'habituelle légèreté des journalistes français avec la rigueur théoriquement voulue par leur profession, surtout quand il s'agit de causer chiffres, on notera quand même que le dit scandale vient à la base du rôle d'entremetteur/blanchisseur de l'AKP au profit de certains intérêts du régime iranien, qui eux se comptent bien en dizaines/centaines de milliards.... Le trafic de produits pétroliers et gaziers, l'intermédiation financière pour le recyclage de fonds douteux (voire le trafic d'alcool à grande échelle tel qu'il existe en Iran, ou le trafic de drogue), sont des business juteux, surtout avec les montants manipulés par les gardiens de la révolution. Le gouvernement turc se fournit en hydrocarbures à compte préférentiel, et tout le monde était content.... Avant de se faire pincer.

 

Ca coûte cher les campagnes électorales et les actions sociales à grande échelle qui font la popularité des partis religieux.... Et on devient gourmand, en plus, quand on a goûté aux sommets; de la gourmandise à la maladresse, on a vite fait de se faire choper la main dans le pot de confiture (ou même après: les mains restent collantes).  

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Oui, avec des pots de vin de 100 à 150 millions de dollars, une dizaine de ministres et une vingtaine de hauts fonctionnaires impliqués il est clair que le trafic porte sur des dizaines ou des centaines de milliards de dollars.  Le fait que ces trafics implique l'Iran sous embargo international ne va pas non plus réchauffer les relations entre la Turquie et les USA.

La réponse (rapide pour une fois) de l'UE montre aussi clairement que le régime turc, par ses violations des règles d'impartialités et d'indépendance de la justice, a perdu énormément en crédibilité comme allié ou partenaire politique.   

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En Turquie, les intellectuels libéraux ont-ils joué les «idiots utiles» des islamistes ?

 

Il y a dix ans, ils voyaient d'un oeil favorable l'arrivée au pouvoir de l'AKP de Recep Tayyip Erdogan, supposée transformer le système politique et rapprocher la Turquie de l'Europe. Enquête sur un drôle d'attelage qu'ont probablement coulé les manifestations du printemps dernier et les récentes affaires de corruption...

 

Suite : http://www.slate.fr/story/81795/akp-erdogan-intellectuels-idiots-utiles

 

Erdogan dénonce une "tentative d'assassinat" contre la Turquie.

 

Le Premier ministre s'en est particulièrement pris aux magistrats instruisant une enquête pour corruption qui a conduit le 17 décembre dernier à un vaste coup de filet dans son entourage, notamment des fils de ministres, et provoqué un large remaniement de son cabinet. "On a tenté de faire un coup (d'Etat) judiciaire en Turquie (...) Mais nous allons nous opposer à cette opération, à ce complot du 17 décembre qui a pour cible l'avenir, la stabilité de notre pays", a-t-il martelé. 

 

http://www.lepoint.fr/monde/erdogan-denonce-une-tentative-d-assassinat-contre-la-turquie-04-01-2014-1776839_24.php

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Qui croit il convaincre avec de tels déclamations ?

Il n'a qu'à annoncé que ces accusations sont sans fondements ou non. Le fait de dénigrer la police et la justice de son propre pays en temps que chef du gouvernement ne fait jeter le désarroi dans la population et la suspicion sur l'ensemble de l'État turque.

Pas étonnant que la monnaie s'effondre.

Modifié par collectionneur
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Qui croit il convaincre avec de tels déclamations ?

Il n'a qu'à annoncé que ces accusations sont sans fondements ou non. Le fait de dénigrer la police et la justice de son propre pays en temps que chef du gouvernement ne fait jeter le désarroi dans la population et la suspicion sur l'ensemble de l'État turque.

Pas étonnant que la monnaie s'effondre.

 

Surtout qu'il n'a pas peur des contradictions. Le chef de police d'Istanbul limogé/muté récemment avait été présenté par Erdogan lui même comme un héros national pour sa répression des manifestations de la place Taksim.

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Les réactions d'Erdogan à cette crise comme aux précédentes semblent en tout cas indiquer un caractère peu compatible avec les basiques de la démocratie: ça me rappelle en particulier ses remarques sur twitter (ou était-ce facebook?) pendant les manifs place Taksim: il a du mal avec la liberté d'expression et le droit d'assemblée. Vieille mentalité de société hiérarchisée et de relations sociales autoritaires/élitistes souffrant mal la contestation? Ou juste réflexe d'un égotiste pris la main dans le pot de confiture et qui réagit par le déni aussi brutal qu'absurde?

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Les réactions d'Erdogan à cette crise comme aux précédentes semblent en tout cas indiquer un caractère peu compatible avec les basiques de la démocratie: ça me rappelle en particulier ses remarques sur twitter (ou était-ce facebook?) pendant les manifs place Taksim: il a du mal avec la liberté d'expression et le droit d'assemblée. Vieille mentalité de société hiérarchisée et de relations sociales autoritaires/élitistes souffrant mal la contestation? Ou juste réflexe d'un égotiste pris la main dans le pot de confiture et qui réagit par le déni aussi brutal qu'absurde?

 

Un peu des deux je pense ... Mais faut dire que la société turque est tiraillée entre conservatisme religieux et ouverture à l'occidental et c'est cette fracture qui s'est exprimée de manière brutale durant les manifs avec une forte contestation de la part des opposants et une répression violente de la part du pouvoir. Erdogan a réagi comme ça par réflexe et par peur dans une vision autoritaire du pouvoir comme quoi la jeunesse et l'opposition n'a pas vraiment son mot à dire en dehors des élections   :|

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Officiel la Turquie va se doter du LHD de navantia juan Carlos à annoncé le secrétariat a la défense, 

Comme je l'avais dis dans post précédent un peu en mode madame soleil, ca sent le F35B dans un futur pas si lointain que ca , enfin on va pas s'emballer, c'c’était le meilleur choix possible de toute façon !

 

Erdogan est au japon et va officialiser le partenariat avec Mitsubishi heavy industries pour la construction en commun d'un moteur de tanks ! les 250 premiers ALTAY auront du moteur allemand MTU et les suivant auront la version japonno-turque.

 

le missile de croisière turque SOM(stand off missile) a officialisé une portée de 800km et les 1500 km sont en vue (moteur français ;-) TR40) .

 

Le drone ANKA armé a effectué ses premiers test équipe de CIRIT.

 

le programme peace-eagle va voir enfin le bout du tunnel, le premier avion sera opertionnel 1er trimestres 2014

 

le premier A400 turque viens d'arriver en turquie pour des test

 

voici en vrac quelques nouvelles de Turquie !

 

0b6r.jpg

Modifié par Peace_eagle
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2 types de moteurs pour le même modèle ? Cela ne sera pas génant pour la logistique ? Missiles chinois, obusiers coréens, et moteurs japonais, l'armée de terre turque s'ancre dans l'Asie de l'Est.

 

en effet cela peut paraître un peu contre productif cote logistique mais cela est simple cote turque, l’Allemagne bloque toute possibilité de vente de matériel utilisant ses moteurs a des pays tiers, ex Azerbaïdjan etc... or la Turquie veut vendre son matos a ses partenaires du golf etc, donc elle se retrouve bloqué de ce fait, OR le deal avec les japonnais n'inclue aucune clause de restriction, donc liberté de vendre a qui veut! 

je donne un exemple, la Turquie a vendu des système de roquette d'artillerie ainsi que la version turque du K9 thunder à l’Azerbaïdjan, mais veto de l’Allemagne pour le moteur du K9 donc il a fallu trouver un autre fournisseur de moteur pour que le deal se fasse!

La Turquie a besoin de transfert de techno, mais les européens et les americains ne sont pas trop chaud, cela oblige a trouver d'autre alternatives !

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Quelque 350 policiers turcs ont été relevés de leurs fonctions ou mutés, rapportent mardi les médias, nouvelle illustration du bras de fer entre Recep Tayyip Erdogan et Fethullah Gülen, que le Premier ministre accuse d'être à l'origine du scandale de corruption éclaboussant son gouvernement.

 

Ces mesures, prises durant la nuit, constituent la plus vaste purge au sein de la police depuis l'éclatement, le 17 décembre, du scandale qui a poussé trois ministres à la démission et entraîné un profond remaniement du gouvernement. Certains policiers, au nombre desquels figurent des membres de la brigade financière et des unités de lutte contre le crime organisé et le terrorisme, ont été mutés à la circulation ou dans des commissariats de quartier.

 

Les autorités ont riposté en limogeant ou réaffectant pas moins de 1.700 policiers dans les seules villes d'Istanbul et Ankara, selon un décompte du quotidien Hurriyet. Certains avaient participé aux enquêtes en cours, d'autres auraient été sanctionnés en raison de leur appartenance au mouvement Hizmet ("Service") de Gülen, qui vit en exil aux Etats-Unis.

 

http://www.lematindz.net/news/13309-turquie-vaste-purge-dans-les-rangs-de-la-police.html

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Et sa continue encore aujourd'hui :

 

Le gouvernement turc a continué mercredi les purges au sein de la police nationale sur fond de scandale de corruption qui le fait vaciller, limogeant de nombreux préfets de police, a rapporté l'agence de presse Dogan.

Parmi les 16 chefs de la police renvoyés aux termes d'un décret du ministère de l'Intérieur, figurent ceux de plusieurs grandes villes comme Ankara, Izmir (ouest), Antalya (sud) et Diyarbakir (sud-est).

Le chef adjoint de la sûreté nationale a également été limogé, précise l'agence.

 

http://fr.news.yahoo.com/scandale-corruption-turquie-16-pr%C3%A9fets-police-renvoy%C3%A9s-065954177.html

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ANKARA (AFP) Le Parlement a entamé l'examen d'un projet de loi très controversé devant renforcer le contrôle politique sur les magistrats, en plein scandale de corruption.

 

Quelques heures plus tôt, le Haut-Conseil des juges et procureurs (HSYK), l'une des principales institutions judiciaires du pays, est une nouvelle fois sorti de son silence pour dénoncer les intentions "anticonstitutionnelles" du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

"La proposition est contraire au principe de l'Etat de droit", a estimé le HSYK dans un communiqué. "Avec cet amendement, le Haut-Conseil doit rendre compte au ministère de la Justice. Cet amendement est contraire à la Constitution", a ajouté l'institution, chargée notamment de nommer les magistrats.

Rédigée par le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, le texte vise à élargir la composition du Haut-Conseil, théoriquement indépendant, et à accorder au ministre de la Justice le dernier mot concernant les affectations de juges à des institutions clés telles que la Cour constitutionnelle.

L'examen de ce texte a débuté vendredi après-midi dans une atmosphère électrique. Il doit être soumis dès la semaine prochaine au vote du Parlement, où l'AKP détient une très large majorité.

Trois semaines après le coup de filet anticorruption du 17 décembre, cette initiative constitue le dernier épisode en date de la tentative de reprise en main de la justice engagée par le pouvoir islamo-conservateur pour contrer l'enquête qui l'éclabousse.

Plusieurs magistrats ont également été déplacés ou dessaisis, comme deux procureurs emblématiques qui pilotaient directement l'enquête anticorruption à Istanbul, suscitant de nombreuses réactions des milieux judiciaires contre les "pressions" du gouvernement.

L'influente Union des bâtonniers de Turquie (TBB) a ainsi jugé que le projet du gouvernement bafouait la séparation des pouvoirs.

En pleine tempête politique, la réforme du HSYK est aussi vivement critiquée par l'opposition. "Il est évident que c'est une disposition contraire à la Constitution", a commenté le chef du Parti républicain du peuple (CHP) Kemal Kiliçdaroglu, "et le communiqué du HSYK est un acte de défiance envers le pouvoir".

La presse libérale est aussi très critique. "Laissons de côté sa légalité, la démarche n'est pas éthique", a commenté Cengiz Candar dans ses colonnes du journal libéral Radikal, prédisant que des députés de la majorité pourraient voter contre.

Dans ce contexte de crise, les médias turcs ont rapporté une nouvelle enquête de corruption, cette fois dans la capitainerie du port de Mersin (sud) où 35 personnes, dont dix fonctionnaires, ont été arrêtées vendredi.

Sitôt annoncée, la réforme judiciaire a été dénoncée par les partenaires européens de la Turquie. Elle constitue "un coup sérieux porté à l'indépendance de la justice en Turquie", avait réagi le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks.

Après Bruxelles, Washington a également fait connaître jeudi son "inquiétude" face à la tournure prise par les événements et rappelé son appui "au désir du peuple turc d'avoir un système judiciaire juste et transparent".

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Ca devient assez effarant: d'une presque "banale" affaire de corruption, qui aurait pu n'être qu'un scandale, certes important en termes de buzz et d'impact sur les élections, mais dans le fil normal d'une démocratie, l'affaire devient rapidement une crise existentielle pour les principes mêmes de démocratie, d'Etat de droit et de liberté d'expression en Turquie. Tout repose en fait sur les intentions réelles, la nature profonde de l'AKP, et le point jusqu'auquel le parti est prêt à aller.

Autre possibilité, souhaitable pour la démocratie et la stabilité de la région: que cette crise soit aussi une crise au sein de l'AKP, entre une "nomenklatura" au pouvoir, et un appareil de parti plus à l'écart de cette corruption et de tendances plus profondément radicales (avec donc une parti "islamo démocrate" comme la démocratie chrétienne, et une "islamiste de long terme", se différenciant de l'islamisme révolutionnaire en méthodes et temporalité seulement), avec à l'arrivée une scission de fait ou un "coup d'Etat" en interne du parti qui éviterait une situation bien plus dramatique.

Mais de toute façon, c'est assez proprement terrifiant: je ne sais pas où en sont actuellement les réseaux et positions nationalistes/ataturkistes, qui ont été assez battus en brêche ces dernières années, mais c'est le genre de moment où, y'a pas encore si longtemps, ils auraient lancé un coup d'Etat.

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Ils ont tentés dès l'accession de l'AKP au pouvoir si mes souvenirs sont bons. Plusieurs hauts responsables de l'EM avaient été limogés et jugés de manière préemptive. Je suppose que les grosses commandes et les programmes de modernisation doivent aussi aider à calmer les ardeurs des officiers supérieurs.

 

Ce qui est hallucinant c'est la manière dont l'AKP a tout simplement muté/viré les officiers de police ayant obéi aux magistrats puis s'est attaqué aux magistrats eux-mêmes. Quelle serait l'étape suivante ? Dissoudre des institutions ?

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Tu fais pas ça dans un régime parlementaire relativement ouvert: tu les vides de leurs personnels clés et/ou de leurs compétences, et/ou de leurs fonds, tu les remplaces par d'autres.... Regarde en France (pas aussi fondamental pour l'Etat de droit et la démocratie, mais dérangeant pour la gouvernance) ce qui est arrivé au Commissariat au Plan (quasiment le seul bon organe d'orientation économique.... Jadis), ce qui arrive encore régulièrement à la Cour des Comptes, et la spirale sur laquelle a été mise le pôle financier du TGIP par exemple. Dans l'histoire des Etats organisés avec contre pouvoirs développés, l'histoire de ce genre de procédés est longue, l'avantage de la démocratie là-dedans étant de pouvoir sans arrêt recréer des contre pouvoirs institutionnels. Ca rappelle l'amorce de débat qu'on a eu sur l'importance de la bureaucratie dans une démocratie.... Mais là, le cas turc est édifiant par la brutalité des procédés, leurs dimensions (l'ampleur est hallucinante), l'absence d'équilibre sur ce ring, l'inertie (pour l'instant) de l'arène publique (en termes d'actions/manifestations), le déroulé "au grand jour" et "en direct" et le niveau (réellement digne d'une république bananière) de la rhétorique du gouvernement (flashback années 30; ils ont téléporté des tribuns de coins de rue de mouvements populistes ou quoi?).

 

C'est sans doute pas encore le cas, mais si ça continue dans cette veine, les questions qu'il va bientôt falloir se poser ici sont: de quel côté est l'armée? A t-elle encore une "volonté" organisée (comme au temps jadis)? Et la police?

 

L'autre versant va être la réaction européenne (et américaine aussi) aux événements, si ça continue dans cette veine: va t-il falloir menacer le commerce avec la Turquie? L'UE (en groupe, ou en réactions divisées/opposées) va t-elle accepter l'Etat de fait en masquant la relativité de son attachement à la démocratie -même dans le voisinage- sous des discours souhaitant "la paix civile" et la bonne entente régionale?

Modifié par Tancrède
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Mais là, le cas turc est édifiant par la brutalité des procédés, leurs dimensions (l'ampleur est hallucinante), l'absence d'équilibre sur ce ring, l'inertie (pour l'instant) de l'arène publique (en termes d'actions/manifestations), le déroulé "au grand jour" et "en direct" et le niveau (réellement digne d'une république bananière) de la rhétorique du gouvernement (flashback années 30; ils ont téléporté des tribuns de coins de rue de mouvements populistes ou quoi?).

 

 

Ce que je soulignais. Ils ont agis comme cela comme si c'était parfaitement normal.

 

La police manifestement est partiellement acquise au gouvernement vu les mutations effectuées sans entraîner de désobéissance, grève du zèle ou autre.

Modifié par Chronos
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Le gouvernement turc veut contrôler l'information.

 

Limiter l'accès aux sites de partage de vidéos, surveiller les recherches des internautes sur le web et les réseaux sociaux, et bloquer certains mots-clés : le projet de loi soumis ce jeudi par le gouvernement au Parlement turc projette de verrouiller encore plus un accès à internet déjà limité.

 

Avec déjà plus de 7 000 sites bloqués et plus d’une centaine de mots-clés bannis des moteurs de recherche, la Turquie figure, depuis 2010, sur la liste des Etats placés « sous surveillance » par l’organisation française Reporters sans frontières pour leur propension à censurer le Net. 

L’argument avancé par le gouvernement : la régulation d’internet permettrait de « protéger la famille, les enfants et la jeunesse des informations qui, sur internet, encourage la consommation de drogues, les abus sexuels et le suicide ». Avec en principale ligne de mire, les sites de partages et les réseaux sociaux. Mais le projet de loi prévoit non seulement d’octroyer le pouvoir à l’autorité gouvernementale des télécommunications, de limiter l’accès aux sites de partage de vidéos, mais surtout de conserver pendant deux ans un dossier des activités de chaque internaute, sur le web ou les réseaux sociaux, recensant les sites qu’il a visités et les mots-clés qu’il a utilisés.

 

Selon le journal Hürriyet, proche de l’opposition, le gouvernement envisagerait également de créer une nouvelle entité à laquelle tous les fournisseurs d’accès à internet seraient contraints d’appartenir. Un moyen de contrôler directement à la source la distribution de certaines informations. Car en Turquie, beaucoup de sujets restent très sensibles : l’armée, la nation, la question de la minorité kurde sont censurées en ligne. Une liste qui semble d’ailleurs s’allonger. Dans son Rapport sur la transparence, publié le mois dernier, le géant de l’internet Google a constaté une augmentation de 966% des demandes de retrait d’informations, sur les six derniers mois, de la part des autorités turques. La Turquie a ainsi été classée, avec la Chine, au premier rang des censeurs du web par Google.

 

http://www.rfi.fr/technologies/20140109-internet-turquie-censure-google-twitter-youtube

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