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Marine indienne


CVN220
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Messages recommandés

Il y a 10 heures, Tetsuo a dit :

C est pas le sujet.

Les Américains mettent en maintenance un de leurs bateau dans un chantier indien .

C est un geste.

Peu importe dans quel état il ressortira.

C est les Américains les vendeurs.

Rien de nouveau. Reliance defense était il fut un temps responsable de la maintenance des navires de la 7eme flotte US quand ceux-ci venaient mouiller dans les ports indiens.

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  • 3 weeks later...

(corlobe.tk (theprint.in), 26août)

Le gouvernement indien assouplit certaines conditions de son appel d’offres pour la construction de nouveaux sous-marins
 

Piqué au vif par le refus de la France, de la Russie et de la Suède de participer au projet de construction de nouveaux sous-marins (P75I) et par la position évasive de l’Allemagne, le ministère indien de la Défense a assoupli certaines dispositions du document d’appel d’offres publié en vue d’apaiser les craintes des entreprises étrangères, notamment dans le domaine du partage de responsabilité.

Le projet P75I prévoit la construction de 6 sous-marins classiques à propulsion anaérobie (AIP) dans le cadre d’un partenariat stratégique entre un chantier naval indien et un fournisseur étranger.

Cependant, 3 d’entre eux — Naval Group, le bureau d’études russe Rubin et le suédois SAAB — ont officiellement informé la marine indienne de leur incapacité de participer au programme, principalement parce que la marine indienne insiste pour que les sous-marins soient équipés d’un système AIP déjà éprouvé à la mer. Seuls les Allemands et les Sud-Coréens disposent d’un tel système.

Une autre raison, avancée en particulier par les Allemands de TKMS, est que l’appel d’offres fait reposer toute la responsabilité sur le fournisseur étranger.

Lors d’une conférence de presse, le vice-chef d’état-major de la marine indienne, le vice-amiral Ghormade a indiqué que certaines clauses de l’appel d’offres avaient été modifiées. Même s’il est resté évasif sur les modifications apportées, il a toutefois précisé que le caractère “déjà éprouvé à la mer” du système AIP n’avait pas été soulevé par les chantiers navals indiens.

Des sources ont indiqué que la principale modification concernait la clause de responsabilité.

Dans le cadre du partenariat stratégique, le chantier naval portera la responsabilité en cas de retard dans la mise en place du projet, la qualité et le reste reposera sur le fournisseur étranger.

Pour expliquer l’insistance sur un système AIP “déjà éprouvé à la mer”, les sources expliquent que le fournisseur étranger ne peut pas effectuer les essais d’un système AIP aux frais de la marine indienne afin de voir s’il fonctionne vraiment. « Le projet P75I est crucial pour la marine indienne et il ne peut être retardé. D’où l’insistance sur le caractère éprouvé de cette technologie, » explique une source.

Le ministère de la défense a aussi modifié le calendrier de livraison des sous-marins.

Les sources indiquent que la marine indienne espère que, lorsque les compagnies étrangères auront reçu les clarifications, en particulier ThyssenKrupp Marine Systems, elles soumettront une proposition. [fin]

 

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  • 2 weeks later...
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  • 3 weeks later...
il y a une heure, Titoo78 a dit :

Les média indiens sont souvent pour l'une ou l'autre des solutions et sont très enclin à mettre en avant les arguments pro ou anti de l'une des solutions. Se baser sur un argument sorti dans les média pour deviner ou va le vent concernant le rafale ne t'aidera pas beaucoup. Il faut comprendre surtout la position politique de l'Inde vis-à-vis des USA, de la Chine, de la Russie et de la France dans une moindre mesure.

L'Inde cherche de l'indépendance et s'organise pour être une puissance de même poid que la Chine. Pour çà elle doit avoir un réseau allié et donc non aligné sur l'une des deux autres puissances. Elle a par exemple organisé sa propre route de la soie et fait en sorte que ses alliés soient interopérables avec elle. Evidemment elle milite pour que chacun de ses alliés soit équipé d'un matériel et d'une doctrine militaire compatible avec elle. Il n'y a pas de hasard quand la zone des clients rafale correspond à la zone d'influence de l'Inde. C'est aussi pour cette raison que l'Arabie Saoudite pourrait devenir cliente du Rafale mais que çà doit gêner aux entournures la France. La seule façon de s'en sortir pour la France c'est de faire en sorte qu'il y ait une compétition rafale/typhoon là-bas pour retirer aux occidentaux le droit de protester contre le fait de travailler avec les saouds. Et çà tombe bien c'est bien ce qui se mijote en ce moment.

L'Inde ne veut pas être embrigadée par les USA mais muscle en permanence sa défense contre les paki et les chinois. Le renouvellement des F-16 aux paki est donc sûrement une petite vengeance des USA pour dire leur énervement de ne pas avoir les indiens avec eux. Mais il faut aussi comprendre que vendre des f-16 au Paki est un effort US pour retirer cet allié potentiel aux chinois. Cet effort est donc paradoxalement plutôt conforme aux volontés indiennes, les paki ayant une position similaire aux Indiens de ménager le chèvre et le choux et manifeste cette politique en achetant aux deux camps.

Ce schéma de vente Rafale par l'entremise Indienne peut se répéter partout dans le monde mais va forcer Dassault à augmenter rapidement ses capacités et pas seulement en annonçant qu'il peut le faire dans deux ans. Trappier va devoir annoncer rapidement que DRAL va être chargé de de produire des rafales en quantité pour une bonne partie du monde. Il n'aura pas le choix. Je pense que l'enjeux des négociations actuelle est plus sur le partage des clients entre DRAL et Dassault. Un truc du genre Indo-Pacifique pour DRAL et le reste du monde non aligné Dassault.

Le cas du Rafale embarqué est plus compliqué. Il n'y a pas beaucoup de marines avec aéronavale, catobar de surcroît. Le F-18 peut donc être choisi avec moins de difficulté par l'Inde. Sauf que ... La marine égyptienne montre des signes de volonté de montée en puissance et pourrait bien avoir envi d'une solution de projection de puissance et pas seulement pour la méditerranée. Quand on est dans un réseau d'alliance il faut être capable d'aider les copains avec une projection de puissance. Pour les mêmes raison on peut penser aux EAU qui pourrait ainsi affirmer un certain leadership sur le monde musulman éventuellement en partenariat avec les saouds. On peut penser aussi au Brésil, ou au Chili qui a une marine extrêmement professionnelle et un trait de côte très long.

Modifié par herciv
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Il y a 3 heures, herciv a dit :

On peut penser aussi au Brésil,

Je n'y crois pas. On n'a pas été capable de leur vendre du Rafale M il y a une quinzaine d'années quand ils en avaient les moyens, le besoin et que ça nous aurait arrangé, maintenant ça me paraît perdu d'avance.

 

Sinon, j'ai du mal à croire à une prolifération des aéronavales équipés de Rafale M même si c'est soutenu par la politique Indienne. Il y a assez peu l'aéronavales et le F-35 (B principalement) devrait occuper la plupart des marchés. Mais si c'est (au moins partiellement) le cas et que l'Inde veut l'encourager, on va peut-être voir le retour du Rafale N. L'Inde voudrait quelques biplaces (d'après les commerciaux de Boeing) et pourrait reprendre certains de nos Rafale M d'occasion. Plutot que de reprendre des monoplaces, la marine française pourrait envisager de passer une petite flottille sur Rafale N, pour la formation à l'appontage en soute, on ne pourra pas le demander au concurrent, mais aussi pour les missions spécifiques ou ça apporte une plus value.

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il y a 2 minutes, ARPA a dit :

Je n'y crois pas. On n'a pas été capable de leur vendre du Rafale M il y a une quinzaine d'années quand ils en avaient les moyens, le besoin et que ça nous aurait arrangé, maintenant ça me paraît perdu d'avance.

 

Sinon, j'ai du mal à croire à une prolifération des aéronavales équipés de Rafale M même si c'est soutenu par la politique Indienne. Il y a assez peu l'aéronavales et le F-35 (B principalement) devrait occuper la plupart des marchés. Mais si c'est (au moins partiellement) le cas et que l'Inde veut l'encourager, on va peut-être voir le retour du Rafale N. L'Inde voudrait quelques biplaces (d'après les commerciaux de Boeing) et pourrait reprendre certains de nos Rafale M d'occasion. Plutot que de reprendre des monoplaces, la marine française pourrait envisager de passer une petite flottille sur Rafale N, pour la formation à l'appontage en soute, on ne pourra pas le demander au concurrent, mais aussi pour les missions spécifiques ou ça apporte une plus value.

Il ne peut y avoir de "containment" dans l'indo-pacifique sans marines conséquentes et sans l'affirmation de cette puissance et d'une permanence visible à la mer. 

L'Inde en a pris conscience et termine son troisième porte-avion. Le soutien par exemple à l'Indonésie passera par la mise en oeuvre de ces portes-avions non seulement pas L'Inde mais par tout pays désireux d'afficher sa solidarité. L'Egypte est par exemple beaucoup plus ambitieuse depuis qu'elle a acheté les Mistrals. Les EAU pourraient être tenté d'aider les égyptiens à aller plus loin voir le faire eux-même et accéder à un nouveau statut de puissance régional et maritime.

Signer pour des STOBAR et avoir l'alternative rafale permettrait d'ouvrir des horizons à plein de monde.

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  • 2 weeks later...

… Je viens de lire dans le Monde de ce jour que l’Inde avait procédé à un tir de missile balistique lancé par le SNLE INS Arihant. L’article précise que ce sous-marin est de fabrication locale ! 

L’Inde opère un ou deux SNLE Russe, non ? Ils n’ont pas encore la techno pour développer et construire une propulsion nucléaire et tout ce qu’il y a autour.

Le journal se trompe ou c’est moi qui me trompe ?

@mudrets a l’aide !

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il y a 15 minutes, Ardachès a dit :

… Je viens de lire dans le Monde de ce jour que l’Inde avait procédé à un tir de missile balistique lancé par le SNLE INS Arihant. L’article précise que ce sous-marin est de fabrication locale ! 

L’Inde opère un ou deux SNLE Russe, non ? Ils n’ont pas encore la techno pour développer et construire une propulsion nucléaire et tout ce qu’il y a autour.

Le journal se trompe ou c’est moi qui me trompe ?

@mudrets a l’aide !

A priori, c'est une fabrication locale avec aide de la Russie. 

https://www.navalnews.com/naval-news/2022/10/indian-ssbn-ins-arihant-fires-submarine-launched-ballistic-missile/ 

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Hola

Le dernier sous-marin russe loué par l'Inde, le Chakra II, est rentré en Russie le 20 juin 2021. Il est toujours en attente d'Arrêt Technique Majeur

L'Inde a eu des SSGN russes, pas des SNLE, le premier de la classe 670 Charlie, le second de la classe 971 Akula

Bonne journée

Modifié par mudrets
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il y a une heure, Fusilier a dit :

Merci @Fusilier … Quand tu évoques l'aide de la Russie, on parle de quoi ? Coque ? Système de Navigation et d'Armement ? Chaufferie nucléaire ? Tu en sais un peu plus ?

Je m'étonne qu'en si peu de temps les Indiens soient arrivé a "maîtriser" la fabrication d'un SNLE.

il y a 53 minutes, mudrets a dit :

Hola

Le dernier sous-marin russe loué par l'Inde, le Chakra II, est rentré en Russie le 20 juin 2021. Il est toujours en attente d'Arrêt Technique Majeur

L'Inde a eu des SSGN russes, pas des SNLE, le premier de la classe 670 Charlie, le second de la classe 971 Akula

Bonne journée

Merci @mudrets … Quel est vraiment le distinguo entre SSGN et SNLE ? Un "Akula" ne peut pas tirer des missile balistique (nucléaire), c'est ça ? Et un SNLE ne peut tirer des missiles de croisière ?

Dans l'article du Monde il parle de SNLE et donc d'une capacité de tir de missile balistique (dissuasion nucléaire) et dans l'article de Naval News il parle d'un SSGN pour le INS Ahirant … J'suis perdu !

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Le SSGN tirent des gros missile - parfois presque aussi gros que des ICBM - ... mais en théorie il ne fait pas partie de la dissuasion, il reste dans le secteur conventionnel et donc utilise des tactiques associé.

La différence avec un SNA c'est quele SSGN est concu avant tout pour tirer ses missiles nombreux ... le SNA peut le faire mais en faible nombre, et n'a pas cela pour mission principale. En gros le SSGN c'est un bombardier, le SNA un chasseur.

Le SSBN/SNLE tirent essentiellement les missiles associé à la dissuasion nucléaire, meme s'il peut tirer aussi des torpilles, et donc des missile anti navire, des missile de croisiere etc. En temps normal il suivra la tactique des navire de la dissuasion, en gros attendre discrétement l'ordre d'atomiser moscou ou pekin.

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il y a 12 minutes, Fusilier a dit :

Pour le peu que je sais, c'est sur le réacteur nucléaire,  du conseil pour la miniaturisation du réacteur et en amont auprès du centre de recherches atomiques... 

Il en va de même pour moi 

il y a 29 minutes, Ardachès a dit :

Dans l'article du Monde il parle de SNLE et donc d'une capacité de tir de missile balistique (dissuasion nucléaire) et dans l'article de Naval News il parle d'un SSGN pour le INS Ahirant … J'suis perdu !

A priori c'est Le Monde qui est dans le vrai

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il y a 34 minutes, Ardachès a dit :

Dans l'article du Monde il parle de SNLE et donc d'une capacité de tir de missile balistique (dissuasion nucléaire) et dans l'article de Naval News il parle d'un SSGN pour le INS Ahirant … J'suis perdu !

Je pense que tu as mal lu.  :biggrin: je cite :

"Indian SSBN INS Arihant Fires Submarine Launched Ballistic Missile"  

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Quelques explications

SSGN sous-marin (SS) à propulsion nucléaire (N) lanceur de missiles aérodynamiques (G pour Guided missiles), appellation aujourd'hui dévoyée sous le nom de missile de croisière 

SSBN sous-marin (SS) à propulsion nucléaire (N) lanceur de missiles balistiques (B)

A+

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Le 15/10/2022 à 09:31, Ardachès a dit :

… Je viens de lire dans le Monde de ce jour que l’Inde avait procédé à un tir de missile balistique lancé par le SNLE INS Arihant. L’article précise que ce sous-marin est de fabrication locale ! 

L’Inde opère un ou deux SNLE Russe, non ? Ils n’ont pas encore la techno pour développer et construire une propulsion nucléaire et tout ce qu’il y a autour.

Le journal se trompe ou c’est moi qui me trompe ?

@mudrets a l’aide !

hello,

D'abord une itv (TheHindu, 16 août 2009) d'Anil Kakodkar, alors chef du programme indien d'énergie atomique:

INS Arihant est une conception indienne: Anil Kakodkar

Le Premier ministre Manmohan Singh a dévoilé le sous-marin à propulsion nucléaire hautement confidentiel du pays, INS Arihant. Mais aucun détail n'a été donné, que ce soit sur le sous-marin ou sur son cœur, le réacteur nucléaire, qui alimente cet effort indigène. L'Inde est devenue le sixième pays après la Russie, l'Amérique, la France, le Royaume-Uni et la Chine à posséder son propre sous-marin nucléaire, une condition essentielle pour la capacité de deuxième frappe de l'Inde. Dans une interview exclusive accordée à Pallava Bagla, rédacteur scientifique de NDTV et correspondant pour la science, le chef du programme indien d'énergie atomique, Anil Kakodkar, explique comment le "bébé" réacteur a été assemblé. Le réacteur fonctionne depuis plusieurs années et est en cours de fabrication depuis plus de dix ans. Mais en raison du caractère secret du projet, il est resté dans l'ombre:

 

Citation

Ce sous-marin nucléaire pour lequel le réacteur a été fabriqué par votre équipe, quelle est l'importance de cette réalisation ?

Eh bien, nous avons un réacteur de propulsion compact qui a été testé à Kalpakkam au cours des trois dernières années et c'est un prototype exact de ce qui a été installé dans l'INS Arihant qui a été lancé prochainement. Il s'agit donc d'une réalisation majeure de la nouvelle technologie de réacteur qui, par ailleurs, sera également requise pour le programme de puissance plus important, car elle est basée sur les réacteurs à eau pressurisée (PWR). Cela signifie donc les deux. Nous disposons d'une centrale électrique compacte pour la propulsion, mais aussi de la technologie REP qui pourra être utilisée à l'avenir pour la production d'électricité par la voie indigène.

Alors pourquoi les Indiens devraient-ils être fiers de cela ?

Eh bien, il faut en être fier parce que cela a été fait ici, par des Indiens, et c'est quelque chose qui n'est pas à la portée de tous, quel que soit le prix que vous voulez payer. Il n'y a aucun moyen d'acquérir cela à moins de le faire soi-même et peu de pays ont cette capacité. Il y a donc de quoi être fier.

En quoi le réacteur d'un sous-marin nucléaire est-il différent d'un réacteur que l'on voit à Narora ou à Kakrapar, par exemple ?

Il existe plusieurs caractéristiques très distinctives et des défis très importants. Tout d'abord, il s'agit d'un système en mouvement, et plus particulièrement d'un navire. Nous devons donc disposer d'un réacteur qui fonctionne malgré les différents types de mouvements de roulis et de tangage. Il pourrait également être soumis à des attaques, en supposant qu'il y ait une charge sous-marine à proximité. Il devrait être capable de résister aux charges d'accélération qui s'exerceront sur les composants. C'est donc un défi important. Nous concevons des réacteurs pour résister aux tremblements de terre. Ils doivent être capables de résister à des mouvements et à des forces d'une magnitude beaucoup plus importante. Ensuite, la compacité est une autre caractéristique de l'espace que vous pouvez occuper pour une puissance donnée. Un réacteur sous-marin est extrêmement petit par rapport au cas correspondant dans une centrale électrique. Troisièmement, en termes de densité d'énergie - là encore, elle découle de la compacité, mais pour pouvoir la réaliser, il faut pouvoir échanger une grande quantité d'énergie dans un petit volume et sur une petite surface. Il y a également des exigences en matière de rapidité de réaction. Dans un réacteur terrestre, nous pouvons nous accommoder d'une réponse un peu plus lente en termes de changement de puissance dans un temps donné. Mais s'agissant d'un système de propulsion, en particulier pour le type de système sur lequel les membres de la marine seront amenés à travailler, il faut un réacteur qui puisse avoir une réponse très rapide. Cela signifie donc que le combustible nucléaire doit être de ce type, que les systèmes de réacteur doivent être de ce type. Il y a donc plusieurs défis de ce type qui ont été relevés avec succès, sans compter le fait qu'il s'agit d'une technologie REP, qui comporte elle-même ses propres défis.

Mais les gens disent ou ont constamment dit que l'Inde n'a pas l'expertise en matière d'enrichissement. Cette criticité du "PRP", comme on l'appelle, met-elle fin à la controverse selon laquelle l'Inde n'a pas la pleine capacité d'enrichissement ?

Oui, nous avons une usine d'enrichissement à Mysore, l'usine de matériaux rares, et cette usine a une capacité suffisante pour répondre aux exigences de ce programme. Ce réacteur fonctionne maintenant depuis trois ans. Il est donc évident que nous avons obtenu le combustible plus tôt que cela.

A-t-il été entièrement fabriqué en Inde ?

Oui.

Conçue, fabriquée et exécutée en Inde ?

Oui, c'est ça, par des industries indiennes.

Et par des scientifiques indiens ?

Oui.

À Vizag, le Premier ministre a fait un détour pour remercier les Russes, et l'ambassadeur russe était également présent. Quel a été le rôle des Russes ? L'Inde avait loué un sous-marin nucléaire russe ?

Je tiens également à remercier nos collègues russes. Ils ont joué un rôle très important en tant que consultants, ils ont beaucoup d'expérience dans ce domaine, donc leurs conseils ont été d'une grande aide. Je pense que nous devons le reconnaître.

Des conseils pour quoi faire ?

Pour diverses choses, au fur et à mesure que vous faites les choses pour la première fois - avec un consultant à vos côtés, vous pouvez le faire avec plus de confiance et ce sont des défis difficiles qui prennent du temps. Il faut donc le faire sans trop d'étapes itératives et les consultants nous ont aidés dans ce sens.

Ce n'est donc pas un design russe ?

C'est un design indien.

Un design indien, fait en Inde, par des Indiens ?

Oui, c'est exact.

Vous avez fait fonctionner le système ici à Kalpakkam pendant plusieurs années. Est-ce qu'il a bien fonctionné ?

Oui, il fonctionne extrêmement bien.

Pas de pannes, pas de problèmes ?

Eh bien, cela fonctionne en mode campagne [sic] parce que cela fonctionne de la même manière que ce que l'on attendrait dans une situation réelle. Il fonctionne donc en mode campagne, car je pense que l'important est de pouvoir monter en puissance et redescendre, et il fonctionne vraiment très bien.

On pense qu'il transportera également certains éléments développés par le centre de recherche atomique Bhabha [les bombes nucléaires]. Cela donnera-t-il vraiment à l'Inde une capacité de seconde frappe, puisque nous avons une politique de non-utilisation en premier ?

Oui, c'est l'objectif d'une telle plateforme.

Et cette plateforme va garantir cela ?

Oui.

Êtes-vous sûr de cela ?

Bien sûr, je suis confiant. Elle a été conçue avec beaucoup de soin.

On m'a dit qu'elle est environ dix fois plus petite qu'un réacteur de puissance normal, c'est exact ?

Eh bien, si vous voulez construire un réacteur d'une puissance similaire, c'est ce qui se passerait, oui.

Donc, serait-il juste de l'appeler un bébé réacteur ?

C'est un petit réacteur comparé, par exemple, à une centrale électrique commerciale, 1000 MW (électrique) produiraient plus de 3000 MW de chaleur, soit environ 30 fois ce que nous produisons ici. Bien sûr, de tels réacteurs sont énormes en termes de taille et de dimensions et tout le reste. Mais il s'agit d'un petit réacteur compact. Et c'est là tout le défi.

Alors, quand peut-on espérer obtenir la criticité du réacteur en mer de l'INS Arihant ?

Cela sera essentiellement décidé par la Marine, comme je l'ai dit, ils ont une séquence assez élaborée d'activités à travers ces essais et quand ils seront prêts à passer par la criticité, je suis sûr que notre personnel facilitera cela rapidement.

Les réacteurs nucléaires pour les sous-marins sont normalement utilisés pour augmenter l'endurance. Quel est le type d'endurance que vous êtes en mesure de fournir à l'INS Arihant ?

Eh bien, elle le sera, en fait, en termes d'utilisation réelle d'un sous-marin nucléaire. L'endurance est davantage dictée par l'endurance humaine que par l'énergie du bloc d'alimentation. L'endurance du bloc d'alimentation est généralement beaucoup plus importante. Il s'agit donc de l'endurance humaine - il peut rester immergé en fonction de l'endurance humaine.

Et ce sous-marin laissera-t-il des traces radioactives derrière lui parce que vous avez une sorte de bouclier d'ombre ?

Non, pas du tout. Parce que cela a été pris en compte dans la conception et il n'y aura absolument aucune trace derrière lui.

Donc, une fois que le navire plonge, il peut rester caché de Vizag à Mumbai pendant toute la durée de l'opération ?

Oui, tant qu'il est immergé, il restera caché et il peut rester immergé pendant longtemps.

Le niveau sonore est-il comparable à celui des autres sous-marins de cette classe, puisque c'est l'une des façons de détecter les sous-marins ?

Oui, je pense que oui.

Vous avez vu l'intérieur. Dites-moi si vous y avez senti du bruit ?

Comparé à un réacteur de puissance, le bruit était minime.

Comparé à des machines fonctionnant dans n'importe quel autre endroit, avez-vous entendu beaucoup de bruit ?

Je pense que c'est un système très silencieux. /deepl

(merci au posteur originel)

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Puis un extrait d'un article de Red Samovar (notre Dorfmeister/Meisterdorf sur le forum):

(…) le programme [ATV; Advanced Technology Vehicle] va évoluer à la fin des années 1980 et le début des années 1990 pour devenir un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) permettant de venir compléter la triade de la dissuasion nucléaire indienne. C’est le 19 mai 1998 que le ministre de la défense, George Fernandes, confirma l’existence du programme ATV, dans le cadre de ce programme tout ou presque était à développer localement: le réacteur, la coque, les armements et enfin la construction de l’ensemble devait se faire sur place. Première étape importante: le 11 novembre 2003, le prototype du réacteur nucléaire navalisé indien (le S1) atteint l’état critique pour la première fois, il sera déclaré opérationnel le 22 septembre 2006:

Citation

Un premier navire de la nouvelle classe Arihant (« Destructeur des ennemis » en Sanskrit) est mis sur cale en 2004 au sein du chantier naval de Visakhapatnam: de manière assez surprenante pour un navire de cette catégorie, le S2 INS Arihant présente un « petit » gabarit. Avec un déplacement estimé à 6.000 tonnes, une longueur de 111 m pour un maître-bau de 11 m et un réacteur à eau pressurisée CLWR-B1 (83 MWt) entraînant une seule hélice à sept pales, on comprend mieux que le projet concernait à l’origine un navire d’attaque: évidemment, les dimensions réduites ont un impact direct sur la capacité d’emport du navire. L’armement est composé (au choix) soit de missiles balistiques (SLBM) du type K-15 Sagarika (portée maximale 750 Km) soit de missiles K-4 (portée maximale de 3.500 Km): quatre tubes lance-missiles équipent les deux premiers navires de la classe Arihant: chacun peut emporter un maximum de quatre K-4 ou de 12 K-15, à terme un nouveau missile balistique K-5 (portée maximale de 5.000 Km) dont le développement est en cours équipera également cette classe de bâtiments. Deux navires sont actuellement en service ou aux essais: le S2 INS Arihant est en service, tandis que le S3 INS Arighat (mise sur cale en 2009, lancement le 19/11/2017) effectue actuellement ses essais en mer et devrait être admis au service en août 2022. 

Conscients du nombre restreint de tubes lance-missiles, les deux navires suivants de la classe Arihant, les S4 et S4* (pas de noms de baptême pour l’instant) dont la construction est en cours (le S4 est en phase d’achèvement et son lancement devrait intervenir sous peu) voient le nombre de tubes doublé (passant donc de quatre à huit) permettant aux bâtiments d’emporter soit huit missiles K-4 (et à terme K-5) ou 24 missiles K-15: à cette occasion le navire est rallongé de 15 à 20 m et son déplacement passe à 7.000 tonnes. Les deux navires devraient – en théorie – rejoindre le service en 2023 et 2025 respectivement.

Les indiens maintiennent fermement le secret autour de la classe Arihant, très peu d’informations filtrent sur ces derniers et le nombre d’images « claires » disponibles se comptent à peine sur les doigts d’une seule main. Néanmoins, on sait que le navire a eu un incident à quai à la fin de l’année 2017 qui a vu de l’eau de mer pénétrer dans certains compartiments internes; suite à cet incident, le navire a du passer en carénage pendant de longs mois pour nettoyer/remplacer les composants et canalisations impactés par l’eau de mer. La première patrouille en mer (d’une durée de vingt jours) de l’INS Arihant s’acheva au début novembre 2018, venant ainsi confirmer l’ajout de cette capacité au sein de la triade nucléaire indienne.

Une fois les deux derniers navires de la classe Arihant sortis de production l’Inde devrait lancer la construction d’une nouvelle série de SNLE comprenant trois unités: la classe S5 (désignation temporaire). Il s’agirait de navires d’un déplacement estimé à 13.500 tonnes, équipé d’un réacteur CLWR-B2 de 190 MWt et aptes à emporter 12 (ou 16, les sources varient sur ce point) missiles balistiques « mirvés » (à têtes multiples) K-6 d’une portée de 10 à 12.000 kilomètres. 

La courbe d’apprentissage (très importante) liée à l’acquisition ainsi que la création des briques technologiques nécessaires expliquent pour partie les délais nécessaires pour déboucher sur la mise en service de la classe Arihant mais pas son entièreté, surtout au vu du fait que les « conseillers soviétiques et russes » (sic) n’ont jamais rechigné à apporter une aide précieuse aux ingénieurs et techniciens indiens pour. A ce sujet, il est d’ailleurs intéressant de voir (sur les rares images disponibles) que l’INS Arihant dispose d’un kiosque et d’une pointe avant « très fortement » (sic) inspirés des sous-marins russes de la classe Paltus/Kilo et dans une moindre mesure des Delfin/Delta IV. Evidemment un kiosque et une pointe avant de sous-marin ne font pas tout, mais on retrouve bien le « coup de crayon » des ingénieurs soviéto-russes derrière cette classe, tout comme il en va de même avec plusieurs classes de navires de surface exploités par la Marine Indienne. 

Avec l’arrivée de la classe Arihant, l’Inde rejoint le club « très fermé » des pays capables de développer de A à Z un sous-marin à propulsion nucléaire sur base de composants indigènes ainsi que des pays disposant de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (pour rappel: Chine, Etats-Unis, France, Russie et Royaume-Uni). Cependant, au vu du rythme d’avancement des travaux de construction et de développement des projets en cours ainsi que des lenteurs inhérentes au processus décisionnel indien: il y a de fortes chances que la Marine Indienne se retrouve très largement surclassée dans la décennie à venir face à la Marine Chinoise dont la croissance en taille, format et diversité de matériels admis au service est très largement soutenue par un secteur de la construction navale qui tourne « sous stéroïdes ». Les décideurs indiens en priorisant la construction de sous-marins en lieu et place du troisième porte-avions viennent confirmer qu’ils ont pleinement conscience de la principale menace à laquelle ils risquent d’être confrontés dans un plus-ou-moins proche avenir. (…)

 

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… Merci @fraisedesbois pour cette somme. Lecteur pourtant assidu de "RedSamovar" j'ai loupé cet article et surtout le fait de l'entrée de la Marine Indienne dans le cercle très fermé des opérateurs de SNLE/SSBN.

A lire l'interview du chef de projet on ressent quand même le besoin de "s'approprier" fortement, de part les nombreuses questions redondantes du journaliste, la conception et le développement du réacteur. Je suppose au vu de son "origine" qu'il fonctionne avec de l'uranium faiblement enrichi, non ?

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Le 27/08/2022 à 18:48, fraisedesbois a dit :

Une autre raison, avancée en particulier par les Allemands de TKMS, est que l’appel d’offres fait reposer toute la responsabilité sur le fournisseur étranger.

Ca rappelle l'échec du MMRCA.  Dassault refusant de garantir la qualité des avions assemblés par HAL alors même qu'on ne lui laissait pas les coudées franches sur le sujet.

Le 15/10/2022 à 09:31, Ardachès a dit :

… Je viens de lire dans le Monde de ce jour que l’Inde avait procédé à un tir de missile balistique lancé par le SNLE INS Arihant. L’article précise que ce sous-marin est de fabrication locale ! 

L’Inde opère un ou deux SNLE Russe, non ? Ils n’ont pas encore la techno pour développer et construire une propulsion nucléaire et tout ce qu’il y a autour.

Le journal se trompe ou c’est moi qui me trompe ?

@mudrets a l’aide !

Jamais eu de SNLE loué, par personne.  Ce qui se loue ce sont des SNA, et pour l'heure que des russes (en attendant le cas australien).

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il y a 5 minutes, BP2 a dit :

Ca rappelle l'échec du MMRCA.  Dassault refusant de garantir la qualité des avions assemblés par HAL alors même qu'on ne lui laissait pas les coudées franches sur le sujet.

Jamais eu de SNLE loué, par personne.  Ce qui se loue ce sont des SNA, et pour l'heure que des russes (en attendant le cas australien).

… Oui, effectivement je me suis un peu emporté en évoquant un SNLE … D'ailleurs a ce sujet il y a bien que les russes qui louent des SNA … a moins qu'un jour la France avec les Australiens, toussa, toussa :biggrin:

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  • 3 weeks later...

Je tombe là-dessus: India’s Russian arms imbroglio (ASPI, 01nov.)

J'y lis: (...) It’s unclear whether India will escape CAATSA if it accepts delivery from Nevskoe Design Bureau of the aviation facility complex for INS Vikrant that’s scheduled for the end of next year. The bureau was among 29 entities of Russia’s defence establishment sanctioned by the US State Department in April. An aviation facility complex is a crucial assembly that supports an aircraft carrier’s air wing, and without its integrated airpower the Vikrant will remain essentially a floating hull.(...)

Soit, en bon deepl: Il n'est pas certain que l'Inde échappe à la CAATSA si elle accepte la livraison par le bureau d'études Nevskoe du complexe d'aviation pour l'INS Vikrant, prévue pour la fin de l'année prochaine. Le bureau faisait partie des 29 entités de l'establishment de la défense russe sanctionnées par le département d'État américain en avril. Le complexe d'installations aéronautiques est un ensemble crucial qui soutient l'aile aérienne d'un porte-avions. Sans sa puissance aérienne intégrée, le Vikrant restera essentiellement une coque flottante.

... et je me dis que c'est pas gagné pour le RafaleM en Inde.

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Le 02/11/2022 à 20:16, fraisedesbois a dit :

Je tombe là-dessus: India’s Russian arms imbroglio (ASPI, 01nov.)

J'y lis: (...) It’s unclear whether India will escape CAATSA if it accepts delivery from Nevskoe Design Bureau of the aviation facility complex for INS Vikrant that’s scheduled for the end of next year. The bureau was among 29 entities of Russia’s defence establishment sanctioned by the US State Department in April. An aviation facility complex is a crucial assembly that supports an aircraft carrier’s air wing, and without its integrated airpower the Vikrant will remain essentially a floating hull.(...)

Soit, en bon deepl: Il n'est pas certain que l'Inde échappe à la CAATSA si elle accepte la livraison par le bureau d'études Nevskoe du complexe d'aviation pour l'INS Vikrant, prévue pour la fin de l'année prochaine. Le bureau faisait partie des 29 entités de l'establishment de la défense russe sanctionnées par le département d'État américain en avril. Le complexe d'installations aéronautiques est un ensemble crucial qui soutient l'aile aérienne d'un porte-avions. Sans sa puissance aérienne intégrée, le Vikrant restera essentiellement une coque flottante.

... et je me dis que c'est pas gagné pour le RafaleM en Inde.

Dans ce cas, il faudrait déjà sanctionner les indiens dès maintenant vu l'implication du bureau Nevskoye dans le design de l'INS Vikrant. Et ce n'est pas comme si ils s'en cachaient...

http://www.npkb.ru/html/71000.html

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