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Vente de missiles TOPOL par la Russie: c'est possible?


Kiriyama
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J'aimerais savoir si la Russie qui est quelque peu à court de liquidités ces deniers temps pourrait (oserait) proposer des versions d'exportations (portée réduite, système de guidage moins performant,...) de ses missiles TOPOL?

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Au fait , le missile est lançable depuis le camion ou ce dernier sert juste au transport?

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J'aimerais savoir si la Russie qui est quelque peu à court de liquidités ces deniers temps pourrait (oserait) proposer des versions d'exportations (portée réduite, système de guidage moins performant,...) de ses missiles TOPOL?

:arrow: Tout a un prix ;) ! Mais ce genre de "produit" est tenu à des accords TRES stricte et surtout TRES surveillé.

A lire (source: Institut d'Etudes de Sécurite de l'UEO 2001):

V.1 L’état de l’arsenal nucléaire russe

Une décennie après la fin de l’URSS, l’arsenal nucléaire russe, encore impressionnant, vieillit vite et a fondu en taille - comme « peau de chagrin » pour reprendre les mots d’un commentateur militaire[53]. Elle compterait toujours juste en dessous de 1200 ICBM, SLBM et bombardiers lourds avec quelques 6000 têtes nucléaires[54]. D’ici le 1er janvier 2003, en application du traité START II, le nombre de têtes nucléaires russes devrait être tombé à 3500. Cet énorme héritage soviétique doit être comparé avec la taille minuscule des ressources financières de Moscou. Le budget de la défense pour 2001 s’élève à environ 300 milliards de roubles, soit un peu moins de 11 milliards de dollars[55]. L’absence de financement adéquat pour fabriquer de nouveaux missiles[56] et une perte partielle des moyens de production situés en Ukraine n’ont laissé à Moscou que le choix de prolonger la durée de vie d’armes qui ont pour l’essentiel été construites dans les années 1980. Cette extension a cependant ses limites. Ni les niveaux de START II, ni même les niveaux beaucoup plus bas agréés en 1997 à Helsinki (2000 - 2500 têtes) ne sont dans les moyens de la Russie, compte tenu de contraintes budgétaires sévères. En conséquence et nonobstant des accords américano-russes, l’arsenal nucléaire russe va continuer à décliner rapidement dans l’avenir prévisible. D’après une estimation, en 2008, il devrait consister en quelques 1300 têtes nucléaires déployées sur 300 ICBM Topol-M, 7 SSBN Delta IV et environ 80 bombardiers lourds[57].

La triade stratégique actuelle devrait être préservée, mais le ratio entre les composantes pourrait changer sérieusement. Aujourd’hui, les Forces de missiles stratégiques (FMS) représentent 60% du total, la composante navale environ 30% et la composante aérienne les 10% restants. L’état-major général russe a des plans qui pourraient ramener la proportion des ICBM à 10 ou 15% du total[58]. Il est difficile de savoir si ce plan sera accepté et mis en œuvre, mais les profondes réductions à venir ont déjà provoqué une vaste réorganisation. Entre 2003 et 2006, les FMS devraient probablement disparaître en tant qu’armée indépendante, un statut dont elles jouissent depuis 1960, et devenir une simple branche qui pourrait en définitive être absorbée par l’armée de l’air. Les cinq armées de missiles seront supprimées et seules subsisteraient deux ou trois des dix-neuf divisions de missiles actuelles.

Bien que les forces nucléaires soient décrites comme l’héritage militaire soviétique le mieux préservé et le plus apte au combat, les moyens financiers sont clairement insuffisants par rapport à leur taille. Si 95% des ICBM sont en théorie prêts au combat, seuls quelques rares sous-marins sont à la mer. Le naufrage du sous-marin d’attaque Koursk en août 2000 est devenu le symbole des problèmes dont souffre la marine russe. La flotte de bombardiers lourds, qui avait presque disparu au début des années 1990, ne semble renaître que depuis peu avec l’achat de Tu-160 à l’Ukraine et l’apparente reprise de la production locale.

L’élément principal du futur arsenal d’ICBM russe est le missile monotête Topol-M (SS 27). Ses deux premiers régiments de 10 missiles chacun ont été déployés en 1998 et 1999, et le rythme « normal » de production au cours de la prochaine décennie a été initialement fixé à 20 par an. En 2000, cependant, seuls 6 missiles ont été produits. De plus, le missile mobile Topol (SS 25) plus ancien est en cours de modernisation.

Le successeur des SLBM de l’époque soviétique, le R-39UTTKh (SS-NX-28), a vu son développement annulé après des échecs lors des essais, et aucun successeur n’a été produit. Cela a conduit à la suspension des travaux commencés en 1996 sur le nouveau SSBN, Yuri Dolgoruky. La nouvelle composante nucléaire navale ne sera donc probablement pas déployée avant la fin de la décennie.

Le volet aérien de la triade repose sur des bombardiers Tu-160 et Tu-95 relativement récents qui devraient rester en service, jusqu’en 2010 ou au-delà.

Le système de commandement et de contrôle des forces nucléaires stratégiques russes doit s’appuyer sur une infrastructure désormais réduite et qui nécessite réparation, modernisation et remplacement. Le système d’alerte avancé basé à terre a perdu plusieurs de ses radars à longue portée désormais situés sur le territoire des Etats nouvellement indépendants. Un seul radar a été construit, au Bélarus. La flotte de satellites spatiaux a été drastiquement réduite pour des raisons financières[59]. Une nouvelle génération de satellites d’alerte avancée est cependant en préparation[60].

Le déclin quantitatif des forces nucléaires stratégiques russes va continuer, tout comme leur vieillissement. Sous une forte pression budgétaire, Moscou a résolu le problème du déclin qualitatif en introduisant de nouveaux missiles à un rythme financièrement supportable, tout en prolongeant la durée de vie de la plus grande partie de ses forces. Sur le plan numérique, le Kremlin propose de profondes réductions parallèles des arsenaux russes et américains. A moyen terme, la Russie devrait ainsi demeurer une puissance nucléaire majeure, avec un statut cependant réduit. On évoque une position « intermédiaire », lui conservant un rang la situant entre la prééminence américaine et les forces nucléaires plus petites de la Chine, du Royaume-Uni et de la France. Sur le long terme, entre 2010 et 2015, si la Chine augmente significativement son arsenal nucléaire stratégique, elle pourra parvenir à la parité numérique avec la Russie avec 700-800 têtes, dépossédant ainsi la Russie de son seul avantage sur son immense et dynamique voisin.

Au fait , le missile est lançable depuis le camion ou ce dernier sert juste au transport?

:arrow: En effet, Le Topol-M est "lançable" depuis un poste mobile :lol:

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