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[Porte-Avions, arbitrage décisionnel une affaire et une volonté Politique]


Philippe Top-Force
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Concernant la prise de participation de l'Etat au capital des Chantiers de l'Atlantique, je crois que c'est tout sauf le retour de "l'Etat-actionnaire" ... Voilà une intervention qui, paradoxalement, entre tout à fait dans la ligne libérale du gouvernement. Tout d'abord, il ne s'agit pas d'une "nationalisation" puisque l'Etat (9% du capital ...) et Alstom (25 %) n'auront qu'une minorité de blocage et non la majorité du capital (il n'y a nationalisation qu'en ce sens). Ensuite, l'intervention de l'Etat semble tout à fait ponctuelle. Il ne s'agit pas pour l'instant de reproduire cette prise de participation dans d'autres secteurs industriels, même en difficultés. Enfin, il s'agit d'un secteur particulier ou "sensible" puisqu'il est lié à des impératifs de défense nationale (Les Chantiers ont notamment construit le CdG). En ce sens, cette prise de participation financière de l'Etat entre parfaitement dans la sphère de son action régalienne (et non simplement à caractère "social"). Voilà pourquoi, d'ailleurs, la Commission européene est encline à donner son accord car il s'agit de préserver les intérêts particulièrement généraux d'un Etat (et non d'entraver le bon fonctionnement du marché par une distorsion de concurrence).

Au passage, cette intervention, décidée au sommet de l'Etat (et à laquelle NS a précisément apporté son appui en soulignant les "impératifs de défense nationale") semble accréditer l'idée que la construction du PA 2 n'est pas complétement abandonnée ... Du moins, à ce stade, l'Etat se donne encore les moyens de décider ultérieurement.

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Invité ZedroS

Pour ma part je dois avouer que je ne comprends pas bien l'intérêt des armes nucléaires sur avion type ASMP-A. On veut faire dans la dissuasion et là y a pas photo, un sous marin vaut plus qu'un PA avec des avions équipés d'ASMP-A.

De plus ces avions équipés pour le nucléaire (genre les 2000 N) mobilisent des moyens importants (formation des équipages, avions...).

Au final je ne comprends pas bien leur utilité et vue de loin on pourrait s'en passer !

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Michel Rocard, l'ancien premier ministre, détaille les raisons pour lesquelles la France ne peut se passer d'un deuxième porte-avions.

Voilà bien sûr le communiqué que nous ne verrons jamais. Il serait pourtant parfois nécessaire, puisque nous venons d'apprendre que vraisemblablement le Charles-de-Gaulle n'aura pas de jeune frère, ce qui est une décision surprenante et dommageable.

L'extrême sophistication de tels engins exige beaucoup d'entretien et de révisions, quelques semaines chaque année, quelques mois tous les quatre ou cinq ans. Cela revient à dire que si l'on pense vraiment qu'on en a besoin, il en faut deux pour en avoir toujours un à la mer.

La vie d'un grand système d'armes est un parcours complexe. Quelques années de réflexions, évaluations et dessin des plans, sont suivies de quelques autres, en tout une bonne dizaine, pour «construire» l'objet. Enfin le système d'armes reste en service vingt à trente ans selon les cas. En adopter un est donc une décision très lourde. Il y a pourtant dans la vie de tout système un jour particulier. C'est celui ou le chef de projet peut enfin dire : «Voilà, nous savons ce que nous voulons, les objets définis sont aptes à remplir leur mission.» Il ne reste plus qu'à fabriquer. Et là bien sûr c'est le premier ministre qui arbitrera entre le ministre de la Défense toujours pour et le ministre des Finances toujours contre.

C'est moi qui ai pris cette décision pour le Charles-de-Gaulle. Je l'ai «portée» quatre ou cinq mois. Impérial, le président Mitterrand que j'avais naturellement consulté m'avait dit : «C'est un problème de gouvernement.» De fait la Constitution est claire. Si le président est chef des armées, le premier ministre met en œuvre la Défense nationale.

Les deux idées qui m'ont conduit à prendre une décision positive sont les suivantes. Bien plus petite que les États-Unis, la France est tout de même seule au monde à côté d'eux à être présente sur tous les continents, à s'intéresser à la totalité des conflits et des difficultés qui entravent le monde, à avoir charge de protéger, à l'occasion d'évacuer nombre de ses ressortissants et de ressortissants d'Europe vivant et travaillant partout dans le monde. Même la Grande-Bretagne n'exprime pas ses intentions avec la même ampleur. Pour ce faire, nous avons gardé longtemps et nous avons toujours des bases terrestres. Mais les bases terrestres à l'étranger on finit par les perdre, on peut en être chassé, on peut être empêché de les employer comme on le veut… Les bases flottantes, elles, demeurent.

La deuxième idée qui m'a conduit à la décision est un peu la même, mais vue dans l'autre sens, de manière plus stratégique. Je la tiens de l'amiral Le Pulloch : «Au fond, nous, le groupe aéronaval, on est faits pour intervenir dans tous les conflits où l'Union soviétique n'est pas partie.» Traduction libre : un porte-avions est un outil bien trop dangereux pour qu'on puisse ne pas s'en occuper mais bien trop fragile et trop visible. En cas de conflit mondial stratégique il est une cible prioritaire et il ne peut résister. Pour tous les autres conflits il est irrésistible. Il peut frapper jusqu'à plus de 3 000 km de là où il est, il est de taille à embarquer des rapatriés par milliers. Il est hors de portée des armements dont disposent la totalité des nations à l'exception d'une dizaine. Sa seule présence représente une menace terrifiante. Il est l'arme majeure pour tous les conflits de basse ou moyenne intensité dont le monde est constamment plein.

Pour la France, avoir un porte-avions à tout moment prêt à prendre la mer, ce qui veut dire en avoir deux, est aussi indispensable à son rang qu'à ses responsabilités.

Et c'est une affaire française. J'ai rêvé un demi-siècle de défense stratégique européenne. Cette partie est perdue maintenant. Nous ne ferons ensemble que du soutien militaire à l'humanitaire ou du maintien de la paix. Il serait sage de s'y faire.

Seulement voilà, cela coûte très cher. Or personne ne souhaite augmenter notre budget militaire. Il faut donc le financer sur le budget militaire. C'est difficile. On ne peut laisser dégrader encore la qualité de l'équipement de l'armée de terre, ni diminuer encore les heures d'entraînement de l'armée de l'air. Il y a pourtant un poste majeur dans ce budget, qui coûte lui aussi très cher et qui maintenant fait doute : c'est l'armement nucléaire.

Depuis la première explosion nucléaire expérimentale française en 1960, la France tire une grande fierté de son entrée dans le club nucléaire. Elle voit dans sa capacité nucléaire de dissuasion la clé suprême de sa défense et la garantie de son invulnérabilité. L'histoire lui donne de fortes raisons de penser de la sorte. Nous avons quasiment construit un mythe national.

Il y avait de quoi. L'histoire m'a donné de pouvoir recueillir successivement les confidences sur ce sujet d'Henry Kissinger, ancien secrétaire d'État des États-Unis, puis de Robert McNamara, ancien secrétaire à la Défense. Connus tous deux pour être fréquemment en désaccord, ils étaient pleinement d'accord sur ce point : de Gaulle a eu raison. Jamais un président américain n'aurait fait donner le feu nucléaire pour défendre autre chose que son propre peuple et son propre territoire. Or la doctrine par ailleurs sage de la riposte flexible par rapport à celle des représailles massives ouvrait aux Soviétiques un immense espace pour des gesticulations ou même des agressions purement conventionnelles. Dans ce dernier domaine, les forces stationnées en Europe, américaines comprises, étaient par rapport à celles des soviets dans un rapport de 1 à 6. La décision de la France maintenait donc pour le commandement soviétique le degré d'incertitude ou d'incalculabilité nécessaire pour les convaincre de ne pas explorer les limites que cette «latitude conventionnelle» leur ouvrait. Nous eûmes donc raison, de l'aveu même des plus grands connaisseurs américains.

Il y a de quoi être fiers, féliciter nos stratèges et nos généraux, et écrire cette histoire à notre avantage. Il n'y a pas de quoi en faire un dogme permanent.

Car l'efficacité démontrée de la dissuasion a dépendu de facteurs multiples. Il ne s'agissait que de deux camps, qui prétendaient se gouverner et se conduire au nom de la raison. Les signaux d'alerte qu'ils échangeaient étaient parfaitement compris par l'autre. Enfin la prolifération n'était qu'une crainte intellectuelle prospective.

Tout cela a profondément changé. Ni l'Inde ni le Pakistan ne prétendent s'occuper du reste du monde. Il n'y a de problème contemporain sérieux qu'avec la Chine. L'insistance qu'elle met à voir traiter pacifiquement par la négociation et dans le cadre des institutions internationales le problème de l'énorme place commerciale qu'elle demande sur les marchés devrait nous conduire à une évaluation limitée de ce danger. Mais de toute façon sa surface et sa population la mettent à l'abri d'une frappe qui puisse être décisive, l'inverse n'étant pas vrai pour nous. Traiter nucléairement un conflit avec la Chine serait parfaitement suicidaire.

Reste le cas de la Russie. Elle vit la relation avec la Chine largement comme nous. Elle a le même intérêt évident que nous à traiter cette relation en appui avec l'Occident, et notamment avec l'Europe. Maintenir pointée vers elle une menace nucléaire fondée sur la dimension patriotique ou nationale que prend sa réémergence serait une faute stratégique de première grandeur. Il n'y a plus aucune pertinence à maintenir une dissuasion contre les actuelles puissances nucléaires reconnues.

Mais il y a bien un danger, tout à fait grave et tout à fait contemporain. C'est la prolifération. L'arrivée à la détention d'armes nucléaires par des États gouvernés par des fanatiques religieux, en dehors de toute référence à la rationalité dans le traitement des conflits, est un danger extrême. Comme l'est, davantage peut-être, la saisie de bombes ou même seulement de matières nucléaires par des groupes terroristes non étatiques. Devant de telles menaces, qui sont celles d'aujourd'hui, il est clair que la destruction de populations entières n'est pas la bonne réponse. La bonne réponse, c'est la destruction ponctuelle et précise d'installations et d'engins voire de personnes. Le nucléaire n'est ici d'aucune utilité.

Il y a un peu plus de deux ans maintenant, quatre des plus hauts responsables américains ayant été en charge de ces domaines, Henry Kissinger, Sam Nunn, quinze ans président de la commission des forces armées du Sénat, William Perry, ancien secrétaire à la Défense, et Georges Schultz, ancien secrétaire d'État, ont ensemble écrit que la dissuasion nucléaire était de moins en moins pertinente devant l'état du monde et de plus en plus dangereuse devant la prolifération. Ils en concluaient à l'urgence de l'ouverture de négociations entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité pour organiser l'éradication progressive et négociée des armes nucléaires. Et Gordon Brown, premier ministre de Grande-Bretagne, vient de se rallier à cette idée.

La France s'honorerait de faire savoir qu'elle a perçu ce mouvement, qu'elle le comprend et qu'elle est prête à l'accompagner.

En tout cas la chose est claire : c'est dans le secteur du nucléaire qu'il faut commencer à faire les économies nécessaires pour fabriquer le deuxième porte-avions, qui, lui, répond concrètement à beaucoup des conflits d'aujourd'hui.

Il est dingue Roccard ou quoi  :O

Abandonner le nuc alors qu'on fait les SNLE-NG et le M-51, quand à prendre example sur Gordon Brown il faudrait déja poser la différence fondamentale entre la dissuasion Française et Brits, enfin avec les Russes c'était déja la dissuasion du Faible au fort.

Je voie pas pourquoi ce serait plus valable avec la Chine. =(

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Pour ma part je dois avouer que je ne comprends pas bien l'intérêt des armes nucléaires sur avion type ASMP-A. On veut faire dans la dissuasion et là y a pas photo, un sous marin vaut plus qu'un PA avec des avions équipés d'ASMP-A.

De plus ces avions équipés pour le nucléaire (genre les 2000 N) mobilisent des moyens importants (formation des équipages, avions...).

si on décide des réductions, les escadrons nucléaires deviennent en priorité polyvalments et la capacité nucléaire vient en plus sur les avions qui peuvent faire des frappes conventionelles, c'est surtout vrai parce qu'il y aura le rafale

Je serais favorable à une utilisation des ASMP comme sur le CDG. Les pilotes sont avant tout polyvalents (vu qu'on aura peu de rafale), mais peuvent s'entrainer de temps à autres avec des ASMP (maquettes ou intertes), et arment une PO-nuk H24, qui ne servira probablement pas beaucoup.

de plus, l'ASMP-A est une réponse plus graduée à une frappe, et pourrait être tirée comme "frappe préventive", contrairement au M45/51 par exemple qui est plutôt une arme d'apocalypse et de derniers recours.

Ca ne serait pas le premier programme  (M51) que l'on arrêterait en cours de route....

la furtivité des missiles, gage de la crédibilité de nos têtes et le remplacement des M45 est indispençable, donc : on est un peu coincé dans cette histoire.

D'autre part, les SNLE peuvent parfaitement servir de SNA ; voir avoir une capacité de lancement vertical des Exocet et des SCALP.

voilà qu'il veut convertir nos SNLE en sous-marins lanceurs de missiles de croisières comme les américains qui indiquent que ces navires sont les moins utilisés de la flotte et qu'ils sont arrivés trop tard pour utiliser leurs tomahawk. Bref, pas la solution pour la france, loin de là.

Quant au concept du SNLE qui sert de SNA, on va repasser, c'est vraiement pas pareil, et c'est pas pour rien que les SNA escortent les SNLE en plongée, ce sont des monstres, discrets, manoeuvrants, mais quand même gigantesques. Donc, sauf à en retirer 1 prématurément ou à modifier profondément les FAS, on ne peut pas s'attaquer profondément au nucléaire à mon sens.

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Sur les Nukes, il a tord, on a cette discussion parce que note supériorité conventionnelle est telle qu'on pas besoin des armes nucléaires, c'est précisément ce qui rend ces armes attirantes pour les autres et à terme risque bien d'annuler notre avantage classique.En plus, ces capacités ont couter énormément à développer, si on abandonne, elles seront perdus.Et on fera quoi en 2050, quand la donne aura à nouveau changé?On lancera à nouveau des projets colossaux et hors de prix alors qu'il aurait suffit bêtement d'investir quelques milliards chaque années pour garder ces capacités et les développer?

Sans compter, qu'on peut se demander à quoi servirais une capacité d'intervention mondial limité au seul zone ou ne marche pas sur les plates-bandes d'une puissance nucléaire parce qu'on aura abandonner les nucs.Autant plier les bagages.

Tout ces débats n'ont pas vraiment de sens.

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Les Chantiers ont notamment construit le CdG....

euh... à ma connaissanc le Charles a été construit à Brest chez DCN........ Est que les Chantiers ont construit des bouts....?

HS : Et qui a dit que les "nationalisations" avaient une vocation "sociale"....? D'ailleurs, les avis étaient partagés à l'époque entre "nationalisation 100%" et "prise de participation."  Moi, j'ai toujours compris ça comme un processus de capitalisation / modernisation. Et mon sens cela été efficace au bout du compte ; même du point de vue de la "destruction créatrice" chère à Mr Schumpeter....

Mais c'est vrai que je ne suis pas un adepte de la "théologie de la concurrence"  :lol:

A ne pas confondre SVP avec la problèmatique  "services publics" marchands / non marchands....

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Le CDG a été fabriqué à Brest à l'arsenal dans la forme 9 de Laninon qui a vu construire le Clemenceau. Choix stratégique de Mitterrand qui voulait donner le travail aux arsenaux d'Etat. Mais la grande forme de Laninon est petite. Conséquence directe le CDG a les mensurations de coque du Clem et du Foch (comparez vous verrez) même si la largeur au pont d'envol est plus importante.

Bref les chantiers de l'Atlantique pouvaient faire plus grand...

Pour ce qui est de l'intervention de Michel Rocard je la trouve extrèmement pertinente.

Que la dissuasion soit un élément central de notre sécurité... SOIT.

Mais n'en faisons pas un dogme intengible et intouchable.

Posons nous les vraies questions face à l'évolution de la menace et à celle des techniques.

Exemple qui vous le savez me tient à coeur: la délivrance de l'ASMP A.

Je pense que l'allonge offerte par le PA offre à la Marine une plus grande lattitude d'action pour délivrer ce vecteur que l'ADLA n'en dispose avec ses bases métropolitaines.

Attendu qu'on ne peut pas agir autrement que du territoire national en ambiance sécurisée (à lire les publications de Marc Théleri remarquablement documentées) le PA offre une capacité de frappe plus souple et une allonge oncomparable.

Vous me direz certes mais quid quand le ou les PA ne sont pas là où çà chauffe. Et bien à ce moment là les frappes partent de Landivisiau ou d'Istres avec des vecteur Marine.

Il y a peu d'autres points susceptibles de nous offrir des économies...

Après on aborde les questions d'organisation du Min def et on retombe dans le "vulgaire" =)

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l'intervention de Rocard  est interessante mais aussi ''fantaisiste'' car trop ''simplifié''.

Intervenir partout ou URSS n'est pas? mouais avec crusader jusqu'à la fin des année 90, alizé et tartar SM1 pour défendre le tout? Il faut rester dans le réalisme politico-économique, outil de prestige n'égale pas outil opérationnel crédible. Foch= armée en 1963, cédé en 2000 37ans de service... Clemenceau armée en 1961, désarmé en 1997 36 ans de service...

On ne peut pas se basé sur le fait de croire que les autres n'évolueront jamais l'expérience avait déjà démontré que pour la dernière décennie de ces 2 PA ils n'étaient plus que des ''flag ship'' de prestige sans cohérence opérationnelle...

Un effort pour le PA2? OUI mais jusqu'à maintenant la situation n'est guerre mieux qu'a l'époque, Il va rentrer en service (du moins je l'espère) et sera performant pour un temps x, puis il passera une-deux décennies en porte-drapeau flottant comme ces prédécesseurs car non modernisé ou plutôt modernisable par faute de $$$... 

On revient malheureusement toujours à la question $$$, consentir à l'investissement à court terme n'est pas la solution... C'est la crédibilité face aux futurs défis et sa capacités opérationnelle dans le temps qu'il faut assurer dans la période de prolifération d'armes conventionnelles performante actuelle qu'il faut prévoir. Les soum, missilles anti-navires, SAM, etc... son toujours aussi abordable, la modernisation équipement ne suivra pas le matos performants et en constant renouvellements proposé à la vente par les russes et chinois. Les USA sont de moins en moins confortable avec leur GAN vs Swarming de missile RUS-CHIN sea-skimming supersonique... On a pas plus la solution, n'y l'intention d'en trouver une pour éviter le problème...

Voir à court terme... Acheter, acheter, acheter... Les problèmes n'existe pas... Totale cohérence opérationnel... le monde magique des bizounours et de belle images pour le 14 juillet, c'est ce qu'il nous faut évidement!!! 

PAS DE PA2 ou de CDG devenu porte-hélico SVP!!! comme à l'époque....  >:(

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Le reste ne m'a pas trop choqué (dans la ligne du personnage) mais ça :

J'ai rêvé un demi-siècle de défense stratégique européenne. Cette partie est perdue maintenant. Nous ne ferons ensemble que du soutien militaire à l'humanitaire ou du maintien de la paix. Il serait sage de s'y faire.

m'étonne beaucoup de sa part.

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En tout cas la chose est claire : c'est dans le secteur du nucléaire qu'il faut commencer à faire les économies nécessaires pour fabriquer le deuxième porte-avions, qui, lui, répond concrètement à beaucoup des conflits d'aujourd'hui.

Je penserais plutôt le contraire.

Contrairement aux autres puissances nucléaires c’est à dire les USA et la Russie (je ne tiens pas compte du Royaume Unis qui reste dépendant des USA ni de la Chine qui n’est pas vraiment crédible en tant que puissance nucléaire) la France est la seule puissance nucléaire qui se veut mondiale à ne pas financer l’achat d’un bouclier anti-missile. Quand les boucliers anti-missiles américains et russes seront opérationnels contre les missiles de premières générations on risque de voir une prolifération de puissance nucléaire « bas de gamme » capable de nous menacer mais incapable de menacer les USA ou la Russie.

Israël et l’Inde sont déjà capable de nous bombarder alors qu’ils sont incapable d’atteindre les USA. Et d’autre pays pourraient très rapidement suivre si les USA tolèrent une prolifération (c’est à dire refuse de se fâcher avec un pays qui restera incapable de les menacer)

Face à cette prolifération il faudra développer un bouclier anti-missile balistique (au moins comme ceux opérationnels il y a plus de 30 ans en Russie et aux USA) et une flotte de SNA (éventuellement beaucoup plus petit que les barracuda) pour traquer les sous-marins ennemis équipé de missile (balistique ou de croisière) à tête nucléaire.

Et le missiles ASMP qui est si souvent décrié peut dans sa version actuel servir de missile anti-division blindé en cas d’attaque conventionnel massive. Mais il faudra probablement en développer une version anti-flotte face à la prolifération des flottes (PA+escorte) potentiellement ennemies (indiennes, chinoise, coréenne, japonaise...)

Personnellement ça ne m’étonnerait pas que d’ici 10 ans le budget de la dissuasion soit significativement augmenté.

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Contrairement aux autres puissances nucléaires c’est à dire les USA et la Russie (je ne tiens pas compte du Royaume Unis qui reste dépendant des USA ni de la Chine qui n’est pas vraiment crédible en tant que puissance nucléaire) la France est la seule puissance nucléaire qui se veut mondiale à ne pas financer l’achat d’un bouclier anti-missile.

Tu connais le prix du projet américain de défense anti-missiles ? Plusieurs budgets défense français complets. Et même si on ne financait qu'une partie, on devrit dépenser facilement 10 milliards. Donc, on oublie, sauf à faire ami avec le diable américain pour qu'ils ne foute une dizaine de silos partout en France.

Et le missiles ASMP qui est si souvent décrié peut dans sa version actuel servir de missile anti-division blindé en cas d’attaque conventionnel massive. Mais il faudra probablement en développer une version anti-flotte face à la prolifération des flottes (PA+escorte) potentiellement ennemies (indiennes, chinoise, coréenne, japonaise...)

Là aussi, je ne suisp as d'accord avec ta vision des choses. L'ASMP n'ets pas créé pour ça, on est pas comme les russes. S'il devait être tiré aujourd'hui, ce serait contre une cible de grande valeur, protégée, ou très éparpillée : une division, une ville, mais ça m'étonnerais qu'il ait des capacités antinavires sauf à créer un tsunami.

Israël et l’Inde sont déjà capable de nous bombarder alors qu’ils sont incapable d’atteindre les USA

C'est pour ça qu'en france, plutôt que d'avoir des gros budgets défenses, on a de gros budgets au ministère de l'extérieur pour qu'il parlemente.

Quand les boucliers anti-missiles américains et russes seront opérationnels contre les missiles de premières générations on risque de voir une prolifération de puissance nucléaire « bas de gamme »

Qu'est-ce qui te fait dire ça ? L'Iran est sous ocntrôle, la Syrie veitn de se faire bombardé ses installations, kadhafi est copain avec la france et a renoncé à la construction trop visible de missiles nucléaires...

bref, pas de prolifération, sauf du côté américain, qui prévoient des mini-bombes nucléaires anti-bunkers, mais je les vois mal nous attaquer.

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Explication du livre blanc sur le report de la décision de lancement du PA2:

L’intérêt opérationnel et politique pour la France du porte-avions tient en particulier à la liberté d’action qu’il confère à nos forces armées et aux possibilités qu’il offre au pouvoir politique, notamment dans les cas de conflits « non symétriques » qui caractérisent la période actuelle. La crédibilité de cette capacité repose logiquement sur sa permanence. Or le porte-avions Charles de Gaulle n’est disponible actuellement que 65 % du temps, en raison de périodes d’entretien dont la plus importante l’immobilise dix-huit mois tous les sept ans. Cette immobilisation de longue durée est une des raisons essentielles qui ont conduit à examiner la question de la construction d’un deuxième porte-avions permettant d’atteindre une disponibilité à 100 % de la capacité du groupe aéronaval.

Après analyse, la décision sur cette question est reportée pour les principales raisons suivantes :

–  le déséquilibre qu’induirait aujourd’hui un tel choix par rapport à l’articulation générale des priorités retenues pour la stratégie de sécurité nationale ; la construction d’un second porte-avions risque d’obérer les investissements considérés comme essentiels, notamment pour la protection des forces au combat, le renseignement et la préparation de l’avenir;

–  le fort risque d’éviction qui affecterait d’autres programmes majeurs ;

–  les délais de construction, qui rendent d’ores et déjà aléatoire la possibilité de disposer d’un deuxième porte-avions au début de la prochaine période d’entretien majeur du Charles de Gaulle, au milieu de la prochaine décennie ;

– les conditions économiques, qui ont changé depuis le choix fait en 2003 de la propulsion classique pour un nouveau porte-avions ; des études complémentaires sont aujourd’hui nécessaires pour apprécier le bilan des options classique et nucléaire.

Dans la période à venir, sans préjuger de la décision qui sera prise vers 2011-2012, l’accent sera mis en premier lieu sur l’initiative de coopération aéronavale européenne, à partir de la coopération franco-britannique lancée en 2008 et ouverte à d’autres partenaires.

En second lieu, un accent nouveau sera mis sur les moyens de frappe à distance de sécurité par missiles de croisière navals, qui seront développés et acquis.

Enfin, l’accord de nos partenaires sera recherché pour que le dispositif français à l’étranger puisse servir de point d’appui pour nos forces aériennes vers et sur les théâtres d’opération potentiels.

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Explication du livre blanc sur le report de la décision de lancement du PA2:

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En second lieu, un accent nouveau sera mis sur les moyens de frappe à distance de sécurité par missiles de croisière navals, qui seront développés et acquis.

Enfin, l’accord de nos partenaires sera recherché pour que le dispositif français à l’étranger puisse servir de point d’appui pour nos forces aériennes vers et sur les théâtres d’opération potentiels.

Que l'on pense de nouveau à la propulsion nucléaire c'est presque une bonne nouvelle, mais la commande du PA2 en 2011 j'y crois pas pour la bonne raison que l'échéance électorale de 2012 va soit la différer, soit la soumettre à un risque d'annulation par le président suivant (qui s'il continue comme ça ne sera pas le même ...).

Si la capacité à délivrer des MDCN SCALP-Naval reste une priorité ça c'est une vraie bonne nouvelle, mais toujours pas d'annonce concrète sur le nombre et la nature (FREMM AVT, SNA "Suffren") des vecteurs qui pourront le lancer. On semble rester encore dans les déclarations de bonnes intentions pendant que le reste du monde avance et que les menaces se développent ... :rolleyes: 

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On avait pas parlé d'une diminution des commandes de MDCN ... Il y a qq temps  ;)

Bien lire les 168 pages de la revue de presse du LB. Il est question de sécuriser les 6 SNA pour délivrer les MdCN, quid des navires de surface ? Exit les FREMM AVT + MdCN. Fort possible qu'un tour de passe passe vient d'être réalisé par Nico.  :lol:

En clair, on modernise la flotte ASM puis on renouvelle. On reporte le PA2. On sécurise les 4 SNLE M51 + 6 SNA et vers 2020, on lance 2 BPC 240. Lire aussi le parc unique de Rafale avec maintenance allouée à l'AdA.

La permanence à 100% du GAe est virtuellement coulée. On s'en passe depuis 2001, alors....en 2012, on aura d'autres chats à fouetter avec la reélection ou l'éviction.  :lol:

Un effort d'équipements cadencé en deux phases

De 2009 à 2015, la modernisation des forces armées mettra l'accent sur le renseignement, spatial notamment, les hélicoptères de combat, la protection des forces, les frégates anti-sous-marines, les avions et hélicoptères de transport, les avions ravitailleurs, et la remise à niveau du stock de munitions. De 2015 à 2025, le renouvellement de la flotte de surface sera accéléré, de même que la modernisation de l'aviation (avec l'arrivée de drones notamment).

· La notion de loi de programme glissante fait son apparition

Bâties pour six ans (2009-2014, et 2015-2020), les deux prochaines LPM seront actualisées tous les quatre ans.

377 milliards d'euros aux armées d'ici à 2020

"Je m'engage à consacrer 377 milliards d'euros d'ici 2020 à nos armées, dont 200 milliards d'euros pour les équipements. Qu'on m'entende bien, le budget de la défense ne baissera pas, l'inflation sera compensée, et le budget progressera dès 2012, donc pendant mon mandat", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Les réformes que j'ai confiées à Hervé Morin, c'est 3 milliards d'euros de plus par an pour l'équipement des forces. C'est quelque chose, quand même, 3 milliards d'euros par an, c'est une hausse de près de 20% des crédits d'équipement (...) ce n'est pas du luxe", a-t-il ajouté. "C'est pour cela que ces réformes, il faut les faire : parce qu'on va réinvestir dans la défense tout ce que l'on aura économisé. Dans les matériels, mais aussi dans l'entraînement et dans la condition militaire. Le Premier ministre et moi, allons inscrire ce principe dans la loi de programmation militaire", a promis Nicolas Sarkozy.

Avec tout ça, on n'arrive pas à dégager 300M€ de CP pour le PA2 sur 7 ans . On se moque du monde !

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Cela se fera peut-être en deux temps au niveau des quantités de SCALP NAVAL:

Les efforts de modernisation porteront en priorité sur les capacités

de maîtrise du milieu sous-marin (sous-marins nucléaires d’attaque et

frégates anti-sous-marin), sur les capacités de frappe de précision dans

la profondeur par missile de croisière naval, et sur le renforcement de la

capacité de commandement et de projection à partir de la mer.

Dans une deuxième phase, de moyen-long terme (2025) , l’accent sera

porté sur les opérations maritimes, aériennes et aéromaritimes, avec :

– l’accélération du renouvellement de la flotte de surface, notamment

des frégates, en vue de renforcer la capacité de présence sur

l’ensemble des théâtres ;

– l’accélération de la modernisation de l’outil aérien, notamment

en volume et en drones, pour conduire le renouvellement de génération

en fin de phase ;

– la poursuite de la modernisation des forces terrestres ;

le renforcement des capacités de frappe de précision dans la profondeur

à grande distance en quantités significatives et sur plusieurs

porteurs (aériens, navals, voire terrestres).

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Intéressant philippe, les deux futurs BPC seraient du plus gros modèle de la gamme (24 000 tonnes) ?  Allez pour se consoler (très partiellement) et s'armer de patience avant le retour du CDG voici une vue récente de notre navire amiral (et pour encore très longtemps) :

http://www.meretmarine.com/objets/500/13257.jpg

En fait Bruno, j'ai anticipé un BPC 240. Rien n'est scellé. Encore moins acté.  ;) Je ne veux pas vous induire en erreur. Mais si le sujet vous parle, autant se rejoindre sur le fil de discussion que j'avais lancé à l'époque : Solutions alternatives hors PA2.

Parce que déjà hier Tancrède avait soulevé une anguille sous roche au sujet des crédits du PA2 (700/900M€), se demandant vers quoi ou qui seraient-ils réaffectés ? Je ne parle pas des 200M€ déjà dépensés sur le projet PA2.

Mais la bonne nouvelle, c'est l'augmentation de 3Md€ de plus par an pour équipement.

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Je ne suis pas spécialiste, mais à mon avis, pour le deuxième porte-avion ce sera ceinture.

De toute façon, le prochain gouvernement aura d'autres priorités, comme d'hab, alors ce sera 2020, puis 2025, puis 2030, etc...

Puis le Charles partira a la retraite, et la France n'aura plus de PA, ni d'armée non plus d'ailleurs... :P

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Je ne suis pas spécialiste, mais à mon avis, pour le deuxième porte-avion ce sera ceinture.

De toute façon, le prochain gouvernement aura d'autres priorités, comme d'hab, alors ce sera 2020, puis 2025, puis 2030, etc...

Puis le Charles partira a la retraite, et la France n'aura plus de PA, ni d'armée non plus d'ailleurs... :P

LA FRANCE aura son 2 è PAN, du calme les copains......vous confondez précipitation avec rationnalisation des choix budgetaires.

ET 2020 c'est demain.....QD AU PAN 1 , ben il est donné pour 50 ans de vie operationnelle ( il me semble ) ALORS....

Je prefere une armée " degraissée " mais au top et bien impregnée des techniques " high tech " du combat "info centré" qu'une armée pléthorique de gros bataillons peu performants mais qui te bouffe le budget .

l'armée française de 2010, C'est qd même encore quelque chose.... ;)

PATIENCE... ;)

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On verra bien mon cher TRIMIX, pour les instant c'est du vent - démain on rasera gratis- et des coupes dans les effectifs et dans les programmes...

Visiblement, tu aurais fais comment pour maintenir et respecter le modèle capacitaire 2015, trouver les 40 à 70 milliards € manquant pour l'atteindre, sans évidemment occulter la dette, sans convaincre les millions de gens qui ne sont pas tous aussi fana-mili, anciens militaires ou concernés par la chose militaire et l'industrie de l'armement et présents sur ce forum ou le blog de JDM/JH/JG...., parce que je me demande comment ? Et quelles étaient les alternatives que n'ont pas su trouver les membres de la DAS/EMA/DGA/Commission/Expert/Conseiller/Haut fonctionnaire/Auditeur/Gestionnaire/Militaire...

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