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Groupe Dassault Aviation, fil sur l'avionneur/industriel


Philippe Top-Force
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Je pense qu'on va pouvoir traquer/chasser tous ceux qui ont casser du sucre sur le dos des commerciaux de DA...  O0

Avant de faire cela, faut déjà attendre d'avoir un contrat signé car les dits commerciaux peuvent encore tout faire capoter et à la suite de cela, il faut aussi analyser le contrat (et ses clauses) car ils sont capables de laisser passer de sacrés perles ...  :P

Ex : vérifier que le contrat est bien en euro et pas en roupies  :lol:  :lol:

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les potes de DA sont ravis............. ou pas.

Rafale : réactions prudentes à gauche

Si les politiques de l'oppositions saluent mardi l'entrée en négociations exclusives de Dassault en Inde. Mais leurs réactions sont moins enthousiastes que celles de le majorité.

- Michel Sapin, chargé du projet présidentiel de François Hollande (PS), se réjouit de cette "bonne nouvelle", soulignant toutefois qu'elle ne ferait "pas le printemps de l'économie française".

"Ça fait 30 ans qu'on attend ça et ça semble venir maintenant, tant mieux", a-t-il déclaré sur Public Sénat. "C'est une bonne nouvelle si cette annonce se vérifie mais que Nicolas Sarkozy évite de faire prendre le Rafale pour l'ensemble de l'économie française qui, elle, va mal."

- Pour Paul Quilès, ancien ministre socialiste de la Défense, "si c'est confirmé, il faut s'en féliciter". Mais il a  rappelé les conditions de vente de l'avion de chasse de Dassault.

L'industriel a dû faire un effort "considérable" sur les prix. Autre élément : les transferts de technologie. Selon lui, "on se crée des concurrents dans un pays qui n'est plus du tiers-monde, qui est un pays émergent considérable".

- Jean-Michel Baylet, coprésident du conseil politique de François Hollande et président du PRG, salue "une belle victoire pour l'industrie française au moment où tout le monde appelle à la réindustrialisation de la France".

Il y voit l'occasion d'ouvrir un débat "sur l'avenir de Dassault qui est le plus petit des industriels de défense français et qui survit uniquement grâce aux commandes de l'Etat depuis de nombreuses années".

- Tout en saluant la performance de Dassault en Inde, Jean-Yves Le Drian, responsable de la Défense auprès de François Hollande, a mis en garde. Les transferts de technologie consentis "devront faire l'objet d'un examen attentif". Il préconise donc de se garder "de tout triomphalisme précipité".

Il a par ailleurs souligné les prouesses de l’industrie aéronautique européenne. "Cette compétition s'est réduite dans sa version finale à un duel européano-européen ce qui montre toute la force de l'industrie aéronautique européenne dans ce domaine et souligne tout l'intérêt qu'il y aurait à relancer la construction d'une Europe de la Défense, enlisée depuis 2002".

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Je me permets de transmettre l'annonce suivante, il s'agit d'un séminaire organisé par mon université et ouvert à tous:

Bonjour à tous,

La prochaine réunion du Groupe de travail sur le Calcul et la Simulation aura lieu :

Le 15 février 2012 à 9h30

UPMC, 4 Place Jussieu, **Amphi HERPIN, Bât Esclangon**

Programme :

Le calcul scientifique en aérodynamique

Gilbert Rogé, Dassault Aviation, Direction de l’Aérodynamique

Pour en savoir plus:

http://www.ics.upmc.fr/fr/seminaire_calsim.html

et lien vers l’affiche: http://www.ics.upmc.fr/modules/resources/download/ics/catalogue_des_seminaires_calsim/calsim_2012/calsim_2012_2_roge/calsim_2012_2_poster.pdf

Venez nombreux  et faite passer le message autour de vous !

Institut du calcul et de la simulation

UPMC - Tour Zamansky – case 380

ics@upmc.fr

-------------------------------------------------------------------------------------------------------

Institut du calcul et de la simulation - Institute for scientific Computing and Simulation

ICS - www.ics.upmc.fr - ics@upmc.fr

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Vu l'enchantement dans ce forum je n'ai même pas osé de dire qu'on n'est qu'en négociation exclusive, ah si, en fait j'avais dit plusieurs fois. Mais on pense déjà ici aux EAU, au Brésil...etc alors...

Bien sûr, dans mon rêve j'aimerais que le Super-Rafale reste 100% français.

Je pense que l'idéal partenaire pour le Super-Rafale serait la Russie, la Turquie c'est juste parce qu'il fallait choisir un..

Les avionneurs EMBRAER ou les industriels européens SAAB/BAE/HAI/RUAG/Finmeccanica/THALES/SAGEM/EADS/ peuvent être des partenaires idéaux pour les après Rafale/Gripen/Tornado/...tout en tirant les enseignements des erreurs programmes Eurofighter/A400M/F35.

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Bonsoir

  Un lien vers un vieux article mais qui résume bien la situation :

http://www.dedefensa.org/article-le_rafale_et_l_axe_accidentel_inde-libye_18_05_2011.html

Ainsi en est-il de la situation indienne… Une surprise, et qui nous réserve sans doute d’autres surprises. (...)

Les Français de Dassault sont entrés dans la compétition indienne en traînant des pieds. Ils avaient (et ont sans doute toujours) l’idée de l’Inde comme d’un pays doté d’une bureaucratie incroyablement lourde, manœuvrière, extrêmement sensible à la corruption, capable de faire traîner un marché pendant des années, dans des conditions difficiles et coûteuses, – et y ajoutant l’impression, vite conclue par les Français raisonneurs, que l’Inde était désormais sous influence US. Leur stratégie, ces dernières années, était axée sur le Brésil et les Emirats Arabes Unis, dont on se rappelle (surtout avec le Brésil) quels espoirs ces perspectives soulevèrent. Aujourd’hui, tout est renversé, le Brésil et les EAU étant enlisés dans des incertitudes diverses, et l’Inde dans la situation qu’on voit. Considérés sur le terme et corrélativement, ces événements constituent une réelle surprise pour les stratégies prospectives et les analyses rationnelles, – une surprise parfaitement à l’image de ce temps où le contrôle humain semble être devenu un vieux souvenir, et le souvenir d’une illusion.

(...)

Nous voulons dire par là que le choix renverrait nécessairement à la position traditionnelle de la France, établissant une relation puissante avec un pays du BRICS, et cela, contre les pressions politiques et stratégique des USA. Les Français ferait avec l’Inde quelque chose qui ressemblerait à ce qu’ils espéraient faire avec le Brésil (lequel est aussi du BRICS…).(...)

cette affaire indienne où la France se retrouve devant une opportunité qu’elle n’imaginait évidemment pas à l’origine, – quoique l’on vous dise aujourd’hui.

  Bon c  est sur il n y vont pas avec le dos de la cuillere avec les americains , tous n est pas prendre au pied  de la lettre , mais pour le cote francais , ca sonne bien .

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  • 2 weeks later...

La grogne prend de l'ampleur chez Dassault

http://aquitaine.france3.fr/info/la-grogne-prend-de-l-ampleur-chez-dassault-72510829.html

Les salariés aquitains attendent toujours des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail.

Le mouvement social se durcit chez Dassault. Une grogne qui dure depuis plusieurs semaines et qui concerne les huit sites du groupes en France. Les salariés réclament des augmentations de salaires. Mercredi matin, les syndicats ont appellé à un nouveau débrayage sur le site d'Anglet-Biarritz, l'usine qui produit un avion Rafale par mois.

Lors de la négociation annuelle obligatoire, "aucune organisation syndicale n'a signé l'accord portant sur des augmentations de salaire de 1% pour les non-cadres et 1,3% d'augmentation individuelle, cette dernière étant au bon vouloir de la direction. Trop peu pour les syndicats qui demandent une base de négociation indexée sur l'inflation à 2%.

"Au départ on demandait 5% d'augmentation générale et 5% de rattrapage sur les dernières années. Nous revendiquons aussi de meilleures conditions de travail et pour l'emploi car rien ne nous garantit que les départs à la retraite seront compensés par des embauches", précise Cyril Courel, délégué CGT à Mérignac.

Le principe de débrayages d'une heure plusieurs fois par semaine dans l'ensemble du groupe depuis le 30 janvier a été retenu par les syndicats.

Plusieurs usines, dont celle de Martignas-sur-Jalle (457 salariés), travaillent sur les Rafale dont l'assemblage et la mise en vol sont effectués à Mérignac (1.247 salariés). L'unité d'Anglet-Biarritz emploie 981 salariés.

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J'espere que le(s) futur(s) contrat(s) du rafale seront negocies en euro, qu'on profite au moins de la stabilite de cette monnaie qu'on defend envers et contre tout. Ce serait dommage de se faire bananer comme Nexter, a qui le contrat des Leclerc, negocies en US dollars, n'avait pas ramene un rond dans les caisses suite a sa depreciation.

Accessoirement ce serait peut-etre le moyen d'envoyer un message encore plus clair a la Chine.

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Ils s'arrangent pas, au voleur !   :oops:

Top secret papers about multi-million pound British deal to develop drones with France are stolen in Paris train station

    * Two 'spies' took a briefcase from an executive working for French firm Dassault Aviation

    * He was at the Gare du Nord waiting to catch a Eurostar train to London when theft happened earlier this month

http://www.dailymail.co.uk/news/article-2104980/Top-secret-papers-multi-million-pound-British-deal-develop-drones-France-stolen-Paris-train-station.html?ito=feeds-newsxml

Top secret papers about multi-million pound British deal to develop drones with France are stolen in Paris train station

Top secret documents concerning Britain’s multi-million pound deal to develop state-of-the-art drones have been stolen in Paris, it emerged tonight.

In what had all the hallmarks of a covert operation by spies, two men are believed to have stolen a briefcase at the Gare du Nord station in Paris.

A high-level executive working for French company Dassault Aviation was on his way to London on the Eurostar train on February 2 when the theft took place.

Security leak: Top secret documents about Britain's multi-million pound deal to develop state-of-the-art drones have been stolen in the Gare du Nord train station in Paris (pictured)

Security leak: Top secret documents about Britain's multi-million pound deal to develop state-of-the-art drones have been stolen in the Gare du Nord train station in Paris (pictured)

The unnamed man briefly left his case unattended when his female colleague was ‘hassled’ by a stranger, a Paris Judicial Police source said.

Documents in the case were marked ‘Defence - Confidential’ and contained details of the Franco-British drone project, a legal source close to the case told Le Parisien newspaper.

The source said that the theft happened at around 5pm, when the station was packed with cross-Channel travellers.

When the Dassault executive returned to a self-service ticket machine after helping his colleague ‘his briefcase had disappeared’.

The source said: ‘His attention had been purposefully diverted. It was not a random theft.

We have to determine whether the thieves were targeting confidential documents on the drone project or other valuables in the briefcase.’

Nicolas Sarkozy speaks with Dassault Aviation boss Charles Edelstenne as he sits in the cockpit of a French Dassault-made Rafale jet fighter in 2007

Nicolas Sarkozy speaks with Dassault Aviation boss Charles Edelstenne as he sits in the cockpit of a French Dassault-made Rafale jet fighter in 2007. A Dassault executive was carrying the documents in a briefcase when they were stolen

The person who hassled the woman disappeared almost immediately, and has not been seen since. He is described as being in his 30s. Whoever took the briefcase was not seen at all.

While the police insisted that a highly-sophisticated operation by a spy agency could not be ruled out, Dassault said it was ‘probably a random theft’.

The company tonight confirmed that a briefcase belonging to an employee was taken, but insisted that it did not contain any ‘sensitive documents'.

The Dassault spokesman added: ‘It was basically a petty theft, like so many others at the station’, adding that the incident was captured on security cameras.

Pact: Mr Sarkozy and David Cameron attended a bilateral defence agreement in which they discussed the research and development project involving Dassault and BAE Systems (file picture)

Pact: Mr Sarkozy and David Cameron last week attended a bilateral defence agreement in which they discussed the research and development project involving Dassault and BAE Systems (file picture)

Last Friday, David Cameron arrived in Paris to attend a bilateral defence agreement in which he discussed the research and development project involving Dassault and BAE Systems with President Nicolas Sarkozy.

In what was described as a ‘highly-sensitive tie-up’ by diplomatic sources, it was revealed that the companies would be working on a medium-altitude long-endurance drone for reconnaissance.

It would be available for flights from 2020, while a combat version complete with weapons would be ready by 2030, said a French defence ministry spokesman.

France and Britain's plan to develop a new generation of fighter drones is their biggest collaboration since they agreed to closer military cooperation last year.

Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article-2104980/Top-secret-papers-multi-million-pound-British-deal-develop-drones-France-stolen-Paris-train-station.html#ixzz1n8tTUmOK

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Si c'était seulement du "Confidentiel Défense", la perte est plus gênante que grave.

Plutôt du secret industriel ...

Il n'est pas tant question de technique (ou alors de périmètre technique grossier) là mais de € et £.

En tout cas, c'est hilarant  :lol: , qu'en 2012 des méthodes des années 60 fassent encore recette.

C'est un coup germano-israélien, ça ...  :lol:

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  • 2 weeks later...

http://www.challenges.fr/entreprise/20120301.CHA3770/les-secrets-de-l-homme-fort-de-dassault.html

Lors d'une visite au Medef du Premier ministre indien Manmohan Singh, en 2008, devant un parterre de grands patrons français et indiens, Charles Edelstenne s'est levé et a demandé: "L'Inde a-t-elle fait des gains de productivité dans ses passations de commandes?" Culotté, pour quelqu'un qui essayait de placer 126 Rafale dans ce pays! Ironie mordante et mémoire tenace, le PDG de Dassault Aviation avait gardé en travers de la gorge un appel d'offres lancé par New Delhi pour des avions d'entraînement sur lequel le groupe français, qui proposait ses Alpha Jet, avait négocié... pendant vingt-deux ans, avant de jeter l'éponge. Quatre ans plus tard, Charles Edelstenne admet que les procédures indiennes se sont considérablement accélérées. Et le Premier ministre indien ne lui a pas gardé rancune de son franc-parler.

Un bon goût de revanche

C'est fin janvier que la divine surprise est arrivée: le Rafale a été présélectionné par l'armée indienne, et New Delhi a engagé des négociations exclusives avec Dassault Aviation, qui pourraient déboucher, dans les six à huit mois, sur la signature d'un contrat dont la valeur est estimée à 12 milliards de dollars. Ce serait le premier succès à l'exportation de cet avion dont Marcel Dassault a pu voir le premier prototype avant de s'éteindre, en 1986, et dont Jacques Chirac, un proche de la famille, a notifié la première commande en 1988. Ce serait aussi une belle revanche pour Charles Edelstenne, au moment de quitter le fauteuil qu'il occupe depuis douze ans. Car, à moins d'une prolongation - hypothèse qui est en train de redevenir d'actualité -, son mandat de PDG s'achève le jour de ses 75 ans, dans dix mois. Même s'il clame en plaisantant que son Alzheimer va très bien!

Celui qui, sous le feu des critiques, affirmait imperturbablement: "Un jour, nous exporterons le Rafale", attend désormais d'avoir raison une bonne fois pour toutes. Avant ou après son départ? Peu importe, pourvu que le contrat soit signé. Et qu'on ne puisse plus jamais lire dans la presse, à propos du chasseur dont il a tant vanté les qualités sous de nombreuses latitudes: "L'avion qui n'a jamais été exporté". Le patron de Dassault Aviation garde une dent contre ceux qui ont un peu trop usé de la formule. "La presse française adore taper sur son industrie", s'agace-t-il en l'opposant aux journaux britanniques, rangés comme un seul homme derrière l'Eurofighter. Lequel, tranche-t-il, a définitivement fait la preuve, selon la presse indienne, qu'il est "7 à 10% plus cher à l 'achat et 22 à 25% sur le long terme, en comptant l'entretien".

Fin 2011, le feu de la critique est particulièrement nourri et le PDG de Dassault Aviation bout intérieurement. Il y a de quoi: retour de l'Eurofighter dans la négociation avec les Emirats arabes unis, qui privilégiaient jusqu'alors le Rafale, choix du Gripen suédois par la Suisse, déclarations ravageuses du ministre de la Défense, Gérard Longuet, sur la possibilité « d'arrêter la production » du Rafale s'il ne parvenait pas à s'exporter... Voilà que la petite phrase "Un jour, nous exporterons le Rafale" ne suffit plus à calmer les esprits. Début décembre, Charles Edelstenne décide de vider son sac. Pas n'importe où: dans les colonnes du Figaro, propriété du Groupe industriel Marcel Dassault (GIMD), le holding de la famille. Là où il est sûr qu'on ne le contredira pas. Une interview fleuve sur deux pleines pages, conduite par Etienne Mougeotte en personne, le directeur des rédactions du Figaro. Le message à retenir est imprimé en gros caractères: "Il n'y a pas de cadeau fait par l'Etat à Dassault Aviation avec la livraison des Rafale." Soit, dit en termes de tous les jours: Dassault n'est pas une pompe à fric de l'Etat.

Un destin commun à Dassault

Critiquer Dassault ou critiquer Edelstenne, c'est du pareil au même, et il peut y avoir des représailles à la clé - Air et Cosmos est ainsi boycotté depuis plusieurs années pour avoir discuté les qualités du Rafale, au moment où la Corée du Sud semblait prête à l'adopter. En plus de cinquante ans de vie commune, Edelstenne et Dassault ont fini par se confondre. C'est en 1960 que le jeune homme entre dans la maison comme chef comptable, un peu par hasard, sur le conseil d'un ami, Albert Pottier, alors gérant du holding du groupe. Son ascension commence: celle d'un personnage à la fois modeste et parfaitement conscient de sa valeur ; froid et distant en apparence, en réalité plutôt chaleureux et capable d'emportements dont on ne sait jamais jusqu'à quel point ils sont calculés ; l'air sérieux, sinon sévère, et pourtant toujours à l'affût d'un bon mot. Chez Dassault, c'est la combinaison idéale. D'autant que l'homme des chiffres se prend de passion pour les avions.

Le pari Dassault Systèmes

Dans le parcours de Charles Edelstenne, deux dates-clés. D'abord, 1981, et à double titre. C'est l'année des nationalisations par la gauche, tout juste arrivée au pouvoir. "Avec mon père et son conseiller, Pierre de Bénouville, il a participé à toutes les réunions avec les représentants de François Mitterrand, et c'est souvent lui qui répondait, raconte Serge Dassault. Finalement, mon père a proposé d'offrir 26% du capital à l'Etat, qui avait déjà 20% et des droits de vote double depuis Raymond Barre. C'est ce qui nous a permis d'échapper à la nationalisation à 100%."

1981, c'est aussi la création de Dassault Systèmes, qui a d'abord développé des logiciels pour dessiner des avions, et dont le champ d'action s'étend maintenant à toute la conception de produits industriels complexes. "Ces outils permettent de mettre en place l'entreprise flexible du XXIe siècle, s'enthousiasme Charles Edelstenne. Aujourd'hui, 30 sociétés dessinent le futur Falcon sur une même maquette numérique grâce au plateau virtuel." Au départ: une poignée d'ingénieurs du bureau d'études du Rafale qui se mettent en tête de réaliser leur travail en 3D. Charles Edelstenne comprend vite le potentiel commercial de cette idée, et tente de convaincre Marcel Dassault de financer son développement. "Je mettrai de l'argent si vous en mettez vous aussi", répond l'avionneur, plutôt réticent. Edelstenne y investira toutes ses économies. Trente ans plus tard, il détient 6,3% de l'entreprise, dont la valeur est évaluée à 448 millions d'euros en 2011. Ce qui suffit à faire de lui la 113e fortune française. Quant aux Dassault, qui en possèdent 43%, ils lui doivent évidemment une fière chandelle! Ce qui explique que le patron des avions soit aussi leur conseiller, au sein de leur holding familial.

L'autre date qui va conditionner la suite de sa carrière, c'est l'année 1986. Celle du décès de Marcel Dassault et de l'arrivée à expiration du mandat de Benno Claude Vallières à la tête de Dassault Aviation. "Il fallait remplacer ce couple qui au fond était irremplaçable, analyse Michel Scheller, actuel président de l'Association aéronautique et astronautique de France, alors conseiller du ministre de la Défense André Giraud. Une gouvernance normale a été mise en place, avec un conseil d'administration et un président exécutif, Serge Dassault, aidé de deux vice-présidents, Bruno Revellin-Falcoz pour l'industrie et Charles Edelstenne pour la finance." Mais auparavant, le gouvernement aura tout fait pour éviter que l'héritier de Marcel Dassault ne prenne les rênes de l'entreprise. Revellin-Falcoz tente alors une manoeuvre pour récupérer le fauteuil vacant. Pas Edelstenne. "En 1986, Charles Edelstenne a été parfait avec moi, se rappelle Serge Dassault. C'est un des seuls autour de moi qui m'a toujours soutenu et qui a tout fait pour que je sois président. Alors, quand j'ai dû démissionner de la présidence de Dassault Aviation après avoir atteint l'âge statutaire de 75 ans, c'est lui que j'ai nommé."

En tandem avec Serge

Fidèle et légitimiste: c'est son tempérament. Mais pas dire béni-ouioui. Un jour, il a osé claquer la porte du bureau de Marcel Dassault, qui pourtant en imposait à tous. Lequel le croise quelques jours plus tard et lui lance: "Alors, Charles, on boude encore?" Des années plus tard, cette histoire continue à faire rire Serge Dassault. Mais les désaccords entre l'actionnaire et l'opérationnel, lorsqu'il y en a, ne filtrent guère à l'extérieur. Car avec Charles Edelstenne, chacun commence par donner son avis. Mais une fois la décision prise, pas de contestation possible. Et encore moins d'états d'âme. Ensemble, les deux hommes ont transformé Dassault Aviation en pivot de l'industrie d'armement française, en devenant en 2008 l'opérateur industriel de Thales (électronique de défense), et par ricochet de DCNS, le constructeur des navires de guerre. Le spécialiste de l'armement terrestre Nexter pourrait venir se greffer à ce nouvel ensemble.

Charles Edelstenne et Serge Dassault: c'est le tandem franco-français qui a été choisi par Nicolas Sarkozy, au détriment du tandem franco-allemand incarné par Louis Gallois (EADS) et Tom Enders (Airbus). Un attelage un peu trop gaulois? Un champion trop petit pour rivaliser avec ses grands concurrents? La question à peine posée, Charles Edelstenne dégaine son iPhone - "La réponse est là-dedans" - et cherche un site boursier pour trouver le montant des capitalisations. Safran? 10 milliards d'euros. BAE? 12 milliards. Finmeccanica? 2,3 milliards. Lockheed Martin? 21 milliards. Et Dassault, donc? "15 milliards d'euros", annonce fièrement le PDG. Un chiffre que l'on n'avait jamais entendu. Il décrypte: "C'est la valorisation boursière du groupe Dassault: 7 milliards pour Dassault Aviation et 8 milliards pour Dassault Systèmes."

Une retraite incertaine

Pour Charles Edelstenne, ne pas avoir multiplié les acquisitions est loin d'être un handicap. La taille n'est pas un but en soi. Dassault Aviation, explique-t-il, c'est "une grosse tête et un petit corps, car c'est un bureau d'études performant et de nombreux sous-traitants qui sont les meilleurs dans leur domaine". Et s'il a refusé de signer la charte de la sous-traitance, ce n'est pas pour malmener ses partenaires, mais par conviction: "C'est parce que j'en ai assez que tout soit réglementé dans ce pays." Dassault, explique-t-il, c'est aussi une philosophie, qui lui convient et qu'il contribue à entretenir. "Les gens entrent chez nous à leur sortie de l'école, et ils y font toute leur carrière. Nous avons une culture d'entreprise familiale."

Qui lui succédera? D'un air mystérieux, il dit qu'il le sait mais qu'il ne donnera pas le nom. Ces temps-ci, cependant, on entend dire qu'il ne serait peut-être pas opportun de remplacer Charles Edelstenne alors que le premier contrat à l'exportation du Rafale est en cours de négociation en Inde. Que les Emirats arabes unis, qui ont tant confiance en lui, attendent la fin des échéances électorales françaises pour reprendre la négociation. Que le Brésil, où il a déjà failli décrocher un premier contrat, semble aussi en train de relancer ses projets d'acquisition du Rafale. Que même la Suisse pourrait revenir sur le choix du Gripen! Bien sûr, si le couperet tombe quand même, il restera au conseil d'administration de Dassault Aviation, comme au conseil de surveillance du GIMD. Il ne sera jamais très loin. Mais il n'est pas à exclure que le successeur de Charles Edelstenne s'appelle tout simplement... Charles Edelstenne.

Un autre article

http://www.capital.fr/enquetes/hommes-et-affaires/les-petits-secrets-de-la-famille-dassault-702532

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  • 3 weeks later...

Dassault : dossier Thales-Nexter gelé

Le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, a déclaré jeudi que les discussions concernant une entrée de Thales au capital de Nexter était gelé jusqu'à la présidentielle. Dassault Aviation détient 26% de Thales.

En marge de l'annonce de ses résultats, Charles Edelstenne, a en outre assuré qu'il y avaiot des "opportunités déterminantes" d'exportation de l'avion de combat Rafale et de drones. Dassault est entré en négociations cette année pour livrer 126 Rafale à l'armée de l'air indienne. "Les équipes sont mobilisées pour obtenir la signature du contrat", dit l'avionneur dont un des dirigeants a déjà dit espérer conclure avant la fin de l'année. Dassault a signé en 2011 avec le géant britannique BAE Systems un accord de coopération en vue de développer pour les forces françaises et britanniques un drone MALE (moyenne altitude, longue endurance), dont BAE sera le maître d'oeuvre et Dassault responsable des systèmes.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/03/22/97002-20120322FILWWW00454-dassault-dossier-thales-nexter-gele.php
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publicité Dassault à la télé ce matin sur i-télé, vous l'avez vu ?

Quelle cible ? => le recrutement ?

Pourquoi ? => rester sur la lancée positive du marché indien ?

autre chose ?

http://tv.dassault-aviation.com/web/c-1/v-799/spot-publicitaire-2012.html

C'est du Top of mind.

Revalorisation de l'image de l'entreprise.

http://www.dassault-aviation.com/services/fr/menu-newsletterphotovideo/webtv.html

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Spot publicitaire 2012.

http-~~-//www.youtube.com/watch?v=skFpn22UPM0&list=UU-LR5hOgaNW16F0RXRGL6MA&index=3&feature=plcp

http://www.youtube.com/watch?v=skFpn22UPM0&feature=player_embedded

http-~~-//www.youtube.com/watch?v=skFpn22UPM0&feature=player_embedded

La suite des vidéos du Groupe http://www.youtube.com/user/TheDassaultAviation sur YouTube.

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j'ai ecouté l' interview du PDG de Dassault en gros il explique que la foufounet et une grosse daube !

  la typhoonette  et 60 % plus cher que le rafale , que les boches  on mis 15 ans pour mettre aux point les commandes électriques , et comme ils y a plusieurs maître d’œuvre dans le programme sa a foutu un beau merdier .

 la ou j'ai pas trop saisie c'est quand charles dit dans l'interview que le prochain programme se fera avec les rosbif et pis c'est tous  :-[

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j'ai ecouté l' interview du PDG de Dassault en gros il explique que la foufounet et une grosse daube !

  la typhoonette  et 60 % plus cher que le rafale , que les boches  on mis 15 ans pour mettre aux point les commandes électriques , et comme ils y a plusieurs maître d’œuvre dans le programme sa a foutu un beau merdier .

Bon résumé. Ce n'est pas mon sujet de conversation favori en Allemagne, mais je connais des Allemands qui partagent son avis.

la ou j'ai pas trop saisie c'est quand charles dit dans l'interview que le prochain programme se fera avec les rosbif et pis c'est tous  :-[

Avec qui veux tu coopérer ? A moins de faire une coopération regroupant un peu toute l'UE, tu vas avoir du mal à avoir un nombre suffisant d'exemplaires en commande. Quand on voit que pour le Typhoon il y a des partenaires comme l'Espagne qui se contentent de 87 exemplaires (53 sans la tranche 3) et peuvent tout bloquer ... Le seul pays ayant un budget comparable au notre est l'Angleterre, donc c'est les seul avec qui on peut véritablement coopérer.

Une coopération avec les Allemands ou les Espagnols serraient peut-être envisageable (ils ne font pas parti du F35), mais je doute qu'ils en commandent beaucoup.

J'ai du mal à être convaincu par les coopérations, soit il faut qu'un pays dirige et que les autres suivent comme futurs clients plus que partenaires (cas du F35, mais aussi du nEUROn ou de chaque avion modifié pour un export particulier) soit il faut qu'un industriel déjà compétent et internationnal soit chargé de développer le programme sans véritablement tenir compte des retombés industriels pays par pays (je pense à Airbus dont les retombées industrielles concernent toute l'entreprise et non juste le programme "mineur" d'avions militaires, pouvoir construire un morceau d'A320 représente vite bien plus retombées économique que le coût d'une participation à un avion militaire) 

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oui, c'est bien résumé,  il a expliqué que sur l'eurofighter, le probleme était que tout le monde voulait etre maitre d'oeuvre, et non le réaliser en fonction des compétences, et que pour réaliser un nouvel avion de combat, il faut que chacun accepte la dependance à l'autre, que la France et l'angleterre était les deux grands dans l'aéronautique de combat. Dans l'avenir, il est probable qu'aucun politique aura le courrage de lancer un nouveau programme national d'avion de combat.

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