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Armée Italienne en 14 18


Charles XII
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Plus facil mal parler de les partners que reconnaitre les propre erreurs. Apres la 1ere guerre mondiale, avec la Conference de Paris ou les alliè n'ont pas respectè le Traiteè de Londre signè avec l'Italie pour l'intervencion dans la guerre, l'Italie a perdu la confiance sur la France et Uk et pendant la 2eme guerre bcp des italiens ont preferè l'alliè alemand.

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L'Italie membre de la triple alliance (ou triplice) avec les empires centraux (Allemagne et Autriche-Hongrie) la dénonce le 3 mai 1915 après avoir envoyé un mémorandum à l'entente le 9 mars relatif à ses prétentions territoriales (Trentin, Tyrol du sud, Trieste, Istrie et une partie des côtes dalmates actuellement croates). Le 26 mai, l'Italie conclut le traité secret de Londres avec l'entente s'engageant à entrer en guerre dans un délai d'un mois. Le 23 mai, elle déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie, le 21 août à l'empire ottoman, le 19 octobre à la Bulgarie. On constate que son alliance avec l'Autriche-Hongrie, l'ennemi qui l'a empêché de s'unifier est contre nature pour l'Italie qui estime ne pas disposer de tout son territoire encore sous le joug des Habsbourg. Dès lors que les anglo-français leur accordent leurs revendications territoriales, les italiens vont se précipiter dans la guerre sans préparation. L'Italie n'a pas d'artillerie lourde et ne dispose que d'une centaine de mitrailleuses et ses officiers sont peu nombreux. Son seul avantage est la supériorité numérique de son armée, le gros de l'armée austro-hongroise étant sur le front russe. Cependant, cela sera contrebalancé en 1917 lorsque les allemands vainqueurs à l'est pourront envoyer des renforts. Quelques liens : http://www.firstworldwar.com/battles/if.htm http://fr.wikipedia.org/wiki/Luigi_Cadorna http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Isonzo http://fr.wikipedia.org/wiki/Caporetto http://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Vittorio_Veneto

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je ne savais pas que les italiens avaient eu mauvaise réputation en 1915/18 : je croyais qu'ils s'étaient battus courageusement - à un moment les allemands ont du aller aider les austro-hongrois (parmi ces renforts le capitaine Rommel)...

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En 1916 les italiens, qui n'avaient pas réussi à percer le front autrichien l'année précédente, ont dû subir l'offensive de Trentin. La situation commençait à tourner mal. Ils ont alors fait appel aux russes qui ont lancé l'offensive Broussilov. En 1917, leur front a été percé à Caporetto, et ils ont dû se replier sur la Piave. Malgrès la dernière offensive de 1918 victorieuse, la crédibilité de l'Italie a été fortement affectée. En réalité, l'état major français qui avait il faut le dire, pas mal de mépris pour l'Italie, considérait ce front comme secondaire et partait du principe que seul le front Ouest et russe avait de l'importance. En 1918, l'Italie avait aussi reçu du matériel, ainsi que des renforts alliés qui ont participé à l'offensive de Vitorio venetto. Avec tout ça, l'Italie avait a juste raison le sentiment d'avoir sa victoire "mutilée". L'Albanie qu'elle occuppait, ainsi que la Dalmatie qu'elle a toujours renvendiquée ne lui sont pas attribués. Tout ça creuse le lit du fascisme et ces frustrations préparent les multiples conflits et revanches de la seconde guerre mondiale. Il faut aussi noter que l'Italie du début XX° n'a économiquement pas grand chose à voir avec celle d'aujourd'hui. Peu industrialisée, économie fragile, elle a eu du mal à supporter l'effort de guerre contrairement à la France et à l'Allemagne.

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Le fascisme serait passé de toute façon, la soi-disant "frustration" territoriale nécessitait pour exister des esprits déjà passablement formatés par un nationalisme agressif, résultat systématique et collatéral de la construction de l'Etat-nation. Le sentiment de la "victoire mutilée" n'est ainsi pas une cause du fascisme, mais une conséquence en terme de perception. Exactement comme le traité de Versailles est plus un prétexte qu'une cause réelle de l'émergence du nazisme... Ce sont là des constructions identitaires a posteriori pour mobiliser les masses, c'est à dire de la communication politique, mais pas des réalités objectives. Les gouvernements italiens disposaient d'un Etat-nation récent à l'époque, ils ont voulu en quelque sorte tester les limites du voisinage.

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Pour revenir au sujet, l'armée italienne n'est pas préparée au conflit lorsque elle entre en guerre. Le front de 600 Km qu'elle doit tenir est formé de hautes montagnes, du Tyrol aux Alpes Juliennes: elle ne dispose que de deux brigades alpines d'excellentes qualité, disposant de leur propre artillerie de montagne. C'est très peu, et la nature du terrain implique une mortalité supérieure au front français; en effet, le terrain rocheux est rend les barrages d'artillerie particulièrement meurtriers, comparé aux sols boueux ou terreux de l'est de la France. De facto, si le front français reste plus meurtrier au kilomètre carré, c'est uniquement en raison de la concentration d'artillerie incomparablement plus dense. Cet état de fait indique la rapidité avec laquelle les deux seules brigades italiennes pleinement préparées et adaptées au conflit vont être "consommées". De plus, sur l'ensemble de ce front montagneux, ce sont les Autrichiens qui tiennent les crêtes, et les Italiens qui devront attaquer en grimpant les parois fortifiées de cette forteresse naturelle. L'armée italienne elle-même est très diverse, reflet d'une unification encore récente: 25% vient du mezzogiorno, le sud pauvre où la population cherche plus à partir en Amérique qu'à se faire trucider pour les populations du nord qui leur adressent un mépris profond. La citoyenneté italienne est pour eux quelque chose d'encore peu présent. Les officiers, surtout du Nord, concourent de ce climat d'hostilité peu propice à l'esprit de corps et au dévouement. Par ailleurs, l'émigration massive a changé la pyramide des âges en réduisant la part des 18-40 ans, fortement sollicitée à la fois à l'usine, dans les champs et au combat dans le cadre de cette guerre d'attrition. La fragilité de l'économie italienne avait peu de chances d'être palliée dès lors que tenir le front était l'objectif absolu. L'armée italienne de 1915 est très peu entraînée: l'Italie ne dispose pas à l'époque de grands champs de manoeuvre comme la France ou l'Allemagne. Par ailleurs, son équipement est le reflet d'une économie moderne trop marginale. A l'entrée en guerre, il n'y a que 120 canons lourds dans l'inventaire, et l'artillerie dans son ensemble est ancienne, peu mobile et peu entraînée. De plus, elle n'a pas compensé les pertes, tant matérielles qu'humaines, subies en Lybie en 1911-1912. Elle ne peut aligner que 25 divisions mal équipées et sous-entrainées. Sans compter que la mobilisation mettra à mal son économie fragile, surtout du côté alimentaire: l'armée italienne sera mal alimentée et peu soutenue matériellement. Même si l'artillerie est faible, datée et mal manoeuvrée, ses stocks sont réduits et ne pourront tenir un rythme de feu satisfaisant; et l'industrie italienne ne peut satisfaire à des besoins de temps de guerre. Les cadences sont bien trop faibles. Il n'est pas question de jeter l'opprobre sur le soldat italien qui n'est ni meilleur ni plus mauvais qu'un autre. Et il a du en baver comme les autres sur ce front difficile face à des armées plus modernes avant de recevoir des soutiens français et anglais modestes. Quoique l'ouverture du front d'Orient dans les Balkans a du lever pas mal de pression sur lui. La plus grande force de l'armée italienne est constiruée par son corps d'officiers, ancien et bien rôdé puisqu'il représente l'extension du corps des officiers du royaume de Savoie. Ouvert, professionnel, compétent et patriote, c'est l'un des grands facteurs de l'unification. Le commandement est par ailleurs, en temps de guerre, indépendant de l'autorité politique. Le chef d'Etat-Major, Luigi Cadorna, est un personnages des plus controversés: c'est sans conteste le général le plus brutal de la guerre. Il a viré 217 généraux entre 1915 et 1918, fait exécuter sommairement des dizaines d'officiers dont les unités avaient battu en retraite en 1917... Cela a forcé les Italiens à charger à outrance, sans espoir. Le niveau de pertes que Cadorna a accepté était invraissemblable, souvent lors d'offensives faites en dépit du bon sens. Il est un des défauts de l'armée italienne, mais la façon dont les Italiens ont chargé devrait faire réfléchir tous ceux qui critiquent leur bravoure. Les Italiens ont aussi eu leur Verdun et leur Somme. Mais ce boucher a trop tiré sur la corde, et il est la première cause de l'effondrement moral après Caporetto. Ses plans irréalistes de percées éclairs ignorent les faiblesses de son armée, mais peu lui chaut: il attaque quand même, sans soutien d'artillerie suffisant. Le sens tactique est totalement oublié: il envoie des grappes d'infanterie denses contre les lignes de défense autrichiennes, sur un terrain rocailleux ou chaque éclat d'obus ou de balles s'additionnent d'éclats rocheux. L'entrée en guerre de l'Italie est prématurée à plusieurs titres: - militaire: son armée n'est pas préparée, manque d'entraînement, de cohésion et de matériel. Pour cette raison, elle a attaqué trop tôt.. - stratégique: elle attaque au moment où les Autrichiens se sont redressés après la panique lors des batailles autour de Lemberg. Pour cette raison, elle attaque trop tard. - re-stratégique: elle attaque avant que l'armée anglaise ait déployé ses gros bataillons sur le continent (la mobilisation est alors encore en cours après que son armée professionnelle se soit fait étriper), mais aussi avant que les Russes aient opéré leur redressement militaire après un début de conflit catastrophique. Pour cette raison, elle a attaqué trop tôt. Bref, le moment a été mal choisi et cette attitude du "cul entre deux chaises" a coûté un beaucoup de vies et l'immobilité du font, tout en ratant un effet potentiellement dévastateur sur les Etats-Majors autrichiens. La première offensive de l'Isonzo se déroule juste après la percée germano-autrichienne réussie dans la région de Gorlice-Tarnow, quand les Autrichiens peuvent dégager des divisions d'active pour soutenir le front italien (mais avant que le redressement russe ne nécessite à nouveau ces divisions) où les seules troupes dont ils disposaient étaient en immense majorité des milices locales récemment oranisées en divisions théoriques. Une occasion a été manquée.

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La mauvaise réputation des Italiens en 14-18 vient du mépris des pays plus développés: le mépris s'est fait à l'égard de ce qui a été vu sur place, dans une certaine mesure: sous-équipement, certaines unités lâchant facilement (cas des méridionaux mal traités par les nordistes)... Mais le plus gros vient des Etats-Majors et milieux politiques constatant l'immobilisme de ce "petit front" contre des troupes autrichiennes considérées comme d'arrière-garde. C'est la vision de ce front comme secondaire qui a créé cette condescendance à l'égard des Italiens, parce qu'ils jetaient toutes leurs forces sur ce front qui n'a pas beaucoup bougé. Dans ces cas-là, on ne voit que les défauts. De plus, les desideratas italiens à Versailles contrariaient les visées des "grands" qui ont donc tout fait pour minimiser le rôle joué par les troupes italiennes: dans le genre "il a fallu leur envoyer des renforts", "pas capables de tenir seuls un font secondaire", "pas de grands territoires occupés"... Il est à noter que l'héroïque armée française d'Orient a écopé de réactions procédant des mêmes principes, même si elles n'avaient pas la même force ni le même mépris: celui des fronts principaux contre les fronts secondaires. Même les Dardanelles ont été un front largement minimisé par l'historiographie, alors que pour les Australiens et Néo-Zélandais, c'est le résumé de la tragédie de 14-18.

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