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L'armée romaine


Rochambeau
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Messages recommandés

:lol:D'où tu la sors celle-là?

Complément sur mon propos plus haut: les romains ne combattent pas au coude à coude à proprement parler seulement en tortue et s'il faut faire une phalange défensive contre la cavalerie, ou encore exercer une poussée collective pour percer, moments particuliers qui ne sont pas leurs tactiques principales. Ils se laissent un espace certain pour l'escrime (et l'escrime légionnaire est très technique, combinant épée et bouclier ensembles); sans cet espace, ils ne pourraient que frapper par dessus ou par dessous les boucliers joints. Mais deux lignes de légionnaires face à face ne se confondront pas pour autant en raison de ces espaces; d'abord et avant tout parce que précisément elles sont face à face et que ce n'est pas si facile de perdre ses repères. Chacun se connaît dans une centurie, et chacun est le repère de l'autre, surtout dans un contubernium (8h). Centurion, optio et signifer (porte enseigne) sont ensuite des points de ralliement en eux-mêmes (les méga crêtes des centurions, c'est pas juste pour le style), et l'enseigne est connue, visible et cherchée régulièrement du regard par le troufion. Beaucoup d'enseignes, d'optio et de centurions me direz-vous? Oui, mais quand on est formé en paquets où on se connaît, que les espaces entre chacun sont un automatisme auquel on se raccroche, que l'enseigne particulière d'une centurie est si familière qu'on la reconnaît sans y faire attention, que la douce et gentille voix de votre centurion vous harangue régulièrement, que le premier truc qu'un légionnaire apprend est de NE PAS céder à la tentation de la dispersion et de rester dans la formation, que la tactique romaine est de combattre un temps limité puis de céder la place à l'unité derrière pour attendre à nouveau son tour et rester frais.... Ca fait beaucoup de moyens de garder une ligne cohérente et un esprit généralement plus lucide que d'autres armées.

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Pour compléter les propos de Tancrède, un autre point n'est pas négligeable : la musique militaire. Les instruments étaient les mêmes dans les différentes légions : (1) la tuba qui permettait d'ordonner les attaques, les pauses, les retraites et les poursuites et (2) le cornu qui dictait les mouvements à suivre pour chaque formation de combat. On avait donc conjointement, et c'est souvent mal reproduit dans les fictions cinématographiques modernes, une combinaison des deux instruments. Enfin, la cavalerie avait apparemment son instrument spécifique (le lituus) mais les sources historiques sont contradictoires. Il y avait donc un esprit de corps pour chaque formation et une certaine réactivité à la situation en fonction des ordres donnés à travers la musique. La compréhension du champ de bataille et la capacité à adapter le dispositif faisaient donc également la différence.

D'ailleurs, différents auteurs de l'époque expliquent que l'usage de ces instruments durant les phases hors-combat était important, pour exercer le soldat à l'ordre musical et à son respect.

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un élément important de chaque cohorte était sont Signiferi ou porte étendard qui était le signe de rallient et un moyen de ce reconnaitre et de savoir ou allez d’où le caractère sacrée de chaque étendard sans parler de l'aigle de chaque légion.

Rome et une bonne série et une des rare on on ne voit pas des soldats romains du 1 siècle avant notre air en lorica segmentata (armure Lamelaire)  (sauf fin saison 2 en petit nombre) alors que à l'époque la lorica hamata (cote de maille) et lorica squamata (armure écaille de poisson) était les protections de base du légionnaire (la bonne vielle cuirasse 1 siècle après) et aussi en 50 avant jesus christ voir des romains avec des boucliers rectangulaire de peplums italiens des années 50 ça fait dresser les cheveux sur la tête des spécialistes le scutum republica était légèrement ovale au dessus et en dessous.

en gros le legionnaire lambda césarien ressemblait a ça

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/ce/L%C3%A9gionnaire_romain.JPG

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A noter que la représentation du combat légionnaire au début de la série n'est pas exact: les légionnaires sont trop serrés, ce qui ne leur laisserait pas la possibilité de se battre autrement qu'en assénant un nombre limité de coups d'estoc aux trajectoires rendues prévisibles (par dessus ou dessous le bouclier, et dans le faible interstice entre 2 boucliers). Les légionnaires occupent chacun un espace d'environs 70cm de front (largeur moyenne d'un légionnaire équipé) et laissent 90cm d'espace vide entre eux. C'est la distance quasiment sacro sainte, répétée à l'envi par les penseurs militaires romains, drillés par les centurions pendant toute la carrière militaire d'un soldat.... Ce sont les 3 pieds romains que chaque soldat surveille en permanence, à l'entraînement et au combat. Dans la profondeur, l'écart entre 2 soldats (entre 2 rangs) est plus grand encore, autour d'1,80m (6 pieds romains), afin de laisser la place à un jet de pilum initial pour la première ligne, et afin que les rangs suivants puissent continuer à lancer pendant que la première ligne est au combat. Mais cet espace sert aussi à pouvoir reculer, s'appuyer et se battre.

La formation obtenue peut sembler très diluée, mais ce sont les distances optimales pour le combat d'infanterie standard, issus de siècles d'évolution militaire de la légion, spécialement depuis les affrontements avec les Samnites. L'un des multiples avantages est que les unités d'une armée peuvent "traverser" ce front, notamment les unités légères et troupes de "missiles" qui peuvent ainsi retraiter ou partir au-devant très vite sans qu'aucune manoeuvre d'unité, cohorte ou centurie, soit nécessaire. S'il faut resserrer les rangs, pour une tortue ou pour tenir face à de la cavalerie, ça peut aussi se faire mais ce n'est pas la majorité des cas et ce n'est pas l'organisation primaire de légions qui cherchent à imposer une autre tactique, fondamentalement offensive.

Visuellement, il faut aussi garder à l'esprit que le premier rang, celui qui combat, se décale par rapport à la colonne dont il vient: il se place devant l'intervalle de 90cm entre 2 colonnes, aussi bien pour faciliter son remplacement par le légionnaire de derrière (remplacement d'un rang par un autre pour faire se relayer les soldats et les garder frais, ou remplacement et évacuation de ceux qui tombent) que pour dégager la vue aux rangs suivants, éviter d'encombrer plus le sol si un tombe (les cadavres ennemis y sont déjà souvent plus nombreux et gênent la manoeuvre à cet échelon)....

C'est en fait très contre intuitif, comme système, l'instinct faisant tendre à resserrer les rangs au maximum, ce qui peut dans certains cas aider à une défensive statique ou peu mobile, mais crée plus d'emmerdes qu'autre chose dans les faits. Ces 3 pieds de front et 6 de profondeur sont un compromis, et il ne faut pas oublier que si des lignes s'interpénètrent, chaque adversaire qui passe entre 2 légionnaires du 1er rang se retrouve du coup au milieu de 4 autres. La centurie en ordre standard offre 10h de front sur 8 de profondeur (un contubernium fait une file), et elle est généralement doublée, dans une cohorte, par l'autre centurie de sa manipule, ce qui offre ainsi par l'organisation et la tactique plus que la profondeur défensive nécessaire au lieu de le faire simplement par l'organisation physique  de chaque groupe en faisant un bête mur de gens resserrés les uns sur les autres. C'est une pensée tactique plus évoluée, qui requiert un degré d'entraînement plus élevé, d'où l'importance du niveau d'expérience des légions et cohortes.

Dans le cas du sujet, à savoir 2 légions se faisant face, rien n'invalide réellement cet ordonnancement: chaque soldat se repère à ses voisins, à son contubernium derrière lui, à son centurion et son optio et à ceux des centuries d'à côté, tous connus visuellement: la cohorte comme unité organique permanente crée de grandes habitudes inconscientes à force d'être drillées, et l'obsession quasi maladive pour la tenue des intervalles, qui doit occuper une partie de la concentration du légionnaire, fait le reste. S'il le faut aussi, le rôle du signifer, qui se place aux environs du 3ème-4ème rang (sur la droite, derrière le centurion qui lui est au premier rang, l'optio étant à l'arrière gauche), constitue un recours supplémentaire. Enfin, le fait de devoir se relayer par rangs limite encore plus le temps passé en une fois en première ligne et constitue un rappel à l'ordre régulier. Ca marche pour la défensive, le combat de front plus ou moins statique et pour l'offensive.

Les centurions et optios des centuries de la ligne de front font de leur côté attention à s'aligner les uns sur les autres, avec leurs homologues de manipules (une manipule reste une unité à part entière, commandée par le centurion aîné des 2 centuries), derrière eux, qui veillent de leur côté à la même chose, et avec le commandement de cohorte (un tribun et son Etat Major, avec la musique) qui constitue le "regard" gardant son unité ensemble, prenant des initiatives locales et relayant l'information et les ordres avec "le haut" (si c'est capital seulement, la bataille romaine étant plutôt décentralisée).

Au final, l'ordre romain est le premier garant qui évite les risques de confusion lors des combats. Cela doit arriver à l'occasion, au niveau individuel ou avec des unités d'auxilliaires, mais pas à une échelle gênante. Et si ça arrive à un niveau plus conséquent que l'individuel, cela veut forcément dire qu'une unité a été rompue, qu'elle n'a plus la cohérence pour assurer ses intervalles et sa coordination avec ses voisines, donc qu'elle est virtuellement hors de combat en tant qu'unité.

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D'ailleurs quand une formation d'infanterie antique ou médiévale doit resserrer les rangs c'est presque toujours le signe de la défaite. Par exemple le pack d'infanterie romain à la fin de la bataille de Cannes (quand la cavalerie romaine a volé en éclats) qui était à lui seul plus puissant sur le papier que l'armée d'Hannibal: ce n'est pas une incapacité à faire tourner des formations vers l'arrière ou les flancs qui a perdu les romains.  :lol: Simplement l'encerclement a provoqué un repli progressif de tous les cotés vers le centre de la nasse, où on suffoque littéralement, où on perd le soutien des voisins connus, où on ne peut ni manoeuvrer ni se dégager avec l'encombrement que posent les blessés devant. En plus récent et mieux sourcé, il y'a la bataille de roosebeke où la plupart des pertes flamandes sont dues à l'étouffement dans la masse (à comparer à un mouvement de foule géant), dans un déroulement similaire à celui de Cannes (enfoncement du centre adverse avant d'être soi même encerclé sur les cotés).

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La question peut varier: à partir de quels espacements l'unité d'infanterie de ligne commence t-elle à s'empêtrer dans elle-même, à se presser de façon contre-productive, et à partir desquels est-elle trop relâchée, donc trop fragile et peu apte à optimiser ses effectifs pour faire du tout plus que la somme des parties (et à quel degré)? Ca dépend de beaucoup de choses: tactique fondamentale, tactique dans une bataille donnée, niveau et type d'entraînement, mais aussi tout connement l'arme de prédilection. Des piquiers/phalangistes ont besoin de se serrer et d'avancer ainsi pour former le "poing" qui n'a jamais trouvé d'équivalent sur le champ de bataille en terme de capacité d'impact: les 70cm qu'occupent un homme ne sont augmentés que d'espacements minimaux, soit environs 10cm de chaque côté, pour arriver à une moyenne transhistorique de 90cm de front par homme. De cette base, l'unité peut se "diluer" un peu pour affronter un terrain plus accidenté et/ou se scinder en plus petites entités mobiles coordonnées (les Suisses le faisaient, l'armée macédonienne d'Alexandre le faisait) et devenir de ce fait une arme d'attaque (ce qui requiert nettement plus d'entraînement et d'expérience) autre que la simple avancée générale d'une unité phalangiste. Elle peut aussi se contracter encore plus pour résister à un assaut de cavalerie, ou exercer la poussée collective afin de briser la ligne adverse.

Mais pour revenir plus sur le sujet, c'est à mon avis avant tout cette discipline collective, et les habitudes qui en découlent, qui devait prévenir la confusion dans les affrontements entre Romains, au moins sur le champ de bataille. En fait, ça devait déjà être plus coton HORS du champ de bataille.

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http-~~-//www.youtube.com/watch?v=0wQ_6cVXTQk&feature=related

dans la série Rome ,on voit des légions qui se combattent ,et hormis les boucliers qui sont rectangulaire d'un côté et de l'autre des boucliers ovale ,pas évident dans la de se reconnaître dans la mêlé .

bon sa reste une série ,mais du point de vue uniformologie ils ont l'air d'avoir de bonnes information .

EVIDEMMENT ! C'est MOI QUI AI GAGNE CETTE BATAILLE ! >:(

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La tactique montrée dans cet extrait de la série manque quand même d'éléments importants et reflète sans doute, quoique moins que dans Gladiator, plus la vision tactique d'aujourd'hui que celle des romains, surtout de cette époque "césarienne" ou le légionnaire est encore un soldat polyvalent et fondamentalement assez "léger" en terme d'équipement, même si son domaine principal est celui de la bataille rangée où il est le pilier de l'infanterie de ligne (ou infanterie "lourde" par déformation).

D'abord et avant tout, il manque la phase fondamentale de l'affrontement au pilum: cette phase de jet à distance moyenne à faible est fondamentale puisqu'elle vise à disjoindre le devant de la ligne adverse afin de créer des ouvertures et de semer une dose plus ou moins grande de bordel dans l'ordonnancement ennemi. Le pilum dans une masse dense perce un homme -mortellement ou non- ou rend le bouclier inutile, car sa puissance de pénétration (calculée pour) garantit autant que faire se peut cet effet. Par ailleurs, une fois cette phase du jet d'un ou deux javelots par homme par les 2 premiers rangs (ceux qui combattront en premier), les rangs suivants des centuries au front continuent à lancer, avec une cadence moindre, cherchant plus le jet d'opportunité mais se débarrassant fondamentalement vite du pilum pour se concentrer sur le combat rapproché et se tenir prêt à prendre sa place en tête, pour la rotation ou le remplacement des tombés.

Ensuite, devrait y avoir des flèches partout, tirées de derrière la dupex acies (les 2 lignes de cohortes qui forment le mur de bataille romain) pour assurer un feu nourri.

Enfin, mais là c'est fait par omission, ils auraient pu montrer que cette phase de rencontre des centres légionnaires est précédée de la rencontre des ailes de cavaliers et fantassins légers (appuyés ou non par des cohortes légionnaires de réserve, comme César le faisait), ce qui est souvent l'endroit où se faisait la décision, puisque la première aile à craquer ouvrait la voie à un contournement par la réserve du camp adverse, donc le risque d'un encerclement qui, alors que les centres étaient occuppés à se confronter sans immense possibilité de se percer -sauf accident ou si trop d'unités "jeunes" étaient en ligne-, amenait la défaite. Dans le cas de lignes romaines s'affrontant, c'est quasiment toujours comme ça que ça s'est terminé, le système légionnaire imposant cet aspect indécisif de l'affrontement des centres rangés en 2 lignes de cohortes (chacun organisé en deux lignes de centuries) ou plus, avec une réserve, ce qui empêchait toute percée locale de devenir décisive, sauf si un mouvement de panique était créé, ou si trop d'unités "bleues" étaient concentrées et rompaient l'ordre.... Ce qui était quand même rare.

D'autre part, le légionnaire professionnel de la république finissante préférait le pas de course ou le pas standard: le légionnaire, et plus encore la cohorte, sont calibrés pour l'offensive rapide et aggressive, au moins jusqu'au jet du pilum (ne serait-ce que pour l'élan), et ne traîne pas ensuite, afin d'exploiter l'effet momentané de disruption dans les rangs adverse. Certes, et surtout dans le cas d'un affrontement de lignes romaines, le moment précédant le contact doit avoir un certain ralentissement afin d'être sûr de garder les rangs et les intervalles, mais une déformation par raisonnement intuitif fait souvent voir le légionnaire et sa ligne comme une formation de défense et d'avance prudente, ce qui n'est pas le cas, et ce surtout quand il s'agit d'unités expérimentées et aguerries, comme pendant les guerres civiles où la proportion de vétérans était élevée. Le légionnaire est un soldat incroyablement agressif et pas franchement fan des mouvements timides....

Ce qui est bien rendu, c'est l'ordre de cohortes qui est lui adapté à l'époque: à ce moment, l'armée romaine ne présente plus un schéma de bataille "en damiers" comme on le caricature trop souvent. Le damier permettait d'articuler la ligne, de faire se relayer les unités.... Mais était plus lourd à manier, et surtout trop lent dès lors que les armées dépassent une certaine taille, perdant en outre une partie de son utilité après la standardisation marienne de la légion qui fait disparaître les vélites (javelinistes et fantassins légers) et les triarii (piquiers lourds), ainsi que la distinction (concrétisée par le classement en interne par ancienneté dans les unités) entre princeps et hastatis. On passe alors à l'ordonnancement en files espacées de 3 pieds, qui permet aux lignes et unités de s'interpénétrer sans changer l'ordre interne des centuries et en réduisant le nombre de mouvements qu'elles ont à effectuer dans une bataille, mais aussi à driller.

Il s'agit bien de cohortes rangées en 2 lignes échelonnées, chacune fondée sur 2 lignes de centuries, présentant donc 3 centuries de front dans le schéma standard. La subdivision de l'armée romaine et la charge de formations à retenir est ainsi limitée pour chaque échelon:

- la centurie elle-même n'a pas beaucoup de formations à retenir en plus de cette disposition sur 4 rangs de profondeur et de 15, puis 20 files de front: former la tortue de temps en temps, diluer ou resserrer les rangs en fonction du terrain, de la tactique et de l'adversaire, mais sinon, l'essentiel repose sur les rythmes d'attaques à adopter, la retraite en combattant (spécialité exclusive romaine) et tout ce qui peut se faire en dehors du champ de bataille: ordre de marche, travail en plus petits groupes pour jouer l'infanterie légère....

- la manipule n'a plus de rôle à jouer à ce moment que dans la coordination au sein de la cohorte, pour les rotations ou l'appui.

- la cohorte, elle, a un certain nombre de formations spécifiques, plus large mais dépendant aussi d'un commandement tactique fourni et spécialisé dans cette tâche (un tribun et son entourage, un groupe de signaux et un de musique, un centurion de cohorte et ses subordonnés): outre la coordination avec les cohortes voisines (ou des unités d'auxilliaires) pour le mouvement et la bataille, c'est à son niveau que sont décidées les formations et les mouvements plus évolués, comme le coin pour l'attaque, la colonne renforcée, la ligne étendue, le carré de cohortes.... C'est pourquoi la cohorte permanente fut une importante étape dans l'histoire de l'armée romaine, corollaire de la professionalisation de l'armée: on préfère avoir désormais des EM intermédiaires solides capables de "manier" des centuries et groupes de centuries que se reposer, dans des armées qui sont souvent désormais entre 20 et 50 000h voire plus (et face à des adversaires plus professionnels et variés), sur une multitude de manipules dont l'impact sur de vastes lignes de bataille est trop isolé et l'ordonnancement trop difficile et lourd à coordonner, surtout alors même que l'armée romaine devient plus rapide à manoeuvrer et vise à plus de souplesse et d'agressivité. La décision en bataille se fait de plus au niveau des tribuns et centurions de cohortes, qui articulent le dispositif décidé avant l'affrontement par le légat (pacha d'une légion ou temporairement à la tête d'une armée ou d'une partie détachée de l'armée) ou l'imperator/proconsul/consul (à qui est confié un front, une campagne....).

Du coup, tout en bénéficiant d'un vaste panel tactique, l'armée romaine n'impose pas une bibliothèque imbitable de mouvements et formations complexes à chaque niveau. La centurie, surtout, n'a à se soucier elle-même que de peu de formations, le centurion et son optio pouvant se concentrer, une fois la coordination avec les voisins assurées, sur la tenue de l'unité et sur un nombre de mouvements limité, mais extrêmement drillés. Le nombre d'ordres criés qui vont avec est donc limité et d'autant plus reconnaissable, clairs et compréhensibles, même au plus fort des combats.

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Un autre angle pour voir les affrontements entre légions, qui est peut-être un peu HS mais souligne bien l'importance de l'expérience dans cette organisation militaire très spécifique, est celui du professionnalisme vs la conscription.

L'armée romaine a connu des hauts et des bas même après les Guerres Puniques, en terme de qualité, ce qui est explicable principalement en raison de ce facteur: en temps de guerre longue, telle que celle contre Carthage, la conscription fournissait des recrues fraîches en grand nombre (l'une des grandes forces de Rome) et bien entraînées, mais peu "au niveau" de la réalité de la guerre et de celle, complexe, du combat articulé et mobile nécessité par le système légionnaire. La durée de la guerre effaçait ce facteur en créant des légions qui duraient longtemps, avec une forte proportion de vétérans et "anciens", pouvant intégrer facilement les remplaçants sans endommager le potentiel combatif de l'unité. Mais sitôt la paix revenue, et avec elle la démobilisation et le maintien d'un nombre limité d'unités pour les implantations outre mer en nombres croissants, les problèmes apparaissaient: la conscription fournissait le volant, mais remplaçait peu à peu les "anciens", tout en maintenant un certain nombre de vétérans au-delà de leur durée de service normal. La présence de professionnels permanents n'est pas chiffrable, mais elle n'a pas du peser lourd et devait surtout dépendre des proconsuls et gouverneurs (c'est une dépense importante). Dans l'absolu de la totalité de l'armée romaine, ce nombre a du être croissant et pas forcément insignifiant, mais dans chaque légion/province, il ne devait pas peser lourd en proportion. Seule une mobilisation pour une guerre d'importance (au moins importante localement) pouvait inverser la dégradation qualitative somme toute rapide. Le volant de vétérans implanté dans les provinces consacrées comme telles (il y a des territoires occupés, pas forcément provincialisés, ce qui est un processus politique plus délicat et un investissement plus important) pouvait aider cependant.

Mais les tensions croissantes dans la République ont définitivement ancré ce mouvement, et avec lui la fidélisation croissante des vétérans et permanents aux généraux qui les avaient mené et payaient leurs pensions.

La réforme marienne change tout sur ce plan, puisqu'il s'agit d'une professionalisation partielle de l'armée: de fait, ses réformes mènent à la création de facto de légions permanentes à plein effectif toute l'année. C'est en fait une "armée d'outre mer", faite pour l'occupation permanente des territoires désormais immenses -et de la politique étrangère qu'ils impliquent- qui apparaît alors. Leur nombre est encadré et limité, mais le fait est là, et c'est pourquoi ce fait, qui reconnaît en fait que la République n'est plus juste la ville de Rome, lance réellement la fuite en avant des grands sénateurs vers l'expansionnisme permanent et le contrôle de légions qui va avec, ainsi qu'à la moindre occasion de s'en faire octroyer de nouvelles. Car les légions ne peuvent être levées qu'en Italie, et les nouvelles sont soit issues de la conscription, soit procèdent localement de levées de vétérans (en province, ils ne peuvent que combler ou remplacer les effectifs de légions existantes). Car il ne faut pas oublier qu'au sud du Rubicon, toute légion doit être démobilisée. De même, tout proconsul en fin de mandat doit abandonner son commandement.

De fait, il y a une armée pro d'outre mer, potentiellement sous le seul contrôle de leurs généraux, et une conscrite d'Italie, accroissable à volonté sous le contrôle du Sénat (donc des compromis de factions politiques).

Mais le système est à la merci d'ambitieux qui, à un moment donné, peuvent contrôler d'un coup beaucoup de légions aguerries et de là tout menacer. Sylla et Marius ont ouvert la voie, mais c'est César qui a réussi: quand il franchit le Rubicon avec un nombre somme toute limité de légions en grave sous-effectif, le Sénat peut lever vite beaucoup de légions, mais même avec des vétérans rameutés en toute hâte et ayant plus ou moins perdu les habitudes collectives, elles sont avant tout faites de recrues fraîches d'une part, et sont toujours des unités devant se reformer en tant que grandes unités de manoeuvre, processus long par essence (même si elles ont toujours des numéros et enseignes enseignes, couvertes de gloire dans une longue histoire). Résultat pour César: les armées du Sénat sont balayées quasiment sans combattre et doivent évacuer l'Italie, laissant Rome au conquérant. Pompée et les optimates doivent aller en Grèce afin de pouvoir prendre le contrôle de légions "sérieuses" et donner le temps à leurs unités de bleus de devenir des unités de combat. Pour un premier coup, c'est un premier coup: César prend ainsi sans grand effort le coeur même du dispositif romain et le réservoir premier de recrues légionnaires.

Pour recoller au sujet, c'est à garder en mémoire: il ne faut jamais voir les légions comme une masse uniforme dans la plupart de leurs affrontements de guerres civiles, au moins avant la fin des guerres civiles. Le Principiat achèvera totalement le principe d'une armée professionnelle permanente, balayant le système mixte de la période marienne-césarienne. Mais avant cela, le niveau qualitatif de l'armée romaine produit une grande variété dans les légions et leurs capacités tactiques.

Tu as été centurion dans une ancienne vie ?

Naaan, t'as vu la paie (bon, c'était plutôt pas mal en fait)? J'étais un tribun, ou un légat, selon le moment.... Plus classe, et t'as le droit à l'armure avec les abdos sculptés dessus :lol:.
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Naaan, t'as vu la paie (bon, c'était plutôt pas mal en fait)? J'étais un tribun, ou un légat, selon le moment.... Plus classe, et t'as le droit à l'armure avec les abdos sculptés dessus :lol:.

Ha oui, c'est vrai que le pauvre centurion Lucius Vorenus était obligé de ramener des esclaves que Gaule pour se faire payer son butin.

Alors que le générale de MArc Antoine avait de chouettes armures et surtout un droit de cuisage sur tout ce qui croisait son chemin. :lol:

Je me rappelle encore de la scène avec la paysanne qu'il a "chopé" au bord de la route de Rome. :lol:

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Très intéressant! J'apprends plein de trucs!  =D

J'avais pas mal lu de textes sur les guerres civiles et je me souviens que le point capital d'une légion était son degré d'expérience du combat, sa cohésion. Les vieux légionnaires de base voyaient d'un coup d'oeil si la légion d'en face était faite de jeunots ou pas, rien qu'à la voir se déplacer, l'espacement entre les rangs restant constants ou pas, les flottements dans la ligne, à plein de détails qui leur parlaient. D'ailleurs à la bataille de Thapsus il se murmure que ce seraient les légionnaires de César, voyant un flottement dans la ligne adverse, qui auraient déclenché l'assaut, leur chef César étant bien obligé de suivre...  :lol:

http://bcs.fltr.ucl.ac.be/CAES/BAFR49-98.html#94

   [81] (1) César, à son arrivée, trouva l'armée de Scipion rangée en bataille à la tête de ses retranchements, les éléphants sur les deux ailes, tandis qu'une partie des troupes travaillait avec ardeur à fortifier le camp. Il rangea lui-même son armée sur trois lignes, plaça la dixième et la seconde légions à l'aile droite, la huitième et la neuvième à la gauche, et cinq légions au centre. Il plaça, en quatrième ligne, à la tête de ses deux ailes, cinq cohortes qu'il opposa aux éléphants, distribua sur les mêmes points ses archers et ses frondeurs, et entremêla sa cavalerie d'infanterie armée à la légère. Après cela, il parcourut à pied tous les rangs, rappelant aux vétérans leurs anciens combats et leurs exploits et les appelant avec bonté par leur nom; par là, il excitait les courages. (2) Quant aux troupes de nouvelles levées, dont c'était la première bataille, il les exhortait à rivaliser de valeur avec les vétérans, et à obtenir, par la victoire, la même renommée et les mêmes honneurs.

Déroute de Scipion (82-83)

   [82] (1) Tandis qu'il parcourait ainsi son armée, il aperçut dans le camp ennemi des mouvements qui marquaient de la terreur: les soldats, éperdus, allaient çà et là, tantôt rentrant par les portes, tantôt sortant en tumulte. (2) Comme plusieurs avaient observé la même chose, les lieutenants et les volontaires le conjurèrent de ne pas balancer à donner le signal, l'assurant que les dieux immortels lui présageaient ainsi la victoire. (3) Tandis que César hésitait, qu'il résistait à leurs désirs, en leur déclarant que cette façon d'attaquer ne lui plaisait pas, et qu'il s'efforçait de tout son pouvoir de les contenir, tout à coup, à l'aile droite, sans attendre son ordre, un trompette, forcé par les soldats, sonne la charge. (4) Aussitôt toutes les cohortes s'ébranlèrent et marchèrent à l'ennemi, malgré les centurions qui tâchaient vainement de retenir les soldats de force, en les conjurant de ne pas engager le combat sans l'ordre du général.

   [83] (1) Alors César, voyant qu'il n'y avait aucun moyen d'arrêter l'élan des soldats, donna pour mot d'ordre le mot bonheur, poussa son cheval, et marcha contre l'ennemi à la tête des légions. (2) Cependant, à l'aile droite, les frondeurs et les archers accablent les éléphants d'une grêle de traits; ces animaux, effrayés du sifflement des frondes et des pierres, se retournent contre leurs propres gens qui se pressent derrière eux, les écrasent sous leurs pieds, et se précipitent en foule vers les portes du camp non encore achevées. (3) Les cavaliers maures, placés à la même aile que les éléphants, se voyant abandonnés par ces auxiliaires, prennent les premiers la fuite. (4) Après avoir promptement cerné ces animaux, nos légions enlevèrent les retranchements des ennemis: quelques-uns furent tués en se défendant avec courage; les autres se sauvèrent en désordre vers le camp qu'ils avaient quitté la veille.

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Oui, c'est ce qu'on appelle une "bataille de soldats" où les échelons de terrain prennent d'eux-mêmes l'initiative de l'affrontement, contraignant le général à suivre :lol:. C'est arrivé tout au long de l'histoire romaine, et il est d'ailleurs amusant de voir beaucoup d'historiens "à thèse" mettre en avant les exemples de ce type de comportement dans l'armée romaine tardive, pour dire à quel point elle était nulle et indisciplinée, et oublier ou atténuer le fait que les "glorieux ancêtres" en faisaient tout autant, pas moins souvent, et pas toujours pour des résultats faramineux non plus. Outre le déclenchement des batailles, on pourrait d'ailleurs aussi mettre dans ce registre les "initiatives" de terrain par de nombreuses unités, pendant une bataille: une cohorte qui avance d'elle-même, croyant voir une opportunité, une ou plusieurs centuries qui change sa position, s'avance trop, "contamine" la ligne avec un enthousiasme débordant.... Quand c'est un officier qui prend ce genre de latitude et que ça marche (et que sa carrière ultérieure n'est pas entachée d'un échec ou d'un "aléas" de la politique romaine), on appelle ça une initiative..... Quand ça foire ou que la dite latitude a été prise par les soldats eux-mêmes, on appelle ça "indiscipline" et c'est impardonnable (si le mouvement vient des soldats: ça foire, et ils sont punis et c'est merdique, ça réussit et le général prend le mérite parce qu'il a appuyé le mouvement "quand il fallait" :rolleyes:).... Il n'y a presque rien de nouveau dans ce genre de comportement, non :lol:?

Les vieux légionnaires de base voyaient d'un coup d'oeil si la légion d'en face était faite de jeunots ou pas, rien qu'à la voir se déplacer, l'espacement entre les rangs restant constants ou pas, les flottements dans la ligne, à plein de détails qui leur parlaient.

Oui, il devait y avoir une somme énorme de facteurs, grands ou petits, observables à l'oeil nu, et beaucoup, pour les vétérans, ne devaient même pas être consciemment notés, étant plutôt "ressentis" en impression générale.... Revers de la médaille (petit), je parie que certains roublards ont cherché cet effet pour tromper l'adversaire: masquer la présence de troupes solides derrière des unités de "bleus", demander aux vétérans d'avoir l'air un peu lents, patauds, maladroits dans les mouvements.... Jouer en somme sur ces trucs semi-consciemment perceptibles pour fausser le ressenti adverse, donc ses calculs, lui donner une fausse confiance pour créer la surprise tactique. Même si ça devait être limité parce qu'entre Romains, on devait connaître en partie l'orbat adverse, ça pouvait jouer localement, ce qui a son importance dans des batailles romaines de grande ampleur où la décision est faite par les chefs de cohortes (voir les chefs de centurie) plus que par le général une fois que la bataille est engagée.

pas mal lu de textes sur les guerres civiles et je me souviens que le point capital d'une légion était son degré d'expérience du combat, sa cohésion

La rapidité des mouvements collectifs à l'échelon de cohorte et de légion devait être à mon sens le plus déterminant: coordonner le réagencement des centuries d'une cohorte et des cohortes entre elles devait être salement difficile et le faire surtout à une certaine vitesse, qui plus est en attaque (ou en retraite organisée), devait vraiment être la marque des grandes unités aguerries, au mieux de leur forme, "à chaud" pendant ou juste après une campagne longue. Pareil pour la coordination avec les unités auxilliaires, cavalerie et troupes de missiles surtout. L'impact des légions de César au sud du Rubicon, malgré leur sous-effectif flagrant, face aux unités nettement à effectifs pleins mais toutes fraîches de Pompée et du Sénat, a du être réellement terrifiant vu la rapidité des événements, la rareté des combats et la facilité avec laquelle les optimates ont abandonné Rome, pourtant le "centre de l'univers" culturel, politique, économique et stratégique aux yeux d'un Romain, sa raison même d'exister.

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La rapidité des mouvements collectifs à l'échelon de cohorte et de légion devait être à mon sens le plus déterminant: coordonner le réagencement des centuries d'une cohorte et des cohortes entre elles devait être salement difficile et le faire surtout à une certaine vitesse, qui plus est en attaque (ou en retraite organisée), devait vraiment être la marque des grandes unités aguerries, au mieux de leur forme, "à chaud" pendant ou juste après une campagne longue. Pareil pour la coordination avec les unités auxilliaires, cavalerie et troupes de missiles surtout. L'impact des légions de César au sud du Rubicon, malgré leur sous-effectif flagrant, face aux unités nettement à effectifs pleins mais toutes fraîches de Pompée et du Sénat, a du être réellement terrifiant vu la rapidité des événements, la rareté des combats et la facilité avec laquelle les optimates ont abandonné Rome, pourtant le "centre de l'univers" culturel, politique, économique et stratégique aux yeux d'un Romain, sa raison même d'exister.

Il me semble que c'est signalé dans la série Rome. Un moment où Cicéron ou Caton est en train de faire un panégyrique à Pompée en lui rappelant qu'il est magnus bla bla bla et ce dernier de s'énerver franco en rappelant que ses deux légions devant en affronter une demie ne sont composées que d'un fatras de gamins trop petits pour leurs boucliers.

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Petit remontage de topic (je viens de le voir, celui-là) tant que le sujet est "chaud".... Si ça intéresse quelqu'un de spéculer sur l'armée romaine en général et la légion en tant qu'unité et système en particulier, quelques cogitations, suite à quelques (re) lectures sont en train de me tourner dans la tête à mesure que je perçois 2 phénomènes conjoints:

- la difficulté d'avoir une vision vraiment claire de l'armée romaine à un moment précis de son histoire.... Ca arrive surtout quand on commence à cerner les périodes de Rome et regarder un peu en détail plutôt que lui définir 4 ou 5 grandes périodes qui couvrent en fait des siècles où, pour chacune, les changements ont pourtant été nombreux

- l'évolution de la légion au sein de l'armée romaine, de tout ce qu'elle représentait à tous les niveaux (stratégiques, opératifs, "grand tactique, tactique, en campagne ou en bataille, dans l'organisation militaire romaine et la structure d'Etat), mais surtout en tant que "système d'arme". Représenter son importance réelle dans le dispositif armé romain selon les époques, en essayant de faire fi de sa "légende" et de la surdocumentation dont elle est l'objet (et toutes les interprétations disproportionnées qui peuvent en découler) par rapport au reste de l'armée romaine me semblerait notamment intéressant

J'essaie actuellement de prendre du recul par rapport à mes propres opinions; si ça intéresse quelqu'un de faire un peu de remue-méninge et de lancer des hypothèses....

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merki Akhilleus  =)

je vais paraître un gros profane  :-[ mais moi le truc ou je m'y perd s'est dans les noms données pour désigné l'organisation au sein d'une Légion .

un centurion ,sa serait un chef de section ou un capitaine ?

manipule ,cohorte etc ...enfin tout ses mots comme sa ,ben sa me fait planté mon disque dur (enfin se qui me sert de cerveau  :lol: )  :-[

en gros en désignant par un nom récent sa me serait plus clair :

une manipule s'est une section ?

je ne connais pas les punitions dans la Légion Romaine ,mais je pense que je vais ramassé sévère là  :lol: :lol:

je viens de profané et le Tribun Tancrède va me lyncher là  :-X :-[

j'ai pas du être un Légionnaire Romain dans une vie antérieure  :lol: :-[

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un centurion ,sa serait un chef de section ou un capitaine ?

Les deux en fait. Le centurion est une réalité qui n'existe plus vraiment aujourd'hui. Personnellement je le comparerais à une réalité s'étendant du RSM anglais au capitaine avec une possibilité de faire un major par intérim, surtout au regard de ses compétences administratives en temps de paix, notamment dans le cadre de la pacification/colonisation des vaincus. Un centurion peut très bien être appelé à rendre justice. Pour transposer chez nous on pourrait parler de sous-lieutenant, de lieutenant et de sur-lieutenant.

Au dessus t'as les légats et puis les tribuns (à moins que je confonde) où on se retrouve avec ceux qui ont commandent parce qu'ils sont peut-être doués mais surtout parce qu'ils sont les fils des chefs voir les chefs eux-mêmes.

je ne connais pas les punitions dans la Légion Romaine ,mais je pense que je vais ramassé sévère là

le fouet, globalement. Et ensuite si t'as vraiment fait le con ya le stade de foot où tu peux participer au match Inter - AC Roma  O0

Tu peux aussi dézinguer le char de l'équipe rouge à Monza, comme dans Ben Hur  ;)

une manipule s'est une section ?

Je dirais plutôt une compagnie. La centurie c'est 80 hommes + 20 auxiliaires au départ (ça évolue) et une manipule se compose de deux compagnies dont on est plus dans l'ordre de la compagnie renforcée que de la section.

j'ai pas du être un Légionnaire Romain dans une vie antérieure

Au choix... Picte, Lusitanien, Asturien, Thrace.... Franc ?  :lol:

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je ne connais pas les punitions dans la Légion Romaine ,mais je pense que je vais ramassé sévère là

Hum

Cachot, Fouet, crucifixion, décapitation, lapidation, précipitation du haut d'une falaise, envoi aux galères et arènes, y'a du choix

Et apparemment la discipline romaine ferait pâlir d'envie un colonel de parachutistes gardes de l'armée rouge, la moindre incartade étant punie, de la rixe, à la perte de pièce d'équipement en passant par le laissé allé dans la tenue ou l'irrespect à l'officier

En contre partie il était commun de lacher la bride à la troupe sur les territoires conquis pour les autoriser au pillage, viol et autres joyeusetés

Histoire qu'ils se défoulent

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Punitions? La pire, c'est la décimation: tu prends une unité qui a fauté, tu sélectionnes 1h sur 10 de cette unité, et tu les butes très publiquement. Juste un exemple....

Pour les grades, il faut moins regarder l'idée "du" centurion que celle du centurionnat en général, qui est le corps des officiers professionnels permanents. Les officiers supérieurs/généraux sont des grades politiques/stratégiques, donc ressortant non d'une logique d'amateurisme (ces hommes ont bénéficié d'une éducation soignée et d'une formation de terrain via des "stages" dans les EM de légions, comme tribuns).

Centurion, ça couvre quelque chose qui s'apparente du lieutenant/chef de section jusqu'à un full colonel, avec en plus quelques rôles encore supérieurs très peu nombreux, notamment celui du préfet de camp (l'un des deux grades de centurions qui implique l'anoblissement, donc l'entrée dans l'ordre équestre), le deuxième personnage de fait d'une légion après le légat (le "général" à qui est confié une légion), qui gère la légion au quotidien, surtout quand elle est en garnison, et conseille le légat en opérations.

Pour reprendre les bases:

- la centurie, c'est l'unité essentielle, dont l'effectif combattant a été de 60h pendant la période Marienne-Césarienne, puis de 80h sous l'empire (avec 20 non combattants, qui font 100h au total). Elle est constituée de 7, puis 10 contuberniums, le groupe de combat romain de 8h (+2 non combattants), chiffre rapporté à la tente collective romaine qui a 8 places. Un contubernium fait 2 files de 4h quand la centurie est déployée au front, une centurie impériale "classique" aligne ainsi, sur 4 rangs de profondeur, un front de 20 files. La centurie est commandée par un centurion "de base", assisté par un optio, s'il faut les assimiler, on va dire que ce sont un lieutenant/chef de section et un sous-lieutenant. Le centurion, en bataille, se porte au 1er rang à droite, l'endroit le plus exposé; l'optio est à l'arrière gauche (il joue un peu le serre-file et aide à coordonner avec l'unité de derrière et celle de gauche) et un des corollaires de cette position est d'être à l'abri pour remplacer le centurion s'il est blessé. Le 3ème personnage surnuméraire dans la centurie est le signifer, le porte enseigne, qui se place derrière le centurion: ce n'est pas un grade, mais il a un rôle et un statut important, notamment celui de rallier les hommes et de motiver en se portant en avant.

- important de noter que TOUT centurion a un optio qui lui est adjoint; il y a donc autant d'optio que de centurion dans une légion (minimum 60, mais il y a aussi des surnuméraires).

- la manipule est en désuétude en tant que pion tactique de base, au profit de la cohorte, mais semble encore exister sous l'Empire, au moins en tant qu'échelon au sein de la cohorte. Elle doit de fait reprendre plus d'importance dans des déploiements hors légions, au sein de cohortes indépendantes ou détachées, voire de détachements moindres. Elle regroupe en fait juste 2 centuries et dispose encore de son enseigne propre, ce que la cohorte n'a pas. Mais elle n'a pas d'EM ou autre. Celui qui la commande, c'est le centurion aîné des 2 centuries, qui commande donc à la fois sa centurie et la manipule. De fait, il est donc à la fois chef de section et capitaine, puisque la manipule peut s'apparenter à une compagnie, ayant une capacité de manoeuvre complexe propre. Ceci dit, les centurions surnuméraires dans une légion peuvent aider, mais de fait, l'optio de ce chef de manipule doit avoir un rôle plus important.

- la cohorte, c'est le bataillon, le pion tactique essentiel après la réforme marienne: 3 manipules, donc 6 centuries. Là encore, c'est l'ancienneté qui détermine quel centurion, des 6 présents, commande la cohorte. Par ordre croissant de séniorité, on a donc dans une cohorte: hastatus posterior, hastatus prior, princeps posterior, princeps prior, pilus posterior et pilus prior. C'est donc le pilus prior qui commande la cohorte. Cette règle vaut pour les cohortes numérotées de II à X dans une légion. A noter que les cohortes ne sont pas égales dans une légion: plus le numéro est petit, plus la cohorte a précédence, définissant ainsi la gradation des centurions, le hastatus postérior de la cohorte n°10 étant le moins gradé de tous. Dans la légion classique, il y a une exception, la cohorte n°1, la meilleure, qui commande l'élite de la légion: elle n'a pas de manipule, mais 5 centuries doubles (160h, donc, soit 20 contubernium) commandées chacune par un centurion. L'aîné des centurions de la 1ère cohorte est le plus prestigieux de tous: c'est le primipile (première lance), un grade anoblissant et l'équivalent d'un colonel.

- il y a aussi des sous-offs, dont un particulier dans chaque centurie, le tesserarius: c'est plus qu'un sergent, un véritable sergent-major, qui seconde l'optio, tient les rôles administratifs (la paie surtout), est le gardien du mot de passe de l'unité (c'est lui qui dirige l'unité la nuit), le prévôt de fait de la centurie.... Il a un rôle accru dans les centuries dont le centurion dirige aussi une manipule ou une cohorte. Autre sous-off un peu particulier et "à cheval" entre officier et sous-off selon nos normes: le décurion. C'est pas le chef d'une décurie, mais d'une turmae, une unité de cavalerie de 30h. Les légions impériales ont encore une petite cavalerie organique de 4 turmae, donc 4 décurions, véritables lieutenants de cavalerie

- les "vrais" sous-offs: esquiplicarius et duplicarius sont les deux sous-offs d'un décurion (ils ont aussi un vexillarius, l'équivalent monté du signifer, le porte enseigne). La centurie, elle, a 8 decanus, les "sergents" de base qui commandent chacun un contubernium de 8h.

- il y a aussi des soldats à statut spécial, tel les signifer et vexillarius, le porte enseigne de la légion (celui qui a l'aigle, objet sacré), un certain nombre de spécialistes (armes spéciales et soutien) et les musiciens qui ont tous le statut d'immunes, qui les exempte d'un certain nombre de corvées lourdes. De même, il y a les Evocati, les vétérans, ceux qui ont déjà terminé un contrat plein et ont resigné; outre les exemptions et une paie largement supérieure, ce statut est très important en soi et l'essentiel d'entre eux est souvent concentré dans la 1ère cohorte.

Dans la série Rome, Vorenus resigne en tant qu'Evocati et est affecté comme centurion primipile de la XIIIème légion, ce qui est un statut exceptionnel pour un centurion, d'autant plus qu'Antoine lui octroie si je me souviens bien le rang de préfet dans les Evocati, ce qui est un rang de prestige qui doit plus ou moins correspondre à un statut au milieu des vétérans (et une paie plus élevée) plus qu'à une fonction particulière, mais aussi un statut qui le désigne comme un homme de choix pour les officiers, un homme de confiance à qui on peut confier des missions et détachements spéciaux.

Les deux en fait. Le centurion est une réalité qui n'existe plus vraiment aujourd'hui. Personnellement je le comparerais à une réalité s'étendant du RSM anglais au capitaine avec une possibilité de faire un major par intérim, surtout au regard de ses compétences administratives en temps de paix, notamment dans le cadre de la pacification/colonisation des vaincus. Un centurion peut très bien être appelé à rendre justice. Pour transposer chez nous on pourrait parler de sous-lieutenant, de lieutenant et de sur-lieutenant.

Au dessus t'as les légats et puis les tribuns (à moins que je confonde) où on se retrouve avec ceux qui ont commandent parce qu'ils sont peut-être doués mais surtout parce qu'ils sont les fils des chefs voir les chefs eux-mêmes.

La distinction est en fait plus sociale et politique: les centurions sont des officiers professionnels permanents, des militaires qui ne sont QUE des militaires. Les 6 tribuns (en fait 5 tribuns angusticlaves, des officiers d'EM juniors, et un laticlave, véritable chef d'EM de la légion) et le légat sont des officiers issus de la noblesse (le légat et le tribun laticlave sont de l'ordre sénatorial, les 5 autres tribuns sont de l'ordre équestre), et ont ce rôle parce que dans l'esprit des romains, la guerre EST de la politique, et requiert donc à ce niveau de commandement plus que de la simple connaissance et expertise tactique.

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Lesdeuxen fait. Le centurion est une réalité qui n'existe plus vraiment aujourd'hui. Personnellement je le comparerais à une réalité s'étendant du RSM anglais au capitaine avec une possibilitéde faire un major par intérim, surtout au regardde ses compétences administrativesen tempsde paix, notamment dans le cadrede la pacification/colonisationdes vaincus. Un centurion peut très bien être appelé à rendre justice. Pour transposer chez nous on pourrait parlerde sous-lieutenant,de lieutenant etde sur-lieutenant. Audessus t'as les légats et puis les tribuns (à moins que je confonde) où on se retrouve avec ceux qui ont commandent parce qu'ils sont peut-être doués mais surtout parce qu'ils sont les filsdes chefs voir les chefs eux-mêmes. le fouet, globalement. Etensuite si t'as vraiment fait le con ya le stade de foot où tu peux participer au match Inter - AC Roma  O0 Tu peux aussi dézinguer le charde l'équipe rouge à Monza, comme dans Ben Hur  ;) Je dirais plutôt une compagnie. La centurie c'est 80 hommes + 20 auxiliaires au départ (ça évolue) et une manipule se composede deux compagnies dont on est plus dans l'ordrede la compagnie renforcée quede la section. Au choix... Picte, Lusitanien, Asturien, Thrace.... Franc ?  :lol:

merci pour les précisions =) Picte je sais pas ,j'aime bien les taotuages (j'en ai partout :lol:) bon Galicien ( =D =D ) s'est sûr mais ils ( les Galiciens ) ont ramassé quand les Romains ont déboulé .http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Galice

Quand l'Ibérie fut impliquée dans les guerres puniquesentre Carthaginois et Romains, une alliance stratégique ininterrompue avec les Phéniciens permit à Hannibalde recruterde nombreux Galiciens. Le proconsul romainDecimus Iunius Brutus menades campagnes victorieusesen Ibérie, au sudde l'actuel Portugal, avantde se diriger plus au nord. La tribudes Gallaicoi affronta les légions romainesen 137 av. J.-C. à la bataille du Douro ; cette bataille se conclut par une écrasante victoire romaine contre 60 000 Galiciens, et le général romain Brutus fut reçu à Rome comme un héros, recevant le nomde Gallaicus, d'après l'historien Paul Orose. La Gallaecia romaine .Province romaine vers 120 Tour d'Hercule (La Corogne),dernier phare romain toujoursen activité. Après les campagnesde Brutus, Rome contrôlait les territoires comprisentre le Douro et le Minho, avec probablement quelques extensions le longde la côte et vers l'intérieur.En 61 av. J.-C., Jules César commanda une seconde invasion, qui débarqua à Brigantium (La Corogne). Les témoignages suggèrent que la résistancedes Galiciens contre les Romains cessa à cetendroit ; à partirde ce moment, les Galiciens furent massivementenrôlés comme troupes auxiliaires dans les légions romaines. Plus d'un tiersdes troupes auxiliaires romainesen provenance d'Ibérie appartenaient aux tribus du nord-ouestde la péninsule. La réductionde toute résistance fut l'objetde violents et impitoyables combats (guerres cantabres) sous l'empereur Octaveentre 26 et 19 av. J.-C. La résistance était farouche : suicide collectif plutôt que la reddition, mères qui tuaient leurenfants avantde se suicider, prisonniers crucifiés chantantdes hymnes guerriers, rébellionsde captifs qui tuaient leurs gardiens et revenaient chez euxdepuis la Gaule.[réf. nécessaire] et probablement émigration vers l'Irlande comme attesté dans le livredes invasions Lebor Gabála Érenn (Irlande).

qu'entend t'on par ,"galicien massivement recruté comme troupe auxiliaire ?"

Hum Cachot, Fouet, crucifixion, décapitation, lapidation, précipitation du haut d'une falaise,envoi aux galères et arènes, y'a du choix Et apparemment la discipline romaine ferait pâlir d'envie un colonelde parachutistes gardesde l'armée rouge, la moindre incartade étant punie,de la rixe, à la pertede pièce d'équipementen passant par le laissé allé dans la tenue ou l'irrespect à l'officierEn contre partie il était communde lacher la bride à la troupe sur les territoires conquis pour les autoriser au pillage, viol et autres joyeusetés Histoire qu'ils se défoulent

effectivement :O

Punitions? La pire, c'est la décimation: tu prends une unité qui a fauté, tu sélectionnes 1h sur 10 de cette unité, et tu les butes très publiquement. Juste un exemple.... Pour les grades, il faut moins regarder l'idée "du" centurion que celle du centurionnat en général, qui est le corps des officiers professionnels permanents. Les officiers supérieurs/généraux sont des grades politiques/stratégiques, donc ressortant non d'une logique d'amateurisme (ces hommes ont bénéficié d'une éducation soignée et d'une formation de terrain via des "stages" dans les EM de légions, comme tribuns). Centurion, ça couvre quelque chose qui s'apparente du lieutenant/chef de section jusqu'à un full colonel, avec en plus quelques rôles encore supérieurs très peu nombreux, notamment celui du préfet de camp (l'un des deux grades de centurions qui implique l'anoblissement, donc l'entrée dans l'ordre équestre), le deuxième personnage de fait d'une légion après le légat (le "général" à qui est confié une légion), qui gère la légion au quotidien, surtout quand elle est en garnison, et conseille le légat en opérations. Pour reprendre les bases: - la centurie, c'est l'unité essentielle, dont l'effectif combattant a été de 60h pendant la période Marienne-Césarienne, puis de 80h sous l'empire (avec 20 non combattants, qui font 100h au total). Elle est constituée de 7, puis 10 contuberniums, le groupe de combat romain de 8h (+2 non combattants), chiffre rapporté à la tente collective romaine qui a 8 places. Un contubernium fait 2 files de 4h quand la centurie est déployée au front, une centurie impériale "classique" aligne ainsi, sur 4 rangs de profondeur, un front de 20 files. La centurie est commandée par un centurion "de base", assisté par un optio, s'il faut les assimiler, on va dire que ce sont un lieutenant/chef de section et un sous-lieutenant. Le centurion, en bataille, se porte au 1er rang à droite, l'endroit le plus exposé; l'optio est à l'arrière gauche (il joue un peu le serre-file et aide à coordonner avec l'unité de derrière et celle de gauche) et un des corollaires de cette position est d'être à l'abri pour remplacer le centurion s'il est blessé. Le 3ème personnage surnuméraire dans la centurie est le signifer, le porte enseigne, qui se place derrière le centurion: ce n'est pas un grade, mais il a un rôle et un statut important, notamment celui de rallier les hommes et de motiver en se portant en avant. - important de noter que TOUT centurion a un optio qui lui est adjoint; il y a donc autant d'optio que de centurion dans une légion (minimum 60, mais il y a aussi des surnuméraires). - la manipule est en désuétude en tant que pion tactique de base, au profit de la cohorte, mais semble encore exister sous l'Empire, au moins en tant qu'échelon au sein de la cohorte. Elle doit de fait reprendre plus d'importance dans des déploiements hors légions, au sein de cohortes indépendantes ou détachées, voire de détachements moindres. Elle regroupe en fait juste 2 centuries et dispose encore de son enseigne propre, ce que la cohorte n'a pas. Mais elle n'a pas d'EM ou autre. Celui qui la commande, c'est le centurion aîné des 2 centuries, qui commande donc à la fois sa centurie et la manipule. De fait, il est donc à la fois chef de section et capitaine, puisque la manipule peut s'apparenter à une compagnie, ayant une capacité de manoeuvre complexe propre. Ceci dit, les centurions surnuméraires dans une légion peuvent aider, mais de fait, l'optio de ce chef de manipule doit avoir un rôle plus important. - la cohorte, c'est le bataillon, le pion tactique essentiel après la réforme marienne: 3 manipules, donc 6 centuries. Là encore, c'est l'ancienneté qui détermine quel centurion, des 6 présents, commande la cohorte. Par ordre croissant de séniorité, on a donc dans une cohorte: hastatus posterior, hastatus prior, princeps posterior, princeps prior, pilus posterior et pilus prior. C'est donc le pilus prior qui commande la cohorte. Cette règle vaut pour les cohortes numérotées de II à X dans une légion. A noter que les cohortes ne sont pas égales dans une légion: plus le numéro est petit, plus la cohorte a précédence, définissant ainsi la gradation des centurions, le hastatus postérior de la cohorte n°10 étant le moins gradé de tous. Dans la légion classique, il y a une exception, la cohorte n°1, la meilleure, qui commande l'élite de la légion: elle n'a pas de manipule, mais 5 centuries doubles (160h, donc, soit 20 contubernium) commandées chacune par un centurion. L'aîné des centurions de la 1ère cohorte est le plus prestigieux de tous: c'est le primipile (première lance), un grade anoblissant et l'équivalent d'un colonel. - il y a aussi des sous-offs, dont un particulier dans chaque centurie, le tesserarius: c'est plus qu'un sergent, un véritable sergent-major, qui seconde l'optio, tient les rôles administratifs (la paie surtout), est le gardien du mot de passe de l'unité (c'est lui qui dirige l'unité la nuit), le prévôt de fait de la centurie.... Il a un rôle accru dans les centuries dont le centurion dirige aussi une manipule ou une cohorte. Autre sous-off un peu particulier et "à cheval" entre officier et sous-off selon nos normes: le décurion. C'est pas le chef d'une décurie, mais d'une turmae, une unité de cavalerie de 30h. Les légions impériales ont encore une petite cavalerie organique de 4 turmae, donc 4 décurions, véritables lieutenants de cavalerie - les "vrais" sous-offs: esquiplicarius et duplicarius sont les deux sous-offs d'un décurion (ils ont aussi un vexillarius, l'équivalent monté du signifer, le porte enseigne). La centurie, elle, a 8 decanus, les "sergents" de base qui commandent chacun un contubernium de 8h. - il y a aussi des soldats à statut spécial, tel les signifer et vexillarius, le porte enseigne de la légion (celui qui a l'aigle, objet sacré), un certain nombre de spécialistes (armes spéciales et soutien) et les musiciens qui ont tous le statut d'immunes, qui les exempte d'un certain nombre de corvées lourdes. De même, il y a les Evocati, les vétérans, ceux qui ont déjà terminé un contrat plein et ont resigné; outre les exemptions et une paie largement supérieure, ce statut est très important en soi et l'essentiel d'entre eux est souvent concentré dans la 1ère cohorte. Dans la série Rome, Vorenus resigne en tant qu'Evocati et est affecté comme centurion primipile de la XIIIème légion, ce qui est un statut exceptionnel pour un centurion, d'autant plus qu'Antoine lui octroie si je me souviens bien le rang de préfet dans les Evocati, ce qui est un rang de prestige qui doit plus ou moins correspondre à un statut au milieu des vétérans (et une paie plus élevée) plus qu'à une fonction particulière, mais aussi un statut qui le désigne comme un homme de choix pour les officiers, un homme de confiance à qui on peut confier des missions et détachements spéciaux. La distinction est en fait plus sociale et politique: les centurions sont des officiers professionnels permanents, des militaires qui ne sont QUE des militaires. Les 6 tribuns (en fait 5 tribuns angusticlaves, des officiers d'EM juniors, et un laticlave, véritable chef d'EM de la légion) et le légat sont des officiers issus de la noblesse (le légat et le tribun laticlave sont de l'ordre sénatorial, les 5 autres tribuns sont de l'ordre équestre), et ont ce rôle parce que dans l'esprit des romains, la guerre EST de la politique, et requiert donc à ce niveau de commandement plus que de la simple connaissance et expertise tactique.

s'était sacrémment bien organiser  :O

et question ressources humaines un truc hyper carré  :O

je comprends qu'on a ramassé côté Galicien  :P

pour les auxiliaires Galiciens (ou autres ) ,à quoi ressemblé ses auxiliaires du point de vue "uniforme" ,armement ,unité (fantassin ,cavalier ?) .

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à quoi ressemblé ses auxiliaires

Probablement un tout petit peu plus légers que les romains légionnaires mais pas beaucoup plus (le bouclier parait plus frele, l'armure est surtout de la Lorica hamata donc de la maille mais un peu rognée sur la longueur du protège bassin et protège épaule)

un lien (en italien mais il est bien illustré : http://soldatiromanideltardoimpero.blogspot.fr/2010/04/fante-auxiliario-batavo-seconda-meta.html )

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