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Ankara décide de mener une incursion en Irak


Invité barbaros pacha
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Invité barbaros pacha

Plus de 150 rebelles kurdes tués en Irak le 16 décembre, selon l'armée turque

Entre 150 et 175 rebelles kurdes ont été tués le 16 décembre lors de frappes aériennes de l'aviation turque sur le nord de l'Irak, où l'armée turque mène depuis plusieurs semaines des opérations contre les rebelles séparatistes du PKK, a annoncé mardi l'état-major.

"Entre 150 et 175 terroristes ont été neutralisés" lors de ce raid, a affirmé l'état-major de l'armée turque dans un communiqué publié sur son site web.

"Ce chiffre ne tient pas compte des terroristes qui ont été éliminés lorsque leurs abris se sont effondrés sous l'effet des frappes", a ajouté l'état-major, précisant que le raid avait fait aussi de nombreux blessés dans les rangs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"De nombreux terroristes ont été transportés dans les hôpitaux d'Erbil, Raniyeh, Kaladiza et Choman, dans le nord de l'Irak", ajoute le communiqué.

Au Kurdistan irakien, un responsable kurde "proche du PKK", refusant d'être identifié, a démenti le bilan avancé par l'armée turque, affirmant que "cinq combattants ont perdu la vie dans les frappes du 16 décembre comme il avait été annoncé par le PKK après l'attaque".

L'armée turque a mené depuis le début du mois de décembre plusieurs opérations aériennes contre des positions dans le nord de l'Irak des rebelles du PKK, qui utilisent la région autonome du Kurdistan irakien, frontalière de la Turquie, comme base arrière pour leurs actions en Turquie.

Ces raids font suite au feu vert donné par le Parlement turc à des opérations militaires contre le groupe séparatiste dans le nord de l'Irak.

Le 16 décembre, des raids avaient notamment frappé le massif de Qandil, une région montagneuse du Kurdistan irakien, où se trouve le quartier général des quelque 3.500 rebelles du PKK repliés dans le nord de l'Irak.

Une seconde série de raids, le 22 décembre, a visé "des caches et des batteries d'armes anti-aériennes", a précisé le communiqué de l'état-major.

Depuis, les services de sécurité dans le nord de l'Irak ont fait état de plusieurs autres raids, dont une brève frappe mardi, qui n'a pas été confirmée par l'armée turque.

Les frappes du 16 décembre, les plus intenses de cette série, soutenues par des tirs d'artillerie, ont détruit toutes leurs cibles, y compris seize bases de commandement, d'entraînement et de logistique, 82 caches pour les rebelles, dix batteries anti-aériennes ainsi que quatorze dépôts de munitions du PKK, a ajouté l'état-major.

Le PKK a engagé depuis 1984 une lutte armée contre le pouvoir central d'Ankara pour obtenir l'autonomie de l'est et du sud-est de la Turquie, des régions peuplées majoritairement de Kurdes. Ces violences ont fait jusqu'à présent 37.000 morts.

Le PKK est considéré comme un groupe terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

"http://fr.news.yahoo.com/afp/20071225/tts-irak-turquie-kurdes-violences-2elead-c1b2fc3_1.html

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Invité barbaros pacha

Voici les derniers operations de la TUAF contre les positions du Pkk en Irak, les F-16 Turc filme les bombardements:

16 décembre:

http-~~-//www.youtube.com/watch?v=1RLUfRw-gq4

25 décembre:

http-~~-//www.youtube.com/watch?v=rNui66hf6lo

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Mouais...

Ca laisse quand même un gout amer ..

Et je me demande pour encore combien de temps la Turquie résistera a annexer le nord de l'irak.

chose que j'avais déjà écrite sur ce forum il y a bien longtemps... Le pétrole de Mossul est irrésistible.

Ce qui est dingue c'est que cette histoire est vielle de 1000 ans ça a toujours été comme ça dans cette région.

Des seljukides jusqu'au Ottomans.

Visiblement les US ont fini par lacher un de leurs deux alliés, il est vrai qu'ils n'ont plus vraiment besoin des kurdes alors que les Turques restent un membre de l'otan...

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Mouais...

Ca laisse quand même un gout amer ..

Et je me demande pour encore combien de temps la Turquie résistera a annexer le nord de l'irak.

chose que j'avais déjà écrite sur ce forum il y a bien longtemps... Le pétrole de Mossul est irrésistible.

Ce qui est dingue c'est que cette histoire est vielle de 1000 ans ça a toujours été comme ça dans cette région.

Des seljukides jusqu'au Ottomans.

Visiblement les US ont fini par lacher un de leurs deux alliés, il est vrai qu'ils n'ont plus vraiment besoin des kurdes alors que les Turques restent un membre de l'otan...

Je me demande si ça se fait encore les annexions aujourd'hui. La tendance c'est plutôt des minorités qui deviennent indépendantes.

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Invité barbaros pacha

Mouais...

Ca laisse quand même un gout amer ..

Et je me demande pour encore combien de temps la Turquie résistera a annexer le nord de l'irak.

chose que j'avais déjà écrite sur ce forum il y a bien longtemps... Le pétrole de Mossul est irrésistible.

Ce qui est dingue c'est que cette histoire est vielle de 1000 ans ça a toujours été comme ça dans cette région.

Des seljukides jusqu'au Ottomans.

Visiblement les US ont fini par lacher un de leurs deux alliés, il est vrai qu'ils n'ont plus vraiment besoin des kurdes alors que les Turques restent un membre de l'otan...

Il n'y aura pas d'annexion tant qu'il y aura un gouvernement centrale et un pays qui s'apel Irak, si l'Irak éclate, je vous assure des maintenant qu'il n'y aura pas de Kurdistan...

l'armée ne vise pas la population en Irak, mais il vise le Pkk, si les Pesmerghas s'opposent a nous, ils doivent en payer le prix... =) :| O0

C'est aussi simple que sa...

sinon on peut aidez les Turkmene d'Irak...

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Il n'y aura pas d'annexion tant qu'il y aura un gouvernement centrale et un pays qui s'apel Irak, si l'Irak éclate, je vous assure des maintenant qu'il n'y aura pas de Kurdistan...

l'armée ne vise pas la population en Irak, mais il vise le Pkk, si les Pesmerghas s'opposent a nous, ils doivent en payer le prix... =) :| O0

C'est aussi simple que sa...

sinon on peut aidez les Turkmene d'Irak...

En plein dans le 1000 j'imagine justement que la Turquie a intérêt a ce que l'iraq explose a ce demander si ils n'ont pas un rôle a jouer dans la déstabilisation du pays.....................

ALQ a bon dos je pense...

C'est un peu ce que je disais il y a un an, ca ressemble a un travail d'équipe, Iran, Turquie ce gros merdier.

Et je pense comme toi si l'iraq ce scinde en plusieurs groupes il n'y aura pas de Kurdistan et donc la porte ouverte a la Turquie pour revendiquer le Kurdistan iraqien.

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Et les kurdes d'Irak, en cas de démantèlement de leur pays, n'aurait pas le droit d'avoir leur patrie à eux ... Je ne souhaite aucune explosion (supplémentaire) dans ce pays, mais il serait bon que l'on donne les mêmes droits à tous (kurdes, turkmène, ...). Quelle justification aurait la Turquie à annexer une partie d'un hypothétique ex-Irak (ou d'y mettre le feu ...) dont la population déciderait de former un nouveau pays (si il n'y a pas de revendication territoriale sur le kurdistan Turque)???

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Et les kurdes d'Irak, en cas de démantèlement de leur pays, n'aurait pas le droit d'avoir leur patrie à eux ... Je ne souhaite aucune explosion (supplémentaire) dans ce pays, mais il serait bon que l'on donne les mêmes droits à tous (kurdes, turkmène, ...). Quelle justification aurait la Turquie à annexer une partie d'un hypothétique ex-Irak (ou d'y mettre le feu ...) dont la population déciderait de former un nouveau pays (si il n'y a pas de revendication territoriale sur le kurdistan Turque)???

A l'origine c'est une province Ottoman elle a même été fondé sous les Seljoukids, donc j'imagine que d'un point de vue Turque ils peuvent revendiquer le Kurdistan.

Pour ce qui est de la Turquie et son désir d'un Irak uni je me demande vraiment si ils le pensent.. Maintenant ce n'est qu'une supposition bien sur, et si ils ne désirent pas un Irak uni comme l'Iran dans ce cas jouent-ils un rôle dans les évènements d'irak?

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Invité barbaros pacha

On a toujours utiliser les Kurdes contre les Safavides (Iraniens) Chiites, les Kurdes sont sunnites et ils etaient un bouclier contre la propagation du chiisme au sein de l'empire Ottoman qui le considerer comme heretique...

un peu d'histoire, prenons l'expedition du sultan empereur Selim 1er contre les Iraniens:

Il ne rompit pas la paix avec les puissances chrétiennes, en revanche à l’est les Safavides iraniens constituaient un danger pour l’Empire ottoman. Ismaïl Ier diffusait le chiisme que Selim considérait comme une horrible hérésie. Le but de Selim était d’éliminer les Safavides et de rétablir ainsi l’unité des musulmans. Le 23 avril 1514 il parti vers Sinop et y laissa un détachement de 40 000 soldats et partit en campagne vers l'Iran avec le reste de l’armée soit 100 000 soldats. L’armée d’Ismaïl comprenait elle ausi 100 000 hommes mais était beaucoup moins bien équipée et surtout l’artillerie ottomane était très supérieure. La bataille eut lieu à Tchaldiran (turc: Çaldiran dans la province de Van (kurdistan)) le 23 août 1514. Les ottomans sortirent vainqueurs. Le Chah put s’échapper. Selim fit massacrer 40 000 chiites, considérés comme hérétiques dans ses États. Des mesures sévères de répression du chiisme furent prises et les historiens turcs disent qu'elles furent « efficaces ». Il avait aussi imaginé débarrasser le sol turc de tous les chrétiens, mais il en fut dissuadé.

Erzincan et Bayburt furent envahis et la forteresse de Kemah (près d’Erzincan) fut prise. Selim continua son avancée et entra dans Tabriz. Tout l’est de l’Anatolie passa sous la domination ottomane. Le 15 septembre 1514, Selim se retira de Tabriz pour se diriger vers le Karabakh (Karabağ), mais il préféra se replier sur Amasya pour y passer l’hiver.

En Juin 1515, Selim voulut abolir le beylik des Dulkadir (Dulkadiroglu), le bey s’y refusa bien qu’il fût le grand père maternel de Selim. Son opposition fut balayée lors de la bataille du Mont Turna (Turnadağ dans la province de Kahraman Maraş) le 12 juin 1515.

Les Safavides s’allièrent avec les Mamelouks du Caire. En apprenant cela Selim partit aussitôt en campagne vers l’Égypte (juin 1516). Le 27 août la citadelle d’Antep (aujourd’hui Gaziantep en Turquie) se rendit ainsi que celle de Besni (dans la province d’Adiyaman).

La bataille eu lieu à Marj-Dabiq (turc: Mercidabik, arabe: مرج دابيق marj dābīq, le prés gluant) au environs d’Alep (Syrie). Deux ans exactement après la bataille de Tchadiran, ce sont cette fois les Mamelouks qui sont écrasés par la supériorité des armées ottomanes. Le Sultan mamelouk Qânsûh al-Ghûri est tué et le calife abbasside al-Mutawakkil III est fait prisonnier. Selim entra dans Alep le 28 août 1517. Le jour suivant les prières furent dites en son nom, le déclarant calife. Une campagne éclair lui fait prendre la Syrie et le Liban, il traverse le désert du Sinaï en 13 jours. Il battit les Mamelouks une nouvelle fois aux environs du Caire le 24 janvier 1517. Le dernier sultan mamelouk est exécuté le 13 avril. Le 6 juillet La Mecque et Médine étaient territoires ottomans. Le calife al-Mutawakkil abdiqua en faveur de son père al-Mustamsik. Ce dernier remit dans les mains de Selim les insignes du pouvoir califal. Selim envoya à Istanbul les objets sacrés (turc: Emanat-ı Mukaddes) l'épée, la robe, l'étendard et des dents du prophète et transforma Istanbul en centre du califat. Cette proclamation violait manifestement la tradition arabe et plusieurs hadiths qui stipulent que le calife doit toujours être un membre de la tribu mecquoise des Quraych[1].

Il resta encore au Caire pendant 8 mois et revint à Istanbul le 25 juin 1518.

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Invité barbaros pacha

Terrorisme : chronologie des dernières semaines de la lutte contre le PKK (Turquie - Etats-Unis - Irak)

Image IPB

L’invasion de l’Irak par les forces de la coalition – Etats-Unis et Grande-Bretagne en tête – a permis à l’organisation terroriste PKK de s’implanter solidement dans le Nord irakien. En effet, profitant du chaos et d’un soutien des Kurdes d’Irak, le PKK a établi des camps d’entraînement, essentiellement dans les monts Qandil, dans lesquels sont basés près de 3 500 militants. Par ailleurs l’organisation terroriste a acquis une grande quantité d’armes lourdes, – on se souvient du scandale des armes US disparues et retrouvées entre les mains du PKK. Signe d’une grande liberté d’action en Irak, bien qu’elle ne soit pas une organisation irakienne, le PKK a ouvert des bureaux politiques dans plusieurs villes de ce pays, dont Arbil, Süleymaniye et même Bagdad.

La Turquie estimait de son côté, à juste titre, que le développement du PKK en Irak était un danger pour sa sécurité. Elle restait cependant impuissante face à cette situation et malgré ses nombreuses protestations auprès des autorités irakiennes, celles-ci, hormis des promesses, n’ont rien entrepris contre la présence du PKK sur leur territoire. Cette inaction était d’autant plus assurée que le pouvoir central irakien est symbolique, la région du Nord irakien, qui héberge le PKK, étant contrôlée et administrée par le « gouvernement autonome kurde », sous l’autorité du chef nationaliste kurde Massoud Barzani, qui lui soutient l’organisation terroriste. Ainsi le PKK s’est librement développé en Irak, amassant de plus en plus de moyens – armes et combattants.

Les craintes de la Turquie se justifiaient lorsque le PKK, qui jusqu’ici n’avait mené depuis l’Irak que des opérations de faible intensité, mobilisant des groupes de 5 à 10 terroristes, franchissait un cap au courant du mois d’octobre, en menant coup sur coup des opérations qui mobilisaient des centaines d’hommes et des armes lourdes, faisant plusieurs dizaines de victimes en Turquie. Des spécialistes stratégiques, comme le chercheur américain Michael Rubin, voyaient dans ces attentats l’empreinte des Peshmergas kurdes (soldats du « gouvernement autonome kurde » d’Irak) – le nouveau mode opératoire du PKK étant tout à fait similaire à celui enseigné par les forces armées américaines à ces même Peshmergas.

Cette nouvelle [1] stratégie appliquée par le PKK visait sans aucun doute à attirer la Turquie dans le bourbier irakien et généraliser le conflit à une guerre Turquie – Irak, ou à une guerre entre Turcs et Kurdes. Néanmoins malgré une opinion publique choquée et en colère, le gouvernement turc n’agira pas dans le sens d’une réponse impulsive et unilatérale - réaction qui se serait inévitablement retournée contre la Turquie - mais misera avant tout sur l’action diplomatique. Ainsi dés le 24 octobre, le ministre turc des affaires étrangères, Ali Babacan, se rendra en Irak afin de rencontrer les dirigeants irakiens et leur demander d’agir en 6 points contre le PKK. L’un de ces points concernait la capture et la remise des chefs du PKK à la Turquie. Point sur lequel le gouvernement central irakien s’engageait à agir, mais que le « gouvernement autonome kurde » refusait catégoriquement - les leaders kurdes Barzani et Talabani avaient qualifié de « rêves » les demandes turques, ajoutant qu’ils ne livreraient pas même « un chat kurde » à la Turquie. Le ministre des affaires étrangères irakien Hoşyar Zebari, plus nuancé, décrétait les monts Quandil comme « no man’s land », afin de parer toute demande d’action turque. D’autres rencontres diplomatiques auront lieu par la suite, avec, en point d’orgue, le déplacement le 5 novembre du premier ministre Recep Tayyip Erdogan, à la Maison Blanche. Pour diverses raisons, ce marathon diplomatique s’annonçait donc complexe pour la Turquie.

La principale difficulté dans lutte contre le PKK en Irak, réside dans le fait que les Kurdes sont aujourd’hui portés par des sentiments nationalistes exacerbés, ce qui pousse les Kurdes irakiens à faire preuve de solidarité avec « leurs frères » du PKK. Ainsi, à la suite des récents attentats en Turquie et la décision du Parlement turc d’autoriser son armée à poursuivre les terroristes en Irak, le chef nationaliste kurde, Massoud Barzani, déclarait : « si la Turquie intervient en Irak nous nous défendrons » ou bien « la Turquie nous menace ». En reprenant à son compte les pressions que la Turquie essaye d’exercer sur le PKK, Barzani rend évidemment difficile l’isolation de l’organisation terroriste. Cependant cette solidarité des Kurdes irakiens avec le PKK reste fragile, d’une part, elle n’a pas l’appui des Etats-Unis - grand soutien des Kurdes en Irak - et d’autre part, prendre fait et cause pour l’organisation terroriste, après les agressions de cette dernière contre la Turquie, peut s’avérer stratégiquement dangereux. Si bien que l’influent leader kurde et actuel président de l’Irak, Jalal Talabani, à l’inverse de Massoud Barzani, a changé sa politique et s’est rapproché de la Turquie sur le dossier du PKK.

Pour des raisons différentes de celles des Kurdes irakiens, les Etats-Unis étaient également opposés à une quelconque opération turque - position fermement rappelée par le président américain George Bush. Même si la non-participation de la Turquie à l’invasion de l’Irak en 2003 a joué dans le refroidissement des relations américano-turques, et l’inaction des Etats-Unis face au PKK - dans la préparation d’une guerre contre l’Iran, les Etats-Unis ont même entraîné et armé l’organisation terroriste Pejak, branche du PKK en Iran -, la principale raison d’un refus américain à une opération turque dans le Nord irakien, résultait de leur volonté de préserver la relative stabilité de cette région, la seule d’Irak où ils peuvent encore se maintenir. Mais devant la détermination de la Turquie, et face au risque réel de perdre un allié précieux et de longue date [2], le gouvernement américain agissait finalement en organisant, début novembre, une réunion à la Maison Blanche, entre le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, et le président américain, George Bush. A l’issue de cette rencontre, hormis un soutien clair mais de forme, peu d’engagements concrets étaient pris. Le président américain promettant des partages de « renseignements » avec les autorités turques mais sans objectifs précis.

De son côté, le PKK commençait à mettre en garde les autorités kurdes et américaines contre toute assistance à la Turquie dans des opérations contre leurs camps. Menaçant de déstabiliser le Nord irakien, un des hauts responsables de l’organisation terroriste, Cemil Bayik, déclarait ainsi : « Les Etats-Unis, l’Union patriotique du Kurdistan et le Parti démocratique du Kurdistan doivent comprendre que si nous le voulons, nous pouvons provoquer l’instabilité et mettre leurs intérêts en danger. » Ces mises en garde, et craintes du PKK montrant par ailleurs que la situation était en train d’évoluée. En effet, la stratégie du PKK était de généraliser son conflit avec la Turquie, afin de créer un front à l’intérieur duquel il se serait renforcé, mais l’échec de cette stratégie fragilise et expose désormais l’organisation terroriste, qui redoute aujourd’hui l’intervention militaire turque, qu’hier il appelait.

Néanmoins avec l’installation, fin novembre, de conditions climatiques rigoureuses à la frontière turco-irakienne, la plupart des analystes turcs prédisaient le report sine die d’opérations militaires contre les bases irakiennes du PKK. Prédiction contredite lorsqu’une première opération aérienne, ciblée et restreinte, était lancée le 1er décembre contre les positions du PKK, près de la frontière turque. Suivie, deux semaines plus tard, par une seconde offensive aérienne, ciblée mais de plus forte intensité, dans les monts Qandil, cœur des camps irakiens du PKK. Cette offensive qui visait les hauts responsables du PKK, dont Murat Karayilan, a été menée, selon le Chef de l’État-major turc, Mehmet Yaşar Büyükanıt, en coordination avec les autorités américaines. Cette déclaration de Büyükanıt, par la suite démentie par les Américains, a toutefois provoqué l’ire de Massoud Barzani, qui pour protester contre la « position américaine », refusait de rencontrer la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice à Bagdad. Enfin ce 18 décembre des soldats turcs ont franchi la frontière turco-irakienne pour la première fois, avançant de 5 Km à l’intérieur de l’Irak afin d’attaquer des positions du PKK dans ce secteur.

Après ces trois opérations contre le PKK en Irak, la Maison Blanche réagissait par la voix de son porte-parole Dana Perino, déclarant soutenir la Turquie dans sa lutte contre le terrorisme et que le PKK était « une menace pour la Turquie, l’Irak et les Etats-Unis ». La Maison Blanche demandait par ailleurs à la Turquie que ses opérations restent « ciblées et limitées », c’est-à-dire de faire attention aux populations civiles. Sur ce point, il est évident que la Turquie n’a aucun intérêt à ce qu’il y ait des victimes civiles, mais il est en revanche de l’intérêt des nationalistes kurdes d’affirmer, afin d’attirer la réprobation de la communauté internationale et de mettre la pression sur la Turquie, que l’armée turque vise des civils. Ainsi, suite aux opérations du 16 décembre, Massoud Barzani, furieux et exalté, fustigeait la Turquie, sur les bases d’informations non vérifiées et rapportées par l’« agence de presse » Firat - qui est l’organe de communication du PKK - faisant état d’une victime civile. Cette situation poussait le ministre des affaires étrangère turc, Ali Babacan, à réaffirmer que les seules cibles de la Turquie sont les terroristes du PKK.

A ce jour, il est difficile de se prononcer sur l’efficacité des dernières opérations turques. En effet les seules informations actuellement disponibles proviennent de l’« agence de presse » pro-PKK, Firat. Il semble toutefois peu probable que l’organisation terroriste ait subi de lourdes pertes, d’autant plus que ses combattants ont eu tout le loisir de se dissimuler - deux mois séparent les premières pressions turques, de l’opération aérienne dans les monts Qandil. Ici compte évidemment la qualité des renseignements américains. Si le PKK a été touché sérieusement, il est fort à parier qu’il ripostera par des attentats soit en Irak ou plus probablement en Turquie. Nous pouvons affirmer, malgré tout, que la Turquie a remporté une première et importante bataille, qui est celle de limiter la liberté d’action et de développement du PKK en Irak.

Chronologie des étapes-clés du conflit :

. 2 octobre : le PKK commet un attentat dans un quartier marchant à Izmir, faisant 1 mort et 11 blessés.

. 8 octobre : plus d’une centaine de terroristes du PKK franchissent la frontière turco-irakienne et attaquent des soldats turcs, faisant 13 morts, avant de retourner dans leur base irakienne.

. 17 octobre : le Parlement turc autorise l’armée à poursuivre à chaud les terroristes du PKK en Irak.

. 18 octobre : le président américain George Bush s’oppose très clairement à une éventuelle opération militaire turque contre les bases du PKK en Irak : « nous disons de manière très claire à la Turquie que nous ne pensons pas qu’il soit dans leur intérêt d’envoyer des troupes en Irak ».

. 19 octobre : le « gouvernement autonome kurde » en Irak proteste contre le vote du Parlement turc, dans les villes d’Arbil et de Duhok près de 2 000 manifestants kurdes se réunissent pour protester également contre ce vote.

. 21 octobre : le Parlement irakien dénonce à son tour le vote de la Turquie.

. 21 octobre : le PKK lance de nouveau une attaque avec des moyens massifs : plus de 200 terroristes venant d’Irak attaqueront un convoi de l’armée turque, qui fera 12 morts, 17 blessés, et 8 soldats seront enlevés.

. 21 octobre : Le président du « gouvernement autonome kurde » en Irak, Massoud Barzani déclare sans ambages qu’il est « utopique » de penser qu’ils livrent les leaders du PKK à la Turquie. Se solidarisant au PKK, en prenant à son compte les pressions turques sur l’organisation terroriste, il ajoute : « si la Turquie nous attaque, nous nous défendrons ».

. 22 octobre : le ministre des affaires étrangères Hoşyar Zebari affirme que les monts Qandil, où sont basés les camps du PKK, ne sont pas sous contrôle du gouvernement irakien, qu’il s’agit, selon ses dires, d’une zone « no man’s land ».

. 22 octobre : les deux leaders kurdes irakiens, Jalal Talabani et Massoud Barzani, s’engageant une politique hostile et de rapport de force contre la Turquie, déclarent lors d’une conférence de presse commune dans la ville irakienne de Selahattin, qu’ils ne considèrent pas le PKK comme organisation terroriste, et que les demandes de la Turquie concernant l’arrestation et la livraison des chefs du PKK basés en Irak seront sans réponses. Barzani ajoutera à la provocation en affirmant qu’il ne livrera pas même « un chat kurde » aux autorités turques.

. 24 octobre : une nouvelle attaque du PKK est déjouée près de Hakkari à la frontière turco-irakienne.

. 24 octobre : malgré les déclarations des leaders kurdes qui rendent difficile l’action diplomatique, le ministre des affaires étrangères turc, Ali Babacan, se rend en Irak pour rencontrer son homologue Hosyar Zebari, ainsi que le président irakien, Jalal Talabani, afin de leur demander d’agir en 6 points contre la présence du PKK en Irak. Les autorités irakiennes s’engagent à prendre des mesures contre l’organisation terroriste.

. 25 octobre : la Turquie, n’écartant pas l’option militaire terrestre, commence à masser des soldats le long de la frontière truco-irakienne.

. 2 novembre : réunion des pays voisins de l’Irak, qui s’est déroulée à Istanbul les 2 et 3 novembre, la Turquie a réitéré sa demande aux autorités irakiennes d’agir contre les terroristes du PKK qui utilisent, en toute liberté, le Nord de l’Irak comme base arrière afin d’y organiser et perpétrer des attentats sur le territoire turc.

. 5 novembre : le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan se rend à Washington afin de rencontrer le président américain George Bush, pour parler de la lutte contre le PKK en Irak. Le président Bush, sans s’engager sur un plan précis, se dit solidaire de la Turquie et promet des partages de « renseignements ».

. Mi-novembre : certains analystes évoquent le report de toute action militaire contre le PKK, en raison de l’arrivée de l’hiver et des conditions climatiques difficiles dans la région.

. 28 novembre : le PKK sentant le vent tourné (le travail diplomatique de la Turquie portant petit à petit ses fruits) redoute désormais une opération militaire turque en Irak. L’organisation

. 1er décembre : les forces armées turques lancent une opération ciblée et restreinte, contre les positions du PKK en Irak près de la frontière turque.

. 16 décembre : dans la nuit de samedi à dimanche, la Turquie lance une opération aérienne de moyenne ampleur contre les positions du PKK dans les monts Qandil.

. 18 décembre : des commandos turcs passent la frontière turco-irakienne pour la première fois, avançant de 5 Km à l’intérieur de l’Irak afin d’attaquer des positions du PKK dans ce secteur.

. 18 décembre : Le leader nationaliste kurde, Massoud Barzani, affirme sur la base d’informations de « l’agence de presse » Firat - organe de communication du PKK - que les forces armées turques ont visé des civils. Information démentie par le ministre des affaires étrangères turc Ali Babacan.

. 19 décembre : la Maison Blanche réagissait, par la voix de son porte-parole Dana Perino, déclare soutenir la Turquie dans sa lutte contre le terrorisme.

Turquie News, jeudi 27 décembre 2007

Notes :

[1] L’opposition violente structurant cette organisation, elle ne peut fonctionner que dans le conflit ou dans la préparation de conflits.

[2] En 2000, 56% des Turcs avaient une opinion favorable des USA ; 12% en 2005

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Merci pour cette page d'histoire Barbaros pacha, nous avons de la chance de t'avoir sur le forum, il faut juste garder a l'esprit que tu as une vision turco Turque de la situation.  ;)

Et même si j'ai des doutes sur la politique Turque ca reste un pays que j'aime et que j'ai eu l'occasion de visiter en 1985. et j'aurais même pu y rester vu la superbe petite nana que j'avai rencontré vers Ürgüp.  =D et c'est aussi un des pays ou j'ai eu le plus belle accueil.

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  • 1 month later...
Invité barbaros pacha

Kurdes: l'aviation turque frappe les cibles du PKK en Irak du nord

 

Image IPB

ANKARA, 4 février - RIA Novosti. Lors d'une opération qui a duré 12 heures, les forces aériennes turques ont bombardé 70 ouvrages des combattants kurdes dans le nord de l'Irak, a annoncé l'état-major général turc.

Selon l'état-major, l'opération aérienne a commencé lundi à 3h00 du matin (4h00 heure de Moscou) et "visait les ouvrages du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans les zones d'Avasin-Basyan et de Qhakurk".

"L'opération était dirigée contre 11 groupes de cibles détectées à la suite d'actions de reconnaissance", indique le communiqué de l'état-major turc, sans fournir aucune information sur les victimes.

Depuis décembre dernier, l'armée turque a effectué cinq raids aériens en Irak du nord, tuant au moins 175 séparatistes kurdes.

D'après l'état-major turc, le nombre total de combattants du PKK déployés dans le Kurdistan irakien est d'environ 3.500 personnes.

Déclaré organisation terroriste par les Nations unies et l'Union européenne, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) lutte les armes à la main dans le sud-est de la Turquie pour l'indépendance des Kurdes. Ce conflit a déjà fait environ 40.000 morts.

Les autorités turques rejettent toute possibilité de dialogue avec les séparatistes et envisagent d'en finir avec eux par la force armée.

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Invité barbaros pacha

On parle pas de pertes civiles, les pertes civiles = propagande du Pkk...

L'armée Turque ainsi le renseignement de l'armée Americaine affirmes eux que les pertes du coté du Pkk serait de 175-200 morts...

l'opération aurait duré 12 heures...

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Invité barbaros pacha

Si vous avez la possibilité, feuilleté les 1ers pages de ce mag, les opérations navales et aériennes sont indiqué au jour le jour.

Quand on envoit une dizaine de F-4 frappé plusieurs villages et que l'on utilise ensuite l'artillerie, il y a dorcement des dégats.

Tu oublit les F-16 qui ont fait l'essentiel du travail...

L'artillerie ne viser par les villages mais les endroits ou le Pkk pourrait circuler...

enfin, je vait essayer de consulter ce mag...et merci bien... ;)

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Il s'agit de celui ci :

http://www.avions-bateaux.com/fr/magazine+8-mai--24-juin-1940-la-marine-francaise-dans-la-tourmente+a1v_1121.html

Il est vrai qu'il a une comptabilité des pertes sur la ''grande guerre contre la terreur'' qui me semble ''exagérait'' (méme les victimes du choléra en Irak sont comptabilisé...);

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  • 3 weeks later...
Invité barbaros pacha

Incursion terrestre de la Turquie dans le nord de l'Irak


=) =) =) =) =) =) =) ;)



Des troupes turques sont entrées dans le nord de l'Irak jeudi soir pour pourchasser des rebelles kurdes séparatistes, il s'agit de l'une des plus importantes opérations contre les Kurdes de ces dernières années. L'Irak dément l'incursion.

L'armée turque a effectué jeudi soir des tirs d'artillerie sur une zone du Kurdistan irakien, selon un responsable des autorités kurdes et le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). L'opération terrestre a été précédée de frappes aériennes et d'artillerie de l'armée turque visant des camps du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) du côté irakien de la frontière entre les deux pays.

"A 11H00 (09H00, heure belge) jeudi matin, les forces turques ont bombardé la village de Bassiam, dans la région de Khawarkourk, dans la province d'Erbil. Il y a ensuite eu des échanges de tirs entre les soldats turcs et le PKK", a affirmé à l'AFP général Jabar Yaour, porte-parole des autorités kurdes dans le nord de l'Irak. Plus de 10 000 troupes seraient impliquées dans cette opération, selon les chaînes d'information NTV et CNN-Türk .

L'armée US confirme une opération limitée dans la durée

La Turquie a promis que les troupes "regagneront leur bases le plus rapidement possible après avoir achevé leur objectif. L'armée américaine a confirmé que cette opération terrestre turque était "limitée" dans le temps. « Ce que l'on sait, il s'agit d'une opération limitée dans sa durée contre des cibles terroristes du PKK dans cette région", a indiqué dans un communiqué un porte-parole de l'armée américaine, le contre-amiral Gregory Smith. "La Turquie s'est engagée à faire tout son possible pour éviter des dommages collatéraux parmi les civils innocents ou les infrastructures du Kurdistan", a précisé le porte-parole. Aucune victime n'a été signalée dans l'immédiat, a-t-on précisé.

L'Irak dément l'incursion terrestre
Le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari a démenti vendredi l'annonce par la Turquie de cette large incursion terrestre de son armée dans le nord kurde de l'Irak, confirmant toutefois un regain de tension dans la zone frontalière.

"Jusqu'ici, nous n'avons pas vu de forces turques ayant traversé la frontière. Les autorités locales n'ont pas confirmé" l'incursion terrestre dans le Kurdistan irakien, a-t-il déclaré à l'AFP.

M. Zebari a confirmé les raids aériens et les tirs d'artillerie ainsi qu'un face à face tendu entre les forces de sécurité kurdes irakiennes et l'armée turque.

Selon lui, la Turquie a tenté jeudi de lancer des opérations terrestres à partir des bases militaires qu'elle possède dans le Kurdistan irakien. Mais les troupes turques "en ont été empêchées car ce n'est pas dans leur mandat", a-t-il dit, précisant que la Turquie ne peut agir en Irak qu'en tant qu'observateur. "Il n'y a pas eu d'affrontements, cela s'est conclu pacifiquement", a-t-il assuré.

Depuis la mi-décembre 2007, l'armée turque a mené une série de raids aériens et des pilonnages contre des positions du PKK dans le nord de l'Irak, ainsi que des opérations terrestres limitées en territoire irakien.

La Turquie assure que son seul objectif dans ces attaques est d'éliminer les rebelles du PKK, dont le nombre est estimé à quelque 4.000 dans les zones montagneuses du nord de l'Irak. Ankara accuse les séparatistes d'utiliser cette zone comme base arrière pour préparer des actions en territoire turc.

Le PKK figure sur la liste des organisations terroristes des Etats-Unis et de l'Union européenne. Le conflit, dont les débuts remontent à 1984, a coûté la vie à plus de 37.000 personnes.
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