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Russie et dépendances.


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 La Russie a donné son accord de principe pour l'octroi à la Tunisie d'un prêt de 500 millions de dollars (871 millions de dollars) à des conditions favorables, apprend l'agence TAP auprès du ministre des Affaires étrangères.

Joint au téléphone à Moscou où il effectue une visite à l'invitation de son homologue russe Serguei Lavrov, Mongi Hamdi a indiqué que la Tunisie enverra sur place une délégation du ministère des Finances et de la Banque centrale pour étudier les modalités techniques de décaissement du prêt. 
Il a en outre précisé que sa visite en Russie avait permis de faire le point de la coopération économique et politique.

Il a ainsi été convenu d'accroître les exportations tunisiennes de denrées agricoles vers la Russie (huile d'olive, poisson, poulet, légumes, fruits notamment), à la suite de l'embargo russe sur les importations alimentaires en provenance des pays de l'Union européenne, a-t-il ajouté.

Il a été aussi convenu lors des pourparlers avec la partie russe d'assister la Tunisie dans la lutte contre le terrorisme en lui fournissant à brève échéance du matériel militaire et sécuritaire (jumelles de vision nocturne, gilets pare-balles), outre l'éventuelle organisation de sessions de formation dans ce domaine, a-t-il encore déclaré.
  Mongi Hamdi a d'autre part indiqué qu'un possible doublement de bourses d'études accordés aux étudiants tunisiens en Russie a été également évoqué.

Le ministre des Affaires étrangères a qualifié de « prometteuses et larges » les perspectives de la coopération entre la Tunisie et la Russie, annonçant la participation de la Tunisie à la foire internationale pour les aliments et boissons (World food - Moscow) qui se tiendra à la mi-septembre à Moscou.

Les ministres du Commerce et de l'Agriculture y seront aux côtés des représentants d'entreprises tunisiennes, a- t-il précisé.

Les exportations tunisiennes vers la Russie s'élevaient à près de 45 millions de dinars en 2013, contre 1064 millions de dinars d'importations de la Tunisie en provenance de la Russie, indique-t-on.

Rien que pour les cinq premiers mois de 2014, les importations en provenance de la Russie se sont élevées à 604,6 MD, contre seulement 16,6 MD d'exportations vers ce marché.

Huit entreprises russes opèrent en Tunisie dans les secteurs de l'industrie, de l'agriculture et des services, générant un total de 600 postes d'emploi.

En 2013, 300 mille touristes russes ont visité la Tunisie.
 


 


 


 
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http://www.rferl.org/content/russia-putin-solzhenitsyn-1990-essay/26561244.html (3 septembre 2014)

 

Selon Miriam Elder, la réponse de Vladimir Poutine à une question sur le Kazakhstan le 29 août au lac Seliger reflèterait une proximité avec la position défendue par Alexandre Soljenitsyne dans l'essai « Reconstruire la Russie » publié en 1990 et envisageant une « Union russe » comprenant l'Ukraine, la Biélorussie et les parties ethniquement russes du Kazakhstan, fondée sur le souvenir de la lutte commune contre la polonisation et le catholicisme. En revanche Soljenitsyne voulait couper les liens avec les Pays Baltes, la Moldavie, l'Asie Centrale sauf la partie russe du Kazakhstan, et le Caucase du Sud, car le maintien de ces liens équivalait pour lui à constituer un empire que la Russie n'avait pas la force de contrôler et qui au contraire précipitait sa chute.

 

À propos de l'Europe Centrale, Soljenitsyne écrivait : « nous nous réjouissons pour les pays d'Europe orientale : qu'ils vivent et prospèrent en liberté, et qu'ils paient tout aux prix du marché mondial ».

 

Alors qu'à cette époque l'Union Soviétique était toujours en place, il demandait, en cas de future indépendance ukrainienne, l'« autodétermination » pour « les parties qui ne constituaient pas la vieille Ukraine : Novorossiya ou Crimée ou Donbass ».

 

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Carte des pourcentages de russophones (Ukraine et Biélorussie), de la possession du passeport russe (Transnistrie) et de l'ethnicité russe (pays baltes et Kazakhstan). Même source.

Modifié par Wallaby
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russophones de langue maternelle... 80 % des ukrainiens parlent russes. Le Bielorusse est très proche du russe je crois.

 

 

Comment la Russie a-t'elle pu accepter de céder autant de terres au Khazakstan avec 50% de russes ?

 

Ces zones (tout comme l'Estonie et la Lettonie d'ailleurs) firent l'objet, après guerre, d'une colonisation russe. Le démantèlement de l'Union s'est fait sur base des frontières administratives des entités fédérées d’où les diasporas russes.

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russophones de langue maternelle... 80 % des ukrainiens parlent russes. Le Bielorusse est très proche du russe je crois.

 

 

Comment la Russie a-t'elle pu accepter de céder autant de terres au Khazakstan avec 50% de russes ?

Y'avait rien à en tirer, et celui qui décidait à l'époque était beurré. 

 

Et, plus cyniquement, c'est comme planter des graines pour une récolte ultérieure....

Modifié par Tancrède
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Carte des pourcentages de russophones (Ukraine et Biélorussie), de la possession du passeport russe (Transnistrie) et de l'ethnicité russe (pays baltes et Kazakhstan). Même source.

 

 

Intéressant.

 

Parmi ces différents pays, il me semble que le seul cas véritablement problématique est celui de l'Ukraine :

 

- Les pays baltes ont certes une population russe relativement importante, qui sauf pour la Lituanie n'ont pas des droits strictement égaux à ceux des natifs. Et la province d'Estonie avec 73% de russophones est notable.

 

Cela dit ces pays sont stables, plutôt que d'être en crise économique profonde, exploités par des oligarques et ballottés entre Est et Ouest du fait de leurs désaccords internes. Et ils sont membres de l'OTAN, ce qui compte pour quelque chose et devrait garantir que Moscou continue de militer pour des droits égaux pour les Russophones par des moyens diplomatiques seulement.

 

- La Biélorussie est alignée sur Moscou plutôt que d'hésiter entre Est et Ouest, de plus elle n'a pas de tradition fortement anti-russe comme l'ouest et à un moindre degré le nord de l'Ukraine. Même si la dictature actuelle se libéralise un beau jour, il n'y a guère de raison pour qu'une démocratie biélorusse remette en question sa proximité avec Moscou. En somme, un terrain guère favorable pour une révolution de couleur issue de l' "ingénierie sociale" américaine

 

- Le Kazakhstan peut apparaître à première vue comme potentiellement en danger étant donné que sa population d'ethnie russe est concentrée dans quelques provinces du nord. Mais :

- Il est lui aussi aligné sur Moscou, sans tradition anti-russe, et son alignement est garanti par la peur méfiance que les Kazakhs nourrissent à l'égard du voisin chinois. Là aussi, peu de marge de manoeuvre pour une "révolution de couleur"

- Nazarbaev, du temps de l'URSS premier secrétaire du parti communiste kazakh, depuis 1991 président du Kazakhstan (belle reconversion :lol:), a décidé en 1999 de déplacer la capitale d'Almaty au sud, la première ville du pays, à Astana au nord, située en plein milieu de la zone où les citoyens d'ethnie russe sont les plus nombreux. Il se murmure que les deux faits ne sont pas sans rapport

- Le statut du russe comme "langue de communication interethnique" est sauf erreur tout simplement officiel, pratiquement tous les Kazakhs parlant russe tandis que tous les autres, de toutes autres ethnies, communiquent en russe

- Enfin, la pyramide des âges est sans ambiguité :

KZ_Age_Ethnics.jpg

 

 

 

Au contraire de ces trois cas, l'Ukraine accumule les facteurs de risque :

- Population russe et russophone concentrée dans certaines régions

- Tradition anti-russe (à divers degrés) dans une large partie du pays, intense dans l'Ouest avec un véritable et profond ressentiment

- Profonde crise économique, exploitation par des oligarques

- Forts tiraillements internes (le mot est faible) et de longue date entre régions où l'on rêve de l'Europe et déteste la Russie, et régions où l'on envie le grand frère russe et se méfie de l'Europe

- Question linguistique ouverte et pour certains brûlante

- Située sur une ligne de faille géopolitique, ni membres de l'OTAN ni membres de l'Union eurasienne

- Cible privilégiée de l'ingénierie sociale américaine, depuis la révolution orange de 2004 jusqu'à la révolution du maïdan de 2014

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Mouai...

 

Y a des états qui font peur quand même. Au Kazakhstan :

 

- ressources primaires importantes (3% des réserves pétrolières mondiales)

- puissance militaire faible

- islamisation et menace terroriste en augmentation

- plate forme du trafic de drogue

- président dictateur atteint d'un cancer et peut-être remplacé par son neveu

- certes augmentation des importations russe depuis l'accord (32% du total) mais exportation vers la Russie à 7% du total seulement.

- les US vont bien devoir s'occuper après avoir récupéré l'Ukraine et la Géorgie.

- proche de la Chine

- faible densité de population

 

Le fait qu'il y ait de moins en moins de russes au Kazakstan peut justement être considéré comme un facteur d'éloignement de la Russie, même si il restera une minorité.

 

 

Dans le même genre l’Ouzbékistan qui se rapproche de l'Ouest et qui a l'air explosif :

http://blogs.mediapart.fr/blog/hedy-belhassine/280214/louzbekistan-apres-lukraine

Modifié par gerole
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russophones de langue maternelle... 80 % des ukrainiens parlent russes. Le Bielorusse est très proche du russe je crois.

 

Voici un intéressant sondage sur l'attitude vis-à-vis de la langue russe réalisé en 2007 dans neuf des républiques issues de l'ex-URSS.

 

Le dernier graphe est extrêmement révélateur... il s'agit de la langue dans laquelle les sondés ont choisi de répondre au sondage, sachant qu'on leur proposait à la fois le russe et la langue particulière de leur pays.

 

080801YearRussianLanguage_2_yt54e.gif

 

 

Que dit-on dans ces cas-là... "No comment", c'est ça ? :lol:

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Y a des états qui font peur quand même. Au Kazakhstan :

 

- ressources primaires importantes (3% des réserves pétrolières mondiales)

- puissance militaire faible

- islamisation et menace terroriste en augmentation

- plate forme du trafic de drogue

- président dictateur atteint d'un cancer et peut-être remplacé par son neveu

- certes augmentation des importations russe depuis l'accord (32% du total) mais exportation vers la Russie à 7% du total seulement.

- les US vont bien devoir s'occuper après avoir récupéré l'Ukraine et la Géorgie.

- proche de la Chine

- faible densité de population

 

(j'ai mis en gras les points que tu cites sur lesquels je veux faire des commentaires)

 

- Puissance militaire pas si faible que ça. L'armée est la plus puissante d'Asie centrale, correctement équipée en matériel russe. C'est par exemple le seul opérateur de l'intercepteur lourd MiG-31 en dehors de la Russie. Evidemment rien à voir avec la Chine, mais pas un pays qu'on peut conquérir en un tournemain, et un allié important de la Russie qui le protège

 

- Islamisation et terrorisme peut-être en augmentation, mais il faut voir à partir de quel point de départ... Bottes à talon aiguille et mini-jupes sont les accessoires les plus populaires des jeunes femmes locales, et le foulard islamique s'y voit nettement moins qu'en France alors que les deux tiers de la population sont de tradition musulmane contre un dixième en France

 

- Plate-forme du trafic de drogue, il me semblait que c'était plutôt l'Ouzbékistan  :huh:  ? Je ne vois pas qu'il y ait plus de problèmes de trafic de drogue au Kazakhstan que dans la plupart des pays

 

- Les EU "vont devoir s'occuper"... Certes, mais après :

- l'échec géorgien -le nouveau président a comme objectif de restaurer les relations avec la Russie

- l'échec ukrainien en cours -"récupération" pour le moins à confirmer et de toutes façons d'un pays ruiné

- l'échec syrien -pas de détails, ne remuons pas le couteau dans la plaie

- l'échec afghan -"no comment", pour les mêmes raisons

- un autre échec dont je ne parlerais même pas parce que là c'est carrément cuisant mais c'est un pays entre l'Iran et la Syrie

... Y a un moment où ils vont vraiment devoir se calmer

Surtout, le désastre de l'Ukraine du fait du mouvement Maïdan est un argument rêvé pour prêcher la méfiance vis-à-vis des "révolutions de couleur" et de l'ingénierie sociale américaine. Et les populations des pays anciennement soviétiques ont des chances d'écouter avec attention

 

- Proche de la Chine c'est justement un facteur important qui solidifie la proximité du Kazakhstan avec la Russie. L'Ukraine est partagée dans ses aspirations entre proximité avec l'Ouest et proximité avec l'Est. Du point de vue des Kazakhs en revanche, entre la Russie et la Chine... y a pas photo !

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Si les radars OTAN et du bouclier anti missiles se retrouvent dans la banlieue de Kiev dans 10 ans, même avec une "grande Novorossia" pourra-t-on parler d'échec?

 

C'est vrai.

 

C'est la raison pour laquelle la Russie fera à mon avis pression pour que la sortie de crise en Ukraine inclue un engagement convaincant de neutralité, c'est-à-dire que l'Ukraine s'interdise de rejoindre une alliance militaire. Disposition qui avait été mise en place par Yanoukovitch et a été supprimée par le gouvernement Maïdan.

 

Par "pression", je veux dire... eh bien un peu plus que des pressions économiques.

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C'est vrai.

 

C'est la raison pour laquelle la Russie fera à mon avis pression pour que la sortie de crise en Ukraine inclue un engagement convaincant de neutralité, c'est-à-dire que l'Ukraine s'interdise de rejoindre une alliance militaire. Disposition qui avait été mise en place par Yanoukovitch et a été supprimée par le gouvernement Maïdan.

 

Par "pression", je veux dire... eh bien un peu plus que des pressions économiques.

Heu tu te rends bien compte des implications potentiellement catastrophique de ce que tu dis là? Sans aller jusqu'à une guerre avec l'OTAN si on se retrouve dans une situation à la Yougoslave avec pratiquement 10 ans de guerre... Autant la Crimée je trouve que la Russie a su très bien joué son coup autant si on se dirige vers une telle catastrophe...

Mais je dédouane pas Kiev et les occidentaux pour autant.

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