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Russie et dépendances.


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Au rabais, au rabais, n'exagérons rien: Poutine s'est pas fait tondre non plus. Ce contrat (ou plutôt cette série de contrats énergétiques) créent du manque à gagner, c'est pas de la vente à perte. Moins de marge de manoeuvre pour Poutine, c'est certain, et un voisin géant qui est son client "préféré" obligé, par contrainte: qui est le plus prisonnier de cette posture? Le vendeur ou l'acheteur? En l'occurrence, plutôt le vendeur. Si l'ouest maintient la nouvelle attitude envers la Russie pendant un moment, Poutine n'aura pas vraiment d'alternative équivalente (qui se compare à la Chine ou à l'occident en terme de pouvoir d'achat à cette échelle?), et là, il va commencer à vraiment pas aimer avoir à faire des courbettes au Chinois juste pour pouvoir dire qu'il fait la nique aux "impérialistes" occidentaux (comme si les Chinois l'étaient pas dix fois plus). 

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Au rabais, au rabais, n'exagérons rien: Poutine s'est pas fait tondre non plus. Ce contrat (ou plutôt cette série de contrats énergétiques) créent du manque à gagner, c'est pas de la vente à perte...

 

 

Ce n’est pas les chinois - au niveau actuel - qui pourront lui offrir, de pair, la technologie vitale et le savoir-faire indispensable pour ‘uniquement maintenir sa production et ses installations d’extraction’. Donc bel et bien au rabais… ;)

 

 

 

...

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Les Russes sont effectivement dépendants de nos technologies pour l'industrie Oil & Gas, et n'ont pas confiance dans la techno chinoise.

C'étaient mes principaux clients dans mon ancienne vie, ils étaient presque amoureux de nos produits et payaient rubis sur ongle. Et en plus, venir en France assister aux essais de réception c'était un peu les vacances pour eux.

Quel gâchis :-(

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Et à propos de cette carte..... Y'en a une pour le point de vue ricain, et une pour le russe: y'en a t-il d'autres? Par la Chine? par l'Europe? Par la France? Si non, faudrait peut-être songer à en faire une!!!!

Si tu cherches Atlas of Prejudice dans la recherche d'images de google, tu vas en trouver encore plus que tu ne l'imagines :)

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Isolé sur la scène internationale par la crise ukrainienne, le président Vladimir Poutine s'est lancé jeudi dans une nouvelle diatribe contre les Occidentaux qui veulent "freiner" la Russie et a promis une série de réformes pour libéraliser l'économie russe au bord de la récession.

Populaire dans son pays mais critiqué comme jamais par les Occidentaux depuis son irruption en 1999 sur la scène politique russe, Vladimir Poutine a déroulé son credo pendant plus d'une heure devant un millier de parlementaires, ministres et chefs religieux réunis au Kremlin: la Russie est "une nation saine", capable de défendre militairement "ses compatriotes" et victime des Occidentaux qui cherchent depuis toujours à la tirer vers le bas à chaque fois qu'elle devient "trop forte, indépendante".

Revenant une nouvelle fois sur la genèse de la crise en Ukraine, notamment sur l'annexion de la Crimée qui a entraîné la toute première série de sanctions des Européens et des Américains contre Moscou, le président a fustigé le "cynisme pur" des Occidentaux qui ne cherchaient, selon lui, qu'un prétexte pour chercher à le punir.

"Les sanctions n'étaient pas qu'une réaction nerveuse des Etats-Unis ou de leurs alliés, a-t-il estimé. Même sans cela (la crise ukrainienne), ils a 

"Cette manière de faire ne date pas d'hier. Cela fait des décennies, des siècles. En fait, à chaque fois que quelqu'un estime que la Russie est trop forte, indépendante, ces mécanismes (de freinage de la Russie) se mettent en place", a-t-il dit, reprenant une rhétorique courante en Russie sur la "forteresse assiégée".

Il a également critiqué les Etats-Unis, qui "cherchent à influencer, en coulisses ou directement, nos relations avec nos voisins". "Parfois, on ne sait pas à qui il vaut mieux parler, avec les gouvernements ou directement avec leurs protecteurs ou leurs sponsors américains", a-t-il ironisé. Pour autant, la Russie "n'envisage en aucun cas de rompre ses relations avec l'Europe, avec l'Amérique", a affirmé le chef de l'Etat, engagé depuis le début de la crise ukrainienne dans un bras de fer avec les Occidentaux.

Conscient que l'isolement international du pays pourrait être fatal à son économie, il a annoncé vouloir "rétablir les liens traditionnels avec le continent sud-américain", mais aussi coopérer avec l'Afrique et les pays du Proche-Orient.

 

Mesures libérales

La crise entre la Russie et l'Occident, la plus grave depuis la fin de la Guerre froide en 1991, pèse en effet lourdement sur l'économie russe, plombé par les sanctions occidentales. Et avec une inflation galopante et un rouble qui s'est effondré depuis le début de l'année, Moscou a même prévu d'entrer officiellement en récession en 2015.

C'est dans ce domaine que les Russes attendaient les annonces de l'homme fort du Kremlin. Le chef de l'Etat a notamment promis une amnistie pour faire revenir les capitaux partis massivement à l'étranger, 125 milliards de dollars en 2014.

"Nous comprenons tous que l'on peut gagner de l'argent de bien des façons", a-t-il déclaré, en assurant que ceux qui rapatrieraient leurs capitaux en Russie ne seraient pas inquiétés par la justice: "On ne leur demandera pas d'où vient cet argent ni comment il a été gagné", a-t-il promis. Le président a également proposé des mesures pour soutenir le rouble et les entreprises, notamment un moratoire fiscal pour les petites entreprises nouvellement crées.

 

Alors que le rouble a perdu le quart de sa valeur en un mois face au dollar et à l'euro, faisant craindre un mouvement de panique des épargnants, il a exigé "des mesures sévères pour faire passer l'envie aux spéculateurs de jouer sur les fluctuations du cours du rouble". "Le plus important est que nous comprenions que notre développement dépend avant tout de nous-mêmes", a souligné le président, en appelant à remplacer par des produits "made in Russia" des produits alimentaires et des médicaments jusqu'alors importés.

http://www.lorientlejour.com/article/899386/pour-poutine-loccident-a-toujours-cherche-a-rabaisser-la-russie.html

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La "forteresse assiégée", soit la version russe du nombrilisme national poussé à un niveau de paranoïa élevé: "le monde ne pense qu'à nous, n'en veut qu'à nous, n'en a qu'après nous". Réponse: l'armée et l'autarcie. le mec a tout compris. 
L'un des problèmes russes est l'agriculture: quel est le potentiel de croissance de l'agriculture russe si elle doit fonctionner sur moyens propres? Il me semblait que, comme pour le pétrole, ils avaient besoin de pas mal d'expertise et d'investissements étrangers. Ils ont les terres arables, mais ont-ils la main d'oeuvre (en quantité et en qualité) pour opérer une croissance rapide (des populations rurales -des vraies, pas juste des gens qui vivent dans des bleds- ne se recréent pas rapidement, surtout de nos jours où l'envie est dans la ville)? Ont-ils, au milieu de toutes les priorités en cours (qui viennent d'être boostées par la crise présente, et semblent devoir le rester vu le mode de réponse adopté), les capitaux et infrastructures (formation notamment) disponibles pour lancer un changement rapide et important? La mise en valeur de suffisamment de terres, à elle seule, réclamerait un effort titanesque. La réorganisation de l'agriculture aussi. Quand à rétablir des grandes zones de production équipées et peuplées comme il faut d'agriculteurs formés et motivés (et le pégu est avant tout motivé par la propriété de sa terre, ou au moins un intéressement satisfaisant au résultat), c'est cher et lent. Et il ne me semblait pas que la Russie avait brillé jusqu'ici dans cet aspect des choses.

Et ça, c'est que l'agriculture. Après, y'a..... Le reste. 
La situation actuelle peut certes procurer à Poutine le capital politique nécessaire pour lancer des réformes plus profondes et assurer le suivi de leur mise en place pour un certain temps (peut-être). Mais c'est pas si évident: l'exemple des JO de Sotchi montre ce que ça coûte de lancer un projet en Russie où il y a pourtant beaucoup de volonté et de consensus (comme me l'a dit un ami diplomate, "dépenser 50 milliards pour des jeux qui en coûtent réellement 20 ou 30"). 

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Un signe intéressant, on commence à voir dans la presse russe des articles évoquant la baisse de popularité du président russe, l'impact effectif des sanctions économiques,... un maigre signal neanmoins, au milieu de beaucoup de bruit relativement inquiétant.

Modifié par penaratahiti
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Et à propos de cette carte..... Y'en a une pour le point de vue ricain, et une pour le russe: y'en a t-il d'autres? Par la Chine? par l'Europe? Par la France? Si non, faudrait peut-être songer à en faire une!!!! 

 

Comme déjà signalé par Tarp Tent, y en a des tas.

 

J'ai une petite faiblesse pour la carte de l'Europe vue d'Autriche-Hongrie.

 

europe-according-to-austria-hungary.png

 

 

 

 

Et encore pour la carte du Printemps Arabe. Voir en particulier les pays autour d'Israël c'est assez bien trouvé...

 

 

arab-spring-june-2011.png

 

 

 

Mais la plus belle dans sa simplicité, c'est encore la carte du monde vu de Chine ancienne !  :lol:

 

world-according-to-ancient-china.png

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Oui, j'ai regardé entre-temps: y'a de très bons trucs, mais c'est assez vite répétitif.

 

Sinon, je note que la France s'est préparée depuis longtemps à des relations commerciales plus dures avec la Russie: Je remarque qu'un certain nombre des meilleures vodkas du monde sont made in France, et que la France est, au coude à coude avec l'Italie, devenue le premier producteur mondial de caviar. Viens-y Vlady, on est prêts! Tu la ramènes moins, maintenant, l'oeil torve! 

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Je m'interroge sur la porte de sortie que Vladimir va choisir. Malheureusement, ça ressemble de plus en plus à la réthorique de la forteresse assiégée, effectivement.

 

La "forteresse assiégée", soit la version russe du nombrilisme national poussé à un niveau de paranoïa élevé: "le monde ne pense qu'à nous, n'en veut qu'à nous, n'en a qu'après nous". Réponse: l'armée et l'autarcie. le mec a tout compris.

 

1) Ce n’est pas la situation de la Russie, et ce n’est pas le message du gouvernement russe.

 

Moscou approfondit sa relation avec la Chine et la fait changer de niveau, augmente son soutien à l’Iran, obtient celui des BRICS sur la question des sanctions économiques comme pour former l’embryon d’un concurrent au FMI, se rapproche de la Turquie, développe son commerce avec l’Amérique du Sud… si c’est un « siège » qu’a établi l’Occident, c’est une véritable passoire !

 

Naturellement, le gouvernement russe insiste là-dessus auprès de la population : « nous sommes en relation avec l’ensemble du monde, seul l’Occident joue contre nous »

 

 

2) En même temps, il est clair que du côté de Washington, suivi par les Européens, c’est une véritable guerre qui est menée à la Russie. Le mot n’est pas trop fort, même si cette guerre ne se fait pas avec des chars ni des missiles.

 

En effet, ce qu’on appelle d’ordinaire la « guerre économique » n’en est pas une, c’est seulement une compétition économique car si chacun cherche certes son propre intérêt il ne se donne pas pour objectif premier de nuire à son voisin. Chacun se fiche des intérêts de l’autre, mais ne cherche justement en général pas à le détruire (on trouverait certes des contre-exemples quand c’est une position de monopole qui est visée, mais ce n’est pas la règle générale)

 

Au contraire, en interdisant non seulement à ses banques, mais encore à toutes les banques du monde d’investir en Russie notamment de refinancer les dettes extérieures des entreprises russes, le gouvernement américain cherche activement à nuire à l’économie russe, dans l’espoir que l’appauvrissement de la population mènera à la révolte. Et cela, au détriment de leurs propres intérêts économiques car les banques américaines auraient facturé ce service.

 

De même, en interdisant à leurs entreprises pétrolières d’investir en Russie, les Etats-Unis et les Européens cherchent à priver le pays de technologie avancée nécessaire au développement des extractions d’énergie fossile. Là encore, le but est bien de diminuer les ressources du pays, de faire du mal à sa population en espérant qu’elle se retourne contre son gouvernement. Là encore – et bien plus encore – cela se fait au détriment des intérêts surtout européens eux-mêmes.

 

 

3) Des portes de sortie, il n’y en a que deux : l’immédiate qui consiste à se coucher, demander aux Américains et aux Européens ce qu’ils veulent et s’empresser de le leur donner. Et la sortie de long terme qui consiste à développer d’autres relations internationales et d’autres systèmes pour remplacer ceux qui font l’objet des attaques, utiliser des palliatifs, développer de nouvelles capacités internes même si c’est une œuvre de longue haleine. Attendre que la situation change à long terme – et plusieurs scénarios pourraient la faire changer, l’attaque américano-européenne est difficilement soutenable sur de nombreuses années – et en attendant rendre coup pour coup.

 

Qui est surpris que le gouvernement russe ait choisi la seconde ?

 

Et cela n’a pas grand-chose à voir avec l’image que Poutine aime se donner d’un « dirigeant à poigne ». Placé dans ce genre de situation, aucun dirigeant ne peut espérer choisir de se coucher, sans le payer un jour, probablement pas si lointain. Quant à ce que les Etats-Unis, davantage encore que l’Europe, exigeraient comme preuves de soumission en échange de l’arrêt de la guerre, la question est ouverte, mais il tombe sous le sens que cela serait disproportionné. Laisser les Ukrainiens anti-Maïdan être écrasés militairement bien sûr, puis abandonner la Crimée, la Syrie pour faire bon poids… et naturellement « ouvrir » le marché énergétique russe aux multinationales occidentales.

 

Puis, la position financière de la Russie est solide, ses produits sont indispensables à l’économie mondiale et la baisse de leur prix ne peut être qu’un phénomène transitoire, son peuple est fier et il a vu en direct les actes des alliés de l’Occident dans le Donbass – des centaines de milliers de réfugiés est-ukrainiens vivent en Russie ne l’oublions pas. Et elle peut compter sur l’appui des puissances non occidentales, non seulement à cause d’effets d’aubaine éventuels la Russie devenant plus souple sur les conditions tarifaires du gaz et prêtes à exporter défense sol air dernier cri (n’est-ce pas, Pékin ?) et centrales nucléaires à gogo (Téhéran, cesse de rire un moment veux-tu ?)… mais surtout parce que ces autres puissances se doutent bien que les armes dirigées aujourd’hui contre la Russie pourraient l’être demain contre d’autres, de la Chine à l’Inde, le Brésil et à vrai dire tout un chacun.

 

Les dirigeants de ces pays ont toutes raisons de s’en inquiéter, et ils seraient bien bêtes de ne pas appuyer la Russie puisque c’est elle qui « prend » pour l’instant et que si elle cède ils pourraient bien être les suivants. La dénonciation des volontés hégémoniques américaines par Poutine est certes en partie à usage interne, mais pas que. Cela concerne les plus grandes puissances, mais aussi pas mal d’autres, voir par exemple le principal journal de Malaisie, organe habituel du gouvernement, qui défend la thèse que l’avion de la compagnie nationale abattu au-dessus du Donbass l’a été par un Sukhoi-25 de Kiev… entre l'Occident le petit doigt sur la couture du pantalon comme un seul homme et la Russie, Kuala-Lumpur a clairement fait son choix. 

 

 

4) Alors bien sûr on ne mène pas une guerre défensive sans en informer la population, plus précisément sans essayer autant que faire se peut de la motiver et de l’encourager. Bref, sans faire de la propagande, qu’elle soit basée sur des faits vrais ou sur des mensonges, habile ou malhabile.

 

En appeler à la fierté des Russes « nous ne nous coucherons pas », rappeler que la guerre économique se fait aussi au détriment de qui l’initie ce qui suggère qu’il ne continuera pas indéfiniment, annoncer le développement progressif de productions locales – ça tombe bien, c’est ce que la Russie aurait du favoriser depuis longtemps pour sortir de la "maladie hollandaise" ! – tout cela me semble habile.

 

De même rappeler le soutien politique apporté par les Etats-Unis aux djihadistes tchétchènes lors de la deuxième guerre de Tchétchénie est habile, à la fois cela rappelle que certaines forces aux Etats-Unis ont depuis longtemps la Russie dans le collimateur et cela suggère – sans le dire, ce serait dangereux, Poutine n’a aucune preuve – que les récentes attaques à Grozny pourraient avoir quelque chose à voir avec Washington. Que ce soit vrai ou pas, et Poutine n’en a probablement aucune idée à ce stade, cela va bien avec l’objectif de préparer la population à des épreuves.

 

Là où à mon avis Poutine se plante c’est en prétendant que la glissade du rouble cette année est le fait de « spéculateurs ». Il est assez évident qu’elle vient premièrement de la baisse du prix du pétrole, deuxièmement de l’isolement de la Russie des investissements décidé par les Occidentaux. Aucune raison de mentir ou d’affabuler sur ce point, le prix du pétrole remontera certainement d’ici peu d’années et la Russie peut faire face sans problème en attendant. Et dénoncer des « spéculateurs » et autres forces invisibles est malavisé.

 

Puis je n’ai pas vu d’équivalent même à bas niveau d’un discours à la Churchill « je n’ai à vous offrir que du sang et des larmes ». Certes la situation de la Russie n’en est pas à ce point loin de là, mais enfin ils vont bien continuer à vivre quelques épreuves ou du moins restrictions dans les années à venir, et il me semble que Poutine gagnerait à le dire plus clairement, tout en appuyant bien sûr l’enjeu – ça il le fait déjà – et en rassurant sur la capacité du pays à faire face, ses appuis, la position pas si solide des champions des sanctions, ce qu’il ne fait guère alors qu’il y aurait beaucoup à dire...

 

N’est-ce pas Messieurs les Fraqueurs et Chisteux d’outre-Atlantique ? Et vous autres qui voulez réduire la production de pétrole russe, comme si le monde avait trop de pétrole ? Et vous champions de la primauté américaine qui poussez la Russie à fournir défense sol-air avancée à la Chine et centrales nucléaires supplémentaires à l’Iran ? Et vous dirigeants européens êtes-vous sûrs de l’unanimité dans vos pays contre les maudits Russes ?

 

 

L'un des problèmes russes est l'agriculture: quel est le potentiel de croissance de l'agriculture russe si elle doit fonctionner sur moyens propres?

 

Euh… la Russie est une exportatrice agricole nette.  :)

 

Et pas une petite.

 

 

La situation actuelle peut certes procurer à Poutine le capital politique nécessaire pour lancer des réformes plus profondes et assurer le suivi de leur mise en place pour un certain temps (peut-être).

 

D’une manière générale, tant que la guerre américano-européenne contre la Russie continuera, Poutine aura tout le capital politique nécessaire pour faire passer les réformes qu’il voudra.

 

Le seul scénario où il le perdrait, c’est s’il apparaissait à l’avenir comme trop faible, pas à la hauteur de l’épreuve, et si les Russes cherchaient à sa place un véritable « homme à poigne ».  ^_^

 

M’est avis que Poutine continuera à bien se border de ce côté-là et à faire le nécessaire pour apparaître droit dans la tempête.

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Alexis, tu sembles avoir été très convaincu par le discours de Poutine, mais on dirait que tu ne vois pas la grosse ficelle: accuser l'Occident pour masquer la relative faillite actuelle de 'économie russe. Aggravée par les sanctions occidentales (et par les contre-sanctions imposées par la Russie), certes, mais bien réelle et antérieure à cela. En caricaturant pour bien faire comprendre: la Russie est vieillissante, se dépeuple, son industrie est déglinguée, elle est incapable de nourrir sa population sans le commerce avec les pays avec lesquels elle s'est fâchée en envahissant l'Ukraine et sa rente pétrolière s'évapore avec la chute des cours. Ce n'est guère brillant...

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1) Ce n’est pas la situation de la Russie, et ce n’est pas le message du gouvernement russe.

 

Moscou approfondit sa relation avec la Chine et la fait changer de niveau, augmente son soutien à l’Iran, obtient celui des BRICS sur la question des sanctions économiques comme pour former l’embryon d’un concurrent au FMI, se rapproche de la Turquie, développe son commerce avec l’Amérique du Sud… si c’est un « siège » qu’a établi l’Occident, c’est une véritable passoire !

 

Est-ce que tu as des informations consolidées sur le développement des relations entre la Russie et les BRICS ? J'ai un peu cherché du coté indien sur ce qui s'était dit au dernier G20 et n'ai pas trouvé grand chose. Quelle fraction du commerce extérieur de la Russie et de ses échanges monétaires se fait avec ces BRICS, combien ces échanges pèsent-ils ? Et en matière de diplomatie, mis à part des amabilités comme n va récemment en Turquie, que se passe-t-il vraiment ?

 

D’une manière générale, tant que la guerre américano-européenne contre la Russie continuera, Poutine aura tout le capital politique nécessaire pour faire passer les réformes qu’il voudra.

 

Humpf... Ca me semble bien unilatéral comme point de vue. Il y aurait bien aussi une petite guerre Russo-Ukrainienne aussi, et aussi militaire qu'économique et politique, l'aspect militaire étant beaucoup plus récent que les deux autres.

Et ce conflit là explique largement pourquoi l'Ukraine veut se jeter dans les bras de l'UE, voire de l'OTAN, même si aucune de ces deux organisations ne le souhaite vraiment, même si l'Allemagne et la France ont a plusieurs reprises signalées qu'elles ne le voulaient pas. Si Maïdan est aussi largement un mouvement de protestation contre la corruption et le népotisme des oligarques Ukrainiens, ces deux aspects pourraient bien aussi être considérés comme "très russes" dans l'esprit des ukrainiens (je n'ai pas dit qu'ils ont 100% raison : on a nos espèces d'oligarques à nous, n'est-ce pas).

 

Bref : parler de "guerre américano-européenne contre la Russie" me semble outrancier.

 

A-t-on quelque une chronologie claire des phases de la crise et des sanctions prises ? Je serais curieux de voir ça. Les capitaux qui fuient et font plonger le Rouble : sont-ce des russes ou des non russes qui les déplacent ?

Modifié par Boule75
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Dans la coalition anti-russe, tu as oublie les monarchies du golfe, et qui ont sans doute "tacitement" (avec un "protecteur" comme uncle Sam, ca se comprend) accepte de soutenir un cours du petrole bas.

 

Ben oui mais non. La consommation de pétrole baisse en Chine. Les capacités de production ont beaucoup augmenté, avec le fracking aux States. La consommation de pétrole baisse en France pour les transports. L'Europe est presqu'à nouveau en récession, la croissance est en baisse partout ailleurs sauf aux Etats-Unis. Et on bat des records de chaleur sur la planète (8 mois consécutifs les plus chauds jamais mesurés si j'ai bien vu, n'en déplaise à Monsieur Allègre !).

 

Bref : demande en baisse, production en hausse : comment veux-tu que les prix ne baissent pas ?

 

En outre, je doute que ce soit une manœuvre américaine : les producteurs de gaz et pétrole de schistes aux US ont massivement investi dans un pétrole qui coûte cher à produire et ne sont pas encore rentrés dans leurs frais, ou pas beaucoup : si les prix baissent encore, ils vont péricliter...

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Le "pétrole" sert aussi a faire marcher des climatiseurs ;)

 

Pour le pétrole de shiste ... le plancher c'est 75$ le barril, en dessous on produit a perte. L'autre souci du pétrole de shiste c'est que l'exploitation est tres courte, il faut s'en cesse forer pour renouveler les gisements, donc on épuise vite la ressource localement.

 

Donc a court terme ca fait baisser le prix du pétrole vers 75$ mais certainement pas en dessous, mais a moyen terme, il y a toutes les chances que le pétrole remonte allégrement... Lorsque le pétrole remontera trop fort on repuisera - on s'est calmé récement parce que la rentabilité n'est pas au rendez vous souvent - ce qu'il reste de pétrole de shiste, mais ca ne remplacera pas la production de pétrole conventionnel, donc au mieux ca plafonnera le prix du pétrole entre 100 et 150$.

 

Pour le moment le crépage de chignon c'est surtout entre OPEP - Arabie Saoudite en tete - et USA ...

 

L'OPEP aimerait bien déboiter les producteurs de pétrole de shiste en leur imposant un prix au baril juste comme ca va pas pour eux de maniere a leur faire prendre leur grosse perte et a les chasser du marché. A 80$ c'est déjà limite si ca descend encore un peu certain pétrolier américain vont sévérement morfler. Pour le moment ni l'un ni l'autre ne cede en réduisant sa production...

 

La bonne nouvelle c'est pour que ca marche l'Arabie Saoudite doit maintenir ces prix bas au moins 2 ans ... le temps que les producteur de shiste boivent le bouillon. Et donc qu'on devrait avoir du pétrole "bon marché" au moins pendant deux ans.

 

Et l'un dans l'autre je ne suis sur que cela déplaise au russe a moyen terme :)

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La Russie va livrer du pétrole à la Slovaquie

 

Le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak et le ministre slovaque de l'Economie Pavol Pavlis ont signé vendredi un accord de long terme prévoyant la livraison de pétrole russe à la Slovaquie et le transit de cet hydrocarbure vers des pays européens, a annoncé un correspondant de RIA Novosti qui assistait à la signature de l'accord.

Conclu pour un délai de 15 ans, de janvier 2015 à la fin de 2029, ce document sera prolongé par tacite reconduction tous les cinq ans, sauf avis contraire des parties. L'accord actuel, signé en 1991, expire le 31 décembre 2014.

Aux termes du nouvel accord, la Slovaquie recevra chaque année près de 6 millions de tonnes de pétrole acheminés par l'oléoduc Droujba. Elle assurera en outre le transit d'à peu près la même quantité de pétrole vers les pays d'Europe occidentale.

La presse slovaque a qualifié ce document de "contrat du siècle".

Une source proche du dossier a fait savoir à RIA Novosti que les livraisons de gaz russe à la Slovaquie n'avaient pas été évoquées lors des négociations.

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Si j'en crois ce que dise ces chiffres, la Russie exporterait plus qu'elle n'importe. Mais ce ne sont que des chiffres.

http://www.fr.russian-trade.com/

 

C'est surtout grâce aux exportations d'hydrocarbures (pétrole/gaz) et dans une moindre mesure d'autres matières premières. Le reste des exportations russes (en-dehors de l'armement) est faible à quasiment inexistant selon les secteurs. Par contre, la Russie importe beaucoup (notamment de produits agricoles et de biens manufacturés) en provenance de l'UE (ses principaux partenaires commerciaux sont l'Allemagne et les Pays-Bas), importations qu'elle a en grande partie interdites suite aux sanctions financières prises par l'UE suite à l'invasion de la Crimée.

 

D'où le gros problème des Russes avec la baisse des cours du pétrole, l'augmentation de la production et la baisse de la consommation de pétrole: leur principale rentrée de devise est en baisse, ils ont du mal à refourguer leur pétrole ailleurs (du moins à un prix avantageux) et ils ont plus de mal à compenser ce qu'ils importaient en provenance de l'UE. Ils ont la Chine (qui exporte de plus en plus de biens manufacturés vers la Russie, comme vers l'UE) et dans une certaine mesure les pays des Balkans (pour les produits agricoles). Encore plus avec l'effondrement actuel du rouble qui limite les possibilités d'importation. La balance commerciale positive est trompeuse dans la mesure où elle s'appuie presqu'exclusivement sur un seul secteur qui est en difficulté (sans aucun rapport avec la crise ukrainienne) dont la Russie est bien trop dépendante.

 

L'économie russe s'asphyxie progessivement, et ce n'est pas le fait d'une "guerre des USA et de l'UE contre la Russie" mais simplement à cause de la fragilité de cette économie (que la crise révèle/aggrave), à moins de ne considérer de manière totalement paranoïaque que les USA ont développé l'exploitation du pétrole et des gaz de schiste juste pour couler la Russie qui leur ferait trop d'ombre (sans rire) et que l'UE suit actuellement une politique quasi-kamikaze de dépression économique volontaire pour baisser sa consommation et couler définitivement l'économie russe.

 

Même s'il y a actuellement des relations complexes et tensions réelles entre la Russie et les Occidentaux (la faute à qui, soit dit en passant?), hier, Vladimir a fait du storytelling à la sauce soviétique, pas de l'analyse économique. Il vend à son électorat un récit l'exonérant des échecs de sa politique et de la ruine en marche du pays...

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C'est surtout grâce aux exportations d'hydrocarbures (pétrole/gaz) et dans une moindre mesure d'autres matières premières. Le reste des exportations russes (en-dehors de l'armement) est faible à quasiment inexistant selon les secteurs. Par contre, la Russie importe beaucoup (notamment de produits agricoles et de biens manufacturés) en provenance de l'UE (ses principaux partenaires commerciaux sont l'Allemagne et les Pays-Bas), importations qu'elle a en grande partie interdites suite aux sanctions financières prises par l'UE suite à l'invasion de la Crimée.

 

Vision occidentalocentrée. L'UE n'est pas le seul marché import ou export de la Russie.

Elle exporte enormement dans les Republiques d'Asie centrale, en Iran (faut dire que l'embargo occidental aide) et à, via des accords possiblement à venir', un billard à 3 bandes à jouer en Asie du Sud Est à travers Pekin.

Sur ce dernier point cela dit il va falloir du temps et ne pas trop se faire bouffer à la baguette entre 2 soupes d'ailerons de requin.

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