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Russie et dépendances.


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Non ce n'est pas vrai justement. Encore une fois en France et dans la plupart des pays européens, les normes constitutionnelles prévalent sur les normes internationales théoriquement. Même si les secondes affirment l'inverse. Et comme on ne veut pas politiquement remettre sur la table le débat sur l'Europe dans un contexte de fort euroscepticisme actuel, on laissait jusqu'ici ces juridictions européennes sur des sujets pas forcément critiques appliquer leur conception. Et ces dernières dans une sorte d'équilibre veillaient non plus à ne pas faire de remous.

Ça, c'est la position des juristes nationaux (en France, Conseil d'Etat et Conseil Constitutionnel). Même si les profs de Droit issus de ces institutions martèlent dans leurs cours la supériorité du droit national,  c'est loin d'être un avis aussi tranché et catégorique que EOA veut bien le dire.

Et cela va bien au delà de la CEDH, cela concerne aussi toutes les autres conventions internationales. Y compris les Conventions de Vienne (sur les relations diplomatiques et consulaires) ou de Genève (sur les conflits armés) !

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Si on présente ce texte comme un instrument de protection des milliardaires, ça peut choquer. Sauf que parlant de l'esprit et la lettre de la loi, c'est faux. Certes, les milliardaires sont par définition des propriétaires, et protégés à ce titre. Mais le texte s'applique à tous les propriétaires dont les droits seraient bafoués par un état. Dans le cas de l'affaire Ioukos, la presse parle de 55.000 actionnaires spoliés: on est dans un recours collectif et c'est par conséquent bien plus que "quelques milliardaires" qui se seraient "fait prendre un milliard par un adversaire", mais bien des dizaines de milliers de citoyens qui ont vu leurs économies (ou au moins une partie d'entre elles) confisquées par l'état par des moyens jugés illégaux par la Cour.

Vouais. S'il s'agissait de placements de "père de famille", il faut se retourner contre ceux qui les ont vendu comme tels. S'il s'agissait de la part "spéculative" d'un FCP à haut rendement, c'est juste perdu : dommage.

Si l'état te confisque ta maison sans motif juridiquement fondé et sans compensation, tu seras bien content de pouvoir défendre tes droits devant la CEDH.

Est-ce une extension exagérée, et dès lors quelque part illégitime, de la conception des droits fondamentaux? Non: on est au cœur du sujet, même si on ne se situe peut-être pas au même niveau que l'habeas corpus ou la lutte contre la torture. N'oublions pas que la plupart des persécutions consistent en des violations de la propriété ou s'accompagnent de spoliations: expulsion et privation de leurs moyens de subsistance d'adversaires politiques, de catégories spécifiques de populations, de gens de telle religion ou de telle "race", etc. Outre le fait que l'Occident est de culture profondément libérale (donc attachée au droit de propriété), c'est pour cela que ce type de compétence est inscrite dans la Charte.

Justement : ça n'a rien à voir avec une maison qu'on habite sois-même.

 

La seule particularité de la Russie dans cette affaire est le raidissement constant de la Russie envers tout ce qui incarne "l'Occident" dans le cadre de la politique d'affrontement larvé choisie par le gouvernement russe (ceci étant, la Russie a adhéré volontairement à la CEDH et ses statuts via son adhésion au Conseil de l'Europe en 1996

Ach ! 96 ! Gross Malheur ! Yeltsine a signé plein de bouts de papiers qu'il ne comprenait pas ! Comme Khroutchev ! On efface tout et on recommence : alors, combien vous nous achetez la Pologne ? Et si on vous vendait les baltes, hum ?

C'est dangereux, comme raisonnement, me semble-t-il...

Le droit est rempli de textes dangereux. La prétention à rendre la Justice sans Morale est dangereuse. Vivons avec et critiquons gaiement !

Depuis des années le droit a systématiquement été instrumentalisé et même instrumenté au profit des riches, à commencer par la liberté de mouvement des capitaux présentée comme une liberté fondamentale (de mes fesses) et est je pense l'un des instruments principaux de la hausse vertigineuse des inégalités et de son corollaire, le recul systématique des démocraties. Par exemple, aux States, Citizen United c'est un arrêt de (non-)droit.

On peut aussi analyser la crise financière de 2008 comme une crise du droit. Les non-poursuites contre Bush jr., Cheney, Rumsfeld et plusieurs marchands de canon à propos de l'Irak 2003 : pareil. Le droit est en crise totale.

On s'éloigne du sujet.

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 Accessoirement, pour reprendre ta mention de cette ONG, Amnesty International a été créée après la CEDH.

Au temps pour moi.

La seule particularité de la Russie dans cette affaire est le raidissement constant de la Russie envers tout ce qui incarne "l'Occident"

Non, puisque la Russie calque sa stratégie sur les modèles allemand, anglais, italien...

Si l'on en croit la Cour constitutionnelle russe, cette affaire d'application des décisions de la CEDH sous réserve de conformité à la constitution est une doctrine classique en Europe :

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/07/14/la-russie-n-appliquera-pas-les-decisions-de-la-cedh-contraires-a-sa-constitution_4683004_3214.html (15 juillet 2015)

« Les organes judiciaires suprêmes de pays européens comme l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche ou la Grande-Bretagne respectent également le principe de la primauté de leurs lois fondamentales dans l’application des décisions de la CEDH. »

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Il y a 11 heures , Boule75 said:

Vouais. S'il s'agissait de placements de "père de famille", il faut se retourner contre ceux qui les ont vendu comme tels. S'il s'agissait de la part "spéculative" d'un FCP à haut rendement, c'est juste perdu : dommage.

C'est là-dessus que nos avis divergent fondamentalement: tu pars du principe que vu que c'est du placement (putativement) spéculatif, c'est bien fait pour leur g... Peut-être (je ne suis pas loin de penser la même chose dans un certain nombre de cas), sauf que s'il y a spoliation, il y a spoliation, que tu sois petit épargnant qui a perdu ses dernières économies ou un multimilliardaire qui a perdu son argent de poche, point. Le droit protège le citoyen contre la spoliation, quel que soit le citoyen. Transiger avec cela, du point de vue du droit, reviendrait à réintroduire l'arbitraire que nos systèmes judiciaires ont mis presque 4 siècles à éliminer le plus possible. "Oui, m'sieur le juge, je l'ai volé, mais il avait une tête à le mériter" est difficilement défendable si on se dit attaché à l'état de droit.

 

Il y a 10 heures , Wallaby said:
Non, puisque la Russie calque sa stratégie sur les modèles allemand, anglais, italien...

Je parlais uniquement de la communication russe à ce sujet. Cela fait 5 ans maintenant que la Russie annonce qu'elle n'appliquera pas les décisions de la CEDH sur l'affaire Ioukos. Par conséquent, l'annonce russe d'hier est largement une non-information. Pourquoi maintenant? Si la Russie l'annonce, ce n'est pas parce qu'il y a un quelconque point de droit qui évolue, mais c'est juste pour l'annonce. En période de tensions continuellement alimentées avec l'Occident, cela pourrait être un signal. En clair: quand la Russie coule dans sa loi ce qu'elle fait depuis 5 ans et ce que les autres font aussi, une hypothèse plausible serait que c'est juste pour faire un doigt d'honneur symbolique à l'Occident.
(Exactement comme ces politiciens qui déposent un projet de loi inutile et inapplicable juste pour pouvoir dire qu'ils l'ont fait et afficher une posture symbolique).

Modifié par Bat
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il y a 36 minutes, Bat said:

C'est là-dessus que nos avis divergent fondamentalement: tu pars du principe que vu que c'est du placement (putativement) spéculatif, c'est bien fait pour leur g...

Un grand nombre de Français on hérité de ce qu'on appelait les "emprunts russes" achetés par leur arrières-grands parents. Les Russes empruntent de l'argent et ne le rendent pas, c'est bien connu.

Pendant toute la période soviétique, les Français ne sont pas allés pleurer à la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour récupérer leurs emprunts russes.

 

il y a 36 minutes, Bat said:

Le droit protège le citoyen contre la spoliation

Le droit français, le droit belge, etc... mais pas la Convention Européenne des Droits de l'Homme.

 

Modifié par Wallaby
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il y a 8 minutes, Wallaby said:

Un grand nombre de Français on hérité de ce qu'on appelait les "emprunts russes" achetés par leur arrières-grands parents. Les Russes empruntent de l'argent et ne le rendent pas, c'est bien connu.

Pendant toute la période soviétique, les Français ne sont pas allés pleurer à la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour récupérer leurs emprunts russes.

Pour une bonne raison: la CEDH n'était pas compétente pour la Russie, qui n'a adhéré au Conseil de l'Europe (et donc à la Convention et à la Cour EDH) qu'en 1996. (Ce qui, soit dit en passant, n'a pas empêché les plaignants ensuite leurs ayant-droits d'intenter des actions dans d'autres juridictions bien avant cela.)

 

il y a 11 minutes, Wallaby said:

Le droit français, le droit belge, etc... mais pas la Convention Européenne des Droits de l'Homme.

Si. Comme je l'ai dit: article 1 du 1° protocole additionnel de la Charte. On notera d'ailleurs que cet article laisse de la marge aux états pour "utilité publique" ou pour recouvrer par exemple l'impôt (qui est le point de départ de l'affaire Ioukos).

ARTICLE 1

Protection de la propriété

Toute personne physique ou morale a droit au respect de ses biens. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique et dans les conditions prévues par la loi et les principes généraux du droit international.

Les dispositions précédentes ne portent pas atteinte au droit que possèdent les Etats de mettre en vigueur les lois qu’ils jugent nécessaires pour réglementer l’usage des biens conformément à l’intérêt général ou pour assurer le paiement des impôts ou d’autres contributions ou des amendes.

http://www.echr.coe.int/Documents/Convention_FRA.pdf

Le problème, selon l'arrêt de la CEDH, est que la Russie ne l'a pas fait de manière fondée sur une partie de la procédure. On notera que cet arrêt est nuancé: il donne raison aux plaignants sur certains points (notamment la violation de l'article 1 sur la propriété privée pour la manière dont ont été opérées les pénalités des redressements fiscaux pour les années 2000-2001) mais les déboutent sur d'autres (par exemple elle juge que ces redressements fiscaux eux-mêmes ne sont pas contraires à l'article 1). Par conséquent, elle n'accorde qu'un peu moins de deux milliards de dommages et intérêts aux plaignants, là où ils en réclamaient 100. Il faut donc entrer dans la nuance du dossier avant de décréter que la CEDH se grille, sort de ses fonctions ou mène je-ne-sais quelle croisade anti-russe. C'est au final une bataille juridique assez technique, qui ne justifie absolument pas une remise en cause de la Cour ou de ses compétences.

http://hudoc.echr.coe.int/eng#{%22languageisocode%22:[%22ENG%22],%22itemid%22:[%22001-145730%22]}

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"Ça, c'est la position des juristes nationaux (en France, Conseil d'Etat et Conseil Constitutionnel). Même si les profs de Droit issus de ces institutions martèlent dans leurs cours la supériorité du droit national,  c'est loin d'être un avis aussi tranché et catégorique que EOA veut bien le dire.

Et cela va bien au delà de la CEDH, cela concerne aussi toutes les autres conventions internationales. Y compris les Conventions de Vienne (sur les relations diplomatiques et consulaires) ou de Genève (sur les conflits armés) !"

Non ce n'est pas la position des juristes nationaux, c'est la position du droit français, que tu le veuilles ou non. C'est le même droit appliqué par le Conseil constitutionnel, la Cour de cassation et le Conseil d'Etat. Et les professeurs de droit des universités française, dont les parcours sont beaucoup plus divers que ce que tu cherches étrangement à insinuer, l'enseignent donc naturellement. C'est tranché et catégorique, du moins en théorie, et en pratique comme je l'ai dit précédemment on procède en amont à des changements de la constitution en cas de conflit (ce qui est une action politique). Le mécanisme récent qui consolide cette vision c'est la nouvelle question prioritaire de constitutionnalité, dont justement le mécanisme de priorité assure que le controle de constitutionnalité ait la primauté sur le contrôle de conventionnalité.

Je ne parlais ici que du droit européen et du droit conventionnel de la CEDH. Ces deux normes du fait de leur insertion dans la construction de l'union européenne sont un peu à part, en marge des autres normes internationales et bénéficient donc d'un régime particulier.

 

"Le droit français, le droit belge, etc... mais pas la Convention Européenne des Droits de l'Homme."

Les mécanismes juridiques des juridictions conventionnelles et les textes qui les composent, sont en effet très (trop) protecteurs des droits des citoyens, et leur assurent un nombre important de recours. Les principes juridiques initiaux à valeur symbolique ont été devoyés pour être appliqués sur le fond des affaires (voir les extensions d'usage de l'article 6 par exemple sur le procès équitable). Donc le développement des moyens de recours et l'extension du champ de compétence de ces normes font qu'elles sont bien des régimes protecteurs des droits individuels face aux Etats, et notamment sur le droit de propriété (voir article 1 CEDH).

 

 

Modifié par EOA
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il y a 39 minutes, Bat said:

C'est là-dessus que nos avis divergent fondamentalement: tu pars du principe que vu que c'est du placement (putativement) spéculatif, c'est bien fait pour leur g... Peut-être (je ne suis pas loin de penser la même chose dans un certain nombre de cas),

Ca ne me réjouis pas ! Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose ni pour ces investisseurs, ni à long terme pour la Russie, dont la réputation ne peut que souffrir de ce type de décisions.

il y a 39 minutes, Bat said:

sauf que s'il y a spoliation, il y a spoliation, que tu sois petit épargnant qui a perdu ses dernières économies ou un multimilliardaire qui a perdu son argent de poche, point.

C'est là où le droit pèche, par contradiction : à la Révolution, on a d'un côté l'abolition des privilèges, l'accaparement des biens du clergé (qui sont clairement une remise en cause de la Propriété) et d'un autre côté cette phrase dans l'article 2 de la Déclaration qui sacralise la même propriété, sans limite. Dans la même veine, on observe une extension continuelle du domaine de ce qui peut être défini comme une propriété : image, algorithmes, gènes, procédés triviaux, sol lunaires ou astéroides, fortunes dépassant l'entendement et accumulées sans rapport avec les mérites de ceux qui en jouissent ; et parallèlement les actionnaires sont souvent déclarés "irresponsables" quand leurs créatures déraillent : Bophal, quel impact sur les actionnaires d'Union Carbide ? Néant ?

Donc je maintiens : la CEDH est en pleine dérive, produisant du droit sur des sujets accessoires (cette affaire Ioukos en est un, l'histoire de l'avocat dès la garde à vue en France en est un autre), trop, jusqu'à se retrouver à produire des décisions fragiles qui lui claquent à la tête, entre autre faute de pouvoir les faire appliquer.

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Il y a 6 heures , Bat said:

Si. Comme je l'ai dit: article 1 du 1° protocole additionnel de la Charte. On notera d'ailleurs que cet article laisse de la marge aux états pour "utilité publique" ou pour recouvrer par exemple l'impôt (qui est le point de départ de l'affaire Ioukos).

ARTICLE 1

Protection de la propriété

Toute personne physique ou morale a droit au respect de ses biens.

http://www.echr.coe.int/Documents/Convention_FRA.pdf

 

Faire entrer le droit des personnes morales dans les droits de l'homme, c'est quand même très fort.

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il y a 10 minutes, Wallaby said:

Faire entrer le droit des personnes morales dans les droits de l'homme, c'est quand même très fort.

Bah ce n'est qu'une étape avant de graver dans le marbre ce qui déjà de fait que les droits des personnes doit s'effacer derriére les "droits" des "personnes" morales. Et vive la novlangue!

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Il y a 6 heures , EOA said:

Non ce n'est pas la position des juristes nationaux, c'est la position du droit français, que tu le veuilles ou non. C'est le même droit appliqué par le Conseil constitutionnel, la Cour de cassation et le Conseil d'Etat. Et les professeurs de droit des universités française, dont les parcours sont beaucoup plus divers que ce que tu cherches étrangement à insinuer, l'enseignent donc naturellement. C'est tranché et catégorique, du moins en théorie, et en pratique comme je l'ai dit précédemment on procède en amont à des changements de la constitution en cas de conflit (ce qui est une action politique). Le mécanisme récent qui consolide cette vision c'est la nouvelle question prioritaire de constitutionnalité, dont justement le mécanisme de priorité assure que le controle de constitutionnalité ait la primauté sur le contrôle de conventionnalité.

Ben écoute c'est cool, c'est ton avis, et tu affiches exactement la position officielle. Grand bien t'en fasse. Maintenant tu peux le tourner dans tous les sens que tu veux, mais quand, à chaque fois qu'il y a collision, malgré la proclamation de la prééminence du droit national, celui-ci est systématiquement adapté pour correspondre aux textes internationaux cela veut juste dire que la réalité est différente des dires et paroles officielles. Donc les auto-proclamés sages peuvent se prévaloir d'une position de principe, cela ne donne l'image que d'une seule chose : des personnes attachées à leur prérogatives et refusant d’assumer la réalité des faits.

Enfin, je ne vois pas le lien entre la "vérité vraie" et ce qui est enseigné. C'est pas comme si enseignement n'avait jamais enseigné des choses fausses, volontairement ou par erreur, par le passé...

Je ne parlais ici que du droit européen et du droit conventionnel de la CEDH. Ces deux normes du fait de leur insertion dans la construction de l'union européenne sont un peu à part, en marge des autres normes internationales et bénéficient donc d'un régime particulier.

Je ne comprends pas la distinction entre le droit européen et le droit international en y liant la CEDH. Car si cette dernière a le mot "Europe" dans son nom, cela n'a strictement rien à voir avec le droit européen au sens de droit communautaire. C'est une convention internationale comme toutes les autres.

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Documentaire sur Poutine diffusé hier, le 20, en Russie:

"La Russie n'a pas pour objectif de recréer l'URSS, a assuré le président russe Vladimir Poutine dans un documentaire diffusé dimanche par la télévision publique russe, regrettant que "personne ne veuille (le) croire". (...) 

http://m.challenges.fr/article/20151220.AFP0856/poutine-assure-n-avoir-pas-l-intention-de-recreer-l-urss.html "


Sur le fond, rien de neuf. Le président russe avait déjà déclaré "celui qui ne regrette pas l'URSS n'a pas de cœur, celui qui croit pouvoir la recréer n'a pas de tête" (copyright B. Shaw?) Mais cela montre qu'il n'a pas changé d'avis.

Modifié par Desty-N
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Il y a 6 heures , Kiriyama said:

Maintenant est-ce que la Russie est le seul pays à ne pas reconnaître des cours de justice internationale ou supra-nationale ?

Si qqn a la réponse je suis preneur aussi.

A chaque fois qu'on parle de ça, la réplique du film The Ghost Writer me vient à l'esprit :
 

Citation

 

- Les Etats-Unis ne reconnaissent pas la juridiction de la cour pénale internationale

- et qui d'autre ?

- l'Irak, la Chine, la Corée du Nord, l'Indonésie et Israël

 

 

Modifié par Rob1
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il y a 19 minutes, Rob1 said:

Si qqn a la réponse je suis preneur aussi.

A chaque fois qu'on parle de ça, la réplique du film The Ghost Writer me vient à l'esprit :

Sur les USA et la CPI, il y a quand même une différence: ils n'ont pas ratifié la convention, donc n'ont pas à la respecter. La Russie a par contre signé et ratifié son adhésion au Conseil de l'Europ, donc a reconnu la CEDH, ses statuts et sa compétence. (Elle y a même un juge qui siège.)

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il y a 38 minutes, Bat said:

Sur les USA et la CPI, il y a quand même une différence: ils n'ont pas ratifié la convention, donc n'ont pas à la respecter. La Russie a par contre signé et ratifié son adhésion au Conseil de l'Europ, donc a reconnu la CEDH, ses statuts et sa compétence. (Elle y a même un juge qui siège.)

Oui mais ils font toutes leurs bêtises à l'étranger, hors du territoire étatsunien, dans des pays qui, eux, sont membres de la CPI, ce qui autorise la CPI à mettre son nez dans ce que font les Américains sur ces territoires. Notamment en Afghanistan :

http://foreignpolicy.com/2014/12/03/the-war-over-u-s-war-crimes-in-afghanistan-is-heating-up-icc-hague/ (3 décembre 2014)

La cour pénale internationale de La Haye a longtemps évité de montrer du doigt les méfaits américains en Afghanistan. Mais cette trêve est sur le point de rompre.

Israël a le même "problème" pour toutes les opérations réalisées hors du territoire israélien internationalement reconnu.

 

Modifié par Wallaby
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Je ne sais pas si vous avez vu, mais un chat pourrait devenir le maire de Barnaul.

Des habitants de la ville ont financé la campagne du félin et payé un affichage.

http://i2.cdn.turner.com/cnnnext/dam/assets/151216122700-cat-poster-barnual-barsik-exlarge-169.jpg

Une vidéo du possible futur maire de cette ville de plus de 600.000 habitants.

 

 

 

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Conférence Nobel de Svetlana Alexievitch, prix Nobel de Littérature 2015 :

http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/literature/laureates/2015/alexievich-lecture_fr.html (7 décembre 2015)

Je pense qu'ils auraient tous pu vivre une autre vie, mais ils ont vécu une vie socialiste. Pourquoi ? J'ai longtemps cherché la réponse à cette question, j'ai parcouru de long en large cet énorme pays qui s'appelait il n'y a pas si longtemps l'URSS, j'ai fait des milliers d'enregistrements. C'était le socialisme, et c'était notre vie, tout simplement. J'ai recueilli par petits bouts, miette par miette, l'histoire du socialisme « domestique », du socialisme « intérieur ». La façon dont il vivait dans l'âme des gens. Ce qui m'attirait, c'était ce petit espace – l'être humain ... Juste l'être humain. En réalité, c'est là que tout se passe.

Pendant deux ans, ce livre n'a pas été publié. Jusqu'à la perestroïka. Jusqu'à Gorbatchev. « Après votre livre, personne n'ira plus faire la guerre ! m'a déclaré un censeur. Votre guerre est effroyable. Pourquoi il n'y a pas de héros ? » Je ne cherchais pas des héros.

Notre plus grand capital, c'est la souffrance. Pas le pétrole ni le gaz. La souffrance. C'est la seule chose que nous produisons constamment. Je passe mon temps à chercher une réponse : pourquoi nos souffrances ne se convertissent-elles pas en liberté ? Sont-elles vraiment inutiles ?

 

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La Russie prépare aussi un plan d'austérité

Il y a quelques semaines, l'économie russe semblait en voie de rétablissement. Ce mercredi les autorités russes ont averti que l'année 2016 serait difficile vu l'ampleur prise par la chute des cours du pétrole.

Le ministre russe des Finances Anton Silouanov a averti mercredi que l'année 2016 s'annonçait difficile pour l'économie russe, déjà en récession, vu l'ampleur prise récemment par la chute des cours du pétrole, forçant Moscou à des mesures d'économie et privatisations.
Un an après avoir subi sa pire chute en 15 ans, le rouble a de nouveau connu un mois de décembre noir, tombant mercredi, dernier jour de cotation de l'année, à son plus bas niveau de l'année face au dollar, reflétant la fragilité de la situation. «L'année prochaine ne sera pas simple», a reconnu Anton Silouanov à la télévision publique russe. «Les dernières prévisions montrent que les prix de nos principales exportations pourraient être plus bas que prévu», a-t-il expliqué.
La Russie tire plus de la moitié de ses revenus budgétaires de ses exportations des hydrocarbures. Ses prévisions économiques pour 2016 ont été bâties sur un baril à 50 dollars, contre autour de 37 dollars mercredi à Londres. Anton Silouanov a estimé que le baril pourrait rester autour de 40 dollars en moyenne l'année prochaine et que des mesures de «consolidation des dépenses» et «privatisations» étaient prêtes à être intégrées au budget début 2016.
Sanctions liées à la crise ukrainienne

L'objectif fixé par le président Vladimir Poutine est de maintenir le déficit à 3% du PIB l'an prochain contre 2,8% à 2,9% cette année, selon Anton Silouanov. L'effondrement du marché pétrolier, ajouté aux sanctions liées à la crise ukrainienne, a plongé la Russie dans une profonde récession.
Face à la crise, le gouvernement a procédé à d'importantes réductions d'effectifs dans l'administration ou le secteur de la santé pour consacrer ses efforts sur le soutien des secteurs en difficulté (banques, construction, automobile...).
Le gouvernement prévoit pour l'instant un rebond de 0,7% du PIB l'année prochaine après une chute estimée à 3,7% cette année. Mais la banque centrale estime que si les cours du pétrole restent à 40 dollars toute l'année prochaine, le PIB chutera de plus de 2% et le président Vladimir Poutine a prévenu qu'il fallait se préparer à «tous les scénarios».

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/12/30/20002-20151230ARTFIG00097-la-russie-prepare-aussi-un-plan-d-austerite.php

Les mêmes erreurs que l'URSS.

La Russie réduit ses ambitions spatiales

La Russie, qui traverse une période de récession économique, va revoir à la baisse ses ambitions dans le domaine spatial, cela pour une période allant jusqu'à 2025, a annoncé mardi Roscosmos, l'agence spatiale nationale.

Confronté à la forte baisse des cours du pétrole, aux sanctions occidentales et à la chute du rouble, l'État russe réduit ses prévisions de dépenses dans divers domaines, de la santé aux prestations sociales.

Le journal Izvestia publie les détails de ce qu'il présente comme un projet de proposition adressé par Roscosmos au gouvernement, qui envisage de fortes coupes dans le budget d'exploration de la Lune.

En avril 2014, le vice-premier ministre Dmitry Rogozine avait annoncé que Moscou avait l'intention de construire une importante base sur la Lune, qui servirait de plate-forme à des avancées scientifiques.

À en croire Izvestia, Roscosmos propose de réduire le volet des « vols habités » vers la Lune de 88,5 milliards de roubles (1,1 milliard d'euros), qui passerait ainsi à 330 milliards de roubles, mais le financement d'un vaisseau spatial vers la Lune n'en pâtirait pas beaucoup.

Roscosmos a refusé de dire si ses projets de base lunaire étaient toujours d'actualité, et ajoute que le premier vol habité autour de la Lune n'aura pas lieu avant 2029.

Le président Vladimir Poutine a parlé à de nombreuses reprises de retrouver la gloire spatiale de l'ère soviétique.

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/science/2015/12/29/001-russie-programme-spatial-recession-compression.shtml

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L'inconnue étant de savoir l'influence que cela aura sur le pouvoir russe : il en sortira affaibli ou, au contraire, rassemblera sa population autour de lui ?

Sinon de la lecture pour les fêtes, un groupe pro Poutine publiant une intégrale de ses discours (400 pages quand même).

Modifié par Kiriyama
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il y a 56 minutes, Kiriyama said:

L'inconnue étant de savoir l'influence que cela aura sur le pouvoir russe : il en sortira affaibli ou, au contraire, rassemblera sa population autour de lui ?

Sinon de la lecture pour les fêtes, un groupe pro Poutine publiant une intégrale de ses discours (400 pages quand même).

Les hommes d'affaires russes ont en un peu marre de Poutine..

 

Citation

 

Russie. Le discours coup de poing d’un entrepreneur russe crée l’émoi

 

1112-russie_0.jpg?itok=hoHIFNvp

Dans le cadre du forum économique de Moscou, le chef d’entreprise Dmitri Potapenko s’est insurgé contre la politique économique du Kremlin, qui “a mis KO” les PME russes.


Au cours d’une table ronde consacrée aux menaces extérieures qui pèsent sur l’économie russe, ce patron de PME de 45 ans a vertement critiqué la politique économique du gouvernement russe. “Je ne vois pas de défis venant de l’extérieur, a déclaré d’emblée l’entrepreneur, se targuant d’avoir développé depuis plusieurs années des relations commerciales avec certains pays européens et la Chine. En revanche, les quatre coups qui [nous] ont mis KO ont été portés exclusivement par nos pouvoirs économiques”.

Ces quatre coups sont, selon lui, l’embargo russe sur les produits européens, le décret présidentiel qui destine à la destruction les produits placés sous embargo mais ayant franchi la frontière, les taux d’emprunts exorbitants et la taxe sur les poids lourds, qui a soulevé un vent de contestation des routiers dans tout le pays depuis sa mise en place en novembre.  

La destruction des aliments passe de plus en plus mal

“Le dialogue entre le pouvoir et le milieu des affaires ressemble ces vingt dernières années au dialogue entre un boucher et une vache. Regard attendri, le boucher tient un couteau sous la gorge de la vache, et lui demande ‘Alors, qu’est-ce qu’on a pour aujourd’hui, de la viande ou du lait ?’”, a ironisé Potapenko, dont les propos sont repris dans le quotidien économique RBC-Daily. “Nous aimerions vraiment que [le pouvoir] nous oublie, comme il nous a oublié dans les années 1990”, s’est-il encore exclamé, précisant qu’en un an ses entreprises avaient subi 25 contrôles en Russie, alors que ses structures à l’étranger n’ont pas été contrôlées une seule fois en neuf ans.
 
“Monsieur Potapenko a exprimé toute la souffrance des entrepreneurs russes dans le contexte des sanctions”, résume Moskovski komsomolets. “Les discussions qui étaient menées jusque-là dans les couloirs des divers forums économiques se sont aujourd’hui imposées dans le débat public, parce qu’il ne reste plus grand chose de ladite vache”, écrit de son côté le journal en ligne Gazeta.ru.

http://www.courrierinternational.com/article/russie-le-discours-coup-de-poing-dun-entrepreneur-russe-cree-lemoi

Pour la vidéo vue par 1,6 millions de Russes et qui approuvent les dires de cet homme:

https://www.youtube.com/watch?v=nWYfaXwwmME

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