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Russie et dépendances.


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Mais comment la Russie ne sait pas décoller ? Elle est pleine de richesses naturelles, immense (il y a de la place pour cultiver) ? Il faudrait utiliser la rente pétro-gazière pour investir dans l'éducation, développer une économie de la connaissance et favoriser le développement de PME et start-up. Pourquoi pas des entreprises de technologies informatiques, énergétiques, etc. en Russie ?

Justement à cause de tout ca, le pays est trop grand, trop froid, transports trop long et couteux, très mauvais pour le capitalisme. Il faut maintenir une armée et une police trop grosses pour défendre le pays de l'extérieur et le maintenir à l'intérieur. La seule solution serait effectivement d'en faire une silicon valley, il y a les cerveaux, les filles, mais il manque le soleil, les capitaux et la culture...

Ceux qui jouent à Civilization verront de quoi je parle, si tu commences avec la Russie, tu te retrouves avec un territoire vaste mais assez pourri (toundras & cie) et te retrouves vite à devoir produire des chariots et de la cavalerie pour mener des conquetes, sinon t'es cuit...

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Le problème de la Russie c'est le problème de tous les pays trop grands (Chine et Brésil ont les mêmes) besoin d'infrastructures gigantesques pour donner une cohésion (cout elevé) avec pourtant une/des parties du pays qui restent sous developpées

Et problème de tenir les provinces/départements périphériques éloignés du centre de gravité principal ce qui entraine des surcouts, investissements à perte, corruption, fraude et trafics en tout genre

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Il y a des choses que l'anglais ne signale pas mais qui sont inquiétantes quand même : l'inflation par exemple.

Oui tout à fait d'accord avec toi. Je disais juste qu'il fallait nuancer la situation économique vue sous l'angle des dépenses de défense :)

Mais une banqueroute du pays comme en 1999 est possible ?

On est très loin quand même d'une banqueroute type 1999. Certes les infrastructures coutent cher et ne sont pas encore optimum mais la Russie d'aujourd'hui est à des années lumières de la situation de la Russie des années 1990. Il existe aujourd'hui une grosse couche PME privées (qui ne sont pas au niveau de leurs homologues occidentales c'est sur mais qui solidifient le tissu économique), les grosses entreprises d'Etat sont devenues des fers de lance mondiaux, même si elles patissent de la chute du prix du cours des matières premières, l'Etat est est financièrement très solvable grâce à une très faible dette (15% du PIB) et d'importantes réserves souveraines (150 Mds dollars au moins).

La crise du rouble a affaibli l'économie russe, entrainant une récession (limitée en 2014 : croissance de 0.6%) et une forte inflation mais elle semble aujourd'hui relativement contenue (la crise). Et les acteurs étrangers ayant vendu leurs devises en rouble, qui ont été rachetées par la banque centrale russe, on ne risque plus d'assister à court ou moyen terme à de tels affolements boursiers. De plus les dévaluations ont dopé la compétitivité des entreprises russes sur le marché intérieur et à l'export.

La situation reste toutefois tendu en raison du retrait des investissements occidentaux. Disons pour faire simple que la russie est dans une situation beaucoup plus solide qu'en 1999 grâce à une économie plus diversifiée et dense, aux réserves souveraines accumulées, et au faible endettement de l'Etat. Maintenant la faiblesse des prix des matières premières constitue un gros handicap pour la relance de l'économie russe, qui pourrait voir sa santé se dégrader réellement si l'inflation se maintien à un tel taux trop longtemps et que la croissance ne reprend pas.

Modifié par EOA
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@Boule75 comment peux tu affirmer que cette inflation n'est pas importée => je te laisse taper USDRUB ou EURRUB dans google.

Je me suis beaucoup trop avancé (en fait je pensais avoir sucré ce bout de phrase...). Mais quand même, l'inflation importée, normalement, un pays se la voit imposée quand sa monnaie a baissé (c'est le cas pour la Russie) et quand il ne peut pas faire autrement que de s'approvisionner à grand frais à l'étranger, et très particulièrement pour les biens de première nécessité peu stockables, aux prix très volatils pour ces deux raisons : les fameuses commodities (gaz, pétrole, alimentation).

Or là, que constate-t-on ?

1) La Russie n'a probablement pas besoin ni de gaz ni de pétrole d'importation (il faudrait vérifier pour les produits raffinés, mais leur prix a manifestement baissé avec les cours du brut, à l'importation aussi). Reste l'alimentation.

2) L'inflation significative de long terme, une fois ces produits exclus (core inflation) est supérieure à l'inflation générale => les "biens aux prix structurellement volatils" *  ont moins augmenté que le reste. Or le reste, en théorie, on peut s'en passer ou différer les achats, bref, en théorie, on importe moins l'inflation des autres produits.

 

Il y a de choses étonnantes dans les stats concernant la Russie actuelle ; je me base sur le même site et sur une vision à 5 ans :

Solde des flux de capitaux : la volatilité est assez étonnante ! Qu'est-ce qui explique le renversement brutal des flux début 2015 ?

russia-capital-flows.png?s=russiacapflo&

Probablement les taux d'intérêts violemment augmentés à ce moment :

russia-interest-rate.png?s=rrefrate&v=20

Les taux ont été relevés à fond pour, précisément, juguler les sorties de capitaux et soutenir le Rouble.

Par contre ça ne va pas fort côté balance commerciale :

russia-balance-of-trade.png?s=rutbal&v=2

Bref : l'inflation interne mine gravement la compétitivité russe. Les taux sont déjà très haut pour juguler l'inflation et soutenir le Rouble. Pas glorieux quand même.

L'agriculture augmente un peu, en dépit d'interdiction d'embargos imposés par les russes (en prix constants, c'est la ligne en pointillés lissée annuellement qu'il faut regarder) : +20% en 4 ans quand même.

russia-gdp-from-agriculture.png?s=russia

 

Mais bon : produire des salades en Sibérie, réchauffées au pétrole, c'est quand même vraiment une idée dispendieuse (et désastreuse côté environnement). Un petit problème d'hubris peut être...

 

* il va vraiment falloir trouver une traduction pour commodities... je suis preneur de toute suggestion !

Modifié par Boule75
Rajout de l'adresse du site source...
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* il va vraiment falloir trouver une traduction pour

commodities

... je suis preneur de toute suggestion !

  • Des biens ?
  • Acquêts ? (plus proche, mais rare, et vieilli)

A+/Yankev

Modifié par Yankev
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Des biens ?

A+/Yankev

Ben non, ça ne suffit pas : commodities désigne seulement certains biens, dont les prix fluctuent violemment pour des raisons structurelles (on ne peut pas bien les stocker, on en a un besoin absolu => les variations de prix sont violentes et pas très utiles à prendre en compte, en fait, dans une perspective de moyen terme) et donc que l'on fait sortir de l'inflation brute pour obtenir la core inflation ("inflation significative" ?).

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Moui. Autant on peut douter de l’efficacité du terrorisme sur les israéliens qui en sont de plus en plus immunisés au point de n’avoir plus à craindre que des attaques dispersés au couteau, autant l’argument pacifiste est particulièrement faux cul. J’ai beaucoup de mal à ne pas y voir « un procès en sauvagerie ». Ainsi, les palestiniens seraient donc coupable de ne pas être assez vertueux maintenant ?

Aussi, rappelons que Ghandi était pour la non-violence, mais que tous les indépendantistes ne l’étaient pas, pas même pas mal de ses partisans ! Et ils n’ont pas moins contribué à l’indépendance de l’Inde.

 

Je ne suis pas un pacifiste absolu, je conçois qu'un peuple puisse pour son indépendance ou sa dignité recourir à la violence. Je ne vais pas reprocher cela au palestinien et le défendre lorsque les israéliens l'ont fait contre les britanniques. Par contre, le problème avec la violence palestinienne, c'est qu'elle a toujours été quasi exclusivement dirigée contre les civils israéliens voir tout simplement juifs.

Je ne vais pas réitérer ce que j'ai toujours dit, je suis contre l'occupation des territoires. Quand je pense qu'elle dure depuis 1967 alors que l'occupation militaire de l'Allemagne après le nazisme par exemple n'a duré qu'une dizaine d'années, ça me déprime. Pendant des décennies, nous avons eu l'excuse (valable dans une certaine mesure) du rejectionnisme arabe, de leur refus d'admettre la défaite militaire, de leur espoir d'une reconquista, de leur refus de reconnaître l'indépendance de l'état...etc Mais même ça, si ça a pu justifier l'occupation, ça n'aurait jamais justifié les colonies et ce prétexte ne tient plus depuis l'initiative de la ligue arabe. Quand je pense que notre armée et nos services de renseignement ne sont en grande partie que des instruments de domination d'un peuple sur un autre, ça mine mon respect pour ces institutions et ça attise ma méfiance envers les appareils de l'état (qui pourraient être employés contre des israéliens comme ils le sont aujourd'hui contre les palestiniens). Tout ça pour dire que je ne minimise pas la responsabilité israélienne dans la situation.

Mais ce n'est pas le seul facteur dans les événements actuels, il y a un facteur extrêmement important et qui est parfois négligé par les observateurs occidentaux, c'est le facteur religieux. Cette flambée de violence vient aussi du fait que les palestiniens sont persuadés que l'état d'Israël souhaite détruire Al Aqsa (alors que le seul lieux saint détruit ces jours-ci est un lieux saint juif), que l'état veut en faire un lieux saint juif. Et si beaucoup de palestiniens, c'est aussi parce que des organisations extrémistes de plus en plus influentes, telle la branche galiléenne du mouvement islamique en Israël, adeptes d'un discours conspirationniste délirant*, le leur font croire. Et les palestiniens de Jérusalem le croient d'autant plus volontiers qu'ils n'ont aucune confiance dans les autorités israéliennes qui, dans le meilleur des cas, les ont totalement abandonnés à une misère noire, et dans le pire, les discriminent au dépend de la population juive de la ville. (le hic est que les palestiniens ont des moyens légaux de se battre, que l'OLP a toujours refusé d'employer pour ne pas "reconnaître l'annexion israélienne de Jérusalem").

*un député issu de ce mouvement a ressuscité l'accusation de crimes rituel contre les juifs et ce, dans la Knesset.

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On est très loin quand même d'une banqueroute type 1999. Certes les infrastructures coutent cher et ne sont pas encore optimum mais la Russie d'aujourd'hui est à des années lumières de la situation de la Russie des années 1990. Il existe aujourd'hui une grosse couche PME privées (qui ne sont pas au niveau de leurs homologues occidentales c'est sur mais qui solidifient le tissu économique), les grosses entreprises d'Etat sont devenues des fers de lance mondiaux, même si elles patissent de la chute du prix du cours des matières premières, l'Etat est est financièrement très solvable grâce à une très faible dette (15% du PIB) et d'importantes réserves souveraines (150 Mds dollars au moins).

Les réserves souveraines se montaient fin septembre à 371 milliards de dollars. Même en se limitant aux réserves en devises - excluant notamment l'or, les SDR et la réserve consacrée au FMI bref tout ce qui est difficilement utilisable hors crise gravissime - la Russie en était à 312 milliards.

Il est notable que ce chiffre de 312 milliards de réserves utilisables est stable voire en légère augmentation dans les six derniers mois. Il s'est certes effondré de 467 à 297 milliards entre octobre 2013 et avril 2015... mais depuis il remonte lentement. Ce n'est pas vraiment un indice d'épuisement imminent de ces réserves, au contraire de ce que suggère Evans-Pritchard.

 

La stratégie économique affichée par le gouvernement russe ne peut certes porter de fruits que sur le long terme - et encore faut-il qu'elle soit efficace, ce qui pour l'instant est tout sauf clair. Là-dessus l'auteur a raison, une économie qui s'est adaptée à une rente élevée, la fameuse "maladie hollandaise", ne peut se convertir en un tournemain.

En attendant que les résultats soient là - ou pas - il reste que la situation semble assez solide.

Cela dit, à mon sens - et à nouveau en sens contraire du message d'Evans-Pritchard - le gouvernement russe ne prévoit pas un prix du pétrole bas pendant de nombreuses années. Poutine disait dans une conférence fin 2014 que les difficultés dureraient "environ deux ans" au plus, et je ne vois pas pourquoi ils remettraient en cause ce scénario.

Le fait est que les producteurs de schiste américain sont en fort délicate posture étant obligés de produire souvent à perte, qu'ils ne continuent que grâce à la bienveillance des banques face à leur endettement croissant, et que cette bienveillance n'est pas nécessairement illimitée. Et si le schiste commence à défaillir, alors la production de pétrole marquera le pas elle aussi, ce qui sauf plongée de l'économie mondiale dans la récession ne pourra que faire se tendre à nouveau le prix du brut.

A mon sens, vers 2017 soit le prix du pétrole aura fortement augmenté, soit le monde sera en récession. Du point de vue russe, soit les beaux jours reviendront, soit s'ils ne reviennent pas c'est que tous les pays du monde seront dans les problèmes... et alors il sera facile d'expliquer à la population russe que certes la Russie ne peut tout de même pas aller très bien quand tout le monde autour se porte mal.

Dans les deux cas, le pouvoir devrait pouvoir se protéger de toute contestation vraiment sérieuse se basant sur l'état de l'économie. Ce qui est probablement ce qui intéresse le plus le Kremlin... et aussi me semble-t-il Evans-Pritchard.

 

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Je ne suis pas un pacifiste absolu, je conçois qu'un peuple puisse pour son indépendance ou sa dignité recourir à la violence. Je ne vais pas reprocher cela au palestinien et le défendre lorsque les israéliens l'ont fait contre les britanniques. Par contre, le problème avec la violence palestinienne, c'est qu'elle a toujours été quasi exclusivement dirigée contre les civils israéliens voir tout simplement juifs.

Je ne vais pas réitérer ce que j'ai toujours dit, je suis contre l'occupation des territoires. Quand je pense qu'elle dure depuis 1967 alors que l'occupation militaire de l'Allemagne après le nazisme par exemple n'a duré qu'une dizaine d'années, ça me déprime. Pendant des décennies, nous avons eu l'excuse (valable dans une certaine mesure) du rejectionnisme arabe, de leur refus d'admettre la défaite militaire, de leur espoir d'une reconquista, de leur refus de reconnaître l'indépendance de l'état...etc Mais même ça, si ça a pu justifier l'occupation, ça n'aurait jamais justifié les colonies et ce prétexte ne tient plus depuis l'initiative de la ligue arabe. Quand je pense que notre armée et nos services de renseignement ne sont en grande partie que des instruments de domination d'un peuple sur un autre, ça mine mon respect pour ces institutions et ça attise ma méfiance envers les appareils de l'état (qui pourraient être employés contre des israéliens comme ils le sont aujourd'hui contre les palestiniens). Tout ça pour dire que je ne minimise pas la responsabilité israélienne dans la situation.

Mais ce n'est pas le seul facteur dans les événements actuels, il y a un facteur extrêmement important et qui est parfois négligé par les observateurs occidentaux, c'est le facteur religieux. Cette flambée de violence vient aussi du fait que les palestiniens sont persuadés que l'état d'Israël souhaite détruire Al Aqsa (alors que le seul lieux saint détruit ces jours-ci est un lieux saint juif), que l'état veut en faire un lieux saint juif. Et si beaucoup de palestiniens, c'est aussi parce que des organisations extrémistes de plus en plus influentes, telle la branche galiléenne du mouvement islamique en Israël, adeptes d'un discours conspirationniste délirant*, le leur font croire. Et les palestiniens de Jérusalem le croient d'autant plus volontiers qu'ils n'ont aucune confiance dans les autorités israéliennes qui, dans le meilleur des cas, les ont totalement abandonnés à une misère noire, et dans le pire, les discriminent au dépend de la population juive de la ville. (le hic est que les palestiniens ont des moyens légaux de se battre, que l'OLP a toujours refusé d'employer pour ne pas "reconnaître l'annexion israélienne de Jérusalem").

*un député issu de ce mouvement a ressuscité l'accusation de crimes rituel contre les juifs et ce, dans la Knesset.

Euh...je crois que tu t'es trompé de fil. Du reste, j'essaierais de faire une réponse un peu plus tard. Ce-soir ou plus probablement demain.

Bonne soirée.

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Je me suis beaucoup trop avancé (en fait je pensais avoir sucré ce bout de phrase...). Mais quand même, l'inflation importée, normalement, un pays se la voit imposée quand sa monnaie a baissé (c'est le cas pour la Russie) et quand il ne peut pas faire autrement que de s'approvisionner à grand frais à l'étranger, et très particulièrement pour les biens de première nécessité peu stockables, aux prix très volatils pour ces deux raisons : les fameuses commodities (gaz, pétrole, alimentation).

Or là, que constate-t-on ?

1) La Russie n'a probablement pas besoin ni de gaz ni de pétrole d'importation (il faudrait vérifier pour les produits raffinés, mais leur prix a manifestement baissé avec les cours du brut, à l'importation aussi). Reste l'alimentation.

2) L'inflation significative de long terme, une fois ces produits exclus (core inflation) est supérieure à l'inflation générale => les "biens aux prix structurellement volatils" *  ont moins augmenté que le reste. Or le reste, en théorie, on peut s'en passer ou différer les achats, bref, en théorie, on importe moins l'inflation des autres produits.

 

Il y a de choses étonnantes dans les stats concernant la Russie actuelle ; je me base sur le même site et sur une vision à 5 ans :

Solde des flux de capitaux : la volatilité est assez étonnante ! Qu'est-ce qui explique le renversement brutal des flux début 2015 ?

russia-capital-flows.png?s=russiacapflo&

Probablement les taux d'intérêts violemment augmentés à ce moment :

russia-interest-rate.png?s=rrefrate&v=20

Les taux ont été relevés à fond pour, précisément, juguler les sorties de capitaux et soutenir le Rouble.

Par contre ça ne va pas fort côté balance commerciale :

russia-balance-of-trade.png?s=rutbal&v=2

Bref : l'inflation interne mine gravement la compétitivité russe. Les taux sont déjà très haut pour juguler l'inflation et soutenir le Rouble. Pas glorieux quand même.

L'agriculture augmente un peu, en dépit d'interdiction d'embargos imposés par les russes (en prix constants, c'est la ligne en pointillés lissée annuellement qu'il faut regarder) : +20% en 4 ans quand même.

russia-gdp-from-agriculture.png?s=russia

 

Mais bon : produire des salades en Sibérie, réchauffées au pétrole, c'est quand même vraiment une idée dispendieuse (et désastreuse côté environnement). Un petit problème d'hubris peut être...

 

* il va vraiment falloir trouver une traduction pour commodities... je suis preneur de toute suggestion !

Commodities c'est tout simplement les matières premières.

Pour le reste, core inflation ou headline inflation ca ne change rien au fait que lorsque une monnaie nationale perd 50% de sa valeur tu vas te retrouver avec une immense majorité des prix qui augmentent, tout coute plus cher en roubles de la camelote chinoise aux berlines allemandes. Je te renvoie a cette étude du FMI qui parle largement des mécanismes de transmission de l'inflation suite à des variations brutales des taux de change http://www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2015/cr15212.pdf

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Commodities c'est tout simplement les matières premières.

Pour le reste, core inflation ou headline inflation ca ne change rien au fait que lorsque une monnaie nationale perd 50% de sa valeur tu vas te retrouver avec une immense majorité des prix qui augmentent, tout coute plus cher en roubles de la camelote chinoise aux berlines allemandes. Je te renvoie a cette étude du FMI qui parle largement des mécanismes de transmission de l'inflation suite à des variations brutales des taux de change http://www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2015/cr15212.pdf

Merci sauf que non :-)

Quand on parle de "matières premières" on inclue pas les denrées agricoles. Or elles figurent dans les commodities, et pour l'excellente raison que leurs prix fluctuent fortement et la plupart du temps sans rapport avec l'état de fond de l'économie (météo...) : pour juger de l'inflation de fond (core inflation), on utilise donc un indice dépollué des incidences purement conjoncturelles.

Sur les mécanismes d'importation de l'inflation suite à dévaluation, on est d'accord bien sûr. En temps normal, cependant, en cas de dévaluation, les productions locales sont censées devenir plus intéressante et il est censé y avoir correction de la balance commerciale. En l'occurence, on observe pas du tout ça sur 2015. Les gains de compétitivité auraient-ils déjà été compensés par l'inflation interne ? La Russie est-elle incapable (pour l'instant), d'augmenter sa production domestique en substitution aux biens importés ? Les producteurs domestiques augmentent-ils leur marge plutôt que d'augmenter leurs volumes ?

Je suis un peu perplexe sur l'évolution des mouvements de capitaux d'une part et celle de la balance extérieure sur 2015.

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Et sur les industries "de technologie", les groupes européens sont trop en avance du point de vue organisation commerciale / industrielle. L'exemple avait déjà été cité sur le fil adéquat, je le reprend : tu peux faire un MS-21 techniquement performant, sans le réseau de maintenance/assistance 24/7 mondial, tu ne peux  pas l'insérer dans le modèle de fonctionnement des grandes compagnies aériennes.

Objection votre honneur !!!! :biggrin:

Airbus a aussi commencé avec presque rien en terme de maintenance/assistance etc ... C'est globalement le genre d'initiative industrielle qui peut donner de vraie résultats. Mais c'est sur que si tu mise sur une rentabilité à court terme tu vas te casser la gueule. Il faut travailler sur le long terme comme les Chinois et via une vraie vision industrielle des entreprise en coopération avec l'état. Ces ce genre de chose qui fera avancer le pays. Investir massivement dans la défense c'est pas forcément super rentable, surtout si derrière il n'y a pas de débouchés civils

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Objection votre honneur !!!! :biggrin:

Airbus a aussi commencé avec presque rien en terme de maintenance/assistance etc ... C'est globalement le genre d'initiative industrielle qui peut donner de vraie résultats. Mais c'est sur que si tu mise sur une rentabilité à court terme tu vas te casser la gueule. Il faut travailler sur le long terme comme les Chinois et via une vraie vision industrielle des entreprise en coopération avec l'état. Ces ce genre de chose qui fera avancer le pays. Investir massivement dans la défense c'est pas forcément super rentable, surtout si derrière il n'y a pas de débouchés civils

Objection aussi. L'industrie aéronautique européenne pré-Airbus, ce n'est pas non plus la misère. Il y avait de très belles entreprises qui fonctionnaient plutôt bien, comme Aérospatiale ou Fokker.

Pour les Russes et leur aéronautique civile, n'oublions pas non plus que leurs avions n'étaient pas très concurrentiels (ils avaient des qualités mais ils n'étaient pas conçus pour rivaliser avec des Airbus ou des Boeing) et que le marché russe est désormais assez limité. Désavantage numérique que les Chinois eux n'ont pas.

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Objection aussi. L'industrie aéronautique européenne pré-Airbus, ce n'est pas non plus la misère. Il y avait de très belles entreprises qui fonctionnaient plutôt bien, comme Aérospatiale ou Fokker.

Pour les Russes et leur aéronautique civile, n'oublions pas non plus que leurs avions n'étaient pas très concurrentiels (ils avaient des qualités mais ils n'étaient pas conçus pour rivaliser avec des Airbus ou des Boeing) et que le marché russe est désormais assez limité. Désavantage numérique que les Chinois eux n'ont pas.

Oui il y a évidement des différences mais elles ne sont pas rédhibitoires (par exemple les Chinois sont partis de 0 la ou les Russes ont déjà un gros savoir faire). La seul problématique que je vois aujourd'hui pour les Russes, c'est le fait qu'ils se retrouvent en concurrence avec d'autres compagnies et pays qui ont les même objectifs : Chine, Bresil, Canada, Turquie, Japon. Et même si je pense qu'il y a de la place, je ne pense pas qu'il y aura de la place pour tout le monde. Bref il va falloir prendre le train en marche au bon moment.

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Je suis d'accord. Les Russes vont avoir de gros problèmes. Ils auraient peut-être dû se concentrer sur le marché des avions-cargos.

Le Brésil est clairement le concurrent le plus sérieux des Russes pour le moment (l'Argentine aurait pu, si son industrie avait pu suivre). L'industrie aéronautique canadienne est affaiblie par les problèmes rencontrés par Bombardier sur ces nouveaux modèles, le Japon ne perce pas et les Turcs... la TAI produit des avions pour le transport de passagers ? Pour la Chine, j'attends de voir. Le MA-60 n'est pas exactement un pur programme national et leur programme C919 n'est pas encore totalement mature.

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Merci sauf que non :-)

Quand on parle de "matières premières" on inclue pas les denrées agricoles. Or elles figurent dans les commodities, et pour l'excellente raison que leurs prix fluctuent fortement et la plupart du temps sans rapport avec l'état de fond de l'économie (météo...) : pour juger de l'inflation de fond (core inflation), on utilise donc un indice dépollué des incidences purement conjoncturelles.

Sur les mécanismes d'importation de l'inflation suite à dévaluation, on est d'accord bien sûr. En temps normal, cependant, en cas de dévaluation, les productions locales sont censées devenir plus intéressante et il est censé y avoir correction de la balance commerciale. En l'occurence, on observe pas du tout ça sur 2015. Les gains de compétitivité auraient-ils déjà été compensés par l'inflation interne ? La Russie est-elle incapable (pour l'instant), d'augmenter sa production domestique en substitution aux biens importés ? Les producteurs domestiques augmentent-ils leur marge plutôt que d'augmenter leurs volumes ?

Je suis un peu perplexe sur l'évolution des mouvements de capitaux d'une part et celle de la balance extérieure sur 2015.

Boule75, c'est bien que tu te mettes à la macro-économie mais faut être un peu plus modeste, parce que là tu pars un peu dans toutes les directions et tu n'écoutes pas les autres comme d'habitude.

1-On dirait que tu découvres le concept de Core Inflation. C'est très utile dans les pays développés pour mesure l'inflation de fond comme tu dis, mais dans le cas de la Russie on s'en fout. D'ailleurs Core Inflation est appelé aussi CPI ex-food/energy qui sont les éléments volatils pour les économies occidentales. Donc je ne vois pas trop pourquoi tu parles de commodities, vu qu'elles recouvrent tout un panel de MP type minerais, qui est un terme plutot utilisé sur les marchés financiers, et qui n'est invoqué dans les discussions sur le CPI que dans les pays importateurs d'énergie etc (notamment le boom des commodities des annees 2000).

2-Ensuite on n'est pas dans le cas d'une dévaluation compétitive pour booster la production locale et l'exportation. Il s'agit d'un choc externe majeur (baisse des prix du pétrole + sanctions géopolitiques). Meme si le pétrole a baissé de 50%, le rouble aussi, donc le prix du pétrole est resté identique en roubles. Tout le reste augmente et coute plus cher. Les salaires des expats en $, toutes les matieres premieres importees pour la production locale, tous les produits manufacturés et aussi le cout des capitaux (tres important pour le secteur des HC gourmand en investissements en $). Bref tout le monde est plus mal sauf ceux qui exportent un produit a forte VA, ce qui ne doit pas etre le cas de grand monde (grosso modo l'industrie d'armement).

3-Balance commerciale, idem tu appliques un raisonnement simpliste (valable pr les dévaluations competitives d'industries exportatrices) pour dire bouh l'économie russe. Alors que c'est simple, le cours du pétrole a été divisé par 2 c'est aussi con que ca, normal qu'il y ait beaucoup beaucoup moins de devises qui rentrent.

4-Si tu te donnais la peine de lire le document que j'ai posté, tu verras qu'on y parle d'un concept largement répandu qui s'appelle "Exchange-rate pass through" qui est une mesure de l'effet qu'a une variation du taux de change sur l'inflation. Cet ERPT varie largement suivant le type d'économie (en développement, émergente, développée) et son profil. Tu peux y voir par exemple qu'il est d'environ 0.4 après 6 mois (pour des chocs FOREX de l'ordre de 10 à 20%). C'est à dire dans le cas qui nous intéresse une augmentation de 100% du prix du $ ou de l'€ serait repercuté par une inflation de 40%. Donc a contrario de ce que tu dis, l'économie russe a plutot très bien absorbé le choc externe.

Donc avant de faire des commentaires "pas glorieux", il faudra un peu travailler, je t'invite à nouveau à lire le document du FMI écrit par de vrais économistes ;)

Dejà qu'on se casse la tete dans les pays developpés à trouver la bonne métrique de l'inflation, vu que toutes nos BC fonctionnent au IT "inflation targetting", moi je serais plutot partisan de NGDP targetting, bref. Dans le cas d'économies spécifiques comme celle de la Russie, la mesure de l'inflation la plus juste est aussi un enjeu enorme (lire par ex. ce doc de la BC russe par exemple http://www.cbr.ru/eng/analytics/wps/wps_4.pdf ) tout comme la reflexion sur l'ERPT qui permet aux autorités de prendre les mesures adéquates face aux chocs externes.

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Boule75, c'est bien que tu te mettes à la macro-économie mais faut être un peu plus modeste, parce que là tu pars un peu dans toutes les directions et tu n'écoutes pas les autres comme d'habitude.

C'est sûr. Ca me rappelle mes souvenir de fac d'Economie, tiens...

1-On dirait que tu découvres le concept de Core Inflation. C'est très utile dans les pays développés pour mesure l'inflation de fond comme tu dis, mais dans le cas de la Russie on s'en fout. D'ailleurs Core Inflation est appelé aussi CPI ex-food/energy qui sont les éléments volatils pour les économies occidentales. Donc je ne vois pas trop pourquoi tu parles de commodities, vu qu'elles recouvrent tout un panel de MP type minerais, qui est un terme plutot utilisé sur les marchés financiers, et qui n'est invoqué dans les discussions sur le CPI que dans les pays importateurs d'énergie etc (notamment le boom des commodities des annees 2000).

Précisément : on ne s'en fout pas. D'ailleurs tu avais les deux courbes de l'inflation, core et pas-core.

Pour ce qui concerne ce qui recouvre les commodities, je pense que nous tous deux en partie raison : le terme a des sens plus ou moins extensifs. En revanche, on le retrouve très clairement dans un certain nombre de débats afférents à l'inflation et à sa mesure, ou aux mesures de réaction ou de sur-réaction à l'inflation. Exemple. On est donc en plein dans le débat.

2-Ensuite on n'est pas dans le cas d'une dévaluation compétitive pour booster la production locale et l'exportation. Il s'agit d'un choc externe majeur (baisse des prix du pétrole + sanctions géopolitiques).

Plus imposition par la Russie d'un embargo sur des produits d'importation qui, mécaniquement, renchérit leurs prix : s'ils ne peuvent plus acheter de laitues et veulent en manger quand même, ils les achètent plus cher ailleurs ou les font pousser à grand coup de pétrole...
Ce n'est peut être pas une dévaluation compétitive volontaire, mais c'est une dévaluation qui impacte la compétitivité quand même !

Meme si le pétrole a baissé de 50%, le rouble aussi, donc le prix du pétrole est resté identique en roubles. Tout le reste augmente et coute plus cher.

Oui, sauf ce qui est produit localement. Les produits importés sont plus chers.

Les salaires des expats en $, toutes les matieres premieres importees pour la production locale, tous les produits manufacturés et aussi le cout des capitaux (tres important pour le secteur des HC gourmand en investissements en $). Bref tout le monde est plus mal sauf ceux qui exportent un produit a forte VA, ce qui ne doit pas etre le cas de grand monde (grosso modo l'industrie d'armement).

Tout ceux qui exportent tout court, à forte valeur ajoutée ou pas, mais je suis d'accord.
Pour autant, je ne vois pas où tu veux en venir.

3-Balance commerciale, idem tu appliques un raisonnement simpliste (valable pr les dévaluations competitives d'industries exportatrices) pour dire bouh l'économie russe. Alors que c'est simple, le cours du pétrole a été divisé par 2 c'est aussi con que ca, normal qu'il y ait beaucoup beaucoup moins de devises qui rentrent.

Je n'ai pas beaucoup raisonné : j'ai livré des courbes faites par d'autre.
Mais sur ces courbes, je remarque que le déficit commercial décroche à partir de la mi-2015, soit très nettement après la dégringolade des prix du pétrole et alors que le rouble est déjà largement stabilisé. Je n'ai pas d'explication toute faite.

4-Si tu te donnais la peine de lire le document que j'ai posté, tu verras qu'on y parle d'un concept largement répandu qui s'appelle "Exchange-rate pass through" qui est une mesure de l'effet qu'a une variation du taux de change sur l'inflation. Cet ERPT varie largement suivant le type d'économie (en développement, émergente, développée) et son profil. Tu peux y voir par exemple qu'il est d'environ 0.4 après 6 mois (pour des chocs FOREX de l'ordre de 10 à 20%). C'est à dire dans le cas qui nous intéresse une augmentation de 100% du prix du $ ou de l'€ serait repercuté par une inflation de 40%. Donc a contrario de ce que tu dis, l'économie russe a plutot très bien absorbé le choc externe.

Donc avant de faire des commentaires "pas glorieux", il faudra un peu travailler, je t'invite à nouveau à lire le document du FMI écrit par de vrais économistes ;)

Dejà qu'on se casse la tete dans les pays developpés à trouver la bonne métrique de l'inflation, vu que toutes nos BC fonctionnent au IT "inflation targetting", moi je serais plutot partisan de NGDP targetting, bref. Dans le cas d'économies spécifiques comme celle de la Russie, la mesure de l'inflation la plus juste est aussi un enjeu enorme (lire par ex. ce doc de la BC russe par exemple http://www.cbr.ru/eng/analytics/wps/wps_4.pdf ) tout comme la reflexion sur l'ERPT qui permet aux autorités de prendre les mesures adéquates face aux chocs externes.

Je viens de lire très vite (il m'arrive de travailler quand même) l'étude  en question (qui est destinée à guider la politique fiscale) et son annexe consacrée à l'ERPT :

  • ils sont super-prudents, les indications qu'ils fournissent avec cet indicateur sont fragiles.
    Ils comparent en outre des économies émergentes soumises à des chocs exogènes (ça : ok) mais qui ne sont pas toutes productrices de pétrole et de gaz, ce me semble être l'un des aspects fragiles de l'analyse, outre ceux qu'ils évoquent (encore une fois, j'ai lu vite).
  • ils incitent les gouvernements à une grande prudence dans l'interprétation des tendances et dans leur réaction compte tenu de la fragilité des corrélations.
  • l'enseignement le plus clair qui se dégage de cette analyse concerne la différence entre les pays qui suivent une politique guidée par un objectif d'inflation et ceux qui s'attachent à un taux de change particulier ; l'étude affirme que dans le premier cas, l'inflation importée est moindre. J'en prend bonne note !
  • leurs données concernant la Russie ne couvrent ni la période sur laquelle j'ai manifesté mon étonnement devant les chiffres de la Russie (les derniers mois), ni l'indicateur qui m'étonne sur cette période : l'excédent commercial russe fond.
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Précisément : on ne s'en fout pas. D'ailleurs tu avais les deux courbes de l'inflation, core et pas-core.

Pour ce qui concerne ce qui recouvre les commodities, je pense que nous tous deux en partie raison : le terme a des sens plus ou moins extensifs. En revanche, on le retrouve très clairement dans un certain nombre de débats afférents à l'inflation et à sa mesure, ou aux mesures de réaction ou de sur-réaction à l'inflation. Exemple. On est donc en plein dans le débat.

 

Si on s’en fout. La notion de « Core Inflation » est utilisée principalement par les BC pour déterminer la politique MONETAIRE. Le mandat des BC est souvent la « stabilité des prix », il leur  faut donc trouver la meilleure metrique possible de cette notion elusive d’inflation, d’où l’interet de core inflation/CPI ex-food-énergie.

C’est devenu une question centrale dans les économies développées qui font face à de la désinflation/déflation, l’article de Krugman que tu cites va justement DANS MON SENS. Puisqu’il était de ceux (source : je lis sa contribution au NYT régulièrement depuis 2008) qui disait qu’on s’en branle des commodities, l’inflation n’est pas du tout près de décoller au vu des pressions déflationnistes systémiques. Son propos allait dans le sens d’un interventionnisme monétaire et fiscal, et il faisait face à des arguments ridicules qui promettait une hyperinflation à la Weimar à cause du Quantitative Easing et de l’augmentation des dettes publiques. Depuis il rappelle à qui veut l’entendre qu’il avait raison et que les autres tort => « commodities » ça reste marginal dans le débat sur l’inflation dans les pays développés.  

 

Et dans le cas des russes, ils ont une inflation élevée, headline ou core, donc leur problème est déjà bien en place. Donc oublies cette histoire de CORE pour la Russie.

Plus imposition par la Russie d'un embargo sur des produits d'importation qui, mécaniquement, renchérit leurs prix : s'ils ne peuvent plus acheter de laitues et veulent en manger quand même, ils les achètent plus cher ailleurs ou les font pousser à grand coup de pétrole...
Ce n'est peut être pas une dévaluation compétitive volontaire, mais c'est une dévaluation qui impacte la compétitivité quand même !

 

Hein ? Oui j’ai mis l’embargo sur l’agroalimentaire européen dans le package sanctions géopolitiques. La laitue européenne aurait quand même couté deux fois plus en roubles. S’il y a bien un truc qui peut à peu près devenir compétitif maintenant c’est bien la laitue russe. 

Oui, sauf ce qui est produit localement. Les produits importés sont plus chers.

Même ce qui est produit localement coute sensiblement plus cher ;  il faut même payer ton ordinateur importé en $, tout le monde voit SES COUTS DE PRODUCTIONS augmenter,  à moins d’être dans un secteur de services qui ne fait appel à aucun produit importé (les « masseuses russes » quoi). Il y a d’ailleurs une metrique pour ça qui est le PPI : prix à la production. 

Tout ceux qui exportent tout court, à forte valeur ajoutée ou pas, mais je suis d'accord.
Pour autant, je ne vois pas où tu veux en venir.

 

Non non non pas tous ceux qui exportent tout court. Rosneft, Gazprom, etc par exemple eh bien ils l’ont dans l’os, ce sont des exportateurs, ok ils payent quelques salaires en roubles, mais aussi beaucoup en $, l’équipement et le capital en $, et exportent un produit dont le prix se trouve justement incontrôlable et qui a fortement baissé. Donc tu vois il ne suffit pas d’exporter, pour être gagnant dans une dévaluation, il faut vendre à l’étranger en $ un produit que tu as fabriqué avec de la main d’œuvre/monnaie locale et dont le prix est relativement prévisible. 

Je veux en venir au fait que cette dévaluation n’est pas un cadeau pour l’économie russe, mais vraiment pas. Et qu’ils n’y peuvent pas grand-chose.

Je n'ai pas beaucoup raisonné : j'ai livré des courbes faites par d'autre.
Mais sur ces courbes, je remarque que le déficit commercial décroche à partir de la mi-2015, soit très nettement après la dégringolade des prix du pétrole et alors que le rouble est déjà largement stabilisé. Je n'ai pas d'explication toute faite.

 

Tss, pas très glorieux de rejeter la faute sur ceux qui ont fait les courbes :) On parle de ton interprétation qui est erronée. Déficit commercial = Exports – Imports. Les choc sur le pétrole et le rouble a réduit les importations mais plus encore les exportations. Le fait que ça ne se répercute que tard en 2015 peut très facilement s’expliquer par le fait que le pétrole et le gaz ne sont pas vendus au robinet au jour le jour, sur les HC il y a les cours spot, mais tout le monde trade ces MP en OTC (gré à gré) avec des prix variant selon qualité du produit, sa forme, son transport, quantités et forme du contrat (souvent à moyen/long terme)

Je viens de lire très vite (il m'arrive de travailler quand même) l'étude  en question (qui est destinée à guider la politique fiscale) et son annexe consacrée à l'ERPT :

  • ils sont super-prudents, les indications qu'ils fournissent avec cet indicateur sont fragiles.
    Ils comparent en outre des économies émergentes soumises à des chocs exogènes (ça : ok) mais qui ne sont pas toutes productrices de pétrole et de gaz, ce me semble être l'un des aspects fragiles de l'analyse, outre ceux qu'ils évoquent (encore une fois, j'ai lu vite).
  • ils incitent les gouvernements à une grande prudence dans l'interprétation des tendances et dans leur réaction compte tenu de la fragilité des corrélations.
  • l'enseignement le plus clair qui se dégage de cette analyse concerne la différence entre les pays qui suivent une politique guidée par un objectif d'inflation et ceux qui s'attachent à un taux de change particulier ; l'étude affirme que dans le premier cas, l'inflation importée est moindre. J'en prend bonne note !
  • leurs données concernant la Russie ne couvrent ni la période sur laquelle j'ai manifesté mon étonnement devant les chiffres de la Russie (les derniers mois), ni l'indicateur qui m'étonne sur cette période : l'excédent commercial russe fond.

Il y a une tonne d’autres articles sur l’ERPT. Des valeurs à 0.2 ou 0.4 sont basses tu trouveras dans la littérature des chiffres encore plus hauts. Donc tout cela pour dire qu’une inflation à 15% après s’être mangé un +100% sur les prix à l’importation, c’est plutôt le signe d’une bonne résistance. La BC russe s’en sort plutôt très bien dans sa gestion.

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Si on s’en fout. La notion de « Core Inflation » est utilisée principalement par les BC pour déterminer la politique MONETAIRE. Le mandat des BC est souvent la « stabilité des prix », il leur  faut donc trouver la meilleure metrique possible de cette notion elusive d’inflation, d’où l’interet de core inflation/CPI ex-food-énergie.

[...]

 

Dis : si tu arrêtais de troller, un peu ?

 

L'instant d'avant, je ne faisais pas la différence parce que je n'y connaissais rien, l'instant d'après ce n'est plus pertinent... Et pourquoi ? Tu crois que quand la Banque de Russie fixe ses taux elle ne mêne pas une politique monétaire ?

 

L'article de Krugman n'était pas cité pour son analyse (concernait les USA...) mais pour illustrer le fait que, contrairement à ce que tu affirmais, le terme de commodities était utilisé dans le débat entre les tenants de l'inflation brute et de celle hors produits de base, dite core inflation.

 

L'embargo sur les produits européens est une sanction que la Russie s'inflige à elle même autant qu'elle l'inflige aux européens et n'a rien à foutre dans le "package sanctions géopolitiques". Ou s'agit-il de punir UE pour avoir envahi la Pologne ?
Et oui il a un effet inflationniste en Russie, et déflationniste en Bretagne, en Pologne, Allemagne, Espagne,hélas.

 

Merci de nous rappeler ce qu'était l'inflation importée en nous prenant pour des ânes au passage... Et je ne sais pas où tu as lu que je disais que la Russie s'en sortait très mal. Je constate qu'ils ont 16% d'inflation et que ce n'est pas très sain.

Je ne doute pas a priori de la courbe du commerce extérieur : je constate qu'il se casse la gueule récemment, sans l'expliquer.

 

Pour l'EPRT et pour finir, la Russie a un gros avantage sur nombre de pays dans l'étude du FMI : elle produit tout de même du pétrole et de la nourriture, ce qui limite l'importation d'inflation.

Modifié par Boule75
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Dis : si tu arrêtais de troller, un peu ?

 

L'instant d'avant, je ne faisais pas la différence parce que je n'y connaissais rien, l'instant d'après ce n'est plus pertinent... Et pourquoi ? Tu crois que quand la Banque de Russie fixe ses taux elle ne mêne pas une politique monétaire ?

 

L'article de Krugman n'était pas cité pour son analyse (concernait les USA...) mais pour illustrer le fait que, contrairement à ce que tu affirmais, le terme de commodities était utilisé dans le début entre les tenants de l'inflation brute et de celle hors produits de base, dite core inflation.

 

L'embargo sur les produits européens est une sanction que la Russie s'inflige à elle même autant qu'elle l'inflige aux européens et n'a rien à foutre dans le "package sanctions géopolitiques. Ou s'agit-il de punir UE pour avoir envahi la Pologne ?
Et oui il a un effet inflationniste en Russie, et déflationniste en Bretagne, en Pologne, Allemagne, Espagne,hélas.

 

Merci de nous rappeler ce qu'était l'inflation importée en nous prenant pour des ânes au passage... Et je ne sais pas où tu as lu que je disais que la Russie s'en sortait très mal. Je constate qu'ils ont 16% d'inflation et que ce n'est pas très sain.

Je ne doute pas a priori de la courbe du commerce extérieur : je constate qu'il se casse la gueule récemment, sans l'expliquer.

 

T'es d'une mauvaise foi haha, tu sais il n'y a pas de mal à se tromper. M'enfin c'est bien tu concèdes tout de mêmeque tes deux posts d'hier ne faisaient pas grand sens, et que le fond de ton message aurait pu se réduire à l'économie russe va mal, récession, inflation, balance commerciale et basta.

Pour l'EPRT et pour finir, la Russie a un gros avantage sur nombre de pays dans l'étude du FMI : elle produit tout de même du pétrole et de la nourriture, ce qui limite l'importation d'inflation.

Tu mesures comment ce gros avantage ? Parce que vois tu c'est justement le fait qu'elle produise du pétrole et en vive qui affecte sa balance des paiements et toute son économie, les taux de change, et par extension la croissance, l'inflation (importée ou pas).

Modifié par amarito
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Hello,

 

Je n'ai rien compris !

 

Et c'est d'autant plus frustrant, qu'il est évident que vous abordez un point significatif.

Avec des mots simples, peut-être? 

Quitte à prendre le temps de décrire certains termes et mécanismes économique, je pense que ce serait bénéfique pour pas mal de monde (1)...

 

A+/Yankev

(1) J'assume mon ignorance, mais ça ne m'oblige pas à rester dedans...

Modifié par Yankev
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T'es d'une mauvaise foi haha, tu sais il n'y a pas de mal à se tromper. M'enfin c'est bien tu concèdes tout de mêmeque tes deux posts d'hier ne faisaient pas grand sens, et que le fond de ton message aurait pu se réduire à l'économie russe va mal, récession, inflation, balance commerciale et basta.

Ca c'est du trolling, yeah !

Tu mesures comment ce gros avantage ? Parce que vois tu c'est justement le fait qu'elle produise du pétrole et en vive qui affecte sa balance des paiements et toute son économie, les taux de change, et par extension la croissance, l'inflation (importée ou pas).

Le gros avantage c'est que pour ce qui concerne les biens de base, ceux qui sont précisément exclus de la core inflation, un pays qui les produit est moins sensible à une dévaluation brutale. La nourriture, l'énergie, aucun pays ne peut s'en passer longtemps ni normalement réduire immédiatement fortement sa consommation : un pays qui importe sa nourriture et son pétrole, pour faire simple, si sa monnaie est dévaluée de 50%, voir les prix de ces denrées multipliés par 2 dans sa monnaie : il faut bien manger.

Là, rien de tel, ou rien d'aussi violent en tout cas : l'inflation mesurée avec ou sans les produits de base est grosso-modo la même.

Oui, le fait que les prix du pétrole se soient cassés la figure fait baisser les rentrées libellées en $$. Comme tu le souligne, le Rouble ayant pedu également environ la moitié de sa valeur face au $$, le prix en rouble ne varie guère. Effet net de cette combinaison de baisse des cours du $$ + chute du Rouble sur l'inflation nominale russe : nul. Gros avantage, quand même par rapport à nombre de pays cités dans l'étude du FMI, qui doivent continuer coute que coute à importer du pétrole et voient son prix directement lié au $$, dont le prix s'envole !

Les investissements risquent d'en pâtir (s'il faut acheter en $$), mais les prix du pétrole en interne, libellés en Rouble, peuvent rester stable. Même type de raisonnement pour le reste des biens de base.

 

Sur ce, on a toujours pas d'hypothèse pour la chute de l'excédent commercial russe en cette fin d'année 2015... Reprise économique en Russie ? Reprise malgré tout des investissements dans le secteur pétrolier, payés en $$ ? Chute des exportations vers la Chine ?

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Sur ce, on a toujours pas d'hypothèse pour la chute de l'excédent commercial russe en cette fin d'année 2015... Reprise économique en Russie ? Reprise malgré tout des investissements dans le secteur pétrolier, payés en $$ ? Chute des exportations vers la Chine ?

Comme l'a dit amarito il y a de grande chance que ce soit lié à la fluctuation des prix du pétrole qui ont connu une chute importante il y a quelque mois avant leur remonté actuelle.

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