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Russie et dépendances.


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Hello,

 

Je n'ai rien compris !

 

Et c'est d'autant plus frustrant, qu'il est évident que vous abordez un point significatif.

Ca, ce n'est pas sûr :-)

Avec des mots simples, peut-être? 

Ce n'est as mon fort !

C'est parti de où je disais imprudemment que l'inflation en Russie n'avait pas l'air d'être une inflation importée.

Amarito m'a demandé pourquoi, j'ai cherché des stats et j'ai trouvé des données étranges. Notamment un truc que je n'explique pas trop bien : la chute du commerce extérieur des derniers mois. D'un autre côté il se pourrait que ce soit cyclique : les courbes reviennent sur certaines valeurs pour la même période en 2010 par exemple ; la faute aux données mensuelles. Mériterait explication quand même !

Comme l'a dit amarito il y a de grande chance que ce soit lié à la fluctuation des prix du pétrole qui ont connu une chute importante il y a quelque mois avant leur remonté actuelle.

Ca m'étonne fort : comment un pays gros exportateur de pétrole pourrait-il voir son commerce extérieur se dégrader alors qu'il vend le pétrole plus cher ? Il faudrait qu'il vende son pétrole certe un peu plus cher, mais surtout qu'il en vende beaucoup moins.

Je propose de re-regarder ces courbes dans 3 mois : si ça se trouve le solde du commerce extérieur russe sera remonté.

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Bonsoir,

Un beau document précis, synthétique et compréhensible issu des analyses de la direction générale du trésor et du service économique de l'ambassade de france de moscou :

http://www.tresor.economie.gouv.fr/File/415816

Tous les mots sont dans le dictionnaire, les phrases ne sont pas trop longues. les analyses claires et argumentées. L'ena ca marche parfois quand même :tongue:

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Ca m'étonne fort : comment un pays gros exportateur de pétrole pourrait-il voir son commerce extérieur se dégrader alors qu'il vend le pétrole plus cher ? Il faudrait qu'il vende son pétrole certe un peu plus cher, mais surtout qu'il en vende beaucoup moins.

 

Je voulais dire que les recettes ont probablement chuté avec quelque mois de décalage avec la chute des prix dont l'impact est pas immédiat. Ils devraient remonté avec la récente remontés des prix.

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Je voulais dire que les recettes ont probablement chuté avec quelque mois de décalage avec la chute des prix dont l'impact est pas immédiat. Ils devraient remonté avec la récente remontés des prix.

Quelle récente remontée des prix du pétrole ? Aurais-je manqué un ou des messages dans ce fil qui en parlaient ? Avez-vous une source étayant cette "remontée des prix" du pétrole ?

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bonsoir,

le baril était remonté à 60$ entre avril et juin, pour redescendre au plus bas à 37 $ le 24 août, il a oscillé ensuite vers les 45 $. Petit (tout petit) coup de chaud début octobre avec la Syrie, pic à 50.5 le 9 octobre, depuis cela se retasse doucement entre 45 et 46 $.

Depuis juin 2014 et les quasi 107 $, c'est une grosse dépression des prix du pétrole qui dure, même pas sur que l'hiver dans l'hémisphère nord contribue à petit sursaut d'ici quelques mois (remontée des prix observée fin 2012 et en effet moindre fin 2013, tandis que fin 2014 rien n'a ralenti la plongée des cours).

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Ca, ce n'est pas sûr :-)

Ce n'est as mon fort !

C'est parti de où je disais imprudemment que l'inflation en Russie n'avait pas l'air d'être une inflation importée.

Amarito m'a demandé pourquoi, j'ai cherché des stats et j'ai trouvé des données étranges. Notamment un truc que je n'explique pas trop bien : la chute du commerce extérieur des derniers mois. D'un autre côté il se pourrait que ce soit cyclique : les courbes reviennent sur certaines valeurs pour la même période en 2010 par exemple ; la faute aux données mensuelles. Mériterait explication quand même !

 

Ca m'étonne fort : comment un pays gros exportateur de pétrole pourrait-il voir son commerce extérieur se dégrader alors qu'il vend le pétrole plus cher ? Il faudrait qu'il vende son pétrole certe un peu plus cher, mais surtout qu'il en vende beaucoup moins.

Je propose de re-regarder ces courbes dans 3 mois : si ça se trouve le solde du commerce extérieur russe sera remonté.

J'ai compris ton problème, tu n'as pas un très bon sens des proportions :) 

Si le prix de ton produit se voit divisé par deux, il faut en exporter deux fois plus pour faire rentrer autant de devises qu'auparavant. 

J'écrivais plus haut à vue de nez "Les choc sur le pétrole et le rouble a réduit les importations mais plus encore les exportations"

Et je lis sur le même site (très bien au demeurant) que tu utilises depuis le début : 

Les exportations et les importations ont toutes deux baissé de 40% env annuellement à 27.65M$ et 16.97M$ respectivement, le surplus se réduisant d'autant (17 à 10.7M$)

http://www.tradingeconomics.com/articles/09112015153825.htm

Russia Trade Surplus At Nearly 5-Year Low

 

Russia posted a USD 10.7 billion trade surplus in July of 2015, down from a USD 17 billion surplus a year earlier. It is the lowest value since November of 2010. 

 

Year-on-year, exports plunged 40.2 percent to USD 27.65 billion and imports shrank 41.87 percent to USD 16.97 billion. 
 

On a monthly basis, non-seasonally adjusted exports fell 8.7 percent, while imports rose 2.8 percent.
 
 
The fall in oil prices that took place over the last year, and the continued depreciation of the ruble, affected the trade balance for the most.
 

Also, U.S. and Western sanctions were extended for a further six months to January 31, and Russian government followed them by prolonging food embargo by one year. It led to a significant drop in a trade balance with non-CIS countries (-42.1 percent year-on-year), while almost unchanged with CIS countries.
 
 

 

  

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Quelle récente remontée des prix du pétrole ? Aurais-je manqué un ou des messages dans ce fil qui en parlaient ? Avez-vous une source étayant cette "remontée des prix" du pétrole ?

Jensaisrien a très bien résumé la chose la remonté dont je parle est celle qui va de moins de 37$ a plus de 50. La nouvelle baisse est encore récente à voir dans les semaines/mois qui viennent.

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Ca c'est du trolling, yeah !

Le gros avantage c'est que pour ce qui concerne les biens de base, ceux qui sont précisément exclus de la core inflation, un pays qui les produit est moins sensible à une dévaluation brutale. La nourriture, l'énergie, aucun pays ne peut s'en passer longtemps ni normalement réduire immédiatement fortement sa consommation : un pays qui importe sa nourriture et son pétrole, pour faire simple, si sa monnaie est dévaluée de 50%, voir les prix de ces denrées multipliés par 2 dans sa monnaie : il faut bien manger.

Là, rien de tel, ou rien d'aussi violent en tout cas : l'inflation mesurée avec ou sans les produits de base est grosso-modo la même.

Oui, le fait que les prix du pétrole se soient cassés la figure fait baisser les rentrées libellées en $$. Comme tu le souligne, le Rouble ayant pedu également environ la moitié de sa valeur face au $$, le prix en rouble ne varie guère. Effet net de cette combinaison de baisse des cours du $$ + chute du Rouble sur l'inflation nominale russe : nul. Gros avantage, quand même par rapport à nombre de pays cités dans l'étude du FMI, qui doivent continuer coute que coute à importer du pétrole et voient son prix directement lié au $$, dont le prix s'envole !

Les investissements risquent d'en pâtir (s'il faut acheter en $$), mais les prix du pétrole en interne, libellés en Rouble, peuvent rester stable. Même type de raisonnement pour le reste des biens de base.

 

 

Là aussi désolé tu prends le problème à l'envers, c'est fort !

Prenons par exemple 

"Le gros avantage c'est que pour ce qui concerne les biens de base, ceux qui sont précisément exclus de la core inflation"

Tu l'écris toi même en italique, pour souligner à quel point c'est important. Tu as toi même parlé d'inflation fondamentale, hors éléments volatils, c'est pour ça qu'on l'appelle d'ailleurs "core" (noyau). Si on utilise ce concept c'est bien parce que l'on considère que les éléments volatils (énergie, nourriture) ne participent pas de la "véritable" inflation. Et c'est pour le moins bizarre de lire une argumentation autour de l'inflation qui insiste autant sur les prix du pétrole. Ce n'est pas ca l'inflation. Et -j'insiste- c'est justement pour ça que les économistes en remettent une couche en parlant de core inflation. C'est le propos de Krugman plus haut, il parle du prix des "commodities" pour dire que ce n'est pas important et qu'il faut arrêter d'y accorder une importance qu'elles n'ont pas !

C'est bien normal heureusement nous ne sommes plus au début du 19eme siècle où le ménage devait partager son budget entre les pommes de terre et le charbon :)

En revanche, un mouvement brutal sur les taux de change a lui un effet massif et durable sur la core inflation, la vraie, la dure, celle qui pose problème quand il y en a trop ou ... pas assez :)

Voilà, j'espère que tu y vois plus clair.

 

Modifié par amarito
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Là aussi désolé tu prends le problème à l'envers, c'est fort !

Prenons par exemple 

"Le gros avantage c'est que pour ce qui concerne les biens de base, ceux qui sont précisément exclus de la core inflation"

Tu l'écris toi même en italique, pour souligner à quel point c'est important. Tu as toi même parlé d'inflation fondamentale, hors éléments volatils, c'est pour ça qu'on l'appelle d'ailleurs "core" (noyau). Si on utilise ce concept c'est bien parce que l'on considère que les éléments volatils (énergie, nourriture) ne participent pas de la "véritable" inflation. Et c'est pour le moins bizarre de lire une argumentation autour de l'inflation qui insiste autant sur les prix du pétrole. Ce n'est pas ca l'inflation. Et -j'insiste- c'est justement pour ça que les économistes en remettent une couche en parlant de core inflation. C'est le propos de Krugman plus haut, il parle du prix des "commodities" pour dire que ce n'est pas important et qu'il faut arrêter d'y accorder une importance qu'elles n'ont pas !

C'est bien normal heureusement nous ne sommes plus au début du 19eme siècle où le ménage devait partager son budget entre les pommes de terre et le charbon :)

En revanche, un mouvement brutal sur les taux de change a lui un effet massif et durable sur la core inflation, la vraie, la dure, celle qui pose problème quand il y en a trop ou ... pas assez :)

Voilà, j'espère que tu y vois plus clair.

 

Ca fait 5 messages vengeurs que tu ponds pour dire que j'ai tort mais tu es infoutu d'énoncer une thèse. De quoi causes-tu, à la fin ? Quel est le soucis, qu'est-ce qui te défrise ?

Tout à l'heure tu hurles en disant que la Russie s'en sort plutôt bien et qu'elle résiste à une inflation importée qui pourrait / devrait être plus impactante, en vertu d'une étude du FMI. T'ais-je dit que tu avais tort ? J'ai apporté des nuances, c'est quand même différent : comme la Russie est moins dépendantes d'importations de produits de base que beaucoup d'autres économies citées dans l'étude, ça expliquerait qu'elle soit également moins sensible à l'inflation importée. Ca colle d'ailleurs assez bien avec les métriques de l'étude que tu donne toi même : on se serait attendu à une inflation importée chiffrant dans les 20-40% pour la Russie, l'inflation constatée, avec ou sans produits de base, est inférieure à 20%.
Encore une fois : où est le problème ?

Tu saoule ton monde avec des diatribes sur la core inflation : qu'est-ce que je suis censé ne pas comprendre dans ce concept ancien, utilisé par la FED depuis des décennies (je crois), énoncé clairement par Krugman depuis des années comme le lien que j'ai fourni le démontre (ce n'était pas son objet, mais passons), dont j'ai déjà parlé ici il y a peut être un an lors de discussions assez chaudes avec Serge, entre autre ?

Le résultat net de ces diatribes c'est qu'on avance pas et que c'est désagréable.

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Ca fait 5 messages vengeurs que tu ponds pour dire que j'ai tort mais tu es infoutu d'énoncer une thèse. De quoi causes-tu, à la fin ? Quel est le soucis, qu'est-ce qui te défrise ?

Tout à l'heure tu hurles en disant que la Russie s'en sort plutôt bien et qu'elle résiste à une inflation importée qui pourrait / devrait être plus impactante, en vertu d'une étude du FMI. T'ais-je dit que tu avais tort ? J'ai apporté des nuances, c'est quand même différent : comme la Russie est moins dépendantes d'importations de produits de base que beaucoup d'autres économies citées dans l'étude, ça expliquerait qu'elle soit également moins sensible à l'inflation importée. Ca colle d'ailleurs assez bien avec les métriques de l'étude que tu donne toi même : on se serait attendu à une inflation importée chiffrant dans les 20-40% pour la Russie, l'inflation constatée, avec ou sans produits de base, est inférieure à 20%.
Encore une fois : où est le problème ?

Tu saoule ton monde avec des diatribes sur la core inflation : qu'est-ce que je suis censé ne pas comprendre dans ce concept ancien, utilisé par la FED depuis des décennies (je crois), énoncé clairement par Krugman depuis des années comme le lien que j'ai fourni le démontre (ce n'était pas son objet, mais passons), dont j'ai déjà parlé ici il y a peut être un an lors de discussions assez chaudes avec Serge, entre autre ?

Le résultat net de ces diatribes c'est qu'on avance pas et que c'est désagréable.

Toi tu n'avances pas :) Peut être parce que t'es un peu bouché haha mais le sujet lui avance puisqu'on apprend que :

1-L'inflation est un phénomène monétaire très important, qui n'est pas lié aux variations cycliques des biens de base (énergie et nourriture), contrairement à l'intuition qu'en ont les citoyens. On entend régulièrement d'ailleurs les gens crier à la manipulation statistique "vous vous rendez compte combien coute un plein et les tomates alors ? c'est devenu un luxe" :)

2-L'inflation (et la déflation) s'importe via les produits manufacturés/finis, soit parce que les prix évoluent du coté des exportateurs, soit parce que les taux de change avec ces pays varient trop brutalement.

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Toi tu n'avances pas :) Peut être parce que t'es un peu bouché haha mais le sujet lui avance puisqu'on apprend que :

1-L'inflation est un phénomène monétaire très important, qui n'est pas lié aux variations cycliques des biens de base (énergie et nourriture), contrairement à l'intuition qu'en ont les citoyens. On entend régulièrement d'ailleurs les gens crier à la manipulation statistique "vous vous rendez compte combien coute un plein et les tomates alors ? c'est devenu un luxe" :)

2-L'inflation (et la déflation) s'importe via les produits manufacturés/finis, soit parce que les prix évoluent du coté des exportateurs, soit parce que les taux de change avec ces pays varient trop brutalement.

T'es vraiment un âne.

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Toi tu n'avances pas :) Peut être parce que t'es un peu bouché haha mais le sujet lui avance puisqu'on apprend que :

1-L'inflation est un phénomène monétaire très important, qui n'est pas lié aux variations cycliques des biens de base (énergie et nourriture), contrairement à l'intuition qu'en ont les citoyens. On entend régulièrement d'ailleurs les gens crier à la manipulation statistique "vous vous rendez compte combien coute un plein et les tomates alors ? c'est devenu un luxe" :)

2-L'inflation (et la déflation) s'importe via les produits manufacturés/finis, soit parce que les prix évoluent du coté des exportateurs, soit parce que les taux de change avec ces pays varient trop brutalement.

1. Le calcul  de l'inflation est notamment construite sur les prix des biens de base, dont l’énergie et la nourriture. C'est pas une intuition c'est simplement la méthode de calcul.

2. L'inflation importée existe mais n'est qu'un des types d'inflation qui compte dans le total.

NB: Et si les gens ralent c'est parce qu'entre le taux d'inflation calculé et le ressentis tu as souvent une grosse différence. Surtout qu'une baisse des prix peux affecter négativement les citoyens (baisse des salaires).

Modifié par seb24
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1. Le calcul  de l'inflation est notamment construite sur les prix des biens de base, dont l’énergie et la nourriture. C'est pas une intuition c'est simplement la méthode de calcul.

Oui et non : sont calculés plusieurs indices d'inflation, pour mener différentes analyses. L'indice des prix traditionnel comprend évidemment la nourriture et l'énergie, puisque ça représente une bonne partie des dépenses des gens ; on se base sur cet indice, sur le moyen ou long terme, pour observer le pouvoir d'achat par exemple, et c'est légitime.

En revanche, et puisque les prix des prix produits de base (nourriture et énergie) fluctuent de manière très forte et rapide du fait de facteurs qui n'ont rien à voir avec l'état de fond de l'économie, est utilisé pour les analyses à court/moyen terme un indice nommé core inflation aux Etats-Unis, que je traduis par "inflation de fond", qui exclue précisément l'énergie et les denrées alimentaires de base pour, par exemple, éclairer les des décisions afférentes à la fixation des taux d'intérêt par les banques centrales.

2. L'inflation importée existe mais n'est qu'un des types d'inflation qui compte dans le total.

Tout à fait.

 

Et pour préciser :

Pourquoi les prix des denrées de base fluctuent-ils violemment ?

  • parce que les quantités produites (ou mises sur le marché) varient "follement" en fonction de circonstances externes que personne ne maîtrise : la météorologie, évidemment, pour les récoltes, les détonations géopolitiques pour les hydrocarbures.
  • parce que personne ne sait se passer de ces biens de base : si les quantités proposées sont inférieures à la demande, la compétition est immédiatement féroce, les prix décollent
  • parce qu'inversement, s'il y a surproduction, comme il est difficile de stocker ces denrées (volumes énormes, produits souvent périssables), les prix s'effondrent.

Pourquoi utiliser l'indice de l'inflation de fond plutôt que celui de l'inflation-tout-court ?

  • quand la FED ( typiquement) fixe ses taux directeur, elle va chercher à la fois à assurer une inflation positive mais pas trop et  un chômage faible. Ce qu'elle guette, typiquement, c'est l'apparition de cercles vicieux du type crédit trop lâche -> forte demande -> plein emploi -> fortes hausses de salaires -> forte hausse de la demande -> forte hausse des prix.
    Les taux qu'elle fixe le sont chaque mois ou chaque trimestre, bref : elle a besoin d'indicateurs fiables produits fréquemment. Il lui faut mesurer les prix sur le fond, hors perturbations conjoncturelles comme l'ensoleillement sur les champs de blé ukrainiens ou la grève générale au Venezuela.

Pour quoi utiliser l'indice que l'inflation-tout-court ?

  • Parce qu'il est pertinent pour juger du pouvoir d'achat ! Ca n'aurait aucun sens de comparer le pouvoir d'achat des ménages sans tenir compte des dépenses fondamentales d'alimentation....
    Simplement, on va utiliser cet indice lissé sur un temps long pour pouvoir l'analyser avec le recul.

 

Vala.

 

C'est sûrement mieux expliqué ailleurs, mais un petit exercice, comme ça, le jeudi midi, hop hop !

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Amarito m'a demandé pourquoi, j'ai cherché des stats et j'ai trouvé des données étranges. Notamment un truc que je n'explique pas trop bien : la chute du commerce extérieur des derniers mois. D'un autre côté il se pourrait que ce soit cyclique : les courbes reviennent sur certaines valeurs pour la même période en 2010 par exemple ; la faute aux données mensuelles. Mériterait explication quand même !

Sans avoir vraiment regardé ou suivi le dossier; qu'en est-il de l'état des importations chinoises? Depuis le début des sanctions, la Chine a été la roue de secours de la Russie (notamment avec le super méga contrat qu'ils ont signé à grands renforts de com), et, depuis quelques mois, les problèmes économiques chinois sont apparus au grand jour, tout en ayant incubé depuis plus longtemps que ça. Leur consommation d'hydrocarbure en a t-elle pris un tel coup sur la période qui pourrait expliquer l'essentiel de tes "données étranges", la baisse des cours ne compensant pas la dépression de la démande chinoise, ce qui en ferait un phénomène plus que cyclique? Parce qu'en proportion, c'est le seul pays qui par lui-même puisse impacter à ce point le chiffre d'affaire russe, depuis que l'UE a fermé ses portes. 



Ceci dit, l'article du Telegraph qui a lancé initialement cet échange me semble aussi très exagéré, notamment sur l'affirmation que les caisses russes se vident à vitesse grand V. Il pointe cependant le bon endroit: ces caisses de réserves sont le seul amortisseur du pays dont deux problèmes majeurs sont qu'il n'a pas une épargne conséquente (polarisation des richesses, classe moyenne sous-développée, tissu de PME faible et entravé par les grandes concentrations oligarchiques tenant le système....), et donc pas une assise solide pour son système bancaire, et que la base fiscale en général est bien trop insuffisante pour soutenir l'Etat qui dépend trop des exportations d'hydrocarbures (la flat tax -que les grandes boîtes et les riches ne paient pas- et l'évasion fiscale -élites russes et chinoises tiennent les records absolus dans ce registre- n'aident pas) pour continuer son existence. Même avant les sanctions, cela posait problème quand on voit que la croissance du budget militaire (bien moindre qu'escomptée initialement) n'a pu se faire qu'aux dépends des autres ministères, y compris l'Intérieur. Sans compter, dernier facteur aggravant, le fait que l'Etat tire beaucoup trop sur la corde de ses producteurs d'énergie depuis trop longtemps pour se financer, aux dépends du niveau d'investissement requis pour de tels secteurs d'activité, ce qui ne peut que se payer cher à terme. 

 
Modifié par Tancrède
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Sans avoir vraiment regardé ou suivi le dossier; qu'en est-il de l'état des importations chinoises? Depuis le début des sanctions, la Chine a été la roue de secours de la Russie (notamment avec le super méga contrat qu'ils ont signé à grands renforts de com), et, depuis quelques mois, les problèmes économiques chinois sont apparus au grand jour, tout en ayant incubé depuis plus longtemps que ça. Leur consommation d'hydrocarbure en a t-elle pris un tel coup sur la période qui pourrait expliquer l'essentiel de tes "données étranges", la baisse des cours ne compensant pas la dépression de la démande chinoise, ce qui en ferait un phénomène plus que cyclique? Parce qu'en proportion, c'est le seul pays qui par lui-même puisse impacter à ce point le chiffre d'affaire russe, depuis que l'UE a fermé ses portes. 

Il faudrait qu'Henri nous dise où trouver des données récentes sur ces flux et leurs évolutions. Je n'ai ni trop le temps ni un accès complet d'ici, ne parle ni russe ni chinois...

J'ai quand même trouvé ce site, qui est bien intéressant dans le cas d'espèce même si les données datent de 2013. Les mêmes données présentées différemment (plus de couleurs !!). On y voit la répartition des importations / exportations russes par pays partenaire et par type de biens exportés. La Chine est loin derrière... les Pays-Bas : la faute à BP, au fait que 75% des exportations sont celles d'hydrocarbures..

En fait, tout ça, c'est la faute des anglais ! Voilà !

Modifié par Boule75
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La Chine représente autour de 7% des exportations russes (et 10% de ses importations, lesquelles, a priori, n'ont pas renchéri dans la situation actuelle) et se trouve être, dans l'ensemble, le 3ème ou 4ème partenaire commercial de la Russie, quoique les événements de cette année aient pu brutalement faire changer ces positions et proportions (vers le haut). L'essentiel des exportations russes vers la Chine sont les hydrocarbures et matières premières (le reste est anecdotique), et cette année a du rendre la Russie plus dépendante de cet acheteur, d'autant plus important que la Russie est l'un des seuls pays à présenter un excédent commercial vis-à-vis de la Chine. 

Si quelqu'un sait où trouver les chiffres du commerce Russo-Chinois (par item si possible) sur les derniers mois.... Qu'il se manifeste ou se taise à jamais. Je n'ai rien que de très général en la matière; il semble de toute façon que, à la fin de l'été, les échanges entre les deux aient baissé de 30% environs (donc ce sera pire d'ici la fin de l'année), avec une moyenne de 5 milliards/mois contre 7-8 l'an dernier, en chute marquée depuis la fin 2014, ce qui éloigne la situation réelle de la surenchère médiatique des deux pays depuis le début des sanctions, eux qui n'arrêtent apparemment pas de signer des trucs et de dire que tout va mieux que jamais dans leurs relations économiques. La rhétorique a donc connu une inflation marquée, ce qui est généralement plus le signe de résultats très moyens au mieux, que d'un vrai progrès. Outre les facteurs conjoncturels et les problèmes structurels de l'économie chinoise, l'un des points majeurs dans ce fait est que la Russie, en partie du fait des sanctions, est devenue le partenaire en position de faiblesse dans cette relation. 

Modifié par Tancrède
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J'ai regardé un peu sur le site des douanes chinoises, je n'ai pas trouvé le détail des échanges par pays mais je n'ai pas trop cherché.

http://info.hktdc.com/hktdc_offices/mi/ccs/index_static_type/20MajorProductsnTop5Countriesimeng.htm

Ceci dit la baisse des exportations russes de l'ordre de 5-6 milliards de $ depuis le début de l'année est totalement imputable à la baisse du pétrole. Tout à fait mécanique.

Quant aux importations elles ont plus fortement baissé (36%) ce qui s'explique par le récession russe et le renchérissement (eh oui) des produits chinois. Le smartphone chinois coute aussi plus cher pour le russe lambda. 

http://www.chinafile.com/reporting-opinion/features/sino-russian-trade-after-year-sanctions

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Ca et, appremment, la forte baisse de la demande chinoise en hydrocarbures: celle en gaz a baissé d'un quart, et j'ai pas vu le chiffre pour celle en pétrole, mais la baisse est forte là aussi, donc c'est pas que l'effet prix. Ajoute la baisse des investissements chinois, autant due aux problèmes économiques de Pékin qu'à la baisse d'attractivité du secteur pétrolier en Russie (parce que l'essentiel des investissements chinois en Russie y est lié), et le tableau n'est pas joyeux pour le futur proche de cette activité où le niveau d'investissement est déjà extrêmement insuffisant depuis une quinzaine d'années au moins (appareil productif vieillissant et insuffisamment remplacé/rénové sur une longue période de temps, pas assez de prospection/forage, arrêt des projets de gazoducs et oléoducs géants entre les deux pays....). Le tout à un moment où Moscou doit plus que jamais pomper dans le porte monnaie national, sans aucun autre recours pour trouver du fric: pas d'épargne nationale suffisante, base fiscale très loin du compte et pas pressurable. 

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Dans le premier lien que j'ai posté :

Les importations chinoises de brut période jan-aug2015 vs jan-aug2014

Arabie Saoudite 15milliards / 25 milliards 

Russie 11 milliards / 16 milliards  

Il suffit que les prix baissent à volume constant pour obtenir ces chiffres. Dans cette liste des 5 premiers exportateurs vers la Chine, la Russie est la moins impactée, baisse de 30% contre 38% à 47% pour les autres.

Pour le reste je suis d'accord, les perspectives de l'économie russe et du secteur hydrocarbures sont très moroses, les niveaux de prix vont rester probablement bas pendant quelques années, avant que les capacités de production mondiales ne se réduisent par fermeture de gisements.

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Dans le premier lien que j'ai posté :

Les importations chinoises de brut période jan-aug2015 vs jan-aug2014

Arabie Saoudite 15milliards / 25 milliards 

Russie 11 milliards / 16 milliards  

Il suffit que les prix baissent à volume constant pour obtenir ces chiffres. Dans cette liste des 5 premiers exportateurs vers la Chine, la Russie est la moins impactée, baisse de 30% contre 38% à 47% pour les autres.

 

Oui, j'avais bien compris: mon point était justement sur les volumes, puisque tu avais couvert la partie facture; j'ai pas trouvé (et pas cherché très fort) les chiffres pour le pétrole, mais pour le gaz, la baisse sur une année des importations chinoises est d'un quart, malgré la baisse des cours, ce qui en dit pas mal sur l'économie chinoise, et par ricochet, sur le porte monnaie de M. Poutine et ses perspectives pour l'avenir visible. 

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Le marché du gaz est en effet très disputé aussi (avec bientot l'arrivée de beaucoup de GNL sur le marché), Gazprom s'est mis à vendre aux enchères alors qu'ils privilégiait les contrats à long terme auparavant.

http://www.reuters.com/article/2015/10/02/gas-europe-winter-idUSL5N1221Q120151002

Et chez stratfor, article très complet sur les perspectives du secteur russe des HC

https://www.stratfor.com/analysis/rough-road-ahead-russias-energy-giants

Enfin, un article de FP qui irait dans ton sens, la Chine prend quelques distances avec la Russie sur le plan diplomatique.

https://foreignpolicy.com/2015/10/21/at-the-u-n-beijing-begins-to-shift-away-from-putin/

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Oui, j'avais bien compris: mon point était justement sur les volumes, puisque tu avais couvert la partie facture; j'ai pas trouvé (et pas cherché très fort) les chiffres pour le pétrole, mais pour le gaz, la baisse sur une année des importations chinoises est d'un quart, malgré la baisse des cours, ce qui en dit pas mal sur l'économie chinoise, et par ricochet, sur le porte monnaie de M. Poutine et ses perspectives pour l'avenir visible. 

D'ailleurs je ne comprend pas comment ces chiffres (et d'autres) peuvent être compatible avec une croissance chinoise, a fortiori avec une croissance toujours à 7%.

C'est pas l'bon fil mais c'était la question suivante quand même...

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