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Russie et dépendances.


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Un petit coup de pouce de la part du Venezuela  ;)

International

Le Venezuela oeuvrera pour faire du rouble une monnaie de réserve (Chavez)

21:17 | 10/ 09/ 2009

 

MOSCOU, 10 septembre - RIA Novosti. Le Venezuela soutient l'intention russe de faire du rouble une monnaie de réserve et se déclare prêt à investir dans la zone du rouble, a annoncé jeudi à Moscou le président vénézuélien Hugo Chavez lors d'une rencontre avec le premier ministre russe Vladimir Poutine.

Il est temps de créer une nouvelle architecture financière mondiale, a estimé M.Chavez. "Nous pouvons le faire. Il faut créer des conditions pour permettre au rouble de devenir une monnaie de réserve internationale", a indiqué M.Chavez.

"Nous voulons être le premier pays qui placera ses fonds dans la zone rouble", a déclaré le président.

Plus tôt dans la journée, lors d'une rencontre avec le président russe Dmitri Medvedev, M.Chavez a aussi déclaré que le rouble serait une monnaie de réserve mondiale.

http://fr.rian.ru/world/20090910/123060715.html

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Le problème sur le sujet d'une nouvelle architecture financière mondiale a été évoqué au dernier G20 par les Chinois, à demi-mot: on peut faire de plusieurs monnaies des monnaies de réserve, ça ne changera pas grand-chose (eux-mêmes essaient d'éviter que le yuan le devienne), la logique pointe dans la direction d'une nouvelle base de référence pour un cours plus ou moins fixe des monnaies. Faire du rouble une monnaie de référence n'apporterait rien, et de toute façon, l'état actuel de l'économie russe ne permet pas de l'entrevoir. Et Chavez peut-il mobiliser les sommes et les énergies suffisantes pour aller dans ce sens? Bien sûr que non. Il fait juste un discours diplomatique où tout le monde se complimente hypocritement et garde sa pose habituelle anti-américaine, rien de plus.

La seule nouveauté en matière d'ordre monétaire mondial, serait de mettre fin au flottement généralisé des monnaies qui règne depuis les années 70. Mais ça suppose un minimum de volonté commune, une application, et les efforts qu'elle suppose, puissante, et une mise au pas des systèmes bancaires qui doivent être encadrés par des contrôles d'une toute autre nature que le vide actuel.

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http://www.lalibre.be/actu/international/article/528016/medvedev-vide-son-sac.html

Medvedev vide son sac

Boris Toumanov

Mis en ligne le 11/09/2009

Le président russe dénonce les tares contemporaines de son pays par voie de presse. Une diatribe étonnante qui préfigure sans doute des affrontements politiques.

Correspondant à Moscou

Le message du président Medvedev au peuple russe publié jeudi sur le site Internet "Gazeta.ru" a produit l’effet d’un pavé jeté dans la mare de la réalité éternellement féodale de la Russie. La décision de Dmitri Medvedev de publier ce texte dans "Gazeta.ru", la plus importante édition Internet libérale, sinon d’opposition, qui a un auditoire de douze millions de lecteurs, est en soi un net défi à l’establishment russe formé pendant les dix années de la présence de Vladimir Poutine au pouvoir. Mais l’aspect symbolique de ce geste n’est rien par rapport au contenu du texte de M. Medvedev, qui dresse un réquisitoire aussi détaillé qu’impitoyable des tares et des mythes de la Russie de notre époque et qui propose des solutions dont la réalisation pourrait ouvrir la voie, pour la société russe, aux valeurs universelles et à la civilisation moderne.

Sans savoir que ce message était de la plume du chef de l’Etat, on l’aurait pris pour une diatribe d’un des critiques les plus farouches du régime actuel. "Une économie primitive basée sur l’exploitation des matières premières, une corruption chronique, le refus de la société de prendre la responsabilité de son propre sort pour la confier à l’Etat, à une idéologie, à n’importe qui et à n’importe quoi, sauf à soi-même" - voilà la caractéristique que le président russe donne à son pays.

Il constate également que, tout comme l’économie totalitaire, celle de la Russie actuelle continue d’ignorer les intérêts de l’individu et ne sert que ceux d’une poignée de profiteurs. M. Medvedev dénonce "les modernisations" de Pierre le Grand et de Staline "qui ont été payées par l’humiliation et par l’extermination de millions de nos compatriotes".

"Aujourd’hui et pour la première fois dans notre histoire, nous avons la chance de prouver à nous-mêmes et au monde entier que la Russie peut emprunter enfin la voie de la démocratie", écrit le Président, en désavouant de facto les subterfuges propagandistes tels que "la démocratie souveraine" nés pendant la présidence de Vladimir Poutine. Le président Medvedev propose à la Russie "une démocratie basée sur la libre concurrence des partis politiques qui se succèdent au pouvoir".

Pour lui, la tradition paternaliste de la société russe, qui condamne le citoyen soit au silence approbateur, mais passif, soit à la rébellion, doit être abolie. M. Medvedev affirme qu’un tel changement est impensable sans les libertés politiques fondamentales telles que la liberté de parole et la liberté de réunion, pour faire une remarque révélatrice : "Même si ça ne plaît pas à la classe dirigeante."

Le président russe se dit convaincu que la modernisation de la démocratie russe et la formation d’une économie nouvelle sont impensables sans une harmonisation des relations avec les démocraties occidentales. Le rapprochement et l’interpénétration de nos cultures et économies représentent pour nous un intérêt vital, précise-t-il.

A la fin de son message, Dmitri Medvedev invite tous les citoyens russes à un dialogue pour réaliser ensemble, mais sans se presser, les objectifs proposés. Dans le même temps, il n’hésite pas à prédire une résistance acharnée à ces projets civilisateurs de la part "des groupes influents de bureaucrates corrompus" et d’entrepreneurs "qui n’entreprennent rien, mais veulent exploiter et dilapider éternellement les richesses du pays, et ne veulent aucun développement pour ne rien changer à leur confort".

En ayant adressé aux cent quarante millions de Russes ce message qui dément ostensiblement toute la mythologie politique de l’époque de Vladimir Poutine, Dmitri Medvedev a pour ainsi dire franchi le Rubicon. Il a clairement dénoncé les tares actuelles de la Russie et en a non moins clairement désigné les responsables. En fait, il a joué son va-tout pour déclarer la guerre à la majorité conservatrice de l’élite politique de la Russie.

En tout cas, selon nos sources au Kremlin, Vladislav Sourkov, chef adjoint de l’administration présidentielle, idéologue de M. Poutine et auteur de l’oxymoron "démocratie souveraine", ignorait les intentions de M. Medvedev jusqu’à la publication de son texte "séditieux".

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REUTERS : Vladimir Poutine se réserve la possibilité d'être candidat à l'élection présidentielle russe de 2012. L'actuel Premier ministre fut président de 2000 à 2008 et a laissé ensuite la place à Dmitri Medvedev.

"Mon mandat expirait et j'ai pensé que Medvedev était la meilleure personne pour me succéder et je l'ai soutenu", a-t-il déclaré aux journalistes.

"En 2012, nous réfléchirons ensemble et nous prendrons en compte les réalités du moment, et nos projets personnels", a-t-il ajouté.

Qui peut douter que Poutine va se représenter ?

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L'Express reprends le discours de Medvedev et ajoute des commentaires d'experts :

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/medvedev-le-rebelle_786234.html#xtor=AL-447

Dans une tribune publiée par le quotidien libéral Gazeta.ru, le président russe juge son pays "arriéré" et critique la gestion des dernières années. Il décrit les Russes comme un peuple qui boit trop et qui manque d'initiative.

Le président russe Dmitri Medvedev s'est livré jeudi à une critique virulente de son pays, le jugeant "arriéré et corrompu" et déplorant des manquements ces dernières années. Une attaque directe à Vladimir Poutine, son puissant Premier ministre. Economie "primitive", "démocratie faible", Caucase "instable" ou encore le peuple qui boit trop et qui manque d'initiative: dans une tribune intitulée "Russie, en avant!", publiée par le quotidien en ligne libéral Gazeta.ru, il a dépeint un tableau peu flatteur du pays qu'il dirige depuis mai 2008 après huit ans de règne de Vladimir Poutine au Kremlin.

La crise économique mondiale a montré que "les choses ne vont franchement pas très bien" en Russie, qui n'a pas réussi "ces vingt dernières années à se débarrasser d'une dépendance humiliante à l'égard des matières premières" et dont l'économie "ignore comme à l'époque soviétique les besoins de l'Homme".

"Cela prouve que nous n'avons pas fait tout le nécessaire dans les années précédentes. Ou qu'il y a beaucoup de choses que nous n'avons pas faites comme il fallait", poursuit le président.

"Les institutions démocratiques sont en gros formées et stabilisées mais leur qualité est loin de l'idéal. La société civile est faible", estime encore le chef de l'Etat.

Le président critique aussi les "tendances paternalistes largement répandues" qui génèrent "un manque d'initiative et un déficit de nouvelles idées" et appelle à se débarrasser de mauvaises traditions comme "les pots-de-vin, le vol, la paresse mentale et spirituelle ou l'alcoolisme".

Il déplore que ses concitoyens, vainqueurs des nazis en 1945, soient "obligés de combattre la corruption et l'état arriéré" de leur pays pour le rendre "moderne et confortable".

"La démocratie russe ne va pas copier mécaniquement les modèles occidentaux", prévient-il toutefois. "Des idées naïves sur un Occident heureux et impeccable et une Russie arriérée sont inacceptables (...) Mais la confrontation et l'isolement sont tout aussi dangereux", martèle-t-il.

Les thèses de cet article seront développées dans le discours annuel du président à la Nation fin octobre-début novembre, a souligné sa porte-parole Natalia Timakova.

Dmitri Medvedev "a jugé important de s'exprimer pendant la préparation du discours notamment pour avoir des réactions", a-t-elle dit citée par l'agence Interfax.

Selon des experts interrogés, cet article de Dmitri Medvedev traduit les divergences au sein du tandem avec Vladimir Poutine et vise à soigner l'image de libéral du président.

"C'est un message à Poutine. Le président fait comprendre à son Premier ministre qu'il doit assumer sa part de la responsabilité", estime Evguéni Volk de la fondation américaine Heritage.

Selon un récent sondage du centre indépendant Levada, les Russes attribuent à Vladimir Poutine l'amélioration de leur niveau de vie ces dernières années et l'épargnent plus que le président Dmitri Medvedev dans leur jugement sur les responsabilités dans la crise.

Pour Nikolaï Petrov du centre Carnegie, "le tandem ne peut pas fonctionner pendant la crise parce que ce système complique la prise des décisions". "Les équipes ont compris que la configuration du pouvoir actuelle n'est pas à la hauteur des défis à relever", ajoute-t-il.

Pour Iouri Korgouniouk de la fondation Indem, Dmitri Medvedev a décidé de "réconforter les libéraux modérés qui ont placé en lui leurs espoirs".

"On peut être d'accord avec tout ce qu'il a dit, mais cela reste des discours qui ne sont pas suivis d'effet", conclut l'expert.

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Mettre ensemble un "l'express" et "experts", c'est presque un contresens...

La plupart des journaleux ne comprennent rien à la comm russe, ils font exactement ce que Poutine et Medvedev espèrent d'eux, ils s'imaginent qu'il y'a des tensions entre eux, ce qui aura pour effet de faire passer Medvedev pour le gentil, et donc donner une nouvelle image de la Russie, sans que le fondement ai changé d'un iota.

C'est sur qu'expert n'est pas une appellation contrôlé...

C'est comme les naïfs qui croient qu'Obama à changé ou changera quoi que ce soit à la politique américaine, la comm change, les fondamentaux restent.

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Obama abandonne le bouclier antimissile à l'est :

"L'administration Obama effectue un "rajustement majeur" dans son projet de "bouclier" antimissile européen qui a été un sujet de frictions dans les relations avec la Russie, a annoncé jeudi le Pentagone. Geoff Morrell, porte-parole du Pentagone, a précisé que le projet avait été modifié pour mieux protéger les forces américaines et les alliés en Europe d'éventuelles attaques de missiles de l'Iran.

Plus tôt jeudi, le Premier ministre tchèque avait annoncé que Barack Obama lui avait fait part de la décision des Etats-Unis d'enterrer le projet en Europe de l'est.

Le Pentagone a précisé que ce changement était notamment dû au fait que les Etats-Unis avaient conclu que l'Iran était moins focalisé sur la mise au point du type de missiles à longue portée pour lequel le système d'origine avait été mis au place. Associated Press."

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Le Pentagone a précisé que ce changement était notamment dû au fait que les Etats-Unis avaient conclu que l'Iran était moins focalisé sur la mise au point du type de missiles à longue portée pour lequel le système d'origine avait été mis au place.

Mais  ... =D :lol:

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Que du bonheur !

Associated Press : Au lendemain de l'abandon par Barack Obama du projet de bouclier antimissile européen, le Premier ministre russe Vladimir Poutine a salué vendredi un geste "juste et courageux" et a demandé à Washington d'aller plus loin en supprimant les restrictions commerciales pesant sur la Russie depuis la Guerre froide. Le secrétaire général de l'OTAN a également appelé les deux anciens rivaux à tourner la page, en liant leurs systèmes de défense contre les nouvelles menaces venues d'Asie ou du Proche-Orient.

Estimant que ces restrictions commerciales, notamment en matière de transfert de technologies, handicapaient à la fois Moscou et Washington, Poutine a demandé à l'administration Obama de les lever, et de soutenir l'entrée de la Russie, du Belarus et du Kazakhstan à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

"J'espère vraiment que cette décision juste et courageuse sera suivie par l'annulation complète de toutes les restrictions sur la coopération avec la Russie et sur le transfert de hautes technologies vers la Russie, ainsi que par un soutien à l'élargissement de l'OMC à la Russie, au Belarus et au Kazakhstan", a déclaré le Premier ministre russe à Sotchi.

Selon lui, les restrictions sur les transferts de technologies décidées pendant la Guerre froide "nuisent à la coopération de la Russie avec ses partenaires, à commencer par les Etats-Unis". "Cela nuit également aux entreprises américaines car cela empêche le développement de leurs contacts en Russie".

De son côté, le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a appelé Washington et Moscou à faire définitivement table rase de l'époque de la Guerre froide. Les nouvelles menaces potentielles venues de Corée du Nord ou d'Iran poussent les deux anciens rivaux à lier leurs systèmes de défense antimissile, a-t-il estimé.

"Nous devons explorer la possibilité de lier les systèmes antimissile de l'OTAN, des Etats-Unis et de la Russie à un moment approprié", a-t-il déclaré dans un discours à Bruxelles. "L'OTAN comme la Russie ont une riche expérience en matière de défense antimissile. Nous devrions travailler au partage de ces connaissances pour notre bénéfice mutuel".

M. Rasmussen a affirmé que la possession par la Corée du Nord ou l'Iran de missiles balistiques longue portée menaçait à la fois l'Occident et l'Iran, car elle pourrait conduire à une prolifération au niveau régional. "Si la Corée du Nord maintient son arsenal nucléaire et si l'Iran l'obtient, certains de leurs voisins vont se sentir obligés de suivre leur exemple", a-t-il souligné. "La prolifération de la technologie de missiles balistiques ne concerne pas seulement les pays membres de l'Alliance atlantique mais également la Russie".

Alors qu'aux Etats-Unis l'annonce de l'abandon du bouclier antimissile en Europe orientale voulu par George W. Bush a immédiatement été critiquée par les républicains, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a défendu vendredi la décision de l'administration Obama.

"Nous pensons que c'est une décision qui rendra l'Amérique plus forte et mieux à même de défendre nos soldats, nos intérêts et nos alliés", a-t-elle affirmé lors d'un discours à la Brookings Institution à Washington.

Hillary Clinton a également assuré que la République tchèque et la Pologne, qui devaient accueillir le dispositif Bush, ne seraient pas oubliées. "Nous n'abandonnerons jamais, jamais nos alliés", a-t-elle affirmé. "Nous allons continuer à coopérer étroitement avec elles".

La décision de Barack Obama n'en restait pas moins accueillie fraîchement dans ces deux pays. Si leurs dirigeants ont affirmé avoir obtenu des contreparties de Washington, la presse était, elle, moins tendre, estimant que Tchèques et Polonais avaient été sacrifiés sur l'autel du réchauffement entre Washington et Moscou.

"Trahison! Les Etats-Unis nous ont vendus à la Russie et nous ont poignardés dans le dos", titrait le tabloïd polonais "Fakt". "Un allié sur lequel nous comptions nous a trahis et nous a échangés pour améliorer ses propres relations avec la Russie, ce dont nous avons légitimement peur", affirmait pour son part le quotidien des affaires tchèque "Hospodarske" dans son éditorial.

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La réponse de Moscou à Obama :

AFP : Washington ayant abandonné le projet de bouclier antimissile en Europe orientale, Moscou de son côté renonce à déployer des missiles près de la Pologne, dans l'enclave de Kaliningrad, a annoncé samedi le vice-ministre russe de la Défense Vladimor Popovkine. "La raison l'a emporté sur les ambitions", a-t-il estimé sur les ondes de la radio Echo de Moscou. "Bien entendu, nous annulerons les contre-mesures que la Russie envisageait en riposte, comme le déploiement de missiles Iskander dans la région de Kaliningrad", a-t-il ajouté.

Moscou, qui était férocement opposé au projet de l'administration américaine précédente d'installer dix intercepteurs de missiles en Pologne et une station radar en République tchèque, avait menacé de déployer ces missiles courte portée à Kaliningrad, cette ville sur la mer Baltique, enclavée entre la Pologne et la Lituanie, et qui est la possession la plus occidentale de la Russie.

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  • 2 weeks later...

http://www.courrierinternational.com/article/2009/09/30/quand-vladivostok-tombera-aux-mains-des-chinois

Quand Vladivostok tombera aux mains des Chinois

En quête d'espace, Pékin lorgne les territoires de son voisin du nord. Et propose de louer Vladivostok pour une somme rondelette. Première étape d'une stratégie à long terme, selon le Moskovski Komsomolets.

Terminus du Transsibérien, capitale de la région du Primorié, Vladivostok, la plus grande ville de l'Extrême-Orient russe avec 578 000 habitants, attise les convoitises chinoises. Mi-septembre, on apprenait que la moitié de cette ville qui fut fermée aux étrangers par le régime soviétique pourrait être louée à la Chine pour une durée de soixante-quinze ans. Un groupe de travail s'est réuni pour élaborer le plan de développement stratégique de Vladivostok jusqu'en 2020. Sous la direction du maire, Igor Pouchkarev, et des divers responsables municipaux, le projet, baptisé Hai Shen Wei et soumis par le Centre Leontief, un cercle économique de Saint-Pétersbourg, a été approuvé. L'équipe municipale doit désormais transmettre ses propositions à Moscou, à 6 000 kilomètres de là.

La suggestion des experts du Centre Leontief consiste à diviser la ville en deux. Le quartier du 1er-Mai et une partie du quartier Lénine reviendraient à la Chine, qui y installerait une administration dirigée par des fonctionnaires de Harbin, ville chinoise voisine. Pour rejoindre le reste de la ville, il faudrait passer la douane et des postes-frontières. D'après les concepteurs du projet, les Chinois devraient verser 130 à 150 milliards de roubles de loyer, soit environ 3 milliards d'euros, ce qui représente plusieurs fois le budget de la région russe du Primorié. Avec cet argent, Moscou pourrait entretenir la flotte du Pacifique stationnée à Vladivostok ainsi que l'armée, mais aussi renforcer le pouvoir localement.

Hai Shen Wei, le nom du projet, signifie "golfe du tripang", le tripang étant le concombre de mer, cet animal marin très apprécié des gastronomes asiatiques. C'est sous ce nom également que l'on désigne Vladivostok en Chine, alors qu'en russe, Vladivostok signifie "seigneur de l'Orient". Le projet est déjà largement diffusé sur Internet. Les habitants, et les Russes en général, sont loin d'approuver l'idée de céder une moitié de la ville à la Chine. Pour l'instant, le projet n'a pas atterri sur le bureau du moindre représentant de l'Etat, mais il est intéressant de noter qu'il voit le jour à la veille du 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, qui sera célébré le 2 octobre 2009, et juste avant la visite du Premier ministre Poutine en Chine.

Pour la plupart des spécialistes, il ne se passera rien de concret cette fois, mais un ballon d'essai aura été lancé. Surtout que cela ne concerne pas seulement Vladivostok ; c'est l'ensemble de l'Extrême-Orient russe, voire de la Sibérie, qui est visé. Ces derniers temps, plusieurs articles de personnalités chinoises ont été publiés, dont un signé par l'ancien ambassadeur en Russie. Il prétend que la Russie est incapable d'exploiter la Sibérie. Depuis 2008, la Chine a renoué avec un programme destiné à récupérer des terres qui se trouvent sous juridiction russe. Les manuels scolaires parlent de territoires pris par la Russie au XIXe siècle et de dignité nationale bafouée. Les villes proches de la frontière ouvrent des musées exposant des copies de traités et d'accords, d'anciennes cartes de géographie, des chroniques historiques dont il découle que les Russes vivent sur des terres chinoises. Le pays produit quantité de documentaires sous-titrés en russe portant sur les questions de frontière avec la Russie. Leurs titres parlent d'eux-mêmes : Russie-Chine, 100 années de guerre, ou L'Histoire du chemin de fer de l'Est chinois [branche du Transsibérien traversant la Mandchourie qui fit l'objet de sanglantes batailles].

Le gouvernement russe ne cesse de répéter que le traité de 2001 a réglé toutes les questions concernant la frontière avec la Chine, mais celle-ci ne semble pas de cet avis. Aujourd'hui, les Chinois ne cherchent pas à s'emparer d'un maximum de territoires, ils se contentent, encore, de préparer le terrain, créent des lobbies, financent des voyages et des conférences scientifiques, proposent de réaliser un suivi commun des problèmes régionaux. Selon le fameux sinologue russe Alexei Maslov, la Russie ne compte, à ce jour, aucun spécialiste apte à apprécier la situation du point de vue de Moscou, car la plupart d'entre eux sont formés dans le cadre de programmes subventionnés par la Chine. Ainsi, le projet Vladivostok n'est qu'un premier pas.

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Après un rapide coup d'oeil à l'histoire du coin, on peut dire que la situation légale est pour le moins floue: la seule reconnaissance de la zone comme chinoise date de 1689, et encore c'est théorique vu que les Chinois n'y avaient rien du tout, sinon des prétentions. Après, c'est la conquête russe et la mise en valeur du lieu qui en a fait une région développée, mais au travers de ce que les Chinois contestent le plus, à savoir les traités types du XIXème siècle. On peut noter toutefois que la dynastie mandchoue avait évacué tous les ressortissants hans de l'endroit (toujours pas développé, donc ça devait pas représenter grand monde) et que la seule chose qu'on y signale à l'époque étaient des campements sauvages de pêcheurs de concombre de mer (si on m'avait dit un jour que j'écrirais ça dans une phrase....).

Bref, on est dans le cas d'un dialogue de sourds sur le fond de la situation: il est clair que si la Chine est un jour en position de force nette, elle ne se gênera pas pour prendre toute la zone en clamant avoir le bon droit historique pour elle. Et la Russie, dans l'état où elle est, ne peut que faire durer les carreaux cassés.

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J'ai lu également hier que le nouveau gvt Japonais allez s'entretenir avec le Kremlin au sujet des iles Kouriles.

Verrat on comme dans Ghost in the Shell une nouvelle mégapole Japonaise dans les ''territoires du Nord'' ?  8)

Pour un gvt censé être nationaliste comme Poutine and co., brader le territoire de la mère patrie serait tout de même un comble  :P

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Hé hé perdent pas le Nord les chinois. Je vois mal le Kremlin dire oui car un tel pas serait la porte ouverte a des réclamations japonaises, comme le dit Tancrède, la preuve manifeste de la faiblesse économique de la Russie. D'un autre côté l'éloignement de ces régions les rend presque indéfendables autrement que par dissuasion nucléaire. Vu comment est partie la Russie au niveau démographique, militaire (réduction de la quantité des forces, ce qui donne des forces plus qualitatives mais n'ayant pas le don de l'ubiquité) et diplomatique (la défense exacerbée des minorités russes qui peut conduire a un certain (et donc modéré a fort) isolement diplomatique) n'est-ce pas finalement qu'une question de temps ?

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J'ai toujours cru que ces fantasmes de récupération de territoires chinois ne se basaient sur rien de réel, et là cet article m'a bien surpris.

La sibérie ne subit elle pas une très forte immigration chinoise d'ailleurs?Je pense que la meilleure chose pour la chine serait d'avancer masquée, et de promouvoir en douce l'immigration clandestine vers l'extrème orient russe. Vu la chute démographique de la russie, et le fait qu'en plus ces territories sont peu peuplés, en quelques décennies les chinois pourraient devenir majoritaires.

En plus c'est pas la ressource qui manque :lol:

J'imagine qu'il faut interpréter les allusions dans les manuels scolaires à une volonté de sensibiliser la chine de demain et ses futures élites.

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Les manuels scolaire c'est pour rameuter le peuple tout simplement ça se fait partout et ça s'est déjà produit en Europe.

Ils jouent déjà pour l'immigration, maintenant ils passent à la vitesse supérieure en affirmant que la location amènera la résolution de la mauvaise gouvernance et dégagera de l'argent.

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Je me demande bien ce qu'ont accordé les russes aux américains en retour à l'abandon du bouclier anti-missiles en Europe... Le retrait de missiles nucléaires (qui n'y étaient même pas) dans l'enclave de Kaliningrad n'est que de la poudre aux yeux... Le deal doit sans doute porter sur l'Iran.

Les japonais ne réclament que le sud de l'archipel des Kouriles soit un retour au traité de Shimoda de 1855 ce qui semble raisonnable... Mais peu probable sans contreparties conséquentes de leur part.

Image IPB

Quant aux ambitions chinoises sur la Sibérie, seront-elles tolérées longtemps lorsque la Russie n'aura plus forcément besoin de l'argent chinois?

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