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FRANCE : 5° puissance économique?


SPARTAN
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Il y a 2 heures, MontGros a dit :

J'avais lu un article sur ce problème de mesure des emplois non pourvus. C'est dans le secteur informatique et ca date de quelques années mais la logique est là et elle pourrait s'appliquer à d'autres secteurs.

https://munci.org/Informatique-des-offres-d-emplois-bidons-au-mirage-des-emplois-non-pourvus

Ca colle bien avec nombre de pratiques.

Un point qui n'est pas explicité a trait aux pré-recrutements liés aux réponses aux appels d'offre : très souvent, lorsqu'un client public ou privé lance un appel d'offre et que la société qui assurait le service (infogérance typiquement) est évincée, la société qui reprend la prestation a un délai très court pour faire venir sa nouvelle équipe. Le client est épuisé, lassé par des mois de rédaction d'appel d'offre (palabres, négos internes...), présentations, réceptions des premières offres, réponses aux questions des uns et des autres, réception puis dépouillement des offres finales, sélection des meilleurs candidats, nouvelles soutenances, palabres internes entre juristes, opérationnels, service achat, sélection du vainqueur, examen des recours et contentieux éventuels. Ça dure des mois, c'est terriblement em...dant.
Avec tout ça, le contrat de l'entreprise sortante est souvent arrivé à échéance et, si elle a perdu, elle a déjà dégagé ses meilleurs éléments et le service est merdique ("on s'en fout on se barre !"). Or elle a encore des informations à transmettre, de la doc à rédiger, la phase de réversibilité vient, qui est critique pour le client comme pour le futur infogérant qui va devoir récupérer l'existant, les mots de passe et accès, découvrir ce qui est documenté et ce qui ne l'est pas, constituer une équipe et une hiérarchie "à la volée" avec des personnes qui ne se connaissent pas, ne connaissent pas le client ni toutes ses spécificités (personnes, logiciels, architecture technique et bizarreries héritées du passé).

J'ai vu à plusieurs reprises des prises de service débuter quelques semaines seulement après la déclaration du vainqueur d'un appel d'offre, un délais extrêmement court pour recruter.

Pour la société qui vient de remporter l'appel d'offre, de deux choses l'une :

  • soit elle a "en stock" un certain nombre de salariés qui se tournaient les pouces et dont les compétences correspondent à ce qui est nécessaire pour faire tourner l'informatique du nouveau client et qui - quelle chance ! habitent près du client ; on parlera de société "mal gérée" : ces personnels, payés à ne rien faire, lui ont coûté très cher pendant leur intermission. En outre la probabilité qu'ils soient performants et que leurs compétences correspondent à ce dont le client a besoin est assez faible : les "bons" ne sont pas laissés longtemps inemployés...
  • soit elle doit à toute vitesse constituer une équipe en recrutant dare-dare. D'où le travail amont pour pouvoir recruter à ce moment, directement pour ce nouveau client ou, si la société est bien organisée, en faisant tourner son effectif : prendre certain de ses employés "sûrs" sur d'autres contrats, les remplacer par les nouveaux recrutés sans tout mettre en l'air, et pouvoir ainsi mettre en place chez le client un mix entre "anciens" et nouvelles recrues.

Bref : lors des passations de service dans le domaine de l'infogérance, les délais imposés aux sociétés prestataires par les clients (et par le mécano juridique des appels d'offre) obligent ces sociétés à procéder à ces pré-recrutements "bidons" en avance. Le système le leur impose, même si c'est légalement douteux.

 

A mon avis on va voir un peu le même type de phénomènes dans toutes les sociétés de service. C'est plus prégnant en informatique que dans d'autres types de services (nettoyage, gardiennage...) parce que les compétences sont plus pointues et beaucoup plus variées, mais ça doit être un peu la même sauce dans toutes les formes d'emplois de service.

Modifié par Boule75
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Les emplois créés par la fin de l'ISF coûteront… 4 fois plus cher que les contrats aidés !

Le ministère de l'Economie a indiqué au président PS de la commission des Finances du Sénat qu'il espérait "à long terme" la création de 50.000 emplois grâce à la suppression de l'ISF et à la "flat tax" voulues par Emmanuel Macron à destination des ultrariches.

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Si vous n'êtes pas assis, appuyez-vous contre un mur. Nous allons en effet vous révéler une donnée renversante : le nombre de créations d'emplois espérées par Bercy grâce au bouclier fiscal XXL mis en place dans le projet de loi de Finances (PLF) 2018. C'est Le Parisien qui le rapporte ce vendredi 27 octobre, grâce au président socialiste de la commission des Finances du Sénat, Vincent Eblé, qui a exigé des informations chiffrées de la part du ministère de l'Economie.

Selon l'estimation de Bercy, donc, la suppression d'une majeure partie de l'ISF et la mise en place du prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital (PFU, dit "flat tax") devraient créer… 50.000 emplois ! Et encore, précise le ministère, ce sera "à long terme". L'administration anticipe également un gain, toujours "à long terme", de 0,5 point de PIB. Bigre, pour une mesure censée être l'alpha et l'omega de la relance de l'investissement, et donc de notre économie…

Un demi-million d'euros l'emploi créé

Alors évidemment, Marianne n'a pas résisté à la tentation de calculer le coût d'un emploi créé par ce bouclier fiscal version Macron. Pour cela, il a fallu déterminer ce que les têtes pensantes de Bercy entendaient par "à long terme". On a été sympa, on a tranché pour 5 ans : ce n'est pas si long, mais c'est déjà la durée du mandat d'Emmanuel Macron. Sachant que le bouclier fiscal coûtera 4,5 milliards d'euros la première année (2018) puis 5,1 milliards par an, le cadeau représente un total de 25 milliards sur cinq ans. Pour 50.000 emplois créés, cela nous donne… 500.000 euros l'emploi, un demi-million !

Tiens, mais souvenez-vous… le coût trop élevé d'un emploi créé, n'était-ce pas la raison invoquée par les ministres de droite du gouvernement (Edouard Philippe, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin) pour annoncer la fin des contrats aidés ? "Les contrats aidés sont extrêmement coûteux pour la nation", dénonçait ainsi le ministre des Comptes publics en juillet devant la commission des Finances de l’Assemblée. Et pourtant, ceux-ci ne coûtent "que" 23.000 euros chacun par an en moyenne, selon les données de l'OFCE rapportées par l'Ifrap. Ce qui, sur un quinquennat, donne 115.000 euros le contrat aidé. Vous aurez fait le calcul tout seul : avec la même dépense que le bouclier fiscal, l'Etat aurait pu créer, sur la même période, non pas 50.000 mais 217.000 emplois aidés ! Traduit en langage macronien, cela signifie qu'un emploi créé par le bouclier fiscal coûte… 4,3 fois plus cher à l'Etat qu'un contrat aidé.

Où l'on confirme à nouveau que les assistés de la République ne sont pas ceux qu'on croit… Car dans le même temps, les données transmises par Bercy au sénateur Eblé montrent que les 100 "premiers de cordée" (les plus gros contribuables à l'ISF actuel) gagneront, grâce à ces mesures, quelque 1,5 million d'euros par an chacun. Comme quoi, Emmanuel Macron est trop modeste quand il affirme aux Guyanais qu'il n'est pas le père Noël : il l'est, mais pour la France d'en haut.

Marianne.net

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C'est très intéressant sur la fin : la fiscalité des plus riches a été diminuée par deux depuis les années 80... Et pour autant ils ne sont pas plus enthousiastes à payer leurs impôts. 

Voilà qui remet en question les stratégies fiscales actuelles des différents gouvernements. 

 

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il y a une heure, The mouse a dit :

Un bon impôt a une assiette large peu d’exceptions et des taux faibles. Mais électoralement ceci passe mal d'un côté de l'échiquier politique.

Ca me semble réducteur.

  • Peu d'exceptions, d'accord, dès qu'il y en a les stratégies d'évitement pullulent, la fraude avec, les coûts de recouvrement aussi, c'est la foire.
    La lisibilité, la sécurité juridique, ça ce sont des vraies qualités.
  • Par contre certains impôts visent à redistribuer (sur le revenu en France et à beaucoup de pays, impôt sur les successions) et leur progressivité est logique : les taux augmentent au fur et à mesure des tranches.
  • Une qualité d'un bon impôt, vu de la plupart des entreprises et des particuliers, est sa stabilité, du moins sur ses bases ; ça a d'autant plus d'importance si le dit impôt (ou la taxe) vise à orienter le marché. Exemple : taxes sur les carburants, qui fournissent un signal-prix utile et ont fourni une puissance incitation à la réduction des consommations.
    Son taux peut varier, à long terme, en fonction de décisions politiques, pour renforcer le signal, mais l'idéal est que ces variations soient annoncées, planifiées, progressives.
  • Une autre qualité clé est que l'impôt ne provoque pas trop d'effets de seuil, que par son mécanisme il ne soit pas une incitation, typiquement, à rester sous certains seuils, et à frauder à cet effet.
    Et non seulement l'impôt en lui même, mais ses dérivés : certains tarifs dépendent du taux d'IR, certaines prestations ne sont accessibles qu'en deçà de tel taux d'IR, certaines obligations ne sont imposées qu'au delà de certains taux et tout ça, c'est le foutoir, ça induit des biais, des finasseries, des inégalités sévères, des comportement pourris.

 

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L'impôt à assiette large et taux faible à la grande vertu de ne pas susciter de mécanisme d'optimisation fiscal.

Dès qu'un impôt commence à avoir des taux importants, des mécanismes d'évitement (voir de fraude) se mettent en place.

Pire, des lobbys se créent face à ces impôts ce qui amène à créer des niches fiscales qui sont par la suite impossible à détruire d'autant plus que comme en France les taux augmentent toujours, les niches deviennent de plus en plus intéressantes donc de plus en plus défendues.

Quand à l'aspect redistributif de niches c'est un beau mensonge pour mieux les faire passer : tout finit au même endroit.

Par contre, je suis d'accord sur l'importance de la stabilité et du lissage des effets de seuil.

Il faut cependant noter qu'avec un taux faible unique (flat tax), il n'y a automatiquement une grande stabilité et pas d'effet de seuil.

Et quoi qu'on en dise, l'essentiel des impôts en France est le fait d'impôts à assiette large touchant tout le monde ou presque (TVA (30%) , CSG (20%), taxe essence (15%) ) alors qu'l'IR est bien plus faible (15%).

Donc les grands discours sur la générosité de l'Etat sont surtout des pommades pour mieux faire avaler la pilule (genre les exonération d'IR de Hollande quand on augmente tous les impôts indirects en parallèle).

 

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Je suis aussi plutôt un tenant des taxes à "assiettes larges, taux modérés avec peu ou pas d'exceptions," même si je reconnais d'un autre coté qu'elles ne peuvent êtres appliquées telles quelles et seraient trop violentes pour la société et dans la réalité pas forcement optimales économiquement (même si elles le sont en théorie dans le carde classique/néo classique.......mais bon la théorie et la réalité.....). 

ainsi je pense qu'une telle fiscalité doit être modéré par d'autres impôts TRES progressifs, des mesures très ciblés et très clairs à la fois, et je ne vois pas de problèmes à frapper lourdement certains secteurs pour compenser leurs externalités comme l'énergie, l’alcool, le tabac ou même le sucre.

Modifié par Shorr kan
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Il y a 3 heures, Deres a dit :

L'impôt à assiette large et taux faible à la grande vertu de ne pas susciter de mécanisme d'optimisation fiscal.

Dès qu'un impôt commence à avoir des taux importants, des mécanismes d'évitement (voir de fraude) se mettent en place.

Pire, des lobbys se créent face à ces impôts ce qui amène à créer des niches fiscales qui sont par la suite impossible à détruire d'autant plus que comme en France les taux augmentent toujours, les niches deviennent de plus en plus intéressantes donc de plus en plus défendues.

Indépendamment du fait que non, en France non plus, les taux n'augmentent pas toujours, ça dépend quand meme de ce qui est taxé, et des moyens mis par l'Etat pour accomplir les controles. Exemple type : le carburant, très lourdement taxé, très étroitement controlé, par certains moyens amusants d'ailleurs (additifs colorants et odorants, police spécialisée). Les clopes, meme si le niveau de taxation devient très, très élevé ; le produit est plus aisément transportable : la contrebande se développe (et les fabricants sont des bandits).

Il y a 3 heures, Deres a dit :

Quand à l'aspect redistributif de niches c'est un beau mensonge pour mieux les faire passer : tout finit au même endroit.

Le "redistributif" n'est pas dans la destination de l'impot collecté, mais vise a faire contribuer plus ceux qui le peuvent le plus aisément et, dans le cas des taxes sur l'héritage, a éviter la prolongation malsaine des dynasties et des avantages indus.

Il y a 3 heures, Deres a dit :

Et quoi qu'on en dise, l'essentiel des impôts en France est le fait d'impôts à assiette large touchant tout le monde ou presque (TVA (30%) , CSG (20%), taxe essence (15%) ) alors qu'l'IR est bien plus faible (15%).

Je ne sais pas d'où tu tiens tes données mais c'est très faux :

  • 4 taux de TVA : super réduite pour quelques très rares trucs (places de théatre...) vers 2%, 5,5% pour l'alimentaire de base, 10% pour je-ne-sais-plus quoi et le gros du peloton à 20%
  • l'essence c'est plus proche de 60%
  • La CSG ça a l'air d'être en dessous de 10% (le moins qu'on puisse dire est cet impôt est peu lisible... d'un autre côté, à la ligne suivante, je cause de l'impôt sur le revenu, rempli de niches, déductions, chicanes et dont plus de la moitié des gens ne comprennent même pas le fonctionnement basique :combatc: )
  • la moitié des ménages ne payent pas l'IR. Les autres payent une part croissante par tranches de revenus, jusqu'à 45% pour la part du revenu dépassant 150.000€ / an (par part fiscale, i.e. après prise en compte du nombre de personnes rattachées  au foyer fiscal)(en 2015 en tout cas) ; peut être le taux de 15% que tu cites est-il le taux moyen d'imposition ?

Sur l'IR, le bombre de gens qui sont persuadés qu'il vont payer beaucoup plus d'impots s'ils "passent" dans la tranche d'imposition supérieure, fut-ce de 1€, est proprement stupéfiant !

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13 hours ago, Boule75 said:

mais où est l'impôt sur les sociétés alors ?

L'IS rapporte un tiers de l'IRPP ... qui rapporte seulement la moitié de la TVA.

CSG+CRDS sont hors recette de l'état ... puisqu'elles sont affectées ... mais rapportent la moitié de la TVA, soit 1/3 de plus que le IRPP.

En gros

  • TVA 150M
  • CSG 100M
  • IRPP 75M
  • IS 25M
  • TICPE 14M
13 hours ago, Boule75 said:

Arf. Les marges des entreprises remontent, dit-on, ça va rapporter des ptits sous.

Les impôts sont sur les bénéfices pas sur les marges ... avec la baisse du taux d'impositions il n'y aucune chance que les recettes de l'IS augmentent.

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il y a 40 minutes, g4lly a dit :

Les impôts sont sur les bénéfices pas sur les marges ... avec la baisse du taux d'impositions il n'y aucune chance que les recettes de l'IS augmentent.

Oui mais on part d'une situation où les marges étaient historiquement très basses (hors Cac40 en gros) : la base devrait grossir si la tendance se poursuit.

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9 minutes ago, Boule75 said:

Oui mais on part d'une situation où les marges étaient historiquement très basses (hors Cac40 en gros) : la base devrait grossir si la tendance se poursuit.

Par quelle magie? On passe de 33% a 25% soit -25% ... donc mécaniquement les recettes devrait baisser de 25% ...

Pour compenser cela il faudrait que la base taxable augmente de 33% ... et a priori il n'y a aucune raison pour cela ... faut pas prendre les dirigeant pour des abrutis ils ont réussi a distribuer des dividendes avec des marge ridicule pendant la crise... ils vont pas se mettre a faire péter les bénéfice maintenant!!! A priori les marges vont plutôt servir de l'investissement en retard et des restructurations.

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il y a 4 minutes, g4lly a dit :

Par quelle magie? On passe de 33% a 25% soit -25% ... donc mécaniquement les recettes devrait baisser de 25% ...

Pour compenser cela il faudrait que la base taxable augmente de 33% ... et a priori il n'y a aucune raison pour cela ... faut pas prendre les dirigeant pour des abrutis ils ont réussi a distribuer des dividendes avec des marge ridicule pendant la crise... ils vont pas se mettre a faire péter les bénéfice maintenant!!! A priori les marges vont plutôt servir de l'investissement en retard et des restructurations.

La transformation du CICE en baisses de charges devrait faire mécaniquement augmenter le rendement de l'IS.

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il y a 28 minutes, g4lly a dit :

C'est combien? 6% à 7% de la masse salariale qui redeviendra imposable?

Je crois que c'est de cet ordre oui. C'est pas négligeable, et ça explique pourquoi le Patronat fait du lobbying pour "compenser" l'accroissement d'IS (ce qui est du foutage de gueule selon moi mais c'est un autre débat).

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Le ‎13‎/‎11‎/‎2017 à 12:33, g4lly a dit :

C'est combien? 6% à 7% de la masse salariale qui redeviendra imposable?

7% de CICE réduit à 6% lors du transfert du crédit d'impôt vers  les baisses de charges

Ce qui se traduira par un peu d'IS en plus mécaniquement ( 6 à 8 milliards ? ) mais largement compensé par la baisse prévu du taux d'IS ( hors mesures exceptionnelles ) 

et aussi 1% de dépenses publiques en moins ( car un crédit d'impôt est comptabilisé en dépense publique ) 

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http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/11/16/les-francais-ne-sont-pas-seduits-par-la-smart-city_5215555_3234.html

Quote

Les Français ne sont pas séduits par la « smart city »

Selon une enquête présentée jeudi par l’Observatoire société et consommation et Chronos, la ville a une image très négative, surtout si elle est dense et connectée.

Les promoteurs de la « smart city » vont devoir déployer des trésors de pédagogie ou réviser leurs plans. Alors que responsables politiques, professionnels de l’urbanisme et acteurs des transports ne jurent que par l’avènement de métropoles denses et ultra-connectées, une enquête dévoilée jeudi 16 novembre montre que ce modèle est largement rejeté par nos concitoyens, qu’ils vivent au cœur des villes ou en rase campagne.

Réalisée par l’Observatoire société et consommation (ObSoCo) et le cabinet d’études et de prospective Chronos, ce premier « observatoire des usages émergents de la ville » repose sur un questionnaire adressé à 4 000 personnes dans toute la France, plus 1 300 dans Paris intra-muros et 1 000 réparties en Italie, au Royaume-Uni et en Allemagne, à titre de comparaison.

Premier enseignement : la ville a une image globalement négative. « Les nuisances, le bruit, la pollution, la promiscuité, la fatigue, la cherté, l’emportent sur le versant positif – l’effervescence, la culture… », résume Philippe Moati, professeur agrégé d’économie et coprésident de l’ObSoCo.

Alors que plus des trois quarts des Français vivent en ville, les urbains rêvent majoritairement de changer d’air. L’aspiration à « déménager et aller vivre ailleurs » concerne 56 % des répondants dans Paris, 59 % dans les villes centres de seize autres métropoles, 55 % des habitants de communes appartenant à un grand pôle urbain… mais seulement un tiers des gens vivant en périphérie d’une petite ville et un quart des répondants vivant dans une commune isolée.

« La recherche d’un compromis »

Pour la plupart, les métropolitains fatigués de la ville dense se projettent dans une cité de taille moyenne ou un village situé à la périphérie d’une grande agglomération. « Les gens cherchent un compromis, des villes à la campagne, avec des représentations associées au village, à la convivialité, au voisinage », explique M. Moatti.

Confrontés par l’enquête à six modèles d’évolution de la ville, les Français interrogés plébiscitent la « ville nature » et rejettent en dernière position la « ville connectée ». Moins d’un Français sur trois accepterait d’ailleurs de partager ses données pour contribuer au bon fonctionnement des « smart cities ».

Pour le coprésident de l’ObSoCo, ces réponses ne sont pas toujours à prendre au premier degré : « Elles traduisent, à travers le prisme de la ville, un malaise plus général sur le progrès, la modernité, la malbouffe, l’hyperconnexion. »

Pour autant, « il y a un rejet très net des excès de la ville ; les gens sont en quête de pondération », estime le sociologue Bruno Marzloff, directeur de Chronos. « Cela pose une question : cette hyper-urbanisation, faite d’étalement urbain et de verticalisation des centres, est-elle inéluctable ? » La « smart city » se fait fort de transformer en rêve éveillé le cauchemar urbain. Mais pour M. Marzloff, « les réponses ne sont pas dans les voitures autonomes et les taxis volants, mais dans la forme de la ville ».

« Déficit d’écoute des habitants »

Dans les usages, aussi : 51 % des habitants des grandes aires urbaines sont intéressés par des équipements mutualisés entre voisins, 63 % des Français seraient utilisateurs de bornes de services de voisinage, 64 % souhaitent que leur commune propose un budget participatif… Autant de manières de retrouver, dans la pratique de la ville, la convivialité et la proximité attribuées à la vie villageoise.

Politiques et aménageurs liront-ils cette enquête ? Dans le Grand Paris comme ailleurs, l’heure est plutôt à la densification généralisée. « Il y a un déficit d’écoute des habitants, estime le directeur de Chronos. Cela pose la question de savoir qui pilotera la ville de demain. » Une question sensible, alors que les municipalités cherchent comment garder le contrôle des flux de données qui permettront bientôt de gouverner la ville connectée.

 

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Il y a 13 heures, loki a dit :

7% de CICE réduit à 6% lors du transfert du crédit d'impôt vers  les baisses de charges

Ce qui se traduira par un peu d'IS en plus mécaniquement ( 6 à 8 milliards ? ) mais largement compensé par la baisse prévu du taux d'IS ( hors mesures exceptionnelles ) 

et aussi 1% de dépenses publiques en moins ( car un crédit d'impôt est comptabilisé en dépense publique ) 

Une simulation rapide avec les paramètres suivants donne ceci:

CA: 1000

marge brute: 600

masse salariale: 400

autres dépenses: 100

taxes: 50

résultat fiscal: 600-400-100-50 = 50

IS@33% = 17

Maintenant on imagine avec le CICE transformé en baisses de charges:

CA: 1000

marge brute: 600

masse salariale: (400) * (1-6%) = 384

autres dépenses: 100

taxes: 50

résultat fiscal: 600-384-100-50 = 66

IS@25% = 17 soit pareil qu'avant

Amusant non ?

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