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L'artillerie de demain


max
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Les Fuscos sont fous? Je croyais qu'ils étaient juste naturellement malformés (et non mal formés) au niveau des doigts de pieds....

C'est marrant d'ailleurs que les paras n'aient pas cette réputation (note, ils en ont d'autres) alors que ce sont des gens payés pour sauter d'un avion en parfait état de marche.... Enfin façon de parler en ce qui concerne nos avions de transport  :'(....

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Camarade fusilier,

Le parallèle représenté par certaines caractéristiques attribuées généralement aux artilleurs dont seraient dotés les fusiliers marins ne peut souffrir que de très très lointains raprochements, non ?... ;)

Pour le reste et un peu plus sérieusement, quand on lit les chiffres divers associées aux pièces de marines en dotation sur les bâtiments de combat (toutes nations confondues) à partir du 20 eme siècle, on peut effectivement penser qu'à par chanter la Paimpolaise en s'empifrant de pâté Enaf il fallait aussi savoir "manier la poudre" et "coincer la bulle", je l'avoue...

La quète du saint DUO chapitre US, Tancrède, ne doit pas voiler à tes yeux le fait que chez eux l'articulation et l'application du MEC/RAV/SAN d'une formation est tout bonnement incomparable avec la notre.

Là ou notre pauv' service admin' d'unité peine à  gérer son quotidien avec des softs d'un autre age sur du hard précolombien sur fond de paperasserie dithyrambique, nos camarades US, eux , regroupent tout ce travail sur uniquement un secrétariat général (solde, suivi individuel, formation,perm').... He oui, un sergent master ou un first sergent adoubé d'une secrétaire arrivent à cumuler le service de semaine, le suivi admin et le planning d'unité. Sur ce chapitre de la rationalisation et de la pertinence je reste intimement persuadé que c'est une question de moyen, pour l'avoir vu et vécu.

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La rationalisation en cours via les bases de défense et un certain fric mis sur les infrastructures administratives devrait pas mal améliorer ça, on l'espère, mais on est d'accord, c'est juste une question de moyens, mais aussi un peu de remise en cause de certaines chapelles administratives et de modes d'organisation. A cet égard, le témoignage le plus terrible que j'ai eu était celui d'un copain appelé vers 1995, et non une expérience personnelle (et j'ai pourtant vu quelques niveaux de connerie monumentaux). On espère juste que des bases de défense permettraient de voir un seul service gérer l'administratif d'une brigade entière, je vois pas de contradiction.

Mais je le dis encore, ma question concerne purement et simplement les effectifs de combat où là aussi nos RA m'ont l'air pléthoriques par rapport aux bataillons US (une batterie de 6 ou pièces ne dépasse jamais les 100h, les deux batteries Cdt/technique et log cumulent grosso modo 250h, soit un total dépassant rarement les 600-650h). Il faut comparer ce qui est comparable, certes, mais justement, à un point, la comparaison est souhaitable: on déploie 24 ou 32 pièces, pourquoi dans un cas on est autour de 900h déployés, et dans l'autre autour de 600? Là, les effectifs administratifs, d'instruction, de soutien fixe.... Ne rentrent pas en ligne de compte.

Le Caesar va dégager du monde dans les équipes de pièces TrF1 qui vont être réduites de moitié, mais aussi tout bêtement par l'arrivée du GPS en série qui va dégager les effectifs des VAB VIT et autres radars d'intervalles dont l'utilité disparaît. Ca fait du monde en moins, pourtant les effectifs des RA ne sont pas appelés à réduction et sont même renforcés par ré-aiguillage de certains effectifs issus de RA dissouts. Quelqu'un comprend?

Navré d'insister Max, mais j'essaie juste de comprendre ce dont on a besoin pour faire cracher avec pertinence et rapidité 24 ou 32 pièces de 155, continuer à emmener la double dotation de Mo120, et pourquoi certains semblent pouvoir le faire avec 20 à 30% d'effectifs en moins (sans compter les effectifs administratifs et de soutien en tout genre; encore une fois, je ne parle que des effectifs projetables). Le modèle US est là avec bien moins de monde (mais aussi les Brits): environs 600 gusses dans un bataillon. Je comprends bien que des automoteurs comme le NLOS, le PzH2000, le Paladin ou l'AuF1 nécessitent moins de monde qu'un canon tracté, mais l'effectif des sections de tir pèse au final assez peu dans l'ensemble (192 hommes pour 24 TRF1). De même pour les MLRS ou le Caesar. Tous ces trucs fonctionnent avec des équipages de 3 ou 4h. Ma question est alors: où va le reste? Je ne peux comprendre qu'une partie dans une batterie de tir proprement dite. Mais je vois par exemple que nos batteries de tir sont un poil plus lourdes, mais surtout que nos BCL (y'a bien que la BCL et les Batteries de Tir dont on ait besoin pour aller tirer? Appelons ça le bataillon d'artillerie, l'effectif combattant proprement dit) le sont bien plus.

Les nouveaux bataillons US des Brigade Combat Teams sont resserrés et tendent vers le modèle à 2 batteries de 8 pièces pour les Heavy et Infantry Brigades (les Infantry Brigades étant à 2 batteries de 105 tractés), et à 3 batteries de 6 pièces pour les Stryker Brigades (des 155 tractés). Ces bataillons comptent des batteries tournant autour de 100-120h, et une H&HB (Headquarters and Headquarters Battery) qui ne dépasse pas les 150-160h, soit un total allant de 400h (en comptant large) pour celles à 2 batteries, à 500 et quelques hommes pour celles à 3 batteries. Comprends ma stupeur quand je compare aux nôtres qui, selon ce modèle, ne devraient pas dépasser les 600 à 650h (grand maxi en poussant à mort) avec leurs 4 batteries.On est loin du compte, même en écartant totalement la BCS. Et j'ai aussi du mal à piger exactement ce qu'est la BO en terme de déployabilité (c'est la Batterie de Commandement et Logistique, ou un équivalent?). De même pour la BM qui a l'air très séparée du tout. Dans les Fire Brigades spécialisées de l'US Army (1 bataillon d'obusiers en rab, et 2 de HIMARS ou MLRS), les bataillons ne sont pas plus gros.

Les bataillons d'artillerie de l'USMC, plus pléthoriques (notamment par l'omniprésence de l'artillerie tractée, même s'il s'agit du M777 qui n'a besoin que de 5h), ne dépassent pas les 650-700h avec leurs 4 batteries de 6 pièces; et leurs bataillons HIMARS (1 par régiment d'artillerie à 4 bataillons) sont même plus petits (sans doute parce qu'ils sont en 3 batteries de 8), avec environs 550-600h.

Enfin, je terminerais par une question assez con: l'évolution technologique actuelle permettant plus d'autonomie des sections de tir (positionnement, mobilité, ciblage, coordination, liaisons rapides pour le rens....), quelle taille de batterie peut sembler plus pertinente entre les modèles à 6 ou 8 pièces (à effectif inchangé de 24 pièces)? Cette autonomie peut-elle même changer plus radicalement l'organisation de l'artillerie. Je comprends bien que la limite reste avant tout le soutien (munitions avant tout et soutien de l'homme), mais aussi la proximité d'unités d'observation, de protection et de rens qui soient dédiées en propres aux sections de tir. En gros, il vaut mieux 4x6 ou 3x8, compte tenu des moyens et des capacités des technologies actuelles? Il m'avait semblé que le mouvement était à l'autonomisation croissante des sections de tir (plus de rayon d'action autonome, champ de vision plus grand, portée accrue, souplesse d'emploi, mobilité, environnement informationnel....).

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Comme exposé par Max, les DUO exacts sont très difficiles a obtenir et a connaitre, du fait des modifications permanentes de l'organisation des unités, des différents types de matériels, mais aussi de plein de spécificités. Savez-vous que le 68e RAA, régiment d'artillerie de la 3e Brigade Méca abrite encore semble-t-il également le centre d'écolage à la conduite de poids lourds pour la région Terre Sud Est .....

Et puis il y a les effectifs théoriques et réels, les tableaux d'effectifs offciels et la réalité (congés, stages, déserteurs, PATC, manque de tels spécialistes, sur-effectifs de tels autres .....)

Pour avoir les effectifs d'un régiment d'artillerie déployé complètement sur CAESAR (fait rarissime qui ne s'est plus passé depuis 1991, les unités d'artillerie ne sont plus déployées que par sections ou batterie au sein de GTIA), il faut faire de l'approximation :

1 Batterie à 8 CAESAR : 2 sections de tirs CAESAR = 2 x 23 (4 Caesar à 5h + 1 PVP pour le CDS) = 46 h

1 section commandement = grosso-merdo 20 à 25 h

1 section reconnaissance (pas la peine d'envoyer ses beaux matériels sur des positions de tirs non reconnues) = 1 VAB - 3/4 PVP = 15 h

1 section ravitaillement munitions = 4 Camions lourds - 2 TRM2000 avec Canon de 20 mm - 1 P4/PVP = 19 h

Total = 105 h environ

Il faut rajouter la batterie opération avec PC de tir, station météo, Equipes d'observation avancée, équipe radar, centre de transmissions = 150h environ

Batterie de commandement et des services, avec Etat-major, section transmissions, sections ravitaillement-Transport, section maintenance, section sanitaire = 175 h minimum

Total pour un rég. à 3 batteries CAESAR= 315 + 175 + 150 = 640 personnels minimum.

Alors, pourquoi le 68e RAA annonce plus de 1.000 h comme effectifs ?

Parce qu'il aligne aussi cette fameuse unité de formation des conducteurs poids lourds de la RTSE, parce que sur le camp de la Valbonne (plus de 2500 hectares), il faut aussi entretenir le terrain et la garnison, parce le mess du régiment est plus lourd et necessite plus de monde que la simple distribution de rations réchauffables, parce que il faut former 3 à 4x par an les nouveaux arrivants, parce que la "base arrière" doit pouvoir continuer à fonctionner quand le régiment est en OPEX, parce il faut surveiller l'endroit 24h sur 24h même quand tout le monde est parti en A-stan ou au Liban .....

"Privatiser" ou "externaliser" tout cela ne couterait pas moins cher à long terme, les anglais commencent à se mordre les doigts de leur externalisation à outrance.

De tout temps, surtout durant les guerres, et beaucoup ici continuent a voir les unités devoir fonctionner comme du temps de la 2e GM, il existait des unités "de dépot", chaque régiment avait sa base arrière qui gérait l'administration, acceuillait les nouveaux mobilisés, orientait les soldats passant sous-off, ré-intégrait les convalescents, suivait les permissionaires, ....

C'est la même chose aujourd'hui, à une autre échelle, mais le principe reste le même. Certes l'armée française (comme le reste du pays d'ailleurs) est sur-bureaucratisé et bourré de couches de gestion et de management, mais même une remise à plat profonde, une simplification administrative complète ne ferrait pas des économies de l'ordre de 20 à 35 % des effectifs ....

Clairon

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Pour ce qui est des qualites du 105 LG1 vantees plus haut, sa reputation aupres des canadiens est plutot moyenne...

http://forums.army.ca/forums/index.php/topic,1590.0.html

I agree the LG1 is not a robust gun, in fact the very first day we took them to the field we broke them... it was a defect in the gun. Then there were the mods that were done to the LG1 which were supposed to make it easier to man handle... except the low profile and enhanced breach, I still favour the old C2s.

Le C2 c'est le 105 mm M101 souvent nomme 105 HM2 en France...

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Clairon, tu sous-estimes le déploiement d'un RA: 1 batterie aurait ses 8 Caesar, plus 2 VAB PC de section (2x3h) et un PVP. Mais elle a aussi un détachement liasons et obs (3 VAB-VOA, 1 VAB PC et 2 PVP), un PC de batterie (8 camions, 1 PVP), 1 section de reco (3 VAB, 1 PVP, 3 ou 4 motos) et 1 section défense et logistique (2 camions, 3 TRM munitions, 1 TRM matos, 4 VAB-Mo120, 1 PVP). On doit être plus proches des 120à 125h. Et dans le cas des TRF-1, on tourne autour de 140-150h facile.

Pour la BDO et la BCS, je manque d'estimations fiables.

Mon point est que le RA britannique moyen ne dépasse jamais les 500 à 550h (pour un schéma à 3 batteries partout, que ce soit pour les AS-90, les 155 tractés, les 105 ou les RAA) là où nous n'avons pas un RA dont l'effectif de pur combat, nécessaire au déploiement maxi, soit inférieur à 700-750, et plus généralement proche de 850. Donc je m'interroge et me demande: "où ça merde"?

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... voyons voyons, ou ça pourrait bien merder.... :|

Je reste intimement convaincu qu'aujourd'hui la BM n'a plus lieu d'exister en tant qu'unité dans l'organigramme d'un RA. La monté en puissance de l'unité de tir (souplesse d'emploi, projection et efficacité) nécessite de ramener très vite l'échelon du MEC dans ses effectif. Mais pas comme avant lors des 2A et 2B. Chaque unité se doit d'intégrer une composante NTI COMPLETE, ayant pouvoir techniquement d'intervenir sur l'ensemble du 2eme échelon de maintance sur le parc d'unité. A titre d'exemple un échelon MEC d'unité c'est 0/2/6 dans le sol air, et guère plus dans le sol sol. Il est vital de déléguer plus profondément la technicité des interventions au plus près de l'unité et ainsi supprimer cette "espèce" de batterie qui impact fortement le DUO d'une formation (suppression d'une unité, pertinence agrandi du soutien opérationnel, amoindrissement des intermédiaires de la chaine du Co'....). La partie logistique peut très bien se retrouver dans la BCS, sans aucun problème et en ayant le mème temps de réaction sur la chaine logistisque de la formation.

Du coté de la BO, il y a aussi qq économie substancielle à gratter sans mal. Cette "batterie" revient logiquement et par nature dans le giron de la BCS. Sa portion congrue se situant au niveau du BIO, elle peut faire donc l'objet de la création d'une (grosse) simple section dans l'articulation de la BCS.

Mais voila, on supprime deux temps de commandement... Et là aussi, je milite HARDEMMENT pour l'opinion selon laquelle c'est ici que le bat blesse aussi. Franchement.

Je pense que voila deux pistes potentiellement valables et à approfondir dans ton approche Tancrède.  ;)

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Je le précisais un peu plus haut:

La rationalisation en cours via les bases de défense et un certain fric mis sur les infrastructures administratives devrait pas mal améliorer ça, on l'espère, mais on est d'accord, c'est juste une question de moyens, mais aussi un peu de remise en cause de certaines chapelles administratives et de modes d'organisation. A cet égard, le témoignage le plus terrible que j'ai eu était celui d'un copain appelé vers 1995, et non une expérience personnelle (et j'ai pourtant vu quelques niveaux de connerie monumentaux). On espère juste que des bases de défense permettraient de voir un seul service gérer l'administratif d'une brigade entière, ou de plusieurs bataillons d'artillerie, je vois pas de contradiction.

Tu pourrais préciser un poil, même en utilisant les effectifs d'un seul RA sans en déduire qu'il représente toute l'arme? Juste un petit DUO d'une unité que tu connais, grosso merdo (j'ai pas de smiley aux yeux doux et humides pour exiger cet effort en toute innocence, mais c'est l'idée  ;)).... Parce que là j'avoue mal situer tes échelons de commandement en trop (on sait toujours qu'il y en a trop, on sait juste jamais où ils se planquent sauf dans sa propre unité).

J'avoue être plus que choqué par la disproportion des effectifs entre l'effectif combattant d'un RA britannique (autour de 500 gusses) et celui d'un RA français (autour de 800-850 gusses), pour un même nombre de pièces, et tant que j'arriverais pas à m'en expliquer les grandes lignes, j'avoue que je risque de radoter sur ce topic tellement ça m'emmerde.

Je peux reprendre la question autrement et arrêter de te faire chier: que faudrait-il, dans notre environnement technologique actuel, pour mettre en oeuvre 24 pièces de 155 (Caesar, pour prendre un exemple avec un nombre de servant bien fixe par pièce) dans de bonnes conditions? Combien d'hommes dans une batterie de feu, et quel effectif hors des batteries de feu? Je prends le modèle britannique en référence: à ma connaissance, leur artillerie n'est pas jugée comme merdique et chaque bataillon marche avec 30% d'hommes en moins. Qu'en penses-tu?

Enfin, Max, que penses-tu de ma question de fin de post, un peu plus haut?

Enfin, je terminerais par une question assez con: l'évolution technologique actuelle permettant plus d'autonomie des sections de tir (positionnement, mobilité, ciblage, coordination, liaisons rapides pour le rens....), quelle taille de batterie peut sembler plus pertinente entre les modèles à 6 ou 8 pièces (à effectif inchangé de 24 pièces)? Cette autonomie peut-elle même changer plus radicalement l'organisation de l'artillerie. Je comprends bien que la limite reste avant tout le soutien (munitions avant tout et soutien de l'homme), mais aussi la proximité d'unités d'observation, de protection et de rens qui soient dédiées en propres aux sections de tir. En gros, il vaut mieux 4x6 ou 3x8, compte tenu des moyens et des capacités des technologies actuelles? Il m'avait semblé que le mouvement était à l'autonomisation croissante des sections de tir (plus de rayon d'action autonome, champ de vision plus grand, portée accrue, souplesse d'emploi, mobilité, environnement informationnel....).

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Il ne faut pas oublier qu'avec un DUO aussi sec les Brits ont ete oblige de renforcer considerablement les unites deployees sur AS90 durant Telic.

Si je me souviens bien, le 3 RHA qui a si bien matraque Bassorah au 155 en mars 2003 etait compose d'une mosaïque de trois ou quatre unités d'artillerie differentes..."l'atomisation" à l'envers en quelques sortes.

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Ca c'était peut-être dû plus simplement aux disponibilités des différentes batteries dans un schéma de déploiement OPEX déjà certain: faut aussi savoir que les RA brits, s'ils ont une gestion centralisée et simple au niveau de l'unique Royal Regiment of Artillery, ont des batteries très autonomes, pas nécessairement encasernées au même endroit.

Donc la question serait de savoir si le 3 RHA à Bassorah était au-dessus de ses effectifs, ou bien si, à effectifs équivalents, il était composé de plusieurs batteries piquées ici où là parce que que certaines des siennes étaient ailleurs. Sans compter d'autres raisons possibles:

- un léger sous-dimensionnement reste possible pour le cas d'un déploiement majeur (rappelons-nous nos propres problèmes sur les formats de certains régiments, tout à fait aptes à déployer des composantes de 2 GTIA à l'année, mais pas d'armer leur effectif de combat au complet sans disruption majeure, sinon totale, des cycles): les absences, stages, indisponibilités, inaptitudes, désertions et insuffisances de recrutement ponctuelles sont peut-être mal évalués dans la British Army, au point de créer des manques ponctuels. Mais nous avons les mêmes problèmes, et parfois avec des effectifs plus importants.

- le besoin à Bassorah n'était pas de la destruction traditionnelle, mais dans bien des cas de l'appui d'artillerie précis dans un contexte urbain (COIN), nécessitant peut-être, dans ce contexte particulier, des opérateurs et observateurs supplémentaires pour la reco, la recherche d'objectif, l'observation.... Voire aussi pour intensifier le train de munitions et matériels (je connais mal les lignes d'appro à cet endroit et à ce moment).

- comme l'appui aérien a récemment beaucoup structurellement manqué, et manque encore, de FAC, l'artillerie manquait peut-être d'observateurs suite au développement de son rôle dans des opérations COIN. D'où un éventuel renfort ponctuel dans l'attente de renforcements plus permanents.

Dans tous les cas, je doute que si l'effectif global a augmenté, il ait dramatiquement augmenté: s'il a passé la barre des 600, ça laisse encore une putain de marge à nos propres RA et à leur effectif pléthorique.

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Les détachaments Obs sont une année rattachés aux batteries de tir, l'année suivante regroupées au sein de la batterie opération, c'est semble-t-il selon les envies des responsables de l'arme.

L'organisation de batterie que tu évoques Tancrède est issue du magazine Assaut sur le 93e RAM .... Intéressant, mais peut-être pas la version officielle. Dans le même magazine consacré au 1er RCP, la présentation de la section d'infanterie para diffère fortement de l'instruction INF 203 sur l'emploi et la composition de la section de combat d'infanterie ... alors qui croire.

Maintenant les réflexions ou doit être le NT1 et le NT2, ce sont les circonstances qui en décideront. De nouveau, ne vous focalisez pas sur l'organisation "compagnie par compagnie" au quartier, les déploiements font que chaque unité est réorganisée en fonction des circonstances.

Lisez ainsi le très intéressant document sur la composition des unités blindées (trilogie-doctrine) dispo sur le site officiel de l'ABC. Vous y retrouverez des DUO complets pour les régiments de l'ABC.

Ainsi un peloton Leclerc seul comporte 12 personnels pour 4 chars, mais si l'on déploie ce peloton au sein d'un SGTIA, on met alors en place "un module" qui doit compter 51 personnels (4x plus) pour être totalement opérationnel :

- 1 groupe d'accompagnement sur VBL = 6 h

- 1 groupe d'appui direct = 7h

- 1 groupe d'allègement = 2h

- 1 équipe Ravitaillement munitions-carburant = 6 h

- 1 groupe de soutien technique = 18 h

Vous y apprendrez également que les moyens d'un Régiment RC80 ne permettent pas de déployer plus de 50 à 60 chars ......

Donc le même principe pour l'artillerie, les équipes obs sont regroupées au sein de la batterie opération au quartier pour des raisons d'entrainement et de mutualisation des moyens, mais en opérations, une section OA sera rattachée à une batterie de tir donc elle ne devra plus être "comptabilisée" au sein de la BO .... et même dans la réalité, la section OA sera divisée en 3 ou 4 équipes d'observation insérées au sein des unités de combat (compagnies/escadrons) à appuyer ....

Clairon

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Je les ai ceux-là (celui sur la log d'une peloton Leclerc, celui sur les RC80 et quelques autres) et je les ai dûment lus: comment ça se fait que seule l'ABC les publie?Je connais le problème des RC80 (que j'évoque sur le sujet de micro management des unités).

Pour la batterie de tir, je n'ai effectivement trouvé que quelques sources, Assaut en tête (plus quelques trucs trouvés ici où là sur des amicales de réservistes ou d'anciens). Le point est que sur cette batterie du 93ème RAM: le détachement liaison obs est-il dimensionné de façon à permettre que les 4 batteries en aient un de cette taille en même temps ou est-il unique pour un déploiement?

Je me fous pas mal, au final, de l'orga compagnie par compagnie dans l'absolu, puisque l'absolu n'existe pas:

- je voudrais juste avoir un niveau de certitude satisfaisant pour savoir quels sont les effectifs de chaque batterie à un instant T, si possible au quartier pour avoir l'orga "à froid".

- je souhaiterais ensuite l'avis d'un artilleur sur l'effectif minimum requis, idéalement, pour faire fonctionner de façon optimale 24 tubes, dans l'état actuel des technologies. Bref, je voudrais voir un artilleur faire un exercice de style pour arriver à comprendre ce qui est nécessaire si on s'affranchit des lourdeurs et mauvaises organisations. Ca m'aiderait à piger pourquoi certains font avec 600, voire 500h, ce qu'on fait avec 800.

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24 tubes ? pour quoi faire ? Il me semble que la problematique de l'artillerie francaise aujourd'hui s'articule beaucoup plus sur des Groupes d'Artillerie tres reduits et enfin projetables sans une flotte de Ro-Ro que sur des deploiements massifs.

La mode est aux GA2 (LRM) voire GA1 avec la munition unitaire, ou au GA4, 6 ou 8 au maximum pour les 155. Pour Igman et la FRR en 1995, de memoire, je crois que le 40°RA avait deploye la quasi totalite de sa chaine Attila pour l'action de 8 AUF-1.

Pour comparer le comparable, les brits ont je crois 7 Light Guns de 105 mm et 4 LRM en Afghanistan; cette dimension me semble proche des preoccupations de nos artiflots (terme de 1914 que j'aime beaucoup...) qui doivent en avoir ras le bol des faire des OPEX en Proterre et de ne jamais faire leur metier.

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J'entends bien que le déploiement se fait par GTIA et un saupoudrage concernant au mieux quelques batteries ici ou là. Mais faut pas perdre le coeur de métier de vue: la guerre au sens le plus plein et le plus traditionnel du terme. L'affrontement maximal et symétrique doit rester une capacité, ne serait-ce que pour agir comme pur outil dissuasif: "m'emmerdez pas, je peux vous mettre un corps de bataille ultra moderne de 45 000h (30 000 + 10 000+ 5000 dans le format LB) dans la gueule si jamais il fallait en arriver là" (ça supposerait un effort financier supplémentaire de court terme), ceci dit. Ou même de 30 000h. La question est que l'ultima ratio ne perd pas sa pertinence même si on ne l'utilise pas, car il doit rester une option, ce qu'il n'est pas pour l'instant malgré toutes les affirmations de Bentégeat devant la commission du Livre Blanc: cet hypocrite maintenait qu'il pouvait assumer le format de projo maximal d'un corps unique de 40 000h pendant un an en mobilisant toutes les ressources. On en est loin. Rien que les 4 RC80 auraient du mal à envoyer plus de 5 escadrons opérationnels chacun en se saignant à blanc.

Qu'un RA doive être capable de faire tourner 4 batteries renforcées à l'année en OPEX ne devrait même pas être un débat; il doit être capable, en cas de besoin, d'être déployé dans son entier dans le cadre de grandes unités (division ou corps français, division OTAN, corps européen). Un RA n'est pas un réservoir dont le but ultime est de fournir 2 batteries à l'année, plus souvent pour les mission proterre que pour assaisonner la gueule au 155 ou au Mo120.

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Qu'un RA doive être capable de faire tourner 4 batteries renforcées à l'année en OPEX ne devrait même pas être un débat; il doit être capable, en cas de besoin, d'être déployé dans son entier dans le cadre de grandes unités (division ou corps français, division OTAN, corps européen). Un RA n'est pas un réservoir dont le but ultime est de fournir 2 batteries à l'année, plus souvent pour les mission proterre que pour assaisonner la gueule au 155 ou au Mo120.

Tancrède, la situation "géo-politique" actuelle demande beaucoup plus des déploiements de "petites" unités au sein de GTIA plutôt que l'envoi de toute une Brigade en ordre complet de marche (dernier exemple moderne = Tempète de désert version 1 en 1991) ... alors oui, tout les régiments actuels ne sont que des "réservoirs" de force, c'est la philosophie qui fut derrière la réforme armées 2000 et qui correspond grosso-merdo aux besoins de déploiement actuel.

Il faut s'y faire ... on est plus face à la trouée de Fulda ....

Clairon

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J'entends bien, mais la perte de capacité d'envoi d'une force complète, même pour une courte durée, signifie une perte de capacité diplomatique et donc d'options de riposte ou de menace. Et je signale à tout hasard que la capacité, au moins dans le LB, est censée être préservée:

- par la concentration des EMF qui indique la volonté de pouvoir mobiliser de grandes unités OTAN, division et corps.

- par le renforcement des effectifs d'artillerie (entre autres) par les unités dissoutes, qui souligne encore cette volonté.

Que le besoin principal soit aux batteries renforcées de GTIA, qui ici l'a contesté. Je parle de capacité maintenue de ge grandes unités comme ultima ratio? Tu coupes une de ces deux capacités, tu perds ta pertinence.

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Salut

Non plus de 105 mm tracté, le plus léger à par le mortier de 120 mm c'est le TRF-1

L'artillerie dispose du TRF-1 155mm 39 calibres Tracté par TRM-10000

Il y a aussi le CAESAR 155 mm 52 calibres à roues (chassis 6x6 RVI)

Le AUF-1 39 calibres 155 mm sur chassis AMX-30

Pour le LRM on dispose du M-277 US (12 roquettes de 227 mm) sur chassis Bradley

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Hum... Il me semblait qu'une partie du parc avait bénéficié de la conversion et que l'on avait abandonné l'idée de le faire pour la totalité.  Mais bon, suis pas  un spécialiste... :lol:

Une partie des AUF1 devaient recevoir la numerisation du pointage et le canon du CAESAR ... c'était les AUF2

Mais au final on a fait l'upgrade a minima juste le systeme ATLAS et quelques amélioration de communication et la recupération des chassis B2 ... mais rien sur le canon. donc on a un petit lot d'AUF1 numérisé ... modele AUF1-TA. Je crois que l'upgrade concerne 95 pieces.

Vu qu'on a affaire a des monomaniaques de la projection via air ... tout a été mis sur les projet CAESAR.

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Qu'un RA doive être capable de faire tourner 4 batteries renforcées à l'année en OPEX ne devrait même pas être un débat; il doit être capable, en cas de besoin, d'être déployé dans son entier dans le cadre de grandes unités (division ou corps français, division OTAN, corps européen). Un RA n'est pas un réservoir dont le but ultime est de fournir 2 batteries à l'année, plus souvent pour les mission proterre que pour assaisonner la gueule au 155 ou au Mo120.

Comme il serait bon que ce la fût le cas…. ;)

AUCUN régiment d’artillerie ne peut actuellement faire tourner 4 batteries à l’année en OPEX. Pour mémoire la batterie du 40 au Mont Igman nécessitait d’en pirater une autre aux quartiers pour assurer la mission (dispo matériel notamment). Dans un même ordre d’idée la batterie Hawk en permanence sur site au Tchad lors d’Epervier c’était l’équivalent au niveau du régiment d’une autre batterie piraté.

Alors creusons donc plutôt  par là.

Tout d’abord un DUO régimentaire, et à fortiori pour les unités qui le composent, tel qu’il s’articule procède d’un organigramme et d’une structure type guerre symétrique. Dès lors les effectifs intégrés correspondent à un emploi « sans relève ». Pour imager mes propos je vais ici prendre l’exemple d’un régiment Sol air. Admettons qu’une unité de tir se compose de plusieurs sections de tir et d’une section de commandement. Une section de tir à 01/08/25 donne l’effectif nécessaire pour servir le système d’arme en dotation. Mais servir un système d’arme à H24 pendant 6 mois est une autre chose….. Par ce que notre officier de tir et ses sous officiers ne vont pas rester coller aux consoles pendant 6 mois. Donc pour assurer la mission en OPEX ont va doper ladite section et lui octroyer un renfort de manière à pouvoir aligner une équipe de tir à H24. Au résultat cette unité qui au quartier est à 01/05/21 va donner du 02/15/40 en OPEX. Ainsi la veille opérationnelle est assurée car il y a 3 équipes de tir se relayant (une au tir, une au repos et une à l’instruction). Pour pouvoir aligner l’effectif « gonfler » de cette unité, il est nécessaire de ponctionner les autres unités en France…

Dès lors dès qu’un régiment qui envoi une batterie en OPEX c’est quasiment une autre batterie en croix au niveau des effectifs.

Je me faufile dans la veine du MCO pour poursuivre. La DTO/DTI d’une formation en métropole est aujourd’hui telle que l’on en a parlé sur ce forum il y a peu. En partant de l’hypothèse (irréalisable actuellement) que la DTO d’un régiment est aligné à 70% tous matériels confondus, le fait de monter en puissance une batterie de tir veut dire que l’INTEGRALITE de son parc matériel est à plus de 90% de DTO. Forcément, et là aussi, de vives actions de pompage chez les unités voisines vont avoir lieu (le système d’armes, l’APC, l’AGC, les trans, l’AEB, l’AEG….). Le résultat donne un régiment aux quartiers dont le seul but (et c’est heureux) est d’assurer la batterie en OPEX. La seconde priorité est de maintenir les autres batteries à un niveau de DTO le plus élevé possible. De ce fait la capacité opérationnelle du régiment est significativement impacté (et de très loin).

Et pendant ce temps là le régiment continu ses écoles à feu, ses stages d’aguerrissement et l’upgrade de son système d’arme, pour peu qu’un Vigipirate pointe son nez pendant une marée noire (oups, pardon je m’égare)….

Dès lors dès qu’un régiment qui envoi une batterie en OPEX c’est quasiment une autre batterie en croix au niveau des matériels en dotation.

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