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Déclin scientifique de l'Occident ?


DAR
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L'essor scientifique et technique de l'Occident (surtout à partir du XVIIe siècle) a permis à celui-ci de dominer le monde durant quelques siècles. Aujourd'hui, la tendance semble s'inverser... avec des conséquences inévitables à moyen terme pour notre Défense...

Le nombre d'étudiants en science diminue depuis la fin du XXe siècle dans la plupart des pays occidentaux, dont la France et les USA (et aussi la Russie, que l'on peut intégrer ici à la même aire de civilisation). Parallèlement, le nombre de scientifiques dans d'autres aires de civilisation (Chine et Inde) progresse considérablement. Dans quelques années, ces évolutions divergentes vont nécessairement se concrétiser sur le terrain économique, et sur la puissance relative des différents complexes militaro-industriels...

Dans une génération (20-25 ans), comment pourrons-nous faire face aux innovations chinoises et/ou indiennes en matières de systèmes d'armes ultra-sophistiqués, alors que nous aurons beaucoup moins de ressources matérielles (argent et base industrielle) et humaines (scientifiques, ingénieurs) qu'eux ?

Bill Gates veut colmater la fuite des cerveaux aux Etats-Unis

Bill Gates a parlé devant le Congrès américain pour attirer le regard des sénateurs devant une situation que l’ancien architecte en chef de Microsoft juge suffisamment inquiétante. Selon lui, il existe actuellement une fuite des cerveaux et des talents qui affecte déjà la compétitivité des États-Unis sur le terrain de la recherche et des technologies en général.

Trois points principaux ont été abordés. Premièrement, les mathématiques et les sciences devraient avoir une place plus importante dans l’éducation. Pour Gates, les sociétés américaines font désormais face à une véritable pénurie de scientifiques et d’ingénieurs qui sont les seuls à pouvoir créer les technologies innovantes de demain.

Le système éducatif en entier devrait être renfloué par le gouvernement, et Bill Gates a insisté sur la nécessité de traduire dans les faits l’America Creating Opportunities to Meaningfully Promote Excellence in Technology, Education and Science Act (COMPETES Act). Il y a pour l’ancien homme le plus riche du monde des « tendances à inverser, sinon notre avantage compétitif va continuer à s’éroder ».

Deuxièmement, la politique de l’immigration devrait évoluer. Il y a pour Gates une incohérence majeure actuellement dans le fait que les universités américaines sont pour certaines prestigieuses et attirent des jeunes talents du monde entier, mais sans les retenir. Le nombre de cartes vertes attribuées est bien trop faible, notamment dans le secteur de la recherche où les quotas fédéraux sont trop vite atteints. [...]

Des mesures qui permettraient de réparer un paradoxe qui influe négativement sur la recherche américaine : le gouvernement sponsorise l’éducation des étudiants étrangers, mais ne les retient pas. Il n’y a pas de rentabilisation de ces investissements.

Enfin, le gouvernement devrait revoir à la hausse le budget consacré à la recherche basique. Bill Gates indique ainsi : « Même si nous savons que la recherche basique fait progresser l’économie, les dépenses fédérales effectives dans le domaine n’ont pas cessé de chuter depuis 2005. J’exhorte le Congrès à augmenter le budget de 10 % chaque année pendant sept ans. » Un budget qui permettrait de consolider les progrès de la recherche pour les prochaines générations de chercheurs.

Pour finir, il précise que les sociétés privées à elles seules ne peuvent pas redresser la situation. Une impulsion conséquente du gouvernement fédéral est obligatoire. Le danger est d’autant plus fort que des pays comme la Chine et l’Inde ont un potentiel énorme dans tous les domaines. Il est vrai qu’on peut comprendre l’incohérence d’accueillir des étudiants de ces pays pour les voir ensuite retourner chez eux exploiter leurs connaissances.

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Avec la ''globalisation'' et la démocratisation des connaissances qui fait qu'un gadget inventé en France soit fabriqué en Chine (par exemple), il est certain, non que l'Occident décline, mais que les autres aires civilisationnelles se remettent à niveau.

La France à déjà décliné et dispose déjà de budgets beaucoup moindre dans le militaire que certains pays comme la Chine.Sauf que la Chine est dans une logique de rattrapage de la Russie qui elle même est en avance sur la France.Donc à court terme,y'a risque de rattrapage et même de dépassement de certains pays.

Maintenant,faut bien se rendre compte que l'écart états-unis France ne cesse d'augmenter,les états unis sont une superpuissance et le resteront même avec l'arrivée la Chine.On peut même parler d'hyper-puissance scientifique.

Il faut donc bien faire la différence entre des pays comme la France qui seront très vite dépassés et des pays comme les états unis qui seront les numéros 2,mais qui continueront d'être très puissant et seront encore et probablement pour encore très longtemps à la base de l'innovation.

Petite précision:le PIB américain augmente d'environ 3% tout les ans,sachant que son PIB est colossal par rapport au notre.Nous avons du mal à avoir 2% pour un pib plus de 5 fois inférieur à celui des états unis.

Une recherche européenne est un passage obligé pour faire face à la concurrence.

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Je pensait un niveau ''civilisation'', pas pays à pays en particulier. Pour la Russie, ses scientifiques sont trés bons en ''hard science'' mais au niveau réalisations pratiques, à part l'espace et la certains aspect du CMI, elle n'est pas en avance du tout. Méme une Clio est supérieur au voitures exclusivement made in Russia  :lol:

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il est certain, non que l'Occident décline, mais que les autres aires civilisationnelles se remettent à niveau.

Il faut bien faire la différence entre un déclin en valeur absolue (= régression sèche dans tel pays donné) et un déclin relatif (= l'écart en faveur de tel pays par rapport à tel ou tel autre pays se réduit, s'annule, voire s'inverse). Si l'on peut toujours contester avec quelque raison un déclin absolu pour la France, son déclin relatif est lui hélas incontestable (et mécaniquement inévitable avec la globalisation => poids démographique et économique relatif en diminution).

La part de la Chine et de l'Inde dans la production de richesses mondiales va augmenter. Toujours mécaniquement, le poids relatif des USA va donc aussi diminuer. L'Age d'or des USA aura été le XXe siècle : le 11 septembre 2001 apparaîtra bientôt à tous comme la date symbolique coïncidant avec le début du déclin relatif de cette superpuissance. De fait, le début du XXIe siècle est déjà sensiblement plus difficile pour ce grand pays.

Cela dit, la France (de même qu'en gros tous les autres pays européens) est encore nettement plus mal barrée que les USA... Et il n'y a pas vraiment de solutions réalisables pour enrayer ce déclin relatif...

Donc dans une génération nous devrions être dans cette situation sur le plan militaire, qui nous intéresse ici au premier chef : une armée française à la fois numériquement, matériellement et technologiquement inférieure à un nombre croissant d'autres armées, dont plusieurs asiatiques.

Si l'on tient compte en plus du fait que politiquement les interventions outre-mer sanglantes sont devenues plus ou moins impossibles pour nous (opinions publiques occidentales vieillissantes et pacifistes tout à fait opposées), nos armées devront peut-être se structurer un peu comme l'Iran aujourd'hui face aux USA : verra-t-on au milieu du siècle d'imposantes escadres chinoises sillonner l'Atlantique nord, avec des petits bâtiments furtifs français dotés de missiles anti-navires tentant de leur faire peur ?

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Le probleme est que les bases du raisonnement sont faussées. Il faut comparer des ensembles géo-politiques équivalents.  Comparer la Chine et la France ou l'Allemagne n'a pas beaucoup de sens. Que vous le vouliez ou non, nous appartenons à un ensemble géo-politique-économique qui s'appelle l'Europe... 

C'est à cette échelle là  qu'il faut comparer.  Que cet ensemble puisse présenter des faiblesses politiques ou militaire en regard de sa taille et de son poids économique, c'est un autre problème...

Mais la question posée est de l'ordre du scientifique-économique ....

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Invité barbaros pacha

Donc l'occident décline, toute civilisaton décline toute facon, la prochaine sera la civilisation Chinoise et Indienne, aprés cela je pense que sa sera le monde Musulman...

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Enfin déclin c'est vite dit.  Puisque l'on parle "d'Occident" il faut par conséquent aditionner l'ensemble de l'Occident. Soyez réalistes, si vous faites USA + Europe+ Canada+ Australie + etc.......; ça fait déjà un gros paquet en termes de puissance économique et scientifique, non?

Surtout que la notion "d'Occident" est à géométrie variable.....

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Le probleme est que les bases du raisonnement sont faussées. Il faut comparer des ensembles géo-politiques équivalents.

Seule une Union européenne sans faille pourra effectivement nous sauver au XXIe siècle... Mais, pour l'instant, l'ensemble européen n'est pas l'équivalent d'un état unifié comme la Chine. Les égoïsmes nationaux peuvent encore nous jouer de mauvais tours...

Après, d'un autre côté, nous sommes tous sur le même bateau : interdépendance économique, problèmes écologiques communs à toute la planète, etc.

L'économie chinoise ne va monter jusqu'au ciel non plus, elle va plafonner à un moment donné... Mais pendant encore au moins une génération elle va accroître sa part dans la richesse mondiale, jusqu'à atteindre autour du quart de celle-ci. (La France prise seule sera alors à moins de 1% vraisemblablement...)

L'Etat chinois n'étant pas démocratique, ses gouvernants peuvent être tentés lorsqu'ils seront confrontés à des problèmes intérieurs, de trouver des dérivatifs en menant une politique extérieure agressive (occupation de Taïwan, des îles Spratley, etc.), qui peut dégénérer.

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Alors la question est mal posée.....

D'abord on ne peut pas changer l'échelle du raisonnement en permanence, paser "d'Occident " à France comparé avec la Chine, etc....

Mais je pense,  que bien au contraire la "domination" de "l'Occident" s'etend désormais à l'ensemble de la planete.

Il faut entendre par domination, l'extension à la planete des critères, des modes de vie et de production "occidentaux" . A l'intérieur de cette extension ce sont encore, et pour longtemps, les ancien centres (occidentaux) qui sont dominants et qui maitrissent le processus...

Du point de vue "occidental",  c'est peaunuts que certaines activités "atélier" soient délocalisées ici ou là. 

Regardez bien et vous verrez qu'une grande partie de la croissance chinoise et indienne est en fait fondée sur des "localisations" occidentales des bases de production, Mais, ces localisation gardent  souvent les étapes stratégiques du process ailleurs ....

Bien sur, ceci permet l'accumulation primitive dans ces pays et l'émergence d'acteurs économiques locaux, voir donne des moyens d'action stratégique à ces ensembles géo-politiques.

Les mouvements engendrent toujours des contradictions, c'est la vie. Mais de là à parler de déclin de l'Occient....  C'est à peu près aussi idiot que de parler de "déclin" du "capitalisme" britannique au 19eme siècle  sous pretexte du développement industriel en France et en Allemagne.

Maintenant, s'il s'agit de mesurer la part relative de la France dans l'ensemble mondial, c'est un autre problème.  Mais à vrai dire je me fous complétement de répresenter 50% de 100 ou 25 % de 200....

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Maintenant, s'il s'agit de mesurer la part relative de la France dans l'ensemble mondial, c'est un autre problème.  Mais à vrai dire je me fous complétement de répresenter 50% de 100 ou 25 % de 200....

Ce en quoi tu as tort car c'est comme ça que naissent et meurent les grandes puissances : la roue de l'histoire tourne.

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Ce en quoi tu as tort car c'est comme ça que naissent et meurent les grandes puissances : la roue de l'histoire tourne.

Mais mon pauvre ami, cela fait longtemps que la France n'est plus une grande puissance .... :|

Ce n'est pas un problème de déclin scientifque ou économique (ce qui est le titre du fil.....) mais un problème de taille.  C'est pourquoi, la construction européenne n'est pas un choix mais une obligation historique.... 

De facto et de jure, l'espace économique, monétaire et en partie "étatique" européen existe déjà. L'Europe est la première puissance économique du monde + de 31% du PIB mondial ; premier ensemble exportateur de biens et de services ;  sur les 140 plus grandes entreprises du monde 60 sont européennes (50 USA) ; une population proche de 500 millons (soit 200 millons de plus que les USA...)

Il s'agit de transformer l'essai en devenant une puissance diplomatique et militaire. C'est compliqué à faire? Oui, et alors?

Alors, il faut arrêter la de se regarder le nombril en pensant aux temps qui ne reviendront plus... Il faut arrêter les discours de "déclinologues" qui  ne servent à rien et qui plus est faux....

Soyez comme vos ancêtres, ceux qui sont partis à la conquête du monde au 16eme siécle, ces ancêtres qui ont produit la rénaissance et l'esprit scientifique, qui ont inventé la société industrielle...Bref, ceux qui ont inventé le monde tel qu'il est aujourd'hui.

N'ayez peur de rien.

ouf, je vais aller boire un coup.... =D

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Mais mon pauvre ami, cela fait longtemps que la France n'est plus une grande puissance .... :|

Ce n'est pas un problème de déclin scientifque ou économique (ce qui est le titre du fil.....) mais un problème de taille.

Bien sûr que la France n'est plus une grande puissance depuis longtemps (depuis la Seconde Guerre mondiale). Raisons principales : poids démographique relatif en recul (1% de la population mondiale), idem pour son poids économique relatif et idem pour son poids scientifique relatif. Par exemple, le pourcentage de brevets déposés par des Français et le pourcentage des publications scientifiques françaises est en diminution.

Ce déclin relatif a quelque chose d'inéluctable, de mécanique : nombreux pays se trouvant aujourd'hui encore en phase de transition démographique (achevée en France dès le XIXe siècle : 1er pays du monde sur ce plan), globalisation entraînant un développement économique de ces pays, etc.

Il ne s'agit pas de pleurnicher en pensant au "bon vieux temps" mais d'être tous lucides là dessus pour que nos gouvernants prennent les meilleures décisions dans ce contexte et ne jouent pas la carte du nationalisme étroit et de la démagogie...

Et sur le plan strictement militaire, il va aussi y avoir un déclin relatif inévitable : toute une série de pays vont posséder des armées plus nombreuses et mieux équipées que les différentes armées européennes.

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Sur le plan militaire, sur les moyens militaires, en Europe je serais plus prudent. Autre chose est la dificulté à construire un lieu de décision politique unique / unifié.....

Si tu fais le total des marines et des aviations en Europe, ça fait quand même un gros morceau et pas forcement les marins et aviateurs les plus manches de la planete.... =D

Combien d'ensembles géo-politiques peuvent aligner 6 porte-aéronefs et autant de PH? Et on peut prendre les sub N ou diesel , les frégates, etc....

Au niveau aviation en Europe ça doit être de l'orde de 2600 chasseurs...

Au niveau des armées de terre, c'est un ensemble considérable tant en effectifs qu'en matériel, composé en majeure partie de professionnels...

A mon avis il va leur falloir pédaler à la Chine et a l'Inde (par exemple) pour se mettre au niveau...

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Enfin déclin c'est vite dit.  Puisque l'on parle "d'Occident" il faut par conséquent aditionner l'ensemble de l'Occident. Soyez réalistes, si vous faites USA + Europe+ Canada+ Australie + etc.......; ça fait déjà un gros paquet en termes de puissance économique et scientifique, non?

Surtout que la notion "d'Occident" est à géométrie variable.....

Tellement variable qu'un peu plus haut la Russie y a fait son entrée: après avoir été une caricature du communisme c'est maintenant une caricature de capitalisme.

La notion "d'Occident" ne ferait-elle pas référence au monde de l'homme blanc avec parfois des invités tel que le Japon ?

A l'intérieur de cet "Occident" il y a aussi la sphère Anglo-saxonne sur laquelle on s'étend moins et qui elle aussi est à géométrie variable. :O

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Invité barbaros pacha

Ah non Poutine l'a bien dit, la Russie ne fait pas partie de l'occident!!!

ni le Japon, definir le terme "occident" que dans un sphere economique serait une grande faute, alors meme les pays du golfe ferait parti de l'Occident, c'est sa? alons!!!

soyons objectif et non subjectif...

l'Occident, on peut le definir comme un sphere politico-culturel (Europe, Amerique du nord et l'Australie) je ne compte pas l'Amerique du sud, pour moi ils on devier de du sphere occidentale pour former un axe sud Americain melangeons avec les civilisation anterieur au colonisations Portugaise et Espagnol...

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Barba, tu vas aller expliquer a un Argentin a un Chilien, un Uruguayen (autrefois dite la Suisse d'Amérique du Sud..) à un Bresilien qu'ils n'appartienent pas à l'Occident.... Alors qu'ils esayent de construire un ensemble à l'imitation de l'Union Européenne  =D

Pareil pour le Mexique, qui forme avec les USA et le Canada un ensemble économique (ALENA)

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Certainnes personnes révent que "l'occident" se casse la figure pour permettre l'émergence de dictature car il pensent que les démocraties actuelle ne sont pas le reflet de leurs pensées.

La science est toujours en poupe dans les nations occidental car nous voyons peu de publications étrangéres. Nous voyons les USA dépenser plus que tout les nations en recherche, mais la Chine a t'elle un réel vouloir de science?

Je ne pense pas, car dans ce forum nous voyons qu'elle ne se concentre que sur l'aspect millitaire sans penser à une connexion civile.

Cette connexion avec le civil permet un boost ainsi que l'émergence de produit high-tech à faible cout. C'est ce qui a portée préjudice à l'URSS.

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Je ne vois nulle part un déclin de l'Occident en matière scientifique. Je dois être bigleux... :lol:

La Chine et l'Inde font du rattrapage, la Russie se relance, mais de là à dépasser l'Occident on en est loin. L'Occident pour moi c'est l'Europe jusqu'à l'Ukraine (cette dernière étant entre Occident et Orient), plus l'Amérique du Nord et du Sud, plus Australie et Nouvelle Zélande. C'est plus un concept politique hérité de la guerre froide qu'un concept géographique au fond. C'est un groupe de pays ayant un pool commun de valeurs démocratiques et faisant partie de l'Otan. Cuba n'en fait pas partie, le Vénézuela de Chavez non plus. Israël en fait partie. Pour la Turquie moitié oui (Otan) moitié non (islamisme militant).

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Je ne vois nulle part un déclin de l'Occident en matière scientifique. Je dois être bigleux... :lol:

Tu l'es en effet... Ce fil de discussion a justement pour objet de déciller les yeux de ceux qui sous-estiment gravement le problème =>

France: Universités et publications scientifiques, le retard français

Les avertissements se suivent et se ressemblent. Après les signaux lancés par l'Observatoire des sciences et des technologies (OST) et le classement de Shanghai des meilleures universités mondiales, le bilan dressé par l'Institute for Scientific Information (ISI) confirme la perte d'influence de la recherche académique française au cours de la décennie 1994-2004. Selon cette compilation, le nombre de publications réalisées par les chercheurs publics hexagonaux est en chute, de même que leur impact sur la communauté mondiale. Cette baisse de régime a longtemps été masquée par les récriminations des chercheurs victimes des rigueurs de Bercy et les revendications syndicales réclamant des postes de chercheurs statutaires supplémentaires. Mais en fait, le décrochage remonte au début des années 1990. Il s'agit donc d'une érosion lente qui paraît structurelle. Un phénomène qui ne surprend pas les observateurs familiers de la surveillance bibliométrique des chercheurs.

De ce point de vue, le discours de scientifiques français installés à l'étranger est révélateur. Pour Luc Teyton, professeur au Scripps Research Institute de San Diego, le diagnostic est sans appel : « Le déclin de la recherche française est évident. » S'exprimant dans une série consacrée l'an dernier à la recherche par la revue « Commentaire », l'immunologiste français dressait un sombre diagnostic : « Quelle que soit l'aune choisie, nombre de brevets, de publications ou de prix Nobel, les chiffres montrent sans courtoisie que la France perd pied et accumule du retard avec toutes les nations développées d'Europe et du reste du monde. » Dans cette même revue, Olivier Postel-Vinay, observateur patenté et iconoclaste du secteur, ne mâche pas ses mots : « Les chercheurs en colère ont obtenu ce qu'ils voulaient : des postes de fonctionnaires en plus et qu'on ne touche pas aux verrous d'un système pourtant moribond. Le malade a reçu sa dose de morphine. Le cancer peut se développer tranquillement. Selon toute vraisemblance, la science française va continuer de s'enfoncer dans la médiocrité et le déclin. » La situation est-elle à ce point catastrophique ? Peut-on rétablir la situation en injectant de nouveaux moyens financiers et humains dans l'organisation existante ? La loi adoptée hier par l'Assemblée nationale va-t-elle relancer une machine qui semble singulièrement grippée ?

Saupoudrage Hexagonal

Actuellement au cinquième rang mondial (« Les Echos » d'hier), la science française a clairement perdu du terrain par rapport à ses deux principaux voisins européens l'Allemagne et l'Angleterre. La comparaison avec la science britannique notoirement moins riche que la science gauloise est particulièrement significative et douloureuse pour nombre de scientifiques français. Réorganisée à la hache sous l'ère Thatcher, la recherche britannique a fait des choix qui se révèlent aujourd'hui payants. En cumulé sur 10 ans, les Anglais ont publié près de 50 % d'articles en plus que leurs collègues français dans les 22 disciplines prises en compte par l'ISI.

En nombre de citations, paramètre qui mesure l'impact de ces travaux sur la communauté scientifique mondiale, l'écart est de 37 % en faveur des experts d'outre-Manche. L'analyse par disciplines donne un nouvel avantage aux Britanniques pour 10 disciplines sur les 12 premières (voir tableau). La qualité historique des sciences du vivant britanniques et la notoriété des grandes locomotives universitaires expliquent en grande partie cet écart. En médecine clinique, biologie, génétique, biologie moléculaire, neurosciences, microbiologie et en immunologie, les Français sont battus. Ils le sont aussi, et de façon plus surprenante, en ingénierie et dans les sciences spatiales. En physique, le leader mondial est une institution allemande (Max-Planck), loin devant le CNRS (19e). En revanche, en microbiologie, l'Institut Pasteur décroche la deuxième place (derrière Harvard) et devant des centres comme Johns Hopkins, Stanford ou Oxford.

Pour de nombreux observateurs, le saupoudrage hexagonal explique ces différences de productivité et de créativité. Alors que l'Angleterre concentre ses efforts sur 3 sites principaux, la France vient de décider la création de 67 pôles de compétitivité. Pour le directeur de l'Institut Necker, Philippe Even, cette « formidable dispersion de la recherche française » résulte d'une confusion permanente entre besoins d'excellence de la recherche, nécessité d'atteindre une certaine taille critique et aménagement du territoire. « Les trois quarts de la recherche américaine sont issus de 15 villes et pour l'Angleterre c'est 85 % du potentiel qui est regroupé à Londres, Oxford et Cambridge. Même l'Allemagne a concentré sa recherche en 7 ou 8 villes ou groupes de villes », indique l'ancien doyen de la Faculté Necker-Enfants malades. Selon lui, « là où un effort a été fait pour concentrer la recherche, à l'Institut Pasteur, dans les grands instituts du CNRS de Gif-sur-Yvette, Marseille ou Montpellier, la production scientifique est d'un meilleur niveau ».

Selon les spécialistes français en poste à l'étranger, ce recul n'est pas là seulement une question de budget ou d'effectifs. « Le déclin a évolué de manière chronique et inexorable au cours de plusieurs décennies et n'est donc pas la conséquence d'une insuffisance budgétaire récente », affirme Albert Bendelac, professeur à l'université de Chicago, dans la revue « Commentaire ». Selon cet expatrié immunologiste, une part de la responsabilité incombe aux établissements peu favorables à des réformes pour « rester en tête de la compétition scientifique et continuer d'attirer les meilleurs esprits ».

Le statut des chercheurs

Inévitablement, la question tabou du statut de fonctionnaire des chercheurs français est posée. Le système américain qui reste la référence fonctionne selon le principe de très grands instituts abritant des petites équipes indépendantes concentrées sur un sujet unique. Ces cellules très flexibles sont financées sur contrats renouvelables (sans limites dans le temps si les résultats le justifient). Elles ne comprennent que 1 ou 2 chercheurs statutaires et des armadas de doctorants ou de post-doctorants venus du monde entier. « Ils restent trois ou cinq ans puis retournent dans leurs pays respectifs », ajoute Philippe Even. Signe d'espoir, dans son premier édito paru dans « Le Courrier du CNRS » du mois de févier, la nouvelle direction du premier centre de recherche français composée de Catherine Bréchignac et d'Arnold Migus annonce qu'elle va « replacer les priorités scientifiques au premier plan ». Une mise au point qui semble sous-entendre que ces objectifs avaient disparu des ambitions du centre.

ALAIN PEREZ (Les Echos) ajouté le 15-3-2006

La recherche scientifique en Chine

17 juillet 2006

China Gateway de Biomed Central

BioMed Central a lancé récemment son portail "China Gateway", en parallèle avec d’autres initiatives de l’éditeur : promotion des revues BioMed Central en accès libre auprès de chercheurs susceptibles de publier et lancement prochain d’une nouvelle revue "Chinese Medicine". Ce portail regroupe des articles publiés en Chine ou par des auteurs chinois.

La situation actuelle :

Depuis 2006, les biotechnologies et l’environnement font partie des thématiques prioritaires de recherche en Chine. L’effort est fait également sur la recherche fondamentale, jusque là délaissée. Le budget de la recherche et développement a été multiplié par 7 en 10 ans et la recherche publique a bénéficié de cette augmentation, notamment au niveau de l’equipement des laboratoires et de la rémunération des chercheurs.

La Chine possède un grand nombre d’étudiants qui sont souvent formés à l’étranger. Par contre le nombre de cadres de plus de 45 ans et d’enseignants dans la recherche est faible .

Par le passé, le pays souffrait d’une faible productivité des chercheurs (peu de publications dans des revues d’impact élevé). Les résultats de la recherche paraissaient dans des revues chinoises peu lues et donc peu citées par les occidentaux ; à ce phénomème s’ajoutant la barrière de la langue et les différences culturelles.

Par la suite, des mesures ont été prises pour encourager le retour des chercheurs chinois travaillant à l’étranger. Le nombre d’étudiants à l’université s’est accru. Un organisme impliqué dans l’évaluation de la qualité de la recherche a été mis en place. Finalement, en 2004, grâce à ses efforts, la Chine se trouve au cinquième rang mondial (avant la France) pour le nombre de publications (selon la base Science Citation Index) qui continue de progresser.

Les demandes de brevets chinois sont en croissance constante : en 2004, la Chine se place en seconde position parmi les pays en développement, après la Corée et avant l’Inde, pour les dépôts de brevets.

=> A méditer :au cours des 3000 dernières années, la Chine a presque toujours été en avance technologiquement sur l'Europe occidentale (et a fortiori sur la Russie, encore plus en retard). Les Occidentaux ne l'ont été sur les Chinois que durant les 3 derniers siècles (et encore : au XVIIIe siècle, la Chine nous vendait des produits manufacturés, comme des porcelaines fines, contre des matières premières...). Un nouveau basculement est en train de se produire sous nos yeux et certains, à la mémoire historique courte, n'y croient toujours pas...

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