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il y a 4 minutes, Kelkin a dit :

Faut pas croire que c'est parce qu'il y a un camp qui triche que l'autre camp est mieux...

Certes, mais eux n’ont pas triché ,que l’on ne me dise pas que la démocratie a été bafouée par un odieux complot de l’extrême-droite, être élu grâce à la fraude électorale, ( après avoir violé ta propre constitution)ce n’est pas ma définition d’élections libres, pluralistes et transparentes

et dans ce contexte,je ne qualifierai pas l’action de la police et de l’armee de coup d’etat 

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il y a 6 minutes, Capitaineconan a dit :

Certes, mais eux n’ont pas triché

Donc la prise d'otage et l'intimidation pour empêcher les parlementaires de la majorité d'être présent quand on vote pour confirmer la nouvelle présidente par intérim, c'est pas de la triche ?

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Désolé mais c’est morales qui a allumé la mèche du baril de poudre, le peuple bolivien n’en peut plus du MAs et de ses entourloupes, je le rappelle une nouvelle fois mais Evo Morales n’avait pas le droit selon sa propre constitution de se représenter, donc oui il y a une énorme colère populaire contre lui et ses partisans, morales n’etait pas un saint et ses partisans encore moins

les élus du MAS sont discrédités par la fraude 

se représenter pour la quatrième fois alors que tu as imposé constitutionnellement 2 mandats maxi...

qui sème le vent, récolte la tempête...

Modifié par Capitaineconan
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il y a 10 minutes, Capitaineconan a dit :

le peuple bolivien n’en peut plus du MAs et de ses entourloupes,

Ce n'est pas ce que disent les résultats des élections : le MAS est majoritaire dans les deux chambres.

Et même si tu crois que les résultats des élections sont truqués, alors regarde ce qu'indiquent les sondages.

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Les résultats étaient truqués,  confirmés par l’OEA, le système électoral bolivien fait que tu votes pour un parti et ça détermine le président et les députés et la chambre haute donc si tu fraudes , tu fraudes l’ensemble du système législatif et exécutif ; quant à la valeur des sondages, je laisse chacun seul juge ...( hilary Clinton élue,Jospin elu, pas de Brexit, etc...)

les sondages ne sont pas la démocratie.

 

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il y a 2 minutes, Capitaineconan a dit :

le système électoral bolivien fait que tu votes pour un parti et ça détermine le président et les députés

Il y a différentes circonscriptions de sénateurs et de députés, plus une part de proportionnelle, pour les députés uniquement, comme en Allemagne.

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8 hours ago, nemo said:

JE sache pas que quelqu'un déclare les élections autre que présidentiels comme ayant été truqués.

En fait meme les élections présidentielles n'ont pas vraiment été truquées ...

... intéressant rapport a propos de l'observation du scrution ... et du coup d'état qui a suivi ...

http://cepr.net/publications/reports/bolivia-elections-2019-11

Quote

...

As shown in this paper, at the time that the reporting of the quick count results was suspended, the existing trend supported Morales winning the election outright with a more than 10 percentage point margin. Crucially, the legally binding official vote count did not stop forany significant period of time, and the trend in results in the official count is very similar to the trend in the results of the quick count. The trends in both counts reflect well-known voting patterns that occur based on geography, and unlike claims from the OAS mission, did not change substantiallyover time.Theunsubstantiated doubts cast upon the vote count by the OAS missionin its first pressstatementanditspreliminary report have been widely cited in the international and Bolivian media, repeatedly since the October 20 election.28It is clear that these unusual statements —despite the OAS to this day not having presented any evidence whatsoever to support them —have had a significant influence on media coverage and thereforeonpublic opinion. The Trump administration and its allies such as Senator Marco Rubio, who appears to have a strong influence on itsLatin America policy agenda,have also made public statements —both before and after the allegations contained in the OAS mission’s first press release —implying that the election was stolen.29The United States supplies about 60 percent of the OAS budget.30On October 25, the Bolivian governmentproposed an international audit of the vote count. While initially stating that the only institution recognized by the Bolivian constitution to validate electoral results is the TSE, Morales nevertheless made it clear that he would abide by the findings of the international audit. He invited the OAS and a number of foreign governments to participate in the audit. The Bolivian government later went further and accepted the “binding” nature of the audit, on which the OAS had made its participation conditional.31CarlosMesahas rejected the audit, stating that“[w]e don’t accept the audit with these unilaterally agreed terms,” demanding instead the annulment of the official results before any audit is carried out.3228See, for example, Flores and Valdez(2019) or Machicao and Londoño (2019).29See Krygier(2019) and the Office of US Senator Marco Rubio(2019a and 2019b).30The United States has a quota that amountsto almost 60 percent of the funding of the OAS Regular Fund for 2019. See OAS (2019e).31Schipani(2019)and Sequera(2019).32Cárdenas(2019).What Happened in Bolivia’s 2019 Vote Count? The Role of the OAS Electoral Observation Mission12The politicization of what is normally an independent process of electoral monitoring seems inevitable when an organization that isentrusted with this monitoring —in thiscase the OAS —makesunsubstantiated claims that call into question the validity of an election count. This is a serious breach of the public trust, and even more dangerous in the context of the sharp political polarization and postelectionpolitical violence that has taken place in Bolivia. These unsubstantiated allegations should be retracted, and measures should be taken to insure the neutrality of electoral observation by the OAS in the future. The OAS, in continuing its technical assistance in implementing a quick count system in Bolivia, should provide guidance to the TSE on an appropriate procedure to release and disseminate preliminary results on election night. The OAS also should arrange for an independent investigation of its Department of Electoral Cooperation and Observation; the Electoral Observation Mission that participated in this election; and any other part of the OAS that is found to have responsibility for this failure of the Electoral Observation Mission in Bolivia.

 

Le rapport complet http://cepr.net/images/stories/reports/bolivia-elections-2019-11.pdf

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Il y a 3 heures, g4lly a dit :

En fait meme les élections présidentielles n'ont pas vraiment été truquées ...

... intéressant rapport a propos de l'observation du scrution ... et du coup d'état qui a suivi ...

http://cepr.net/publications/reports/bolivia-elections-2019-11

 

Le rapport complet http://cepr.net/images/stories/reports/bolivia-elections-2019-11.pdf

En français, cela donne ceci :

Comme le montre le présent article, au moment où le compte rendu des résultats du dépouillement rapide a été suspendu, la tendance observée soutenait une victoire directe de Morales avec une marge de plus de 10 points de pourcentage. Il est crucial de noter que le décompte officiel des voix, qui est juridiquement contraignant, ne s'est pas arrêté pendant une période de temps significative, et que l'évolution des résultats du décompte officiel est très similaire à celle des résultats du décompte rapide.

Les tendances des deux dépouillements reflètent les tendances de vote bien connues qui se produisent en fonction de la géographie et, contrairement aux demandes provenant de la mission de l'OEA, elles n'ont pas beaucoup changé au fil du temps.

Les doutes infondés jetés sur le décompte des voix par la mission de l'OEA dans son premier communiqué de presse et son rapport préliminaire ont été largement cités dans les médias internationaux et boliviens, à plusieurs reprises depuis les élections du 20 octobre.

Il est clair que ces déclarations inhabituelles - malgré le fait que l'OEA n'ait présenté à ce jour aucune preuve à l'appui - ont eu une influence significative sur la couverture médiatique et donc sur l'opinion publique.

L'administration Trump et ses alliés comme le sénateur Marco Rubio, qui semble avoir une forte influence sur son programme politique en Amérique latine, ont également fait des déclarations publiques - avant et après les allégations contenues dans le premier communiqué de presse de la mission de l'OEA - laissant entendre que les élections ont été volées.

Les États-Unis fournissent environ 60 pour cent du budget de l'OEA. Le 25 octobre, le gouvernement bolivien a proposé une vérification internationale du dépouillement des votes.

Tout en déclarant initialement que la seule institution reconnue par la constitution bolivienne pour valider les résultats électoraux est l'EST, Morales a néanmoins précisé qu'il respecterait les conclusions de l'audit international. Il a invité l'OEA et un certain nombre de gouvernements étrangers à participer à l'audit.

Le gouvernement bolivien est ensuite allé plus loin et a accepté le caractère " contraignant " de l'audit, auquel l'OEA avait subordonné sa participation.

Carlos Mesa a rejeté l'audit, déclarant que "[n]ous n'acceptons pas l'audit avec ces termes unilatéralement convenus", exigeant au contraire l'annulation des résultats officiels avant que tout audit soit effectué.

Que s'est-il passé lors du dépouillement des voix en Bolivie en 2019 ?

Le rôle de la Mission d'observation électorale de l'OEA

La politisation de ce qui est normalement un processus indépendant de surveillance électorale semble inévitable lorsqu'une organisation chargée de cette surveillance - en l'occurrence l'OEA - fait des allégations non fondées qui remettent en question la validité d'un décompte électoral.

Il s'agit là d'une grave atteinte à la confiance du public, d'autant plus dangereuse dans le contexte de la forte polarisation politique et de la violence politique postélectorale qui a eu lieu en Bolivie.

Ces allégations non fondées devraient être rétractées et des mesures devraient être prises pour assurer la neutralité de l'observation électorale par l'OEA à l'avenir.

L'OEA, en poursuivant son assistance technique à la mise en œuvre d'un système de comptage rapide en Bolivie, devrait fournir des orientations à l'EST sur une procédure appropriée pour publier et diffuser les résultats préliminaires le soir des élections. L'OEA devrait également organiser une enquête indépendante sur son Département de la coopération et de l'observation électorales, sur la Mission d'observation électorale qui a participé à ces élections et sur toute autre partie de l'OEA jugée responsable de cet échec de la Mission d'observation électorale en Bolivie.

Personnellement, mes yeux s'étaient ouverts sur les missions internationales d'observation d'élections lorsque j'avais lu l'article suivant :

http://www.air-defense.net/forum/topic/18353-ukraine-ii/page/275/?tab=comments#comment-780110

D'autre part le Britannique Michael Meadowcroft qui était responsable de la mission de l'OSCE d'observation des élections russes de 1996 a dit qu'il avait subi des pressions de sa hiérarchie de Varsovie pour édulcorer son compte-rendu : http://exiledonline.com/how-the-west-helped-invent-russias-election-fraud-osce-whistleblower-exposes-1996-whitewash/ (30 novembre 2007)

ce qui correspond à l'analyse d'Hélène Carrère-d'Encausse :

http://www.air-defense.net/forum/topic/6454-russie-et-dépendances/page/259/?tab=comments#comment-1122377

 

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.5591954_5a8d32f8779df.commission-des-affaires-etrangeres--la-russie-et-sa-politique-exterieure--mme-helene-carrere-denc-21-fevrier-2018

00:25:55 "Il [Boris Eltsine] a été réélu [en 1996] tout simplement parce que les Etats-Unis ont manipulé l'élection aux Russes, et je crois que c'est le moment de le dire puisqu'on s'intéresse à qui manipule les élections".

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https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/crise-en-bolivie-accule-et-accuse-de-fraude-le-chef-de-l-etat-evo-morales-annonce-la-convocation-d-une-nouvelle-election-presidentielle_3697051.html

l’oea évoque des manipulations informatiques « d’une telle ampleur « qu’il est impossible de valider le scrutin et qu’une enquête approfondie devra être menée pour déterminer les responsabilités 

Modifié par Capitaineconan
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https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/566961/la-doctrine-monroe-facon-2019 (14 novembre 2019)

Ce qu’on oublie de mentionner, c’est que le président sortant jouit d’une popularité particulière en milieu rural autochtone, régions du pays où les boîtes de scrutin sont dépouillées plus tardivement. Les résultats finaux correspondent aussi aux prédictions des principaux sondages. En conférence de presse, la mission d’observation a parlé néanmoins d’irrégularités. Les grands médias internationaux répètent les conclusions de l’OEA sans chercher à décrire le type de fraude ni son incidence. Et puis, qui oserait remettre en question un tel organisme international ?

En 2011, la mission électorale de l’OEA est aussi intervenue dans l’élection présidentielle haïtienne, afin que le candidat Michel Martelly, pourtant troisième, passe au deuxième tour. L’homme, qui bénéficiait de l’appui des États-Unis, a ainsi été élu à la présidence. Le Brésilien Ricardo Seitenfus était chef de bureau de l’OEA à Port-au-Prince à l’époque. Il est parti avec fracas après l’élection, en lanceur d’alerte : il a donné une série d’entrevues à l’international, puis publié un livre où il révèle l’ingérence étrangère et la manipulation politique de la mission d’observation de son organisme.

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Qui sont les cholos, la nouvelle classe moyenne urbanisée indienne ?

https://www.monde-diplomatique.fr/2019/09/MARIETTE/60349 (septembre 2019)

La « révolution » qu’évoquait l’homme interrogé par le Financial Times comportait en effet un second volet : « Maintenant, je peux dire : “J’ai de l’argent, je fais ce que je veux.” » Comme se faire construire un cholet, terme fabriqué à partir des mots cholo et chalet, en référence aux maisons suisses, qui symboliserait la réussite. Dans les rues d’El Alto, impossible de manquer ces édifices étranges. Pour la frange la plus aisée des cholos, afficher sa réussite économique implique de se doter d’un cholet encore plus extravagant que celui du voisin : cinq, six, parfois sept étages ; des murs peints de couleurs vives ; une architecture où le kitsch le dispute à l’ostentatoire ; d’immenses baies vitrées ; une superficie dépassant parfois cinq cents mètres carrés…

Mais, entre les cholos et le gouvernement, la rupture est désormais consommée, nous explique Nico Tassi, anthropologue spécialiste de l’économie populaire : « Le premier conflit avec le gouvernement est survenu au moment où le pouvoir a engagé la lutte contre l’économie informelle » — qui représente 60 % du PIB et concerne 70 % de la population active (7) —, au tournant des années 2010. Lorsque l’État a renforcé les contrôles, les cholos ont interprété sa démarche « comme une forme de défiance à leur égard ». Outre la classique résistance à l’impôt apparaît alors un phénomène inattendu : l’amélioration des services publics ne fait pas figure de priorité pour une population qui, les ayant découverts avec l’arrivée au pouvoir de M. Morales, se satisfait de leur niveau de fonctionnement actuel.

Chez les cholos, la priorité demeure la communauté locale, qui devient d’autant plus importante qu’elle connaît une réussite collective associée à une identité culturelle forte. Pour Tassi, les populations cholas constituent à l’origine des secteurs populaires qui ne dépendent pas d’« entités civilisatrices externes, comme l’État, le capital, l’école, les ONG [organisations non gouvernementales]  ». Avec son discours sur le respect des différences identitaires, la révolution plurinationale de M. Morales les invite à « s’affirmer de façon autonome, à renforcer leurs institutions propres et leur culture, hier dénigrée ». Dans ce cas de figure, l’accession à la classe moyenne ne s’accompagne pas d’une rupture avec le mode de vie antérieur, mais de son renforcement. On affiche sa richesse non pas à travers les modes de consommation et de vie européens, mais à la mode chola.

C’est ainsi, par exemple, que les prestes, ces fêtes particulièrement onéreuses qu’organise la nouvelle bourgeoisie chola d’origine aymara, jouent un rôle déterminant au sein de cette partie de la population. Les vêtements et bijoux dont on se pare alors (si coûteux qu’il arrive qu’on embauche un service de sécurité) manifestent une réussite économique et un statut social rarement mis en avant le reste du temps. Cette nouvelle fierté d’Indios con plata (« Indiens parvenus ») suscite d’ailleurs un regain de haine raciale de la part de l’ancienne élite et de la classe moyenne blanche bousculées dans leurs privilèges.

bj_04-9417c.jpg

Un cholet. Source : https://www.voyage-bolivie.com/art-culture/cholets

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https://www.diariodocentrodomundo.com.br/ha-muitas-semelhancas-entre-a-autoproclamada-presidenta-e-bolsonaro-diz-ao-dcm-pesquisador-frances-na-bolivia/ (17 novembre 2019)

Interview de Franck Poupeau, chercheur à l'Institut français d’études andines à La Paz.

DCM : Pourquoi les indigènes se retournent-ils contre Jeanine Añez ?

Franck Poupeau : C'est compliqué. Ce n'est pas le peuple indigène. Tout d'abord, ce sont les organisations sociales. On ne peut pas dire que les cocaleiros sont tous des indigènes. Ceux qui se trouvent sur l'Altiplano sont des indigènes, des syndicats, des structures liées au travail et à la production de la coca. Les indigènes n'ont pas toujours été aux côtés de Morales, depuis 2011, quand il a laissé l'Amazonie brûler, au niveau législatif, pour continuer à faire de l'extractivisme agricole, et ensuite mettre le feu pour étendre la terre.

Les organisations indigènes de l'Est, il les a perdues avec le temps. Ce qui reste, ce sont deux bastions historiques du MAS et le syndicat des travailleurs de la coca, les organisations de l'Altiplano. Pourquoi se mobilisent-ils ?

D'un côté, il y a des choses conjoncturelles. Avec l'arrivée d'une droite radicale, il y a la peur de perdre tous les acquis. Au début, on brûlait surtout le "whipala", symbole du peuple indigène, ce qui a touché les communautés de l'Altiplano, du nord, de Potosí. Ils se sont mobilisés pour défendre le Whipala.

Ils ne défendent pas Evo, ils défendent le Whipala. Et c'est important parce que l'autre question, symétrique à celle que vous posez, est : pourquoi ne se sont-ils pas mobilisés avant, quand Evo les a appelés pour changer le processus de changement, la démocratie, etc.

Je pense qu'il y a la direction d'Evo Morales et du parti MAS, la gestion un peu catastrophique de toutes les organisations sociales. La distance entre le MAS et l'ensemble des organisations sociales. On ne peut pas oublier qu'Evo a été abandonné par les cocaleiros et les yungas, par les coopératives de Potosí, par les indigènes de l'Est, mais aussi par la COB, la confédération paysanne de l'Altiplano Bolivien. Le peuple a vu Evo tomber et n'est pas sorti dans la rue pour le défendre. Et je pense qu'il s'agit là d'un angle mort dans la critique des observateurs internationaux de gauche, qui ont crié au "coup d'État".

Oui, il y a vraiment eu un coup d'État. Au début, ce n'était pas le cas. Mais c'en est devenu un tout au long du processus. Il y a eu une mobilisation démocratique qui a été instrumentalisée. Ce que tous ces observateurs ne voient pas, ils ont raison dans la séquence malgré tout, mais dans l'analyse ils n'ont pas raison, c'est qu'une grande partie de la responsabilité de la situation actuelle vient de la défection des organisations sociales dans la lutte jusqu'au moment du renvoi forcé d'Evo Morales.

La responsabilité en incombe à Evo Morales et à sa réaction catastrophique et radicale, consistant à ne pas écouter, à ne pas négocier pendant dix jours jusqu'à ce qu'il devienne une minorité dans la lutte et à n'appeler à une négociation qu'à la fin, alors que la droite radicale et fondamentaliste a capitalisé sur la stratégie de l'opposition en Bolivie. Tout ça, c'est de sa faute. Et cela doit être dit. Il y a une stratégie catastrophique d'Evo Morales dans la gestion du conflit.

DCM : Comment évaluez-vous la réaction internationale du point de vue politique et médiatique par rapport aux événements en Bolivie ?

Franck Poupeau : Je n'ai pas la compétence pour parler de ces aspects. C'était très simple. Soit en disant "c'était un coup d'Etat", soit en disant que c'était merveilleux.

DCM : Qu'est-ce qui peut apporter la paix en ce moment ?

Franck Poupeau : Une négociation entre l'assemblée, où le MAS est majoritaire, et le gouvernement, qui devra négocier, au risque de nouvelles violences et de morts.

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petit à petit les USA remettent la main sur l'Amérique du Sud .... en coulisse ca doit pousser fort pour ça au Pentagone.

Mais pas sur que ce ne se termine pas en catastrophe .. (Mais même ça c'est toujours mieux que les cocos dans leur esprit tant que le Business reprend ....)

Après avec des dirigeants comme Chavez, il y a peu à faire pour ce donner le beau rôle.

Modifié par Lezard-vert
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