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[Union Européenne] nos projets, son futur


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Le 09/05/2022 à 02:31, mehari a dit :

Pourquoi y mettre des député européens? Idéalement, on aurait juste un nombre d'élus identique par état. Rien ne sert d'avoir un député membre de deux chambres à la fois, au sein de la même législature.

Je ne connait pas la raison précise, j'émettrai donc une hypothèse. La COSAC est un organisme interparlementaire chargé de vérifier l'application du principe de subsidiarité. Je suppose qu'il y avait l'idée qu'il fallait organiser ce contrôle sur base d'une concertation entre le Parlement européen et chaque parlement national: ils ont donc tous six délégués dans cette conférence.

Dans mon idée, on transfère le rôle de seconde chambre législative du Conseil de l'Union (des ministres nationaux non éligibles au suffrage direct et peu disponibles par nature) à la COSAC existante (des parlementaires plus disponibles et potentiellement éligible au suffrage direct).

Pour peu que la COSAC devienne la seconde chambre, il sera toujours temps de supprimer les délégués du Parlement européen ultérieurement ou de limiter leur rôle au contrôle de la subsidiarité.

 

 

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Le 09/05/2022 à 02:31, mehari a dit :

Sinon entièrement d'accord, avec l'astérisque qu'il faut un nombre de siège minimum pour que le mode de scrutin fonctionne. Impossible de faire de la proportionnelle à Malte si il n'y a qu'un seul siège (sauf si on utilise une forme de bipropotionalité (mais ça demanderait de vrais partis européens et pour l'instant il n'y en a qu'un seul)).

En supposant que l'on passe de six députés minimum par Etat membre à un, les Etats qui ont un ou deux ne les éliront pas à la représentation proportionnelle mais avec un mode de scrutin approprié. Selon le nombre des sièges à pourvoir, on peut par exemple recourir au scrutin à vote unique transférable (2-5 sièges) ou au vote alternatif. Il y a bien sûr des solutions plus simples mais moins "consociative" dirions-nous.

 

 

Le 09/05/2022 à 02:31, mehari a dit :

J'aime personnellement aussi l'idée de donner aux citoyens (la chambre basse) plus de poids qu'aux états (chambre haute) en créant un mécanisme d'override à la disposition de la Chambre basse (vote à la majorité spéciale par exemple pour outrepasser un vote à la majorité simple de la chambre haute) mais je pense que l'UE n'est pas encore prête pour ce genre de chose.

Dès lors que les deux chambres de la législatures européennes seraient élus au suffrage direct, donner plus de poids à une chambre revient à fausser le système en faveur d'une minorité de peuples membres (chambre à représentation pondérée dite basse) ou d'une minorité de citoyens (chambre à représentation homogène dite haute). Le mieux serait de laisser les citoyens européens se représenter eux-même par la voie des référendums en cas de crise: On pensera par exemple à l'Italie où certaines crises parlementaires ont été réglé grâce aux référendums abrogatifs. Je crois qu'une majorité de politiciens européens et nationaux ne sont pas mûrs pour ce genre de chaose

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Le 09/05/2022 à 15:06, Kelkin a dit :

Je vois. Donc pas simplement une majorité des députés européens, mais une somme de majorité des députés européen de chaque pays. Si une proposition ne recueille pas l'assentiment de la majorité des députés d'un pays donné, alors elle est bloqué, même si elle a fait l'unanimité chez les députés de tous les autres pays.

Ça pourrait être acceptable. L'écueil à éviter étant d'imposer à un pays ce qu'il ne veut pas, ce qui est le rôle principal de la chambre haute. S'il y a un moyen de la contourner, il faut qu'il soit blindé contre les abus.

Disons que l'UE comporte déjà les solutions à la multiplicité des aspirations nationales:

- Chaque Etat membre peut s'abstenir de participer à l'une des politiques de l'Union en invoquant une option de retrait. C'est ce qu'a fait le Danemark jusqu'à présent avec le PESD.

- Un groupe d'Etat membres peut s'intégrer d'avantage dans une domaine en créant une coopération renforcée.

Le problème, c'est que l'UE devient une nébuleuse de politiques au sein d'une nébuleuse d'intégration. En instaurant en Europe un équivalent du Congrès américain, on peut gommer ses exceptions avec un projet plus limité et plus consensuel qui suivra l'évolution des mentalités. Cela faciliterait l'information sur l'action de l'Union, donc le débat politique à l'échelon communautaire et l'émergence de partis transnationaux.

Note que si la COSAC devenait la seconde chambre, elle serait la chambre défendant l'intérêt de la majorité des minorités nationales (représentation homogène des Etats) et l'organisme chargé de veiller au respect du principe de subsidiarité par les institutions communautaires. On peut supposer que la COSAC agirait en faveur des moyens communautaires utiles à l'appui des (petits) Etats membres mais s'opposerait à toute forme uniformisation juridique et culturelle.

 

Modifié par Lame
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Le 09/05/2022 à 17:27, Banzinou a dit :

A Strasbourg, Emmanuel Macron propose la création d'une "communauté politique européenne" qui pourrait notamment accueillir l'Ukraine

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/direct-journee-de-l-europe-emmanuel-macron-a-strasbourg-et-a-berlin-pour-relancer-son-engagement_5127208.html

Voilà ce qu'en dit sur Ouest-France:
 

Citation

 

Soyons clairs, l’Union européenne, compte tenu de son niveau d’intégration et d’ambition, ne peut pas être à court terme le seul moyen de structurer le continent européen, a déclaré le président français. Pour Emmanuel Macron, la guerre en Ukraine, et sa nouvelle donne géostratégique, doit pousser les Européens à trouver la voie pour penser notre Europe, son unité, sa stabilité, sans fragiliser l’intimité bâtie au sein de notre Union européenne.

Plutôt que l’adhésion de nouveaux pays, le président français a donc proposé une communauté politique européenne, sur la base de l’idée émise en 1989 par l’ancien président François Mitterrand (1981-1995). Cette organisation européenne nouvelle permettrait aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération en matière énergétique, de transport, d’investissements, d’infrastructures, de circulation des personnes et en particulier de nos jeunesses. La rejoindre ne préjugerait pas d’adhésion future à l’Union européenne, forcément, comme elle ne serait pas non plus fermée à ceux qui ont quitté cette dernière.

 

Il s'agirait donc de créer une sorte de Commonwealth européen des nations, confédération dont l'Union européenne serait une sorte de coopération renforcée géante. Le Président ukrainien et le ministre ukrainien des affaires étrangères ont déjà opposé une fin de non recevoir: ils veulent à tout prix l'adhésion à l'UE.

Pourtant, je ne pense pas qu'il faut y voir une volonté de la France de maintenir l'Ukraine hors de l'UE: Il s'agit de lui donner une forme de soutien en attendant qu'elle arrive à entrer dans l'UE.

Lors de la publication de son projet de Constitution européenne de 1999, François Bayrou avait proposé la création d'une fédération à deux statuts: Etats membres et Etats associés. Il s'était toutefois abstenu de préciser les restrictions et dispenses imposés aux Etats associés. Macron, d'une certaine façon, essaye de répondre à la question en recyclant un projet de Mitterrand.

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2 minutes ago, Lame said:

Pourtant, je ne pense pas qu'il faut y voir une volonté de la France de maintenir l'Ukraine hors de l'UE: Il s'agit de lui donner une forme de soutien en attendant qu'elle arrive à entrer dans l'UE.

Euhhhhh ... qui veut de l'Ukraine dans l'Union alors que l'Union est à moitié en train de déjà se désintégrer?!

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il y a 6 minutes, Lame a dit :

Pourtant, je ne pense pas qu'il faut y voir une volonté de la France de maintenir l'Ukraine hors de l'UE: Il s'agit de lui donner une forme de soutien en attendant qu'elle arrive à entrer dans l'UE.

 

il y a 2 minutes, g4lly a dit :

Euhhhhh ... qui veut de l'Ukraine dans l'Union alors que l'Union est à moitié en train de déjà se désintégrer?!

Je ne sais pas parce: 

1) Dire que l'UE se désintègre est une point de vue vague qui n'engage que toi. Combien d'Etats membres ont initié leur retrait de l'Union et des fonds structurels?

2) Je ne vois pas le rapport entre ta remarque et la mienne. Qu'une majorité de gouvernements de l'UE s'oppose ou non à l'adhésion de l'Ukraine, cela ne change rien au fait que la proposition de Communauté politique européenne de Macron ne vise pas à maintenir l'Ukraine hors de l'UE.

Le 10/05/2022 à 02:03, mehari a dit :

C'est un peu le problème que j'ai avec cette proposition. Il faut éviter d'empiler les institutions sans fin avec des frontières toujours plus floues et des rôles plus flous encore.

Je te comprend...

Supranational_European_Bodies-fr.svg

...bien qu'on ne puisse envisager une progression de l'Europe politique au sein de l'UE sans Europe à la carte: les Etats membres neutres de l'UE ne peuvent s'intégrer au plan militaire et diplomatique.

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Le 10/05/2022 à 02:03, mehari a dit :

Un truc que j'ai noté quand on crée ces nouveaux éléments adjacents à l'UE c'est qu'ils finissent souvent par ne pas faire grand chose et ont une supervision démocratique assez faible. Or, si on veut créer un système qui fasse des choses concrètes, il faut pouvoir financer ces actions et il faut une supervision législative. Au sein de l'UE, c'est facile à faire: suffit de demander au Parlement Européen et de faire rentrer le tout dans le budget européen.

Oui, le Parlement européen qui n'a pas de droit d'initiative législative et qui ne vote même pas l'intégralité du budget.

Le problème n'est pas vraiment la supervision "démocratique": les espaces sans parlement communautaire prennent des décisions par traités approuvés à l'unanimité par les chefs de gouvernement des membre et soumit à la ratification des parlement nationaux.

Le problème, c'est de créer une UE qui peut s'adapter à la multiplicité des situations et des aspirations. Déjà, une UE qui peut s'adapter à la cohabitation d'Etats membres neutres et non neutres. Or, l'UE n'est qu'une organisation spécialisée parmi d'autres, contrainte de coexister avec le Conseil de l'Europe, l'OSCE, l'OTAN, Airbus, l'ESA, etc... Elle ne sait rien faire d'autres que d'organiser un marché: Pour preuve, qu'a-t-elle fait des institutions héritées de l'UEO? "L'identité européenne de défense" qui est une coopération UE-"OTAN"/USA.

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29 minutes ago, Lame said:

2) Je ne vois pas le rapport entre ta remarque et la mienne. Qu'une majorité de gouvernements de l'UE s'oppose ou non à l'adhésion de l'Ukraine, cela ne change rien au fait que la proposition de Communauté politique européenne de Macron ne vise pas à maintenir l'Ukraine hors de l'UE.

A mon sens si ...

... l'Union est déjà ingérable aujourd'hui, il est à priori hors de question sauf à vouloir la détruire définitivement d'ajouter du chaos au chaos qui y règne déjà.

D'ou l'idée de proposer aux postulants ... une alternative.

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Le 10/05/2022 à 02:03, mehari a dit :

En dehors on fait quoi? Délégations de députés nationaux qui jonglent entre ça et leurs jobs nationaux? On crée un second Parlement européen pour cette Communauté? Et comment est-ce qu'on choisi l'exécutif?

A lire sur JDD // Réforme de l’Union européenne : et si on réinventait la « Confédération européenne » de François Mitterrand ?

Dans une confédération, le pouvoir législatif est délégué aux parlements nationaux et le pouvoir exécutif à leurs gouvernements. Les institutions de la confédération sont des forums où l'on conçoit les concordats. Si un membre ne respecte pas un concordat, les membres lésés déposent une plainte contre lui auprès de l'instance d'arbitrage de la confédération (conférence ou juridiction spécifique) et le membre mis en accusation se voit infligé une amende/suspension de droit/expulsion en cas de faute avérée.

Evidemment, cela suppose qu'il y ait des avantages à participer à la confédération.

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il y a 12 minutes, g4lly a dit :

A mon sens si ...

... l'Union est déjà ingérable aujourd'hui, il est à priori hors de question sauf à vouloir la détruire définitivement d'ajouter du chaos au chaos qui y règne déjà.

D'ou l'idée de proposer aux postulants ... une alternative.

Et, donc, selon toi, Macron est convaincu que les institutions communautaires seraient paralysées si l'Ukraine devenait le nouveau 28e Etat membre?

Je pense plutôt qu'il y a:

- neuf pays qui sont favorables à une adhésion immédiate de l'Ukraine: la Bulgarie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque et la Hongrie

- dix-huit autres qui hésitent à faire rentrer l'Ukraine dans l'UE avant son adhésion à l'OTAN.

On ne peut toutefois pas dire que la France soit aussi hostile à une adhésion de l'Ukraine qu'à celle de la Turquie ou qu'elle s'y oppose contre toute l'Europe. La France est l'un des rares pays de l'UE qui autorise ses citoyens à s'engager dans l'Armée ukranienne et plus précisément la Légion ukrainienne.

Il s'agit juste de ne pas se retrouver impliquer dans une conflit russo-ukrainien hors du cadre de l'OTAN.

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Le 10/05/2022 à 02:03, mehari a dit :

Sinon, quelqu'un se souvient de l'EI2?

Je suppose que tu parles de l'Initiative Européenne d'Intervention. C'est un forum où l'on propose des tactiques et des interventions communes hors de tout formalisme.

A priori, l'adhésion de l'Ukraine à l'IEI ne lui rapporterait rien. Dans l'IEI, on discute de la façon dont on peut utiliser les moyens nationaux en commun, pas de constitution de moyens collectifs ou de coopération planifié.

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1 hour ago, Lame said:

Et, donc, selon toi, Macron est convaincu que les institutions communautaires seraient paralysées si l'Ukraine devenait le nouveau 28e Etat membre?

Disons qu'il y a des "centaines" de sujets plus urgents pour l'Union ... que de discuter de l'adhésion à la sauvette d'un pays gangrené par la corruption et le nationalisme ...

L'agression ne change pas l'agressé en héros clair et pur ...

Après comme de toute façon l'adhésion de la moitié des 27 autres était déjà un jolie connerie ... un peu plus un peu moins ... :bloblaugh:

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Je réponds ici, ce fil me semblant plus adapté, pour éviter le hors-sujet :

il y a une heure, Manuel77 a dit :

Il y a certes une grande et large méfiance à l'égard des dettes communes, mais elle s'étend à tous les Européens du Sud. Ici, personne n'a jamais mené une campagne électorale spécifiquement anti-française dans le style de Le Pen.

Je pense qu'il y a eu un tournant dans la manière de considérer l'Allemagne sur la scène politique française suite à l'arrivée d'Angela Merkel à la chancellerie. La politique menée sous ses différents gouvernements a cristallisé beaucoup d'hostilités dans la société française en raison de son positionnement libéral multifacettes : crise migratoire alimentée notamment par un discours d'attraction de la main d’œuvre étrangère pour faire tourner l'économie allemande sans que ne soient considérées les répercussions sur les pays voisins (critique essentiellement portée par l'extrême-droite), orthodoxie budgétaire soutenue jusqu'à l'excès avec l'idée même que la partie allemande cherchait la sanction plutôt qu'une solution dans le cadre de la dette publique grecque (critique essentiellement portée par l'extrême-gauche). Il est d'ailleurs assez étonnant d'entendre fréquemment Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon employer la même expression, à savoir "L'Allemagne de Madame Merkel", pour qualifier ce face à quoi ils se positionnent. Initialement, c'était plutôt Jean-Luc Mélenchon qui employait l'expression. Puis, cela fut repris par Marine Le Pen. Pour ces partis, Angela Merkel est devenue la figure allégorique d'une Union Européenne qu'ils réprouvent, du moins dans ses orientations, et face à laquelle ils se positionnent.

Par ailleurs, nombre d'européistes français reprochent à Angela Merkel de ne pas avoir su, en dépit des latitudes d'action politiques dont elles jouissait, pousser le projet européen. Plutôt à penser de manière primaire aux intérêts allemands que dans une ligne intégratrice au sein desquels les intérêts allemands auraient pu trouver leur place. En d'autres termes, certains pensent qu'une occasion a été perdue.

Modifié par Skw
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Le 17/05/2022 à 04:04, g4lly a dit :

Disons qu'il y a des "centaines" de sujets plus urgents pour l'Union ... que de discuter de l'adhésion à la sauvette d'un pays gangrené par la corruption et le nationalisme ...

L'agression ne change pas l'agressé en héros clair et pur ...

Après comme de toute façon l'adhésion de la moitié des 27 autres était déjà un jolie connerie ... un peu plus un peu moins ... :bloblaugh:

Mais comme il n'y avait rien d'autres de disponibles pour stabiliser les ex satellites soviétiques pendant et après leurs années d'hyper inflation et que l'autre chemin était qu'ils pouvaient tous tomber dans un chaos certainement exploité par la Russie...

La carotte des aides et du European Life Style VS une main d’œuvre qualifiée pour l'Ouest ont donné une prospérité/croissance Est-Ouest sur 20 ans et une stabilité politique assez inespérée à l'Est mais un populisme en augmentation à l'Ouest (en partie alimentée par l'anti plombier polonais mais aussi contre les Africains et les Arabes donc ce n'est pas que l'élargissement de l'UE; c'est le sentiment d'être au bord du déclin, que la situation actuelle assez confortable ne peut pas durer).

 

C'est la promesse concrète d'entrer dans l'UE/OTAN qui a tenu le moral des tous ces pays pour passer au travers de leur dé-soviétisation violente et rapide. C'est un peu leur plan Marshall.

Y a pas de jeunes nostalgiques de l'ère soviétique en Europe de l'Est (et pourtant il y avait aussi de bons cotés).

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3 minutes ago, Chaps said:

Y a pas de jeunes nostalgiques de l'ère soviétique en Europe de l'Est (et pourtant il y avait aussi de bons cotés).

Si si il y en a ... même en Europe de l'ouest ... discute avec des allemands de l'est de la manière dont ils ont été colonisé tu vas comprendre le problème par exemple.

Et ce qu'on constate dans les pays de l'est avec la tentation pour les régime autoritaire n'est qu'une réminiscence de l'ordre soviétique.

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L'autoritarisme est aussi présent chez LFI , FN et Zemmour en France, nostalgie communiste?. L'Est de l'Allemagne vote plus AFD que Die Linke.

Colonisé , le terme est trop caricaturale et ils ne recouvrent pas la réalité du processus d'adhésion de la RDA vers la RFA. C'est un peu de la soupe Mélenchoniste ça.

Que le sentiment des gens qui ont travaillé des décennies dans une industrie obsolète qui se sont pris le mur de la réalité de la compétitivité économique en pleine face soient violentés, c'est réel mais ce sentiment n'est pas fort différent des ouvriers des aciéries de l'Est de France ou du  Benelux qui se sont faits "mondialiser par les Indiens et les Chinois.

Ou des provinciaux qui voient le prix de l'immobilier s'envoler hors de portée parce que les Parisiens débarquent à cause du TGV...

Rien de spécifique à la RFA.

La RDA c'était du virtuel sous perfusion.

 

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Le 18/05/2022 à 14:55, Chaps a dit :

Mais comme il n'y avait rien d'autres de disponibles pour stabiliser les ex satellites soviétiques pendant et après leurs années d'hyper inflation et que l'autre chemin était qu'ils pouvaient tous tomber dans un chaos certainement exploité par la Russie...

Vouloir consommer comme un Européen de l'Ouest ou un Américain ne fait pas tout.

Mon épouse à beau être Ukrainienne, je suis, encore une fois à titre personnel, contre l'adhésion de ce pays à l'UE car la compréhension de ce qu'est la  démocratie n'est pas du tout la même que la notre, et je ne m'étends pas sur la corruption, le crime organisé, et autres sujets sociétaux.

A titre personnel je pense qu'en proposant aux pays de l'Est d'être d'abord partenaires économiques, il y avait une possibilité de les aider à se redresser économiquement tout en les aidant sur le chemin de la démocratie "à l'occidentale" avant une intégration pleine et entière. Sans compter qu'une opération de séduction sur le long terme aurait permis de faire adhérer les plus agés à nos valeurs alors que là nous en avons braqués en foutant à la poubelle les idéaux et en les confrontant frontalement. 

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Joska Fisher vous vous souvenez de lui ? Article à lire parce qu'il marque une rupture de la doxa allemande.

JOSCHKA FISCHER

Ministre des affaires étrangères et vice-chancelier de l'Allemagne de 1998 à 2005, a été l'un des leaders du parti vert allemand pendant près de 20 ans.

Comment l'UE doit changer
23 mai 2022
JOSCHKA FISCHER
Pendant plusieurs décennies après la Seconde Guerre mondiale, l'ordre européen a reposé sur la conviction que des institutions partagées, des marchés communs et d'autres formes d'intégration garantiraient la paix sur le continent. Mais maintenant que la Russie a unilatéralement brisé cette vision, l'Union européenne va devoir repenser son modus operandi.

BERLIN - Bien que nous ne sachions toujours pas quand - et, surtout, comment - la guerre d'agression de Vladimir Poutine en Ukraine prendra fin, il est d'ores et déjà clair que le conflit transformera radicalement l'Union européenne.

L'UE a été la réponse de l'Europe occidentale à la violence explosive des deux guerres mondiales, qui étaient elles-mêmes le produit de l'industrialisation et du nationalisme à partir du XIXe siècle. Ces processus historiques ont conduit à la destruction complète de l'ordre européen traditionnel. Après la Seconde Guerre mondiale, le continent européen a été dominé par deux puissances non européennes : les États-Unis et l'Union soviétique. Les intérêts matériels et idéologiques de ces deux puissances étant impossibles à concilier, il s'en est suivi une course aux armements nucléaires et une guerre froide qui ont duré des décennies.

Immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, l'économie de l'Europe occidentale était en lambeaux et elle était militairement sans défense contre une invasion soviétique. Sans le plan Marshall américain et la garantie de protection militaire de l'Amérique, l'Europe occidentale n'aurait guère pu survivre.

La création de l'OTAN en 1949 a permis de garantir que la partie occidentale du continent resterait à l'abri des empiètements soviétiques et d'une Allemagne réapparue, bien que divisée. Cet arrangement a ensuite donné naissance à l'idée qu'un ordre stable en Europe occidentale pouvait être atteint grâce à l'intégration économique au sein d'un marché unique, à des institutions collectives et à un système juridique commun - impliquant finalement une intégration complète des États concernés.

L'objectif n'était pas seulement de surmonter les causes socio-économiques et politiques d'un nationalisme destructeur, mais aussi de faire en sorte que le trouble-fête historique de l'Europe et son économie la plus forte, l'Allemagne, soit pleinement et définitivement intégrée. Dans les décennies qui ont suivi, l'OTAN et l'UE (initialement la Communauté européenne du charbon et de l'acier, puis la Communauté économique européenne) sont devenues les piliers militaires et économiques respectifs de la sécurité et de la prospérité européennes, et donc de l'ordre ouest-européen.

Mais avec la fin de la guerre froide, de nouvelles questions se posent quant à la forme que prendra l'ordre européen. La réponse était que les deux piliers de l'Europe occidentale - l'OTAN et l'UE - allaient s'élargir pour inclure les pays d'Europe centrale et orientale qui remplissaient les conditions pour y adhérer. De leur côté, nombre des anciennes républiques soviétiques et des membres du Pacte de Varsovie voulaient une garantie contraignante que l'ordre européen ne serait pas révisé par la Russie.

L'adhésion à l'OTAN et à l'UE a donc apporté la promesse d'une sécurité collective et d'un marché commun. L'espoir était d'éliminer les derniers vestiges de l'ancienne confrontation Est-Ouest et d'assurer une paix permanente grâce aux échanges économiques et à l'interdépendance.

Sous la direction de Poutine, cependant, la Russie a mené une politique différente. Elle a cherché à rétablir son statut de puissance mondiale en revendiquant de plus en plus de "terre russe", ce qui implique un renversement de l'ordre post-soviétique. Tourné vers le passé plutôt que vers l'avenir, Poutine veut restaurer l'ancien empire russe.

Alors que les Ukrainiens exprimaient de plus en plus leur désir de s'intégrer à l'Occident, Poutine a pris des mesures pour nier leur liberté et la souveraineté de l'Ukraine. En 2014, il a annexé la Crimée et déclenché une guerre à bas bruit dans la région ukrainienne de Donbas. Et maintenant, il a lancé une guerre d'agression totale, anéantissant toute chance de coexistence pacifique entre la Russie et l'UE, du moins tant qu'il reste au pouvoir. La partition géographique, imposée par le chantage nucléaire, l'emportera une fois de plus sur les échanges et la coopération économiques.

L'UE devra désormais se concentrer beaucoup plus sur les questions de sécurité et de géopolitique que par le passé. En outre, maintenant que la Suède et la Finlande vont rejoindre l'OTAN, l'Autriche, l'Irlande, Malte et Chypre seront les seuls membres de l'UE à ne pas appartenir également à l'alliance. Ainsi, la relation entre les deux piliers de l'ordre européen va également changer. Les membres de l'UE devront augmenter considérablement leurs dépenses de défense et renforcer d'urgence leurs contributions à l'OTAN.

L'UE sera également confrontée à des défis géopolitiques aux enjeux de plus en plus importants, comme le montrent déjà les demandes d'adhésion de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie. Jusqu'à présent, le seul instrument géopolitique dont disposait l'UE était la promesse d'une adhésion pleine et entière (et donc la croissance économique et la prospérité). Mais cette promesse s'est révélée être une illusion pour la Turquie et les Balkans occidentaux.

Dans son cadre institutionnel et juridique actuel, l'UE ne peut poursuivre ses intérêts géopolitiques que dans une mesure très limitée, voire pas du tout. L'UE du futur devra donc avoir une structure plus souple, avec un arrangement quasi-confédératif entourant un noyau fédéré. Plutôt que d'exiger une adhésion totale ou rien du tout, l'UE pourrait offrir un accès plus restreint au marché commun, à la sécurité commune, à la communauté juridique européenne, à la monnaie commune, etc.


L'UE ne peut pas s'étendre à l'infini. Mais elle doit accepter que ses intérêts géopolitiques s'étendent bien plus loin que l'instrument de la pleine adhésion. Tant que les régimes autoritaires constitueront une menace matérielle, l'UE - qui représente l'alternative économique et sociétale - deviendra une force de plus en plus importante, non seulement sur le continent européen, mais aussi dans la zone grise plus large à l'est, où il n'existe pas de frontière nette avec l'Asie.

Quoi qu'il arrive en Ukraine, la situation exige une nouvelle flexibilité structurelle et non une adhésion rigide à d'anciens arrangements trop contraignants ou à des promesses impossibles à tenir.

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il y a 4 minutes, g4lly a dit :

Un allemand qui explique que c'est l'Allemagne le problème ...

Moi je voyais plus cet article dans le sens "on ne peut pas rester comme maintenant, on doit intégrer une vision géopolitique". Le "On" étant partiellement à destination des allemand et en particuliers des verts dont Joska Fisher est issu.

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2 minutes ago, herciv said:

Moi je voyais plus cet article dans le sens "on ne peut pas rester comme maintenant, on doit intégrer une vision géopolitique". Le "On" étant partiellement à destination des allemand et en particuliers des verts dont Joska Fisher est issu.

C'était juste une boutade... Mais effectivement.

Après un projet politique avec l'Allemagne au centre ça inquiète déjà aux USA.

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