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[Union Européenne] nos projets, son futur


Messages recommandés

https://www.eurotopics.net/fr/283770/ue-l-ukraine-et-la-moldavie-officiellement-candidates (23 juin 2022)

Krónika (Roumanie) István Pataky

Bruxelles n'ira pas au bout

Il n'y aura rien pour l'Ukraine hormis de timides engagements, estime Krónika :

«L'UE se comporte avec l'Ukraine comme un père qui aurait promis d'offrir une voiture de luxe à son jeune fils de santé fragile. Le père sait bien entendu que l'enfant, quand il obtiendra son permis de conduire, aura depuis longtemps oublié cette offre généreuse. ... L'UE se casserait les dents sur ce pays de 40 millions d'habitants, assailli de problèmes. La candidature de l'Ukraine à l'UE ne débouchera donc sur rien. Dans quelques années, on entendra de Paris, Berlin et Bruxelles les prétextes les plus diverses pour expliquer pourquoi le grand pays postsoviétique sera tenu à l'écart des prises de décision communes de l'Europe.»

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Le 25/06/2022 à 04:44, collectionneur a dit :

Mais c'est à mettre dans le fil Maroc ou Espagne

Vous avez peut-être raison et les problèmes et crises aux différentes frontières de l'Union Européenne ne correspondent pas à ce fil intitulé "[Union Européenne] nos projets, son futur"
Au fait..., le nombre de morts officiellement donné par le gouvernement marocain continue d'augmenter

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@zaragozano Oui, 23 au dernier bilan que j'ai lu. Et 18 autres et un gendarme marocain hospitalisé.

https://www.ouest-france.fr/monde/maroc/drame-de-melilla-le-bilan-grimpe-a-23-morts-parmi-les-migrants-l-espagne-denonce-les-mafias-b90fa551-6040-43fc-9c75-3b76a319f134

Le Premier ministre socialiste espagnol, Pedro Sánchez, a décrit ce drame comme un « assaut […] violent et organisé de la part de mafias qui se livrent au trafic d’êtres humains, contre une ville qui est un territoire espagnol ». 

« Par conséquent, il s’est agi d’une attaque contre l’intégrité territoriale de notre pays », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Madrid, saluant le travail de la gendarmerie marocaine « qui a travaillé en coordination avec les forces et corps de sécurité » espagnols.

 

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il y a 18 minutes, collectionneur a dit :

« Par conséquent, il s’est agi d’une attaque contre l’intégrité territoriale de notre pays », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Madrid, saluant le travail de la gendarmerie marocaine « qui a travaillé en coordination avec les forces et corps de sécurité » espagnols.

15 de Junio de 2021

Le gouvernement de Pedro Sánchez continue de montrer sa position concernant Ceuta et Melilla, demandant la présence de Frontex, l'agence européenne des frontières, dans les deux villes autonomes, comme le rapporte le journal 'El País'. "L'objectif est de visualiser que les deux villes autonomes sont la frontière extérieure de l'Union européenne"

Modifié par zaragozano
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il y a 5 minutes, bianchi a dit :

Je vais être très café du commerce et peut être que je n'ai pas tous les éléments mais je trouve dingue que l'UE finance des infrastructures en UE réalisees par des entreprises hors UE.

C'est le dogme anti-protectionniste de la "concurrence libre et non-faussée", les appels d'offre sont ouvert à tout le monde même quand il n'y a pas de réciprocité.

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  • 2 weeks later...

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/07/12/uber-files-les-liaisons-dangereuses-entre-uber-et-la-commissaire-europeenne-neelie-kroes_6134525_4408996.html

Officiellement, Neelie Kroes n’enfreint aucune règle en matière de conflits d’intérêts. Elle a attendu les dix-huit mois de battement imposés aux anciens commissaires avant de rejoindre le secteur privé. Et lors de son mandat, elle n’a eu aucun contact direct avec Uber, selon la réponse faite par la Commission européenne à l’organisation non gouvernementale (ONG) Corporate Europe Observatory (CEO) – qui avait demandé en 2016, au nom du droit à la transparence, la liste des échanges entre la Néerlandaise et les représentants d’Uber.

A l’époque, donc, ce « pantouflage » a pu sembler au-dessus de tout soupçon. Mais les « Uber Files » éclairent ce dossier d’un jour nouveau. Ces documents confidentiels montrent que la Néerlandaise a, en réalité, entretenu des relations régulières avec le groupe californien lors des derniers mois de son mandat, multipliant même en privé les initiatives en faveur de la société avant son embauche, à une période où elle avait des obligations de réserve liées à ses fonctions passées. Un cas d’école de la passivité dont l’Union européenne peut faire preuve face aux intérêts privés.

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Les Américains, les Anglais et les Ukrainiens font pression sur l'ESA :

https://thediplomat.com/2022/07/the-ukraine-war-is-remaking-global-space-cooperation/

Mais aujourd'hui, des dirigeants et des spécialistes de l'espace, de Kiev à Londres, ainsi qu'un puissant sénateur américain, exhortent l'ESA à suspendre rapidement sa collaboration avec la République populaire de Chine, de plus en plus menaçante.

Aux premiers jours de la détente spatiale, les planificateurs de mission européens et chinois ont lancé des exercices d'entraînement conjoints au cours desquels leurs équipes d'astronautes se sont exercées à s'échapper d'une capsule Shenzhou fictive qui s'est "écrasée" dans la mer de Chine orientale. À l'époque, Rudiger Seine, directeur de l'ESA, avait déclaré que l'agence avait "pour objectif de faire voler des astronautes européens sur la station spatiale chinoise à partir de 2022".

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La Commission européenne propose un achat d'armes conjoint aux Etats membres

La Commission européenne a proposé mardi aux Etats membres un financement européen de 500 millions d'euros (environ 495 millions de francs) pour faciliter des achats communs d'armements afin de reconstituer en urgence les stocks diminués par le soutien à l'Ukraine.

https://www.rts.ch/info/monde/13253987-la-commission-europeenne-propose-un-achat-darmes-conjoint-aux-etats-membres.html

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Le 15/07/2022 à 22:21, Wallaby a dit :

Les Américains, les Anglais et les Ukrainiens font pression sur l'ESA :

https://thediplomat.com/2022/07/the-ukraine-war-is-remaking-global-space-cooperation/

Mais aujourd'hui, des dirigeants et des spécialistes de l'espace, de Kiev à Londres, ainsi qu'un puissant sénateur américain, exhortent l'ESA à suspendre rapidement sa collaboration avec la République populaire de Chine, de plus en plus menaçante.

Aux premiers jours de la détente spatiale, les planificateurs de mission européens et chinois ont lancé des exercices d'entraînement conjoints au cours desquels leurs équipes d'astronautes se sont exercées à s'échapper d'une capsule Shenzhou fictive qui s'est "écrasée" dans la mer de Chine orientale. À l'époque, Rudiger Seine, directeur de l'ESA, avait déclaré que l'agence avait "pour objectif de faire voler des astronautes européens sur la station spatiale chinoise à partir de 2022".

De quoi je me mêle?

On en reparlera quand la China aura attaqué Taïwan. Pas avant.

Non mais.

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https://www.theguardian.com/world/2022/jan/10/a-data-black-hole-europol-ordered-to-delete-vast-store-of-personal-data

Europol, l'agence de police de l'Union européenne, va être contrainte de supprimer une grande partie d'un vaste stock de données à caractère personnel qu'elle a accumulé de manière illégale, comme l'a constaté l'organisme de surveillance de la protection des données de l'Union.

Selon les défenseurs de la protection des données, le volume d'informations détenues par les systèmes d'Europol équivaut à une surveillance de masse et constitue un pas en avant vers la création d'un équivalent européen de l'Agence nationale de sécurité des États-Unis (NSA), dont l'espionnage clandestin en ligne a été révélé par le dénonciateur Edward Snowden.

https://www.euractiv.fr/section/economie/news/eu-institutions-bolster-europols-mandate-for-data-crunching-activities/ (2 février 2022)

«  Que fait la Commission au lieu de s’attaquer à l’éléphant dans la pièce et de combler cette lacune pour interdire l’accumulation illégale de données potentiellement sensibles  ? Elle légalise rétroactivement quelque chose qui a été jugé illégal par l’observatoire même qu’elle a installé  », a déclaré la députée sociale-démocrate Brigit Sippel lors de la même audition.

Cependant, après l’audition, les principaux groupes politiques ont accepté, lors d’une réunion interne, les propositions avancées par la présidence française, qui réduisent considérablement le rôle du CEPD [Contrôleur européen de la protection des données]. L’une d’entre elles exigerait qu’Europol n’informe le contrôleur d’un nouveau traitement de données opérationnelles qu’une fois le soutien à l’enquête terminé, ce qui pourrait prendre plusieurs années.

«  L’expansion des pouvoirs d’Europol ne va pas de pair avec un contrôle renforcé des actions de l’agence  », a fait écho Wojciech Wiewiórowski, du CEPD, qui au cours de l’audition a fait référence aux dispositions incluses dans la proposition comme une «  menace directe  » pour le rôle de l’autorité de contrôle.

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il y a 31 minutes, Wallaby a dit :

le volume d'informations détenues par les systèmes d'Europol

Perso... Je préfère mes données personnelles dans les mains de Europol -organismes para -étatique -  que des margoulins commerçants de tous poils. Et pour Europol et toute police démocratique  je n'ai rien à cacher !   

Ce genre de réaction ultra libérale / Libertaire  ( surtout ne rien entraver de la liberté individuelle, summum à atteindre ) ... va diminuer les capacités de contrôle européennes ...

PorteS ouverteS pour les espions en tout genre => Bravo !  l'Europe 

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3 hours ago, Bechar06 said:

Perso... Je préfère mes données personnelles dans les mains de Europol -organismes para -étatique -  que des margoulins commerçants de tous poils. Et pour Europol et toute police démocratique  je n'ai rien à cacher !   

Ce genre de réaction ultra libérale / Libertaire  ( surtout ne rien entraver de la liberté individuelle, summum à atteindre ) ... va diminuer les capacités de contrôle européennes ...

PorteS ouverteS pour les espions en tout genre => Bravo !  l'Europe 

Ou la fin de l'intimité... Voire la fin de l'individu.

C'est désespérant d'être a si courte vu qu'on pense que plus de "contrôle" régle quelques problèmes que ce soit sans avoir d'effet majeur sur chacun.

 

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Le 18/06/2022 à 13:29, Paschi a dit :

Viktor Orban continue à faire du chantage (je me demande quand un politique de l'UE aura suffisamment de *ouilles pour lui proposer d'organiser un vote de "Honxit"? Rien que pour voir ce qu'en pense la population hongroise)

https://www.lemonde.fr/international/article/2022/06/18/taxe-sur-les-multinationales-la-hongrie-bloque-l-adoption-d-un-impot-minimal-par-l-union-europeenne_6130903_3210.html

Budapest s’oppose au prélèvement de 15 % sur les bénéfices, qui doit entrer en vigueur le 31 décembre 2023. L’UE espérait être la première à entériner ce projet adopté en 2021 par 140 pays sous l’égide de l’OCDE.

« Ça fait partie des charmes de cette négociation. Il y a des avancées, il y a des reculs », a commenté, laconiquement, Bruno Le Maire, vendredi 17 juin, à l’issue du conseil des ministres des finances européens, au cours duquel la Hongrie s’est opposée à l’adoption, par l’Union européenne (UE), d’un impôt minimum de 15 % sur les bénéfices des grandes multinationales, à compter du 31 décembre 2023.

Le ministre français, qui espérait que l’UE donne enfin corps au projet adopté en 2021 par 140 pays sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), après près de cinq années de débat, est en réalité très énervé. La France, moteur sur le sujet, occupe la présidence tournante du Conseil de l’UE jusqu’au 1er juillet. Elle aurait aimé pouvoir accrocher à son tableau de chasse une réforme fiscale mondiale jamais tentée, capable de porter un coup d’arrêt aux paradis fiscaux à taux zéro et aux stratégies de dumping fiscal. La décision aurait, en outre, été particulièrement bienvenue, à deux jours, en France, du second tour des élections législatives. La Hongrie avait pourtant donné son aval à la réforme, à la fin de l’année 2021, au niveau de l’OCDE, avec le reste de la communauté internationale.

« Il nous faut parvenir dans les jours qui viennent à une adoption finale de ce projet de directive », a néanmoins déclaré Bruno Le Maire, laissant entrevoir d’ultimes négociations politiques sur le fil pour rallier Budapest et adopter le texte à l’unanimité des 27 pays membres, comme le veut la règle. Le compte à rebours est pour le moins serré, car le 1er juillet, la France cédera la présidence du Conseil de l’UE à la République tchèque, dont l’agenda sera peut-être différent.

Sujet diplomatique

Le sujet, de fait, est bien plus diplomatique que fiscal et renvoie aux relations compliquées qu’entretient la Hongrie de Viktor Orban avec l’Union européenne. Ainsi, officiellement, le veto de Budapest se fonde sur le contexte de forte inflation et sa crainte de voir l’instauration d’un tel impôt minimum mondial causer « de graves dommages aux économies européennes ». Toutefois à Bruxelles, on interprète autrement le revirement de Budapest, en pleines discussions sur l’accès au plan de relance européen d’un montant global de 750 milliards d’euros, que la Commission européenne entend conditionner au renforcement de la politique anticorruption du pays.

La Hongrie n’est d’ailleurs pas la seule à se saisir de ce momentum politique, pour pousser ses pions. Début juin, la Pologne a elle aussi menacé de faire capoter l’adoption du texte de transposition fiscal. Varsovie réclamait de lier cet impôt minimum mondial au second volet de la réforme conçue et pilotée par l’OCDE, pourtant toujours en cours de finalisation technique, et portant sur une plus juste répartition des impôts des multinationales, entre leurs pays d’origine (ceux de leurs sièges sociaux) et ceux où elles réalisent véritablement leurs profits (les pays où se trouvent leurs marchés et leurs clients).

La suite est réservée aux abonnés.

 

Du bon vieux chantage quoi

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Il y a 9 heures, Bechar06 a dit :

Perso... Je préfère mes données personnelles dans les mains de Europol -organismes para -étatique -  que des margoulins commerçants de tous poils. Et pour Europol et toute police démocratique  je n'ai rien à cacher !   

Ce genre de réaction ultra libérale / Libertaire  ( surtout ne rien entraver de la liberté individuelle, summum à atteindre ) ... va diminuer les capacités de contrôle européennes ...

L'enfer est pavé de bonnes intentions...

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  • 3 weeks later...

https://www.haaretz.com/israel-news/security-aviation/2022-08-09/ty-article/.premium/israeli-spyware-maker-nso-has-22-customers-in-12-eu-countries-and-its-not-alone/00000182-8403-df1d-a3a7-ae9bce800000

Lors de leur visite en Israël, les législateurs européens ont voulu connaître l'identité des clients actuels de NSO en Europe et ont été surpris de découvrir que la plupart des pays de l'UE avaient des contrats avec la société : 14 pays ont fait affaire avec NSO dans le passé et au moins 12 utilisent encore Pegasus pour l'interception légale des appels mobiles, selon la réponse de NSO aux questions de la commission.

En réponse aux questions des législateurs, la société a expliqué qu'à l'heure actuelle, NSO travaille avec 22 "utilisateurs finaux" - organisations de sécurité et de renseignement et autorités chargées de l'application des lois - dans 12 pays européens. Dans certains de ces pays, il y a plus d'un client. (Le contrat n'est pas conclu avec le pays, mais avec l'organisation exploitante).

https://lobservateur.info/article/103600/monde/haaretz-nso-group-compte-22-clients-dans-lue-ou-divers-logiciels-espions-sont-utilises (12 août 2022)

La rapporteuse de la commission Sophie In't Veld a déclaré à Haaretz : « Si une seule entreprise a pour clients 14 États membres, vous pouvez imaginer l'ampleur du secteur dans son ensemble. Il semble y avoir un énorme marché pour les logiciels espions commerciaux, et les gouvernements de l'UE sont des acheteurs très motivés. Mais ils sont très discrets à ce sujet, en les gardant à l'abri des regards du public.» Et la députée européenne d’ajouter : «Nous savons que des logiciels espions sont développés dans plusieurs pays de l'UE. L'Italie, l'Allemagne et la France ne sont pas les moindres. Même s'ils les utilisent à des fins légitimes, ils n'ont aucune envie de transparence, de surveillance et de garanties. Les services secrets ont leur propre univers, où les lois ordinaires ne s'appliquent pas. Dans une certaine mesure, cela a toujours été le cas, mais à l'ère numérique, ils sont devenus tout-puissants, et pratiquement invisibles et totalement insaisissables.»

Selon Haaretz, la semaine dernière, il a été révélé que la Grèce utilisait un logiciel similaire à Pegasus, appelé Predator, contre un journaliste d'investigation et contre le chef du parti socialiste. Le Premier ministre grec s’est défendu en faisant valoir la légalité des écoutes entreprises puisque menées sur la base d’une injonction judiciaire. Predator, rappelle le quotidien, est fabriqué par la société informatique Cytrox, qui est enregistrée dans la Macédoine du Nord et opère depuis la Grèce. Cytrox appartient au groupe Intellexa, détenu par Tal Dilian, un ancien membre haut placé des services de renseignement israéliens.

Alors que l'exportation de Pegasus de NSO est supervisée par le ministère israélien de la Défense, l'activité d'Intellexa et de Cytrox ne l'est pas, note Haaretz.

La semaine dernière, indique le journal, Microsoft a révélé un nouveau logiciel espion appelé Subzero, qui est fabriqué par une société autrichienne située au Lichtenstein, appelée DSIRF. Ce logiciel espion exploite une faiblesse sophistiquée de type "zero-day" pour pirater les ordinateurs. Contrairement à NSO, qui a attendu plusieurs années avant d'admettre qu'elle travaille avec des clients en Europe, les Autrichiens sont vite montés au créneau. Deux jours après la révélation de Microsoft, ils ont expliqué que leur logiciel espion «a été développé uniquement pour un usage officiel dans les pays de l'UE, et que le logiciel n'a jamais été utilisé à mauvais escient.»

Haaretz note aussi qu’il y a quelques semaines, les enquêteurs de sécurité de Google avaient révélé l’existence d’un nouveau logiciel espion nommé Hermit, fabriqué par une société italienne appelée RSC Labs, successeur de Hacking Team. Ce dernier est un ancien concurrent de NSO qui est bien connu après les fuites à Wikileaks en 2015. Hermit exploite une faiblesse de sécurité peu connue pour permettre le piratage d'iPhones et d'appareils Android. Il a été trouvé sur des appareils au Kazakhstan, en Syrie et en Italie.

Dans ce cas également, relève le journal israélien, il y a une indication que les clients de RCS Labs, qui est située à Milan avec des succursales en France et en Espagne, comprennent des organisations européennes officielles des forces de l’ordre. Sur son site web, la société s’enorgueillit d’avoir été à l’origine de plus de « 10 000 piratages réussis et légaux en Europe ».

D'autres logiciels espions pour téléphones portables et ordinateurs ont été révélés par le passé sous les noms de FinFisher et FinSpy, rappelle Haaretz. En 2012, le New York Times a rapporté comment le gouvernement égyptien a utilisé ce dispositif, initialement conçu pour lutter contre la criminalité, contre des militants politiques. En 2014, le logiciel espion a été trouvé sur l'appareil d'un Américain d'origine éthiopienne, ce qui a éveillé les soupçons selon lesquels les autorités d'Addis-Abeba sont clientes du fabricant britannico-allemand Lench IT Solutions. [ https://en.wikipedia.org/wiki/FinFisher ]

https://www.ouest-france.fr/europe/ue/logiciel-pegasus-des-membres-de-la-commission-europeenne-auraient-ete-espionnes-cfe5d1bc-0e96-11ed-9988-8d99268291f5 (28 juillet 2022)

La Commission européenne a trouvé des « indices » d’infiltration des téléphones portables de membres de son personnel par le logiciel d’espionnage Pegasus, qui a notamment visé le commissaire à la Justice Didier Reynders, indique une lettre qu’a pu consulter l’AFP ce jeudi 28 juillet 2022.

Par ailleurs, un eurodéputé grec et chef du parti d’opposition socialiste, Nikos Androulakis, a porté plainte mardi auprès de la Cour suprême grecque pour une « tentative » d’espionnage de son téléphone portable par Predator, un logiciel espion similaire à Pegasus.

La tentative a été découverte grâce au service mis en place par le Parlement européen pour permettre aux eurodéputés de contrôler l’éventuelle présence de logiciels illégaux de surveillance dans leurs appareils téléphoniques.

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  • 2 weeks later...

Scholz prononce un discours de politique générale sur l'Europe à Prague. Il est interprété chez nous comme répondant en grande partie aux propositions de Macron d'il y a cinq ans. Pas de mention explicite du SCAF, de la défense aérienne pour l'Europe de l'Est (pas de mention de la France dans ce contexte)

EDIT : Malheureusement, j'ai fait une confusion, il a parlé de MGCS et de SCAF lors du "Discours sur le changement d'époque" du 27 février. Il n'en a pas parlé explicitement à Prague.

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Discours de février

CORRECTI, LIBELLÉ https://www.zeit.de/politik/deutschland/2022-02/olaf-scholz-regierungserklaerung-ukraine-rede

Et nous resterons à la pointe de la technologie. C'est pourquoi il est si important pour moi, par exemple, que nous construisions la prochaine génération d'avions de combat et de chars d'assaut avec des partenaires européens - et notamment la France - ici en Europe. Ces projets sont une priorité absolue pour nous. En attendant que les nouveaux avions soient opérationnels, nous continuerons à développer l'Eurofighter ensemble.

Il est également bon que les contrats relatifs à l'"eurodrone" aient enfin pu être signés cette semaine. Nous faisons également avancer l'acquisition du drone Heron armé en provenance d'Israël. Et pour la participation nucléaire, nous achèterons à temps un remplaçant moderne pour les jets Tornado obsolètes. L'Eurofighter doit être doté de la capacité de guerre électronique. L'avion de combat F-35 est envisagé comme avion porteur.


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Discours de Prag

https://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/was-olaf-scholz-mit-europa-vor-hat-grundsatzrede-zur-zeitenwende-18277071.html
A Prague, Olaf Scholz expose comment l'UE doit devenir un acteur géopolitique capable de s'affirmer dans un monde multipolaire. C'est en matière de défense commune que ses propositions vont le plus loin.

Lorsqu'Emmanuel Macron a prononcé son grand discours sur la souveraineté européenne il y a cinq ans, le président français avait choisi la Sorbonne à Paris pour le faire. Lundi, Olaf Scholz est monté sur le podium de l'université Charles à Prague - et cela devrait déjà étayer symboliquement l'ambition du chancelier allemand : il voulait également apporter une contribution fondamentale au débat sur l'avenir de l'Europe. Non pas depuis Berlin, mais depuis la capitale de la présidence en exercice du Conseil. Il s'agissait en même temps d'un clin d'œil aux pays d'Europe centrale et orientale qui ont certes accueilli avec soulagement le changement de cap de la politique russe de l'Allemagne, mais qui n'en sont pas encore totalement convaincus.

Dans son discours d'une cinquantaine de minutes, Scholz s'est efforcé de dissiper les doutes liés notamment à la lenteur de l'"échange circulaire" de chars. Il a décrit l'attaque russe contre l'Ukraine comme une attaque contre l'ordre des valeurs européennes : "Nous ne voulons pas revenir au 19e ou au 20e siècle, avec ses guerres de conquête et ses excès totalitaires". L'Union européenne est "un refus vécu de l'impérialisme et de l'autocratie", elle repose sur la pluralité et l'équilibre des intérêts. Le chancelier n'a pas seulement promis à Kiev un soutien militaire supplémentaire, il a également suggéré une "répartition fiable du travail" dans ce contexte.

Il pourrait s'imaginer, a déclaré Scholz, "que l'Allemagne prenne une responsabilité particulière dans la mise en place de l'artillerie et de la défense aérienne ukrainiennes". Dans ce domaine, il existe déjà un engagement étroit avec la livraison de l'obusier blindé 2000, du lance-roquettes multiple MARS II et du char antiaérien Gepard ; les soldats ukrainiens sont également formés à ces systèmes en Allemagne. En outre, Berlin veut livrer le système de défense aérienne IRIS-T SLM, construit par le groupe d'armement Diehl.


Le savoir n'a jamais été aussi précieux

Certaines choses sont restées vagues
L'invasion russe de l'Ukraine a servi de cadre aux réflexions du chancelier sur les réformes et les priorités européennes. Il a fait référence à six reprises au "changement d'époque" qu'il avait lui-même proclamé au Bundestag et étayé par cent milliards d'euros pour mieux équiper la Bundeswehr. Il s'agit maintenant de "donner les bonnes réponses européennes à ce changement d'époque", a-t-il déclaré. Il a choisi comme mot-clé pour son programme une "Europe géopolitique" qui sait s'affirmer dans un monde multipolaire. Ursula von der Leyen s'était déjà présentée en 2019 avec l'ambition de diriger une "commission géopolitique". Mais ce que cela signifiait concrètement est resté longtemps nébuleux. Pendant la pandémie, l'UE s'est d'abord repliée sur elle-même. Mais elle doit désormais préserver sa sécurité, son indépendance et sa stabilité, surtout face au "défi extérieur", comme l'a souligné Scholz.

Il a ensuite expliqué ce que cela signifiait : en matière de politique étrangère et de défense, d'élargissement de l'Union européenne et de réformes internes nécessaires, de politique énergétique et économique, d'immigration et d'asile et de réforme du pacte de stabilité et de croissance. De nombreuses propositions n'étaient pas nouvelles, elles font déjà partie de l'agenda de la Commission, comme la promotion des puces électroniques européennes ou une meilleure protection des frontières extérieures. Certaines sont restées vagues. Le chancelier a certes déclaré que le traité de l'UE n'était pas gravé dans la pierre et qu'il pouvait être modifié. Mais il n'a pas mentionné le moyen d'y parvenir, à savoir une convention de toutes les institutions européennes, des gouvernements et des parlements. Macron avait plaidé pour une telle convention, demandée par le Parlement européen, lors de la précédente présidence française.

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https://www.sueddeutsche.de/politik/scholz-europaeische-union-prag-einstimmigkeitsprinzip-karls-universitaet-1.5647016

Le chancelier comble une lacune : Pendant longtemps, il ne s'est pas exprimé clairement sur l'avenir de l'Europe. A Prague, il se rattrape et se prononce pour la fin de la règle de l'unanimité.

C'est un lieu qui doit donner un poids supplémentaire aux paroles du chancelier. Lundi, à l'université Charles de Prague, l'un des plus anciens établissements d'enseignement supérieur du continent, Olaf Scholz a appelé à l'affirmation de l'Europe et à la réforme de l'Union européenne dans un discours fondateur. "La Russie de Poutine se définit, dans un avenir prévisible, en opposition à l'Union européenne. Tout désaccord entre nous, toute faiblesse sera exploitée par Poutine", a déclaré Scholz devant des étudiants de l'université.

Le discours était conçu comme un grand coup d'éclat et devait placer le "changement d'époque" proclamé par le chancelier après l'invasion russe de l'Ukraine dans un contexte européen. "Tournant d'époque, cela doit signifier pour la politique européenne : construire des ponts au lieu de creuser des fossés", a déclaré Scholz. Dans cet esprit, au cours de son discours de 50 minutes, Scholz n'a pas présenté de visions de grande envergure en matière de politique européenne, mais plutôt des propositions de réformes ponctuelles pour l'avenir de l'UE.

Scholz : l'Allemagne peut assumer une responsabilité particulière
"Nous n'acceptons pas l'attaque de la Russie contre la paix en Europe ! Nous ne nous contentons pas de regarder comment des femmes, des hommes et des enfants sont tués, comment des pays libres sont rayés de la carte et disparaissent derrière des murs ou des rideaux de fer", a déclaré Scholz en faisant référence à l'aide en armes apportée au pays envahi. Il pourrait "imaginer que l'Allemagne prenne une responsabilité particulière dans la mise en place de l'artillerie et de la défense aérienne ukrainiennes".

Parmi ses principales préoccupations pour l'UE, Scholz a cité la réduction des dépendances extérieures et des blocages internes. Ce dernier point est nécessaire pour que l'UE puisse tenir sa promesse d'accueillir les pays des Balkans occidentaux, mais aussi l'Ukraine et la Moldavie. Là où l'unanimité est encore requise aujourd'hui, "avec chaque nouvel État membre, le risque augmente qu'un seul pays empêche tous les autres d'avancer avec son veto", a mis en garde Scholz. Sans réforme, "on risque d'avancer dans des groupes de plus en plus différents" et "dans une jungle de règles différentes". C'est une "invitation à tous ceux qui parient contre une Europe géopolitique unie et veulent nous monter les uns contre les autres".

Le chancelier veut absolument empêcher la formation de groupes
Cela a été compris comme un message aux hôtes tchèques, qui assurent la présidence du Conseil de l'UE ce semestre, mais aussi à des pays comme la Pologne. La crainte d'être mis en minorité est particulièrement grande à l'est de l'UE. Il prend cela au sérieux, a déclaré Scholz et a appelé à des compromis. On pourrait ainsi commencer par prendre des décisions à la majorité dans des domaines "où il est particulièrement important que nous parlions d'une seule voix". Cela vaut pour la politique de sanctions ou pour les questions de droits de l'homme.

Scholz demande un système de défense aérienne commun de l'UE
Scholz a également profité de son discours pour répondre au président français Emmanuel Macron, qui demande une Europe "souveraine". L'UE deviendrait plus souveraine si elle mettait fin "le plus rapidement possible" aux dépendances unilatérales en matière de matières premières et de terres rares, importantes pour l'industrie, a déclaré Scholz. Il s'est montré plus réservé sur la demande de Macron de créer une communauté politique européenne au-delà de l'UE. Un "forum au sein duquel nous, les chefs d'État et de gouvernement de l'UE et nos partenaires européens, discuterions une ou deux fois par an des thèmes centraux qui concernent notre continent dans son ensemble" serait judicieux. Cela vaut pour "la sécurité, l'énergie, le climat ou la connectivité". Mais cela ne doit en aucun cas être interprété comme un substitut à l'élargissement de l'UE.

L'Europe doit également se rapprocher davantage sur le plan militaire. "Nous avons besoin en Europe d'une meilleure interaction entre nos efforts de défense", a-t-il exigé. Ainsi, la force d'intervention rapide prévue par l'UE devrait être opérationnelle en 2025. L'Allemagne en serait le "noyau". Un système de défense aérienne commun serait également judicieux. Il a en outre demandé un "centre de commandement européen permanent et, à moyen terme, un véritable quartier général européen". L'OTAN reste certes le "garant de notre sécurité". Mais il est également vrai que "toute amélioration, toute uniformisation des structures de défense européennes dans le cadre de l'UE renforce l'OTAN".

La République tchèque reçoit d'autres chars d'Allemagne en échange circulaire
Scholz a plaidé pour que la démocratie et l'État de droit soient garantis au sein de l'UE. Il s'agit de "lier systématiquement les paiements au respect des normes de l'État de droit". Il s'inquiète de voir que l'on parle de 'démocratie illibérale' en Europe, comme si cela n'était pas une contradiction en soi. Il s'adressait ainsi au Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Le populiste de droite est accusé d'éroder la démocratie dans son pays et de manquer de solidarité face à la guerre d'agression russe.

Le Premier ministre tchèque Petr Fiala a appelé, après une rencontre avec Scholz, à des "solutions paneuropéennes" contre la hausse vertigineuse des prix de l'énergie. Les prix ont atteint un niveau qui ne se justifie pas, a déclaré M. Scholz. "Nous allons agir rapidement ensemble", a-t-il souligné. En ce qui concerne l'approvisionnement en gaz, les mesures prises jusqu'à présent permettront de "mieux passer l'hiver que ce que certains nous avaient prédit". Scholz a en outre annoncé un échange d'armes pour continuer à soutenir l'Ukraine. La République tchèque recevra ainsi 14 chars de combat allemands Leopard 2 et un char de dépannage Büffel en compensation des chars de combat T72 de fabrication soviétique livrés à l'Ukraine.

Juste avant la réunion du cabinet qui débute ce mardi à Meseberg, le chancelier allemand s'est opposé à l'impression de grandes tensions au sein de la coalition. "Nous travaillons très étroitement et très bien ensemble", a-t-il déclaré. Cela vaut également pour les décisions imminentes concernant de nouvelles réductions de charges pour les citoyens. "Cela se vérifiera à nouveau cette semaine à de nombreuses occasions", a-t-il déclaré avec conviction.

Il y a 19 heures, Manuel77 a dit :

 

 

Modifié par Manuel77
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J'apprécie le mirage pour Scholz de pouvoir imaginer être le noyau d'une structure de défense européenne quand la Heer est loin derrière l'AdT ou la Finlande et même derrière la WL, l'armée italienne et l'armée espagnole. 

(Nan sérieusement la Heer c'est à peine 60k pax, la moitié de l'AdT, et seulement les deux tiers de l'armée polonaise, l'armée italienne ou l'armée espagnole. Et le pire c'est que ça pourrait bien être leur plafond de recrutement)

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il y a 7 minutes, Heorl a dit :

J'apprécie le mirage pour Scholz de pouvoir imaginer être le noyau d'une structure de défense européenne quand la Heer est loin derrière l'AdT ou la Finlande et même derrière la WL, l'armée italienne et l'armée espagnole. 

(Nan sérieusement la Heer c'est à peine 60k pax, la moitié de l'AdT, et seulement les deux tiers de l'armée polonaise, l'armée italienne ou l'armée espagnole. Et le pire c'est que ça pourrait bien être leur plafond de recrutement)

Attention, il y a des parties qui sont peut-être comptées dans l'armée de terre chez vous ?

Base des forces armées 27700
Service sanitaire central 19600
Armée de terre 62000

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Il y a 1 heure, Heorl a dit :

Les services des bases de défenses (GSBDD, Groupement de Soutien dss Bases De Défense) ne sont pas comptés puisqu'il s'agit de civils, ils font partie des 8,500 civils employés par l'armée et non comptés dans la troupe.

Non, dans les GSBDD, tu as des personnels mili opexables

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Le discours de Scholz sur l'Europe à Prague entièrement traduit en français par le journal Le Grand Continent :

https://legrandcontinent.eu/fr/2022/08/29/discours-de-prague-comprendre-le-tournant-de-scholz-sur-lunion/

La partie concernant l'Europe de la défense :

 

Citation

Permettez-moi d’aborder un autre point, car il revêt un aspect crucial en matière de souveraineté et en ce qui concerne la guerre en Europe de l’Est. Nous avons besoin d’une meilleure synergie en Europe en ce qui concerne nos capacités de défense. Nous devons renforcer notre interopérabilité. 

Par rapport aux États-Unis, il y a beaucoup plus de systèmes d’armes différents dans l’UE. C’est inefficace, car cela signifie que nos troupes doivent s’entraîner sur des systèmes différents. L’entretien et les réparations sont également plus coûteux et difficiles.

La réduction non coordonnée des forces armées européennes et des budgets de défense du passé devrait maintenant être suivie d’une croissance coordonnée des capacités européennes. Outre la fabrication et l’achat en commun, nos entreprises devront coopérer encore plus étroitement sur les projets d’armement.

Cela rend indispensable une coordination encore plus étroite au niveau européen. Il est donc grand temps d’avoir des réunions spécifiques à Bruxelles, et pas seulement de nos ministres de l’agriculture ou de l’environnement. Nous avons besoin d’un Conseil des ministres de la défense.

Pour améliorer très concrètement la collaboration de nos forces armées, nous disposons déjà d’un certain nombre d’outils. Outre l’Agence européenne de défense et le Fonds de défense, je pense surtout à une coopération comme celle qui se pratique déjà au sein de l’OCCAR, l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement. De la même manière que nous avons commencé à ouvrir les frontières de l’espace Schengen avec sept pays au départ, l’OCCAR peut devenir le noyau d’une Europe de la défense et de l’armement communs.

Pour que ces évolutions se concrétisent, nous devrons revoir toutes nos réglementations nationales, notamment celles qui concernent l’utilisation et l’exportation de systèmes fabriqués en partenariat. Mais cela doit être rendu possible dans l’intérêt de notre sécurité et de notre souveraineté, qui dépendent  des capacités d’armement européennes.

L’OTAN reste le garant de notre sécurité. Mais il est également juste de dire que chaque avancée vers une plus grande compatibilité entre les structures de défense des États membres de l’Union européenne, renforce l’OTAN.

Nous devons tirer les leçons de ce qui s’est passé en Afghanistan l’été dernier. À l’avenir, l’UE doit être en mesure de réagir rapidement et efficacement. C’est pourquoi l’Allemagne travaillera avec d’autres États membres pour faire en sorte que la force de réaction rapide de l’UE soit prête à être projetée en 2025 – et fournira les troupes nécessaires à son déploiement.

Cela nécessitera une structure de commandement et de contrôle claire. Nous devons donc doter la capacité militaire de planification et de conduite de l’UE – et, à moyen terme, un véritable quartier général de l’UE – de tous les moyens financiers, personnels et technologiques nécessaires. L’Allemagne assumera cette responsabilité lorsque nous dirigerons la force de réaction rapide en 2025.

Par ailleurs, nous devons, à terme, rendre nos processus de décision politique plus flexibles, notamment en temps de crise. Pour moi, cela signifie exploiter pleinement la marge de manœuvre offerte par les traités de l’UE. Et oui, cela implique notamment de recourir encore davantage à la possibilité de confier des missions à des groupes d’États membres prêts à les assumer, appelés « coalitions de volontaires ». C’est la division du travail de l’UE dans ce qu’elle a de meilleur.

Il a déjà été convenu que l’Allemagne soutiendrait la Lituanie avec une brigade rapidement déployable et l’OTAN avec des forces supplémentaires à haut niveau de préparation. Nous soutenons la Slovaquie dans le domaine de la défense aérienne et dans d’autres domaines. Nous fournissons à la République tchèque et à d’autres pays des chars de fabrication allemande en compensation de la fourniture de chars soviétiques à l’Ukraine. En même temps, nous avons conclu un accord pour que nos forces armées collaborent de manière beaucoup plus étroite.

Les 100 milliards d’euros avec lesquels nous allons moderniser la Bundeswehr en Allemagne dans les années à venir renforceront également la sécurité européenne et transatlantique.

Nous avons beaucoup de retard à rattraper en Europe en matière de défense contre les menaces aériennes et spatiales. C’est pourquoi, en Allemagne, nous allons investir de manière très significative dans notre défense aérienne au cours des prochaines années. Toutes ces capacités pourront être déployées dans le cadre de l’OTAN. Dans le même temps, l’Allemagne concevra cette future défense aérienne de manière à ce que nos voisins européens puissent être impliqués si nécessaire – comme les Polonais, les Baltes, les Néerlandais, les Tchèques, les Slovaques ou nos partenaires scandinaves.

Non seulement un système de défense aérienne développé conjointement en Europe serait plus efficace et plus rentable que si chacun d’entre nous construisait ses propres systèmes coûteux et très complexes, mais il constituerait également un gain de sécurité pour l’Europe dans son ensemble et un exemple remarquable de ce que nous entendons par renforcement du pilier européen au sein de l’OTAN.

 

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