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[Union Européenne] nos projets, son futur


Messages recommandés

5 hours ago, Teenytoon said:

Ignifugée. Non. Mais je peux la brûler ça va me coûter... 20 balles au pire ?

Et combien de jour d'emmerdement ... moi ce que j’achète c'est ma tranquillité ... et ça n'a pas de prix.

12 hours ago, Chronos said:

Plafond de CB que la banque peut plus ou moins changer unilatéralement par ailleurs. La détermination même du plafond obéit à des règles qui te sont inconnues et que la banque ne communiquera jamais.

Le plafond de CB ça négocie facilement normalement ... le souci c'est que tu penses tout le temps que c'est suffisant jusqu'au jour ou elle refuse de "passer". Et en général ça tombe toujours au plus mauvais moment, en plein déménagement, lors d'un déplacement imprévu, la veille de Noël ... alors que ton compte associé est lui même blindé ...

Dans certaine banque tu peux via l'application pousser un peu la plafond pour dépanner temporairement mais c'est rarement beaucoup.

C'est quand même amusant qu'aujourd'hui on ne puisse pas acheter une voiture par CB par exemple ... en vrai c'est pas si amusant et c'est surtout parce qu'il y a encore pas mal de fraude par paiement électronique, et qu'il est toujours aussi difficile de récupérer son argent.

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Il y a 13 heures, prof.566 a dit :

Euh... C'était quoi? Ah oui la taxe 15% a été adoptée.

Quelqu'un a dû avoir une conversation avec Orban. Il bloquait plusieurs dossiers qui viennent de déboucher : des sanctions contre la Russie (9e paquets), l'adoption de la taxe universelle à sur les profits à 15%, et les 18 milliards d'aide à l'Ukraine.

Edit : on a la taxe carbone aux frontières / la réforme du marché du carbone qui vient de se décoincer aussi.

Modifié par Boule75
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Soupçons de corruption et mesures du Parlement européen : le Qatar met en garde contre "l'impact négatif" sur l'approvisionnement en énergie

Le Qatar est l'un des principaux producteurs de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde et, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il est de plus en plus courtisé par les pays européens.

La mise en garde de Doha, en marge d'une affaire de corruption présumée. Dimanche 18 décembre, le Qatar a prévenu que les mesures du Parlement européen à son encontre auront un "impact négatif" sur les relations avec le riche émirat gazier et l'approvisionnement mondial en énergie. L'ouverture d'une enquête à Bruxelles visant notamment l'eurodéputée grecque Eva Kaili, soupçonnée d'avoir été payée par le Qatar pour défendre les intérêts du pays qui accueille actuellement le Mondial de football, a ébranlé l'institution.

Jeudi à Strasbourg, les eurodéputés ont voté à la quasi-unanimité un texte dans lequel ils demandent "instamment la suspension des titres d'accès des représentants d'intérêts qatariens" le temps de l'enquête. La décision revient à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. "La décision d'imposer au Qatar une restriction aussi discriminatoire, limitant le dialogue et la coopération avant la fin de la procédure judiciaire, aura un impact négatif sur la coopération régionale et mondiale en matière de sécurité, ainsi que sur les discussions en cours sur la rareté et la sécurité énergétiques mondiales", a réagi dimanche un diplomate qatari.

Le Qatar est l'un des principaux producteurs de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde, avec les Etats-Unis et l'Australie. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il est de plus en plus courtisé par les pays européens, à la recherche d'une alternative au gaz russe.

Se disant "consternés" par les actes de corruption et de blanchiment d'argent présumés, les eurodéputés ont aussi décidé de suspendre "tous les travaux sur les dossiers législatifs relatifs au Qatar", en premier lieu ceux concernant une libéralisation des visas pour le Qatar et le Koweït ainsi qu'un accord sur l'aviation.
Le Qatar n'est pas le seul pays cité dans l'enquête ouverte par la Belgique

Le Qatar, qui "rejette fermement" les accusations dont il fait l'objet, regrette "les jugements fondés sur les informations inexactes révélées par des fuites sans attendre la conclusion de l'enquête", a affirmé le diplomate qatari dans un communiqué. Alors qu'il n'est pas le seul pays cité dans l'enquête ouverte par la Belgique, les critiques et les attaques ciblent "exclusivement" le Qatar, a-t-il estimé.

En réponse à un journaliste, la présidente du Parlement, Roberta Metsola, avait affirmé jeudi avoir eu "deux rencontres avec des représentants du gouvernement qatari à Bruxelles" et avoir "refusé" la demande du pays du Golfe de s'adresser au Parlement européen. Elle a aussi indiqué avoir décliné une invitation du Qatar à assister à la Coupe du monde de football, invoquant ses "préoccupations à propos de ce pays".

L'implication présumée de l'émirat dans ce scandale, et les nombreuses controverses sur le Mondial - au sujet du respect des droits humains ou de l'écologie - n'ont pas découragé le président français, Emmanuel Macron, de se rendre à Doha pour participer à la finale opposant dimanche la France à l'Argentine. Il avait déjà assisté à la demi-finale France-Maroc mercredi.

Dans le communiqué publié dimanche, le Qatar a souligné ses liens "solides" avec de nombreux pays de l'Union européenne, exprimant sa "gratitude à ceux qui ont démontré leur engagement envers ces relations face à la vague d'attaques actuelle". L'émirat a dénoncé en revanche le manque de coopération du gouvernement belge, dont il a dit être un partenaire "proche" et "un important fournisseur" de gaz naturel liquéfié.

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/soupcons-de-corruption-et-mesures-du-parlement-europeen-le-qatar-met-en-garde-contre-l-impact-negatif-sur-l-approvisionnement-en-energie-c706f405fd8e0b45c66e49d9d258fd99

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  • 1 month later...
  • 3 weeks later...

https://elpais.com/internacional/2023-01-19/emmanuel-macron-a-javier-cercas-nous-avons-une-crise-inedite-a-cause-de-la-guerre-la-reponse-passe-par-une-europe-puissance.html

Javier Cercas : Pour moi, problème essentiel de la création d’une Europe une c’est que ça reste un projet élitiste. Il n’est pas ce qu’il devrait être : un projet populaire. Je crains que les gens aujourd’hui ne sentent pas que l’Europe c’est essentiel pour sa vie.

E. M. Je peux plaider le contraire?

J. C. Bien sûr.

E. M. Je pense que l’Europe est un projet qui s’est structuré par des projets populaires. L’euro est un projet populaire, le fait d’aller d’un pays à l’autre et d’avoir la même monnaie et le fait que cette monnaie vous protège. Parce que si nous n’avons pas une flambée en termes d’inflation, s’il n’y a pas eu de crise, c’est parce qu’il y a l’euro. (...) Erasmus, c’est bon pour toutes les catégories de jeunes.

https://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/fioraso-veut-un-erasmus-moins-elitiste-872/ (9 janvier 2013)

La ministre de l’Enseignement supérieur a defendu mercredi la démocratisation et l’exstension du programme d’échange européen, qu’elle juge encore trop « bobo », lors d’un déplacement à Bruxelles.

«Erasmus reste trop élitiste», juge Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur, qui defendait ce mercredi la «démocratisation» du programme d’échange universitaire à Bruxelles. «

«Le profil type des Erasmus, c’est une étudiante en troisième année de licence, dont l’un des parents au moins a étudié dans le supérieur et dont la famille est plutôt aisée», selon la ministre. Un Erasmus trop «bobo» à ses yeux.

E.M. Je pense que nous avons une crise inédite puisque nous avons la guerre qui revient sur le continent. Nous avons le modèle économique qui est profondément bousculé par les conséquences de cette guerre directe et indirecte et au fond, un monde économique qui se structure dans la polarité États-Unis Chine, qui dit à l’Europe : ‘As-tu ton chemin à suivre, qui est un chemin de liberté, de croyance dans le marché et en même temps d’égalité et de solidarité ? Ou est-ce que tu es qui veut devenir le vassal de l’une des deux ?’ On n’a pas encore répondu à cette question complètement. Je crois que la réponse passe par l’Europe souveraine sur le plan économique, technologique et militaire, c’est-à-dire une Europe puissance véritablement.

 

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  • 2 weeks later...

https://www.politico.eu/article/qatar-used-secret-deal-bind-itself-eu-parliament-corruption-eva-kaili-pier-antonio-panzeri/ (17 février 2023)

Le pacte, que M. Panzeri a signé en tant que chef de la sous-commission des droits de l'homme du Parlement, lie l'organe de l'UE à la commission des droits de l'homme du Qatar. Il promet une "coopération plus étroite" entre les deux parties, mentionnant des "projets" annuels et l'échange "d'expériences et d'expertise". Ce texte a jeté les bases d'une collaboration qui durera des années, avec notamment des conférences et des voyages de législateurs à Doha, le Qatar prenant en charge les vols en classe affaires et les séjours dans des hôtels de luxe.

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  • 2 weeks later...

La France vient de lancer une coalition pronucléaire au sein de l'UE:

Citation

Comment la France a orchestré le retour du nucléaire en Europe

    (...) la ministre tricolore de l'Énergie, Agnès Pannier-Runacher, a convoqué mardi une réunion en ce sens, en marge d'un conseil des ministres de l'Énergie des pays de l'UE qui se tenait à Stockholm (Suède). Et le résultat ne s'est pas fait attendre : la France s'est entendue avec dix autres pays (Bulgarie, Croatie, République tchèque, Hongrie, Finlande, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Slovénie) pour « soutenir de nouveaux projets » nucléaires, basés notamment « sur des technologies innovantes » mais aussi « l'exploitation des centrales existantes », a-t-on appris à son issue.
    Dans une déclaration commune, les dirigeants prévoient ainsi des programmes conjoints de formation, « des possibilités de coopération (...) accrue » dans le « développement de capacités nucléaires », et le « déploiement coordonné des meilleures pratiques dans la sécurité ». (...)
    Il faut dire que, ces derniers mois, la France semait habilement ses graines afin d'y parvenir. (...) Se dessinaient ainsi déjà, depuis quelques années, des premières alliances emmenées par la France sur le Vieux continent, à travers des courriers envoyés à la Commission européenne. (...) Celui pour l'intégration de l'atome civil dans la « taxonomie verte » de l'UE, d'abord, cette liste censée attirer les capitaux vers les activités durables. (...) Mais aussi, plus récemment, sur l'importance du nucléaire dans la production d'hydrogène « vert ». (...)
    La déclaration conjointe de ce mardi apparaît donc, dans ces circonstances, comme la suite logique d'une union qui se constituait depuis des mois. S'y sont greffés les Pays-Bas, dont les dirigeants ont annoncé fin 2022 leur intention de construire deux nouvelles centrales nucléaires, ainsi que la Finlande, décidément favorable à cette source d'énergie. La Suède fait néanmoins figure de grande absente, alors même que le pays entend relancer l'atome. (...) Rien d'étonnant cependant, si l'on en croit le gouvernement français : la Suède n'a pas signé car elle est contrainte à la « neutralité » durant les six mois de sa présidence du Conseil de l'UE (...)
    Se pose aussi la question de l'Italie (...)
    Une chose est sûre : le sujet promet d'attiser un peu plus les tensions avec l'Allemagne, l'Autriche, le Luxembourg et l'Espagne, qui ont d'ailleurs réaffirmé mardi à Stockholm leur hostilité à un retour de l'atome en Europe. (...)
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/comment-la-france-a-orchestre-le-retour-du-nucleaire-en-europe-953560.html 

Je suis curieux de voir si Berlin va essayer de s'y opposer? Une bonne occasion pour tester la théorie comme quoi ça serait l'Allemagne qui déciderait de tout dans l'UE.:bloblaugh:

EDIT: parce qu'une chose est sûre, ce n'est pas la France 

Citation

Le projet de bouclier antimissile lancé par Berlin fâche toujours Paris
Le 15 février, la Suède et le Danemark ont rejoint quinze autres pays européens dans l’initiative lancée en octobre 2022 par l’Allemagne. L’ESSI est un programme intégré de défense à courte, moyenne et longue portée, dont l’ambition est d’associer des systèmes de fabrication allemande, américaine et israélienne.  (...)
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/04/le-projet-de-bouclier-antimissile-lance-par-berlin-fache-paris_6164094_3210.html

Assez cyniquement, je dirais "échange de bons procédés":dry:

Modifié par Desty-N
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Il y a 15 heures, Desty-N a dit :

Je suis curieux de voir si Berlin va essayer de s'y opposer? Une bonne occasion pour tester la théorie comme quoi ça serait l'Allemagne qui déciderait de tout dans l'UE.:bloblaugh:

Je réponds moi-même à ma question: 

Citation

A Bruxelles, la guerre du nucléaire entre l’Allemagne et la France fait rage
La question de l’atome, et plus particulièrement de son utilisation pour produire de l’hydrogène bas carbone, est au cœur d’un affrontement franco-allemand qui se déploie avec une intensité rare au sein des institutions européennes.

Depuis que l’Allemagne a décidé de sortir du nucléaire, après la catastrophe de Fukushima, au Japon, en 2011, Paris et Berlin ne cessent de batailler sur la question de l’atome. Ces derniers mois, cet affrontement diplomatique, politique et économique a pris une intensité rare, alors que la lutte contre le réchauffement climatique et la guerre en Ukraine poussent l’Europe à se défaire des énergies fossiles. Et c’est à Bruxelles qu’il se livre. Chantage, marchandages, lutte d’influence et communication à haute dose sont les ingrédients de cette guerre qui tient en haleine les spécialistes du secteur.
Au moins cinq projets législatifs communautaires en cours d’examen en font déjà les frais, peinant à avancer : sur les énergies renouvelables, le paquet gazier, les carburants aérien et maritime, la banque de l’hydrogène. Et la France et l’Allemagne fourbissent leurs armes sur deux autres textes stratégiques que la Commission européenne doit bientôt présenter. Le premier porte sur la réforme du marché de l’électricité européen, le second sur la manière de développer dans l’Union européenne (UE) une industrie verte compétitive face aux offensives chinoise et américaine.
Certaines de ces réglementations en construction concernent le sort qui sera fait à l’hydrogène bas carbone, c’est-à-dire produit à partir de l’atome, pour décarboner l’industrie et les transports longue distance, aux côtés de l’hydrogène renouvelable. D’autres seront éminemment structurantes pour la viabilité économique du secteur nucléaire français et la compétitivité de l’Hexagone.

Point de blocage précis
Dans l’immédiat, les protagonistes de cette guerre se concentrent sur la directive concernant les énergies renouvelables, alors qu’une nouvelle réunion de négociation est prévue lundi 6 mars entre la Commission, le Conseil et le Parlement européens. Deux camps, l’un emmené par l’Allemagne, l’autre par la France, s’affrontent, chacun disposant d’une minorité de blocage sur un point précis : l’hydrogène bas carbone doit-il être pris en compte pour mesurer les efforts des Etats membres à atteindre l’objectif de 45 % de renouvelables dans leur bouquet énergétique d’ici à 2030 ?
Pour Berlin et ses alliés espagnol, luxembourgeois ou autrichien, seul l’hydrogène vert, produit avec une électricité éolienne ou photovoltaïque, est éligible. Inacceptable, répondent Paris et ses amis, issus pour l’essentiel d’Europe orientale et centrale, qui misent sur l’atome pour les aider à respecter l’accord de Paris. « S’interdire d’utiliser le nucléaire, qui est une énergie émettant moins de carbone que le photovoltaïque ou l’éolien, est une position climaticide, et absurde », répète la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. (...)
https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/03/05/a-bruxelles-la-guerre-du-nucleaire-entre-l-allemagne-et-la-france-fait-rage_6164197_3234.html 

J'ai mentionné tout à l'heure dans un autre sujet que Berlin allait se retrouver géographiquement un peu isolée, mais je pense que ça va plus loin.

On dispose d'une occasion d'amener l'Allemagne à accepter des compromis, au lieu de passer notre temps à nous flageller en radotant comme un disque rayé que nous sommes moins bons que noter voisin d'Outre-Rhin. 

Révélation

Et oui, j'ai bien dit des compromis. Désolé, mais c'est à ça que sert l'Europe, à faire de la diplomatie au quotidien et à trouver des solutions de moyen terme dont tout le monde peut -plus ou moins:bloblaugh:- s'accommoder. 
La différence, c'est que pour une fois, on a pas l'air parti pour se coucher devant Berlin ou Bruxelles. On va défendre le nucléaire et le modèle français d'EDF. On laisse enfin de côté les lectures idéologiques (du type nucléaire = bombe = armes = MAL vs renouvelable = nature = petits oiseaux = GENTIL) et on défend nos atouts avec pragmatisme.
Le résultat final ne s'avèrera sûrement pas idéal, les médias vont sûrement prendre parti sous couvert d'impartialité, les journalistes ne se donneront pour la plupart même pas la peine de bosser leurs dossiers (pour changer :rolleyes:), mais pour une fois, je ne suis pas totalement pessimiste sur nos chances:chirolp_iei: d'obtenir quelque chose d'acceptable.

 

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Je rebondis sur mon post précédent 

Je n'ai pas mis l'info directement dans ce fil car … la GB n'appartient plus à l'UE :bloblaugh:

Par contre voici un info qui risque d'avoir un impact sur les membre de l'Union qui veulent relancer l'atome:

Framatome relocalise la fabrication des cuves nucléaires, composant capital des centrales
C’est 100 millions d’euros que met sur la table le leader international de l’énergie nucléaire pour répondre aux ambitions de souveraineté énergétique de la France : Framatome rapatrie sur son site du Creusot (Saône-et-Loire), la production des pièces de haute précision indispensables à la fabrication des futurs réacteurs nucléaires, les EPR 2. Le nouvel atelier devrait être opérationnel à la mi-2026.  https://www.latribune.fr/regions/bourgogne-franche-comte/framatome-relocalise-la-fabrication-des-cuves-nucleaires-composant-capital-des-centrales-954591.html

Révélation

Ce n'est pas un hasard si la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher s'est rendue, vendredi dernier, sur le site de Framatome au Creusot (Saône-et-Loire), site industriel historique de la métallurgie française dès le 18e siècle, devenu aussi à la fin des années 1950 le berceau des ambitions nucléaires françaises, pour annoncer cet investissement de 100 millions d'euros sur trois ans.

« Un nouvel atelier industriel de Framatome va être construit ici au Creusot », sur le site de Framatome, qui « permettra la relocalisation des pièces de haute précision auparavant fabriquées en Europe de l'Est », a déclaré la ministre en visant l'immense forge du leader du nucléaire, une des rares au monde capables de réaliser les pièces de grande taille indispensables aux centrales nucléaires.

Et d'ajouter :

« C'est l'une des seules forges au monde capables de réaliser les pièces de grande taille indispensables à la fabrication des réacteurs nucléaires », rappelait la ministre de la transition énergétique lors de sa visite.

C'est en effet sur ce site du Creusot que sont fabriquées les cuves des chaudières nucléaires. Des pièces monumentales dont certaines pèsent jusqu'à 400 tonnes et mesurent près de 13 mètres de hauteur.

Areva, Le Creusot, nucléaire, réacteurs, irrégularités, fabrication, fraude, qualité

areva-le-creusot-nucleaire-reacteurs-irr
[Fabrication d'une cuve de réacteur nucléaire à la forge du Creusot. Photo prise le 11 janvier 2017 par Robert Pratta / Reuters. (…) ]

Relocalisation de la fabrication des « internes de cuves »
Aujourd'hui, face aux enjeux de souveraineté énergétique, le groupe Framatome (14.000 collaborateurs à travers le monde, 4,12 milliards d'euros de chiffre d'affaires) relocalise, dans un nouvel atelier, la fabrication des « internes de cuve » auparavant sous-traitées en Europe de l'Est, notamment celles destinées aux deux EPR britanniques commandés à EDF pour les sites de Hinkley Point C et de Sizewell C.

Ces pièces sont destinées à la construction des futurs réacteurs nucléaires EPR 2, sachant que ceux-ci seront fabriqués « à un rythme de 1,5 par an », selon le gouvernement. Les premières livraisons seront effectuées mi-2026, soit à temps pour la livraison des six prochains EPR 2, dont les premières mises en service doivent avoir lieu d'ici à 2035.

L'enveloppe est répartie comme suit : 10 millions d'euros pour l'achat du bâtiment, 20 millions pour l'acquisition des équipements, 20 millions pour l'installation des machines, et entre 10 et 15 millions d'euros qui seront dédiés à la formation et à la qualification des opérateurs.

Les actionnaires de Framatome sont EDF à 75,5%, Mitsubishi Heavy Industries à 19,5% et Assystem à 5%. EDF étant elle-même détenue à 90% par l'État français. (...)

La standardisation, élément essentiel de la stratégie française
Afin d'éviter la même erreur qu'à Flamanville, le gouvernement mise sur la standardisation de ces nouveaux EPR 2. Framatome vient de livrer le projet britannique de réacteur EPR « Hinkley Point C », porté par EDF, et travaille toujours sur le deuxième EPR britannique, « Sizewell C ».

Même si, pour ces deux projets britanniques, Framatome sous-traitait les internes de cuves - ce qu'il ne fera plus pour les nouveaux réacteurs français -, le savoir-faire est quasi identique pour fabriquer les EPR 2.

« Standardiser les productions est essentiel car c'est ce qui va nous permettre de délivrer des composants en respectant les exigences de nos clients, tout en garantissant à la fois la qualité et le rythme de production », explique Bernard Fontana, Pdg de Framatome.

« L'idée est de faire un seul design français, et ensuite de le dupliquer », poursuit-il.

50.000 composants à sortir, dix ans de charge de travail
Pour Framatome, les six réacteurs attendus par le gouvernement à horizon 2035 représentent 50.000 composants à fabriquer, soit une charge de travail qui s'étalera sur une décennie.

Les gros composants de la chaudière nucléaire, tels que la cuve du réacteur, la tuyauterie primaire ou le générateur de vapeur, seront fabriqués, c'est-à-dire forgés et moulés, sur le site du Creusot, puis assemblés sur le site de Saint-Marcel, à 40 kilomètres de Chalon-sur-Saône.

Les composants mobiles des centrales nucléaires seront fabriqués sur le site de Jeumont, dans le Nord, et tous les assemblages liés aux combustibles seront réalisés sur le site de Romans-sur-Isère, en Auvergne-Rhône-Alpes.

Mme Pannier-Runacher a rejeté les critiques d'un passage en force de cette politique de relance alors que le projet de loi d'accélération du nucléaire n'est toujours pas approuvé par le Parlement. Il sera débattu à l'Assemblée nationale à partir du 13 mars, après avoir été (facilement) voté par le Sénat en janvier.

Ce genre d'installation coûte extrêmement cher à mettre en place et ce sans compter le coût des savoir-faire à entretenir.(c'est pour ça qu'à un moment, on avait tout délégué à une filiale de Mitsubishi) Si le Creusot remonte en puissance, les autres membre du "club" pourraient bien demander à en bénéficier. Ca pourrait même intéresser l'Angleterre.

Il faut dire qu'il s'agit là d'un superbe exemple d'industrie lourde. Exactement le genre de chose où Berlin excellait en son temps, mais bon ils ont fait d'autres choix. J'espère juste qu'ils les assumeront.:happy:

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J'ai posté dans le fil sur l'économie décarbonée

Mais il y a 2-3 détails liés à l'UE qui ont plus leur place ici: 

Citation

(…) Un sursis. Réunis lundi soir à Luxembourg, les ministres de l'Environnement des Vingt-Sept ont acté, après la Commission européenne et les députés européens, l'arrêt des ventes de voitures thermiques après 2035. A une nuance près : tous se reverront en 2026 pour reconsidérer la question des moteurs hybrides rechargeables et celle des carburants de synthèse.
Les carburants de synthèse ? Une technologie déjà en voie d'industrialisation dans l'aérien, où ils constituent la solution la plus crédible pour décarboner le secteur en l'absence d'alternatives électriques - l'Union européenne vient d'ailleurs d'imposer leur usage progressif par les compagnies aériennes. Dans l'automobile en revanche, les progrès sont encore embryonnaires, portés par quelques constructeurs, et observés, pour l'instant, d'un oeil sceptique. 
« Cela ne semble pas réaliste (...), ces carburants semblent exorbitants en termes de coût, mais si les constructeurs nous apportent la preuve du contraire, tant mieux. La balle est dans leur camp, la Commission fera preuve d'un esprit d'ouverture sur ce point », a commenté le vice-président de la Commission chargé du Pacte Vert, Frans Timmermans, au sortir de la réunion de lundi soir. (…)
https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/automobile-les-carburants-de-synthese-derniere-planche-de-salut-du-moteur-thermique-1582582 

Ces nouvelles informations soulèvent plus de questions qu'elles n'en résolvent. L'Allemagne veut-elle avancer cette année le débat prévu pour 2026? Berlin se focalise-t-elle sur les carburants de synthèse, ou bien compte-elle aussi aborder, comme prévu, la question des hybrides rechargeables? Et quid de la taxe carbone européenne? Les carburants produits dans l'UE à partir d'énergie décarbonée en seront-ils exemptés?

Bref, il reste encore beaucoup d'inconnues et, avant de crier au loup, il va falloir suivre de près les développements administratifs de la future législation. 

Révélation

Par contre, ça serait vraiment bien que les journalistes bossent leurs dossiers.
Voilà deux articles dans le même journal à une semaine d'intervalle:

  • L'Allemagne mène la résistance contre l'obligation des voitures électriques en 2035
    Par Nicolas Meunier le 07.03.2023 à 08h30 (…)
    Initialement prévu le 7 mars 2023, le vote de la loi européenne interdisant la vente de voitures thermiques n’aura finalement pas lieu, sous la pression de l’Allemagne. Alors que tout une industrie s’organise tant bien que mal pour un virage radical vers l’électrique, gouvernements et constructeurs commencent à douter.  (…)
    https://www.challenges.fr/automobile/fin-des-voitures-thermiques-en-2035-la-resistance-s-organise_847836  
  • Fin des moteurs à essence : pourquoi le plaidoyer de l'Allemagne sera entendu
    Par Eric Bergerolle le 13.03.2023 à 08h49 (…)
    Le refus de Berlin de signer le texte qui signe l'arrêt de la commercialisation des moteurs thermiques n'est pas la trahison que d'aucuns décrivent. Les Allemands ne font qu'exiger le respect l'accord rédigé par les Vingt-Sept qui prévoit l'insertion d'une clause offrant leur chance aux carburants de synthèse. Dénouement attendu ce jour à Strasbourg.  (…)
    https://www.challenges.fr/automobile/actu-auto/fin-des-moteurs-a-essence-pourquoi-le-plaidoyer-de-l-allemagne-sera-entendu_848556 

Cherchez l'erreur :dry:
Je commence à me dire que ChatGPT pourrait tout aussi bien produire des articles de ce niveau. Si les médias ne corrigent pas le tir, Apple ou Amazon risque de trouver un nouveau créneau à exploiter. (Et qui leur couterait moins cher que les milliards investis dans les séries :chirolp_iei:)

 

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Décidément, je persiste à monopoliser ce fil, mais je vais rebondir sur mon message de samedi

Le 11/03/2023 à 16:35, Desty-N a dit :

Par contre voici un info qui risque d'avoir un impact sur les membre de l'Union qui veulent relancer l'atome:

Framatome relocalise la fabrication des cuves nucléaires, composant capital des centrales
C’est 100 millions d’euros que met sur la table le leader international de l’énergie nucléaire pour répondre aux ambitions de souveraineté énergétique de la France : Framatome rapatrie sur son site du Creusot (Saône-et-Loire), la production des pièces de haute précision indispensables à la fabrication des futurs réacteurs nucléaires, les EPR 2. Le nouvel atelier devrait être opérationnel à la mi-2026.  https://www.latribune.fr/regions/bourgogne-franche-comte/framatome-relocalise-la-fabrication-des-cuves-nucleaires-composant-capital-des-centrales-954591.html

(…) Ce genre d'installation coûte extrêmement cher à mettre en place et ce sans compter le coût des savoir-faire à entretenir.(c'est pour ça qu'à un moment, on avait tout délégué à une filiale de Mitsubishi) Si le Creusot remonte en puissance, les autres membre du "club" pourraient bien demander à en bénéficier. Ca pourrait même intéresser l'Angleterre. 

Avec 11 membres de l'UE + l'Angleterre intéressés par l'énergie nucléaire, on dispose d'une masse critique d'utilisateurs (sans mauvais jeu de mot :tongue:) qui permettent à la France d'envisager de récupérer des compétences importantes, mais trop couteuses à conserver pour elle seule. J'ai cité le cas des cuves nucléaires, et il y a un autre domaine qui se profile à  l'horizon

Citation

Nucléaire : ce calcul financier d'EDF qui a poussé la France à recycler son uranium en Russie
DOSSIER SPÉCIAL. Il y a cinq ans, l'électricien tricolore a réactivé un partenariat avec l’entreprise russe Rosatom pour qu’elle recycle l'uranium consommé par les centrales nucléaires de l'Hexagone, en vue de réutiliser ces combustibles usés. Alors que ce deal s’est matérialisé pour la première fois fin novembre 2022 par la livraison en France d'uranium retraité en Sibérie, l’opération a fait vivement réagir. En réalité, celle-ci relève d’un arbitrage purement économique d'EDF. Reste qu'avec la guerre en Ukraine et la hausse des prix de l'uranium naturel, l'équation pourrait bien changer. (…)  https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/nucleaire-ce-calcul-financier-d-edf-qui-a-pousse-la-france-a-recycler-son-uranium-en-russie-954063.html

  

Révélation

C'est un paradoxe étonnant. Alors qu'EDF réutilise une partie de l'uranium consommé par ses centrales nucléaires, afin d'inscrire la filière dans des pratiques vertueuses d'économie circulaire, ce choix risque aujourd'hui d'écorner son image. Sur le papier, l'idée semble pourtant louable, puisqu'il s'agit de recycler des matières issues des combustibles déjà irradiés une première fois en réacteur, de manière à produire de l'électricité sans creuser à nouveau dans les mines. Seulement voilà : c'est la Russie, et plus particulièrement la filière Tenex du géant Rosatom, qui réalise l'opération de retraitement (…)
Il faut dire que ni la France, ni aucun autre pays d'Europe de l'Ouest, ne disposent de l'outil industriel nécessaire pour recycler cet uranium, qui constitue près de 95% des combustibles usés dits « valorisables ». Aujourd'hui, la seule usine capable de s'en charger se trouve dans la région de Tomsk, en Sibérie. (…)
« Quand EDF a annoncé relancer cette filière, Orano [l'entreprise française spécialisée dans les métiers du combustible nucléaire, ndlr] a été interrogée. Mais finalement, il était moins cher de sous-traiter ces opérations en Russie. (…) », explique un proche du dossier (…).
Et pour cause, même si Orano « maîtrisait technologiquement » le processus, la société aurait dû construire un atelier spécifique, ce qui aurait nécessité un investissement conséquent. (…)
Il n'empêche, la flambée récente des cours de l'uranium naturel et l'accumulation de l'URT non recyclé (34.000 tonnes au Tricastin, dont les deux tiers appartiennent à EDF) poussent l'électricien tricolore à se repencher sérieusement sur la question. D'autant que l'équation économique pourrait bien s'inverser, alors que de nombreux pays entendent construire de nouvelles centrales nucléaires (…)
Dans ces conditions, EDF espère faire certifier les vingt réacteurs tricolores du palier de 1.300 MW afin qu'ils carburent eux aussi à l'URT, aux côtés de Cruas. Ce qui permettrait à l'Hexagone de consommer environ 1.350 tonnes d'URT chaque année. Un chiffre à comparer avec les 7.000 tonnes d'uranium naturel qu'absorbe le parc aujourd'hui.
« Pendant 10 ans, on a entreposé de l'URT. C'est comme si on avait une mine à disposition, qu'on pourrait remobiliser quand le cours de l'uranium naturel monte », glisse un acteur du secteur.(…)
« On reprend la filière russe, mais pas à grande échelle. Le but serait de disposer d'une filière européenne pour ne pas faire reposer la sécurité d'approvisionnement sur la Russie », expliquait ainsi EDF à La Tribune en février.
Pour ce faire, le groupe affirme déjà « travailler » avec Orano et Westinghouse pour construire une usine de conversion de l'URT sur le Vieux continent, ce qui « prendra une dizaine d'années », selon un porte-parole. (…)

GLOSSAIRE(*) (…)
L'uranium de retraitement ou URT : c'est l'uranium issu des combustibles usés, c'est-à-dire ceux ayant déjà été irradiés une fois dans le cœur d'un réacteur nucléaire.

Là aussi, on pourrait bien se doter d'un atelier spécifique qui approvisionnerait toute l'Europe.

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Le 11/03/2023 à 07:35, Desty-N a dit :

Je rebondis sur mon post précédent 

Je n'ai pas mis l'info directement dans ce fil car … la GB n'appartient plus à l'UE :bloblaugh:

Par contre voici un info qui risque d'avoir un impact sur les membre de l'Union qui veulent relancer l'atome:

Framatome relocalise la fabrication des cuves nucléaires, composant capital des centrales
C’est 100 millions d’euros que met sur la table le leader international de l’énergie nucléaire pour répondre aux ambitions de souveraineté énergétique de la France : Framatome rapatrie sur son site du Creusot (Saône-et-Loire), la production des pièces de haute précision indispensables à la fabrication des futurs réacteurs nucléaires, les EPR 2. Le nouvel atelier devrait être opérationnel à la mi-2026.  https://www.latribune.fr/regions/bourgogne-franche-comte/framatome-relocalise-la-fabrication-des-cuves-nucleaires-composant-capital-des-centrales-954591.html

Ce genre d'installation coûte extrêmement cher à mettre en place et ce sans compter le coût des savoir-faire à entretenir.(c'est pour ça qu'à un moment, on avait tout délégué à une filiale de Mitsubishi) Si le Creusot remonte en puissance, les autres membre du "club" pourraient bien demander à en bénéficier. Ca pourrait même intéresser l'Angleterre.

Il faut dire qu'il s'agit là d'un superbe exemple d'industrie lourde. Exactement le genre de chose où Berlin excellait en son temps, mais bon ils ont fait d'autres choix. J'espère juste qu'ils les assumeront.:happy:

Tout cela est un peu contradictoire ... Surtout quand on voit le prix d'un EPR.

Modifié par Deres
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