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[Union Européenne] nos projets, son futur


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  • 2 weeks later...

https://www.politico.eu/article/how-charles-michel-lost-the-room-mette-frederiksen-european-council-migration-economy-french-president-emmanuel-macron-joe-biden-former-belgian-prime-minister/ (23 mars 2023)

Mme Frederiksen s'est exprimée de manière directe et son sentiment a été largement partagé. D'autres dirigeants, dont le président français Emmanuel Macron, avaient également critiqué la manière dont la discussion était gérée. " Tout le monde a compris le chaos qui a entouré la visite de Zelenskyy ", a déclaré une personne présente dans la salle à Politico. "Personne n'a compris le chaos après le départ de Zelenskyy".

La critique, en bref, est que l'ancien premier ministre belge, âgé de 47 ans, passe trop de temps sur la route et trop peu de temps sur la fonction principale de son poste : préparer et diriger les sommets du Conseil européen.

Steven Van Hecke, professeur de politique européenne à l'université belge KU Leuven, a fait valoir que l'élévation de M. Michel - survenue après qu'il eut perdu les élections - était un exemple classique du "principe de Peter", une théorie de gestion semi-satirique selon laquelle les personnes sont promues jusqu'au niveau où elles ont épuisé leurs compétences.

"Il fait les mêmes choses en Europe que lorsqu'il était premier ministre belge", a déclaré Carl Devos, professeur de sciences politiques à l'université de Gand. "Il n'a jamais été un premier ministre très fort. Il a constamment eu de la peine à mettre ses partenaires de coalition sur la même longueur d'onde".

"Et même en tant que premier ministre belge, il accordait plus d'importance à son profil international qu'aux relations au sein de son gouvernement, ce qui a été un facteur clé de l'éclatement de son gouvernement.

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Le 16/03/2023 à 06:53, Deres a dit :

Je voulais dire que 100 millions d'investissement ce n'est pas tant que cela surtout vu le cout d'un EPR.

Ok, on s'était mal compris. Je suis tout-à-fait d'accord sur le fait qu'un EPR coute cher, nécessite beaucoup d'investissements, et c'est  là que le contexte européen peut nous aider (histoire de recoller au sujet :coolc:)

Comme je le mentionnais sur la page précédente, il y a d'abord notre collaboration avec  d'autres états membres (+ l'Angleterre) qui nous apporte une masse critique d'utilisateurs. Ensuite, il y a la réglementation européenne sur la taxonimie verte, visant à orienter les investissements énergétiques, ainsi que d'autres réglementations, bien que, dans ce domaine, nos voisins d'outre-Rhin s'avèrent quelque peu mesquins. Et enfin, paradoxalement, il y a la décision allemande d'abandonner l'EPR, car ça nous a permis de développer un EPR2 nettement moins compliqué à concevoir et moins difficile à construire.

C'est dans ce contexte plus favorable qu'on peut récupérer le savoir-faire pour fabriquer nous même les cuves des réacteurs voire d'envisager de retraiter nous même le combustible usagé, au lieu de confier cette tâche à la Russie.
Je ne suis pas sûr de la manière dont on s'y prendra, mais le CEA a parrainé deux start-up aux technologies prometteuses: 

Révélation

Le CEA présente, ce jeudi 9 mars, Hexana et Stellaria, deux startups développant des petits réacteurs nucléaires innovants (…). Les deux jeunes pousses s'appuient sur des technologies de quatrième génération développées au sein du CEA. Chacune vise la mise au point d'un prototype à l'horizon 2030. L'organisme de recherche, rompu à la création d'entreprises depuis plus de 50 ans, a mis en place un programme d'accélération spécifique pour les accompagner. Interview de Laurence Petit, directrice déléguée du CEA (…).

LA TRIBUNE - À l'occasion du salon Hello Tomorrow, événement majeur de la « deeptech », vous dévoilez deux nouvelles startups nucléaires qui s'appuient sur des technologies et des brevets du CEA pour développer des petits réacteurs modulaires innovants. Pouvez-vous nous les présenter ?
LAURENCE PETIT - Ces deux startups travaillent sur des petits réacteurs de quatrième génération. Hexana développe un réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium, (…). L'intérêt est de proposer un réacteur très flexible, (…).. Son autre point fort, c'est la possibilité d'utiliser sur plusieurs cycles des combustibles Mox [fabriqués à partir de combustibles déjà irradiés dans les réacteurs du parc nucléaire français, Ndlr], un atout en matière d'économie circulaire. (…)
Stellaria développe, elle, un réacteur à sels fondus [qui utilise des combustibles sous forme liquide, Ndlr] d'une puissance de 150 MWe. C'est une technologie moins mature mais sur laquelle le CEA a accumulé (…) de l'expérience. Son premier avantage, c'est sa très forte flexibilité. Ce type de réacteur peut monter en puissance très rapidement. Ensuite, il peut utiliser différents types de combustibles : de l'uranium de retraitement, de l'uranium enrichi, du Mox, voire du thorium. Il peut donc s'adapter au marché français, mais aussi à l'export selon le combustible privilégié par les différents pays. Il présente également un haut niveau de sûreté. C'est un réacteur qui fonctionne par convection naturelle. Il n'y a pas de pression ni de pièces mécaniques critiques, comme les pompes. L'un des grands verrous technologiques des réacteurs à sels fondus, c'est la tenue à la corrosion. Pour s'en affranchir, Stellaria a développé un réacteur sous forme de capsule que l'on enlève tous les cinq ans pour en remettre une nouvelle, (…). Le réacteur est enfin très compact. La cuve mesure 4 mètres de haut et moins de 2 mètres de diamètre.
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/c-est-la-premiere-fois-que-le-cea-essaime-des-startups-qui-developpent-des-reacteurs-nucleaires-innovants-laurence-petit-954617.html

D'après ce ce que j'ai lu par ailleurs, les réacteurs à sels fondus peuvent être adaptés spécifiquement pour bruler un type précis d'actinide. Là aussi, la France seule ne génèrerait pas assez de déchets nucléaires pour que ça vaille la peine de chercher à tous les exploiter (à part le plutonium, dans le MOX). Par contre à 11 ou 12, cela devient intéressant.
Si les nouvelles technologies tiennent leurs promesses, je pense même que la France pourrait envisager d'importer les "déchets" nucléaires de ses voisins, pour les valoriser. (si un jour, on nous paye pour produire de l'électricité, on aurait tort de refuser :bloblaugh: )
De la même manière, en jouant sur sa masse, sur son poids économique, l'Union Européenne, pourrait développer des politiques industrielles intéressantes, dans pas mal de domaines. Elle s'y essaye pour les métaux stratégiques, mais je vois plein d'autres domaines, où cela pourrait s'avérer intéressant (batteries, smartgrid, panneaux solaires et même stockage/ transformation / valorisation du CO2) Si je trouve 5mn, j'essayerai de développer ce point à l'occasion.

 

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Un article sur la visite de Macron et von der Leyen, publié par un grand journal allemand. 

https://www.sueddeutsche.de/politik/eu-china-von-der-leyen-grundsatzrede-1.5778504

Voici ce que l'on peut lire dans les médias allemands : vdL accompagne Macron parce qu'il y a des craintes qu'il soit trop conciliant avec la Chine. VdL souhaite adopter une ligne dure contre la Chine.

De manière générale, il faut savoir qu'en Allemagne, les médias aiment toujours le parti vert. Lorsque Scholz est allé seul en Chine, il a également été critiqué par nos médias.

 

Modifié par Manuel77
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Il y a 1 heure, Manuel77 a dit :

Un article sur la visite de Macron et von der Leyen, publié par un grand journal allemand. 

https://www.sueddeutsche.de/politik/eu-china-von-der-leyen-grundsatzrede-1.5778504

Voici ce que l'on peut lire dans les médias allemands : vdL accompagne Macron parce qu'il y a des craintes qu'il soit trop conciliant avec la Chine. VdL souhaite adopter une ligne dure contre la Chine.

De manière générale, il faut savoir qu'en Allemagne, les médias aiment toujours le parti vert. Lorsque Scholz est allé seul en Chine, il a également été critiqué par nos médias.

 

Révélation

Plus claire que jamais : la déclaration de guerre de Von der Leyen à la Chine
30 mars 2023, 12h46

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors de son discours sur la politique industrielle jeudi à Bruxelles.
 (Photo : Valeria Mongelli/AFP)
Avant son voyage à Pékin, la présidente de la Commission européenne a esquissé les grandes lignes de la manière dont elle entend faire de l'UE un poids lourd industriel face à la Chine. Certains au sein de l'Union estiment qu'elle va trop loin.
Par Jan Diesteldorf, Bruxelles
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La dernière fois que le président chinois Xi Jinping a fait son entrée sur la scène européenne, le président de la Commission européenne s'appelait encore Jean-Claude Juncker, la chancelière allemande Angela Merkel avait encore plus de deux ans de mandat devant elle et personne ne se doutait encore de la pandémie. Le président français avait réinterprété la visite d'Etat de Xi en mars 2019 comme un sommet sur la Chine, avait invité Juncker et Merkel pour donner un signal et "donner l'image d'une Europe qui s'organise et qui travaille ensemble", c'est ce qu'il a dit. Il faudra avoir ces images en tête lorsque Macron partira mardi prochain pour Pékin, en compagnie de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Il l'a invitée pour "parler d'une seule voix".
Jeudi, von der Leyen a donné au monde une idée de ce qu'elle aura à dire à Pékin. Lors d'un discours de politique générale à Bruxelles, elle a parlé plus clairement que jamais d'une nouvelle politique de l'UE envers la Chine, propre et unie. Elle a évoqué la perspective de nouvelles restrictions sur les investissements des entreprises européennes en Chine et a appelé à une révision de l'accord d'investissement CAI conclu avec la Chine en 2020. "Nos relations sont déséquilibrées et de plus en plus faussées par le système capitaliste d'État de la Chine", a déclaré von der Leyen. "Nous devons donc rééquilibrer ces relations sur la base de la transparence, de la prévisibilité et de la réciprocité".
Une "politique européenne forte vis-à-vis de la Chine" nécessite une bonne coordination, selon von der Leyen.
Les déséquilibres sont évidents, à plusieurs niveaux. Tout d'abord, la crise Corona a fait douloureusement sentir aux Etats européens à quel point ils sont dépendants des importations en provenance de Chine. Ensuite, l'attaque de la Russie contre l'Ukraine a ramené la guerre en Europe, a montré le potentiel de chantage que le Kremlin avait développé du seul fait de la dépendance de l'Europe au gaz et au pétrole, et a cimenté une nouvelle formation de blocs avec le soutien de Xi à Moscou. La prétention de la Chine à devenir une puissance mondiale implique en outre un rôle de premier plan dans la production de technologies d'avenir et, selon von der Leyen, "l'utilisation consciente de la dépendance et de l'influence économique pour s'assurer que la Chine obtient ce qu'elle veut des petits pays".

Dans cette situation, von der Leyen veut faire de l'UE un poids lourd géopolitique, allié aux Etats-Unis, mais avec une position indépendante vis-à-vis de la Chine. Alors que les Etats-Unis misent sur un découplage de la République populaire, le leitmotiv de l'Europe est le "de-risking", une réduction des risques économiques et sécuritaires tout en entretenant des relations tendues. "Une politique européenne forte vis-à-vis de la Chine suppose une bonne coordination entre les États membres et les institutions de l'UE", a déclaré von der Leyen dans son discours, "ainsi que la volonté d'éviter la tactique du partage et de la conquête". Cela doit également être compris comme un avertissement à la Chine pour qu'elle n'essaie pas d'enfoncer des coins entre les États européens.
Comme pare-feu supplémentaire contre la Chine, von der Leyen a annoncé une "stratégie de sécurité économique". Une partie de cette stratégie consisterait en de nouveaux contrôles des investissements en Chine. L'UE doit empêcher que les capitaux et l'expertise des entreprises européennes contribuent à "améliorer les capacités militaires et de renseignement de ceux qui sont également des concurrents du système". Les contrôles devraient s'appliquer à un petit nombre de technologies "sensibles".
La manière dont la Chine gère la guerre de Poutine est un facteur déterminant pour l'UE.
L'accord sur les investissements avec la Chine, négocié en 2020, ne devrait pas avoir d'avenir, du moins sous cette forme, après le discours de jeudi. "Nous devons réévaluer l'ACI à la lumière de notre stratégie plus large vis-à-vis de la Chine", a déclaré Mme von der Leyen. Dans le même temps, elle a fait référence aux projets de loi récemment présentés par la Commission dans le cadre du plan industriel vert, grâce auxquels l'UE devrait à la fois stimuler la production nationale de technologies vertes et devenir moins dépendante des importations de matières premières critiques comme le cobalt ou le silicium. Des arguments géostratégiques s'y ajoutent désormais, avec la guerre en Ukraine en point de mire : la manière dont la Chine gère la guerre de Poutine est un facteur déterminant pour les futures relations entre la Chine et l'UE, a déclaré la présidente de la Commission.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

La phrase en gras rapporte pour moi toute l'ambiguïté de la politique européenne incapable de se penser de façon autonome. Elle est toujours obligé d'expliquer sa volonté d'indépendance en reprécisant que bien sûr Oncle SAM est allié...

La voix de Macron elle n'est absolument pas exposée.

Modifié par herciv
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https://www.ekathimerini.com/opinion/1200679/europe-the-threat-of-the-boiling-frog/ (20 décembre 2022)

L'Union européenne représente actuellement moins de 6 % de la population mondiale. Elle n'en représentera plus que 4,5 % en 2050. En termes de parité de pouvoir d'achat, l'UE27 sera passée de 16 % du PIB mondial aujourd'hui à 9 % en 2050. Les deux plus grandes économies du monde en 2050 seront probablement la Chine et l'Inde, les États-Unis occupant la troisième place. La Turquie devrait être la douzième économie mondiale d'ici 2030 et passer à la onzième place d'ici 2050, dépassant la France (PWC, 2017). Bien que ces projections reposent sur des hypothèses qui pourraient être infirmées par des évolutions futures, les tendances à long terme sont assez claires.

La part de l'Europe dans le monde diminue, de même que son pouvoir dans le monde, ce qui signifie (toutes choses égales par ailleurs) que sa capacité à empêcher des développements internationaux défavorables à ses intérêts diminue.

Pour compenser son déficit de puissance croissant, l'UE doit relever le niveau de son ambition commune, définir son intérêt collectif européen, parler le langage de la puissance et de l'unité européenne (et pas seulement euro-atlantique).

Les déficits de puissance sont déjà visibles. Avec son allié transatlantique le plus proche, l'UE défend des valeurs et des intérêts communs sur le front ukrainien contre le révisionnisme poutinien. Mais l'Europe subit également de plein fouet les conséquences de la crise énergétique. Les entreprises énergétiques américaines ont réalisé des bénéfices exceptionnels de 300 milliards de dollars grâce à la guerre en Ukraine - 300 milliards de dollars qui, pour l'essentiel, ont été soustraits à la compétitivité de l'Europe. Vient ensuite le protectionnisme de la politique "Buy American" du président Biden, qui couvre de subventions les entreprises européennes qui s'installent aux États-Unis, faisant peser une réelle menace de désindustrialisation sur l'Europe.

Le plus grand danger pour l'avenir de l'Europe - plus périlleux que la "polycrise" et la "permacrise" - réside dans une marginalisation progressive, imperceptible, à long terme et dans un affaiblissement de sa puissance.

 

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  • 1 month later...

Les grandes et grosses manœuvres autour de l'énergie (électricité et hydrogène) continuent en Europe, et ça discute très, très fort.

Telles qu'interprétées par Politicio.eu, les déclarations de deux diplomates très anonymes et censément européens indiquent que la France est très méchante, bloque tout, met la planète en péril, quoi.
C'est très bon signe !

Quoi qu'il en soit, il y a bien une petite partie de bras de fer en cours, un bras de fer essentiellement franco-allemand avec la Commission au centre et sous présidence Suédoise du Conseil autour de la finalisation de la Directive sur les Energies Renouvelables (RED pour l'acronyme anglais).

Après le 3e sommet de l'Alliance du Nucléaire à Paris cette semaine, désormais forte de 15 pays de l'UE et rejointe par le RU, et fort d'un soutien très fort rarissime à l'Assemblée nationale (pas unanime, quand même), le gouvernement français prend le risque de retarder l'adoption d'un texte majeur négocié depuis des mois par le Conseil (les gouvernements), le Parlement et la Commission, pour "demander des précisions" sur certains amendements belges et néerlandais.

Position française (Euractiv + traduction Deepl) :

"La France a défendu tout au long des négociations la neutralité technologique du texte, afin que le nucléaire et les énergies renouvelables ne soient pas mis en concurrence", a déclaré une source française proche du dossier.

Le compromis politique sur l'article 22b " est une victoire pour la prise en compte de l'énergie nucléaire au niveau européen " car il " permet aux Etats membres de l'UE ayant une part significative d'hydrogène à faible teneur en carbone de limiter la part requise d'hydrogène renouvelable ", a déclaré la source française à EURACTIV.

" C'est pourquoi la France souhaite clarifier les modifications apportées par la Belgique et les Pays-Bas à la mise en œuvre des objectifs en matière d'hydrogène ", a poursuivi la source française.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

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https://theconversation.com/bronzage-artificiel-inutile-dangereux-mais-toujours-autorise-202216 (21 mai 2023)

Depuis le 26 janvier 2016, la vente aux particuliers d’appareils de bronzage est interdite en France… Une mesure de santé publique instaurée 17 ans après le classement des rayonnements ultraviolets artificiels dans la catégorie des agents cancérogènes certains par le Centre international de recherche sur le cancer, le Circ, une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Et pourtant, en 2023, l’interdiction n’est toujours que théorique.

Les raisons invoquées par la Commission européenne pour bloquer le décret français tiennent au fait que les appareils de bronzage tombent sous le coup d’une autre réglementation européenne (directive 2014/35/UE) dite « basse tension », qui réglemente tous les appareils électriques branchés sur le secteur.

La conformité des appareils de bronzage à cette directive est établie à partir d’une norme technique (EN 60335-2-27), qui indique que les appareils de bronzage de type « UV3 » (selon le décret n°2013-1261) peuvent être utilisés par des particuliers dès lors que la sécurité électrique est assurée.

Par conséquent, tout matériel conforme à ces exigences peut circuler librement au sein de l’Union européenne.

Dès novembre 2009, à la suite du classement par le Circ des UV artificiels comme « cancérogènes certains pour l’Homme », le Brésil a été le premier pays à interdire totalement l’usage des appareils de bronzage. D’autres ont suivi ; les États australiens de Victoria (en 2005), de Nouvelle-Galles-du-Sud (en 2015), puis tous les états australiens depuis le 1ᵉʳ janvier 2016 ont prohibé à leur tour la pratique commerciale du bronzage en cabine.

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https://groupedhistoiresociale.com/2022/07/26/alain-supiot-des-urnes-au-travail-nous-assistons-a-la-secession-des-gens-ordinaires/ (22 juillet 2022)

Alain Supiot, professeur émérite au Collège de France

Lors de la fondation de la Communauté européenne à la fin des années 50, on a vu s’opposer plusieurs visions de l’Europe: celle utopiste de Monnet, qui souhaitait son unification politique ; celle pragmatique de De Gaulle, qui défendait une Europe des coopérations entre nations demeurant souveraines ; ou celle pessimiste de Mendès France, qui déclara au Parlement que « L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement “une politique“, au sens le plus large du mot, nationale et internationale ».

Le dépérissement du politique ainsi redouté par Mendès France était en revanche le but explicitement visé par Friedrich Hayek, l’un des principaux théoriciens du néolibéralisme, qui dès 1939 appelait à constituer des fédérations interétatiques pour soustraire « l’ordre spontané du marché » aux foucades de la démocratie. C’est en tout cas cette vision qui l’a emporté jusqu’à la crise du Covid-19, nonobstant les principes de démocratie politique et économique qui sont eux aussi proclamés en droit européen, notamment dans la Charte de Nice.

Nous devons à l’Allemagne la dénonciation la plus solidement argumentée de cette trahison par l’Union européenne de ses propres principes démocratiques. Plus précisément au Bundesverfassungsgericht lequel, contrairement à notre Conseil constitutionnel, est une juridiction digne de ce nom, formée de juristes qui doivent leur siège à leur compétence et non à la faveur du pouvoir politique. Dans sa décision de 2010 relative au Traité de Lisbonne, on trouve une définition lumineuse de la démocratie: c’est un régime où ceux qui ont le pouvoir doivent avoir peur de le perdre, et où peuvent se structurer une majorité et une opposition entre lesquels le peuple est régulièrement appelé à trancher. C’est tout bête, mais lourd de conséquences.

Le grand constitutionnaliste allemand Dieter Grimm, qui siégea dans cette Cour, a publié en 2016 un livre intitulé L’Europe, oui, mais laquelle ? Telle est en effet la question ! Dès la fin des années 1990, un autre savant allemand, Fritz Scharpf a mis en lumière l’asymétrie structurelle entre la capacité de l’Union européenne de défaire les solidarités nationales et son incapacité de construire des solidarités européennes. Il faudrait sortir de cette machine infernale, ce qui ne veut pas dire sortir de l’Union européenne. Celle-ci ne pourrait se défaire que dans le retour des fureurs nationalistes, comme en son temps la Yougoslavie. Non, il faut l’amener à observer les principes démocratiques qu’elle proclame ! L’UE ne retrouvera son crédit et sa légitimité que dans la mesure où elle assure la primauté du pouvoir politique sur les puissances économiques et s’affirme comme une Europe de la coopération plutôt que de la compétition. Une Europe qui s’appuie sur la riche diversité de ses langues et de ses cultures, au lieu de s’employer à les araser ou les uniformiser. Une Europe des projets, œuvrant à la solidarité continentale et internationale pour répondre aux défis — sociaux, écologiques, technologiques — qu’aucun de ses membres ne peut relever isolément.

Ce renoncement est particulièrement manifeste s’agissant de l’usage de la langue, essentiel aux « assemblées de paroles » dont Marcel Détienne a montré qu’elles sont le cœur de la démocratie. À l’échelon de l’Union européenne un monopole de fait est aujourd’hui conféré à la langue du Brexit, alors même qu’aucun des États membres n’a désigné l’anglais comme première langue officielle, pas même Malte (qui a choisi le maltais) ou l’Irlande (l’irlandais). Ses responsables ne s’expriment plus que dans une langue que la grande majorité des présumés citoyens européens ne maîtrisent pas, sorte de « langue sacrée » (mon savant collègue orientaliste Jean-Noël Robert dirait une « hiéroglossie ») qui les sépare et les distingue du vulgaire.

Appliqué aussi à la libre circulation des marchandises, ce régime linguistique peut conduire à des drames, comme ce fut le cas en 2004 ou 2005 à l’hôpital d’Épinal, où des malades furent tués ou mutilés par des appareils d’irradiation dont le mode d’emploi n’était disponible qu’en anglais, langue que les opérateurs pensaient maîtriser mais qu’ils avaient comprise de travers.

La conversion au tout anglais est un moindre mal dans les sciences de la nature, qui ont affaire partout aux mêmes objets. Mais dans le cas des sciences de la culture, elle évoque irrésistiblement les médecins de Molière, le basic english ne donnant pas plus que le bas latin les clés d’intelligibilité des civilisations ; de l’Allemagne, du Japon ou du monde arabe… Aujourd’hui, on demande à un candidat à l’Institut universitaire de France qui travaille sur la France de rédiger son projet en anglais, lui signifiant ainsi d’entrée de jeu qu’il sera jugé par des « pairs » ne lisant pas une ligne de français et incapables de prendre connaissance de ses publications antérieures.

Modifié par Wallaby
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Le Parlement européen a exprimé jeudi son inquiétude à la perspective de voir la Hongrie de Viktor Orban prendre la présidence du Conseil de l'UE au second semestre 2024, une échéance qui suscite également le malaise de certains Etats membres.

https://www.rts.ch/info/monde/14067372-les-eurodeputes-sinquietent-de-voir-la-hongrie-presider-lue-en-2024.html

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Un petit résumé des 8/10 pays que liste d'attente pour intégrer l'Union... A 37 ... Mais visiblement ça ne choque personne.

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/elargissement-de-l-ue-avec-10-pays-sur-liste-d-attente-cela-va-etre-un-gros-choc-previent-la-secretaire-d-etat-chargee-de-l-europe-80076635af3f32dede72d4ebf61e0ef7

Albanie

Bosnie

Macédoine

Moldavie

Monténégro

Serbie

Turquie

Ukraine

Géorgie

Kosovo

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il y a une heure, g4lly a dit :

Un petit résumé des 8/10 pays que liste d'attente pour intégrer l'Union... A 37 ... Mais visiblement ça ne choque personne.

Pire, ça se réjouit :rolleyes:

On est sur que c'est pas un plan de long terme visant la dislocation de l'Union? C'est quand même une manière élégante de procéder... => [-]

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2 hours ago, g4lly said:

Un petit résumé des 8/10 pays que liste d'attente pour intégrer l'Union... A 37 ... Mais visiblement ça ne choque personne

Le nombre est insignifiant. 27 ou 37 ne change rien.

La structure actuelle de l'Union n'est pas adaptée à ce nombre de membres mais elle n'est pas adaptée au nombre actuel de membres. Donc quelle différence?

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Il y a 17 heures, Paschi a dit :

Le Parlement européen a exprimé jeudi son inquiétude à la perspective de voir la Hongrie de Viktor Orban prendre la présidence du Conseil de l'UE au second semestre 2024, une échéance qui suscite également le malaise de certains Etats membres.

https://www.rts.ch/info/monde/14067372-les-eurodeputes-sinquietent-de-voir-la-hongrie-presider-lue-en-2024.html

C'est pas comme si on n'avait pas déjà eu Janez Jansa. Beaucoup de cris pour la forme avant. Pendant, rien. Vraisemblablement la présidence de Janez Jansa s'est passée normalement.

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Il y a 2 heures, g4lly a dit :

Un petit résumé des 8/10 pays que liste d'attente pour intégrer l'Union... A 37 ... Mais visiblement ça ne choque personne.

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/elargissement-de-l-ue-avec-10-pays-sur-liste-d-attente-cela-va-etre-un-gros-choc-previent-la-secretaire-d-etat-chargee-de-l-europe-80076635af3f32dede72d4ebf61e0ef7

Albanie

Bosnie

Macédoine

Moldavie

Monténégro

Serbie

Turquie

Ukraine

Géorgie

Kosovo

Je trouve qu'au contraire, avec le Qatargate, le parlement européen est tout à fait préparé à accueillir en son sein de nombreux nouveaux membres en provenance de pays qui sont bas dans la liste de Transparency International. J'y vois une forme de continuité, et non "un gros choc".

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36 minutes ago, mehari said:

Le nombre est insignifiant. 27 ou 37 ne change rien.

La structure actuelle de l'Union n'est pas adaptée à ce nombre de membres mais elle n'est pas adaptée au nombre actuel de membres. Donc quelle différence?

Sauf la dilution des droits de vote avec 152 000 000 d'habitants en plus ... c'est une dilution de plus d'un tiers ... c'est vraiment beaucoup.

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28 minutes ago, g4lly said:

Sauf la dilution des droits de vote avec 152 000 000 d'habitants en plus ... c'est une dilution de plus d'un tiers ... c'est vraiment beaucoup.

Et? C'est le prix que tu dois payer si tu augmentes la taille. Pareil quand le nombre d'habitant croît au fil du temps. Ici, la population a grandi de 26% depuis 1960 et on a réduit la taille du Parlement entre temps.

Il est difficile de faire autrement et surtout, c'est loin d'être le problème le plus pressant dans les processus et capacités de décision de l'UE.

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1 hour ago, mehari said:

Et? C'est le prix que tu dois payer si tu augmentes la taille.

Ca n'a rien d'une nécessité ... l'influence des USA augmente sans que leur pouvoir soit dilué par exemple.

1 hour ago, mehari said:

Pareil quand le nombre d'habitant croît au fil du temps. Ici, la population a grandi de 26% depuis 1960 et on a réduit la taille du Parlement entre temps.

La tu parles de la dilution d'un voix dans l'ensemble d'un même état. Chaque belge compte moins qu'avant. Mais ca ne change rien à l'influence belge sur son avenir.

1 hour ago, mehari said:

Il est difficile de faire autrement et surtout, c'est loin d'être le problème le plus pressant dans les processus et capacités de décision de l'UE.

Pourtant c'est le fond de commerce du populisme ... et du nationalisme.

Ce qui m’inquiète n'est pas le processus de décision ... il n'y en aurait pas que le monde tournerai quand même.

Ce qui m’inquiéterait c'est plus la disparition de la Belgique ... dans un gloubiboulga qui n'a à mon sens aucun sens, et de plus en plus. Et que cette absence de sens ne débouche sur un désastre.

C'est assez fascinant d'ailleurs de voir des gens se jeter corps et âmes dans ce rien qu'est la "construction européenne" ... une sorte de fuite, qui me fait plus penser à un suicide qu'à un processus constructif.

https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-royaume-uni-l-introuvable-visage-de-l-europe

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Le 01/06/2023 à 21:34, Paschi a dit :

Le Parlement européen a exprimé jeudi son inquiétude à la perspective de voir la Hongrie de Viktor Orban prendre la présidence du Conseil de l'UE au second semestre 2024,

Un ami est dans le système UE. Il a acté son départ au plus tard fin du premier trimestre, car selon lui ce sera invivable et une période d'agitation pour rester immobile, donc reculer pendant que le monde bouge. 

Ca semble un avis majoritaire pour une grande majorité de pays, de l'ouest et de l'est, à la fois pour les élus et pour les fonctionnaires. 

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Il y a 5 heures, ksimodo a dit :

Un ami est dans le système UE. Il a acté son départ au plus tard fin du premier trimestre, car selon lui ce sera invivable et une période d'agitation pour rester immobile, donc reculer pendant que le monde bouge. 

Ca semble un avis majoritaire pour une grande majorité de pays, de l'ouest et de l'est, à la fois pour les élus et pour les fonctionnaires. 

Euh... Dans quelle partie du "système UE" ? C'est bien étrange car autant le Conseil risque d'être un peu perturbé, autant à la Commission et au Parlement ou dans les Cours de Justice, ça ne change pas grand chose voire rien. La "présidence" hongroise n'est que celle du Conseil, pour 6 mois, et c'est largement une co-présidence avec le pays d'avant et celui d'après, qui devraient être respectivement la Belgique et la Pologne.

Le pays qui tient le rôle a pour mission formelle de coordonner les travaux et de fixer des priorités du Conseil, mais il ne lui est pas possible de le faire seul, il s'appuie forcément lourdement sur l'administration du Conseil (actuellement sous la férule de Louis Michel) et ça ne change rien aux mécanismes de vote. Mieux : c'est probablement en partie contournable.

Donc, ça risque d'être un peu sportif pendant 6 mois au Conseil, mais pas au point de produire un ensemble ingouvernable. Au pire ça induira des délais, ce qui est courant dans ce genre d'institutions, notamment après les élections.

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Il y a 5 heures, ksimodo a dit :

Statistiquement, grosso modo à la grande louche, si ces 10 pays intègrent, alors 7 pays actuellement en UE, receveurs nets en contribution, vont monter dans les classement de la fraction UE plus "riche" et vont devenir contributeurs nets.

Ce qui est en cours de discussion est une réforme portant sur "une Europe à plusieurs vitesses". L'Allemagne, notamment, a longtemps freiné. Mais la nécessaire refonte de l'architecture institutionnelle européenne motivait déjà le non lors du refus français d'accorder à la Macédoine du Nord le statut de pays candidat, longuement expliquée à l'époque et ensuite  et que je n'ai vue vertement critiquée. Je ne crois pas que la position de Paris ait changé ; bien au contraire, il semble bien qu'une bonne partie des pays de l'UE accepte désormais de discuter de ces sujets pour traiter de l'entrée de l'Ukraine, de la Moldavie, mais également de la flopée de pays des balkans.

Tous ces pays auront fort à faire pour se mettre à niveau au point de vue juridique, économique, réglementaire, pour apprendre le système et y rentrer. Et puis on a déjà 27 Commissaires européens, et une sur-représentation lourde des petits pays : ces mécanismes ne fonctionneront pas à 37 avec l'Ukraine en nouveau poids-lourd (en matière agricole notamment) et 9 autres pays beaucoup plus petits. Il faut bouger, et ça passera par un nouveau Traité, nouveau Traité dont, de mémoire, il a déjà été question à de nombreuses reprises dans les discussions franco-allemandes et dans l'expression publique du PR.

Il va falloir abandonner la règle de l'unanimité, la réformer fortement en tout cas : à 37, il y aura toujours un pays pour bloquer.

Aucune raison que ce soit simple, mais le monde ne nous attend pas. Et pour l'instant il n'y a pas les anglais : profitons en.

Modifié par Boule75
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