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[Union Européenne] nos projets, son futur


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il y a 33 minutes, Wallaby a dit :

Il y a eu en France la "trêve de Dieu" (triuga dei) vers les 9e et 10e siècles avec l'Église qui régulait et codifiait la guerre entre seigneurs jusqu'à l'interdire, et j'avais entendu dire que c'était en quelque sorte la "cause" de la première croisade, toute l'agressivité étant dès lors reportée sur un ennemi extérieur, dans le cadre d'une guerre sanctionnée positivement par le pouvoir religieux.

Je n'ai pas d'idée bien claire des raisons qui ont permis à l'Église cette montée en puissance. Le réseau des monastères et la maîtrise de la communication qui va avec ?

Il s'agissait surtout pour l'Eglise de se protéger elle et son patrimoine, très importants, hérité des donations sous les carolingiens. Le déclin de ces derniers et les désordres consécutifs exposera ces biens ecclésiastiques aux ravages de la guerre et à l'avidité des seigneurs de tous ordre. 

Pour contrer ce démembrement, Du X au XIIIe  siècle, elle est très active, avec une série de papes énergiques qui la réorganise et étendent son influences, accompagné d'une vague de renouveau spirituel  et de ferveur religieuse qui verra éclore écoles et ordres  monastiques à foison ; le cas type c'est les franciscains. 

Modifié par Shorr kan
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N'exagérons pas non plus la puissance de l'Eglise à cette époque: elle a pu avoir un certain effet sur la fréquence des guerres féodales dans certains cas, voire contraindre quelques royaumes quand les conditions étaient réunies pour (faut avoir le capital politique pour risquer le coup, ce qui ne marche pas juste parce que le pape le décide), mais ces conflits féodaux de toutes échelles ne se sont pas arrêtés pour autant et se foutaient bien dans la plupart des cas de la "régulation" par l'Eglise. On peut voir une relative accalmie des très nombreux petits conflits aux XIIème-XIIIème siècles plus en raison du niveau de concentration des domaines féodaux en occident, qui aboutissent à un plus petit nombre de plus grands ensembles, beaucoup plus tenus par des logiques internes que par une quelconque puissance de l'Eglise.... Mais quand ces ensembles clashent entre eux, ça fait des conflits plus conséquents (Plantagenêts vs Capets). Au Xème siècle, il y a un début de stabilisation parce que l'espace post-carolingien a atteint un premier stade de stabilisation et de reconcentration des grands espaces féodaux, qui permet un début d'équilibre, celui sur lequel l'élection d'Hugues Capet peut se faire (2 siècles plus tard, quand ça charcle entre Plantagenêts et Capets, il y a 3 fois moins de grands féodaux en France: polarisation de la terre et du pouvoir). L'Eglise a certes pesé et joué un rôle, mais seulement en aidant la logique fondamentale en place. Elle n'avait pas le pouvoir de changer la logique, d'inverser la tendance. 

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il y a 21 minutes, Tancrède a dit :

N'exagérons pas non plus la puissance de l'Eglise à cette époque: elle a pu avoir un certain effet sur la fréquence des guerres féodales dans certains cas, voire contraindre quelques royaumes quand les conditions étaient réunies pour (faut avoir le capital politique pour risquer le coup, ce qui ne marche pas juste parce que le pape le décide), mais ces conflits féodaux de toutes échelles ne se sont pas arrêtés pour autant et se foutaient bien dans la plupart des cas de la "régulation" par l'Eglise. On peut voir une relative accalmie des très nombreux petits conflits aux XIIème-XIIIème siècles plus en raison du niveau de concentration des domaines féodaux en occident, qui aboutissent à un plus petit nombre de plus grands ensembles, beaucoup plus tenus par des logiques internes que par une quelconque puissance de l'Eglise.... Mais quand ces ensembles clashent entre eux, ça fait des conflits plus conséquents (Plantagenêts vs Capets). Au Xème siècle, il y a un début de stabilisation parce que l'espace post-carolingien a atteint un premier stade de stabilisation et de reconcentration des grands espaces féodaux, qui permet un début d'équilibre, celui sur lequel l'élection d'Hugues Capet peut se faire (2 siècles plus tard, quand ça charcle entre Plantagenêts et Capets, il y a 3 fois moins de grands féodaux en France: polarisation de la terre et du pouvoir). L'Eglise a certes pesé et joué un rôle, mais seulement en aidant la logique fondamentale en place. Elle n'avait pas le pouvoir de changer la logique, d'inverser la tendance. 

Est elle réellement intervenue dans les grands conflits médiévaux ? Je n'ai pas souvenir d'appel du pied de l'Eglise lors de la guerre de cent ans, de la guerre des 2 roses ou tout autre conflit qui a pu durer. par contre j'ai plusieurs exemples en têtes de conflits qui n'ont pas démarrés parceque quelqu'un portant une mitre a menacé soit d'excommunication, soit de ne pas bénir (et donc avaliser) un marriage arrangé pour des raisons politiques.

Le pouvoir de l'Eglise se situe avant le début du conflit, une fois que ce dernier est initié, elle n'a plus grand pouvoir sauf a édicter des règles qu'elle aide à circonvenir (excommunications des arbalétriers par exemple mais rachetable auprès du St Père si besoin s'en fait sentir ....)

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59 minutes ago, Akhilleus said:

Est elle réellement intervenue dans les grands conflits médiévaux ? Je n'ai pas souvenir d'appel du pied de l'Eglise lors de la guerre de cent ans, de la guerre des 2 roses ou tout autre conflit qui a pu durer. par contre j'ai plusieurs exemples en têtes de conflits qui n'ont pas démarrés parceque quelqu'un portant une mitre a menacé soit d'excommunication, soit de ne pas bénir (et donc avaliser) un marriage arrangé pour des raisons politiques.

Le pouvoir de l'Eglise se situe avant le début du conflit, une fois que ce dernier est initié, elle n'a plus grand pouvoir sauf a édicter des règles qu'elle aide à circonvenir (excommunications des arbalétriers par exemple mais rachetable auprès du St Père si besoin s'en fait sentir ....)

Oui, et même là encore, elle a beaucoup de limites, que ce soit à l'échelle des conflits entre rois, entre grands féodaux (ou de grands féodaux contre le roi), entre plus petits seigneurs.... Le droit de guerre privée n'est aboli que sous Philippe le Bel, et là encore, malgré la place d'une monarchie nettement plus puissante (rôle accru au XIIIème siècle, territoire détenu en propre qui est bien plus vaste), c'est très inégalement respecté, et toujours à la merci d'une lutte d'influence ou d'une lutte directe entre "grands" (qui peuvent couvrir, cautionner, protéger.... leurs vassaux ou d'autres si ça les arrange, voire entre dans leurs plans).... Et il ne faut pas oublier que dans bien des cas locaux, l'Eglise est aussi un "seigneur féodal" avec des intérêts qui nécessitent de faire partie des jeux politiques locaux: elle peut aussi encourager, couvrir, aider, cautionner (et pas parce que ça soutient une cause "juste"), et de ce fait, entraîner des réactions antagonistes. 

Dans certains cas, sinon, oui, elle a pu faire plier des souverains, notamment en marchandant son approbation d'un mariage ou d'une séparation, et l'histoire personnelle de Philippe Auguste montre que si les conditions (rares) sont réunies, elle peut contraindre en allant jusqu'à excommunier (selon divers "degrés", qui tous ont des conséquences bien réelles), voire jeter l'interdit sur le domaine royal ou le royaume (et là ça chie grave). Mais ça peut pas se faire si souvent, et on voit que sous Philippe Le Bel, l'essentiel de cette puissance temporaire est déjà perdue (cf imposition énorme du clergé et gifle d'Anagni:wacko:, ou #dantafaceboniface). 

Face à cette nouvelle papauté qu'est Bruxelles, je propose donc d'adopter le plan Philippe Le Bel bis: on trouve quelqu'un pour aller baffer Juncker en public à Bruxelles! 

Modifié par Tancrède
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Je signale ce livre de droit sur la guerre trouvé avec la recherche sur Phillipe le Bel et son interdiction en 1296 (je pensais que c'était plus tard que le royauté intervient dans les querelles de clochers), il à fallut 3 siècles pour codifier cela et que la Guerre deviennent une prérogative d'un État, pas d'un ''simple'' seigneur''  :

Histoire du droit de la guerre ( 1700-1819): introduction à l'histoire du droit international

https://books.google.fr/books?id=gxQRCwAAQBAJ&pg=PA22&lpg=PA22&dq=droit+de+guerre+priv%C3%A9e+philippe+le+bel&source=bl&ots=81DaL_UAXE&sig=Oy9RR9P-bHW4udPFMZFsbOJr69I&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjm7rnkqt7MAhUhJ5oKHT9HCkUQ6AEIIDAB#v=onepage&q=droit%20de%20guerre%20priv%C3%A9e%20philippe%20le%20bel&f=false

Modifié par collectionneur
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Il y a 14 heures, Tancrède a dit :

on voit que sous Philippe Le Bel, l'essentiel de cette puissance temporaire est déjà perdue (cf imposition énorme du clergé et gifle d'Anagni:wacko:, ou #dantafaceboniface).

Le "pauvre" Boniface n'y survivant qu'un mois. Sans doute que la gifle était un peu trop appuyée, ou bien que l'honnête homme d'armes avait oublié d'enlever son gantelet de fer au préalable :happy: ... Ou encore, l'histoire n'est-elle rien d'autre qu'une légende, ce qui se murmure aussi.

L'histoire de la baffe. Parce que sinon, le roi qui convoque un concile afin de déposer le pape, et Nogaret qui se rend auprès de lui pour lui notifier citation à comparaître, ça c'est historique. Ainsi que le décès de Boniface VIII peu de temps après. "Mort de chagrin", dit-on. Ouais :dry: ... 

 

Il y a 14 heures, Tancrède a dit :

Face à cette nouvelle papauté qu'est Bruxelles, je propose donc d'adopter le plan Philippe Le Bel bis: on trouve quelqu'un pour aller baffer Juncker en public à Bruxelles! 

En fait si on veut faire un parallèle historique il s'agirait moins de le baffer - et encore faudrait-il distribuer les taloches à droite et à gauche, avec une véritable générosité - que de notifier à l'ensemble de la Commission citation à comparaître devant tribunal en France afin d'y répondre de leurs actes. Puis d'envoyer un régiment para prendre le contrôle des bâtiments de l'UE à Bruxelles et s'assurer de la personne des Commissaires en vue de leur incarcération en France.

Moi j'veux bien, mais un référendum sur le Franxit serait plus simple et direct et ferait moins de vagues. :laugh:

Même si ça aurait aussi moins de gueule, faut reconnaître...

 

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4 minutes ago, Alexis said:

Le "pauvre" Boniface n'y survivant qu'un mois. Sans doute que la gifle était un peu trop appuyée, ou bien que l'honnête homme d'armes avait oublié d'enlever son gantelet de fer au préalable :happy: ... Ou encore, l'histoire n'est-elle rien d'autre qu'une légende, ce qui se murmure aussi.

L'histoire de la baffe. Parce que sinon, le roi qui convoque un concile afin de déposer le pape, et Nogaret qui se rend auprès de lui pour lui notifier citation à comparaître, ça c'est historique. Ainsi que le décès de Boniface VIII peu de temps après. "Mort de chagrin", dit-on. Ouais :dry: ... 

 

En fait si on veut faire un parallèle historique il s'agirait moins de le baffer - et encore faudrait-il distribuer les taloches à droite et à gauche, avec une véritable générosité - que de notifier à l'ensemble de la Commission citation à comparaître devant tribunal en France afin d'y répondre de leurs actes. Puis d'envoyer un régiment para prendre le contrôle des bâtiments de l'UE à Bruxelles et s'assurer de la personne des Commissaires en vue de leur incarcération en France.

Moi j'veux bien, mais un référendum sur le Franxit serait plus simple et direct et ferait moins de vagues. :laugh:

Même si ça aurait aussi moins de gueule, faut reconnaître...

 

Ouais, et puis si on les brûlait en place publique (l'Ile aux Juifs n'existent plus -fait partie de la Cité- et puis ça ferait antisémite), ils risqueraient un truc du genre: "président Flanby, ministre Vallseuse, avant un an, je vous appelle à comparaître devant le tribunal de Dieu Luxembourg! Démis, vous serez tous démis jusqu'à la 13ème génération de vos partis!"....

Et je vais aller prendre mon café, moi. Déca, surtout. 

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Sans compter qu'on n'a plus personne pour écrire l'histoire des Présidents Maudits, Maurice Druon ayant passé l'arme à gauche.

Sinon, pour ton déca, n'oublie pas d'y rajouter un doigt de cognac, voire un peu plus. Je conseille le cognac Napoléon. :smile:

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Il y a 18 heures, Wallaby a dit :

Il y a eu en France la "trêve de Dieu" (triuga dei) vers les 9e et 10e siècles avec l'Église qui régulait et codifiait la guerre entre seigneurs jusqu'à l'interdire, et j'avais entendu dire que c'était en quelque sorte la "cause" de la première croisade, toute l'agressivité étant dès lors reportée sur un ennemi extérieur, dans le cadre d'une guerre sanctionnée positivement par le pouvoir religieux.

C'est une thèse fortement contesté par l'historiographie ... elle est contesté notamment du fait qu'elle fut un échec auparavant lorsque certains membres de l'autorité religieuse demandaient une union de la noblesse chrétienne face au sarrasins en Espagne. Généralement, on admet plutôt que la classe guerrière a été à la fois inspiré par l'esprit du "Grand Passage" (le terme "croisade" est antérieur aux évènements) et, les possibles gains pour une classe qui trouve de plus en plus de difficulté à progresser hiérarchiquement dans une société féodale déjà saturé. C'est pour cela qu'on retrouvera le plus souvent les troisième ou quatrième fils de "De" dans les rangs de ce qu'on appellera les croisés. Ceci dit ce n'est pas seulement la classe aristocratique qui fut touchée par la ferveur des pèlerinage , à la grande surprise de l'église la première vague pour le départ est populaire (d'ou aujourd'hui le nom des "croisades populaire") sinistrement connu pour leur barbecue géant sur les terres allemande ...

Mais bon pour revenir aux causes ... disons plutôt ces évènement reposent sur plusieurs facteurs, qui au delà de l'effet de mode des pèlerinages et l'avarice d'une classe victime d'une explosion démographique, il y a aussi la situation géopolitique entre des musulmans qui se foutent plein la tronche, des byzantins malmené qui attendent un coup de pouce de l'occident, et ne pas oublier les italiens qui profite des luttes entre musulmans pour s'implanter au Proche-Orient. Ces différents facteurs ont eu bien plus d'importance dans l'évènement que la thèse dites de la "trêve de dieu", qui comme précisé plus haut ne fut jamais effective.

Il y a 18 heures, Wallaby a dit :

Je n'ai pas d'idée bien claire des raisons qui ont permis à l'Église cette montée en puissance. Le réseau des monastères et la maîtrise de la communication qui va avec ?

Ah vrai dire l'Eglise fut longtemps la seule institution encore debout après la chute de l'Empire Romain d'Occident, son réseaux était assez étendu en Europe occidental au point d'appliquer un vrai politique coloniale en France notamment, ou l'église devenait le centre des villes et village. Ainsi fut elle la seule capable d'entretenir certains édifices comme les bains et aqueducs, du moins pour un temps ... Georges Duby décrit très bien la politique d'aménagement et social de l'Eglise dans son livre la "France du Moyen-Age 987-1460", une lecture laborieuse (voir désagréable) mais riche en détails sur la société de l'époque.

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Il y a 2 heures, Alexis a dit :

 

Puis d'envoyer un régiment para prendre le contrôle des bâtiments de l'UE à Bruxelles et s'assurer de la personne des Commissaires en vue de leur incarcération en France.

Moi j'veux bien, mais un référendum sur le Franxit serait plus simple et direct et ferait moins de vagues. :laugh:

Même si ça aurait aussi moins de gueule, faut reconnaître...

 

Tsss, aucun style. T'envoie un régiment para ou autre très connu, tu envoies des blindés avec et tu rentres dans la salle avec les fantassins tout en disant : "On ne peut plus répondre de la sûreté des Commissions. Je vous invite à vous retirer. " Et après tu proclames le consulat d'Europe :biggrin:

 

Je suis déjà très très très loin -----------------------------------------> :bloblaugh:

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il y a 22 minutes, judi a dit :

Tsss, aucun style. T'envoie un régiment para ou autre très connu, tu envoies des blindés avec et tu rentres dans la salle avec les fantassins tout en disant : "On ne peut plus répondre de la sûreté des Commissions. Je vous invite à vous retirer. " Et après tu proclames le consulat d'Europe :biggrin:

Judi, déjà la main dans le manteau et le bicorne vissé sur la tête... :happy:

Napole%CC%81on.jpg

 

il y a 22 minutes, judi a dit :

Je suis déjà très très très loin -----------------------------------------> :bloblaugh:

Comment çà ? Saint-Hélène, déjà ? :laugh:

 

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44 minutes ago, judi said:

Tsss, aucun style. T'envoie un régiment para ou autre très connu, tu envoies des blindés avec et tu rentres dans la salle avec les fantassins tout en disant : "On ne peut plus répondre de la sûreté des Commissions. Je vous invite à vous retirer. " Et après tu proclames le consulat d'Europe :biggrin:

 

Ou plutôt, je préfère la politique phrase de Murat juste après, plus éloquente: "FOUTEZ-MOI TOUT CE MONDE LA DEHORS!". Evidemment, en temps de problèmes migratoires massifs, ça peut être mal interprété..... Ca ferait peut-être rester les Anglais, ceci dit. 

 

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il y a 43 minutes, Tancrède a dit :

Ou plutôt, je préfère la politique phrase de Murat juste après, plus éloquente: "FOUTEZ-MOI TOUT CE MONDE LA DEHORS!". Evidemment, en temps de problèmes migratoires massifs, ça peut être mal interprété..... Ca ferait peut-être rester les Anglais, ceci dit. 

 

Ouaip mais arriver en cheval dedans, ça risque de faire ridicule. Je la préfère aussi, mais c'est aussi parce que c'est associé au personnage et avec le cheval et tout ce qui va avec. 

il y a une heure, Alexis a dit :

Judi, déjà la main dans le manteau et le bicorne vissé sur la tête... :happy:

Napole%CC%81on.jpg

 

Je suis trop grand :biggrin: Et puis j'ai pas de problèmes au ventre :smile:

 

il y a une heure, Alexis a dit :

Comment çà ? Saint-Hélène, déjà ? :laugh:

Meuh non, juste l'Île d'Elbe :laugh:

 

Sinon, vu que j'ai des origines corses par ma mère (ok, je suis aussi en partie breton, mais de mon père), ça peut le faire ? :bloblaugh: Judi 1er, Empereur de France et des Français, Co-Prince d'Andorre, Roi de Belgique et Premier Consul d'Europe :chirolp_iei:

 

 

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A Bruxelles les "escrocs" font la loi ...

http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2016/05/20/perturbateurs-endocriniens-ultimes-man-uvres-a-bruxelles-des-scientifiques-lies-a-l-industrie_4923091_3244.html

Quote

Une délégation de scientifiques qui demandent à un commissaire européen d’alléger la protection de la santé publique, ce n’est déjà pas banal. Mais si la raison revendiquée est de faire « barrage » à un « assaut de la pseudoscience », la démarche est sans précédent. Début mai, sept scientifiques ont rendu visite au commissaire à la santé, Vytenis Andriukaitis. Ils venaient l’avertir, explique un communiqué de l’université de Constance, de la façon « volontairement sélective » dont « certains scientifiques » non nommés présentent la question des perturbateurs endocriniens au public et à la Commission européenne.

Ni le sujet ni le moment ne sont anodins. Alors que la réglementation de cette classe entière de substances chimiques fait l’objet d’une intense bataille de lobbying depuis près de dix ans, les ultimes réunions ont lieu ces jours-ci au sein de la Commission. C’est la direction générale Santé et sécurité alimentaire (DG santé), chapeautée par le commissaire lituanien, qui a la responsabilité de décider du degré de sévérité des mesures.

Si la Commission a le choix entre quatre options énoncées dans sa « feuille de route » officielle, seules deux d’entre elles sont véritablement envisagées. Et toutes les tensions sont en fait cristallisées autour d’une seule question : faut-il on non trier les perturbateurs endocriniens en fonction de la puissance de leurs effets ? Niché dans l’option no 4, ce « critère de puissance » est en fait une ruse de lobbying mise au point dès 2009 par les industriels de la chimie et des pesticides. En sacrifiant les perturbateurs endocriniens les plus voyants, elle leur permettrait de limiter les dégâts d’une réglementation désormais inévitable.

Les scientifiques spécialistes de ce domaine en rejettent vigoureusement l’idée. « Le critère de puissance n’a aucune justification d’un point de vue scientifique », explique Andreas Kortenkamp, de l’université de Brunel, à Londres. « C’est un fâcheux mélange de réglementation et d’intérêts commerciaux dans lequel la santé publique est perdante. » Ce professeur en toxicologie humaine, que la Commission a sollicité à plusieurs reprises pour son expertise indépendante – il n’a aucun lien avec l’industrie – n’est pas le seul à avoir cette position. Avec d’autres chercheurs réputés du domaine, il vient de cosigner un article à paraître dans la revue internationale de référence en santé environnementale, Environmental Health Perspectives. « Le concept de puissance n’est pas pertinent pour l’identification des dangers des perturbateurs endocriniens », écrivent-ils.

« Groupes de pression »

C’est aussi la conclusion d’un document de consensus discuté à la mi-avril à Berlin entre scientifiques artificiellement séparés en deux « camps ». En 2013, la Commission européenne avait avancé comme prétexte officiel une absence de consensus scientifique pour reporter sa décision. En fait de controverse, il s’agissait des protestations d’une soixantaine de personnalités qui s’étaient plaintes en haut lieu de l’approche de « précaution infondée » défendue par la DG environnement, depuis dessaisie du dossier. La plupart n’avaient jamais publié de travaux sur les perturbateurs endocriniens. La grande majorité (cinquante sur soixante-huit), en revanche, était liée à l’industrie.

La visite des sept scientifiques à Bruxelles serait-elle une forme de redite de cet épisode ? Car une fois dans le bureau du commissaire à la santé, quinze jours à peine après la discussion de Berlin, à laquelle trois d’entre eux participaient, les scientifiques en délégation soutiennent exactement le contraire : ils assènent « l’importance de la puissance et de l’exposition humaine ». Quand un rapport de référence de l’Organisation mondiale de la santé publié en 2013 parle des perturbateurs endocriniens comme d’une « menace mondiale », les sept, eux, contestent la possibilité qu’ils aient même un effet sur la santé, parlent de « preuves scientifiques qui manquent de robustesse », de « positions dogmatiques », d’« absurdité » et, plus surprenant pour des scientifiques, de « compétitivité de l’économie européenne ».

« Le ton, inutilement agressif, veut donner l’impression qu’il existe plusieurs camps », regrette Rémy Slama, épidémiologiste à l’Inserm, président du comité scientifique du Programme français de recherche sur les perturbateurs endocriniens et sans liens avec le secteur commercial. « Il laisse entendre que les scientifiques indépendants sont manipulés par des groupes de pression, ce qui est difficile à entendre de la part de chercheurs dont la plupart ne cachent pas leurs liens avec l’industrie ».

Outre le fait que ce rendez-vous, en date du mardi 3 mai, a eu lieu alors que le document de consensus n’avait pas encore été finalisé (le 4 mai), une question demeure : au nom de qui ces scientifiques s’exprimaient-ils ? L’institut de gestion des risques allemands, le BfR, a refusé de communiquer au Monde les déclarations d’intérêts remplies par tous les participants de la réunion de Berlin. Ces formulaires sont pourtant des documents publics, y compris au BfR. L’enquête du Monde montre que six de ces sept scientifiques sont étroitement liés à l’industrie et collaborent avec des firmes comme BASF, Monsanto, ou encore les industries de l’amiante et du tabac.

Selon nos informations, la DG santé aurait d’ores et déjà tranché en faveur d’une option la plus favorable à l’industrie et qui laisserait sur le marché la plupart des perturbateurs endocriniens.

Conflits d’intérêts : 7 scientifiques à la loupe

S’ils affirment s’être auto-missionnés pour leur excursion bruxelloise, les sept scientifiques se sont fait payer leurs frais par European Risk Forum (ERF), un think tank créé par l’industrie du tabac dans les années 1990 pour contrer les interdictions de fumer dans les lieux publics. En 2016, ERF était financé par dix-huit membres. Le secteur de la chimie et des pesticides : BASF, Bayer, Dow, Syngenta, CEFIC, IFAH-Europe (médicament vétérinaire), PlasticsEurope ; l’industrie du tabac : British American Tobacco, Philip Morris International ; les métaux : Nickel Institute, Norilsk Nickel Europe ; et le lobby des jouets (TIE).

Six de ces sept scientifiques collaborent avec des industriels touchés de près ou de loin par la règlementation des perturbateurs endocriniens :

Helmut Greim

Professeur émérite de Toxicologie, Université technique de Munich (Allemagne). Initiateur du rendez-vous avec le commissaire à la Santé. Étude pour BASF sur l’epoxiconazole, un fongicide perturbateur endocrinien (2014). Membre d’un groupe d’expert de Monsanto sur le glyphosate (rémunération : 3000€). Consultant pour Unifrax (autrefois St Gobain), société commercialisant des matériaux d’isolation fibreux de type amiante (1250€/jour). Membre du comité scientifique d’ECETOC, organisme de l’industrie chimique (1000€/jour). Président du conseil de recherche d’une organisation de l’industrie automobile allemande (EUGT) depuis 2007. Jusqu’à récemment, son épouse Heidrun possédait une société de consultants en toxicologie, EuroToxis, avec des industriels pour clients.

En parallèle, membre du Comité scientifique de l’UE en matière de limites d’exposition professionnelle (CSLEP) auquel M. Greim n’a pas signalé certaines de ces activités.

Colin Berry

Professeur émerite de Pathologie, Queen Mary, Université de Londres, (Royaume-Uni). Membre du même groupe d’expert de Monsanto sur le glyphosate (2015). Consultant « payé à l’heure » pour Syngenta (depuis 2010). Consultant pour l’industrie du vinyle : dossier d’expertise sur les phtalates (des perturbateurs endocriniens) destiné à l’Agence européenne des produits chimiques (2012). Membre du pool d’experts de CropGen CropGen une organisation paravent de l’industrie des biotechnologies créée par le cabinet de relations publiques Porter Novelli International. Conseiller scientifique pour l’American Council on Science and Health (ACSH), une organisation paravent de l’industrie dont les financements incluaient en 2012 Bayer Cropscience ou Syngenta (pesticides et biotechnologies), Bristol Myers (médicament), Coca-Cola, Dr Pepper etc. Expert témoin pour la défense de Philip Morris (1997).

Alan Boobis

Professeur de Pharmacologie, Imperial College de Londres (Royaume-Uni). Président du conseil d’administration et du comité exécutif de HESI, une organisation de lobbying financée par les industriels de l’agroalimentaire, de l’agrochimie (dont Monsanto), du médicament etc. via l’International Life Sciences Institute (ILSI), où il occupe diverses fonctions comme celle de vice-président de la branche Europe. Consultant pour Coca-Cola et intervenant dans sa campagne « soif de connaissance » sur les edulcorants (2012-2014). Consultant pour les laboratoires AstraZeneca et GSK, le cabinet d’avocat Duane Morris, la firme chimique Endura. Collaborations à deux projets de recherche financés par la Long-Range Initiative du Conseil Européen de l’Industrie Chimique (CEFIC) : l’un sur les facteurs de risques de cancer du sein, à hauteur de 75 250 euros, (2010), l’autre sur les doses sans effet toxique observable chez l’animal et l’homme, à hauteur de 135 000 euros (2012-2014).

Le 17 mai, M. Boobis présidait un comité d’expert conjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le JMPR, dont l’avis minimisait le risque cancérogène du glyphosate, le pesticide commercialisé par Monsanto sous le nom de RoundUp.

Wolfgang Dekant

Professeur de toxicologie à l’Université de Würzburg (Allemagne). Représentant de l’industrie des retardateurs de flammes (BSEF), des perturbateurs endocriniens et neurotoxiques, à une réunion du Centre international de recherche sur le cancer (Février 2016). Dossier d’expertise sur les phtalates pour l’industrie du vinyle (comme Colin Berry, 2012).

Encore récemment membre de plusieurs comités scientifiques européens, il déclarait dix-huit contrats de consultants pour des clients non cités.

Daniel Dietrich

Ancien conseiller pour ECETOC, organisme de recherche de l’industrie chimique. Co-auteur d’articles avec des employés de L’Oréal (« Perturbation endocrinienne : fait ou légende urbaine ? », 2013), Dow Europe et AstraZeneca, et Bayer Healthcare.

Pat Heslop-Harrison

Professeur de biologie cellulaire des végétaux et de cytogénétique moléculaire, Université de Leicester, (Royaume-Uni). Pas de liens connus avec l’industrie. Aucune publication scientifique concernant les perturbateurs endocriniens.

Richard Sharpe

Professeur, directeur d’une équipe de recherche en santé de la reproduction masculine, Université d’Edimbourg, (Royaume-Uni). Actions GSK. Consultant pour Johnson & Johnson (2011-2012) (source). Membre d’un conseil scientifique de BASF (2011-2013) dans le but de réaliser une étude sur l’epoxiconazole pour un montant dont il ne se « souvient pas ». Animation d’un petit-déjeuner débat sponsorisé par BASF au Parlement européen ( « Qui réglemente nos hormones ? », janvier 2015).

Le Monde a pu joindre Alan Boobis, Helmut Greim et Richard Sharpe ; les autres n’ont pas répondu à nos sollicitations.

Stéphane Horel
Journaliste au Monde

 

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29 minutes ago, Coriace said:

Le mot escroc passerait peut être mieux si on l'habillait en lobbyistes 

Y a lobbyiste et escrocs ... quand le lobbyiste ment et que le commissaire utilise sciemment les mensonges comme argumentaire politique ... on est dans l'escroquerie ... au moins intellectuellement.

On a eu le cas a l'assemblée nationale, avec un pneumologue payé pour mentir ... jurant ses grand dieux que le diesel c'était bon pour les poumon. Il y a une procédure pénale contre lui ... il témoignait sous serment.

Parce que si la vérité - et la réalité - devient elle aussi une marchandise comme une autre on est pas rendu ...

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Je vais encore démontrer que je suis un extrémiste mais ce genre de pourritures ( encore pire quand ils ont prêtes le serment(d'hypocrite?) ) je m'étrangle qu'ils passent entre les gouttes de sanctions à la hauteur de leur crime.  Comme tu le rappelles justement il arrive que des savants laissent des gens s'empoisonner pour des billets. Leur apparente impunité est une raison de plus pour ce qui n'ont pas plus d'intégrité que de gentillesse de "se faire leur place" car "si ce n'est pas moi ça sera un autre". J'aimerais connaître le prix de la vie humaine pour ces gens là le pire c'est que comme le dit l'adage, ça doit être bon marché.

 

En seconde vague ces agissements renforcent le dégoût envers l'UE ou toute représentation étatique et nuit structurellement à la solidité de nos états on on ne peut plus ni se parler ni se croire car tout est permis sauf la réflexion sans dictature émotionnelle ( et vu qu'on a tous une lecture émotionnelle différente ça contribue à détruire le mortier, ce qu'on aurait pu appeler la Nation )

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Épreuve de philo spéciale air défense. Au choix:

Sujet numéro 1 - La vérité est elle une marchandise comme une autre ?

Sujet numéro 2  - Faut-il pendre haut et court tout les lobbyistes ?

Vous avez trois heures avant de rendre vos copies.

Modifié par Shorr kan
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il y a 6 minutes, Shorr kan a dit :

Épreuve de philo spéciale air défense. Au choix:

Sujet numéro 1 - La vérité est elle une marchandise comme une autre ?

Sujet numéro 2  - Faut-il pendre haut et court tout les lobbyistes ?

Vous avez trois heures avant de rendre vos copies.

Combien payes-tu ?

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45 minutes ago, g4lly said:

 

Parce que si la vérité - et la réalité - devient elle aussi une marchandise comme une autre on est pas rendu ...

Félicitations, tu viens de comprendre le business model. 

Et encore, en France et dans d'autres pays, les parlements nationaux et les opinions publiques ont la possibilité de s'informer, via des instituts de recherche et d'expertises (dans tous les domaines) gouvernementaux, plus ou moins convenablement financés -ce qui leur enlève l'excuse de l'ignorance d'ailleurs-, mais à Bruxelles, il n'y a rien de tel (sauf quelques organisations qui peuvent en avoir le nom, mais pas la réalité derrière): le principal moyen d'information (sur des dossiers immensément complexes dans tous les domaines) que le parlementaire, et le régulateur en général, peuvent avoir, c'est l'écosystème bruxellois du lobbying, avec en plus quantités de petites structures hybrides (fonctionnaires-représentants des divers secteurs concernés) qui tiennent lieu d'interfaces entre la Commission et les industriels et professionnels de toutes eaux. La source de l'info et la capacité de traitement et d'analyse est essentiellement du côté lobbying, le tout avec bien peu de temps à consacrer à chaque dossier. La recette du succès? 

Dans ce paysage, il est difficile de ne pas voir la vérité n'être qu'une marchandise, puisque le "marché" a été calibré pour qu'il y ait un vendeur qui a l'information produit et un acheteur qui ne veut pas très fort l'avoir, ou en tout cas n'a pas trop de moyens pour l'avoir.

 

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