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[Union Européenne] nos projets, son futur


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Il y a 4 heures, MIC_A a dit :

Vœux pieu mais admettons que le bâton soit obtenu ce qui est loin d'être assuré déjà par les attitudes Suédoises et sûrement d'autres qui s'y rallieront.
Quid de l’unanimement pour l'utiliser ?
L'intention est louable mais tant que des réformes structurelles de l'UE ne seront pas revues pour un tas de décisions autres tout aussi importantes ce sera un outil de plus inutile en l'état.

Je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi tu assures que c'est un vœu pieux. La page renvoyant au second lien que j'ai donné explique le processus mis en œuvre :   

Citation

(...) La proposition de la Commission fait suite à des demandes exprimées par le Parlement européen et un certain nombre d'États membres. Il a été pris note de ces demandes dans une déclaration commune de la Commission, du Conseil et du Parlement européen concernant un instrument visant à décourager et à contrer les mesures coercitives de pays tiers,  (...). La proposition a été élaborée à l'issue d'une consultation publique approfondie à l'échelle de l'UE (y compris une analyse d'impact), au cours de laquelle les parties prenantes — en particulier les entreprises, les associations professionnelles et les groupes de réflexion — ont largement fait état du problème de l'intimidation et de la coercition économiques à l'égard des intérêts de l'UE, et se sont déclarées favorables à un instrument dissuasif au niveau de l'UE. (...)

La proposition doit maintenant être examinée et approuvée par le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne. Elle sera soumise à la procédure législative ordinaire, qui prévoit que le Parlement et le Conseil élaborent en interne leurs positions avant de négocier entre eux lors de discussions en trilogue avec l'aide de la Commission. Au cours des deux prochains mois, les parties prenantes et les citoyens pourront fournir un retour d'information supplémentaire, sur lequel la Commission fera rapport au Conseil et au Parlement. (...)

https://france.representation.ec.europa.eu/informations/lue-renforce-la-protection-contre-la-coercition-economique-2021-12-08_fr

Donc si tu crains que ça n'aboutisse jamais, pour le moment, un processus tout-à-fait classique et officiel a été lancé. Peut-être que ça ne donnera rien, mais dans l'état actuel des choses, seule la Suède a manifesté son opposition. Pour ce que je connais de la procédure législative européenne, pour la bloquer il faut une majorité au Parlement ou au Conseil, ou au moins une minorité de blocage (dans le cas d'un processus requérant une majorité qualifiée), et non l'unanimité.
Est-ce qu'un certain nombre d'états risque de se réunir pour bloquer le dossier? Si le Royaume-Uni appartenait encore à l'UE, je serais beaucoup plus pessimiste. Londres disposait d'un poids démographique et économique importants, ainsi que d'une diplomatie assez efficace pour réussir à rassembler autour d'elle assez de nations pour s'opposer efficacement. Mais le Brexit est passé par là, et ce n'est peut-être pas un hasard si cet instrument anti-coercition arrive maintenant.

De plus une étude de 2020, qui a sans doute nourri la réflexion actuelle axait la riposte européenne sur le commerce: 

Citation

(...) Sa mise en œuvre, une fois le principe adopté, ne nécessiterait pas de consensus à 27. « Quand l'Allemagne est menacée par la Chine de taxes si elle n'adopte pas Huawei ou par les Etats-Unis si elle poursuit sa participation au gazoduc Nord Stream 2, elle pourrait bénéficier de la protection de la Commission sous forme d'un relèvement des taxes en riposte », explique Jonathan Hackenbroich de l'ECFR.  (...)
https://www.lesechos.fr/monde/europe/un-plan-soumis-a-leurope-pour-riposter-face-aux-mesures-de-coercition-des-etats-unis-et-de-la-chine-1257627

Il est vrai que les USA ne se contentent pas du point de vu commercial, mais jouent aussi sur la puissance de leur monnaie. Est-ce qu'il faudrait faire de même avec l'Euro? Sans doute? Est-ce que ça arrivera un jour? Je l'ignore.
Par contre, je sais que si la zone euro  décidait demain d'utiliser sa devise comme outil de souveraineté, la Suède n'y pourrait rien et ce pour une bonne raison … Elle n'a pas adhéré à la monnaie unique :laugh:! Tout comme le Danemark, la Pologne ou la Hongrie, d'ailleurs. Un bon exemple du dilemme souveraineté / coopération :happy: .

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Je pense que c'est une erreur tactique majeure que d'annoncer que ça permettrait de s'opposer aux coercitions américaines. Il faudrait en fait prendre un très grand soin à ne présenter que des exemples russes ou chinois, voir biélorusses ou nord-coréens, tout en assurant que l'Europe resterait l'esclave soumise et docile de l'Amérique et de la Turquie.

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Il y a 5 heures, Desty-N a dit :

Je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi tu assures que c'est un vœu pieux. La page renvoyant au second lien que j'ai donné explique le processus mis en œuvre :   

Donc si tu crains que ça n'aboutisse jamais, pour le moment, un processus tout-à-fait classique et officiel a été lancé. Peut-être que ça ne donnera rien, mais dans l'état actuel des choses, seule la Suède a manifesté son opposition. Pour ce que je connais de la procédure législative européenne, pour la bloquer il faut une majorité au Parlement ou au Conseil, ou au moins une minorité de blocage (dans le cas d'un processus requérant une majorité qualifiée), et non l'unanimité.
Est-ce qu'un certain nombre d'états risque de se réunir pour bloquer le dossier? Si le Royaume-Uni appartenait encore à l'UE, je serais beaucoup plus pessimiste. Londres disposait d'un poids démographique et économique importants, ainsi que d'une diplomatie assez efficace pour réussir à rassembler autour d'elle assez de nations pour s'opposer efficacement. Mais le Brexit est passé par là, et ce n'est peut-être pas un hasard si cet instrument anti-coercition arrive maintenant.

De plus une étude de 2020, qui a sans doute nourri la réflexion actuelle axait la riposte européenne sur le commerce: 

Il est vrai que les USA ne se contentent pas du point de vu commercial, mais jouent aussi sur la puissance de leur monnaie. Est-ce qu'il faudrait faire de même avec l'Euro? Sans doute? Est-ce que ça arrivera un jour? Je l'ignore.
Par contre, je sais que si la zone euro  décidait demain d'utiliser sa devise comme outil de souveraineté, la Suède n'y pourrait rien et ce pour une bonne raison … Elle n'a pas adhéré à la monnaie unique :laugh:! Tout comme le Danemark, la Pologne ou la Hongrie, d'ailleurs. Un bon exemple du dilemme souveraineté / coopération :happy: .

Un lien qui en parlait déjà en janvier 2021 :
https://ecfr.eu/paris/publication/defendre_la_souverainete_economique_de_leurope_lutter_contre_la_coercition/
Les problématique y sont bien développées mais on y parle aussi de "souveraineté" commerciale de l'UE et là je ne peux m'empêcher de  faire un rapprochement avec l'Europe de la défense, on est en guerre commerciale !
En mars 2021 le lien que tu as communiqué existait déjà et une consultation publique s'étalait sur 12 semaines.
https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/IP_21_1325
On est en février 2022 et ...... qu'en est t-il sorti, c'est sous la présidence Française que le projet doit avancer (un des chevaux de batailles de notre Pdt)?

Le terme "vœux pieu"= nous aimerions tous y croire.
juste que même voté à la majorité "simple" et je t'avoue en être très surpris vu la puissance de l'outil tel qu'il est décrit !
Vu les désaccords croissants entre pays de l'UE et leurs vassalités envers les Us,  je doute que l'on arrive à s'entendre sur l'utilisation de l'outil en question ou alors bien raboté.

Il y à longtemps (depuis la création puis l'adoption de l'Euro) que l'on aurait du suivre cette voie et j'y ai cru un moment que l'on pouvait s'affranchir du Dollar,  22 ans après beaucoup moins.
J'espère que ces déclarations sont sincères et que la majorité des pays de l'UE le souhaitent vraiment mais avec la suède ça commence mal car c'est la partie Anglo-Saxonne qui va suivre derrière pour ensuite en rallier d'autres. 
 

Modifié par MIC_A
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@MIC_A : le processus de décision européen est lent. Deux exemples récents:

  • la modulation de l'attribution des fonds de l'UE aux états, en fonction de leur respect des mécanismes démocratiques et des droits de l'homme
  • la taxonimie des modes de production d'énergie

Dans les deux cas on en entend parler au moins depuis 2021, et on en a toujours pas vu la fin. Pour autant, je ne doute pas qu'on aboutira à quelque chose. Est-ce que ça sera suffisant? Peut-être pas, mais il faudrait arrêter de croire que lenteur rime avec inefficacité. 
De plus, l'UE compte à priori utiliser le levier des taxes, un instrument dont elle sait déjà se servir en riposte à certaines actions hostiles. Il suffit de se souvenir de sa réaction, face au comportement de Trump.
Ca a peut-être pris un peu de temps, mais face aux USA, je préfère la masse de l'Europe, dût-t-elle s'avérer un peu lente, à une souveraineté qui ne fait pas disparaître pour autant les rapports de force. (D'ailleurs, je crois que les lituaniens partagent mon avis .:happy:)
Comme l'a écrit Audiard pour 100 000 dollars au soleil : "Quand les hommes de 130 kilos parlent, les hommes de 60 kilos écoutent." Ca vaut pour les armées, mais aussi pour le PIB :smile:.

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Il y a 8 heures, Kelkin a dit :

Je pense que c'est une erreur tactique majeure que d'annoncer que ça permettrait de s'opposer aux coercitions américaines. Il faudrait en fait prendre un très grand soin à ne présenter que des exemples russes ou chinois, voir biélorusses ou nord-coréens, tout en assurant que l'Europe resterait l'esclave soumise et docile de l'Amérique et de la Turquie.

Les tactiques américaines ont hérissé très au-delà de la France... Ca peut être un argument mobilisateur.

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Il y a 9 heures, Kelkin a dit :

tout en assurant que l'Europe resterait l'esclave soumise et docile de l'Amérique et de la Turquie.

L'esclave soumise de l'Amérique peut-être (en tout cas ça peut se discuter, il y a des arguments pour et d'autres contre) mais d'où sorts-tu qu'on serait l'esclave de la Turquie?:blink: Si c'était le cas, ça ferait longtemps qu'on les aurait fait rentrer dans l'UE, ou qu'on aurait lâché la Grèce.:dry:

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il y a une heure, Boule75 a dit :

Les tactiques américaines ont hérissé très au-delà de la France... Ca peut être un argument mobilisateur.

si Trump était encore aux manettes, je veux bien croire, mais maintenant que les affaires semblent être revenues à la normale, un grand nombre de pays européens préfère oublier ce mauvais encart, croire qu'un accident ne tombe jamais au même endroit, et croire (tête dans le sable et cul à l'air) aux poneys et aux licornes chevauchant joyeusement sur des arc en ciel...

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Il y a 7 heures, rendbo a dit :

si Trump était encore aux manettes, je veux bien croire, mais maintenant que les affaires semblent être revenues à la normale, un grand nombre de pays européens préfère oublier ce mauvais encart, croire qu'un accident ne tombe jamais au même endroit, et croire (tête dans le sable et cul à l'air) aux poneys et aux licornes chevauchant joyeusement sur des arc en ciel...

Oh ça n'est pas revenu à la normale : patientons 6 mois déjà...

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En attendant les US  - et c'est bien leur intention - bien accompagnés par des dirigeants de l'UE en dessous de tout vont finir par faire en sorte d'avoir la Chine à nos portes.

"si l'Europe ne vient pas contre la Chine, la Chine viendra à elle ..." pour reprendre une citation arrangée d'un roman.

En se couchant devant les USA, au fil des années, pour se mettre à dos la Russie, on peut considérer que c'est un "Munich".... l'UE ne veut pas la guerre mais on va bien finir par s'y trouver mêlés  à force d'aller dans le sens des USA.

Je n'imagine pas que des brigades chinoises puissent épauler l'armée russe à l'Ouest  ou la marine dans l'Artique mais sait on jamais ???

 

Modifié par Lezard-vert
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Il y a 9 heures, Desty-N a dit :

L'esclave soumise de l'Amérique peut-être (en tout cas ça peut se discuter, il y a des arguments pour et d'autres contre) mais d'où sorts-tu qu'on serait l'esclave de la Turquie?:blink: Si c'était le cas, ça ferait longtemps qu'on les aurait fait rentrer dans l'UE, ou qu'on aurait lâché la Grèce.:dry:

Il n'y a eu que la France pour soutenir la Grèce et Chypre, le reste de l'Europe les a lâché. Et tout particulièrement l'Allemagne, le leader politique et économique de l'Europe, qui avait déjà il y a quelques années carrément essayé de faire sortir la Grèce de force de l'UE.

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il y a 18 minutes, Kelkin a dit :

Il n'y a eu que la France pour soutenir la Grèce et Chypre, le reste de l'Europe les a lâché. Et tout particulièrement l'Allemagne, le leader politique et économique de l'Europe, qui avait déjà il y a quelques années carrément essayé de faire sortir la Grèce de force de l'UE.

y compris les puissances méditerranéennes que sont l'Espagne (Lépante c'est eux non ?) et surtout l'Italie ("Mare-nostrum")   ... particulièrement discrètes à l'image de l'OTAN plus que gêné voire pas trop enclin à donner raison çà la France pour ne pas déplaire à la Turquie....

donc de là à dire que les politique extérieure de ces pays est de coller à celle de  l'OTAN donc à celle des USA ....

Modifié par Lezard-vert
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il y a 18 minutes, Kelkin a dit :

Il n'y a eu que la France pour soutenir la Grèce et Chypre, le reste de l'Europe les a lâché. Et tout particulièrement l'Allemagne, le leader politique et économique de l'Europe, qui avait déjà il y a quelques années carrément essayé de faire sortir la Grèce de force de l'UE.

La Turquie est surtout plus importante d'une point de vue géostratégique que ne l'est la Grèce. Elle est une puissance régionale membre de l'OTAN, ayant une longue histoire de partenariat économico-militaire avec un certains nombre de pays européens dont l'Allemagne, et qu'il est l'une des dernières barrières contre l'immigration de masse.

Autant de critère que la Grèce ne peut répondre ni maintenant, ni sur le moyen/long terme au vu de l'état du pays. Le pays se doit de reconstruire et crédibiliser ses institutions et société dans cette période charnière de son histoire. Si vraiment la France veut soutenir les Grecs, il vaut mieux bâtir une base militaire dans le pays pour coordonner les actions. Il faut aussi augmenter les partenariat économique entre les deux pays, pour sanctuariser l'économique grecque.(et pas seulement leur faire acheter nos produit)

Tout cela fait que la Turquie doit être ménagé par les pays européens, parce que pour reprendre les exemples Italiens et Espagnols sont déjà sévèrement touchées par la crise migratoire. Je signale au passage que pendant longtemps la France a snobé ses voisines latines, voir même appliquait des stratégies qui allaient contre eux. (Donc le manque de soutien se comprend)

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@Kiriyama

C'est le problème quand veut fédérer par des moyens démocratique plusieurs nations ayant des intérêts différents. Certains ne veulent pas perdre leur souveraineté qui viennent à peine d'obtenir, ou d'autres ne sont pas intéressé par une Europe Puissante car à juste raison puissance rime avec problèmes et contrainte.

Le vrai problème de la France, c'est qu'elle ne sait pas comment se positionner au sein de l'union, ou elle avance sur le court-terme.

Modifié par Rochambeau
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Il y a 1 heure, Rochambeau a dit :

La Turquie est surtout plus importante d'une point de vue géostratégique que ne l'est la Grèce. Elle est une puissance régionale membre de l'OTAN, ayant une longue histoire de partenariat économico-militaire avec un certains nombre de pays européens dont l'Allemagne, et qu'il est l'une des dernières barrières contre l'immigration de masse.

Autant de critère que la Grèce ne peut répondre ni maintenant, ni sur le moyen/long terme au vu de l'état du pays. Le pays se doit de reconstruire et crédibiliser ses institutions et société dans cette période charnière de son histoire. Si vraiment la France veut soutenir les Grecs, il vaut mieux bâtir une base militaire dans le pays pour coordonner les actions. Il faut aussi augmenter les partenariat économique entre les deux pays, pour sanctuariser l'économique grecque.(et pas seulement leur faire acheter nos produit)

Tout cela fait que la Turquie doit être ménagé par les pays européens, parce que pour reprendre les exemples Italiens et Espagnols sont déjà sévèrement touchées par la crise migratoire. Je signale au passage que pendant longtemps la France a snobé ses voisines latines, voir même appliquait des stratégies qui allaient contre eux. (Donc le manque de soutien se comprend)

mais les pays de l'UE et surtout ceux du sud se devaient de soutenir la Grèce quelle que soit leur animosité envers la France. La Grèce attendait un soutien qu'elle n'a eu ni de l'OTAN mais surtout d'aucun pays de l'UE sinon la France. Merci l'Union....

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@Lezard-vert

L'animosité envers la France n'est pas le facteur sur l'attitude des Espagnols et Italiens dans la crise Grecque, comme le dit Kelkin s'est le poids géostratégique de la Turquie qui est décisive. Les turcs sont indispensable pour ces pays, le commerce et sécurité de la Méditerranée dépend en partie de la relation avec la Turquie.

Par exemple, les Italiens sont très attachés sur les questions entourant la Méditerranée c'est la raison pour laquelle ils sont prêt à se saigner à blanc pour maintenir une flotte importante. Malheureusement la Grèce n'a pas cette importance, c'est donc le pion sacrifiable dans ce jeux géopolitique à ses yeux. Mais je ne crois pas que les Italiens soient comptant de ce constat, les chantages que Erdogan furent une couleuvre difficile à avaler !

 

Modifié par Rochambeau
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Mais enfin, je suis etonne que la situation vous surprenne. C’est un bis repetitat de l’affaire chypriote, l’ue n’est interessée que par sa croissance dans tous les sens et comme n’importe qu’elle administration (quand elles peuvent se le permettre). 
la grece etant deja dans l’ue, elle passe forcement apres la turquie qui reste a conquerir pacifiquement et quand les peuples deja membres seront consentants. 
 

la turquie est plus peuplé et plus riche, il ne faut pas chercher une loyaute ou un sentiment de solidarité dans l’ue, ce n’est pas une nation et ca ne le sera jamais, elle le prouve tout les jours. C’est une alliance d’interets quand les interets ne sont pas les memes l’ue s’efface. Il n’y a guerre que la france qui actuellement mette le bien europeen au dessus du national, ca pourrait changer avec le nouveau chancellier allemand, on verra si c’est le cas. 

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il y a 24 minutes, wagdoox a dit :

 l’ue n’est interessée que par sa croissance dans tous les sens et comme n’importe qu’elle administration (quand elles peuvent se le permettre). 

Ce n'est pas l'administration Européenne qui décide d'une quelconque extension, cela reste encore et toujours du ressort des différents dirigeants politiques 27 des états membres à l'instant T.

Ce qui a bien changé c'est le départ des Britanniques qui poussaient l'extension à outrance pour faire de l'Europe un gros ventre mou purement commercial, les Britanniques ayant une forte influence sur les dirigeants d'Europe du Nord et certains autres, il y avait un "club" important et assez riche pour pousser dans ce sens, ce n'est plus le cas actuellement.

Et aucun des membres de l'Europe de l'Est n'ont intérêt à voir rentrer la Turquie dans l'Europe qui deviendrait leur concurrente en terme de subsides de délocalisations, de main d'oeuvre bon marché, donc on a plusieurs pays d'Europe de l'est vent debout contre la Turquie (Pologne, Roumanie, Hongrie, Slovaquie, ...) sans compter la Grèce et Chypre, ennemis héréditaires et enfin certains pays d'Europe comme la France, la Belgique ou les Pays-Bas, traversés par de profondes crises politiques dues à l'immigration et la place de l'Islam politique dans la société, en opposition frontale avec Erdogan, donc ça fait du monde pour empêcher toute extension vers la Turquie.

Clairon

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il y a 44 minutes, Clairon a dit :

Ce n'est pas l'administration Européenne qui décide d'une quelconque extension, cela reste encore et toujours du ressort des différents dirigeants politiques 27 des états membres à l'instant T.

Ce qui a bien changé c'est le départ des Britanniques qui poussaient l'extension à outrance pour faire de l'Europe un gros ventre mou purement commercial, les Britanniques ayant une forte influence sur les dirigeants d'Europe du Nord et certains autres, il y avait un "club" important et assez riche pour pousser dans ce sens, ce n'est plus le cas actuellement.

Et aucun des membres de l'Europe de l'Est n'ont intérêt à voir rentrer la Turquie dans l'Europe qui deviendrait leur concurrente en terme de subsides de délocalisations, de main d'oeuvre bon marché, donc on a plusieurs pays d'Europe de l'est vent debout contre la Turquie (Pologne, Roumanie, Hongrie, Slovaquie, ...) sans compter la Grèce et Chypre, ennemis héréditaires et enfin certains pays d'Europe comme la France, la Belgique ou les Pays-Bas, traversés par de profondes crises politiques dues à l'immigration et la place de l'Islam politique dans la société, en opposition frontale avec Erdogan, donc ça fait du monde pour empêcher toute extension vers la Turquie.

Clairon

Si tu penses que l'administration bruxelloise n'a pas son mot à dire ... c'est elle qui gére le processus d'intégration, le conseil donne son accord ou pas mais aussi en fonction de ce que dit cette administration. 
Les 27 seraient ouvertement pour si leur population était d'accord, mis à part les hongrois et les polonais ...

"Pour faire une gros ventre mou purement commercial" la réalité, c'est que tout les pays voient ca ainsi, sauf peut etre l'espagne, l'Italie et la france. 

Je suis d'accord sur l'Est mais c'est pas eux qui paient et tant qu'ils peuvent négocier un truc derrière, tout ira bien. 
Mais c'est aussi justement pour la main d'oeuvre pas cher que l'UE est pour. 

En réalité, tout ca importe peu, la Turquie est partenaire économique et pour l'instant ca contente tout le monde meme les turcs

Modifié par wagdoox
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Pour y et accessoirement en vivre indirectement depuis des decénnies, je connais plutôt bien l'administration Bruxelloise Européenne, elle a certes son mot à dire, son influence, ses préférences, mais ce sont encore et toujours les dirigeants politiques qui ont la main sur la décision, et j'ai vu plus d'un grand ponte de la haute administration Européenne manger son chapeau après qu'un "obscur ministre" l'aie renvoyé dans les cordes .... Certes l'obscur ministre sera sans doute aux oubliettes dans 2 ans après l'une ou l'autre élection, et pas le haut-fonctionnaire, mais la décision ce sont les politiques, représentants de leurs peuples respectifs, tu le dis toi même "si leur population était pour" ... et justement la grande majorité des populations européennes sont contre l'extension vers la Turquie de l'Europe, donc les politiques suivent leurs électeurs.

Clairon

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Il y a 1 heure, Clairon a dit :

Pour y et accessoirement en vivre indirectement depuis des decénnies, je connais plutôt bien l'administration Bruxelloise Européenne, elle a certes son mot à dire, son influence, ses préférences, mais ce sont encore et toujours les dirigeants politiques qui ont la main sur la décision, et j'ai vu plus d'un grand ponte de la haute administration Européenne manger son chapeau après qu'un "obscur ministre" l'aie renvoyé dans les cordes .... Certes l'obscur ministre sera sans doute aux oubliettes dans 2 ans après l'une ou l'autre élection, et pas le haut-fonctionnaire, mais la décision ce sont les politiques, représentants de leurs peuples respectifs, tu le dis toi même "si leur population était pour" ... et justement la grande majorité des populations européennes sont contre l'extension vers la Turquie de l'Europe, donc les politiques suivent leurs électeurs.

Clairon

Comme dans le cas du traité européen? Les politiques ont une marge de manœuvre parfois limité par leur opinion publique mais si c'était le véritable déterminant des politiques suivit ça se serait su. Il y a une certaine homogénéité idéologique chez l'ensemble des technocrates européens, certes pas complète ni absolue mais suffisante pour expliquer bien des choix d'orientations. Et un grand nombre de politiques ne sont que des représentants de cette idéologie.

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Il y a 15 heures, nemo a dit :

Les politiques ont une marge de manœuvre parfois limité par leur opinion publique mais si c'était le véritable déterminant des politiques suivit ça se serait su. Il y a une certaine homogénéité idéologique chez l'ensemble des technocrates européens, certes pas complète ni absolue mais suffisante pour expliquer bien des choix d'orientations. Et un grand nombre de politiques ne sont que des représentants de cette idéologie.

Personnellement, je me méfie un peu de ce genre de raccourci. D'après mon expérience, les gens ne prennent pas toujours le temps de s'informer avant de formuler un avis, parfois aussi définitif que péremptoire.
A titre d'exemple quand le sénat français vote contre une loi, beaucoup de personnes croient encore qu'elle se trouve retoquée pour de bon (en même ce que racontent les médias n'aide pas). En fait, un vote négatif est prévu par la procédure, qui amène alors la réunion d'une commission mixte Assemblée-Sénat pour parvenir à un compromis (désolé, je sais que ce mot en hérisse certains ici :happy:) Et dans le cas où les membres de la commission ne parviennent pas à se mettre d'accord, le plus souvent c'est l'Assemblée qui a le dernier mot, sauf dans le cas de certaines lois importantes dites "organiques", placées au dessus des lois ordinaires, dans la hiérarchie des normes.

Vous trouvez ça compliqué? Bienvenu dans la vie réelle où dans beaucoup de domaines il faut un minimum de connaissances techniques pour pouvoir se débrouiller. Ca vaut aussi bien pour la médecine que pour le bon usage d'un Rafale, et ça vaut aussi pour les arcanes administratives de l'Union Européenne.
Pour moi plutôt qu'une idéologie, les technocrates européens partagent une connaissance de la manière dont la Commission Européenne fonctionne. Et quand tu maitrises un outil, tu connais ses forces et ses faiblesses. Tu as donc tendance à l'utiliser pour ce qu'il fait de mieux, même s'il est polyvalent (on peut embarquer un "passager" dans un rafale bi-place pour l'emmener rapidement en Corse, mais je doute que ce soit le meilleur usage possible de cet avion :chirolp_iei:)
On pourrait d'ailleurs dire la même chose de la technostructure de Bercy dont je connais quelques membres. Ce que j'en retiens c'est qu'il s'agit d'un rapport de force. Quand le décideur politique a une volonté forte et qu'il connait son sujet, alors il impose ses vues. Dans le cas contraire, les fonctionnaires prennent le dessus. Pour dire les choses autrement, je citerai le Cardinal de Richelieu "Tout l'art du politique consiste pour lui à rendre possible ce qu'il juge nécessaire." 

Révélation

Mais évidement c'est plus compliqué qu'une poignée de déclarations péremptoires accompagnées de coups de menton martiaux, genre "je m'en f...s débrouillez-vous!" . Et j'ai personnellement entendu ce genre de phrase. De la part d'un chef dont l'expérience prouvait qu'au moindre souci, il rejetait la faute sur ses subordonnées. Dans ce genre de cas, tu fais le gros dos, tu assures le service minimum et s'il insiste, tu lui fais un mail où tu mentionnes les risque et inconvénients de la décision qu'il veut prendre. Normalement, ensuite, tu as la paix, il y a une preuve écrite qui l'empêche de se défausser en cas de problème.

Sinon, l'UE ne se laisse pas autant faire que certains aimeraient bien le croire: 

Citation

La Commission européenne a annoncé mardi 8 février avoir informé la Pologne qu'elle allait prélever dans les fonds européens qui doivent lui être versés une amende pour le non-respect d'une décision de la Cour de justice de l'Union européenne. L'exécutif européen procédera dans « dix jours ouvrés » au recouvrement de ces pénalités de retard liées à la non-fermeture d'une mine de charbon (...)
En mai 2021, la Cour de justice de l'UE avait ordonné au gouvernement polonais, (...), de fermer la mine de Turow, en raison d'effets nocifs pour l'environnement (...). En septembre, le tribunal avait ordonné à Varsovie de payer une pénalité de 500 000 euros par jour jusqu'à la fermeture de la mine.
https://www.lepoint.fr/monde/la-pologne-punie-d-une-amende-par-la-commission-europeenne-08-02-2022-2463861_24.php

Je tendrai à voir également dans cette annonce, un message comme quoi la Commission Européenne n'hésitera pas à prendre les mesures - prévues par les textes - pour faire respecter l'état de droit. Et que, pour ça, elle a tout à fait le droit de bloquer tout ou partie des fonds européens que reçoit la Pologne - ou la Hongrie. Ces deux pays pourraient répliquer en ne participant plus au budget européen, mais manque de chance pour eux … ils reçoivent plus qu'ils ne versent !:laugh: 
L'UE est un bouc émissaire facile, mais à trop la critiquer, on finit par scier la branche sur laquelle on est assis. Les anglais auraient beaucoup à dire sur le sujet . :bloblaugh:

 

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Pour les Européens, la guerre redevient « envisageable »

La menace russe sur l’Ukraine est vécue comme une question sécuritaire pour toute l’Union européenne, selon une étude conduite dans sept Etats membres.

Isabelle Mandraud, 12 février 2022

"....

La perspective d’une invasion russe du territoire ukrainien est ainsi devenue crédible aux yeux des Allemands (52 %), des Français et des Italiens (51 %), des Polonais (73 %), des Roumains (64 %) et des Suédois (55 %) selon un sondage réalisé par Datapraxis, AnalitiQs et Dynata dans les derniers jours de janvier auprès d’un panel de 5 529 personnes. Même les Finlandais (44 %) ne sont pas loin, non plus, d’en être convaincus. Dans ce contexte, l’OTAN apparaît la mieux placée pour défendre l’Ukraine – bien que la Suède et la Finlande n’en soient pas adhérentes. Sans surprise, plus les Etats membres sont proches géographiquement de la frontière est-européenne, plus ils mettent en avant l’Alliance.

Mais aussi, et c’est nouveau, l’UE elle-même apparaît comme un rempart défensif, au coude-à-coude dans les réponses avec l’OTAN, y compris en Pologne (80 % UE, 79 % OTAN). Mieux encore, dans tous les pays, hormis cette fois en Pologne et en Roumanie, les personnes interrogées disent faire davantage confiance à l’Allemagne plutôt qu’aux Etats-Unis pour défendre les intérêts des Européens en cas de conflit.

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https://www.lemonde.fr/international/article/2022/02/12/pour-les-europeens-la-guerre-redevient-envisageable_6113402_3210.html

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