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France - Syrie : le nouvel amour ?


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Bachar al-Assad officiellement invité au défilé du 14 juillet  :O

L'Elysée confirme qu'il a bien invité le président syrien à assister aux cérémonies du 14 juillet depuis la tribune officielle, aux côtés de 50 autres chefs d'Etat. La venue de l'homme fort du régime de Damas provoque déjà la polémique.

Bachar al-Assad fait bien partie des «cinquante chefs d'Etat conviés» à assister au défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées. Contacté par lefigaro.fr, l'Elysée a confirmé officiellement l'information donnée par Libération mercredi et RTL jeudi matin. Mais la présidence tient à préciser que le président Syrien n'est «en aucun cas l'invité d'honneur» de Nicolas Sarkozy, qui se trouve être Ban ki-Moon, le secrétaire général de l'ONU

Pour le moment, toujours selon l'Elysée, Bachar al-Assad n'a pas confirmé sa venue le 14 juillet ni, d'ailleurs, sa participation au sommet de la veille sur l'union méditerranéenne, qui réunira la plupart des chefs d'Etat de la région. Bernard Kouchner a cependant affirmé lundi sur RTL que le président syrien devrait, selon toute probabilité, être à Paris le 13 juillet.

Pourtant, la venue d'Assad à Paris crée la polémique. L'homme fort du régime de Damas, que beaucoup soupçonnent d'être à l'origine de l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, vient en France le 13 pour participer au sommet organisé par Paris pour plancher sur l'union méditerranéenne souhaitée par Nicolas Sarkozy. Il eut été difficile de ne pas l'inviter le lendemain. C'est du moins ce que semble avoir décidé Nicolas Sarkozy, qui tente de renouer un dialogue avec la Syrie. Le ministre syrien de la Culture était d'ailleurs mardi en France.

Alors que la France ne cesse de marteler son soutien au Liban, le numéro d'équilibre entre les deux pays est difficile. A Beyrouth, une consternation unanime a accueilli cette nouvelle. Samedi, le leader druze Walid Joumblatt qualifiait l'invitation de «honte pour le peuple français». Et les explications de Nicolas Sarkozy lors de sa visite dans le pays samedi, selon lesquelles le dialogue avec Damas est nécessaire, ne convainquent que peu.

Washington très sceptique

Notamment à Washington, où l'on fait part d'un certain scepticisme. «Les Etats-Unis sont très préoccupés par le comportement du gouvernement syrien, notamment son soutien au terrorisme, son programme nucléaire clandestin, le fait qu'il facilite le passage de combattants étrangers vers l'Irak, sa répression à l'encontre de son propre peuple et ses ingérences dans les affaires de ses voisins, y compris le Liban», expliquait mardi le porte-parole du Département d'Etat, Sean McCormack, laissant entendre que les Etats-Unis comptaient bien obtenir des éclaircissements de Paris quant à cette venue.

Mercredi soir, c'était au tour de Condoleeza Rice d'affirmer qu'elle espérait voir Paris délivrer à Assad le «même message que celui que tout le monde lui envoie», en favorisant les négociations en cours avec Israël. La secrétaire d'Etat américaine demande aussi à Damas «remplir ses obligations» auprès de l'ONU de «ne pas s'ingérer dans les affaires du Liban».

Quant à la classe politique française, on ne peut pas dire qu'elle déborde d'enthousiasme. Le Parti Socialiste a reconnu que la participation d'Assad au sommet du 13 était une «bonne chose», mais qualifié sa venue au défilé du lendemain de «peu judicieuse». François Bayrou, lui, appelle à «réfléchir avec beaucoup de soin» avant d'accueillir le président syrien.

Après Kadhafi, voici un nouvel hôte fréquentable  :P

Après ce sera au tour de Mahmoud Ahmadinejad de dérouler le tapis rouge et sans doute une décoration de la légion d'honneur  >:(

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Sarkozy évoque une nouvelle page dans les relations France-Syrie

Nicolas Sarkozy évoque une nouvelle page dans les relations franco-syriennes, dans une interview publiée samedi par les quotidiens libanais L'Orient-Le Jour, Assafir et Annahar, le jour de sa venue à Beyrouth pour apporter son soutien au président du Liban Michel Souleïmane.

"Aujourd'hui, une nouvelle page est peut-être en train de s'ouvrir dans les relations entre la France et la Syrie", déclare le président français.

"Depuis trop longtemps, la situation de blocage et de crise au Liban empêchait la reprise progressive d'un dialogue, je veux dire d'un dialogue qui permette à nos deux pays de parler de leurs intérêts communs", poursuit-il. "Les choses sont peut-être en train de changer. C'est en tout cas ce que je souhaite."

La Syrie est soupçonnée d'avoir longtemps empêché l'élection d'un nouveau président libanais.

Après avoir repris contact avec Damas, Nicolas Sarkozy avait annoncé le 30 décembre dernier la suspension de ce dialogue avec les autorités syriennes tant que des développements "positifs et concrets" ne seraient pas intervenus au Liban.

L'accord de Doha, qui a permis l'élection de Michel Souleïmane par les députés libanais le 25 mai après six mois de crise, cette élection et la reconduction de Fouad Siniora au poste de Premier ministre constituent de tels développements, estime Nicolas Sarkozy.

Le président français en avait tiré les conséquences en téléphonant au président syrien. Il explique qu'il a alors fait part à Bachar al-Assad de son souhait de voir la mise en oeuvre de l'accord de Doha poursuivie.

"Je lui ai aussi dit que les pourparlers indirects de son pays avec Israël, via la Turquie, allaient également dans le bon sens et je l'ai encouragé sur cette voie", ajoute-t-il.

Nicolas Sarkozy a saisi l'occasion pour inviter Bachar al-Assad à participer au sommet de l'Union pour la Méditerranée, qui se tiendra le 13 juillet à Paris.

"Mon souhait, mon espoir est que Damas contribue positivement à faire en sorte que (le Liban) redevienne ce qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être : un pays ouvert et prospère, uni dans la diversité, sûr et stable, souverain et indépendant", conclut-il. "Tout le monde devrait trouver intérêt à la stabilisation du Liban."

Bientôt, la France va accueillir chaleureusement et cordialement tous les terroristes du monde entier ainsi que les dictateurs.  :P

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Premièrement, le terrorisme est l'arme du pauvre, que la cause de ce pauvre soit juste ou pas juste.

Deuxièmement je ne sais pas si parler à la Syrie est une bonne chose, quoi qu'il en soit je constate que la politique de fermeté et belliciste adoptée par les occidentaux sur divers dossiers présente un bilan fort négatif......

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Ce qui est regrettables, c'est que vous ne regardez que le coté négatif de l'action et jamais le point positif.

La diplomatie et la nouvelle façon de faire la guerre sans avoir de mort des deux cotés, je préfère cela.

De plus entre nous, si cela nous évite d'avoir des terroristes chez nous, c'est mieux...

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Donc tu prones la lâcheté ... Il y a des gens avec qui on peut discuter, et d'autres avec qui on ne peut pas.

La France tombe bien bas et je prend un bon coup dans ma fierté dêtre français. Mani a raison : A quand la légion d'honneur pour Ahmadinejad ?

C'est à mon avis une influence de Koucher : Quand le terroriste du Hezbollah, responsable de la mort de militaires français est mort, voila sa réaction : http://www.infolive.tv/fr/infolive.tv-18256-israelnews-face-linquietude-disrael-la-reponse-surprenante-du-ministre-des-affa. On apprend ensuite que la France renoue contact avec le Hamas et enfin que Bachar est invité le 14 Juillet. Génial.

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Le mot lâcheté est un bien grand mot...

Le terrorisme n'aurai plus lieu d'être si tout le monde était en bonne entente, chose qui dépasse certaine personnes apparement.

Faut savoir que la discutions par les armes n'a jamais résolu les problèmes et temps que ce genre d'option serra disponible en n'en sortira jamais !

Maintenant, c'est au gouvernement de choisir pas à nous  ;)

Ou alors, la prochaine fois faite le bon vote !

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Le terrorisme n'aurai plus lieu d'être si tout le monde était en bonne entente

Et comme tout le monde ne parvient pas à s'entendre bein faisons quelques attentats.

Le propre du terrorisme est d'essayer d'obtenir des choses qu'on ne parvient pas à obtenir légalement, soit parce qu'impossible, soit parce qu'illégitime, soit parce qu'illégales.

Je précise bien que le terrorisme est rarement là pour obtenir des choses légitimes. La résistance française était parfaitement légitime et compréhensible et ne peut en aucun cas rentrer dans le cadre du terrorisme.

Le hamas et le hezbollah quoi qu'ils en disent sont des fauteurs de guerre et certainement les plus grands opposants à toute solution négociée. Ne nous leurrons pas si ces organisations ont des moyens ce n'est pas avec les cotisations de leurs membres, mais par des financements venu de l'étranger (Iran, Arabie Saoudite, etc.)

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Donc moi je décide de prendre un AK-47, je flingue tout le monde, et on m'invite le 14 Juillet pour régler le problème ?

Non, je pense pas que la politique de concession est une bonne chose. L'isolement, l'embargo et les sanctions, voila de quoi donner l'exemple aux autres.

C'est comme si je te disais qu'Israël invite les chefs de l'ETA pour le 60ème anniversaire de son indépendance, c'est exactement la même chose.

D'ailleurs si on suit ton raisonnement, alors autant inviter les pirates qui ont kidnappé des français il n'y a pas si longtemps ...

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A un moment ou un autre le dialogue devient obligatoire, il y'a surement plus d'avancées grâce au dialogue entre Arafat et Rabin, qu'en 30 ans de guerre, malheureusement une autre forme de terrorisme (assassinat de rabin ) a mis un frein aux avancés.

Le propre du terrorisme est d'essayer d'obtenir des choses qu'on ne parvient pas à obtenir légalement, soit parce qu'impossible, soit parce qu'illégitime, soit parce qu'illégales.

Je précise bien que le terrorisme est rarement là pour obtenir des choses légitimes. La résistance française était parfaitement légitime et compréhensible et ne peut en aucun cas rentrer dans le cadre du terrorisme.

Oui mais le problème ici, est que l'état victime de se terrorisme d'aujourd'hui a lui même était fondé en partie grâce au terrorisme, même si cela n'est pas l'exemple a suivre certain protagonistes du coté palestinien se disent que si cela a pu marcher une foi pourquoi pas une autre.....après je ne pense pas qu'ils aient raison mais bon ça n'est surement pas moi qui réussirai a convaincre ...

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Il y a un gros truc qui me gêne chez certains, c'est qu'ils prenent toute la réthorique ("on va détruire l'autre") des Hamas, Hezbollah, etc... pour argent comptant, sans pour autant sembler prêter importance à la réthorique des certains en Occident ("on va ramener l'autre à l'âge de pierre").

Or dans les deux cas, ces réthoriques sont surtout à usage interne et on un nom: la propagande.

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Bachar al-Assad officiellement invité au défilé du 14 juillet  :O

L'Elysée confirme qu'il a bien invité le président syrien à assister aux cérémonies du 14 juillet depuis la tribune officielle, aux côtés de 50 autres chefs d'Etat. La venue de l'homme fort du régime de Damas provoque déjà la polémique.

Après Kadhafi, voici un nouvel hôte fréquentable  :P

Je serai infiniment plus méfiant envers Kadhafi qu'envers Bachar

Après ce sera au tour de Mahmoud Ahmadinejad de dérouler le tapis rouge et sans doute une décoration de la légion d'honneur  >:(

Pour l'instant en iran on songerait plutôt à le remplacer, j'ai lu quelque par que Rafsanjani aurait demander le remplacement de Ahmadenjihad

Concernant Bachar puisque c'est le sujet je reste plus nuancé. Faire basculé Bachar dans le camps occidental serait un coup dur pour l'Iran comme pour le Hezbollah et comme pour le hamas.

Mais on est loin.

Je pense que la Syrie cherche depuis longtemps à rejoindre le camp occidental, il y a eut suffisamment de signaux de sa part, certes discret mais réel.

Néanmoins je crois que Bachar ne bougera pas à court ou moyen terme.

Je pense que la liquidation de Bachar marquera une étape importante dans un embrasement syrie israel.

En fait chacun essaie de se positionner au mieux. L'arabie saoudite ne rêve que d'étendre son influence sur la région. La syrie reste au fond un territoire de choix. Dirigée par une minorité haïe par l'islam sunite (allaouite 10% de la population syrienne, sunites très influencé par le wahabisme ou les frères musulmans 80-85%, autres 5-10%)

Que peut faire Bachar ?

Faire la paix avec israel, cela signifiera une insurrection sunite en syrie,

Ne pas récupérer le Golan aussi

Récupérer le Golan sera probablement suivi d'une insurrection sunite.

J'ai l'impression que Bachar attend sa mort, ne sachant pas trop d'où et de qui elle viendra. et se contente de parer au plus pressé (hariri, etc.)

Mais je maintiens que la mort de Bachar sera probablement le signal de changements de régime important au MO, et Israel n'a rien a y gagner, parce qu'ensuite ce sera la guerre.

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Se parler ce n'est pas de l'amour! Ou alors mes parents ont oublié de me révéler un truc... :lol:

Plus sérieusement il faut bien parler avec son adversaire pour régler les problèmes. Sinon on parle avec qui? C'est un essai à mon avis calculé, (Levitte et Guéant qui sont tout sauf des naïfs vont aller à Damas), qui repose sur l'idée que la Syrie en a probablement assez de son isolement et que le moment est mûr pour essayer de dégeler les relations franco-syriennes. Ce n'est pas gagné d'avance, mais bon, on aura essayé...

Ps: Les protestations des uns et des autres sont tout sauf morales. Elles correspondent à des positionnement politiques du moment et n'empêchent pas leurs auteurs de discuter avec Assad, mais en douce... ;)

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Je ne vois pas en quoi Khadafi est plus fréquentable que Al-Assad.... Le problème ce ne sont pas les mains sales de Bachar (ô dieu sait à quel point elles l'étaient pour Sharon ou pour Olmert sans parler de Bush :lol:) mais une personne non alignée sur nos politiques

Le dialogue ne peut faire que du bien :-\

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On est obligés de parler avec la Syrie: ce n'est pas un groupe terroriste, mais un pays souverain et reconnu comme tel; ça ne rend pas son action louable, mais le fait est qu'une partie de l'opinion libanaise, et plus encore une partie des décideurs libanais (toujours le côté clanique et féodal de la politique libanaise), est pro-syrienne. Si on est impliqué au Liban, on ne peut pas ignorer la Syrie, que ça nous plaise ou non; elle fait partie de la solution. Si ça a mauvais goût quand on avale, c'est que ça s'appelle de la diplomatie.

Ca ne veut pas dire faire de l'à-plat-ventrisme; on ne sait pas ce qui se dit en sous-main, et il y a des limites dans lesquelles rester. Mais Bachar Al Hassad n'est pas un leader incontesté dans son pays, comme pouvait l'être son père. Ca laisse de la marge. Mais faire péter les structures de l'Etat syrien serait la garantie d'une guerre civile et d'un gigantesque bordel sur toute la zone, avec l'Iran comme seul et unique gagnant (et son copain le Hezbollah). Guerre civile et guérilla pour lesquelles les forces onusiennes seraient singulièrement peu nombreuses.

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Ce qui me fait souci c'est qu'en est il de ceux qui ont butés Harriri père ? Harriri c'était quand meme le meilleur pote de Chirac. Ou on va si n'importe qui peut buter le meilleur pote de notre président ! chef d'état d'un pays ami qui plus est. On peut pas passer l'éponge la dessus, quelqun doit payer!

A moins que c'est déjà fait ? c'est pas possible que celui qui a fait un double salto avec sa bagnole a Damas il y a quelque mois soit derriere l'assassinat d'Harriri ? ça expliquerait le déblocage de la situation.

En tout cas, si il y avait pas le Liban, on a toutes les raisons d'etre en meilleur terme avec la Syrie. Le Baathisme est bon pour le proche orient ne serait ce que pour sa laicité, la France doit le soutenir le Baathisme.

Un rapprochement avec Damas confirmerait aussi ce que je pense, c'est à dire que l'alliance entre la Syrie et l'Iran/Hezbollah est une alliance de circonstance don't l'interet pour Damas touche a sa fin.

Il est temp de retourner la Syrie, dans son interet et dans le notre.

Si c'est ça, bravo.

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http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2008/06/18/revelations-sur-la-filiere-nucleaire-secrete-nord-coreenne-en-syrie_1059639_3218.html?xtor=RSS-3208

Une filière nucléaire secrète nord-coréenne en Syrie

Que se tramait-il à Al-Kibar? Détruit le 6 septembre 2007 par un raid de l'aviation israélienne, ce site au milieu du désert, dans l'est de la Syrie, doit être pour la première fois visité, du 22 au 24 juin, par des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Ayant la forme d'un bâtiment cubique de 21mètres de haut, il abritait, selon une présentation faite le 24 avril par les agences de renseignement américaines, un réacteur nucléaire clandestin construit selon le modèle du réacteur nord-coréen de Yongbyon.

D'après nos informations, l'AIEA détient des données, provenant de plusieurs sources non américaines, qui appuient cette analyse.

Certaines de ces informations sont des photographies satellite fournies par différents pays. D'autres sont tirées des investigations que l'AIEA a effectuées par le passé sur les activités nucléaires de la Corée du Nord. D'autres encore viennent des recherches menées par l'AIEA sur les réseaux clandestins d'acquisition d'équipements nucléaires dans le monde.

Après la Libye et l'Iran, la Syrie, dont le président Bachar Al-Assad est invité à Paris en juillet, est le troisième cas de prolifération au Proche et au Moyen-Orient.

Le dossier Al-Kibar – qui s'annonce comme l'une des grandes énigmes nucléaires de ces dernières années – survient à un moment particulièrement délicat dans les enjeux diplomatiques au Proche-Orient. La Syrie est engagée dans des pourparlers indirects avec Israël. Son président, Bachar Al-Assad, a récemment envoyé des signaux aux Occidentaux suggérant qu'il cherche à rompre son isolement international.

Le cas syrien a une particularité : alors que la Libye et l'Iran s'étaient adressés, pour leurs fournitures secrètes en technologie nucléaire, au réseau clandestin du Pakistanais Abdul Qadeer (A.Q.) Khan (le "père" de la bombe atomique pakistanaise), c'est à la Corée du Nord que la Syrie a fait appel pour se doter clandestinement de ses équipements. L'enquête de l'AIEA sur la Syrie pose ainsi la question de l'existence d'un "marché noir" nord-coréen du nucléaire. Le périmètre exact de la coopération nord-coréenne avec la Syrie et la possibilité que d'autres pays aient pu bénéficier de ce genre d'assistance fournie par Pyongyang sont au centre des inquiétudes.

Deux questions centrales vont occuper les inspecteurs de l'AIEA : d'où le combustible pour le réacteur d'Al-Kibar était-il censé venir? Et y a-t-il en Syrie une installation secrète de retraitement du combustible usé? Le retraitement est une technologie qui permet de produire du plutonium utilisable dans la fabrication d'une arme nucléaire. C'est par cette méthode que les Nord-Coréens se sont dotés de l'arme atomique qu'ils ont testée en 2006.

L'enquête sera d'autant plus compliquée que les puissantes bombes israéliennes qui se sont abattues sur le site d'Al-Kibar ont laissé une montagne de débris que les Syriens ont, par la suite, partiellement évacués. Un nouveau bâtiment a été construit à cet endroit, rendant difficile tout travail d'excavation. L'AIEA pourrait, dans un premier temps, prélever des échantillons dans le sol, à la recherche de traces de graphite semblable à celui utilisé dans le réacteur de Yongbyon.

Les liens entre la Syrie et la Corée du Nord sont intenses depuis des années. Le régime nord-coréen a joué un rôle central dans l'acquisition par la Syrie de missiles balistiques. Or les méandres du trafic du nucléaire suivent souvent ceux de la prolifération en matière balistique, observent des experts.

Une photographie diffusée par la CIA en avril montre le chef de l'Agence syrienne de l'énergie atomique, Ibrahim Othman, aux côtés d'un des responsables du programme nucléaire nord-coréen, Chon Chibu. Le cliché aurait été pris en Syrie. Selon nos informations, Chon Chibu – avec lequel l'AIEA a été en contact dans les années 1990 – a subitement disparu de Corée du Nord à cette époque. L'une des hypothèses retenues aujourd'hui est qu'il a pu travailler en Syrie, aux côtés d'autres ingénieurs nucléaires et techniciens nord-coréens.

La construction d'Al-Kibar, sur les rives de l'Euphrate, a commencé vers 2001. Elle semble avoir été décidée par Hafez Al-Assad, le père et prédécesseur de l'actuel président syrien. Pour tenter de se doter d'une filière nucléaire, la Syrie s'était adressée, dans les années 1990, à des groupes en Russie, et aussi en Chine. Ces tentatives n'ont pas abouti. De l'aveu même de Damas, le Pakistanais A. Q.Khan s'est rendu en Syrie à la même époque, mais l'offre qu'il formula fut rejetée.

C'est par la suite seulement que la Syrie s'est tournée vers la Corée du Nord. Les motivations de cette dernière auraient été de deux ordres : d'une part l'attrait du gain financier lié à la vente d'un réacteur nucléaire; d'autre part, la perspective d'accroître sa marge de manœuvre au moment où l'accord de 1994 passé avec les Etats-Unis – dans lequel Pyongyang renonçait à son programme nucléaire militaire en échange d'aides – semblait vaciller.

Alors qu'Israël a observé un grand silence sur les circonstances et les raisons de la frappe aérienne de septembre 2007, la Syrie a varié dans ses déclarations au fil du temps. Elle a d'abord affirmé que des avions israéliens avaient lâché, au-dessus du désert, des munitions qui avaient explosé. Puis reconnu qu'Al-Kibar avait bel et bien été bombardé, mais qu'il ne s'agissait que d'une simple installation militaire. Fin avril, elle qualifiait de "ridicules" les données présentées par le renseignement américain.

Mais lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, début juin, le représentant syrien, Ibrahim Othman, s'est gardé de dire qu'Al-Kibar n'était pas un site nucléaire. Cette omission a beaucoup attiré l'attention des diplomates occidentaux et des experts de l'Agence, qui pensent que Damas se ménage une position de repli au cas où de nouveaux indices de travaux nucléaires seraient découverts.

M.Othman a dit espérer que l'AIEA travaillerait "sans préjugés", assurant qu'il n'y aurait pas d'entraves à sa mission. Toutefois, selon des diplomates, l'AIEA n'a pas été autorisée à se rendre sur trois autres sites, en Syrie, qui éveillent des soupçons. Al-Kibar a été soigneusement dissimulé par la Syrie pendant des années. Une partie importante de l'installation était souterraine. Un toit et des murs de camouflage avaient été dressés, lui conférant un aspect cubique qui le banalisait. Les révélations sur Al-Kibar placent la Syrie en violation de ses obligations au regard du traité de non-prolifération nucléaire (TNP) qu'elle a ratifié en 1969, et des textes qui s'y rattachent : tout début de construction d'un site nucléaire civil doit en effet être déclaré à l'AIEA.

L'AIEA est elle-même placée dans une position délicate car l'affaire Al-Kibar peut être perçue comme une nouvelle illustration – après les cas libyen et iranien – d'une incapacité de l'Agence à détecter à temps des programmes nucléaires clandestins dans le monde. Signe des tensions que ce dossier suscite, le directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, a vivement protesté contre le bombardement israélien et contre la lenteur de la transmission de certains renseignements à l'Agence. Il a aussi déclaré, mardi 17 juin, que la Syrie n'avait pas "les ressources humaines qui lui permettraient de mener un programme nucléaire d'envergure".

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La promotion de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) de Coëtquidan porte comme nom de baptême celui de Lieutenant de la Bâtie, mort dans l'attentat de Drakkar le 23 octobre 1983 à Beyrouth, piloté par Damas et Téhéran à travers les milices locales.

Cette promotion sera présente lors du 14 Juillet, où ils défileront devant le fils du commanditaire de cet attentat, j'ai nommé le président syrien, Bachar el-Assad.

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2008/06/exclusif-pour-l.html

Bien que cet évènement est le fruit du hasard, on peut y voir un signe, comme quoi, quand l'histoire risque de se répéter, le destin nous l'indique ...

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La promotion de l'Ecole militaire interarmes (EMIA) de Coëtquidan porte comme nom de baptême celui de Lieutenant de la Bâtie, mort dans l'attentat de Drakkar le 23 octobre 1983 à Beyrouth, piloté par Damas et Téhéran à travers les milices locales.

Cette promotion sera présente lors du 14 Juillet, où ils défileront devant le fils du commanditaire de cet attentat, j'ai nommé le président syrien, Bachar el-Assad.

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2008/06/exclusif-pour-l.html

Bien que cet évènement est le fruit du hasard, on peut y voir un signe, comme quoi, quand l'histoire risque de se répéter, le destin nous l'indique ...

Les casque bleu du Liban aussi ...

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mum il me semble avoir entendu à la radio que le président israelien est aussi convié..je pense que c'est un pari dangereux pour la france vu les "rumeurs" que la syrie traine derrière elle, à voir comment les américains vont réagir..

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Pour une fois que le gouvernement sarko fait qqchose de plutôt malin, j'espere juste qu'ils sauront passer à la vitesse superieure et transformer le coup d'audace en avancées réelles.

Entre Bashar El Assad, Kadhafi, Ben-ali et Omar Bongo, je ne vois pas bien en quoi Bashar El Assad serait moins "respectable".

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Entre Bashar El Assad, Kadhafi, Ben-ali et Omar Bongo, je ne vois pas bien en quoi Bashar El Assad serait moins "respectable".

C'est justement ça le problèmes, ils sont tous du même acabit ; la pourriture.

Organiser un meeting ou organiser des discussions franches autour d'une table entre Sarkozy Bashar El Assad et le président Israélien oui, mais à quoi sert-il d'inviter le président Syrien au défilé du 14 Juillet ? Depuis quand est-il assez proche de la France pour avoir le droit de pavaner devant l'armée, devant ses victimes ?

C'est tout simplement une honte pour la France !

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