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Il y a 3 heures, Wallaby a dit :

Lorsqu'un jeune homme est entré dans un établissement de prêt sur salaire à Tbilissi et a pris 19 personnes en otage le 20 novembre, en brandissant ce qui semblait être un fusil et des grenades, cela ressemblait à première vue à un simple vol.

Mais le braqueur en puissance, Levan Zurabashvili, charpentier de 31 ans, n'a pas demandé d'argent. Au lieu de cela, il a demandé au gouvernement géorgien de mettre en œuvre plusieurs changements de politique.

"Premièrement, les jeux d'argent doivent être interdits dans toute la Géorgie", a déclaré Zurabashvili, alors que la scène se déroulait en direct à la télévision. "Deuxièmement : les taux d'intérêt annuels sur les prêts bancaires doivent être fixés à un maximum de 7 %."

Certains des otages se sont interrompus, arguant que 7 pour cent serait encore beaucoup trop élevé. "Dans l'Union européenne, le taux est d'environ 3 pour cent", a fait remarquer un homme.

"Je peux finir ?" demande Zourabachvili.  

Sa troisième et dernière demande était de fixer un plafond de 10 % sur les bénéfices des entreprises pharmaceutiques afin de faire baisser le prix des médicaments. "Ce sont principalement les personnes âgées qui achètent des médicaments et leurs pensions ne sont que de 250 lari" (environ 75 dollars), a-t-il dit, expliquant que les banques piègent les personnes âgées avec des prêts coûteux dont elles ont besoin pour couvrir les factures médicales mais qu'elles sont incapables de rembourser.

les boutiques de jeux et/ou de prêts représentent une part non négligeable du linéaire de devantures commerciales dans ce pays, surtout près des côtes. 

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  • 1 month later...

Les mosaïques soviétiques :

https://neweasterneurope.eu/2021/04/30/soviet-mosaics-of-tbilisi-what-they-reflect-and-why-they-vanish/ (30 avril 2021)

Lors de la création des mosaïques, il a également été demandé aux artistes géorgiens que leurs œuvres reflètent "le nouvel ordre social et le bonheur".  Néanmoins, nombre de ces mosaïques représentent également différents sujets et thèmes nationaux, tels que la viticulture, l'hospitalité, les traditions, les héros de l'histoire géorgienne, les personnages des légendes et des contes de fées géorgiens, etc. Certaines sont également réalisées dans un style purement abstrait.

Par conséquent, ces mosaïques ont souvent une valeur artistique très importante, car elles représentent une période clé du modernisme géorgien et sont plus que de la "propagande soviétique".

Qu'est-ce qui peut les sauver de la disparition totale ? Aujourd'hui, seule la présence d'une nouvelle politique culturelle, qui initierait d'abord la recherche et la cartographie des mosaïques, puis leur reconnaissance en tant que patrimoine culturel matériel, pourrait éventuellement conduire à leur protection par l'État. Mais cela nécessite une nouvelle volonté politique et une plus grande sensibilisation du public pour aider à les sauver de l'oblitération totale.

Voir aussi : http://www.air-defense.net/forum/topic/19078-ukraine-3/page/75/?tab=comments#comment-968317

http://info.arte.tv/fr/ukraine-lhistoire-effacee (15 octobre 2015)

« Ukraine, l'histoire effacée », documentaire de 25 minutes.

On peut retrouver les mosaïques de Volodymyr Priadka, l'artiste présenté dans le documentaire, sur le site suivant qui constitue un album photographique d'une grande exhaustivité sur l'art de la mosaïque soviétique : http://sovietmosaicsinukraine.org/en/list/

Voir aussi mon post sur les abris-bus soviétiques : http://www.air-defense.net/forum/topic/6454-russie-et-dépendances/?do=findComment&comment=947722

 

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  • 3 months later...

https://foreignpolicy.com/2021/08/20/georgia-russia-belarus-putin-turns-back-on-west/

En 2019, les dirigeants de Rêve géorgien ont invité un législateur russe à s'adresser à l'assemblée législative géorgienne, ce qui a provoqué l'indignation et des troubles dans les rues. Il a torpillé deux projets qui auraient accru l'indépendance de la Géorgie vis-à-vis de la Russie, l'un un port en eau profonde sur la mer Noire et l'autre un nouveau corridor est-ouest de fibre optique.

Certains membres de Rêve géorgien procèdent à ce qui s'apparente à une captation de l'État, concentrant le pouvoir et la richesse entre les mains d'un petit groupe d'élites, à un moment où la pandémie de coronavirus fait rage dans le pays et nuit à l'économie, le PIB ayant chuté de 6,2 % l'an dernier. La Géorgie a enregistré un demi-million de cas et plus de 6 500 morts, un taux de positivité de 10,4 %, et seulement 7 % de la population est entièrement vaccinée.

Empruntant une page du livre de jeu des régimes illibéraux comme ceux de Moscou et de Minsk, Tbilissi a également commencé à s'en prendre à l'Occident. Fin 2019, Facebook a supprimé de faux comptes, tous rattachés à Rêve géorgien, qui exprimaient des sentiments anti-occidentaux, dont certains étaient spécifiquement anti-américains. Plus récemment, des sites web et des comptes de médias sociaux liés à Rêve géorgien ont lancé des attaques sans précédent contre l'ambassadrice des États-Unis à Tbilissi et ses collègues européens chaque fois qu'ils ont émis des critiques à l'encontre de Rêve géorgien ou du gouvernement, dans le but de faire taire ces critiques.

La crise politique de la Géorgie a atteint son paroxysme l'automne dernier, lorsque les partis d'opposition ont contesté les élections parlementaires, alléguant que le gouvernement Rêve géorgien s'était livré à une manipulation et à une fraude des électeurs. S'il ne fait aucun doute que le Rêve géorgien a obtenu plus de voix que tout autre parti, beaucoup se demandent s'il en a obtenu suffisamment - 40 % - pour former un gouvernement sans avoir à former une coalition. Si la plupart des observateurs internationaux ont qualifié les élections d'automne de compétitives, la plupart des analystes s'accordent à dire que Rêve géorgien a cherché à marginaliser les forces d'opposition, à monopoliser le pouvoir et à contrôler le système judiciaire.

La décision de l'opposition de boycotter le parlement a déclenché une crise politique que le gouvernement a ensuite aggravée en février en arrêtant et en emprisonnant Nika Melia, le chef du Mouvement national uni, le principal parti d'opposition. De nombreux membres de l'opposition ont également accusé les poursuites engagées contre Giorgi Rurua, propriétaire majoritaire de la chaîne de télévision d'opposition Mtavari Arkhi, d'être politiquement motivées.

En avril, l'Union européenne est intervenue pour conclure un accord désamorçant la crise politique, du moins temporairement, et conduisant à la libération de M. Melia. Outre l'amnistie pour les "prisonniers politiques", l'accord prévoyait des élections législatives anticipées si le Rêve géorgien ne parvenait pas à obtenir 43 % des voix aux prochaines élections locales. Mais début juillet, des manifestants d'extrême droite se sont déchaînés le jour d'un rassemblement prévu pour la fierté LGBTQ, attaquant des journalistes et des bureaux de la société civile. Certains des manifestants avaient des liens avec Moscou, et ils ont été encouragés par l'Église orthodoxe géorgienne, qui entretient des liens avec son homologue russe.

Plus de 50 journalistes ont été blessés, et l'un d'entre eux est mort plusieurs jours après avoir été brutalement battu. Le Premier ministre Irakli Garibashvili a accusé l'" opposition radicale " d'être à l'origine des affrontements. Son incapacité à prévenir et à condamner la violence a contribué aux tensions actuelles entre les partisans de la Marche des fiertés et les journalistes d'une part, et les contre-manifestants d'autre part. L'ambassadeur des États-Unis à Tbilissi a critiqué M. Garibashvili pour son manque de "leadership énergique" dans la gestion des violences homophobes et anti-médias.

Faisant appel aux parties les moins tolérantes de la société géorgienne et jouant sur l'Église orthodoxe, M. Garibashvili a décrit la marche des fiertés comme "inacceptable pour une grande partie de la société géorgienne" et "organisée par des forces revanchardes telles que l'opposition radicale". Les organisateurs de la marche - qui étaient, en fait, les victimes de la violence - étaient, selon Garibashvili, "déraisonnables" et risquaient une "confrontation civile." Jusqu'à présent, aucune arrestation des organisateurs des attaques et des violences n'a eu lieu.

Et dans les nouvelles stupéfiantes même par les normes géorgiennes, un accord interétatique sur la coopération entre le Comité de sécurité d'État de la Biélorussie et le service de sécurité d'État géorgien serait entré en vigueur ce mois-ci. Signé à l'origine en 2016, l'accord lie le gouvernement géorgien avec l'un des régimes les plus abusifs au monde, et le service KGB de la Biélorussie et le FSB de la Russie ont des liens très étroits.

Jusqu'à présent, les responsables géorgiens n'ont pas nié l'existence de l'accord ; ils ont plutôt critiqué les reportages à son sujet. Abroger un accord avec l'UE tout en confirmant un accord avec le régime dictatorial de Minsk n'est pas de bon augure pour la Géorgie, c'est le moins que l'on puisse dire, et renforce les inquiétudes quant à l'engagement des autorités géorgiennes actuelles envers une orientation occidentale et les valeurs démocratiques.

M. Garibashvili a dû annuler un voyage prévu dans les États baltes, les dirigeants de ces pays ne souhaitant pas qu'il s'y rende en raison des récents développements en Géorgie.

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  • 1 month later...

https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2021-3-page-175.htm

Les élites géorgiennes voient la Russie comme un ennemi qui, depuis la guerre de 2008, occupe une partie de leur pays. Pour faire face à cette menace, elles cherchent à renforcer sans cesse l’ancrage euro-atlantique de la Géorgie. La rationalité de cette posture victimaire mérite néanmoins d’être questionnée. Le pays gagnerait sans doute à développer une relation plus apaisée avec Moscou, tout en conservant des liens forts avec l’Occident.

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  • 5 months later...

https://www.lefigaro.fr/international/direct-guerre-en-ukraine-zelensky-evoque-des-signaux-positifs-alors-que-la-russie-annonce-une-reduction-de-l-activite-militaire-autour-de-kiev-20220330

Les séparatistes d'Ossétie du Sud envisagent une consultation pour rejoindre la Russie

Le chef de l'Ossétie du Sud, un territoire pro-russe du Caucase ayant fait sécession de la Géorgie, a envisagé aujourd’hui d'organiser une consultation populaire pour être rattaché à la Russie. «Il faut, bien sûr, que nous demandions son avis au peuple et faire en sorte que le peuple s'exprime sur la possibilité de rejoindre la Fédération de Russie», a déclaré Anatoli Bibilov, en direct sur une chaîne de télévision russe.

«Ce n'est pas très difficile à faire sans traîner. Comme on dit, c'est une question technique», a-t-il poursuivi, assurant que rejoindre la Russie était un «rêve séculaire» du peuple ossète. L'Ossétie du Sud et l'Abkhazie sont deux régions du Caucase ayant fait sécession de l'ex-république soviétique de Géorgie. Leurs indépendances ont été reconnues en août 2008 par la Russie, à l'issue d'une guerre éclair entre Tbilissi et Moscou. Depuis ce conflit, des forces russes stationnent de façon permanente en Ossétie du Sud et en Abkhazie.

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  • 1 month later...

https://www.lefigaro.fr/international/direct-guerre-en-ukraine-washington-accuse-moscou-d-avoir-transfere-de-force-en-russie-plusieurs-milliers-d-ukrainiens-20220513

Une région séparatiste de Géorgie va organiser en juillet un référendum d'intégration à la Russie

Les autorités de la région séparatiste géorgienne prorusse d'Ossétie du sud ont annoncé vendredi organiser le 17 juillet un référendum sur l'intégration à la Russie.

Le «président» Anatoli Bibilov «a signé un décret sur la tenue d'un référendum dans la république d'Ossétie du sud», ont indiqué ses services dans un communiqué, évoquant «l'aspiration historique» des habitants de cette région géorgienne de rejoindre la Russie, dont elle est limitrophe.

L'Ossétie du Sud a été au centre de la guerre russo-géorgienne de 2008, à la suite de laquelle le Kremlin a reconnu son indépendance ainsi que celle d'une autre région séparatiste géorgienne, l'Abkhazie, et y a installé des bases militaires. L'annonce du prochain référendum a été faite au 79e jour de l'invasion russe de l'Ukraine. Les régions séparatistes ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk, dont l'indépendance a aussi été reconnue par Moscou, ont de même fait part de leur intérêt pour une intégration à la Russie. L'offensive contre l'Ukraine a suscité un élan de solidarité en Géorgie. Cette dernière avait déjà par le passé qualifié d'«inacceptable» le projet de l'Ossétie du Sud d'organiser un référendum sur son entrée dans la Fédération de Russie.

En août 2008, la Russie a attaqué la Géorgie dont le gouvernement combattait des milices prorusses dans cette région, après qu'elles eurent bombardé des villages géorgiens. Les combats ont pris fin au bout de cinq jours avec l'établissement d'un cessez-le-feu négocié par l'Union européenne, mais ont fait plus de 700 morts et provoqué le déplacement de dizaines de milliers de Géorgiens de souche.

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Les géorgiens peuvent ce dire qu'au vue de l'état de l'armée russe avec sa guerre en Ukraine ils auraient leurs chances. Moi j'ai plus peur d'un effet dominos que d'un simple second front avec toutes les ex République soviétiques qui cherchent plus ou moins à ce débarrasser du grand frère russe ( Azerbaïdjan, Géorgie par exemple) et celles qui veulent absolument rester dans le giron de Moscou (Arménie (par défaut), Biélorussie) et celles qui sont le cul entre deux chaises (Kazakhstan notamment). sans compter celles au sein même de la fédération qui ont des vues d'indépendance ( Tchétchènie, Sibériens asiatique) qui pourraient essayer d'en profiter. Bref c'est toujours pareil quand un géant s'effondre et ça peut durer longtemps l'Europe est bien placé pour le savoir.

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il y a 8 minutes, Connorfra a dit :

Les géorgiens peuvent ce dire qu'au vue de l'état de l'armée russe avec sa guerre en Ukraine ils auraient leurs chances. Moi j'ai plus peur d'un effet dominos que d'un simple second front avec toutes les ex République soviétiques qui cherchent plus ou moins à ce débarrasser du grand frère russe ( Azerbaïdjan, Géorgie par exemple) et celles qui veulent absolument rester dans le giron de Moscou (Arménie (par défaut), Biélorussie) et celles qui sont le cul entre deux chaises (Kazakhstan notamment). sans compter celles au sein même de la fédération qui ont des vues d'indépendance ( Tchétchènie, Sibériens asiatique) qui pourraient essayer d'en profiter. Bref c'est toujours pareil quand un géant s'effondre et ça peut durer longtemps l'Europe est bien placé pour le savoir.

On commence à évoquer le risque d'un délitement de la Russie à l'intérieur de ses frontières, mais aussi de son influence dans l'étranger proche.

Pour le cas particulier de la Géorgie, il paraît difficile d'envisager une action offensive contre les territoires annexés de facto par la Russie (et dont il se murmure avec de plus en plus d'insistances que l'annexion serait actée de jure dans les semaines à venir via plébiscite). En revanche, que les Arméniens commencent à réfléchir (et sérieusement cette fois) à un rapprochement avec la Turquie pour sauver leurs fesses, ça me paraîtrait logique. Que les Azéris décident de couper quelques liens avec la Russie pour se tourner franchement vers la Turquie, aussi.

Pour le reste, on n'a pas un sujet Asie centrale ? Là aussi, il y aurait de quoi dire.

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il y a 15 minutes, Ciders a dit :

On commence à évoquer le risque d'un délitement de la Russie à l'intérieur de ses frontières, mais aussi de son influence dans l'étranger proche.

Pour le cas particulier de la Géorgie, il paraît difficile d'envisager une action offensive contre les territoires annexés de facto par la Russie (et dont il se murmure avec de plus en plus d'insistances que l'annexion serait actée de jure dans les semaines à venir via plébiscite). En revanche, que les Arméniens commencent à réfléchir (et sérieusement cette fois) à un rapprochement avec la Turquie pour sauver leurs fesses, ça me paraîtrait logique. Que les Azéris décident de couper quelques liens avec la Russie pour se tourner franchement vers la Turquie, aussi.

Pour le reste, on n'a pas un sujet Asie centrale ? Là aussi, il y aurait de quoi dire.

 

le Kazakhstan eu ces heurts très grave en décembre janvier dernier et la population garde un ressentiment contre le pouvoir qui à été maintenu de force par Moscou et plusieurs anciennes républiques d'asie centrale n'avaient déjà pas hésitée à avoir des bases Otan pour L'Afghanistan même si Moscou avait séré la vis. En même temps je comprend leur éloignement d'un grand frère qui certes joue de la carotte mais joue aussi beaucoup du baton quand ils éssaie de s'ouvrir sur le monde alors que ils ont beaucoup de ressources à vendre à bien d'autres que seulement Moscou ou Pékin

Modifié par Connorfra
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D’un autre côté je doute que ces pays aient l’intention de se jeter aux pieds de la Turquie. Un « protecteur «  affaibli est vraisemblablement plus intéressant que très puissant, et deux protecteurs affaiblis le sont encore plus…

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il y a 1 minute, gustave a dit :

D’un autre côté je doute que ces pays aient l’intention de se jeter aux pieds de la Turquie. Un « protecteur «  affaibli est vraisemblablement plus intéressant que très puissant, et deux protecteurs affaiblis le sont encore plus…

Si le protecteur affaibli ne protège plus comme avant, la question se pose. Les Arméniens n'auront pas oublié l'inaction russe contre l'Azerbaidjan. Ils constatent désormais - comme tout le monde - que l'armée russe est déficiente. Si en plus derrière le soutien économique russe se tarit et que les Turcs remontent en odeur de sainteté auprès des États-Unis... la donne change. Sachant que certains dirigeants arméniens pourraient fort bien se dire que la situation devient intenable et qu'au fond, mieux vaut sauver ce qui peut l'être et surtout sécuriser enfin leur souveraineté. Et c'est aussi l'intérêt d'Erdogan, qui a besoin de lisser ses relations avec Erevan, notamment parce que l'Occident appréciera.

Là est l'autre drame russe. Ils n'ont rien fait au Haut-Karabagh et maintenant ils patinent en Ukraine. C'est là que l'on va voir si la relation patron-client en souffre ou non. Le cas de l'Asie centrale est à distinguer du Caucase mais si on regarde en Arménie et en Géorgie, les seconds vont sûrement se tourner encore plus vers l'Ouest.

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Si vraiment on voulait partir sur un nouveau conflit Russie-Géorgie, il faudrait analyser en profondeur les réformes entreprises, notamment par la Géorgie (car finalement l'armée russe est connue avec l'Ukraine et le précédent conflit en Géorgie) et les investissements effectués, les nouvelles doctrines.

La Géorgie a beaucoup perdu en 2008, alors il n'y avait pas Oryx pour effectuer le décompte, les RS n'était pas aussi développé que maintenant.

en 2008 :

- Le niveau d'entrainement des soldats géorgiens est très faible, en deçà de l'armée russe.

- Sa flotte a été anéantie et reclassée garde-côtes

- Son aviation a été rapidement clouée au sol

- Elle a perdue une grande partie de son territoire.

Elle ne fait pas la même taille que l'Ukraine et son armée n'est pas aussi grande, on peut facilement déduire qu'en cas de conflit, ni ce qui lui reste de navires, ni ses avions et hélicoptères ne voleront, un peu comme en Ukraine (avec quelques sorties par-ci par-là par rien de significatif)

Certains de ses Mi-24D/P pourront faire quelques sorties d'opportunités mais rien de plus, ses Su-25 suivront sans doute le même chemin, même ne sortiront pas du tout.

Les chars, on connaît le taux d'attribution en Ukraine, si on est sur la même dynamique, ça va vite partir.

Le reste n'a pas beaucoup évolué, avec quelques programme indigènes, mais pas de changement profond dans la doctrine (drones, artillerie...).

On peut malgré tout noter :

- Achat de Javelin en 2018, avec une certaines réussite en Ukraine

- Achat de Skif à l'Ukraine, également révélés lors de la guerre

- Réception et modernisation de nombreux véhicules de reconnaissance, notamment les Didgori-II avec certains disposant de RWS, ces types de véhicules ont montré également certaines capacités en Ukraine.

- Modernisation légère de l’artillerie avec l'achat des MLRS (ukrainien et israélien) RS-122 et LAR-160

- Réception de Stinger en 2018, efficacité relative mais peuvent facilement poser problème aux hélicos.

- Réception des SPYDER israélien (peut être déjà présents en 2008 sans confirmation)

- Achat de radars Ground Master 200 et 403 ainsi que les VLRA équipés de missile Mistral , radars très performants permettant d'avoir une vue d'ensemble et les Mistral, plus performants que les Stinger, peuvent avoir une certaine efficacité si bien utilises (davantage que les Stinger mais plus encombrants)

- Niveau entrainement sans doute depuis cette dernière décennie davantage basé sur le modèle OTAN (comme l'Ukraine) et donc avec des militaires plus performants

Voilà les axes d’amélioration que j'ai noté, largement insuffisants selon moi pour avoir quelques impacts que ce soit.

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il y a 42 minutes, Ciders a dit :

Si le protecteur affaibli ne protège plus comme avant, la question se pose. Les Arméniens n'auront pas oublié l'inaction russe contre l'Azerbaidjan. Ils constatent désormais - comme tout le monde - que l'armée russe est déficiente. Si en plus derrière le soutien économique russe se tarit et que les Turcs remontent en odeur de sainteté auprès des États-Unis... la donne change. Sachant que certains dirigeants arméniens pourraient fort bien se dire que la situation devient intenable et qu'au fond, mieux vaut sauver ce qui peut l'être et surtout sécuriser enfin leur souveraineté. Et c'est aussi l'intérêt d'Erdogan, qui a besoin de lisser ses relations avec Erevan, notamment parce que l'Occident appréciera.

Là est l'autre drame russe. Ils n'ont rien fait au Haut-Karabagh et maintenant ils patinent en Ukraine. C'est là que l'on va voir si la relation patron-client en souffre ou non. Le cas de l'Asie centrale est à distinguer du Caucase mais si on regarde en Arménie et en Géorgie, les seconds vont sûrement se tourner encore plus vers l'Ouest.

Je ne comprends pas le rapport, les russes n’ont rien fait au Karabargh pour punir les arméniens de vouloir se rapprocher des occidentaux, qui d’ailleurs n’ont pas bougé le petit doigt pour aider. c’était la démonstration la plus évidente que c’était leur seul protecteur.

Si les russes étaient intervenus plus tôt les azéris seraient rentrés chez eux gentillement, on voit bien que c’est pas les TB-2 dont on nous a rabâché les oreilles à ce moment là qui auraient changé la donne. Les azéris n’auraient pas reçu des dizaines de milliards de dollars d’armement, de renseignement, d’aide humanitaire, de plans com … et ils se seraient fait poutrer.

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il y a 2 minutes, Castor a dit :

Je ne comprends pas le rapport, les russes n’ont rien fait au Karabargh pour punir les arméniens de vouloir se rapprocher des occidentaux, qui d’ailleurs n’ont pas bougé le petit doigt pour aider. c’était la démonstration la plus évidente que c’était leur seul protecteur.

Si les russes étaient intervenus plus tôt les azéris seraient rentrés chez eux gentillement, on voit bien que c’est pas les TB-2 dont on nous a rabâché les oreilles à ce moment là qui auraient changé la donne. Les azéris n’auraient pas reçu des dizaines de milliards de dollars d’armement, de renseignement, d’aide humanitaire, de plans com … et ils se seraient fait poutrer.

Le ressenti arménien est que les Russes n'ont rien fait pour les aider. C'est ça qui va compter dans les années à venir et aussi l'idée que la puissance russe... n'est pas si forte qu'il n'y paraît.

Et pour les Occidentaux, ils n'avaient aucun intérêt à intervenir tant que le conflit se déroulait dans des régions occupées illégalement par l'Arménie. Si les Azéris avaient débordé, les choses auraient peut-être été différentes.

Pour le poutrage azéri... à voir. Quels moyens les Russes auraient-ils pu engager ? Contre quoi en face ? Et surtout pour quels objectifs ?

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il y a 5 minutes, Castor a dit :

Je ne comprends pas le rapport, les russes n’ont rien fait au Karabargh pour punir les arméniens de vouloir se rapprocher des occidentaux, qui d’ailleurs n’ont pas bougé le petit doigt pour aider. c’était la démonstration la plus évidente que c’était leur seul protecteur.

Si les russes étaient intervenus plus tôt les azéris seraient rentrés chez eux gentillement, on voit bien que c’est pas les TB-2 dont on nous a rabâché les oreilles à ce moment là qui auraient changé la donne. Les azéris n’auraient pas reçu des dizaines de milliards de dollars d’armement, de renseignement, d’aide humanitaire, de plans com … et ils se seraient fait poutrer.

C'est aussi que le fameux traité d'alliance entre l'Arménie et la Russie n'incluait pas le HK

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Il y a 7 heures, Banzinou a dit :

C'est aussi que le fameux traité d'alliance entre l'Arménie et la Russie n'incluait pas le HK

ça plus ils n'ont tout simplement pas le choix un rapprochement avec Azerbaïdjan ou la Turquie étant à peu près aussi probable qu'un intervention martienne pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

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il y a 11 minutes, nemo a dit :

ça plus ils n'ont tout simplement pas le choix un rapprochement avec Azerbaïdjan ou la Turquie étant à peu près aussi probable qu'un intervention martienne pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

Normalisation plus que rapprochement, plutôt. Mais si les Arméniens veulent survivre et si les Russes ne sont plus en mesure de les couvrir, il ne reste plus vraiment d'autres choix.

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  • 2 weeks later...

https://www.lefigaro.fr/international/direct-guerre-en-ukraine-volodymyr-zelensky-va-s-adresser-aux-dirigeants-europeens-ce-lundi-20220530

La Géorgie s’éloigne de l’Union européenne pour revenir dans l’orbite de Moscou

Alors que les combats font toujours rage dans le Donbass, la guerre russe sur les anciennes terres de l’Union soviétique se poursuit par d’autres moyens. L’ancien ennemi public numéro un de Vladimir Poutine, Mikhaïl Saakachvili, qui à l’issue de la révolution des roses en 2004 avait ancré son pays, la Géorgie, à la famille démocratique occidentale grâce à des réformes imposées à marche forcée, se meurt doucement en prison à 54 ans.

Selon ses proches, l’ex-président charismatique et pro-européen de cette petite république caucasienne pourrait ne pas survivre longtemps aux mauvais traitements dont il est victime.

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Il y a 7 heures, Métal_Hurlant a dit :

https://www.lefigaro.fr/international/direct-guerre-en-ukraine-volodymyr-zelensky-va-s-adresser-aux-dirigeants-europeens-ce-lundi-20220530

La Géorgie s’éloigne de l’Union européenne pour revenir dans l’orbite de Moscou

Alors que les combats font toujours rage dans le Donbass, la guerre russe sur les anciennes terres de l’Union soviétique se poursuit par d’autres moyens. L’ancien ennemi public numéro un de Vladimir Poutine, Mikhaïl Saakachvili, qui à l’issue de la révolution des roses en 2004 avait ancré son pays, la Géorgie, à la famille démocratique occidentale grâce à des réformes imposées à marche forcée, se meurt doucement en prison à 54 ans.

Selon ses proches, l’ex-président charismatique et pro-européen de cette petite république caucasienne pourrait ne pas survivre longtemps aux mauvais traitements dont il est victime.

Déjà posté ici par @Zalmox http://www.air-defense.net/forum/topic/26674-guerre-russie-ukraine-2022-répercussions-géopolitiques-et-économiques/page/230/#comment-1529081

Quel traitement biaisé. Il il a peut-être été charismatique il y a bien longtemps. Mais il n'est pas, il n'est plus charismatique.

Le 09/07/2018 à 19:47, Kiriyama a dit :

Bonsoir,

Un livre que j'ai acheté d'occasion et que je dévore : La tragédie géorgienne.

180709075653372277.jpg

Il a été écrit par une diplomate française, qui a aussi été ministre des Affaires étrangères de la Géorgie. 

Elle commence son récit par sa prise de fonction et, si au départ elle est convaincue par le dynamisme de Saakachvili, elle ne tarde pas à déchanter devant ce qui s'avère une véritable mafia qui n'a rien perdu des habitudes soviétiques.

On y découvre aussi l'énorme erreur de calcul des américains qui ont tardé à réaliser à qui ils avaient affaire. 

-

Le 11/07/2018 à 13:41, Kiriyama a dit :

Hum… 

D'après l'auteure du livre, la réalité est bien plus sombre et l'essentiel des ennuis, d'après elle, bien de Saakachvili qui a clairement poussé à la confrontation. 

En fait les Etats-Unis ont vite compris le jeu de Saakachvili et même George Bush avait mis le président géorgien en garde, tout comme Condoleeza Rice lors d'une de ses visites contre une tentative de reprendre les régions sécessionnistes par la force.

L'auteure donne quelques exemples de provocations délibérées des services géorgiens :

  • L'installation d'un camp de vacances pour jeunes (avec force drapeau et gardes armés) à la frontière avec l'Abkhazie alors que la zone est connue pour être dangereuse. 
  • Un missile sol-air Igla avait été retrouvé dans une des régions séparatistes. D'après le ministre de l'Intérieur, des "terroristes" projetaient d'abattre l'avion présidentiel avec. Mais le missile a été déclaré "intransportable" et détruit avant d'avoir pu être examiné.
  • A peine 30 minutes après l'agression de garde-frontières géorgiens, Saakavchili débarque sur zone en hélicoptère accompagné de caméramen. Au cours de son apparition, ses gardes mettent en joue des soldats russes de maintien de la paix et les font reculer… sous l'œil des caméras. 
  • De nombreux cas de "sabotages" ou de projets d'attentats sur des installations géorgiennes et immédiatement imputés aux Russes sans la moindre enquête.

Du tout, c'est justement le ton du livre.

C'est un mélange de modernité en apparence (études à l'étranger, parfaite maîtrise de l'anglais, communication soignée…) mélangée à un fond soviétique : autoritarisme, système clanique, personnalisation du pouvoir...

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Le 05/12/2017 à 12:29, rogue0 a dit :

ça chauffe en Ukraine.

Arrestation de Saakachvili, ex-président Géorgien, ex-allié de Porochentko, et devenu un rival gênant.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/12/05/mikheil-saakachvili-arrete-en-ukraine-son-convoi-bloque-par-la-foule_5224849_3214.html

Visiblement, j'ai raté plusieurs épisodes.

Saakachvili est monté sur le cheval de l'anti corruption pour les prochaines élections.
Je ne saurais dire si Saakachvili le pense vraiment, ou s'il y a des intérêts (étrangers) qui le soutiennent en sous-marin...

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Mikheil_Saakachvili#Poursuites_judiciaires

Le 15 août 2017, dans une interview accordée à l'édition ukrainienne de « Observer », Nana Kakabadze, militante géorgienne des droits de l'homme, leader de l'ONG « Anciens prisonniers politiques pour les droits de l'homme » et du mouvement populaire « Justice », a déclaré que, selon elle, les accusations portées par le Bureau du Procureur général géorgien ne reflétaient pas pleinement les crimes commis pendant la présidence de Saakachvili. Selon elle, sous la présidence de Saakachvili, la Géorgie comptait le plus grand nombre de prisonniers au monde. Selon Kakabadze, quand Saakachvili est arrivé au pouvoir il y avait 5700 prisonniers ; un an plus tard ce nombre était de 12000. Pendant toute la durée de la présidence de Saakachvili, elle estime qu'il y aurait eu entre 25000 à 30000 prisonniers. Elle met par ailleurs en avant les tortures de les « traitements inhumains » infligés aux prisonniers. Kakabadze fait également état des cas où les forces de police ont tiré dans la rue sur des « gens innocents », surtout des « jeunes ». Pour sa seule organisation, elle dénombre 150 noms de personnes « tuées là, dans la rue ». Selon Kakabadze, dans la plupart des organisations non gouvernementales indépendantes qu'il a dissoutes, Saakachvili « soudoyait les gens », créait des fonds informels et forçait ses opposants à y transférer leurs fonds. Ces fonds étaient par ailleurs sobrement baptisés « Fonds pour le développement du Bureau du Procureur », « Fonds pour le développement du Ministère de l'intérieur ». En outre, elle accuse Saakachvili d'avoir, pendant sa présidence, organisé et fait prospérer un racket d'état. Kakabadze détaille ainsi l'impressionnant système mis en place permettant de procéder rapidement à la création d'entreprises, placé sous la coupe de Saakachvili et son équipe. « Seules trois ou quatre personnes contrôlaient tout »

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https://www.nouvelobs.com/monde/20131029.OBS3145/georgie-le-depart-de-saakachvili-la-fin-d-un-systeme-brutal-et-repressif.html (29 octobre 2013)

Charles Urjewicz, historien spécialiste de la Géorgie

On imagine mal le ressenti des Géorgiens vis-à-vis de Saakachvili et son équipe et leur volonté de les voir payer pour les crimes commis. Beaucoup de gens ont été touchés par ce système brutal et répressif qui c'était abattu sur les Géorgiens durant ces dernières années, en particulier dans le monde de l'économie ou contre de pauvres gens qui avaient commis des fautes mineures mais se retrouvaient en prison.

Le pouvoir aujourd'hui freine les pulsions de vengeance qui émanent d'une partie très large de la population.

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il y a 14 minutes, Banzinou a dit :

l'Ossétie du sud renonce à son projet de référendum pour être rattachée à la Russie 

https://www.lepoint.fr/monde/l-ossetie-du-sud-renonce-a-son-projet-de-referendum-pour-integrer-la-russie-31-05-2022-2477679_24.php

 

Enfin quelqu'un d' attentif aux conséquences légales. C'est très rassurant.

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