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Somalie, nouvelle terre du Jihad?


Invité barbaros pacha
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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/01/25/les-forces-speciales-americaines-liberent-deux-otages-occidentaux-en-somalie_1634031_3212.html

Deux travailleurs humanitaires – un Danois et une Américaine – enlevés il y a trois mois par des pirates en Somalie, ont été libérés, mercredi 25 janvier, au cours d'une opération militaire menée par des forces spéciales, a-t-on appris de sources concordantes. Selon la BBC, ce sont les forces américaines qui ont mené ce raid, MSNBC précisant qu'il s'agit de deux équipes de Navy Seals qui ont conduit l'opération. En entrant au Capitol pour le discours sur l'Etat de l'Union, le président Obama s'est adressé au secrétaire à la défense, Leon Panetta, et lui a lancé un : "Bien joué, Leon !" Un militaire somalien a, de son côté, indiqué que des hélicoptères de l'armée américaine participaient à l'opération.

Poul Thisted, un Danois de 60 ans, et Jessica Buchanan, une Américaine de 32 ans, employés par le Danish Demining Group, une unité du Danish Refugee Council (DRC), avaient été enlevés le 25 octobre à Galkayo, dans la région autoproclamée semi-autonome de Galmudug.

"Les deux travailleurs du DDG (Danish Demining Group) ont été libérés par des forces militaires (...), nous recevons des informations selon lesquelles six hélicoptères ont attaqué tôt ce matin" dans une zone isolée de la région d'Hobyo, dans le centre du pays, a indiqué Mohamed Nur, un responsable local de la sécurité. "Selon les informations que nous recevons, les otages libérés ont été emmenés par avion à Djibouti par leurs sauveteurs", a-t-il ajouté. Selon lui, les otages ont été libérés par des soldats américains. "Le Conseil danois pour les réfugiés confirme que Jessica Buchanan et Poul Hagen Thisted ont été secourus tôt aujourd'hui lors d'une opération en Somalie", indique, de son côté l'association dans un communiqué.

Plusieurs pirates ont été tués lors des échanges de tirs au cours de l'opération, selon les autorités locales. "Nous avons recueilli les corps de huit pirates sur le lieu de l'attaque et nous avons appris que cinq autres ont été arrêtés", a indiqué par téléphone Abduali Moalin, un responsable administratif local. "Les deux travailleurs de DDG ont été libérés sans avoir été blessés", a-t-il précisé. Des soldats étrangers ont pris le contrôle de l'aéroport de Galkayo pendant le raid et plusieurs de leurs appareils y ont atterri, ont rapporté plusieurs témoins. "J'ai vu au moins cinq hélicoptères survoler la ville tard hier soir et ce matin nous apprenons que deux otages occidentaux ont été libérés par la force par des soldats étrangers", a raconté l'un d'eux, Abdulahi Isa.

MOGADISCIO - Deux travailleurs humanitaires -- un Danois et une Américaine -- enlevés il y a trois mois par des pirates en Somalie, ont été libérés mercredi au cours d'une opération militaire menée par des forces spéciales américaines, a-t-on appris de sources concordantes.

Les deux travailleurs du DDG (Danish Demining Group) ont été libérés par des forces militaires (...), nous recevons des informations selon lesquelles six hélicoptères ont attaqué tôt ce matin, a indiqué à l'AFP Mohamed Nur, un responsable local de la sécurité.

Le raid mené dans une zone isolée de la région d'Hobyo, dans le centre du pays, a été menée par des soldats américains, a-t-il affirmé. L'organisation non gouvernementale EcoTerra, qui suit notamment les questions de piraterie au large de la Somalie, a aussi fait état d'une implication américaine.

La chaîne de télévision américaine NBC, citant des responsables anonymes américains, a précisé que l'opération avait été menée par deux commandos d'élite des Navy Seals.

L'ambassade des Etats-Unis à Nairobi, en charge des questions somaliennes, n'était pas immédiatement joignable pour confirmer.

Le Danois Poul Thisted, 60 ans, et l'Américaine Jessica Buchanan, 32 ans, employés par le Danish Demining Group, une unité du Danish Refugee Council (DRC), avaient été enlevés le 25 octobre à Galkayo, dans la région autoproclamée semi-autonome de Galmudug (centre).

Le Danish Refugee Council confirme que Jessica Buchanan et Poul Hagen Thisted ont été libérés plus tôt dans la journée au cours d'une opération en Somalie, indique l'organisation dans un communiqué.

Ils vont bientôt retrouver leur famille, ajoute l'organisme, précisant que les deux otages ne sont pas blessés et en lieu sûr.

Selon Mohamed Nur, les deux humanitaires sont en route vers Djibouti.

Plusieurs pirates ont été tués par des échanges de tirs au cours de l'opération de libération, selon les autorités locales.

Nous avons recueilli les corps de huit pirates sur le lieu de l'attaque et nous avons appris que cinq autres ont été arrêtés, a indiqué par téléphone Abduali Moalin, un responsable administratif local.

Le raid s'est déroulé avant l'aube et il semble qu'il ait été mené par des soldats très professionnels car il a duré moins d'une heure, a ajouté ce responsable.

Des soldats étrangers ont pris le contrôle de l'aéroport de Galkayo pendant l'opération et plusieurs de leurs appareils y ont atterri, ont rapporté plusieurs témoins.

J'ai vu au moins cinq hélicoptères survoler la ville tard hier (mardi) soir et ce (mercredi) matin nous apprenons que deux otages occidentaux ont été libérés par la force par des soldats étrangers, a raconté l'un d'eux, Abdulahi Isa.

En raison des risques d'enlèvements et de violences permanentes, la Somalie est l'un des pays les plus dangereux pour les travailleurs humanitaires. Les ONG n'y travaillent la plupart du temps qu'avec des collaborateurs locaux.

Un des collègues somaliens des deux travailleurs humanitaires, enlevé en même temps qu'eux, avait été libéré peu après le kidnapping.

La Somalie est en état de guerre civile depuis 20 ans. La situation a permis l'éclosion de nombreuses milices, d'insurgés islamistes et de groupes de pirates qui règnent sur de plus ou moins grandes portions du territoire.

(©AFP / 25 janvier 2012 08h46)

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Voilà du travail de pro : 8 Pirates tués, 5 capturés et les 2 humanitaires sains et saufs et les pertes chez les forces spéciales est de 0 . =)

Les seals qui ont fait cette intervention n'y sont pas allés dans la dentelle et ont tiré pour tuer. >:(

Bravo les boys ! =)

Les pirates réfléchiront à deux fois avant de capturer un otage américain car là les somaliens ont été "violés" au sein des terres !

Dans leur propre sanctuaire ! Qu'ils pensaient inviolable depuis "La chute du faucon noir".

Ils doivent être vert, non seulement, ils n'ont pas eu les millions espérés mais en plus ils se retrouvent avec 8 veuves et d'innombrables orphelins de père sur les bras.

J'attend de voir leur prochain communiqué du puntland, fièrs et cullotés comme ils sont, je ne serais pas surpris qu'ils feront une déclaration de guerre aux états-unis ! :lol:

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MOGADISCIO (Reuters) - Les Chabaab, rebelles islamistes somaliens, ont expulsé les employés du Comité international de la Croix-Rouge des régions qu'ils contrôlent dans le centre et le sud de la Somalie.

"Le Comité international de la Croix-Rouge a trahi de nombreuses fois la confiance de la population locale et, ces dernières semaines, accusé à tort les moudjahidine (chabaab) d'entraver la distribution alimentaire", ont expliqué les rebelles dans un communiqué publié lundi.

Le 12 janvier dernier, le CICR avait annoncé la suspension de l'aide alimentaire à destination de 1,1 million d'habitants du centre et du sud de la Somalie, en raison des entraves de rebelles d'Al Chabaab.

Selon l'organisation internationale, l'une des rares encore actives en Somalie, les autorités locales bloquaient l'acheminement de cette aide depuis la mi-décembre dans les régions de Shabelle et de Galgadud, aux mains des miliciens islamistes.

>:(

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Le président du comité militaire de l’UE, le général Håkan Syrén, accompagné du commandant de l’opération Atalanta, le contre-amiral britannique Duncan Potts, et le chef de la mission de formation des soldats somaliens (EUTM), le colonel irlandais Michael Beary se sont rendus à Mogadiscio pour discuter avec les autorités nationales.

Les trois officiers généraux ont rencontré des représentants du gouvernement fédéral de transition et des régions semi-autonomes du Puntland et de Galmudug (NB : mais pas du Somaliland qui refuse souvent de participer aux travaux de l’autorité centrale). Les entretiens ont porté sur la stabilisation de la Somalie et la lutte contre la piraterie. Les Européens ont notamment réaffirmé le besoin d’une coopération plus étroite des autorités somaliennes ; la sécurité du pays ne pouvant être soutenue par l’avancée du processus politique. Celui-ci est en effet en partie bloqué. Ainsi la Somalie n’a toujours pas adopté de législation permettant de considérer la piraterie comme un crime. « Le problème de la sécurité en Somalie est aussi notre problème  - a ainsi précisé Duncan Potts - et nous devons les combattre tous ensemble ». L’objet de la discussion était également de pouvoir préciser les contours de la future mission civile de renforcement des capacités maritimes, qui comporte un important volet en Somalie.

William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères, était également en visite à Mogadiscio, jeudi (2 février). La première visite officielle d’un ministre britannique depuis presque 20 ans, précise-t-on au Foreign office. Et la première visite, tout court, d’un officiel occidental depuis des années. Le chef de la diplomatie britannique a rencontré le président Sharif Sheikh Ahmed, le Premier ministre et le maire de Mogadiscio mais aussi le chef de l’AMISOM, la mission de l’Union africaine pour la Somalie, le Général Fred Mugisha. « Les problèmes de la Somalie ne se résolveront pas en une nuit. Mais le Royaume-Uni espère que la conférence organisée à Londres (dans quelques semaines) agira comme un catalysateur pour un nouvel effort de long terme international et somali » a-t-il précisé.

http://www.bruxelles2.eu/zones/somalie-ouganda/trois-officiers-europeens-de-haut-rang-a-mogadiscio.html

Préalable à une intervention plus musclée contre les pirates ?  :rolleyes:

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(AFP) Le chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri a annoncé que les insurgés islamistes shebab en Somalie avaient rejoint son réseau, selon un enregistrement vidéo mis en ligne jeudi sur des sites islamistes.

"Je vais annoncer une bonne nouvelle à notre nation islamique qui va (...) embêter les croisés (Occidentaux). C'est que le mouvement shebab en Somalie a rejoint Al-Qaïda", indique Zawahiri dans cet enregistrement.

Dans un message audio diffusé dans la première partie de l'enregistrement, le chef des shebab Ahmed Abdi Godane, alias cheikh Mukhtar Abu Zubaïr, dit à l'adresse de Zawahiri: "Nous nous tiendrons à vos côtés comme de fidèles soldats".

"Au nom de mes frères moujahidine, chefs et soldats, je promets notre obéissance", indique-t-il.

"Guide-nous sur la voie du jihad et du martyre, dans les pas tracés par notre martyr Oussama ben Laden", poursuit-il, en référence à l'ancien leader d'Al-Qaïda, tué le 2 mai 2011 par un commando américain au nord d'Islamabad, au Pakistan.

En 2009, les Shebab avaient proclamé leur allégeance à Ben Laden dans une vidéo.

La Somalie est dépourvue d'autorité centrale depuis l'effondrement du régime du président Siad Barre en 1991 et l'instabilité politique alimente depuis deux décennies une violence permanente, notamment à Mogadiscio.

Les Shebab contrôlent encore aujourd'hui l'essentiel du centre et du sud du pays.

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C’est bien beau de vouloir punir les pirates, mais si l’on ne s’attaque pas au cœur du problème, on ne résoudra rien…

Le fait est que l’apparition de la piraterie en Somalie n’a rien d’anodin. Je ne tente ni de cautionner, ni d’excuser les actes des pirates, mais force est de constater que la plupart d’entre eux sont d’anciens pêcheurs, dont le business s’est fait pourrir par la surpêche illégale menée par des chalutiers étrangers, et par les rejets toxiques de certains gros porteurs qui n’hésitaient pas dans le passé à déverser leurs cochonneries dans les eaux territoriales somaliennes, profitant ainsi de l’absence totale d’autorité maritime dans ces eaux-là.

Et ce sont principalement ces deux facteurs qui ont motivés les somaliens à prendre les armes pour défendre leur gagne-pain. Lorsqu’ils se sont aperçus que, finalement ils gagnaient plus de thunes en demandant des rançons pour les équipages capturés, qu’en taquinant un goujon qui n’existait déjà plus, le choix a été vite fait…  :-[

D’ailleurs, ironiquement la piraterie a eu un effet positif sur l’économie locale : étrangement, les chalutiers étrangers évitent maintenant de pêcher dans les zones concernées, ce qui permet au poisson de repeupler peu à peu les mers.  :P

Bref, la décision la plus judicieuse serait d’abord :

De 1) D’équiper conséquemment la marine somalienne pour que le pays puisse enfin contrôler correctement ses zones maritimes.

Et de 2) De régler le problème du manque de cohésion entre garde-côtes somaliens et gardes-côtes somalilandais. Mine de rien, les luttes intestines et les conflits internes n’arrangent rien au problème.

Peut-être qu’à partir de ce moment-là, on pourra espérer mettre un sérieux coup de frein aux opérations des pirates dans la région, qui ne cessent d’élargir leur zone d’activité (jusqu’en mer d’Oman, en 2010…)  :O

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L’ONU renforce les moyens de l’AMISOM. Nouvelle résolution adoptée.

Extrait :

L’ONU entérine l’augmentation de l’effectif qui sera porté de 12.000 hommes à 17.331, avec incorporation de nouveaux contingents (Kenyans notamment). Ceux-ci devront « être pleinement intégrées dans les structures de commandement et de contrôle de l’AMISOM et opérer dans le respect de son mandat », est-il précisé.

L’AMISOM sera également dotée d’une aviation légère : 3 hélicoptères d’attaque et 9 de transport.

Une force de sécurité devrait être créée, chargée de fournir des services de protection, d’escorte et d’assurer la sécurité du personnel de la communauté internationale et des Nations-Unies. Le développement d’une force de police à Mogadiscio est également « encouragée » ; une composante « police » étant créée au sein de l’AMISOM.

Afin de réduire les possibles pertes civiles, une structure spéciale, la Civilian Casualty Tracking, Analysis and Response Cell (CCTARC) va être mise en place, chargée de tracer et analyse les pertes éventuelles causées par l’Amisom et d’apporter des réponses.

Les unités de l’Amisom devraient compter proportionnellement davantage de matériel de déminage blindé – pour faire face tant aux engins explosifs improvisés (IED) qu’aux munitions non explosées – non seulement à Mogadiscio mais dans les autres secteurs, en raison de l’étendue nettement plus grande de la zone à sécuriser.

http://www.bruxelles2.eu/zones/somalie-ouganda/lonu-renforce-les-moyens-de-lamisom.html

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Plusieurs rebelles islamistes, dont un "commandant" ont été tués aujourd'hui par un tir de missile contre leur véhicule dans le sud de la Somalie a annoncé un responsable gouvernemental somalien, sous le couvert de l'anonymat. Selon des habitants, le missile a été tiré par un drone contre un véhicule appartenant aux insurgés islamistes shebab et des combattants "étrangers" figurent parmi les tués.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/02/24/97001-20120224FILWWW00315-somalie-plusieurs-rebelles-islamistes-tues.php

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  • 4 weeks later...

La britannique Judith Tebbutt, otage en Somalie depuis son enlèvement début septembre 2011 dans un village de vacances au Kenya, a été libérée et était mercredi à bord d'un avion en route vers le Kenya, après s'être dit "en forme" malgré plus de six mois de captivité.

"Nous pouvons confirmer que Judith Tebbutt, qui était retenue en Somalie depuis septembre 2011, a été libérée. Notre priorité est de l'emmener dans un endroit sûr", a déclaré à l'AFP à Londres un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.

Judith Tebbutt avait été enlevée dans la nuit du 10 au 11 septembre dernier dans un village touristique de luxe du nord de la côte kényane, situé à une quarantaine de km au sud de la frontière somalienne et à une cinquantaine de km au nord de l'île kényane de Lamu.

Son mari David avait été tué alors qu'il tentait semble-t-il de résister aux ravisseurs.

Le couple, les seuls occupants du complexe touristique au moment de l'attaque, avait été attaqué dans son bungalow.

Les ravisseurs n'avaient pas été clairement identifiés, pas plus que ceux qui ont détenu ensuite la Britannique. Cette dernière semble être passée d'un lieu de détention à l'autre, et entre les mains de différents groupes.

Elle a indiqué "ne pas avoir été torturée" et affirmé que son fils avait obtenu sa libération, sans savoir "comment il a fait".

"Les chefs coutumiers locaux et des associations de la société civile ont été très actifs pour résoudre cette question", a expliqué Mohamud Ibrahim, un autre chef coutumier de la région, à l'AFP.

"Il n'y a pas eu de demande de rançon, mais les frais liés à sa captivité étaient très importants", a-t-il également affirmé, sans autre détails.

ah d'accord ! c'est pas une rançon, c'est des "frais d'hébergement" !  :lol:

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Le démembrement de la Somalie est-il la solution ?

(BRUXELLES2) Le Somaliland mérite votre coopération et souhaite qu’on reconnaisse son droit à l’indépendance, c’est le message principal de Mohamed Omar, le ministre des affaires étrangères de cette république autonome de Somalie, a délivré aux eurodéputés de la commission parlementaire des affaires étrangères (AFET), mercredi (21 mars). Une occasion également pour le ministre de remercier l’Union Européenne – « le principal bailleur de fonds » du pays – mais aussi de rappeler combien son pays tient une position stratégique dans la Corne de l’Afrique. Il souhaite ainsi que l’Europe accorde une attention plus importante à la coopération non seulement au développement mais aussi à la sécurité et appelle au départ du gouvernement fédéral de transition (GFT), que soutient pourtant (à bout de de bras) la communauté internationale, et (de moins en moins) l’Union européenne.

Dans une région où règne parfois le chaos, le Somaliland fait, en effet, figure d’exception, tant en termes de gouvernance, de développement, et de sécurité que dans le domaine social. Les élections se déroulent normalement, la transfert de pouvoir en 2010 ayant été surveillé par des observateurs internationaux qui n’ont pas détecté de problème particulier. Le gouvernement « fournit une éducation primaire gratuite », la mortalité infantile a baissé de 152 à 50 o/oo en 20 ans, etc, explique-t-il. A partir de cette situation, les autorités du Somaliland réclament la reconnaissance internationale de leur Etat.

Mohamed Omar a rappelé cette demande de reconnaissance de l’indépendance aux eurodéputés. Il ne s’agit pas d’une « sécession » mais de la « dissolution d’une union qui a échoué ». Les anciens des clans du Nord de la Somalie ont déclaré leur indépendance et créé la République de Somaliland en 1991. Une telle reconnaissance lui permettrait non seulement de se développer grâce à un accès aux fonds internationaux, mais aussi d’accentuer son influence dans la lutte contre la piraterie et le terrorisme dans la région. « Le Somaliland veut jouer son rôle (en tant que) phare de la paix et de la sécurité  dans la Corne de l’Afrique ».

La reconnaissance du pays au niveau international permettrait par exemple qu’il ne soit pas inclus dans l’embargo sur les armes envers la Somalie, ce qui « renforcerait sa capacité à contrôler ses eaux et gérer les menaces sécuritaires comme Al Shabaab ». Si la stabilité, la paix et la sécurité, sont bel et bien l’objectif à court terme, auquel le Somaliland travaille déjà avec succès, l’indépendance reste « l’objectif à long terme », a rappelé Mohamed Omar.

Pour l’UE, avoir un partenaire stable dans la région serait un atout considérable. « Nous sommes entièrement engagés dans avec la communauté internationale dans la lutte contre le terrorisme et la piraterie » a déclaré le ministre. La coopération existe déjà avec le Somaliland, mais Mohamed Omar regrette que ce ne soit pas le cas dans le domaine de la sécurité. Il appelle par exemple à une formation des forces de son pays.

Le Somaliland dispose par ailleurs de prisons, qui manquent cruellement dans la lutte contre la piraterie, et un transfert de prisonniers des Seychelles vers ce pays est déjà prévu. De même, le Somaliland est un allié important dans la lutte contre le terrorisme. Si le mouvement Al Shabaab est presque vaincu autour de Mogadiscio, la capitale de la Somalie,  Mohamed Omar pose la question : « mais où vont-ils ? Ils se déplacent [...] peut-être vers le Nord, dans les montagnes du Somaliland », évoquant ainsi une menace possible. Il en appelle là aussi à une collaboration plus étroite en matière de sécurité.

Une reconnaissance internationale permettrait également au Somaliland de faire partie de l’Union Africaine (et donc de l’AMISOM), plaide-t-il. Pour l’instant, le nouvel Etat ne demande qu’un « statut d’observateur » à l’Union africaine.

Le ministre du Somaliland se pose en opposition avec le GFT somalien, « en place depuis 2004, depuis huit ans ». « Ce n’est pas un interlocuteur crédible » car il demande une extension de son mandat « à chaque échéance ». Mohamed Omar est ici en accord avec les conclusions de la Conférence de Londres, qui demande que le GFT laisse la place à une nouvelle administration. La feuille de route de Djibouti, qui prévoit des élections parlementaires et une assemblée constituante d’ici au mois d’août, est un échec selon le ministre, qui ne voit pas pourquoi l’on continue de négocier avec « une administration qui va partir dans quelques mois » (à savoir, le GFT). Et il appelle à un dialogue « d’égal à égal » entre la Somalie et le Somaliland.

« Se concentrer sur la re-création d’un Etat centralisé par une approche « top-down » ignore les réalités du terrain, qui sont dictées par par la nature décentralisée de la politique somalienne ». Il faut alors prendre l’exemple du Somaliland et des réussites déjà avérées. « Nous offrons un exemple incontestable d’un processus de construction nationale pacifique et démocratique basée sur des méthodes africaines testées, dessinées pour régler des conflits entre communautés voisines ».

Finalement, le Somaliland a reçu ce qu’on pourrait appeler une « mention bien » des eurodéputés qui ont salué son action stabilisatrice, même si tous ne partagent pas aussi fortement l’idée d’un démembrement de la Somalie et d’une séparation totale (le séparatisme de l’Erythrée qui a obtenu son indépendance de l’Ethiopie est encore dans certaines têtes comme le contre-exemple).

http://www.bruxelles2.eu/zones/somalie-ouganda/le-somaliland-independant-demande-sa-reconnaissance-par-lue.html

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  • 1 month later...

Un peu d'optimisme : Mogadiscio retrouve un semblant de normalité.

Les boutiquiers ont rouvert sur les artères centrales de Mogadiscio. Les commerçants travaillent, les clients dépensent. Une scène encore un peu surréaliste au cœur de la capitale somalienne, ravagée par vingt ans de guerre civile. Mais Mogadiscio reprend bel et bien vie après la chute des milices al-Chebab, chassées de la ville entre août et octobre 2011 par les forces du gouvernement de transition, soutenues par celles de la Mission de l'Union africaine, l'Amisom. Ces troupes règnent désormais sur le stade de Mogadiscio et l'université, anciens quartiers généraux des Chebab, ainsi que dans les anciens hôtels Tropical et Uruba, devenus les sièges de la mission de maintien de la paix.

Quelques kilomètres plus loin, les activités reprennent dans le port de Mogadiscio, après des années de dysfonctionnement. Le port fut fermé de 1991 à 2007, après la chute du dictateur Siad Barré qui avait plongé la Somalie dans la guerre civile. Son redémarrage en 2007 a d'abord été chaotique, mais, depuis dix-huit mois, le trafic a repris de manière spectaculaire. Selon le directeur adjoint, Ahmed Abdi Kariye, «le port maritime fonctionne bien désormais, il a atteint ce mois-ci son taux d'activité le plus élevé depuis sa réouverture. Nous avons même repris les exportations d'oranges et d'huile de sésame»… Selon les chiffres communiqués par le ministre des Finances, les revenus générés par les activités portuaires auraient augmenté de 50% depuis août 2011. Ahmed Abdi Kariye poursuit: «À présent, le port reçoit sept navires marchands par mois, ils apportent des véhicules, du matériel de construction, de la nourriture et de l'essence, venant du Brésil, de Dubaï, d'Afrique de l'Est ou d'Afrique du Sud. Depuis le départ des Chebab, l'amélioration est spectaculaire. Surtout il n'y a plus de tirs; nous sommes un port comme les autres»…

La Villa Somalia, où siègent le président et le gouvernement, domine le port ; les agents de sécurité sont partout mais l'ambiance est relativement détendue. Le premier ministre du gouvernement fédéral de transition (TFG), Abdiweli Mohammed Ali, au pouvoir depuis juin 2011, affirme: «La Somalie est passée d'une ère de chaos total à une ère de paix et de stabilité. Nous avons à présent une feuille de route pour la transition qui doit s'achever à l'été. Elle repose sur quatre piliers: la sécurité, le processus de réconciliation, la mise en place d'une bonne gouvernance et la validation d'une nouvelle Constitution.»

Un optimisme inattendu à Mogadiscio, confirmé par le ministre de la Reconstruction, Abdullahi Godah Barre. «Nous mettons en place un processus de normalisation des régions reconquises sur les Chebab, avec l'aide de la communauté internationale. Il nous faut rétablir les services de police et les tribunaux pour assurer une sécurité pérenne.» Malgré les récentes attaques des milices Chebab aux abords de Mogadiscio et leur déploiement prolongé au sud du pays, comme autour du port de Kismayo, le gouvernement affiche une foi sans borne.

Les défis humanitaires, eux, restent colossaux. Selon le coordinateur du bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA) pour la Somalie, les progrès sont déjà importants. «L'aide arrive beaucoup plus facilement depuis août 2011, affirme Kilian Kleinschmidt. Mais il va falloir rapidement faire plus et mieux, car 300.000 Somaliens vivent toujours dans des camps de déplacés.» Les fameux «IDP» (Internally Displaced People), réfugiés de l'intérieur, y vivent dans des conditions effroyables, totalement dépendants de l'aide alimentaire étrangère. Un obstacle de plus sur la route de la stabilité somalienne. Mais pour la première fois en vingt ans, le tournant de la paix semble possible.

http://www.lefigaro.fr/international/2012/05/06/01003-20120506ARTFIG00143-mogadiscio-reprend-gout-a-la-paix.php

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  • 3 weeks later...

Nouvelle offensive de l'AMISOM. 

MOGADISCIO (Reuters) - Les forces de l'Union africaine et du gouvernement somalien ont intensifié leurs opérations mercredi contre les islamistes d'Al Chabaab dans les faubourgs nord de la capitale, Mogadiscio, contraignant des centaines de familles à fuir vers le centre.

La force de l'UA, qui contrôle déjà la majeure partie de la ville, cherche à progresser à l'intérieur du corridor d'Afgoye, zone naguère rurale au nord-ouest de Mogadiscio, où vivent désormais des centaines de milliers de Somaliens chassés de chez eux.

Les troupes de l'UA ont commencé leur progression mardi et ont pris le village de Tre Disho, à 13 km de la capitale.

Des soldats burundais de l'Amisom (Mission de l'Union africaine en Somalie) progressaient mercredi à partir de Tre Disho, en direction d'Elasha et d'Afgoye, mais ils se heurtaient à la résistance des Chabaab, a déclaré le porte-parole de la force africaine, le capitaine Ndayiragije Comé.

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  • 2 weeks later...

Alpha Group : les FS somalienne

Image IPB

Cette photo m'a interpellé : on n'a pas l'habitude de voir des soldats gouvernementaux somaliens (si l'on peut les appeler ainsi) aussi bien équipé. Visiblement les aides internationales commencent à se faire sentir (sur l'équipement) bien que se soit surement une infime minorité ...

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C'est vrai que le Aimpoint dans un position aussi avancé c'est bizarre. les polonais (je crois  :| ) montent eux aussi leur aimpoint très en avant avec le magnifier très à l'arrière : je pense que ça doit dépendre du goût de l'utilisateur sachant que le Aimpoint permet de viser les deux yeux ouverts donc la distance ne joue pas ... Enfin je crois.

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http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/06/12/la-force-de-l-union-africaine-en-somalie-sollicite-les-occidentaux-contre-al-chabab_1716851_3212.html

La force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) demande l'aide de l'Union européenne et des Etats-Unis pour conquérir le port somalien de Kismayo, principal bastion des islamistes Al-Chabab, indique le premier ministre kényan, Raila Odinga.

"Notre objectif est d'arriver à Kismayo d'ici août", à l'issue "d'une opération par mer, terre et air", a déclaré M. Odinga pendant une rencontre avec la presse internationale à Nairobi. "Nous avons demandé à l'Union européenne de nous aider avec les forces d'Atalante qu'ils ont là-bas", a poursuivi M. Odinga tout en ajoutant que les Européens "étaient réticents" à le faire à ce stade.

Entre cinq et dix navires de guerre, selon les périodes, sont déployés au large de la Corne de l'Afrique, dans le cadre de l'opération européenne Atalante lancée depuis 2008 pour protéger les navires marchands des pirates somaliens.

Le mandat d'Atalante a été élargi en mars pour autoriser des interventions à terre contre des bases de pirates sur les côtes somaliennes, sans mentionner toutefois de possibles opérations contre les islamistes Al-Chabab, en lutte contre un fragile gouvernement de transition, et qui contrôlent la plus grande partie du centre et du sud de la Somalie.

M. Odinga a précisé que les discussions avec les Etats-Unis étaient limitées pour leur part à "une aide financière". Un assaut sur Kismayo "sera un effort conjoint [mené] avec les autres groupes internationaux qui sont en Somalie", a poursuivi M. Odinga. "Nous avons les Ethiopiens et les Ougandais qui sont avec nous", a-t-il ajouté.

Les soldats kényans sont entrés en octobre dernier en Somalie pour participer à la lutte contre les islamistes chabab, suivis le mois d'après par l'armée éthiopienne. Le contingent kényan de 4 631 soldats, selon le décompte de Nairobi, a été officiellement intégré début juin à l'Amisom, dont les soldats ougandais et burundais ont de leur côté contraint Al-Chabab à abandonner Mogadiscio en août.

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  • 2 weeks later...

(LePoint.fr) Somalie : Les autorités affirment savoir où se trouvent les otages parmi lesquels figure un agent de la DGSE.

Le gouvernement somalien est prêt à libérer "par la force", s'il le faut, un agent des services de renseignement français retenu en otage depuis près de trois ans dans ce pays, a affirmé jeudi le ministre somalien de la Défense. "Nous savons où se trouvent les autres otages, dont l'agent français, et si les ravisseurs ne les libèrent pas, nous les secourrons par la force", a déclaré à la presse Hussein Arab Isse. Le ministre de la Défense s'exprimait lors d'une conférence de presse annonçant la libération par la force, dans la nuit de mercredi à jeudi, de deux otages sud-africains enlevés sur leur yacht fin 2010, et qui étaient aux mains des islamistes somaliens shebabs.

Le Français en question est un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, services secrets), présenté sous le nom de Denis Allex, certainement un pseudonyme. Il a été enlevé par un groupe islamiste le 14 juillet 2009 à Mogadiscio, en même temps qu'un autre membre des services de renseignement français qui a pour sa part réussi à retrouver la liberté fin août 2009. L'agent français est depuis détenu, a priori par les islamistes somaliens shebabs, qui ont exigé notamment en échange de son éventuelle libération l'arrêt de tout support politique ou militaire de la France au fragile gouvernement somalien de transition.

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