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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha
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http://lacrisepourlesnuls.blogspot.com/2009/01/quand-la-crise-du-crdit-devient-une.html

Quand la crise du crédit devient une crise de l'Etat

La crise bancaire est de retour, et, comme nous y insistions samedi dernier, la vague de janvier sera comparable en violence à celle de septembre, mais causera d'autant plus de dégâts qu'elle déferle sur un système déjà épuisé par l'assaut précédent.

Les banques ont déjà brûlé tout le cash reçu en 2008 et elles se retrouvent obligées de revenir mendier des dizaines de milliards, probablement à cause des "CDOs synthétiques", actifs toxiques et d'origine crapuleuse, dont le volume est équivalent à celui des prêts hypothécaires "subprime".

Aujourd'hui, les autorités vont devoir faire quelque chose. Le problème c'est de décider quoi.

Et au menu des gouvernements du monde entier, ce ne sont pas les choix qui manquent.

En France, on remarque un très intelligent système de refinancement opaque, orchestré sous les projecteurs par le champion national (et donc mondial, puisque Français) de la première personne : "je donne 10 milliards à mes banques en octobre, et puis je donne encore dix en janvier, mais surtout ne me demandez pas de détails."

Heureusement, il y a des fuites : il semble que le gros morceau soit pour la BNP. Encore un point pour Mordikammen dans le match contre Mr. Reynders...

En Angleterre les nationalisations envisageés de RBS et de Barclay's, ne sont probablement pas destinées à éviter leur faillite, mais avant tout à en prendre le contrôle aux fins de les obliger à prêter aux entreprises.

Le premier, Gordon Brown, soucieux de relancer son économie et de rassurer les épargnants, éxécute en fait un plan concocté par un nerd rigolo du gouvernement, et dont j'ai oublié le nom, mais qui gère à lui tout seul 100% du processus de refinancement des banques par le secteur public.

Ce gars est assez fûté pour dissuader les banques de recourir à l'aide de l'Etat, sauf en dernier recours, et lorsqu'elles le font, cela devra permettre à l'état de financer la relance des entreprises, et cela devra rapporter au citoyen à moyen terme, lors de la reprivatisation. Elémentaire, mon cher Leterme!

Ceci confirme l'analyse de la Banque des Règlements Internationaux, selon laquelle le crédit bancaire réel reste au point mort dans le monde entier: les indices de crédit interbancaire (LIBOR, EURIBOR...) ne se détendent que pour des motifs techniques, et donc de manière trompeuse, sans refléter une réelle reprise des échanges.

Le gouvernement anglais, qui a probablement les réactions les plus intelligentes et les plus saines face à la crise, devrait nous inspirer. Ironie du sort, c'est aussi celui qui a creusé le plus profond sa tombe avec ses dents : dérégulation, flambée hypothécaire, spéculation boursière, opérations bancaires à effet de levier... le pragmatisme n'a pas eu que du bon au Royaume-Uni.

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La Chine avertit les USA qu’elle pourrait bientôt cesser de financer leur dette

Les USA ne doivent pas espérer se sortir de cette crise en empruntant sans limite, car la Chine n’est pas prête à continuer ad vitam aeternam à recycler ses dollars sous forme de bons du Trésor, avertit le China Daily, un quotidien en langue étrangère contrôlé par le Parti Communiste. La Chine s’irrite visiblement du risque croissant de la chute de la valeur des bons US, et lance des menaces à peine voilées : « toute négligence sur la gravité de ce problème causerait de graves difficultés à la fois pour le débiteur et le créancier. »

Les clés du Trésor

[1]

Editorial China Daily, 17 décembre 2008

L’augmentation des acquisitions de titres du Trésor américain par la Chine ne devrait pas être interprétée comme une approbation de l’éventualité que les États-Unis puissent se sortir de la crise financière actuelle en empruntant.

Toute négligence sur la gravité de ce problème causerait de graves difficultés à la fois pour le débiteur et le créancier, en particulier au moment où l’économie mondiale est confrontée à la pire crise depuis des décennies.

Après avoir remplacé en septembre la position qu’occupait le Japon de premier détenteur étranger de la dette du Trésor américain, les données en provenance des États-Unis montrent que la Chine a encore renforcé sa position en achetant 65,9 milliards de titres américains en octobre.

Détentrice de façon permanente de 652,9 milliards de titres du Trésor américain, la Chine montre ostensiblement qu’elle considère ces prêts comme un moyen convenable d’utiliser ses 1 900 milliards réserves de change.

Toutefois, l’appétit apparemment accru du pays à l’heure actuelle pour les bons du Trésor américain n’indique pas que ceux-ci seront un bon investissement à long terme ou que le gouvernement des États-Unis continuera à dépendre des capitaux étrangers.

Le gonflement de l’excédent commercial de la Chine, créé non pas par une accélération de ses exportations, mais par un déclin rapide des importations, et par l’afflux d’investissements étrangers directs - qui reste énorme malgré un ralentissement - ont ajouté des dizaines de milliards de dollars US dans les réserves de devises durant ces derniers mois.

Ne disposant que de peu d’options pour investir ses réserves croissantes de façon sûre et rentable, la Chine pourrait donc devoir acheter plus de titres du Trésor américain, en dépit de ses doutes grandissants sur le fait que ces titres puissent encourir de lourdes pertes plus tard.

Outre les conséquences néfastes que la réduction des achats de bons du Trésor des États-Unis aurait sur les marchés mondiaux, il serait également peu opportun de les vendre avant que l’économie mondiale n’ait pu retrouver sa stabilité.

Si les pays créanciers arrêtent de recycler aux USA les dollars qu’ils ont accumulés, l’élévation des taux d’intérêt aux Etats-Unis compromettrait les efforts du gouvernement pour renflouer les institutions financières en difficulté et les entreprises.

En ces temps de crise, accroître les dépenses du gouvernement financées par des capitaux étrangers peut s’avérer nécessaire pour éviter le pire.

Pourtant, au moment où de plus en plus de pays créanciers lancent leurs propres politiques de relance pour stimuler la demande intérieure, le gouvernement des États-Unis ne devrait plus s’attendre à un flux continu de capitaux étrangers à bas prix pour financer les uns après les autres ses plans de sauvetage massifs.

Le fort appétit manifesté en ce moment par l’étranger pour les bons du Trésor ne devrait pas être interprété par le gouvernement des États-Unis comme une preuve solide de leur valeur à long terme.

Au lieu de cela, il devrait se lancer dans une course contre la montre et entreprendre les réformes douloureuses mais critiques qui sont nécessaires pour relancer son économie avant que de cette demande ne décline dans un proche avenir.

Source :

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2421

http://www.chinadaily.com.cn/opinion/2008-12/17/content_7313063.htm

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Davos a perdu les maîtres du monde

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=93947

Jadis, le gotha de la politique et de l'économie se retrouvait chaque année au Forum économique mondial, qui ouvre ses portes ce 28 janvier en Suisse. Mais la crise est passée par là. Nombre de grands patrons n'ont, cette fois, pas été invités.

John Thain, le PDG de la banque Merrill Lynch, a été remercié peu avant son départ pour le Forum économique mondial. Il voulait être à Davos pour "soigner les relations avec la clientèle importante". Quelles relations publiques doit encore entretenir un PDG qui vient de faire couler sa banque ? Ça ne paraît pas très clair. Robert Rubin, ministre des Finances sous l'administration de Bill Clinton et conseiller économique de Barack Obama, a été pendant des années une des stars de Davos. Il a démissionné, il y a quelques jours, de la direction de Citigroup, emporté par le désastre de ce colosse bancaire qui a déjà coûté presque 300 milliards de dollars en garanties de l'Etat.

Au Forum économique mondial, qui s'ouvre le 28 janvier, l'industriel indien Ramalinda Raju devait présider un débat sur les marchés financiers. Mais, voilà deux semaines, les autorités ont retiré son passeport au fondateur de Satyam Computer Services, car il est accusé de faux en écritures comptables après avoir dissimulé un trou de 1 milliard de dollars. Huang Guangyu, le magnat chinois à la tête de l'empire de l'électroménager Gome, s'est retrouvé la semaine passée, après deux mois de cavale, dans une prison de son pays. Quant à Adolf Merckle, 74 ans, patron de la multinationale pharmaceutique allemande qui porte son nom et qui figurait sur la liste des cent dirigeants d'entreprise les plus riches du monde, il a connu une fin plus tragique. Il s'est suicidé, il y a deux semaines, en se jetant sous un train.

C'est la fin de l'"homme de Davos". La récession la plus grave de l'après-guerre vient de détruire un mythe qui, pendant des décennies, a focalisé les attentions : l'élite supranationale qui a tracé les destinées de l'économie globale. On l'avait baptisée Superclasse ou les Maîtres de l'Univers. C'est le politologue Samuel Huntington qui avait forgé l'expression "homme de Davos", du nom du rendez-vous obligatoire de l'establishment capitaliste, réuni à la fin de chaque mois de janvier dans les montagnes suisses des Grisons. L'"homme de Davos" semblait évoquer une mutation anthropologique, une nouvelle classe dirigeante affranchie des conditionnements nationaux, plus puissante que les gouvernements, liée par de denses intérêts communs, fidèles à la pensée unique néolibérale. Chaque année, on venait discuter en ce lieu des derniers défis économico-financiers. Les débats entre VIP dessinaient la tendance, dictaient l'agenda de la gouvernance globale.

En une année, l'"homme de Davos" a pratiquement tout perdu. Des patrimoines considérables ont été réduits de moitié à cause de l'effondrement des Bourses. Des célébrités du gotha financier sont sous le coup d'enquêtes judiciaires ou parlementaires. Tous ont vu s'écrouler leur crédibilité et leur légitimité. Tous ces destins se sont consumés en tout juste douze mois. A l'ouverture de l'édition 2008 du Forum, l'heure était déjà au pessimisme. Les premières crises bancaires avaient pointé leur nez durant l'été 2007, un prophète lucide du désastre comme l'économiste Nouriel Roubini avait été écouté avec attention. Et précisément pendant que se tenait le Forum 2008 était arrivée de Paris la nouvelle de l'arrestation de Jérôme Kerviel, un trader de la Société générale responsable d'un trou de 5 milliards d'euros. Les VIP de Davos avaient alors pensé que ce n'était pas si grave et qu'ils pourraient s'en tirer sans trop de casse. Beaucoup paraissaient convaincus que l'affaire de la Société générale resterait dans les mémoires comme "la grande arnaque de l'année". Aujourd'hui, cette affaire n'est plus qu'une anecdote mineure. Entre-temps, Bear Stearns et Lehman Brothers ont fait faillite, les Etats-Unis ont dû nationaliser AIG, Bank of America et Citigroup. Du Royaume-Uni à la Belgique, de grands organismes de crédit n'ont été sauvés de la banqueroute qu'en saignant à blanc les budgets nationaux.

Jusqu'en 2008, même les adversaires les plus radicaux de la pensée néolibérale, comme les mouvements altermondialistes, attribuaient à l'"homme de Davos" un projet stratégique, une vision. Aujourd'hui, l'élite globale est en pleine débandade. Les plus chanceux, ceux qui n'ont pas été licenciés dans le déshonneur, qui n'ont pas été arrêtés ni placés sous enquête, mendient aujourd'hui l'aide de l'Etat. C'est un establishment en décomposition qui s'agrippe aux gouvernements nationaux au risque de les entraîner avec lui vers le fond. Le grand metteur en scène du Forum économique mondial, le Suisse-Allemand Klaus Schwab, avait fait preuve par le passé d'une remarquable capacité d'adaptation. Brillant homme d'affaires, c'est aussi un animal politique qui sait sentir le vent. Lors de l'édition 2009, le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, fera sa toute première apparition. On y attend aussi son homologue russe, Vladimir Poutine. Deux leaders politiques, deux Etats autoritaires, deux puissances émergentes : le message est clair.

Au cours des dernières décennies, à chaque signal de crise, l'"homme de Davos" réagissait en cooptant son rival. Plus rapide que le G8 ou que le Fonds monétaire international, le Forum économique mondial a été le premier à s'ouvrir aux idées des altermondialistes. Il a intégré le Forum social, il a bâti des ponts d'or à tous les leaders des puissances émergentes, de l'Asie à l'Amérique latine, il a offert une tribune mondiale à l'ancien vice-président américain Al Gore et aux experts du changement climatique. Ce modèle semble avoir épuisé ses dernières ressources. Pour coopter les outsiders, il faut que l'appel vienne d'un establishment qui ait un capital de prestige à dépenser. Aujourd'hui, c'est l'idée même d'establishment qui a perdu toute consistance. Le débat sur le "code éthique des banquiers ", qui figure en évidence sur le programme de ce sommet 2009, fait aujourd'hui sourire.

Federico Rampini

La Repubblica

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Une collection de bonnes nouvelles :) ou quand la crise economique debouche sur une nouvelle crise du credit ... des ménages.

http://lacrisepourlesnuls.blogspot.com/2009/01/51-millions-demplois-menaces.html

D'autres bonne nouvelles en anglais :)

http://www.ritholtz.com/blog/2009/01/nyus-roubini-nowhere-to-hide-from-global-slowdown/

Nouriel Roubini of NYU’s Stern School of Business is making fresh headlines, as he’s forecasting an even more dire outlook for the global economy. In an interview yesterday with Bloomberg News in Zurich, Roubini said:

* The U.S. will lose 6 million jobs with unemployment reaching at least 9 percent.

* The U.S. economy will expand 1 percent at most in 2010.

* Economic growth in China will slow to less than 5 percent.

* He reiterated his statements that the biggest U.S. banks are insolvent, and that losses could reach $3.6 trillion, far exceeding his original estimates.

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http://www.independent.co.uk/news/uk/politics/deglobalisation-what-is-it-and-why-britain-should-be-scared-1521674.html

Deglobalisation: What is it? And why Britain should be scared

Traditionally one of the most outward-looking economies, a power that built the greatest empire the world has ever seen on the back of its international trade and commerce, Britain has more to lose than most from a revival in protectionism and a disintegration of the world economy.

That merchant history has left the UK with a still sizeable dependency on exports for our national economic survival. About £17 in every £100 the nation produces derives from goods and services sold abroad – that's some way behind the exceptional German figure of 30 per cent, but is surprisingly some way ahead of Japan (10 per cent), say, and the relatively insular and huge US economy (7 per cent). The past three decades of liberalisation have greatly accelerated the process of cross-border integration – so-called "globalisation".

The City of London is an obvious example of foreign labour and capital flowing freely and, until recently, was capable of generating huge wealth. But other financial and business services, from insurance to consultancy, also depend on those free international flows.

Virtually the whole of our electricity supply and water utilities are owned by German, French and other foreign entities, many of our high street banks are owned by the Spanish Santander group and our leading car makers are Japanese, German, Indian and American – and they export 80 per cent of their output. Even the Post Office will be half-owned by the Dutch. There's also Heathrow, an international hub. Tourism and the creative industries, key to our prosperity, are both global trades. Look too at the Polish and Lithuanian builders and potato pickers, Nigerian taxi drivers and South African nurses all of whom have provided a net benefit to the British economy. Their contribution to lowering the cost of living and maintaining the NHS is scarcely noticed, let alone praised. Not to mention the emergence of chicken tikka masala as our national dish.

As the calls for "British Jobs for British Workers" grow more strident, we should calmly reflect on how well we have done out of our open, cosmopolitan, globalised ways. Or do we want to return to the days when you couldn't take more than £40 out of the country?

Be scared booooooooooooooooooooooooooooooooh! ;)

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Vingt-quatre heures après la semonce libérale du premier ministre russe Vladimir Poutine à Davos, le rouble a perdu, jeudi 29 janvier, plus de 7 % de sa valeur face au panier de devises (euro-dollar) qui lui sert de référence. Les interventions de la Banque centrale russe, qui a injecté 2 milliards de dollars (1,55 milliard d'euros) sur le marché durant la seule journée de jeudi, n'ont pas enrayé la chute de la monnaie russe.

Depuis le début de la crise, en septembre 2008, cette institution financière a déboursé 215 milliards de dollars pour soutenir la monnaie. Les réserves en or et devises du pays ont fondu, passant de 600 milliards à 385 milliards de dollars. 'A ce rythme-là, nous n'aurons plus rien dans six mois', a expliqué au journal économique Vedomosti Sergueï Aleksachenko, un ancien vice-président de la Banque centrale. 'C'est un suicide', a estimé Anton Stroutchenevski, économiste en chef d'un fonds d'investissement.

Le premier vice-premier ministre russe Igor Chouvalov se veut rassurant. 'La situation est sous contrôle', a-t-il affirmé, vendredi, devant le Parlement. Ce n'est pas l'avis des économistes.

Le rouble s'effondre au même rythme que le prix du pétrole et des matières premières, qui représentent à eux seuls 80 % des exportations du pays. Les prévisions sont sombres. Après dix ans de croissance ininterrompue, la Russie va entrer en récession en 2009, a prévenu le Fonds monétaire international (FMI). Le ministère de l'économie estime pour sa part qu'en 2009 les recettes du budget vont décliner de 40 %, avec un fort déficit du PIB (7 %). Les mises à pied ont commencé dans l'industrie (6 millions de chômeurs non déclarés selon Andreï Klepatch, vice-ministre de l'économie), le fret ferroviaire a chuté de 30 %, les investisseurs fuient. Depuis août 2008, 290 milliards de dollars ont quitté le pays, selon BNP Paribas.

TOUT EST IMPORTÉ

Pourquoi la Russie est-elle plus touchée par la crise que les autres économies émergentes ? Le 'miracle' russe reposait sur deux piliers : l'exportation des ressources et la consommation des ménages. Avec la chute du prix des matières premières, les revenus à l'exportation vont baisser et les importations vont coûter plus cher. Or la production manufacturière est quasiment nulle.

Gageons que Poutine va apprendre un peu l'humilité.

Notons aussi que de nombreux Oligarques Russes (proches du pouvoir ou ceux de l'ère Eltsine en exil) on quasiment tout perdu depuis l'automne 2008. 

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La Grande-Bretagne en Faillite.

Les gros titres de la presse britannique n'épargnent pas le premier ministre Gordon Brown. Ce dernier répétait souvent que le Royaume-Uni faisait partie du haut du panier. En fait, le pays a bel et bien sa place dans le fond du classement.

Selon le Fonds monétaire international (FMI), le produit intérieur brut (PIB) britannique devrait se contracter de 2,8 % en 2009 et faire du pays la lanterne rouge des économies développées.

Si M. Brown avait plus qu'enjolivé la réalité, il ne faut pas pour autant se fier à ce classement calamiteux : la grande exportatrice qu'est l'Allemagne n'espère pas mieux. C'est l'analyse des évolutions longues qui est pertinente, comme le souligne l'Institute for Fiscal Studies (IFS, Institut d'études sur les finances publiques) dans un rapport récent.

L'alerte sur l'état des finances publiques britanniques avait déjà été donnée avant que la crise n'éclate, mais la tourmente actuelle vient en accentuer la gravité. "Les plans de relance financés par les Etats doivent être conçus comme des dispositifs temporaires", écrit le FMI. Pourtant, lorsqu'on regarde les projections établies par l'IFS, on s'aperçoit que, même si le gouvernement planifie dans un second temps le relèvement des impôts et l'allégement de la dépense publique, la dette du Royaume-Uni aura doublé entre le début des années 2000 et 2012, date à laquelle elle représentera 60 % du PIB.

Ce chiffre n'intègre pas d'autres formes de dettes. Selon les estimations du gouvernement, l'Etat devait assumer en 2006 une obligation de 650 milliards de livres sterling (718 milliards d'euros) au titre des pensions de retraite des fonctionnaires. L'IFS estime qu'il aura également à honorer 130 milliards de livres d'engagements dans des projets associant des entités publiques à des entreprises privées. Autant de factures qui s'accumulent pour le contribuable.

L'Etat britannique doit absolument se réformer. Les principes de gestion que M. Brown a instaurés ont complètement échoué. L'IFS suggère à juste titre la création d'une instance indépendante qui veille sur les comptes et sur la stabilisation de la dépense publique. Les pensions de retraite du secteur public sont trop généreuses. Le Royaume-Uni ne peut plus se permettre ces largesses. La feuille de route est toute tracée, mais elle promet de la sueur et des larmes.

L'économie qui doit supporter ce fardeau en aura-t-elle la force ? La finance en était le moteur. La prospérité trompeuse des marchés immobiliers et financiers s'est envolée : ne reste plus qu'une pile supplémentaire de dettes. L'effondrement de la livre, qui mettra plusieurs années à s'en remettre, traduit d'ailleurs l'appauvrissement du pays. Pour sortir de l'impasse, le Royaume-Uni devra se remettre à produire et à exporter, tout en portant à bout de bras un Etat littéralement en faillite.

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jusqu'à quand va durée cette crise ?

parce que dans mon entourage , les têtes commencent a tomber les une après les autres  :O

Le probleme est qu'on en sait rien ... pour le moment on a pas encore toucher le fond meme sur les marchés ... et la "reprise" devrait etre douce donc ca peut durer encore un ou deux ans. Et ca condition qu'on est pas un gros bordel genre grosse faillite.

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Le probleme est qu'on en sait rien ... pour le moment on a pas encore toucher le fond meme sur les marchés ... et la "reprise" devrait etre douce donc ca peut durer encore un ou deux ans. Et ca condition qu'on est pas un gros bordel genre grosse faillite.

La gros de la crise boursière est passé il me semble mais on est en plein dans de la crise économique et c'est elle qui risque de durer. C'est bien ça?

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La gros de la crise boursière est passé il me semble mais on est en plein dans de la crise économique et c'est elle qui risque de durer. C'est bien ça?

Hum pas évident pour la crise boursiere y a pas mal de monde qui s'attendent une chute d'encore pas loin de 20%.

Quand a la crise économique elle est latente depuis plus de deux ans ... on commence a appréhender son ampleur mais on a pas forcément encore toute les clef sur la capacité du systeme actuel a récupérer rapidement des moteurs de croissances durable. Il ne faut pas trop compter sur les plan de relance dont les montant sont une goutte d'eau dans l'océan du business mondial, mais plus sur des demarche structurel visant a rationnaliser les valorisation des monnaies et les niveaux endettements, de maniere a ce qu'ils reflete l'état réel des richesse.

La crise du crédit n'est probablement pas fini, d'autre source de crédit "pourris" risque d'arriver a échéance dans les mois a venir ... ajouté a ca les augmentation des défaut de paiement des crédit pas pourri ... on risque de se trainer une crise du crédit encore un bon moment.

La question maintenant c'est quand et qui va imposer un nouvel ordre monétaire ...


Meme le FMI est fauché :lol:

http://ftalphaville.ft.com/blog/2009/01/30/51878/the-imf-runs-out-of-cash/

The IMF runs out of cash

Guillermo Ortiz, the governor of the Mexican central bank said at Davos the other day,

The IMF does not have enough money for what is coming.

Turns out he’s right.

Whereas two years ago the viability of the IMF was coming into question because it simply wasn’t making any money (no one wanted a loan), now the situation has been somewhat precariously reversed. Reports the WSJ this morning:

The International Monetary Fund is finalizing a $100 billion loan from Japan and is considering issuing bonds for the first time in its history, as part of an effort to double the financial resources it has to fight the deepening global recession.

The IMF currently has a lending ability of about $250bn. As the Journal notes, it’s wanted to double that for quite a while now. The problem though, is that the normal revenue for IMF financing - being lent money by member states - isn’t very practicable at the moment for obvious reasons.

Notwithstanding Japan’s putative $100bn commitment, the IMF certainly seems to be considering issuing its own bonds.

This though, is a bit of a political minefield. The US and the UK have blocked plans for IMF bond issues before, and may yet do again. If the IMF began issuing bonds, it would gain significant fiscal independence from its erstwhile masters in Washington.

This entry was posted by Sam Jones on Friday, January 30th, 2009 at 10:32 and is filed under Capital markets. Tagged with IMF.


Le sort de l'Islande

http://dndf.org/?p=2550

ISLANDE • Après la crise, la révolution

La démission du gouvernement, le 26 janvier, est le résultat d’une pression populaire de plus en plus forte depuis la quasi-faillite de l’île à l’automne dernier. Car les citoyens ne cachent plus leur colère et leur désespoir. Imprimer ce texte Imprimer ce texte

De Reykjavík

Il y a encore quelques années, l’Islande pouvait être fière de sa réussite. Ses affaires étaient florissantes, ses habitants vivaient dans l’abondance et la capitale Reykjavík était devenue une destination touristique en vue. Rares sont ceux à avoir envisagé que leur fulgurante ascension financière pourrait se solder par une chute tout aussi spectaculaire.

En octobre 2008, les trois principales banques islandaises ont été nationalisées puis déclarées en faillite. Du jour au lendemain, les Islandais – et ils étaient nombreux – qui roulaient en gros 4 x 4 et avaient investi dans l’immobilier de luxe en contractant un emprunt auprès d’une banque étrangère ont vu la valeur de leurs biens s’effondrer, tandis que leurs mensualités grimpaient en flèche.

Les Islandais plus parcimonieux ont été également durement touchés. Des milliers de travailleurs proches de la retraite qui avaient investi leurs économies dans des actions auprès des banques Landbanki, Glitnir et Kaupthing, ont tout perdu. Les prix de l’alimentation et de l’essence ne cessent d’augmenter et, avec des taux d’intérêt proches des 20 %, même les prêts plus modestes deviennent impossibles à honorer.

“Nous avons l’impression d’avoir été incapables de gérer nos affaires”, estime Hallgrímur Helgason, l’un des plus célèbres romanciers de l’île. “Nous avons été livrés à nous-mêmes pendant des années et nous sommes allés trop loin, trop vite, en trop peu de temps. A présent, nous sommes ruinés, et nous avons plus de dettes que nous ne pouvons en rembourser. Nous sommes comme des enfants dont les parents se sont absentés pour le week-end et qui ont saccagé la maison.”

Comment cela se traduit-il pour le citoyen ordinaire d’un pays dont les caisses sont vides ? Parle-t-on de soupes populaires, de foyers d’hébergement et de mendicité ? Loin de là. Les rues de la capitale sont propres et les gens sont toujours aussi hospitaliers et charmants. Le vendredi et samedi soir, de nombreux bars et clubs font le plein. Et, à en juger par l’état d’ébriété de la plupart des gens, ils continuent à dépenser de l’argent.

Les problèmes de l’Islande se sont cristallisés lors des événements tumultueux de la semaine dernière. Depuis le mois d’octobre, immédiatement après l’effondrement de l’économie, des manifestations pacifiques ont été organisées sur la place principale de Reykjavík, devant l’Althing, le Parlement. Et, les 20 et 21 janvier, ces manifestations se sont transformées en émeutes. Des projectiles ont été lancés sur la police et sur le Parlement. Les fenêtres de l’Althing ont été brisées et des feux allumés. Plus de 130 manifestants ont dû être soignés à cause des gaz lacrymogènes utilisés par la police pour disperser la foule et un policier a été gravement blessé.

Le 23 janvier, Hördhur Torfason, militant des droits de l’homme et l’un des organisateurs de la manifestation, a raconté une anecdote épouvantable pour illustrer le sentiment de désespoir de ses compatriotes. Il avait reçu un coup de téléphone d’un homme qui lui avait raconté que les quatre générations de sa famille avaient tout perdu. “Il voulait que je les aide à construire une potence devant le Parlement”, raconte Torfason. “Je lui ai demandé si c’était censé être symbolique. Il a répondu : ‘Non. Un membre de ma famille a l’intention de se pendre en public.’ Je lui ai dit que j’étais prêt à les aider, mais pas de cette manière”, poursuit Torfason. “Mais cette personne s’est suicidée le surlendemain.”

Davantage de gens vont à l’église pour trouver un réconfort spirituel mais aussi parce qu’on peut s’y procurer des denrées alimentaires pour une somme modique. Les soupes populaires ne sont pas à l’ordre du jour. “Les gens auraient honte de faire la queue dans la rue pour avoir à manger”, explique Thór Gíslason, de la Croix-Rouge. “Nous comptons plutôt organiser des activités et du bénévolat où les gens pourraient partager un repas.”

Pour les Islandais, la cupidité, la corruption des politiques et l’absence de réglementation sont à l’origine de ce chaos, mais la plupart des gens savent qu’ils portent leur part de responsabilité. “Je me sens responsable”, admet l’écrivain Helgason. “Nous admirions l’impudence de ces ‘nouveaux Vikings’ et nous nous sommes tous laissés berner. Nous sommes une société jeune et immature.”

Aujourd’hui, ils veulent la dissolution du Parlement, une nouvelle Constitution et une enquête sur la responsabilité des hommes politiques. “Tout le monde ou presque est ruiné”, explique l’un des organisateurs des manifestations, Magnús Björn Ólafsson. “C’est une révolution, et nous voulons rédiger une nouvelle Constitution comme l’ont fait les Français.”

Sophie Morris

The Independent

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Pour le crise boursière, il faut savoir que beaucoup de banques ont encore des actifs "pourris", personne n'en connait exactement la quantité mais elle est à priori importante.

Il faut s'attendre à encore pas mal de mauvaises surprises dans ce secteur.

A cela apparait maintenant beaucoup de signes montrant un retour massif au protectionnisme ( le "buy american" aux USA ), ce qui fait que ce n'est pas prêt de s'arrêter.

Bref, on est dans le m...e et pour un bout de temps

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A cela apparait maintenant beaucoup de signes montrant un retour massif au protectionnisme ( le "buy american" aux USA ), ce qui fait que ce n'est pas prêt de s'arrêter.

C'est un peu logique non? On ne va pas investir dans notre marché si c'est pour acheter ailleurs. Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi le protectionnisme nous fait si peur? Que ça fasse peur aux petits pays qui n'ont pas les moyens, je peux comprendre mais l'Europe...
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C'est un peu logique non? On ne va pas investir dans notre marché si c'est pour acheter ailleurs. Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi le protectionnisme nous fait si peur? Que ça fasse peur aux petits pays qui n'ont pas les moyens, je peux comprendre mais l'Europe...

Parce que les US sont le plus gros consommateur mondial et donc un client important de nos exportations...

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La france exporte beaucoup vers les USA...?je croyais qu'ils nous vendaient plus que ce que nous leur vendions...?

Bah peut importe qu'on importe aussi, ca fait du volume d'affaire ... et quand on a du mal a augmenter ses marges pour augmenter ses revenus il faut augmenter le volume d'affaire. C'est la base des subprime ;) apres avoir epuiser les client solvable en credit on a du en vendre a des client moins solvable pour augmenter le chiffre d'affaire a défaut d'augmenter la rentabilité :lol:

Parce ici toutes les stat

http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=98&ref_id=CMPTEF08458

Les USA c'est 22% des exportations de l'UE

Les USA c'est 14% des importations de l'UE

Union européenne export import M€

[tt]États-Unis 261,3 180,9

Suisse 92,7 76,8

Russie 89,1 143,5

Chine 71,7 231,3

Turquie 52,6 46,9

Japon 43,7 77,9

Norvège 43,4 76,6

Inde 29,4 26,2

EAU 26,8 5,6

Canada 25,9 23,3

Corée du Sud 24,8 39,4

Australie 22,7 11,8

Ukraine 22,4 12,4

Brésil 21,3 32,6

Hong-Kong 20,9 10,9

Singapour 20,6 18,4

Afrique du Sud 20,5 20,9

Arabie Saoudite 20,1 18,3

Israël 14,4 11,3

Taïwan 13,3 26,1

Total Monde 1238,7 1424,2

[/tt]

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A cela apparait maintenant beaucoup de signes montrant un retour massif au protectionnisme ( le "buy american" aux USA ), ce qui fait que ce n'est pas prêt de s'arrêter.

Bref, on est dans le m...e et pour un bout de temps

Non, pas du tout.

Dans le plan de relance américain, seuls les achats de matières premières de type acier sont soumis à une préférence nationale pour soutenir l'industrie soumise au fort concurrentiel asiatique.

C'est très encourageant au contraire car bien en deça du protectionnisme que l'on pouvait craindre tel que peser sur le dollars.

Pour l'acier, c'est surtout le Canada et l'Inde qui doivent faire la gueule ...

D'ailleurs la mesure est peut-être en désaccord avec l'ALENA, mais bon, c'est la crise ...

NB : nos exportations vers les US ne sont pas vraiment des matières premières ... (sauf aciers spéciaux par exemple, mais ça doit être marginal)

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Une collection de bonnes nouvelles :) ou quand la crise economique debouche sur une nouvelle crise du credit ... des ménages.

http://lacrisepourlesnuls.blogspot.com/2009/01/51-millions-demplois-menaces.html

D'autres bonne nouvelles en anglais :)

http://www.ritholtz.com/blog/2009/01/nyus-roubini-nowhere-to-hide-from-global-slowdown/

Nouriel Roubini of NYU’s Stern School of Business is making fresh headlines, as he’s forecasting an even more dire outlook for the global economy. In an interview yesterday with Bloomberg News in Zurich, Roubini said:

* The U.S. will lose 6 million jobs with unemployment reaching at least 9 percent.

* The U.S. economy will expand 1 percent at most in 2010.

* Economic growth in China will slow to less than 5 percent.

* He reiterated his statements that the biggest U.S. banks are insolvent, and that losses could reach $3.6 trillion, far exceeding his original estimates.

Merci pour les liens Gally. Ils sont vachement interessants ces blogs et ils donnent un point de vue alternatif aux medias traditionnels qui ne font que relayer les infos officielles (pour ne pas dire propagande).

Un peu dans le même style:

http://www.la-chronique-agora.com/

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