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L'armée de l'air et le débat à l'assemblé du budget 2009


c seven
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Vu dans lors de la discussion à l'assemblé du budget 2009:

http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2008-2009/20090056.asp#INTER_19

Dans le domaine aérien, la montée en puissance des escadrons de Rafale se poursuivra avec la livraison de quatorze appareils. Soixante autres exemplaires du Rafale seront également commandés, pour un montant de 4,7 milliards d'euros, ainsi que 1 000 armements air-sol modulaires.

Ca fait 78M€ unitaire!!? Alors que dans la commande passée fin 2004 pour 59 Rafale le cout unitaire était de 50M€~. Est-ce que les armement sont inclus dans le prix? Un contrat de maintenance constructeur? (on en parle)

M. Jean-Michel Fourgous, rapporteur spécial. Ce budget va dans le bon sens. Il tend notamment à améliorer le rapport entre dépenses opérationnelles et dépenses administratives, et leurs parts respectives de 40 et 60 % vont s’inverser. Je vous en félicite, monsieur le ministre.

Désolé: c'est mon dada

Pour nos industriels, c’est peu de dire que les clignotants ne sont pas au vert. Les ingénieurs de l’A400 M sont mobilisés sur l’Airbus et on ne connaît pas vraiment le maître d’œuvre de son moteur ; les mises au point du NH90 marine sont interminables ; les drones ont du mal à voler en dehors du SIDM qui marche parfaitement – avec cinq ans de retard.

M. Yves Fromion, rapporteur pour avis. C’est faux !

M. Jean-Michel Boucheron, rapporteur pour avis. Comment c’est faux ?

M. Yves Fromion, rapporteur pour avis. Le Sperwer fonctionne parfaitement ! Il a été utilisé en Afghanistan !

M. le président. Mes chers collègues, pas de dialogue !

M. Jean-Michel Boucheron, rapporteur pour avis. Comme exemple de réalisation européenne, vous repasserez, cher collègue !

Le temps nous a donné raison et nous n’avons finalement pas à regretter de ne pas être monté sur le radeau de l’Eurofighter, dont la catastrophe financière et technique s’annonce majeure.

Et pan sur le bec des coopératives ouvrières européenne  :lol:

Profitons-en pour saluer ici les performances opérationnelles du Rafale, dont on dit qu’elles sont le double de celles du Mirage-9.

C'est noté et salué.

En ce qui concerne l’OTAN, la position franco-allemande arrêtée à Bucarest était juste. Il s’agit de stopper un élargissement inconsidéré aux conséquences juridiques incertaines et vécues par la Russie comme une tentative américaine d’étouffement. Le bouclier antimissile est à remiser au placard des provocations inutiles.

...

En conclusion, le budget de la défense est l’un des éléments de la posture internationale de la France. Il est constitutif de notre influence politique, dont personne ne peut évaluer les retours. Le monde dans lequel nous entrons est un monde dont les ressources naturelles seront de plus en plus rares et disputées, un monde de grandes tensions. Ce budget tente de dégripper une machine budgétaire bloquée et d’entreprendre des réformes que beaucoup attendaient depuis longtemps. C’est un pari difficile. Personne ne peut vous reprocher de le tenter et la commission des affaires étrangères en espère le succès.

Il est bien ce Jean-Michel Boucheron (socialiste)

M. le président. La parole est à M. Jean-Claude Viollet, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées pour l’air, pour cinq minutes.

M. Jean-Claude Viollet, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées pour l’air. Publié en juin 2008, le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale a globalement confirmé les missions de l'armée de l'air et consacré sa prééminence dans la maîtrise de la troisième dimension. Dans un contexte stratégique de plus en plus complexe, la capacité de mobilité et de réactivité des forces aériennes est en effet essentielle pour répondre aux menaces les plus diverses avec précision et rapidité.

Un mois plus tard, le Gouvernement a rendu public le plan de réforme du ministère de la défense qui décline les conclusions de la révision générale des politiques publiques engagée depuis 2007. L'armée de l'air apportera une forte contribution à cet effort de restructuration, dans la foulée des réformes déjà réalisées pour la mise enœuvre du plan AIR 2010.

Parallèlement, le budget de la défense pour 2009 s'insère dans une double démarche pluriannuelle : celle de la loi de programmation des finances publiques et celle de la loi de programmation militaire 2009-2014 qui vient d'être déposée sur le bureau du Parlement.

C'est pourquoi, si mon avis retrace, comme il est de tradition, les moyens humains, matériels et financiers de l'armée de l'air en 2009, je mettrai l'accent, dans cette période charnière, sur les programmes d'équipement qui lui permettront de remplir avec efficacité son contrat opérationnel, fixé par le nouveau Livre blanc.

Quelques mots, tout d'abord, sur les moyens de préparation et d'emploi des forces inscrits au programme 178 : comme le recommande le Livre blanc, les personnels ne seront plus que 50 000 en 2014-2015.

Ce resserrement débute dès 2009 avec une réduction de 4 382 emplois, et s'accompagnera d'un effort d'optimisation de l'administration générale et du soutien commun. Au total, ces restructurations devraient engendrer une réduction de 15 900 aviateurs d’ici à 2015, soit 25 % des effectifs de l'armée de l'air, ce qui est considérable.

L'accompagnement social et professionnel d'une telle réforme sera donc essentiel, tant pour les départs que pour le recrutement et la fidélisation. Nous y reviendrons d'ailleurs avec l'examen de deux amendements du Gouvernement, en avance sur l'examen de la loi de programmation militaire, et sur lesquels a travaillé notre commission.

Autre conséquence de la réforme du ministère, les implantations seront densifiées et des bases de défense expérimentales seront constituées. L'armée de l'air passera ainsi de trente-sept implantations en 2008 à vingt-neuf en 2012. En 2014, toutes les implantations seront intégrées aux soixante-dix-huit bases de défense métropolitaines, dont vingt seront commandées par des aviateurs. Dès 2009, quatre bases de défense expérimentales seront constituées sur les bases aériennes de Creil, Avord, Nancy et Djibouti.

Le plan de fermeture permettra de dégager, à terme, 5 700 postes.

Toutes ces évolutions auront un impact important sur les infrastructures, qu'il conviendra de bien prendre en compte si l'on veut assurer le succès final de la réforme.

Comme pour les autres armées, les crédits de fonctionnement courant, hors dotations carburant, connaîtront une forte réduction en 2009. Pour l'armée de l'air, cela correspondra à une nouvelle économie de 8 millions d'euros, qui se traduira forcément par des difficultés dans le fonctionnement quotidien des bases. Il serait regrettable que la première année de mise en œuvre de la réforme et de constitution des bases de défense soit associée, pour les personnels, à une dégradation de leurs conditions de vie et de travail.

Je serai plus positif sur le MCO, qui recevra en 2009 un volume de crédits en net accroissement. Cette évolution devrait permettre de stabiliser la disponibilité des matériels aéronautiques, mais elle ne sera pas suffisante pour améliorer la situation très dégradée des stocks de rechanges. Dans ce domaine, la SIMMAD et l'expertise du SIAé jouent un rôle essentiel pour garantir la cohérence du MCO et la maîtrise des coûts.

Un point d'inquiétude, cependant : l'ancienneté d'une partie des aéronefs de l'armée de l'air pèse sur le niveau global de la disponibilité et rend le MCO de plus en plus complexe et coûteux. C'est une donnée qui ne devra pas être oubliée par la LPM car il serait dangereux de sacrifier l'entretien de l'existant au profit des nouveaux équipements.

J'en viens justement aux équipements prioritaires pour l'avenir.

Le Livre blanc a conforté l'armée de l'air dans l'ensemble de ses missions tout en procédant à une réduction de son format. Afin de respecter son contrat opérationnel, elle doit concentrer ses efforts autour de deux axes : la modernisation des moyens pérennes et l'adéquation des équipements nouveaux au juste besoin, tout en ayant soin de mesurer systématiquement le rapport coût-efficacité. J'espère que ce sera la ligne de conduite de la prochaine LPM, qui devra prendre un certain nombre de décisions en matière capacitaire, donner aux armées les moyens de les réaliser et de s'y tenir.

Les priorités s’imposent d'elles-mêmes :

Il s'agit tout d'abord de consolider l'aviation de combat, autour du Rafale F3 et de la remise à niveau des Mirage 2000 D et 2000 N, afin notamment de tenir la posture de dissuasion aéroportée, avec les deux escadrons équipés du missile ASMPA, et d'atteindre d'ici à 2015 l'objectif fixé par le Livre blanc d'un parc unique de 300 avions de chasse polyvalents, dont 270 en ligne. Pour conforter dans l'avenir la supériorité du Rafale au combat et ses chances à l'exportation, la France doit également s'engager rapidement dans la commande de missiles METEOR.

Il convient ensuite de renouveler les moyens de l'aéromobilité, avec les programmes A400M et MRTT. Je ne reviendrais pas ici sur le retard de l’A400M, et ses causes, nous en avons beaucoup parlé. Je veux toutefois apporter mon soutien à cet avion, qui sera très utile aux armées lorsqu'il sera livré, et insister pour qu'en attendant, nous trouvions une solution qui nous permette de réduire notre déficit capacitaire en matière de fret. J'ai eu l'occasion d'évoquer l'acquisition, ou la location, d’A 330-200 en version cargo, rapidement disponibles, et qui pourraient ultérieurement être « rétrofités » en MRTT.

Enfin, dans le cadre de la fonction stratégique de « connaissance et anticipation », il convient d'avancer dans l'équipement en drones. Le SIDM devrait enfin être opérationnel au début de l'année 2009 et faire son baptême du feu en Afghanistan, mais il s'agit d'un système intérimaire qui n'a pas vocation à durer au-delà de 2015-2016. Une décision doit être prise en 2009 si l'on veut éviter une rupture capacitaire.

M. le président. Merci de conclure, monsieur Viollet.

M. Jean-Claude Viollet, rapporteur pour avis. Je ne saurais conclure sans dire quelques mots sur le renouvellement de la flotte gouvernementale.

Je ne conteste pas la nécessité de disposer d'un système de communications gouvernementales modernes, variées et sécurisées. Je m'interroge simplement sur la méthode utilisée pour passer commande, durant l'été 2008, de deux Falcon 7X et d'un A330, sans aucun débat budgétaire préalable. Alors que l'armée de l'air souffre de carences capacitaires avérées qui menacent la réalisation de ses contrats opérationnels, je voudrais être certain que le renouvellement de la flotte d'avions à usage gouvernemental ne se fera pas au détriment d'autres équipements, tout aussi prioritaires pour la nation.

La commission de la défense nationale et des forces armées, à la sagesse de laquelle je m’en étais remis, a majoritairement émis, le 28 octobre dernier, un avis favorable à l’adoption de ces crédits. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

M. le président. La parole est à M. François Cornut-Gentille, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forcées armées, pour l’équipement des forces, pour cinq minutes.

M. François Cornut-Gentille, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées, pour l’équipement des forces. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, pour tenir compte de l'environnement international comme de la réalité financière, le Livre blanc a procédé à des réajustements significatifs pour l'équipement des forces. L'objectif demeure néanmoins très ambitieux et c'est lui qui justifie la réorganisation dans les années à venir de notre défense.

Pour 2009, les autorisations d'engagement passent de 10,7 milliards d'euros à près de 21 milliards, soit une hausse de près de 95 %. Quant aux crédits de paiement, ils progressent de 7,7 %, passant de 11,3 milliards d'euros à 12,2 milliards d’euros.

Dans les commandes majeures, on trouve soixante exemplaires du Rafale et 16 454 équipements FELIN. Il faut également insister sur la commande du deuxième sous-marin nucléaire d'attaque Barracuda et de trois frégates FREMM.

Enfin, pour l'armée de terre, on peut souligner les commandes de cinquante-trois véhicules à haute mobilité, de 332 VBCI, de cinquante véhicules de transport logistiques et, enfin, la commande de vingt-deux NH 90 qui aurait dû intervenir en 2008.

En ce qui concerne les livraisons, il faut principalement signaler deux aéronefs spécialisés dans le recueil du renseignement électromagnétique, huit Tigre, soixante-quinze torpilles MU 90, quatorze Rafale, trente-quatre canons Caesar, une deuxième frégate anti-aérienne HORIZON ainsi que plusieurs équipements d'information et de communication particulièrement utiles en opération.

La pression sur le MCO, qui voit ses crédits passer de 2,2 milliards d'euros à 3 milliards, demeure extrêmement forte.

Je souhaite pointer du doigt quelques difficultés d'inégale importance sur les équipements.

Tout d'abord, l'absence de décision concernant les MRTT risque, si elle se prolonge, de peser sur les capacités françaises de dissuasion. De la même manière, on semble repousser encore davantage les décisions concernant les drones. Enfin, dans le spatial, le discours très volontariste du Livre blanc n'a pas encore sa véritable traduction financière.

Plus grave, les déboires sur le programme décisif de l’A400M se révèlent chaque jour plus importants. J’ai vu, monsieur le ministre, que vous vous engagiez fermement pour sortir de l'ornière. Je voudrais que vous puissiez non pas nous rassurer mais nous dire la vérité sur ce programme. À ce jour, y voyez-vous plus clair sur les capacités de l'industriel à produire l'avion, et dans quel délai ? Êtes-vous assuré de la détermination de tous les partenaires européens à faire aboutir le programme ? En quelques mois, les problèmes techniques rencontrés sur l’A400M ont dégénéré d'abord en problèmes opérationnels pour nos armées, puis en problèmes industriels. Aujourd’hui, ils prennent une dimension politique. J’aimerais que vous nous fassiez le point sur cette question.

Enfin, sur le MCO, la fidélisation des personnels constitue un sujet d'inquiétude. La réforme actuelle donne les moyens d'engager la déflation des effectifs. Elle n'apporte aucun outil pour maintenir les compétences nécessaires. Je voudrais insister sur le fait que plusieurs états-majors sont préoccupés sur cette question.

Par ailleurs, je souligne que le bon déroulement de la programmation militaire est largement conditionné par une série de cinq facteurs qu'il importera de suivre au fil des mois, étant entendu que le poids de la crise financière pèsera certainement sur ce budget.

L'exécution du budget 2008 est décisive et l'importance des reports à l'aube de 2009 sera une première indication sur notre capacité à tenir la ligne annoncée.

Le budget 2009 prévoit 1,6 milliard de recettes exceptionnelles, fondées notamment sur les recettes immobilières, principalement la cession de l'îlot Saint-Germain. Pouvez-nous confirmer, monsieur le ministre, qu'elles seront au rendez-vous ? Si ce n'était pas le cas, quelles en seraient les conséquences ?

Je me réjouis que l'on progresse encore dans la budgétisation des OPEX. Néanmoins, quelques incertitudes demeurent, notamment sur notre capacité à effectuer quelques retraits pour être crédibles budgétairement.

L’autre point décisif sur le programme, c’est évidemment l’importance de l’export pour trouver l’équilibre sur certains programmes, je pense en particulier au FREMM et au Rafale.

Enfin, depuis août, les Français ont compris que nous étions engagés en Afghanistan dans des opérations à haute intensité. Il est évident que c'est à la lumière de cette réalité que nous devons suivre le programme 146.

M. le président. Merci de conclure, monsieur Cornut-Gentille.

M. François Cornut-Gentille, rapporteur pour avis. Cela m'amène à faire, pour conclure, monsieur le président, deux propositions sur lesquelles je souhaite recueillir, monsieur le ministre, votre réaction :

D'une part, renforcer le contrôle du Parlement dans le recours à la procédure dérogatoire d'acquisition pour urgence opérationnelle. En 2008, 100 millions d'euros seront dépensés dans ce cadre. Je pense qu’il est normal d’avoir une information sur le sujet.

D'autre part, moderniser les procédures de validation opérationnelle pour garantir à la fois la rigueur de leur évaluation mais aussi leur plus grande réactivité lorsque le besoin opérationnel se fait pressant. Guy Teissier, le président de la commission de la défense et des forces armées avait insisté sur deux sujets sur lesquels les termes du débat ne sont pas d’une clarté absolue, à savoir le Tigre et le FELIN. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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M. le président. La parole est à M. Michel Sainte-Marie, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées, pour l’espace, les communications et la dissuasion, pour cinq minutes.

M. Michel Sainte-Marie, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées, pour l’espace, les communications et la dissuasion. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le Livre blanc a donné une place éminente aux deux instruments clés de l'autonomie stratégique de la France que sont la dissuasion nucléaire et l'espace. La première est confortée, tandis que de nouvelles ambitions sont affichées en matière spatiale. Ce dernier point méritera d'être confirmé au cours de la prochaine loi de programmation militaire, car le projet de budget pour 2009 ne comprend pas de rupture en matière d'investissements spatiaux.

S'agissant de la dissuasion nucléaire, la continuité l'emporte. En 2009, les crédits progressent fortement en raison de la conclusion de plusieurs contrats pluriannuels. De manière plus générale, il s'agit de faire face à la « bosse » de financements résultant des décisions prises les années antérieures, notamment en 2004 lors de l'entrée en phase de production du programme M51, pour limiter les appels de crédits au cours de la LPM 2003-2008.

En ce qui concerne la composante océanique, sa modernisation se poursuit normalement ; elle est entièrement tournée vers l'échéance de 2010, qui verra arriver en service le M51 sur le SNLE Le Terrible.

L ' essentiel des ajustements concerne donc la composante aéroportée, à la suite de la décision du Président de la République d'en réduire le volume d'un tiers. Cette mesure va permettre une économie évaluée à 92 millions d'euros s'agissant des programmes d'armement. En outre, à partir de 2011, une économie de fonctionnement de 56 millions d'euros par an pourra être réalisée.

Je ferai une observation s'agissant de cette composante, observation partagée, je crois, par plusieurs de mes collègues. Les avions ravitailleurs jouent un rôle primordial pour les forces aériennes stratégiques et le grand âge des KC135 en service est une source d'inquiétude. Il me semble regrettable qu'aucune décision ne soit prise pour en assurer le renouvellement dans le projet de loi de finances pour 2009.

M. Hervé Morin, ministre de la défense. Nous allons les prendre.

M. Michel Sainte-Marie, rapporteur pour avis. J'en viens aux crédits affectés au secteur spatial.

Si celui-ci a été présenté comme une priorité politique ces dernières années, force est malheureusement de constater que les effets de cet affichage ne se retrouvent guère dans les chiffres : la somme des écarts entre crédits votés et consommés représente 70 % d'une annuité moyenne des crédits destinés à l'espace. Cette tendance persistera en 2009, avec une baisse de 0,8 % des crédits de paiement. La prochaine loi de programmation débute donc pour le moins avec prudence, ce qui suppose ensuite une croissance particulièrement soutenue pour atteindre l'objectif fixé par le Livre blanc, c'est-à-dire un doublement des crédits en moyenne annuelle.

Pour 2009, deux points sont à relever.

Tout d'abord, la mise en service du deuxième satellite Hélios II est reportée pour des raisons techniques liées au lanceur. Attention, sous peine de prendre des risques accrus sur la fiabilité du satellite, la mise en orbite ne pourra pas être décalée au-delà de l’automne prochain.

M. Hervé Morin, ministre de la défense. C’est ce qui est prévu.

M. Michel Sainte-Marie, rapporteur pour avis. Tant mieux.

Ensuite, une nouvelle réduction de la cible à atteindre pour les stations sol du système de communications Syracuse III a été décidée, ce qui est particulièrement préoccupant. Les dernières stations devraient être livrées en 2016, soit seulement un an avant la fin de vie prévisible des satellites. Surtout, on en arrive désormais au nombre minimum de stations sol compatible avec le contrat opérationnel et avec la capacité de la France à jouer le rôle de nation cadre dans des opérations extérieures.

Un mot à ce stade sur le projet d'établissement d'un partenariat public-privé en matière de télécommunications spatiales, qui comprendrait notamment la cession des deux satellites Syracuse III à un opérateur privé. S'il ne faut pas s'interdire a priori ce type de solution, il faut, à mon sens, le faire sans remettre en question la coopération étroite avec l'Italie en matière spatiale militaire et en définissant un cadre juridique, opérationnel et financier intéressant pour l'État.

M. Hervé Morin, ministre de la défense. Vous avez raison.

M. Michel Sainte-Marie, rapporteur pour avis. Permettez-moi de terminer par des perspectives à plus long terme, pour lesquelles les sujets de satisfaction sont plus nombreux.

Ainsi, alors que l'incertitude était encore grande l’an dernier, nous l’avions relevée ici, sur la capacité du programme MUSIS à assurer le remplacement d'Hélios II à partir de 2015, les études engagées par anticipation en 2008 permettent désormais d'envisager le lancement de la phase de conception dans les temps.

Par ailleurs, les études nécessaires au lancement d’un programme de renseignement d’origine électromagnétique spatial, dit CERES, vont débuter pour une mise en service prévue à partir de 2016.

Enfin, en matière d’alerte avancée, l’effort s’inscrit dans une perspective de plus long terme, avec la mise en place d’une première capacité opérationnelle en 2019. L’alerte avancée doit contribuer à l’autonomie française, voire à terme européenne, d’appréciation des situations ainsi qu’à la crédibilité de la dissuasion.

Lors de l’examen des crédits de l’espace, des communications et de la dissuasion, je m’en suis remis à la sagesse de la commission. Celle-ci a émis un avis favorable à l’adoption de ces crédits.

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Ca fait 78M€ unitaire!!? Alors que dans la commande passée fin 2004 pour 59 Rafale le cout unitaire était de 50M€~. Est-ce que les armement sont inclus dans le prix? Un contrat de maintenance constructeur? (on en parle)

Ah bah dites donc ! Ils coûtent cher l'AESA, l'OSF-IT et les DDM NG !!!  :lol:

En attendant, oui, c'est vrai, c'est cher.  :rolleyes: TVA probable, mais tout de même plus de 65M€.

Pour l'Eurofighter : tout est bon pour se justifier.

D'après mes recherches on se retrouve à une moyenne de 62M€ par machine (calcul grossier), soit 52M€ sans TVA...  :P

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Il me semble avoir lu ici même sur ce forum que le prix des Rafales n'allait faire qu'augmenter au fur et à mesure des commandes du fait que les exemplaires des premières commandes étaient facturés à un prix proche du prix fly away et qu'il faudrait bien un jour ou l'autre payer les études. Peut être que le prix plus élevé de la commande 2009 par rapport à celle de 2004 s'explique ainsi ?

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Il s'agit tout d'abord de consolider l'aviation de combat, autour du Rafale F3 et de la remise à niveau des Mirage 2000 D et 2000 N, afin notamment de tenir la posture de dissuasion aéroportée, avec les deux escadrons équipés du missile ASMPA, et d'atteindre d'ici à 2015 l'objectif fixé par le Livre blanc d'un parc unique de 300 avions de chasse polyvalents, dont 270 en ligne.

Le pb des 270 en ligne n'est pas l'horizon 2015... mais 2020 car durant ces cinq ans les 2000 N partiront à la retraite ainsi que les derniers F1 CR et le parc -5/D se réduira naturellement de l'attrition...

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Il me semble avoir lu ici même sur ce forum que le prix des Rafales n'allait faire qu'augmenter au fur et à mesure des commandes du fait que les exemplaires des premières commandes étaient facturés à un prix proche du prix fly away et qu'il faudrait bien un jour ou l'autre payer les études. Peut être que le prix plus élevé de la commande 2009 par rapport à celle de 2004 s'explique ainsi ?

Je crois que le F3+ coute plus cher aussi
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Michel Sainte-Marie

Député-Maire (PS) de Mérignac en Gironde.

Dans sa circonscription on trouve les usines Marcel Dassault, il y a aussi de nombreuses PME du spatial et peut être même un établissement de la SEP...

Ce maire sait de quoi il parle. Ils sont assez rare dans ces instances.

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Je vois que nos parlementaires sont devenus réalistes et que la défense n'est plus rencardée au second plan. Je salue leurs commentaires sur l'état et le futur de nos forces.

Pour ce qui est du cout du rafale si celui ci a augmenté c'est aussi en partie du aux baisses de la cadence de la production chez Dassault. Monopole oblige au final c'est lui qui impose ses prix même si tout le monde s'insurge quant aux augmentations du prix unitaire du rafale. Si je ne m'abuse les études concernant le F3+ ont dû être payées avec l'attrition de notre ancienne commande (6 ou 8 appareils, je ne me souviens plus). Bref cet avion, aussi fabuleux soit-il, est loin d'être totalement opérationnel à 100% malgrés les progrès énormes qu'il a fait, et à obscurcit pendant trop longtemps nos politiques quant au renouvellement du reste de la flotte comme les KC135 et autres C160 ou C130.

Je constate également qu'on ne parle peu ou pas du renouvellement de la flotte hélico ou bien les PATMAR et autres N262.

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Monopole oblige au final c'est lui qui impose ses prix même si tout le monde s'insurge quant aux augmentations du prix unitaire du rafale. Si je ne m'abuse les études concernant le F3+ ont dû être payées avec l'attrition de notre ancienne commande (6 ou 8 appareils, je ne me souviens plus).

La nécessité reste de rester dans l'enveloppe prévu. Le budget total du programme (prévisionnel) est de 35Md TTC avec part industrielle. Faudrait pas que ça bouge.

Le développement du F3+ est effectivement en partie comblé par les 8 appareils F3, mais possible que la production soit une autre affaire (M88 pack CGP ? AESA, etc).

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Personne n'a titillé ce qui se trame ou je suis le seul circonspect. On devait commander 60 Rafale dans la précédente LPM 2003/2008.

Comme non passée en 2008 car reportée à 2009. Mais on lit dans la LPM 2009/2014. CECI

La modernisation progressive de l’aviation de combat

Constituée aujourd’hui encore d’avions de différents types, pour les plus anciens spécialisés dans des missions particulières, l’aviation de combat évoluera vers un parc unique plus homogène d’avions modernes et polyvalents (Rafale et Mirage 2000). Les capacités de pénétration et de frappe en soutien des forces terrestres seront privilégiées.

De l’ordre de 50 Rafale seront livrés. Les cibles et cadences d’acquisition révisées seront fixées en 2010. Des Mirage 2000D multirôles remplaceront les avions spécialisés à partir de 2014. Enfin, les nouveaux pods d’acquisition et de désignation laser seront livrés en 2014.

N'y-a-t-il pas un TWIST/LEZARD/BLEME/COUILLE/ quelque part dans les futures commandes Rafale ? Vous ne voyez pas venir l'embrouille.  :lol:

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Personne n'a titillé ce qui se trame ou je suis le seul circonspect. On devait commander 60 Rafale dans la précédente LPM 2003/2008.

Comme non passée en 2008 car reportée à 2009. Mais on lit dans la LPM 2009/2014. CECI

La modernisation progressive de l’aviation de combat

Constituée aujourd’hui encore d’avions de différents types, pour les plus anciens spécialisés dans des missions particulières, l’aviation de combat évoluera vers un parc unique plus homogène d’avions modernes et polyvalents (Rafale et Mirage 2000). Les capacités de pénétration et de frappe en soutien des forces terrestres seront privilégiées.

De l’ordre de 50 Rafale seront livrés. Les cibles et cadences d’acquisition révisées seront fixées en 2010. Des Mirage 2000D multirôles remplaceront les avions spécialisés à partir de 2014. Enfin, les nouveaux pods d’acquisition et de désignation laser seront livrés en 2014.

J'avais relevé cet anachronisme il y a qq temps.

A rapprocher des inquiétudes très médiatisées de CEMAA sur les cadebces Rafales 'il avait senti venir la couille)

Les 2000 D vont donc faire de la reco ??? 2014 c'est la date de départ ds F1 CR (don't forget)

Les cadences risquent de baisser...

Le chiffres de 270 chasseurs en ligne en 2020 me paraît dans ces conditions de plus en plus optimistes sauf à maintenir en escadrons certains 2000 (les RDI) sous réserve d'un rétrofit sérieux et couteux (qui n'est même pas encore évoqué chez l'avionneur)

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Il est dit au moins quatre fois dans le débat parlementaire ci-joint que 60 Rafale allaient être commandée en 2009. Donc on devrait pouvoir compter là dessus (relativement)

Le seul blème c'est que cette commande aurait dut être passé en 2008. Grosso modo on a une commande tout les 5 ans (99, 2004, 2009,2014) alors qu'avant on comptait un peut sur une commande tout les 4 ans (2004, 2008, 2012...)

Concernant les livraisons, ce sont les Rafale F3 commandés en 2004 mais effectivement seulement 50 d'ici 2014 ça fait léger (c'est 59-8 probablement). Mais c'est pas impossible s'ils considèrent que le Rafale n'est pas prioritaire pour passer la "bosse". Et puis si les F3 de la commande de 2004 commencent seulement à être livrés, il faudra se dire qu'un batch est livrés tout les 5 ans, voilà tout.

Comme chaque batch est de 50-60, ça donne une idée des cadences de production hors export.

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  • 1 month later...

c'est tout à fait normal en période de renouvellement qu'on délaisse les vieux coucous,  et je pense que les gauchistes de libé ne doivent pas avoir les bons chiffres au sujet des rafales, puisque la DGA donne de bien meilleur taux DTO..

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@Grabber

il n'y a pas de gauchiste de Libé qui vaille, ces chiffres sont tout à fait cohérents avec les derniers rapports publiés par le Sénat...

On ne délaisse pas les "vieux coucous" ce sont généralement eux qui ont les dispos les moins mauvaises car ce sont des machines rodées et souvent avec le stocks qui vont bien.

Le problème est ici général ont rogne sur tout pour faire voler la poignée d'avion nécessaire aux OPEX ou à l'entraînement le reste est au sol...

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D'après Air & Couscous le Rafale s'en sort moins mal à 60% de dispo

Le 2000D (et c'est surprenant) est pas terrible du tout à 45%

Le 2000C est effectivement négligé ce qui explique une dispo de 50%

D'un autre côté les arret pour mise à jour et upgrade sont pris en compte. Donc comme le Rafale et le 2000D ont subit quelques chantier cet année, ceci explique peut-être celà.

Il reste qu'il y a semble-t-il un problème d'organisation de la MCO qui prendra du temps à se résoudre.

L'autre point c'est la mauvaise volonté de certains industriel (SNECMA est cité)

Maintenant si l'état met 6 mois à les payer (comme d'hab'), on peut peut-être les comprendre aussi...

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