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Le Brésil, le géant de l'Amérique du Sud


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Et c'est pour ça qu'il vaudrait mieux parler "d'empreinte carbone" : on compte le CO2 qu il a fallu par exemple pour fabriquer un machin en Chine et qu un français a acheté.

Et là les graphes sont différents et c'est pour ça je crois que les Ong ecolo ronchonnent après la France par exemple qui ne compte pas trop avec cette empreinte et dit qu'elle est vertueuse...

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il y a une heure, Wallaby a dit :

....

Là où il y a une certaine hypocrisie française et européenne, c'est relativement au fait que la France reste beaucoup plus émissive que le Brésil par habitant :

Dtva0TOX4AA0TJk.jpg

source : https://twitter.com/rarohde/status/1070690236995383296 (6 décembre 2018)

 

Plutôt le reflet du niveau de développement des différents pays.

Plus un pays est développé plus il émet de CO2. Et moins un pays est développé, plus il déforeste.

Il y a une relation inverse entre émission de CO2 et déforestation du au fait que les pays pauvres mobilisent la biomasse des forets comme source d’énergie. Et plus un pays se développe plus il substituera à cette source d’énergie une autre à base d'hydrocarbure et épargnera ses forets. Ce qui a sauvé les forets d’Europe historiquement, c'est le charbon.

Il y a bien une hypocrisie, mais elle est plutôt dans le fait que les pays du 1er monde consomment pour assurer en partie leur niveau de vie, des ressources primaires/semi-finis extraites des pays peu développés qui se spécialisent dans l’exportation de ce genre de ressources ; ce qui a pour conséquence de dévaster leurs biotopes.

Modifié par Shorr kan
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Il y a 8 heures, g4lly a dit :

Il faudrait surtout arrêter de raconte des connerie ....

... la foret amazonienne est mature depuis longtemps ... elle est donc neutre en O2 ... de la même manière qu'elle est neutre en GES

Suivant une étude de la NASA effectuée sur sept ans, la forêt amazonienne pompe bien davantage de CO2 qu'elle n'en rejette dans l'atmosphère 

 

Il y a 8 heures, g4lly a dit :

La déforestation a surtout deux conséquence ...

  • Destockage de CO2 ... de la meme maniere qui n'importe quelle autre activité humaine qui utilise de l'énergie.

Même si on est d'accord que l'effet "déstockage" - en d'autres termes consommation - est nettement plus important en effet.

Si j'en crois cet article, on parlerait de 120 milliards de tonnes (d'équivalent CO2, à mon sens, pas de carbone) stockées dans l'Amazone, soit l'équivalent de trois années de consommation mondiale d'énergie fossile.

A la fois tout sauf négligeable, et en même temps il faut le reconnaître ce n'est pas la préservation de l'Amazone à elle seule qui préservera du réchauffement climatique, si en parallèle on continue à pousser pétrole, gaz et charbon comme on le fait aujourd'hui ("on" étant l'humanité... évidemment ce ne sont pas les mêmes pays qui poussent davantage dans telle ou telle direction)

 

Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

"Folie" n'est pas le mot que j'emploierais. Pour moi on assiste au choc entre deux rationalités. La rationalité des XVIe-XXe siècles contre la rationalité émergente et peut-être mort-née parce qu'elle arrive trop tard, du XXIe siècle naissant qui essaie de tenir compte du fait que les ressources de la planète ne sont pas infinies.

Oui, ou pour le dire autrement le "délai de prise de conscience" de l'humanité comme quoi ses progrès techniques l'ont transformée en éléphant dans un magasin de porcelaines.

Il fut un temps, pas si lointain à l'échelle de l'évolution des cultures humaines, où la nature était par définition cette chose énorme qui s'imposait à l'homme, qui à l'occasion même rabattait son orgueil, par exemple lorsque le paquebot géant réputé "insubmersible" le Titanic coula lors de sa première traversée transatlantique en 1912. En ce temps-là, l'idée que l'homme aurait pu tout seul avec ses petits bras déséquilibrer le climat et faire s'effondrer des écosystèmes non pas localement mais à l'échelle du Monde serait apparue comme une prétention ridicule.

Mais voici que notre puissance - et en parallèle nos effectifs - ont tant augmenté que cette chose énorme devant lequel le chasseur cueilleur, et même l'homme du début du XXème siècle, ne pouvait que rester ébahi et être ramené à sa petitesse... cette chose énorme se résume maintenant à une collection de vaisselles précieuses en fragile porcelaine, et nous sommes l'éléphant qui continue de vaquer à ses occupations comme si rien n'avait changé.

Et que je me gratte l'oreille avec la trompe... et dix assiettes en miettes par terre. Et je me retourne, et voilà l'armoire qui tombe avec trois services complets à l'intérieur. Tiens, et si j'allais voir de ce côté-là, ça a l'air intéressant ?

Bien sûr, la prise de conscience a commencé. Mais à ce stade, on en est à peu près au stade de la petite idée derrière la tête comme quoi tiens c'est dommage tous ces trucs jolis qui tombent, faudrait p't'êt que je m'agite moins... bon allez je me roule d'abord par terre pour me gratter et après j'y repense.

D'une certaine façon, ce sont toutes nos attitudes dans plein de domaines qui devraient changer. Et on commence à peine.

 

Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

Tout cela, c'est la faute à l'homme de Cro-Magnon qui a inventé le feu. Il aurait pas pu garder ça pour lui, cet abruti ? Non il a fallu qu'il se vante, qu'il en parle à tout le monde, dans l'espoir de se faire légiondhonneuriser par le chef de sa tribu pour contribution au "progrès" de la "science".

Plus loin encore. La domestication du feu est estimée peut-être dès - 800 000, et à coup sûr en -400 000 au plus tard.

A cette époque, Homo Sapiens n'existait pas encore, et probablement même pas les Néandertaliens apparus vers - 430 000.

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10 minutes ago, Alexis said:

Suivant une étude de la NASA effectuée sur sept ans, la forêt amazonienne pompe bien davantage de CO2 qu'elle n'en rejette dans l'atmosphère.

Sauf que depuis 2014 d'autres études contredisent celle ci ... c'est pour ça que je parle de neutralité GES ... en gros les forets matures non gérée ... ne stockent plus grand chose ... pas plus qu'elles ne produisent d’oxygène.

Pour que la séquestration soit durable il faut que la foret soient gérées et que le bois de coupe ait un usage durable - bois de construction notamment - ... tout en évitant les coupe a blanc ... etc. etc.

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il y a 14 minutes, g4lly a dit :

Sauf que depuis 2014 d'autres études contredisent celle ci ... c'est pour ça que je parle de neutralité GES ... en gros les forets matures non gérée ... ne stockent plus grand chose ... pas plus qu'elles ne produisent d’oxygène.

Pour que la séquestration soit durable il faut que la foret soient gérées et que le bois de coupe ait un usage durable - bois de construction notamment - ... tout en évitant les coupe a blanc ... etc. etc.

Ok, pourquoi pas.

Mais il n'y a pas aussi une partie du carbone qui est séquestrée dans les sols humifères ? Même si une partie peut être relâchée dans l'atmosphère par des phénomènes de décomposition, il me semble qu'il y a quand même de la masse immobilisée au sol (du même genre que celle qui, il y a bien longtemps, a été transformée au carbonifère).

Qu'il y ait gestion ou non de la forêt, cette masse reste sensiblement en place, et on peut même raisonnablement l'estimer comme neutre.

Par contre, quand on brule la végétation qui est dessus, et de manière incontrôlée, n'y a t'il pas un risque de relâcher massivement sous forme de CO2 le carbone qui est aussi stocké dans le sol sous-jacent. J'y pense un peu comme avec un incendie de tourbière ...

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7 minutes ago, FATac said:

Par contre, quand on brule la végétation qui est dessus, et de manière incontrôlée, n'y a t'il pas un risque de relâcher massivement sous forme de CO2 le carbone qui est aussi stocké dans le sol sous-jacent. J'y pense un peu comme avec un incendie de tourbière ...
 

Bien sur que brûler la foret déstocke massivement du CO2 ... et consomme de l’oxygène.

Le souci c'est que l'argumentaire vendu par Macron ne porte pas seulement la dessus ... mais sur le poumon du monde que serait la foret amazonienne produisant 20% de l’oxygène que l'on respire. C'est juste complètement faux ...

... aussi faux que la foret amazonienne serait une immense puits pompant des million de tonne de carbone chaque année ...

En gros il ne reproche pas le déstockage - le français déstocke bien plus de CO2 que le brésilien - ... mais la moindre production d’oxygène et le futur moins stockage de CO2 ... c'est a ce moment la que la foret brésilienne deviendrait un bien commun dont il faudrait retirer la gestion au brésil.

Sauf que quand tu critiques ton voisins avec un argumentaire bidon ... pour expliquer qu'il devrait se coller sa souveraineté au cul ... il ne faut pas espérer que ça ait le moindre effet ni sur lui ni sur les autres.

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il y a 6 minutes, g4lly a dit :

Sauf que quand tu critiques ton voisins avec un argumentaire bidon ... pour expliquer qu'il devrait se coller sa souveraineté au cul ... il ne faut pas espérer que ça ait le moindre effet ni sur lui ni sur les autres.

Avec tout ce que les poncifs tentent de coller au cul des brésiliens et des brésiliennes, il était tentant de penser que ça de plus, ça ne se verrait pas forcément ...

----------------------> [] :blush:

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il y a 16 minutes, FATac a dit :

Avec tout ce que les poncifs tentent de coller au cul des brésiliens et des brésiliennes, il était tentant de penser que ça de plus, ça ne se verrait pas forcément ...

Comment ça :huh: ?

Moi j'ai bien regardé le Carnaval de Rio, et je dis qu'il n'y a pas grand chose !

Révélation

1292249417_jenskie_popki_6_16.jpg

 

il y a 16 minutes, FATac a dit :

----------------------> [] :blush:

Euh... moi aussi :biggrin: !

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Il y a 2 heures, zx a dit :

j'avais lu dans Science & vie que l'amazonie pomper au moins 14% du co2, mais je suis d'accord, ca va de pair avec la croissance des plantes.

Aucune chance

Dans les grandes lignes la planète émet 440 Gt de CO2 naturellement, 0,25-,05 Gt par éruption volcanique et 30 à 40 Gt par activités industrielles humaines

L'essentiel des 440 Gt est capté par la biomasse des océans

Une foret comme l'Amazonie (d'après quelques études) absorbe entre 2 et 3 milliards de tonnes (0.2 à 0.3 Gt) en sus de ce qu'elle use de façon neutre pendant le cycle photosynthétique.

Elle émet aussi en fait globalement assez peu d'oxygène.

Son importance n'est pas là mais comme je l'expliquais au dessus, comme zone de controle des flux d'air humide (et aussi comme berceau de biodiversité)

 

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Il y a 10 heures, Ciders a dit :

Bien évidemment. La vraie question est, pourquoi Bolso ne tape que sur l'Europe alors que 80 % du soja brésilien va en Chine ?

Parce que c'est l Europe qui tape sur Bolso.

Et comme Jean-François, je reste très dubitatif des bonnes intentions derrière les gouvernements européens...

Il y a 6 heures, 13RDP a dit :

J'aurais plus tendance à voir l'hypocrisie justement dans cette interprétation brute d'un graphique.

Oui la pop. française rejette 2x plus de Co2 que le Brésil par habitant. Sauf que le Brésil étant 3x plus peuplé que la France la balance pèse donc davantage dans le camp du Brésil quand aux émissions totales. Ca fait assez cour d'école comme raisonnement, n'empêche.

A ce compte là et suivant ton graphique bouh bouh bouh le Qatar! Ben ouais mais ils sont 2 millions sur 7.5 milliards d'habitants. C'est pas dans ces pays là que le GROS des efforts doivent être faits. Je veux dire tout le monde doit faire des efforts, évidemment. Mais certains partent de plus loin ou n'ont tout simplement pas envie de remettre en cause leur mode de vie.... #'MuricaFuckYeah

Suivant cette logique, l'UE est 3 fois plus peuplé et pollue presque 9x plus au total. Donc l'effort serait davantage à faire en Europe...

Bref, je ne suis pas du tout. L'effort doit être fait partout. 

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Concernant le président brésilien Bolsonaro, et pas tout à fait sans lien avec la question de l'Amazonie - qui est aussi un enjeu humain pour les Amérindiens qui y vivent en plus d'être un enjeu en terme de stockage de carbone et de biodiversité - voici une sélection de déclarations publiques de Jair Bolsonaro concernant les habitants les plus anciens de son pays

Citation

“Pena que a cavalaria brasileira não tenha sido tão eficiente quanto a americana, que exterminou os índios”

“C'est dommage que la cavalerie brésilienne n'a pas été aussi efficace que les Américains, qui ont exterminé les Indiens” (Correio Braziliense, 12 avril 1998)

“Os índios não falam nossa língua, não têm dinheiro, não têm cultura. São povos nativos. Como eles conseguem ter 13% do território nacional”

“Les Indiens ne parlent pas notre langue, ils n'ont pas d'argent, ils n'ont pas de culture. Ce sont des natifs. Comment ont ils pu avoir 13% du territoire national ?" (Campo Grande News, 22 avril 2015)

Não tem terra indígena onde não têm minerais. Ouro, estanho e magnésio estão nessas terras, especialmente na Amazônia, a área mais rica do mundo. Não entro nessa balela de defender terra pra índio”

“Il n'y a pas de territoire indigène sans minéraux. Or, étain et magnésium se trouvent dans ces terres, surtout en Amazonie, la région la plus riche au monde. Je refuse ce non-sens de défendre la terre pour les Indiens” (Campo Grande News, April 22, 2015)

“Em 2019 vamos desmarcar [a reserva indígena] Raposa Serra do Sol. Vamos dar fuzil e armas a todos os fazendeiros”

“En 2019 nous abolirons la réserve indigène de Raposa Serra do Sol. Nous donnerons des fusils à tous les propriétaires de ranch” (Parlement, 21 janvier 2016)

Juste pour bien discerner à qui on a affaire.

On peut faire pas mal de reproches à un Trump, un Salvini, ou pourquoi pas un Macron ("ceux qui ne sont rien", "ouvrières illettrées" et autres). Mais je crois que Bolsonaro est hélas dans une classe à part du moins parmi les dirigeants des pays d'un certain poids :sad::angry: ... Et il ne s'agit pas de simples paroles en l'air, ce qui serait déjà détestable bien sûr mais ne blesserait que les oreilles. Il a des politiques et des actes qui suivent.

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Il y a 11 heures, Ciders a dit :

Bien évidemment. La vraie question est, pourquoi Bolso ne tape que sur l'Europe alors que 80 % du soja brésilien va en Chine ?

Deux remarques :

1°) la déforestation de l'Amazonie par le soja est un problème résolu. Il existe en revanche un problème de déforestation du Cerrado par le soja :

Le 19/07/2019 à 14:19, Wallaby a dit :

https://phys.org/news/2019-07-environmentalists-pressure-cargill-forest-to-farm-movement.html (16 juillet 2019)

[le géant de l'agro-business] Cargill a annoncé le mois dernier qu'il ne respecterait pas l'échéance de 2020 qu'il s'était fixée pour mettre fin à la déforestation au Brésil et dans d'autres régions d'Amérique du Sud.

En 2014, Cargill a signé la Déclaration de New York des Nations Unies sur les forêts, s'engageant à réduire de moitié la déforestation d'ici 2020 et à l'éliminer d'ici 2030.

Mais le mois dernier, Cargill a publié son plan d'action pour le soja en Amérique du Sud, qui revenait sur certaines de ces échéances difficiles. L'entreprise a annoncé la création d'un nouveau fonds de 30 millions de dollars pour lancer de meilleures idées pour mettre fin à la déforestation dans des régions comme le Cerrado et a demandé à d'autres membres de l'industrie d'y contribuer. Quelques semaines plus tard, Cargill a écrit une lettre ouverte aux producteurs de soja brésiliens, s'opposant publiquement à l'application d'un moratoire similaire dans le Cerrado. C'est à ce moment-là que beaucoup de critiques ont crié au scandale.

Certains écologistes considèrent donc que la trêve est rompue et l'ONG Mighty Earth a délivré un réquisitoire sous la forme d'un rapport dénonçant les nombreux défauts de cette entreprise dans tous les domaines, au-delà du seul Brésil et de la déforestation :

https://www.spiegel.de/wirtschaft/agrarkonzern-cargill-das-schlimmste-unternehmen-der-welt-a-1276654.html (11 juillet 2019)

En Amérique du Sud, Cargill est responsable du défrichement de vastes zones de forêt tropicale pour la culture du soja. En 2017, Mighty Earth a mené des recherches au Brésil et en Bolivie et a publié ses résultats. Cargill finance la déforestation, construit des routes et des silos et expédie le soja aux Etats-Unis, en Chine et en Europe.

Au Ghana et en Côte d'Ivoire, Cargill achète des fèves de cacao dans des plantations qui ont été défrichées dans des parcs nationaux. Selon les médias, Cargill s'était engagée à mettre fin à cette pratique. Lorsque les employés de Mighty Earth se sont penchés sur la question, ils ont constaté que la déforestation n'avait pas été stoppée - elle progressait encore plus vite que jamais auparavant.

Le travail des enfants est également très répandu dans les plantations. Un procès contre Cargill (et Nestlé) est en préparation parce que la société a acheté du cacao dans des plantations où les enfants étaient obligés de travailler jusqu'à 14 heures par jour, sans argent, avec peu de nourriture et de sommeil et des passages à tabac réguliers. Les enfants auraient été enlevés du Mali vers la Côte d'Ivoire.

Aux Etats-Unis, Cargill a été poursuivi en 2005 par le gouvernement et dix Etats pour violation systématique des lois sur la pureté de l'air.

Plusieurs cas d'éclosions de salmonelles et d'E. coli ont été attribués à de la viande contaminée dans les chaînes de restauration rapide de Cargill.

En Colombie, Cargill se serait illégalement approprié des terres. En créant 36 filiales, le groupe aurait contourné les lois contre la concentration de la propriété foncière et acheté plus de 52 000 hectares.

Les consommateurs peuvent difficilement faire quoi que ce soit directement contre l'entreprise, éviter les produits Cargill étant difficile, le nom n'apparaissant pas sur les emballages. Mighty Earth appelle donc les entreprises clientes de Cargill en particulier à promouvoir des politiques d'entreprise durables qui protègent l'environnement et les droits de l'homme. Si les plus gros clients - dont McDonald's, Burger King, Aldi, Edeka, Danone, Walmart, Nestlé, Unilever, Kellogg's et les supermarchés Tesco, Carrefour et Ahold Delhaize - prennent le développement durable au sérieux, dit Mighty Earth, alors ils vont couper leur lien avec cette entreprise agricole.

Si on revient au Brésil, on peut apporter les précisions suivantes :

https://phys.org/news/2019-07-environmentalists-pressure-cargill-forest-to-farm-movement.html (16 juillet 2019)

Cette tension souligne l'influence mondiale de Cargill et l'importance du Brésil dans l'agriculture. Le pays est le quatrième producteur mondial d'aliments après les États-Unis, la Chine et l'Inde, et il a récemment dépassé les États-Unis pour devenir le premier producteur mondial de soja.

En 2006, Cargill et d'autres négociants en produits de base ont signé le Moratoire sur le soja amazonien, s'engageant à cesser d'acheter du soja cultivé dans cette région du Brésil dans la forêt tropicale récemment défrichée. Cette mesure a effectivement mis fin à la déforestation dans l'Amazonie brésilienne.

[Nathalie Walker, directrice des forêts tropicales et de l'agriculture pour la National Wildlife Federation] décrit le Cerrado comme une forêt à l'envers avec des arbustes et de petits arbres aux racines profondes qui retiennent plus de carbone et facilitent l'évapotranspiration - ou plus d'humidité dans l'air et plus de pluie - que les terres déboisées. Le Cerrado est sujet à la sécheresse et la viabilité future de l'agriculture dans la région devrait donc bénéficier du maintien de la végétation indigène existante.

D'autre part, le Brésil dépend du Cerrado pour une grande partie de sa productivité agricole et l'agriculture représente une opportunité économique pour les populations locales pauvres. En 2015, 41 % de la végétation indigène de la région avait été défrichée à des fins agricoles, selon Lisa Rausch, du Gibbs Land Use and Environment Lab de l'Université du Wisconsin. Et bien que le soja ne soit pas la seule culture qui contribue à la déforestation dans la région, les producteurs de soja dépassent leurs limites légales à un taux disproportionnellement plus élevé.

L'étude du Wisconsin a conclu que le secteur du soja du Cerrado pourrait doubler, voire tripler, sans avoir à convertir davantage de terres.

"Nous voulons qu'ils reproduisent leur succès d'Amazonie. C'est aussi simple que cela ", a déclaré Glenn Hurowitz, directeur général de Mighty Earth.

Au moment du moratoire sur le soja amazonien, les 28 entreprises signataires achetaient 90 % du soja directement auprès des agriculteurs et étaient en grande partie destinées à l'exportation. Ces mêmes entreprises sont actives dans le Cerrado, mais contrôlent une part collective du marché plus faible que les entreprises amazoniennes au moment de la signature.

-

Le 20/07/2019 à 17:29, Wallaby a dit :

https://www.greenpeace.fr/soja/ (2017)

Suite à une campagne de Greenpeace en 2006 contre Cargill (un négociant mondial en denrées agricoles) et la chaîne de restaurant McDonald’s, un moratoire a été signé pour l’Amazonie brésilienne et les acteurs de la filière soja se sont assis autour d’une même table pour s’attaquer au problème de la déforestation dans le biome amazonien. L’idée : bannir des circuits commerciaux le soja cultivé sur des terres déboisées après 2006. En 2016, le moratoire a été étendu de manière illimitée dans le temps, avec le soutien du gouvernement brésilien.

Aujourd’hui, nous constatons une baisse de 86 % de la déforestation due à la production de soja dans les régions couvertes par le moratoire. Il y a 10 ans, 30 % du soja produit en Amazonie brésilienne avait contribué à la déforestation, contre 1,25 % aujourd’hui. Une belle victoire de Greenpeace.

https://www.20minutes.fr/planete/2368307-20181108-deforestation-mondiale-importations-soja-poids-lourds-empreinte-foret-france (8 novembre 2018)

L’empreinte « forêt » moyenne annuelle d’un Français est de 352 m², soit l’équivalent de quatre logements moyens, indique Envol Vert qui a calculé l’impact de nos importations sur la déforestation mondiale.

Le soja, présent dans l’alimentation animale de nos élevages industriels – essentiellement volaille, vache laitière et porc - est le principal vecteur de déforestation de notre consommation. Notamment dans la savane du Cerrado au Brésil d’où nous importons en grande partie notre soja.

« Dans l’esprit des gens comme dans les plans d’actions des entreprises, les productions de papier, de bois et d’huile de palme sont les plus associées à la déforestation, note Boris Patentreger. Elles ne représentent pourtant que 11 % de l’empreinte forêt d’un Français moyen. »

290px-Ecoregion_NT0704.svg.png

Le Cerrado : source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cerrado

etat-des-forets.jpg

source : http://www.zero-deforestation.org/deforestation-amazonie.htm

- 2°) Les ventes de soja brésilien à la Chine passent par des négociants européens ou américains :

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https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/amazonie/bresil-jair-bolsonaro-interdit-les-brulis-pour-tenter-de-freiner-les-incendies-en-amazonie_3595143.html (29 août 2019)

Le président brésilien Jair Bolsonaro a signé, mercredi 28 août, tard dans la soirée, un décret interdisant les brûlis agricoles dans tout le Brésil pendant soixante jours pour tenter de freiner la multiplication des incendies en Amazonie face à une pression internationale croissante.

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https://www.eurotopics.net/fr/225700/comment-combattre-les-incendies-en-amazonie# (27 août 2019)

Ces évènements révèlent l'attitude contradictoire de l'UE envers l'Amérique latine, peut-on lire dans l'éditorial de Tageblatt [Luxembourg] :

« Le développement durable est une composante importante de l'accord de libre échange entre l'UE et les Etats du Mercosur. ... L'accord prévoit toutefois aussi que ces Etats suppriment les droits de douane sur les marchandises industrielles européennes telles que les voitures ou les pièces détachées. ... Pourtant, les voitures sont notoirement connues pour être les premières responsables d'émissions de CO2. ... La position de l'UE sur l'importation de viande bovine en provenance d'Amérique du Sud n'est pas moins hypocrite. Tandis que les paysans européens sont encouragés, à juste titre, à se convertir à l'agriculture bio, en Amérique du sud, l'UE promeut l'élevage conventionnel intensif. ... Il est déplorable qu'il faille que les tropiques brûlent pour que l'UE reconnaisse les incohérences de sa politique économique. »


Les appels bien intentionnés ne suffiront pas à préserver l'Amazonie, lit-on dans The Observer [Royaume-Uni] :

«C'est bien beau de condamner Bolsonaro comme le font les gouvernement européens, mais il n'en reste pas moins que la demande occidentale en viande de bœuf brésilien contribue à la déforestation. L'UE a importé de la viande de bœuf pour un montant supérieur à 490 millions de livres [soit 474 millions d'euros environ] en provenance du Brésil l'an dernier. Les consommateurs britanniques ont été indirectement responsables de la destruction de l'équivalent de 500 terrains de foot de forêt tropicale au Brésil l'an dernier. Pour l'Italie, il faut multiplier cette surface par quatre. La mise en application de l'accord Mercosur devrait accentuer encore cette tendance. L'UE doit peser de tout son poids en tant que second marché d'exportation du Brésil pour souligner que l'accord ne peut être entériné qu'à la condition que Bolsonaro prenne des mesures pour combattre la déforestation illégale.»


L'UE doit cesser de soutenir Bolsonaro, tonne Aftonbladet [Suède]:

«Quelle attitude la Suède et l'Europe adoptent-elles envers Bolsonaro ? Récemment, l'UE - par le truchement de sa commissaire au commerce Cecilia Malmström - a conclu un accord de libre-échange qui alimente encore plus le moteur du défrichage, à savoir l'industrie brésilienne de la viande. La Commission européenne affirme que le Brésil avait fourni des garanties quant à sa volonté de respecter l'accord de Paris sur le climat. Un Jair Bolsonaro - qui porte le surnom 'Capitaine tronçonneuse' - respectueux du climat est une image attendrissante. Pendant ce temps, le ciel s'assombrit au dessus de São Paulo.»

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https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/recreer-notre-souverainete-proteinique-le-projet-de-macron-est-il-credible_2095873.html (28 août 2019)

En France, sur les 2 millions de tonnes de soja importées en 2017, 61 % étaient issues des terres de Bolsonaro. 

Du côté de la filière française des protéines végétales, on se félicite de la volonté affichée par le chef de l'État de parvenir à terme à une "souveraineté protéinique".

D'après la Fédération nationale des oléoprotéagineux, il serait ainsi possible de réduire en dix ans de 45 % à 35 % la part des protéines végétales importées chaque année en France.

"On ne va pas couper les arbres : le principe de l'assolement implique d'alterner les cultures sur une parcelle, pour éviter le développement de maladies et autres désagréments", explique Arnaud Rousseau, lui-même agriculteur en Seine-et-Marne. "Donc ce n'est pas un problème de développer le soja : on ne renonce à rien, on arbitre simplement entre les différentes productions."

https://www.la-croix.com/Economie/Monde/Comment-reduire-dependance-europeenne-soja-bresilien-americain-2019-08-29-1201043912 (29 août 2019)

La dépendance européenne en matière de protéines végétales date des années 1960, à la suite d’un accord commercial négocié au sein du GATT, l’ancêtre de l’OMC. Elle attribuait la production de ces protéines (soja, colza) au continent américain et celle de l’amidon (blé, céréales) à l’Europe.

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On retrouve l'élevage bovin brésilien dans les importations de cuir :

https://www.theguardian.com/world/2019/aug/30/corporations-pile-pressure-on-brazil-over-amazon-fires-crisis (30 août 2019)

Le fabricant de vêtements américain VF Corporation, à l'origine de marques telles que Timberland, Kipling bags et The North Face, a suspendu ses achats de cuir brésilien.

https://www.liberation.fr/debats/2019/09/02/l-avenir-de-l-amazonie-se-joue-dans-nos-assiettes_1748777 (2 septembre 2019)

58% de l’empreinte forêt des Français est ainsi liée au soja produit et importé principalement du Brésil et qui se retrouve dans notre consommation de viande, principalement de volaille. Quant au bœuf, il est importé principalement pour l’industrie du cuir, et représente 10% de notre empreinte forêt.

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