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Economie et climat. CO2 or not CO2?


Jojo67
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Il y a 8 heures, LBP a dit :

Donc on ne plante pas d'arbre ?

Le question n'est pas plus ou moins d'arbres mais la hiérarchisation des actions pour arriver à décarboner et limiter les rejets de gaz à effet de serre.

Le message clé se trouve à 17 min 40 sec :

 

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13 hours ago, Wallaby said:

L'étude, publiée dans Nature, a démontré que les forêts anciennes pouvaient également stocker du carbone à l'instar des forêts en croissance ce qui remet en cause la théorie développée à la fin des années 1960 par le chercheur américain Eugène Odum.

C'est parce que tu es focalisé sur le carbone ...

... les forets mature déstocke plus de méthane lié a la décomposition de la biomasse .... c'est ce qui créer la neutralité GES. C'est donc au niveau du sol de la foret mature que le rééquilibrage se produit pas au niveau de végétaux de surface.

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Il y a 12 heures, g4lly a dit :

C'est parce que tu es focalisé sur le carbone ...

... les forets mature déstocke plus de méthane lié a la décomposition de la biomasse .... c'est ce qui créer la neutralité GES. C'est donc au niveau du sol de la foret mature que le rééquilibrage se produit pas au niveau de végétaux de surface. 

https://www.forestopic.com/fr/agora/publications/561-piege-dioxyde-carbone-foret-puits-methane-sols (12 avril 2017)

Les sols forestiers sont aussi un puits de méthane. En effet, ils renferment des bactéries méthanotrophes, c’est-à-dire qui oxydent et consomment du méthane.

La consommation de méthane croît avec l’âge des peuplements

Des pratiques de gestion forestière peuvent accroître le rôle de puits de méthane des forêts :
– augmenter les âges d’exploitabilité des arbres ou ne pas les raccourcir. La consommation de méthane croît, en effet, avec l’âge des peuplements ;
– réduire la fréquence de passage des engins lourds, utilisés pour l’abattage ou le débardage. La circulation des engins lourds provoque le tassement du sol, entraînant une relative diminution de la fonction de puits de méthane ;
– s’assurer qu’une production anaérobie de méthane dans le bois des arbres sur pied ne vienne pas oblitérer les gains obtenus par ailleurs.

D’après « Les sols forestiers, puits de méthane : un service écosystémique méconnu »
par Daniel Epron, Caroline Plain (université de Lorraine, INRA) ; Thomas Lerch (université Paris-Est Créteil Val-de-Marne) ; Jacques Ranger (INRA Centre Grand Est Nancy)
à paraître en avril 2017 dans la Revue forestière française nº 4-2016.

https://www.pourlascience.fr/sd/climatologie/methane-plantes-et-climat-1913.php (mars 2007)

Frank Keppler et Thomas Röckmann

En 2005, nous avons montré que la végétation vivante émet elle aussi du méthane : les plantes fabriquent du méthane, et en grande quantité.

Nos résultats ont fait l'objet d'un traitement médiatique rare pour des travaux scientifiques : en troisième position, juste après les nouvelles de la grippe aviaire et de l'Iraq, le jour même de leur publication. Malheureusement, cette exposition a conduit dans bien des cas à une interprétation erronée : en effet, de nombreux reportages affirmaient que les plantes seraient responsables du réchauffement global contre lequel l'humanité essaie de lutter. Ce n'est pas le cas. Les plantes émettent du méthane dans l'atmosphère depuis des centaines de millions d'années et ont contribué à l'effet de serre naturel, sans lequel la vie telle que nous la connaissons n'aurait pas été possible. En revanche, les plantes ne participent pas à l'augmentation des quantités de méthane atmosphérique observée depuis les débuts de l'industrialisation. Ce phénomène est le fait des activités humaines.

Nos travaux ont également conduit à la remise en cause de ce que l'on croyait être un moyen de lutte contre le réchauffement : le reboisement. En effet, quel effet prédomine ? La capture du carbone atmosphérique ou l'émission de méthane par les plantes ? La réponse a des conséquences importantes pour les pays qui s'efforcent d'appliquer le protocole de Kyoto, celui-ci préconisant des programmes de plantation d'arbres dans les stratégies nationales de réduction des rejets de dioxyde de carbone. Nos calculs montrent que les bénéfices climatiques obtenus en installant de nouvelles forêts seraient de loin supérieurs aux inconvénients liés à la libération de méthane dans l'atmosphère par ces mêmes forêts. Le reboisement est donc sans conteste avantageux pour la réduction du réchauffement global.

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Voilà, l'avenir du monde repose sur les Chinois et peut-être les Indiens, nous on est sorti de l'histoire:

Nucléaire : la France abandonne la quatrième génération de réacteurs

https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/29/nucleaire-la-france-abandonne-la-quatrieme-generation-de-reacteurs_5504233_3234.html

Le projet Astrid de réacteur à neutrons rapides est mis à l’arrêt en catimini par le Commissariat à l’énergie atomique. Un coup dur pour l’avenir de la filière.

Ce devait être la prochaine étape du développement de la filière nucléaire française, celle qui lui permettrait de se projeter dans l’avenir, mais qui risque fort de ne jamais voir le jour. Selon nos informations, le projet de réacteur à neutrons rapides (RNR) Astrid est en train d’être abandonné par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), qui en est pourtant à l’origine.

Quelques études de conception encore en cours vont se poursuivre cette année pour terminer l’avant-projet, mais elles auront tôt fait d’échouer dans des cartons, sur une étagère. En effet, la cellule de vingt-cinq personnes qui coordonnait le programme a été fermée au printemps. Interrogé par Le Monde, le CEA reconnaît que « le projet de construction d’un réacteur prototype n’est pas prévu à court ou moyen terme ». Il envisage plutôt de s’en occuper « dans la deuxième moitié du siècle ». « Astrid, c’est mort. On n’y consacre plus de moyens ni d’énergie », résume une source interne à l’organisme, où ce choix a provoqué inquiétudes et tensions.

D’après la Cour des comptes, près de 738 millions d’euros ont été investis dans ce plan à fin 2017

« On a vu des projets préparatoires s’arrêter au fur et à mesure, et on a bien vu que le financement du prototype n’apparaissait plus dans les budgets », souligne Didier Guillaume, délégué syndical central CFDT au CEA. D’après la Cour des comptes, près de 738 millions d’euros ont été investis dans ce plan à fin 2017, dont près de 500 millions proviennent du grand emprunt du Programme d’investissements d’avenir.

Astrid, acronyme de l’anglais Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration, est un projet de prototype de réacteur rapide refroidi au sodium, qui devait être construit sur le site nucléaire de Marcoule, dans le Gard. L’objectif de cette nouvelle génération est d’utiliser l’uranium appauvri et le plutonium comme combustibles, autrement dit de réutiliser les matières radioactives issues de la production d’électricité du parc nucléaire actuel et en grande partie stockées sur le site de La Hague (Manche), exploité par Orano (ex-Areva). Astrid était censé, non seulement transformer en combustible des matières aujourd’hui inutilisées, mais aussi réduire de manière importante la quantité de déchets nucléaires à vie longue.

Absence d’appui politique

Le réacteur Superphénix de Creys-Malville (Isère), fermé en 1997 sur décision du gouvernement Jospin, s’appuyait déjà sur ce concept. Jacques Chirac, puis Nicolas Sarkozy et François Hollande ont encouragé la recherche sur ce nouveau prototype de réacteur, avec l’espoir qu’il fasse faire un saut technologique à la filière hexagonale et qu’il réponde en partie à l’épineuse question de la gestion des déchets nucléaires. « Il y a, dans ces projets, un concept de fermeture complète du cycle nucléaire, de réutilisation des matières », explique Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d’énergie nucléaire.

[....] Payant!

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il y a 6 minutes, WizardOfLinn a dit :

 

Sous d'autres cieux :
le BN-800/Beloyark-4 est en service depuis 2016, et le modèle commercial BN-1200 est en cours de définition.
http://www.okbm.nnov.ru/en/business-directions/fast-neutron-reactors/

 

C'est gentil de vouloir me remonter le moral! C'est vrai que ça a l'air bien.

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Je vois tout de même une différence entre annoncer la construction - surtout en période de énième contretemps sur Flamanville - et ne pas asphyxier le développement sur papier du concept par manque de fonds.

Chez EDF, c'est quoi le projet au delà de multiplier les EPR, quel est le coup d'après ?

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il y a 32 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

C'est gentil de vouloir me remonter le moral! C'est vrai que ça a l'air bien.

Je me dis que si on change d'avis dans 20 ans, on pourra toujours acheter de la technologie russe, ou chinoise.

 

il y a 23 minutes, prof.566 a dit :

LE gouvernement qui relancerait Astrid risquerait de sauter tellement le sujet est sensible. Bien dommageà mon sens, mais je n'ai qu'une voix.

Difficile de prédire le contexte dans 10 ou 20 ans, surtout quand on aura un peu plus de retour d'expérience sur le déploiement du solaire et de l'éolien à grande échelle.

 

Modifié par WizardOfLinn
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il y a 10 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

Voilà, l'avenir du monde repose sur les Chinois et peut-être les Indiens, nous on est sorti de l'histoire:

C'était inévitable pour Astrid, c'est un projet qui était condamné au moins en France par l'histoire de superphénix et par la peur du sodium liquide. Un réacteur bourré de Mox et d'autres déchets à transmuter, entouré par des dizaines de tonnes de sodium en fusion qui s'enflamme exposé à l'air et explose au contact de l'eau, même moi ça me fait peur, alors c'est une cible facile et même du pain béni pour les antinucléaires. Avec fukushima qui est arrivé ensuite en plus, c'était plié d'avance, on aurait pu arrêter les frais bien avant et mettre l'argent dans la r&d d'autres nouveaux designs de réacteurs.

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il y a 18 minutes, Carl a dit :

C'était inévitable pour Astrid, c'est un projet qui était condamné au moins en France par l'histoire de superphénix et par la peur du sodium liquide. Un réacteur bourré de Mox et d'autres déchets à transmuter, entouré par des dizaines de tonnes de sodium en fusion qui s'enflamme exposé à l'air et explose au contact de l'eau, même moi ça me fait peur, alors c'est une cible facile et même du pain béni pour les antinucléaires. Avec fukushima qui est arrivé ensuite en plus, c'était plié d'avance, on aurait pu arrêter les frais bien avant et mettre l'argent dans la r&d d'autres nouveaux designs de réacteurs.

Les mêmes faits nourrissent également l'argumentation inverse : avec déjà beaucoup de temps et de moyens investis dans le développement des neutrons rapides avec sodium caloporteur, et l'expérience de Phoenix et superphoenix y compris quant aux problèmes possibles, le CEA avait toutes les cartes en main pour avancer "rapidement" sur cette voie de 4e génération.

L'opinion publique ne tombe pas du ciel. Elle est nourrie par des discours, discours d'autant plus audibles que leurs auteurs sont influents auprès des décideurs. L'opposition du public au nucléaire n'est pas une fatalité, c'est le résultat de toute une communication - ou absence de communication - et d'une succession de décisions démagogiques - en plus d'événements funestes tels que Tchernobyl et Fukushima et encore une fois la communication faite à leur sujet.

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il y a 7 minutes, Brian McNewbie a dit :

Les mêmes faits nourrissent également l'argumentation inverse : avec déjà beaucoup de temps et de moyens investis dans le développement des neutrons rapides avec sodium caloporteur, et l'expérience de Phoenix et superphoenix y compris quant aux problèmes possibles, le CEA avait toutes les cartes en main pour avancer "rapidement" sur cette voie de 4e génération. 

L'opinion publique ne tombe pas du ciel. Elle est nourrie par des discours, discours d'autant plus audibles que leurs auteurs sont influents auprès des décideurs. L'opposition du public au nucléaire n'est pas une fatalité, c'est le résultat de toute une communication - ou absence de communication - et d'une succession de décisions démagogiques - en plus d'événements funestes tels que Tchernobyl et Fukushima et encore une fois la communication faite à leur sujet.

Les Japonais se sont bien cassés les dents sur Monju. Avec cette histoire de grue qui tombe dans la cuve, ça n'a pas laissé une très bonne impression.

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Il y a 7 heures, Brian McNewbie a dit :

Les mêmes faits nourrissent également l'argumentation inverse : avec déjà beaucoup de temps et de moyens investis dans le développement des neutrons rapides avec sodium caloporteur, et l'expérience de Phoenix et superphoenix y compris quant aux problèmes possibles, le CEA avait toutes les cartes en main pour avancer "rapidement" sur cette voie de 4e génération.

L'opinion publique ne tombe pas du ciel. Elle est nourrie par des discours, discours d'autant plus audibles que leurs auteurs sont influents auprès des décideurs. L'opposition du public au nucléaire n'est pas une fatalité, c'est le résultat de toute une communication - ou absence de communication - et d'une succession de décisions démagogiques - en plus d'événements funestes tels que Tchernobyl et Fukushima et encore une fois la communication faite à leur sujet.

Je n'ai pas vu de campagne de com anti astrid dans les médias ces dernières années, juste la gueguerre habituelle des antinucléaire, qui ne sont pas très audible ces derniers temps.

Le projet Astrid, c'était 500M€ sur x années avec le grand emprunt de sarko, plus du rab en provenance du budget du CEA d'après ce que j'ai lu. Assez pour donner un petit coup d'accelerateur (8 ans et 700M€ quand même) à la r&d qui ne s'était sans doute jamais arrêté depuis superphénix ( et qui a déjà englouti un paquet de moyens avant), mais très loin de ce qu'il fallait pour lancer lancer la construction du réacteur.

Soit il y a encore des gros problèmes à résoudre et pas assez d'avancée par rapport à superphénix, et le projet est trop risqué à lancer dans un contexte de disette budgétaire

Soit le design est bon et finalisé mais le CEA prend juste acte du fait qu'il n'y a pas les moyens et la volonté politique de lancer un tel chantier. C'est un projet officiellement à 5-10G€ qui va couter finalement 10-20G€, qui va remobiliser les antinucléaire, qui sera loin de faire l'unanimité, qui peut tourner au vinaigre si ça marche mal comme superphénix, et qui peut même provoquer une catastrophe en cas d'accident grave.

Alors c'est peut-être un mélange des deux. Il y a probablement eu de belles avancée mais encore des problèmes à résoudre et peu de soutien politique, donc abandon du projet de construction du réacteur et poursuite de la R&D avec une équipe réduite, en attendant un contexte politique et budgétaire plus favorable.

Modifié par Carl
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Il y a 21 heures, prof.566 a dit :

LE gouvernement qui relancerait Astrid risquerait de sauter tellement le sujet est sensible. Bien dommageà mon sens, mais je n'ai qu'une voix.

Ca dépend comment le gouvernement communiquerait dessus. "Le gisement de déchets nucléaires représenterait x GW produits à terme"  avec sur le côté un petit rappel comme quoi on n'a toujours pas de pétrole et que si l'on figure à la 6e place des pays ayant le plus haut de taux de décarbonation de production électrique, ce n'est pas grâce à l'évangile. Sans compter que les 5 premiers sont plutôt des petites populations au total ou au km².

On est quand même un drôle de pays pour décider de se saborder en bonne et due forme comme ça. 

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Un document de 2015 l'IRSN sur la Gen IV, en particulier d'un point de vue sécurité

https://www.irsn.fr/FR/expertise/rapports_expertise/Documents/surete/IRSN-Rapport-GenIV_04-2015.pdf

En résumé, ce n'est pas très optimiste, la gen IV ne nous sauvera pas du réchauffement climatique. D'après eux, seul le SFR ( sodium) peut aboutir à quelque chose de concret pour une prod massive d'ici 2050, à condition de faire encore beaucoup de R&D (donc c'est mal barré avec le reacteur astrid qui ne sera pas construit) et ils ne se prononcent pas sur le fait que ça permette de faire plus sûr qu'aujourd'hui, il estiment juste "possible" qu'on réussisse a faire aussi bien sur que le parc actuel (pas super rassurant donc).

----

Du coup, la seule façon à priori réaliste d'augmenter fortement la prod nucléaire pour réduire les emission de co2 ces prochaines décennies serait de rester sur du connu et maitrisé, avec des EPR à la chaine (va falloir trouver les sous et arrêter les conneries niveau béton et chaudronnerie) ou peut-être des réacteurs bien plus petits produits en bien plus grande série.

Modifié par Carl
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Why California May Go Nuclear

https://www.forbes.com/sites/michaelshellenberger/2019/09/03/why-california-may-go-nuclear/#55abaf18ae02

Traduit avec www.DeepL.com/Translator

Pourquoi la Californie pourrait-elle devenir nucléaire ?
 Michael Shellenberger
 
La semaine dernière, un législateur de l'État de Californie a introduit un amendement à la constitution de l'État qui classerait l'énergie nucléaire comme "renouvelable". 

Si la modification est adoptée, il est probable que la dernière centrale nucléaire de l'État, Diablo Canyon, continuera d'être exploitée bien après 2025, date de sa fermeture actuelle.

Diablo produit 9 % de l'électricité de la Californie et 20 % de son électricité propre et sans carbone. 

C'est aussi la centrale nucléaire la plus spectaculaire du monde, rendue célèbre par la photo d'un employé d'une baleine à bosse qui a fait une brèche devant l'usine.

"Je ne vais pas prétendre que ce n'est pas une mince affaire ", a déclaré Jordan Cunningham, membre de l'Assemblée, parrain du projet de loi.

"Mais nous ne pouvons pas ralentir la tendance au réchauffement sans investir dans l'énergie nucléaire."

Si le gouverneur Gavin Newsom décide d'appuyer le projet de loi, il deviendra probablement une loi et Diablo Canyon pourrait continuer ses activités jusqu'en 2045 ou même jusqu'en 2065. 

C'est parce que Newsom, qui a été élu l'année dernière avec une étonnante 62% des voix, exerce un pouvoir extraordinaire sur le corps législatif, en particulier sur l'énergie.

En tant que premier acte majeur en tant que gouverneur, Newsom a travaillé dur pour que l'assemblée législative adopte ce que les critiques appellent un " renflouement " des RPEC en juillet. 

La loi augmente le prix de l'électricité pour financer un fonds de 21 milliards de dollars pour les services publics d'électricité, y compris les biens et services publics, afin de payer les poursuites pour les incendies de forêt et la prévention des incendies.

Newsom pourrait réduire d'un tiers le montant que les contribuables californiens doivent payer sur les 10 milliards de dollars qu'ils doivent si le nucléaire était classé comme renouvelable et Diablo Canyon restait ouvert.

Les sondages montrent que seulement 28% des électeurs approuvent le "renflouement" et 35% le désapprouvent. Soixante-dix-huit pour cent des Californiens craignent (à juste titre) une hausse des prix de l'électricité.

Entre 2011 et 2018, les prix de l'électricité ont augmenté près de six fois plus (28%) en Californie que dans le reste du pays (5%).

Une partie de cette augmentation est due à la fermeture de la dernière centrale nucléaire de l'État, la centrale nucléaire de San Onofre.

Non seulement le parti démocrate de Newsom a une supermajorité, mais la plupart des républicains sont déjà favorables au nucléaire.

Newsom pourrait probablement sauver Diablo Canyon sans même passer un vote en ordonnant simplement à ses commissaires aux services publics de le faire.

La plupart des analystes pensent que c'est peu probable parce que Newsom lui-même a mené l'effort de fermer prématurément Diablo Canyon quand il était lieutenant-gouverneur.

"Je ne vois tout simplement pas si cette usine va survivre au-delà de 2024, 2025", a déclaré M. Newsom en 2016. "Et il y a un argument convaincant pour ne pas le faire."

Mais tout cela s'est passé avant que les feux de forêt ne ravagent la Californie en 2017 et 2018, ruinant PG&E plus tôt cette année. 

Le service public a dû déclarer faillite après que les tribunaux ont accordé des milliards de dollars en dommages-intérêts aux victimes d'incendies de forêt causés par les fils électriques de PG&E.

Et la ferveur antinucléaire de la Californie, qui remonte aux années 1970, s'est refroidie. 

Gavin Newsom était un enfant lorsque les baby-boomers californiens ont mené le monde dans la lutte contre le nucléaire.

L'année dernière, les législateurs ont adopté une loi qui reconnaît le nucléaire comme renouvelable, mais seulement en 2030, cinq ans après la fermeture prévue de Diablo Canyon. 

Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, les centrales nucléaires ne produisent que le quart des émissions de carbone des fermes solaires.

Et les énergies renouvelables approchent de leur limite en Californie. Le gestionnaire du réseau d'électricité de l'État doit de plus en plus payer les États voisins pour prendre l'énergie solaire excédentaire de la Californie.

La Californie a même coupé l'électricité excédentaire provenant des parcs solaires lors des journées ensoleillées et à faible demande, pour éviter d'endommager le réseau.

Reconnaître le nucléaire comme une énergie renouvelable et sauver Diablo Canyon serait une décision audacieuse pour le gouverneur Newsom. Cela perturberait ses alliés environnementaux antinucléaires traditionnels.

Mais Newsom s'est longtemps fait le champion de l'audace. Dans un acte de désobéissance civile contre la loi fédérale en tant que principal de San Francisco, Newsom en 2004 a permis aux couples gais et lesbiennes de se marier.

Au cours de sa campagne électorale de 2018, Newsom s'est présenté comme un démocrate d'un genre différent. Son slogan était "Courage pour un changement".

Le nucléaire est la plus grande source d'énergie propre et sans carbone dans les pays riches, et la science montre que c'est le moyen le plus sûr de produire une électricité fiable.

En effet, quatre fois plus de personnes sont mortes dans les rues de Los Angeles en 2018 que dans tous les accidents nucléaires du monde, y compris Fukushima et Tchernobyl.

Et parce que le nucléaire ne produit pas de pollution atmosphérique mortelle, il a sauvé près de deux millions de vies à ce jour.

Entre-temps, chaque fois qu'une centrale nucléaire est fermée dans le monde, les émissions augmentent en même temps que les prix de l'électricité parce que le soleil et le vent ne sont pas des substituts fiables aux combustibles fossiles.

En effet, il est de plus en plus évident qu'en raison de leur nature intermittente, l'énergie solaire et éolienne retient les combustibles fossiles, en particulier le gaz naturel.

Il en va de même en Europe. La France dépense près de la moitié moins pour l'électricité qui produit 10 fois moins d'émissions de carbone que l'électricité allemande à forte intensité d'énergies renouvelables.

M. Newsom n'a jamais caché son intérêt pour le poste de président et a fait des changements climatiques un enjeu majeur.

Les candidats démocrates à l'élection présidentielle s'expriment de plus en plus sur leur soutien au nucléaire pour montrer leur sérieux face au changement climatique.

En 2016, la candidate démocrate Hillary Clinton a attaqué le candidat antinucléaire à la présidence, le sénateur Bernie Sanders, affirmant qu'il " faisait passer l'idéologie avant la science et qu'il serait plus difficile et plus coûteux de construire un avenir énergétique propre ". 

La même année, le sénateur Cory Booker, aujourd'hui candidat démocrate à l'élection présidentielle, demande le maintien en service des centrales nucléaires existantes. "Je connais les défis que pose le réchauffement de la planète[présente].... Nous devons soutenir la flotte existante."

Et le candidat démocrate d'aujourd'hui, l'ancien vice-président Joe Biden, est favorable au nucléaire. "Contrairement à certains de ses rivaux démocrates," a noté récemment le Washington Post, "Biden soutient l'énergie nucléaire."

Le public semble de plus en plus favorable au nucléaire à mesure que les électeurs prennent conscience de la nécessité d'atténuer les changements climatiques. "Les derniers résultats montrent une modeste augmentation du soutien à l'énergie nucléaire ", a noté M. Gallup en avril dernier. 

Une partie de cette augmentation, a déclaré M. Gallup, provient du fait que l'énergie nucléaire produit de l'électricité sans émissions - 60% des Américains sont favorables à une réduction spectaculaire de l'utilisation des combustibles fossiles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Inversement, si Newsom ne change pas de cap sur le nucléaire, lorsqu'il se présentera à la présidence en 2024, comme beaucoup d'analystes s'attendent à ce qu'il le fasse si Trump est réélu, ses rivaux pourraient contester son sérieux sur le changement climatique et son engagement à maintenir les prix énergétiques bas.

Depuis 2016, les climatologues, y compris James Hansen de la NASA, ont exhorté à plusieurs reprises les dirigeants californiens à continuer à exploiter Diablo Canyon.

Et puis il y a les répercussions économiques. En plus d'augmenter les tarifs d'électricité, la fermeture de Diablo Canyon entraînerait pour les comtés de San Luis Obispo et Santa Barbara une perte de 27 millions de dollars par an en recettes fiscales locales, 1 500 emplois bien rémunérés et une masse salariale annuelle de plus de 200 millions de dollars qui permettrait de créer 2 800 emplois locaux supplémentaires.

Bien que la Californie soit la cinquième économie en importance dans le monde, elle a aussi le taux de pauvreté le plus élevé des États-Unis. La moitié de la population sans-abri du pays vit en Californie.

Quant au bilan climatique et environnemental de la Californie, il est loin d'être aussi solide qu'il n'y paraît. Une grande partie des réductions d'émissions de l'État est due au passage du charbon au gaz naturel dans l'électricité importée par l'État et au maintien d'une faible population en bloquant la construction de nouvelles maisons, un problème qui s'est aggravé sous le gouverneur.

Les émissions du secteur de l'électricité de la Californie, quant à elles, sont deux fois plus élevées aujourd'hui qu'elles ne l'auraient été si l'État était resté ouvert et avait construit les centrales nucléaires prévues. Si la Californie avait dépensé environ 100 milliards de dollars dans le nucléaire plutôt que dans l'éolien et le solaire, elle aurait eu assez d'énergie pour remplacer tous les combustibles fossiles dans son parc électrique national.

"Fini de répandre la science de camelote", a tweeté Newsom hier. "Il n'y a pas de planète B, il n'y a que celle-ci pour nous."

 

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