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Economie et climat. CO2 or not CO2?


Jojo67
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Le 12/05/2021 à 11:27, g4lly a dit :

https://www.lci.fr/planete/pourquoi-la-france-a-t-elle-rallume-ses-centrales-a-charbon-2168095.html

(...) Deux explications pour EDF : 22 réacteurs nucléaires sont en maintenance sur 56, mais aussi un manque de vent sur l'Europe qui a provoqué l'arrêt des éoliennes

Un manque de vent ? Pas de problème, il suffit d'activer nos solutions de stockage de l'énergie intermittente (éolienne ou solaire) !

Oh... zut :mellow: ...

 

Le 26/05/2021 à 12:00, Wallaby a dit :

https://www.france24.com/fr/europe/20210521-climat-le-g7-s-engage-à-mettre-fin-aux-subventions-des-centrales-à-charbon

Cette semaine, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé que le monde devait renoncer "maintenant" à tout nouveau projet pétrolier ou gazier, au-delà de ceux déjà approuvés, pour atteindre d'ici 2050 la neutralité carbone et avoir une chance de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.

 

Le 11/05/2021 à 20:49, Wallaby a dit :

On met des panneaux solaires et des éoliennes un peu partout, mais cela s'ajoute (et non pas se soustrait) à la consommation d'énergie fossile qui continue d'augmenter d'année en année au niveau mondial. La France n'a plus de centrale au charbon, l'Angleterre fermera sa dernière centrale au charbon cette année ou l'an prochain, l'Allemagne en 2038. Mais la consommation de charbon continue d'augmenter aux Etats-unis, en Chine et en Inde.

Renoncer maintenant à tout nouveau projet pétrolier ou gazier... alors que le gaz est indispensable, justement, pour les "renouvelables", puisqu'il permet de pallier à leur intermittence ?

Même pas en rêve. Même pas dans les projets des plus verts partisans des éoliennes et des panneaux solaires !

La consommation de charbon diminuer !

Alors que même l'Allemagne qui aime tant afficher sa vertu verte se donne encore presque vingt ans pour y renoncer ?

Alors que le charbon, énergie fossile contribuant le plus au réchauffement climatique, est aussi une énergie dont la part dans le mix énergétique mondial reste stable voire a augmenté depuis 1990 - de 25% alors à 29% en 2011 et dernièrement 27% en 2019 ?

Alors que non seulement la consommation de charbon augmente aux Etats-Unis, en Inde et en Chine... mais que cette dernière fournit force centrales à charbon aux pays pauvres avides d'énergie pour leur développement, et qui se tournent tout naturellement vers l'énergie la moins chère ?

 

A un certain moment, et peut-être dès maintenant, il faudra entamer le processus du deuil. Le deuil du monde dans lequel l'humanité est apparue et est passée de quelques chasseurs-cueilleurs il y a cent mille ans à ce qu'elle est aujourd'hui, c'est-à-dire huit milliards de savants pacifiques et aux pouvoirs prométhéens - puisque c'est ainsi que nous verraient nos ancêtres lointains. Le deuil du monde naturel que nous avons connu.

Et entamer le processus de l'adaptation.

Quelques idées-force que je proposerais :

1. La politique nationale, ça peut marcher. La coopération internationale à petite échelle - quelques pays - ça pourrait marcher, la meilleure preuve en étant qu'on trouve des exemples où ça marche. La coopération mondiale, ça ne marche pas, l'échec catastrophique des efforts mondiaux pour limiter les émissions en gaz à effet de serre en est la preuve, qui devrait être considérée définitive pour peu que l'on accepte de regarder les réalités en face

2. La politique nationale, ça peut marcher, rien de plus. Ca n'a rien d'assuré à l'avance, ce n'est qu'une potentialité. Parmi les conditions pour la réaliser : une classe de gouvernants qui sait à la fois viser l'intérêt général plutôt que leur intérêt particulier et a le réalisme qui permet de s'intéresser aux faits plutôt qu'aux idéologies ainsi que la longue vue qui fait préférer l'intérêt des enfants et petits-enfants à celui des gens d'aujourd'hui + un système de gouvernement démocratique, afin de motiver et contrôler les gouvernants + les moyens d'appliquer la politique choisie, y compris la souveraineté pour le faire indépendamment des ingérences étrangères et des intérêts particuliers égoïstes. Bien sûr, ni le néolibéralisme ni le soviétisme ne sont des solutions, toutes les idéologies doivent être laissées de côté, donc il s'agit forcément d'une économie mixte, s'appuyant à la fois sur des éléments privés et publics. "Bref, il y faut le dirigisme" (1) pour citer le Général de Gaulle

3. La transformation du système énergétique est de toute façon obligatoire, parce que nous sommes près du pic pétrolier, parce que les ressources fossiles diminuent quoi qu'il en soit, parce que leur raréfaction qui plus est ne peut que multiplier les occasions de conflit dans les décennies à venir - et qui sait si le plus clair des réserves de pétrole encore disponibles, dont les deux tiers sont autour du Golfe, nous seront encore accessibles dans vingt ans ?

- Cette transformation est une œuvre à la fois gigantesque, essentielle et urgente. Il n'est donc pas question de laisser les idéologies à la barre. Donc : augmenter la part de l'électricité dans notre mix énergétique (aujourd'hui environ 1/3) au minimum aux 2/3, tout en la gardant principalement décarbonée

- Ceci en construisant (beaucoup) de nouveaux réacteurs nucléaires et en électrifiant au maximum transports, chauffage et processus industriels

- Tout en faisant le maximum pour réduire notre consommation (isolation, moteurs de voiture plus efficaces)

- Et pour nous protéger du simple déplacement des activités industrielles vers les pays moins-disant qui continueront à fond sur les fossiles (notamment avec une taxe carbone à l'importation)

- Et en activant la recherche sur le décarboné de demain (nucléaire de quatrième génération à base fertile, stockage énergétique assez efficace pour pallier à l'intermittence de l'énergie solaire)

Le tout devant permettre à la France de se décarboner, à la fois pour la planète (mais l'impact sera négligeable si Chine, Etats-Unis, Inde et tous les autres continuent sur leur chemin, et nous n'y pourrons rien) et - surtout - pour conserver une économie développée en 2050 quand la production de fossile se sera effondrée (et qu'une bonne partie du monde sera en état de guerre plus ou moins larvée, voire constituée de sociétés et d'Etats faillis)

4. Dans le même temps, commencer à préparer l'adaptation à la désertification de la moitié sud de la France et à tout le reste de ce qui est prévisible dans un monde "à + 4°C"... à l'échelle de la fin du siècle, probablement. Cela inclut probablement, sans s'y limiter :

- La préservation voire la reconstitution de nos sols agricoles en mode permaculture - même s'il y faut davantage de travail paysan, de toute façon nous avons beaucoup de chômage et ça ne s'arrangera pas avec l'automatisation, alors si nous devons payer plus cher notre nourriture parce que trois fois plus de paysans doivent être rémunérés et correctement, où est le problème au juste ?

- La transformation des paysages pour résister plus facilement à l'avancée prévisible du désert - de ce que j'ai compris, certaines cultures, certains arbres, certains modes d'utilisation des sols "s'opposent" à la désertification, c'est donc cela qu'il faut préparer

- Une politique d'urbanisation à long terme, à la fois audacieuse et réaliste, en ce qui concerne nos ports et nos côtes. Audacieuse là où il sera possible de préserver face à un niveau des océans montant de 2 mètres - et les Néerlandais ont réussi des choses remarquables à cet égard. Réaliste là où il faudra se résoudre à abandonner, quitte à reconstruire ailleurs - et alors plus tôt nous l'accepterons mieux ce sera, afin de ne pas gâcher des efforts sur des causes perdues

- La préservation à long terme de la biodiversité du territoire. Préservation naturelle dans tous les cas possibles. Préservation technologique lorsqu'il le faudra - préserver des gènes, cellules ou embryons afin de donner la possibilité à nos lointains descendants de reconstituer un jour peut-être ce qui aura été perdu ? Préservation par la coopération internationale souvent : la biodiversité, sera-t-il possible de la sauver en la déplaçant plus au nord, sur les bords de la Baltique, en Sibérie ou au Canada ?

- La coopération notamment avec les nations du Nord, c'est-à-dire celles qui pourraient au final profiter de la transformation - et notamment accepter des immigrés. Le Canada où une partie du pays partage notre culture et où un immigrant cessera certes d'être français, mais pourra demeurer francophone. La Russie et l'immense Sibérie, les nations de la Scandinavie...

- La coopération avec les nations du Sud, en priorité les pays francophones d'Afrique - surtout lorsque nous aurons quelque chose de concret à proposer et partager. Et notre contribution ne peut être de permettre l'immigration de masse qui ne soulagerait qu'à la marge des pays surpeuplés par rapport à leurs ressources naturelles (eau...) qui de plus diminueront progressivement, et qui nous ferait perdre toute unité nationale. Peut-on imaginer une France avec cinquante millions d'immigrés, à qui nous aurions les plus grandes peines à laisser quelque place (quels emplois ?), sans parler de les intégrer véritablement à notre population, et qu'il serait peut-être même difficile de simplement nourrir ? La pression immigratoire deviendra gigantesque bien avant que le monde arrive à + 4 °C, et il ne peut être question d'y céder. L'attitude à adopter envers les migrations non choisies arrivant aux frontières peut être résumée d'un mot. Un mot qui est aussi un nom : Israël

- Mais bien sûr il ne peut être question de se replier dans l'égoïsme national. Surtout quand comme la France on est par l'histoire et la culture lié à de nombreux pays africains. Il s'agit donc de contribuer. Quoi : des techniques agricoles. Des techniques de lutte contre la désertification. Des moyens de production d'énergie à la fois décarbonée et bon marché, c'est-à-dire des réacteurs nucléaires "4G" à combustible fertile qui vaudront bien mieux que les centrales à charbon chinoises pour rendre le développement possible - et qu'il s'agit donc de travailler dur et d'investir pour rendre possibles ! Bien sûr il continuera à y avoir de l'immigration en France, pays d'immigration en continu depuis le milieu du XIXème siècle, pays dont la population serait 30% plus basse s'il n'avait pas reçu ces apports étalés sur un siècle et demi. Mais nous sommes aujourd'hui déjà bien au-dessus du "rythme moyen" depuis 1850, il ne peut être question de l'augmenter - alors que c'est une lame de fond qui s'annonce. L'immigration devra être : aux conditions de la France, sinon rien

 

Reconnaître ouvertement que l'humanité n'évitera pas cette grande transformation du monde - ce très long temps de crises, cette crise multigénérationnelle - sera certes source d'angoisse pour beaucoup. Raison de scandale, de déni, de fuite. Dérivation vers des chasses aux sorcières, des moyens de se voiler la face, des idéologies ou des superstitions nouvelles peut-être...

Mais puisqu'il est simplement réaliste et raisonnable de reconnaître ce qui est à la vérité de plus en plus évident. Puisqu'il est indispensable de ne plus perdre de temps pour faire face à la double œuvre gigantesque de faire survivre une économie avancée chez nous en 2050 et de faire survivre un pays France habité par autre chose qu'une société faillie et décimée en 2100 - alors allons-y au plus tôt

 

(1) « Bien que la liberté reste un levier essentiel de l’œuvre économique, celle-ci n’en est pas moins collective, commande directement le destin national et engage à tout instant les rapports sociaux. Cela implique donc une impulsion, une harmonisation, des règles qui ne sauraient procéder que de l’Etat. Bref, il y faut le dirigisme. Pour ma part, j’y suis décidé et c’est une des raisons pour lesquelles j’ai voulu pour la République des institutions telles que les moyens du pouvoir correspondent à ses responsabilités » (De Gaulle, Mémoires d'espoir)

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10 minutes ago, Alexis said:

Le Canada où une partie du pays partage notre culture et où un immigrant cessera certes d'être français, mais pourra demeurer francophone.

Euhhhh non! les canadiens francophones ne partage pas "notre" culture ... notre langue à la limite.

Et les terre indienne ne souhaite pas accueillir des immigrants ... tu vas y être reçu a coup de fusil comme la police.

Le Canada non plus ne souhaite pas accueillir d'immigrants ... du moins pas plus que ça ... et sévèrement trié sur le volet pour servir quelques emploi en déficit dans des régions particulière.

---

Pour les pays du nord de l'Europe ... ils n'ont jamais accueilli autant de migrants ... ça pose d'énorme probleme politique et économique ... je doute que ça dure.

---

Je le rappelle souvent mais l'émigration est rarement une solution ... c'est une forme de fuite en avant qui déstabilise les destinations et appauvrie les expéditeurs.

---

L'idée si le changement climatique se confirme ... c'est d'apprendre à vivre avec partout ... et pas d'agglutiné les survivants pour saloper le seul endroit pas trop désagréable tel le radeau de la méduse.

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3 hours ago, Wallaby said:

 

Imaginer un monde à 4° (Partenariat Français pour l'Eau)

J'aime bien le concept de ville-oasis sous bulle de verre pour la classe des hyper-riches. Cela rappelle le film Elysium.

Et les pauvres vivront comme des troglodytes au frais ... A l'abri des cancer de peau... C'est pas pire que de vivre sur Mars ce dont la moitié du forum rêve.

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Deux innovations françaises visant à réduire la consommation des gros navires :

1- Dans les Alpes-Maritime, la PME FlexFuel a mis au point un procédé de décrassage ("décalaminage") des moteurs de gros navires au moyen d'Hydrogène obtenu par électrolyse (l'article ne précise pas d'où vient l'énergie nécessaire à l'électrolyse, du moins pour la partie que j'arrive à lire en n'étant pas abonné...). Cela permettrait ensuite une baisse significative (12%) de la consommation des moteurs en question. en tous cas, cette innovation est jugée suffisamment prometteuse pour bénéficier du parrainage de la DGA

https://www.lefigaro.fr/societes/flexfuel-depollue-les-navires-de-guerre-avec-de-l-hydrogene-20210603

2- Michelin va tester en 2022 "Wisamo", prototype d'une grande voile "gonflable rétractable et automatisée", avec l'espoir que l'installation d'une ou plusieurs sur un cargo/porte-containers permette de réduire la consommation de 20% sur un trajet >

https://www.transitionsenergies.com/michelin-marine-a-voile/

Michelin-Wisamo-DR-Michelin-740x365.jpg

 

Modifié par Bruno
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Le 03/06/2021 à 21:29, g4lly a dit :

Et les pauvres vivront comme des troglodytes au frais ... A l'abri des cancer de peau... C'est pas pire que de vivre sur Mars ce dont la moitié du forum rêve.

La question c'est ou vont vivre les plantes vivrières.

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1 hour ago, hadriel said:

La question c'est ou vont vivre les plantes vivrières.

Ils boufferont leur mort ... sauf les vegans ... sinon on peut bouffer des champignon ... ou des faire de petit trou dans le plafond de l'habitat troglo pour laisser entrer un peu de soleil et cultiver de la weed! Au pire on cultive sous lampe ... l'électricité gratuite sera fourni par la photovoltaisation forcé de tout le "sol naturel".

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https://www.franceculture.fr/emissions/la-bulle-economique/energies-fossiles-le-monde-dapres-cetait-avant (5 juin 2021)

Un seul exemple, mais il est parlant : la semaine dernière l'Agence Internationale de l’Energie, estimait que si l'on voulait ne serait ce qu'espérer limiter le réchauffement climatique à 1.5 degrés, il fallait renoncer immédiatement à tout nouveau projet d'exploration pétrolière ou gazière. Quelques jours après l'une des quatre majors les plus polluantes de la planète, la française Total, faisait voter en Conseil  d'administration une résolution soi disant verte, actant la conduite de plusieurs projets d’extraction pétrolière et gazière (Nigéria et Arctique notamment). «C'est pour financer l'investissement dans le renouvelable », plaidait Total qui se faisait du même coup renommer Total Energie. L'illustration criante du fossé béant, et qui ne semble cesser de s'agrandir, entre les paroles et les actes, entre ce qu'il faudrait faire et ce qui est fait.  

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  • 2 weeks later...
Le 03/06/2021 à 16:44, Alexis a dit :

Un manque de vent ? Pas de problème, il suffit d'activer nos solutions de stockage de l'énergie intermittente (éolienne ou solaire) !

Oh... zut :mellow: ...

 

 

Renoncer maintenant à tout nouveau projet pétrolier ou gazier... alors que le gaz est indispensable, justement, pour les "renouvelables", puisqu'il permet de pallier à leur intermittence ?

Même pas en rêve. Même pas dans les projets des plus verts partisans des éoliennes et des panneaux solaires !

La consommation de charbon diminuer !

Alors que même l'Allemagne qui aime tant afficher sa vertu verte se donne encore presque vingt ans pour y renoncer ?

Alors que le charbon, énergie fossile contribuant le plus au réchauffement climatique, est aussi une énergie dont la part dans le mix énergétique mondial reste stable voire a augmenté depuis 1990 - de 25% alors à 29% en 2011 et dernièrement 27% en 2019 ?

Alors que non seulement la consommation de charbon augmente aux Etats-Unis, en Inde et en Chine... mais que cette dernière fournit force centrales à charbon aux pays pauvres avides d'énergie pour leur développement, et qui se tournent tout naturellement vers l'énergie la moins chère ?

 

A un certain moment, et peut-être dès maintenant, il faudra entamer le processus du deuil. Le deuil du monde dans lequel l'humanité est apparue et est passée de quelques chasseurs-cueilleurs il y a cent mille ans à ce qu'elle est aujourd'hui, c'est-à-dire huit milliards de savants pacifiques et aux pouvoirs prométhéens - puisque c'est ainsi que nous verraient nos ancêtres lointains. Le deuil du monde naturel que nous avons connu.

Et entamer le processus de l'adaptation.

Quelques idées-force que je proposerais :

1. La politique nationale, ça peut marcher. La coopération internationale à petite échelle - quelques pays - ça pourrait marcher, la meilleure preuve en étant qu'on trouve des exemples où ça marche. La coopération mondiale, ça ne marche pas, l'échec catastrophique des efforts mondiaux pour limiter les émissions en gaz à effet de serre en est la preuve, qui devrait être considérée définitive pour peu que l'on accepte de regarder les réalités en face

2. La politique nationale, ça peut marcher, rien de plus. Ca n'a rien d'assuré à l'avance, ce n'est qu'une potentialité. Parmi les conditions pour la réaliser : une classe de gouvernants qui sait à la fois viser l'intérêt général plutôt que leur intérêt particulier et a le réalisme qui permet de s'intéresser aux faits plutôt qu'aux idéologies ainsi que la longue vue qui fait préférer l'intérêt des enfants et petits-enfants à celui des gens d'aujourd'hui + un système de gouvernement démocratique, afin de motiver et contrôler les gouvernants + les moyens d'appliquer la politique choisie, y compris la souveraineté pour le faire indépendamment des ingérences étrangères et des intérêts particuliers égoïstes. Bien sûr, ni le néolibéralisme ni le soviétisme ne sont des solutions, toutes les idéologies doivent être laissées de côté, donc il s'agit forcément d'une économie mixte, s'appuyant à la fois sur des éléments privés et publics. "Bref, il y faut le dirigisme" (1) pour citer le Général de Gaulle

3. La transformation du système énergétique est de toute façon obligatoire, parce que nous sommes près du pic pétrolier, parce que les ressources fossiles diminuent quoi qu'il en soit, parce que leur raréfaction qui plus est ne peut que multiplier les occasions de conflit dans les décennies à venir - et qui sait si le plus clair des réserves de pétrole encore disponibles, dont les deux tiers sont autour du Golfe, nous seront encore accessibles dans vingt ans ?

- Cette transformation est une œuvre à la fois gigantesque, essentielle et urgente. Il n'est donc pas question de laisser les idéologies à la barre. Donc : augmenter la part de l'électricité dans notre mix énergétique (aujourd'hui environ 1/3) au minimum aux 2/3, tout en la gardant principalement décarbonée

- Ceci en construisant (beaucoup) de nouveaux réacteurs nucléaires et en électrifiant au maximum transports, chauffage et processus industriels

- Tout en faisant le maximum pour réduire notre consommation (isolation, moteurs de voiture plus efficaces)

- Et pour nous protéger du simple déplacement des activités industrielles vers les pays moins-disant qui continueront à fond sur les fossiles (notamment avec une taxe carbone à l'importation)

- Et en activant la recherche sur le décarboné de demain (nucléaire de quatrième génération à base fertile, stockage énergétique assez efficace pour pallier à l'intermittence de l'énergie solaire)

Le tout devant permettre à la France de se décarboner, à la fois pour la planète (mais l'impact sera négligeable si Chine, Etats-Unis, Inde et tous les autres continuent sur leur chemin, et nous n'y pourrons rien) et - surtout - pour conserver une économie développée en 2050 quand la production de fossile se sera effondrée (et qu'une bonne partie du monde sera en état de guerre plus ou moins larvée, voire constituée de sociétés et d'Etats faillis)

4. Dans le même temps, commencer à préparer l'adaptation à la désertification de la moitié sud de la France et à tout le reste de ce qui est prévisible dans un monde "à + 4°C"... à l'échelle de la fin du siècle, probablement. Cela inclut probablement, sans s'y limiter :

- La préservation voire la reconstitution de nos sols agricoles en mode permaculture - même s'il y faut davantage de travail paysan, de toute façon nous avons beaucoup de chômage et ça ne s'arrangera pas avec l'automatisation, alors si nous devons payer plus cher notre nourriture parce que trois fois plus de paysans doivent être rémunérés et correctement, où est le problème au juste ?

- La transformation des paysages pour résister plus facilement à l'avancée prévisible du désert - de ce que j'ai compris, certaines cultures, certains arbres, certains modes d'utilisation des sols "s'opposent" à la désertification, c'est donc cela qu'il faut préparer

- Une politique d'urbanisation à long terme, à la fois audacieuse et réaliste, en ce qui concerne nos ports et nos côtes. Audacieuse là où il sera possible de préserver face à un niveau des océans montant de 2 mètres - et les Néerlandais ont réussi des choses remarquables à cet égard. Réaliste là où il faudra se résoudre à abandonner, quitte à reconstruire ailleurs - et alors plus tôt nous l'accepterons mieux ce sera, afin de ne pas gâcher des efforts sur des causes perdues

- La préservation à long terme de la biodiversité du territoire. Préservation naturelle dans tous les cas possibles. Préservation technologique lorsqu'il le faudra - préserver des gènes, cellules ou embryons afin de donner la possibilité à nos lointains descendants de reconstituer un jour peut-être ce qui aura été perdu ? Préservation par la coopération internationale souvent : la biodiversité, sera-t-il possible de la sauver en la déplaçant plus au nord, sur les bords de la Baltique, en Sibérie ou au Canada ?

- La coopération notamment avec les nations du Nord, c'est-à-dire celles qui pourraient au final profiter de la transformation - et notamment accepter des immigrés. Le Canada où une partie du pays partage notre culture et où un immigrant cessera certes d'être français, mais pourra demeurer francophone. La Russie et l'immense Sibérie, les nations de la Scandinavie...

- La coopération avec les nations du Sud, en priorité les pays francophones d'Afrique - surtout lorsque nous aurons quelque chose de concret à proposer et partager. Et notre contribution ne peut être de permettre l'immigration de masse qui ne soulagerait qu'à la marge des pays surpeuplés par rapport à leurs ressources naturelles (eau...) qui de plus diminueront progressivement, et qui nous ferait perdre toute unité nationale. Peut-on imaginer une France avec cinquante millions d'immigrés, à qui nous aurions les plus grandes peines à laisser quelque place (quels emplois ?), sans parler de les intégrer véritablement à notre population, et qu'il serait peut-être même difficile de simplement nourrir ? La pression immigratoire deviendra gigantesque bien avant que le monde arrive à + 4 °C, et il ne peut être question d'y céder. L'attitude à adopter envers les migrations non choisies arrivant aux frontières peut être résumée d'un mot. Un mot qui est aussi un nom : Israël

- Mais bien sûr il ne peut être question de se replier dans l'égoïsme national. Surtout quand comme la France on est par l'histoire et la culture lié à de nombreux pays africains. Il s'agit donc de contribuer. Quoi : des techniques agricoles. Des techniques de lutte contre la désertification. Des moyens de production d'énergie à la fois décarbonée et bon marché, c'est-à-dire des réacteurs nucléaires "4G" à combustible fertile qui vaudront bien mieux que les centrales à charbon chinoises pour rendre le développement possible - et qu'il s'agit donc de travailler dur et d'investir pour rendre possibles ! Bien sûr il continuera à y avoir de l'immigration en France, pays d'immigration en continu depuis le milieu du XIXème siècle, pays dont la population serait 30% plus basse s'il n'avait pas reçu ces apports étalés sur un siècle et demi. Mais nous sommes aujourd'hui déjà bien au-dessus du "rythme moyen" depuis 1850, il ne peut être question de l'augmenter - alors que c'est une lame de fond qui s'annonce. L'immigration devra être : aux conditions de la France, sinon rien

 

Reconnaître ouvertement que l'humanité n'évitera pas cette grande transformation du monde - ce très long temps de crises, cette crise multigénérationnelle - sera certes source d'angoisse pour beaucoup. Raison de scandale, de déni, de fuite. Dérivation vers des chasses aux sorcières, des moyens de se voiler la face, des idéologies ou des superstitions nouvelles peut-être...

Mais puisqu'il est simplement réaliste et raisonnable de reconnaître ce qui est à la vérité de plus en plus évident. Puisqu'il est indispensable de ne plus perdre de temps pour faire face à la double œuvre gigantesque de faire survivre une économie avancée chez nous en 2050 et de faire survivre un pays France habité par autre chose qu'une société faillie et décimée en 2100 - alors allons-y au plus tôt

 

(1) « Bien que la liberté reste un levier essentiel de l’œuvre économique, celle-ci n’en est pas moins collective, commande directement le destin national et engage à tout instant les rapports sociaux. Cela implique donc une impulsion, une harmonisation, des règles qui ne sauraient procéder que de l’Etat. Bref, il y faut le dirigisme. Pour ma part, j’y suis décidé et c’est une des raisons pour lesquelles j’ai voulu pour la République des institutions telles que les moyens du pouvoir correspondent à ses responsabilités » (De Gaulle, Mémoires d'espoir)

Tu racontes une histoire intéressante, j'aimerais faire de même. :cool:

Suite à la déclaration du président Biden ( https://www.lepoint.fr/monde/climat-biden-se-fixe-50-de-reduction-d-emissions-de-co2-d-ici-a-2030--22-04-2021-2423370_24.php )  les USA décident de s'engager à fond dans la réduction des émissions de CO2. Comme souvent, ils excellent dans leur capacité à transformer une contrainte en marché, et on assiste à la naissance d'une floraison de start-up dans ce domaines. Si les solutions envisagées constituent au premier abord un catalogue à la Prévert, une poignée d'entreprises retient l'attention des pouvoirs publics,décrochant dans la foulée des subventions importantes. Au bout de 18 mois les technologies les plus prometteuses donnent de premiers résultats poussant la Maison Blance à décréter leur adoption en masse.

Fantaisiste? Regardez ce qui s'est passé pour le vaccin contre la COVID-19. Même si ça m'enquiquine de le reconnaître, Trump a donné l'impulsion, puis Biden a lancé le déploiement de masse. Résultat 100 millions de citoyens vaccinés en trois mois!

Quand aux technologies susceptibles de limiter les émissions de CO2, on peut imaginer: l'électrification des voitures pour supprimer les gaz d'échappement, l'enfouissement des fumées des centrales thermiques (ça créerait une nouvelle activité pour les para pétroliers), le traitement de ces fumées par des micro- algues ou même ... la prospection de l'hydrogène naturel:

Citation

L’hydrogène naturel, présent dans le sous-sol, a connu son premier sommet international, les 2 et 3 juin 2021. (...)
L’hydrogène est issu d’une génération continue, c’est un consensus, il diffère en cela des hydrocarbures qui sont souvent fossiles. Il est aussi avéré qu’il y a des accumulations d’hydrogène dans le sol, qu’il existe des roches capable de retenir la molécule  C ’est que prouve le Mali, où une accumulation d'hydrogène est exploitée depuis 7 ans par Hydroma sans que la pression baisse et sans qu'il y ait aucun échappement de surface. D’où la question : est-ce qu’il faudra parler de réserves comme les pétroliers, donc de mètres cubes, ou est-ce qu’on va parler de production annuelle d’énergie, en kWh, comme en géothermie ?  (...)
 https://www.industrie-techno.com/article/l-excitation-monte-au-sujet-de-l-hydrogene-naturel-nous-avons-ca-sous-nos-pieds-depuis-le-debut-et-nous-ne-le-voyions-pas-lance-la-chercheuse-isabelle-moretti.65524

Pour en revenir à ma belle histoire, ne la trouvez pas trop optimiste, on peut faire nettement mieux : les allemands réalisent à leur tour qu'ils peuvent traiter les fumées de leurs centrales à lignite et au lieu de les fermer y adaptent les technologies américaines. Dans la foulée, les USA et l'Europe choisissent de frapper d'une lourde taxe carbone toutes les marchandises qui veulent passer leurs frontières. Par une heureuse coïncidence, ils ne prennent cette décision qu'une fois leurs technologies de réduction des émissions de CO2 parvenues à maturité :happy:. La Chine proteste, arguant qu'elle se trouve lésée du fait de son usage massif du charbon. Washington rétorque en se drapant dans sa dignité, offusquée que l'Empire du Milieu veuille sacrifier l'intérêt de la planète sur l'autel de ses intérêts à court terme (les USA adorent donner des leçons de morale aux autres...)

Après avoir rué dans les brancards, Pékin se met à son tour à réduire ses émissions de CO2, copiant sans vergogne les technologies occidentales. En attendant, le marché du CO2 explose, les USA profitant de leur avance en la matière pour engranger quelques années de croissance. Avec la démocratisation de ces techniques, le coût de captage du CO2 baisse suffisamment pour qu'il devienne intéressant d'effectuer l'opération avec les faibles concentrations de l'air ambiant.

En 2050, début de panique dans les mouvements écologistes : les végétaux commencent à souffrir, ils ne trouvent plus assez de CO2 dans l'air !

Et je n'ai pas pris le temps d'envisager dans le détail certaines décisions assez simples, comme l'obligation de coupler tout panneau photovoltaïque à une batterie (pour ne délivrer l'électricité que quand le réseau en a besoin), ou d'implanter en masse des éoliennes sur les hauts fonds près des cotes, en les accolant à des réservoirs / barrages d'eau de mer à des fins de pompage-turbinage. Rien de révolutionnaire à inventer, "juste" un mouvement de fond à lancer.
Encore une fois, l'exemple du vaccin contre la COVID montre que s'ils s'y mettent les américains peuvent changer la donne. Désolé pour les oiseaux de malheur, mais le pire n'est pas inéluctable :sleep:

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46 minutes ago, Desty-N said:

Encore une fois, l'exemple du vaccin contre la COVID montre que s'ils s'y mettent les américains peuvent changer la donne. Désolé pour les oiseaux de malheur, mais le pire n'est pas inéluctable :sleep:

C'est beau la foi :bloblaugh:

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Il y a 5 heures, g4lly a dit :

C'est beau la foi :bloblaugh:

Je crois que c'est Poincarré qui disait qu'il y a deux formes de paresse intellectuelle; croire à tout et ne croire à rien :wink:.

Je ne sais pas si ce que j'ai écrit arrivera, mais le début de mon post se base sur des faits. Qui sur ce forum aurait parié sur la capacité américaine à développer un vaccin contre le COVID en 18 mois?
Et je crois les anglo-saxons tout à fait capable de se servir de la taxe sur le carbone comme d'une arme dans leur guerre contre la Chine. Faut-il rappeler qu'au XIXème siècle la Royal Navy abordait les navires en plein mer pour vérifier qu'ils ne transportaient pas d'esclaves. Tout ça parce que la Grande-Bretagne avait commencé sa révolution industrielle et que la mine de charbon s'avérait une meilleure source d'énergie que la razzia en Afrique.

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L'Allemagne et l'importation de l'hydrogene vert ... depuis l'Australie :chirolp_iei:

https://www.leblogauto.com/2021/06/allemagne-australie-hydrogene-importations.html

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Allemagne-Australie : accord sur l'hydrogène, et les importations

Les gouvernements allemand et australien ont signé une lettre d’intention sur la production durable d’hydrogène, selon les ministères allemands des affaires économiques et de l’énergie et de l’éducation et de la recherche.

Accord Allemagne / Australie pour construire une industrie mondiale d’hydrogène

L’« Accord Allemagne Australie  » engagera les pays à accroître leur coopération dans les domaines de l’innovation technologique, de la recherche et du développement et de l’introduction de technologies pour construire une industrie mondiale de l’hydrogène.

« L’alliance germano-australienne pour l’hydrogène est une autre étape importante du partenariat énergétique germano-australien », a déclaré le ministre de l’Économie Peter Altmaier, qui a rejoint la ministre de l’Éducation et de la Recherche Anja Karliczek pour signer la lettre d’intention avec le ministre australien de l’Énergie, Angus Taylor.

Financement de 50 millions d’euros

Le ministère de l’Éducation et de la Recherche apporte un financement de 50 millions d’euros sur une période de trois ans au projet. « L’hydrogène n’est pas seulement une technologie clé pour la décarbonisation de nos pays, mais aussi un pionnier pour une croissance économique durable sur la voie de la neutralité climatique », a ajouté Altmaier.
Dans le cadre de l’accord, les pays vont promouvoir la production d’hydrogène à l’échelle industrielle en Australie avec des « hubs à hydrogène » germano-australiens utilisant la technologie allemande et explorer les possibilités de coopération en utilisant le nouvel instrument de financement international H2-Global.

L’accord rend possible l’importation d’hydrogène

L’accord rendra possible « l’importation d’hydrogène produit de manière durable dans des volumes pertinents, ce qui est un facteur important pour atteindre nos objectifs climatiques plus stricts », ont déclaré les ministères allemands dans un communiqué.

La stratégie allemande de 9 milliards d’euros en matière d’hydrogène repose sur l’hypothèse qu’environ 80 % de ses besoins en hydrogène pourraient devoir être importés à long terme.

L’Allemagne a également contacté l’Arabie saoudite, le Canada, le Chili et le Maroc pour d’éventuels approvisionnements. Les sociétés énergétiques allemandes RWE et Uniper examinent également de nouvelles routes commerciales possibles pour l’hydrogène.

Notre avis, par leblogauto.com

Ecologique l’hydrogène vu par les Allemands, vraiment ? Pas si sûre que de telles importations nécessitant des « transformations » et des trajets plus que conséquents soient sources d’économie d’énergie et de lutte contre les émissions polluantes. Le but pourrait être avant tout de satisfaire aux nouvelles exigences européennes en la matière, la sauvegarde de la planète venant loin derrière. Le paiement d’amendes semblent inciter les constructeurs à rivaliser d’astuces pour contourner les restrictions …

En octobre 2020, alors que le débat commençait déjà à voir le jour, le gouvernement allemand avait tenu à affirmer que les projets de production d’hydrogène « vert » avec des pays partenaires ne devraient pas se faire au détriment des environnements locaux.

Une grande partie de l’approvisionnement futur en hydrogène de l’Allemagne devra être importée, avait parallèlement déclaré le gouvernement fédéral dans un communiqué en réponse à une question de la représentation parlementaire du Parti de gauche.

Alors que l’Europe du Sud, le Maghreb, l’Afrique de l’Ouest et le Chili sont répertoriés comme fournisseurs potentiels d’‘«hydrogène vert» pour l’Allemagne, le Parti de gauche avait souligné que ces zones sont souvent arides ou semi-arides et que beaucoup sont déjà affectées par le stress hydrique, qui s’aggrave en raison du changement climatique.

La production d’hydrogène vert pourrait également nécessiter un dessalement conventionnel de l’eau de mer, ce qui peut avoir des effets néfastes sur les écosystèmes marins locaux, car la saumure résultant du processus de purification est renvoyée à la mer.

En réponse, le gouvernement avait alors déclaré que des centrales de production d’hydrogène d’une capacité allant jusqu’à 5 gigawatts seraient construites en Allemagne, ce qui signifie que 14 térawattheures (TWh) d’hydrogène vert pourraient être produits chaque année.

Mais la consommation totale d’hydrogène du pays serait comprise entre 90 et 110 TWh. Pour combler la différence, le gouvernement allemand finance des projets hydrogène avec des pays partenaires, un futur paquet hydrogène prévoyant à cet effet deux milliards d’euros. «En règle générale, cela nécessitera l’expansion des énergies renouvelables dans les pays partenaires», avait ajouté l’instance fédérale.

Un grand oublié parmi la liste des partenaires cités par le gouvernement allemand : la République Démocratique du Congo … Et ce, alors même que le pays se situe au cœur des préoccupations des écologistes et personnes soucieuses de l’environnement. Un dossier qui pouvait même être à l’origine de la question du parti de gauche allemand.

Selon le Süddeutsche Zeitung, la République démocratique du Congo (RDC) et l’Allemagne pourraient bâtir ensemble un partenariat énergétique qui verrait le pays d’Afrique centrale fournir l’énergie hydraulique capable de produire de l’hydrogène vert pour les plans allemands de décarbonisation. Le tout via un projet de coopération de 20 milliards d’euros financé par l’Union européenne.

Plus encore, l’Allemagne veut faire de la RDC le premier pays fournisseur de l’hydrogène pour l’Union européenne. Ce projet bénéficie de toutes les garanties financières du gouvernement allemand.

Le barrage d’une capacité potentielle de 44000 mégawatts pourrait aider l’Allemagne à combler l’écart important entre la future demande d’hydrogène évaluée par Berlin et les modestes capacités de production allemandes, tout en dépassant la demande d’électricité en RDC.

Mais le projet est aussi une source de préoccupation dans le pays. Des dizaines de milliers de villageois pourraient perdre leurs maisons si le barrage était construit.

Rappelons enfin que la RDC est le premier producteur et le premier exportateur de cobalt dans le monde, matière première indispensable pour fabriquer des batteries de véhicules électriques. D’où également le très fort intérêt de l’Allemagne pour le pays ?

Chaque batterie de voiture électrique contient 8 kilos de cobalt. Plus de 70% de ce précieux métal est extrait des mines situées dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) …
Quant à l’Australie, le pays est réputé pour ses matières premières, dont le cobalt également …. De même que l’Afrique du Sud. Une part importante du lithium de la planète se trouve au Chili … Le pays est le deuxième producteur mondiale d’une matière première clé pour la production de batteries.

 

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La maison individuel "loin" des centres villes à nouveau plébiscité ... plaie environnementale ou solution pour sur-vivre dans un monde qui change...

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Immobilier : le grand retour du pavillon

La crise sanitaire relance le marché immobilier : le nombre de ventes, au premier semestre 2021, dépasse de 6 % celui de la même période de 2019. Les acquéreurs sont en quête de maisons en grande banlieue ou en province.

A peine le premier déconfinement, en juin 2020, était-il amorcé que le marché du logement ancien repartait « sur les chapeaux de roue et, depuis, confinements ou pas, cette vitalité n’a jamais faibli », s’étonne Laurent Vimont, PDG du réseau des 915 agences immobilières Century 21 (cédé, en avril, par Nexity, pour 84 millions d’euros, au groupe Arche, de Philippe Briand, où il rejoint ses concurrents Citya, Laforêt et Guy Hoquet). « On nous avait annoncé une crise économique majeure mais l’immobilier semble, plus que jamais, une valeur refuge », remarque M. Vimont. « Qu’il s’agisse de projet d’achat ou de travaux, les Français se recentrent sur leur habitat, le redécouvrent, veulent y investir pour plus de confort et d’espace », analyse Alain Tourdjman, directeur des études et de la prospective du groupe bancaire BPCE, qui, le 24 juin, commentait son « baromètre épargne et placement ».

Le nombre de ventes, au premier semestre 2021, dépasse de 6 % celui de la même période de 2019, et l’année 2021 devrait donc, comme 2019 et 2020, s’achever sur plus d’un million de transactions. Pour mémoire, au sortir de la crise financière de 2008, les ventes avaient, au contraire, chuté de 820 000, en 2007, à 600 000, en 2009.

Un « rééquilibrage »

Ce dynamisme trouve son origine dans les régions, au détriment des grandes villes et de l’Ile-de-France. « Il y a un rééquilibrage au bénéfice de la province et de la maison mais il est encore difficile d’en mesurer l’ampleur et la durée, reconnaît M. Tourdjman. En 2014, l’Ile-de-France captait 19 % du marché, mais plus que 15,5 % en 2020. Au sein de la région, Paris connaît une chute d’activité de 12 % au profit de la petite et surtout de la grande couronne », détaille-t-il.

« Les Franciliens font des sauts de puce, de Paris à sa proche banlieue puis vers la grande couronne, pour gagner en espace, en qualité de vie… C’est le retour du pavillon, résume M. Vimont. Paris est en mode pause, son marché est passé de la frénésie à l’apaisement et les prix commencent à se réajuster, en repli de 3,6 % en juin 2021 par rapport à juin 2020. » Les notaires, se fondant sur les avant-contrats, chiffrent, eux, l’érosion des prix parisiens, cet été, à 0,2 %.

Autre signe d’une tension retrouvée : partout en France, excepté Paris, les délais de vente, en ce premier semestre 2021, raccourcissent à, en moyenne, quatre-vingts jours, soit huit de moins qu’en 2020. Les marges pour obtenir des rabais diminuent également dans ce marché plus nerveux.

...

https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/29/immobilier-le-grand-retour-du-pavillon_6086189_3234.html

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https://www.washingtonpost.com/business/2021/06/29/power-grid-problems/

Le maillon faible, c'est le réseau :

Un problème plus important est que les projets éoliens, solaires et autres peuvent attendre des années avant d'obtenir le feu vert pour se connecter aux lignes de transmission. Les promoteurs doivent notamment démontrer que le coût de la modernisation de ces lignes pour transporter leur production est justifiable.

 

Une nouvelle étude menée dans cinq régions par le Lawrence Berkeley National Laboratory a révélé que moins d'un quart des projets proposés aboutissent à une exploitation commerciale en raison d'obstacles liés à la transmission. Les autres sont retirés.

Actuellement, la liste d'attente comprend des propositions de centrales électriques renouvelables capables de produire 680 gigawatts, "soutenues par un réseau qui n'existe pas encore", a déclaré Mme Granholm à la commission sénatoriale de l'énergie et des ressources naturelles le 15 juin.

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6 hours ago, Wallaby said:

https://www.washingtonpost.com/business/2021/06/29/power-grid-problems/

Le maillon faible, c'est le réseau :

Un problème plus important est que les projets éoliens, solaires et autres peuvent attendre des années avant d'obtenir le feu vert pour se connecter aux lignes de transmission. Les promoteurs doivent notamment démontrer que le coût de la modernisation de ces lignes pour transporter leur production est justifiable.

Une nouvelle étude menée dans cinq régions par le Lawrence Berkeley National Laboratory a révélé que moins d'un quart des projets proposés aboutissent à une exploitation commerciale en raison d'obstacles liés à la transmission. Les autres sont retirés.

Actuellement, la liste d'attente comprend des propositions de centrales électriques renouvelables capables de produire 680 gigawatts, "soutenues par un réseau qui n'existe pas encore", a déclaré Mme Granholm à la commission sénatoriale de l'énergie et des ressources naturelles le 15 juin.

Ça pu le simplisme pathologie ce genre d'article ...

... aujourd'hui le probleme des éoliennes c'est l'acceptabilité locale ... c'est pour ça comme les expulse "offshore" entre autre.

Pour le réseau personne ne veut le payer ... et personne ne veut qu'il passe chez soit ... difficile de jeter la pierre ...

... le réseau ça coûte très cher à produire et très cher à entretenir si bien que parfois tu te retrouves avec des factures avec plus de taxe infra que de consommation ...

Parce que laisser les producteurs éoliens se goinfrer sur le dos de la collectivités ne va pas favoriser grand chose durablement ...

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Il y a 10 heures, g4lly a dit :

aujourd'hui le probleme des éoliennes c'est l'acceptabilité locale

Certainement, mais il y a peut-être un écart de ce point de vue entre un pays comme la France et l'Amérique qui n'ont ni la même histoire ni la même géographie (les panneaux solaires dans le désert, ça gène pas grand monde), comme on l'a déjà vu pour le gaz de schiste.

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https://theconversation.com/lenergie-fossile-cette-drogue-dont-nous-narrivons-pas-a-nous-sevrer-160507 (28 juin 2021)

Plus nous retardons le moment où nous amorcerons réellement la décarbonation de l’économie mondiale, plus les efforts nécessaires deviendront draconiens. Si la réduction des émissions mondiales de CO2 avait été engagée en 2018, l’humanité aurait pu se contenter d’une baisse annuelle de 5 % jusqu’en 2100 pour limiter le réchauffement à 2 °C. Amorcer ce travail colossal en 2020 demanderait de maintenir une réduction de 6 % par an jusqu’à la fin du siècle.

Patienter jusqu’en 2025 pour amorcer ce chantier, c’est s’obliger par la suite à réduire de 10 % par an les émissions mondiales de CO2. Or vouloir transformer durablement, tous les ans, 10 % de l’économie mondiale est une tâche proprement titanesque qui n’a aucun précédent dans l’histoire de l’humanité.

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Ces chiffres sont un peu bizarres, je suis surpris que 2 ans de différence, entre 2018 et 2020, ça fasse passer la réduction requise de 5% à 6% jusqu'à la fin du siècle.
-5% par an sur 82 ans, c'est un rapport 67
-6% par an sur 80 ans, c'est un rapport 141
Et d'ailleurs, il faut vraiment diviser les émissions par plus de 60 ?

Modifié par WizardOfLinn
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Il y a 3 heures, WizardOfLinn a dit :

Ces chiffres sont un peu bizarres, je suis surpris que 2 ans de différence, entre 2018 et 2020, ça fasse passer la réduction requise de 5% à 6% jusqu'à la fin du siècle.
-5% par an sur 82 ans, c'est un rapport 67
-6% par an sur 80 ans, c'est un rapport 141
Et d'ailleurs, il faut vraiment diviser les émissions par plus de 60 ?

Il y a plus de détails ici : https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2017/12/note_danalyse_les_indc_et_le_budget_carbone_the_shift_project_0.pdf

notamment la note 3 page 2 : "Les valeurs exactes sont respectivement : -5,4% à partir de 2018, -6,3 % à partir de 2020, -9,4% à partir de 2025."

Apparemment le calcul ne se fait pas à partir de la valeur finale en 2100, qui finit par être négligeable par rapport au reste, mais de l'aire sous la courbe avec une notion de "volume cumulé" : "Pour avoir une chance raisonnable de rester en dessous d’une augmentation de température de +2°C, le volume cumulé de CO2émis par l’homme entre2011 et la fin du 21èmesiècle ne doit pas dépasser un «budget carbone» de 1000 GtCO2".

Donc c'est une sorte de calcul intégral.

 

Voir aussi le graphe page 3 et l'aire coloriée en gris entre la courbe bleue (-5% à partir de 2018) et la courbe rouge (-10% à partir de 2025).

Tu as aussi le tableau I page 6 qui donne la consommation cumulée en 2018 (279,99 Gt CO2) et en 2025 (575,12 Gt CO2) le budget carbone restant estimé en 2018 (720,01 Gt CO2) et en 2025 (424,88 Gt CO2).

279.99+720.01 = 575,12+424,88 = 1000 Gt CO2, le maximum permis par le GIEC sous certaines hypothèses.

 

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Il y a 5 heures, Wallaby a dit :

https://theconversation.com/lenergie-fossile-cette-drogue-dont-nous-narrivons-pas-a-nous-sevrer-160507 (28 juin 2021)

Plus nous retardons le moment où nous amorcerons réellement la décarbonation de l’économie mondiale, plus les efforts nécessaires deviendront draconiens. Si la réduction des émissions mondiales de CO2 avait été engagée en 2018, l’humanité aurait pu se contenter d’une baisse annuelle de 5 % jusqu’en 2100 pour limiter le réchauffement à 2 °C. Amorcer ce travail colossal en 2020 demanderait de maintenir une réduction de 6 % par an jusqu’à la fin du siècle.

Patienter jusqu’en 2025 pour amorcer ce chantier, c’est s’obliger par la suite à réduire de 10 % par an les émissions mondiales de CO2. Or vouloir transformer durablement, tous les ans, 10 % de l’économie mondiale est une tâche proprement titanesque qui n’a aucun précédent dans l’histoire de l’humanité.

Plus on se rapproche du mur, plus faut freiner fort ; on peut faire l'analogie avec une quantité finie d'énergie à dissiper sur une distance de plus en plus courte. 

Je suis pas de nature pessimiste mais on n'arrivera pas à faire ça de manière concertée, apaisée... La machine est lancée de toute façon... 

Du coup, je me pose la question de l'endroit le plus pérenne pour élever mes filles : la Bretagne ?

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Il y a 4 heures, WizardOfLinn a dit :

Ces chiffres sont un peu bizarres, je suis surpris que 2 ans de différence, entre 2018 et 2020, ça fasse passer la réduction requise de 5% à 6% jusqu'à la fin du siècle.
-5% par an sur 82 ans, c'est un rapport 67
-6% par an sur 80 ans, c'est un rapport 141
Et d'ailleurs, il faut vraiment diviser les émissions par plus de 60 ?

Puis quand tu as baisser de 10% pendant 10 ans, tu arrives à quoi ? 

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