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Israël et voisinage.


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Une guerre pour rien?

Cette guerre presque à sens unique, avec un bilan humanitaire horrible et déséquilibré – plus de 1300 morts côté palestinien, contre une douzaine côté israélien – a-t-elle pu au moins faire évoluer l'affrontement israélo-palestinien vers un début de « solution »? Quelle est cette « situation nouvelle » que voulait provoquer l'armée d'Israël en envahissant Gaza?

Israël affirme avoir « atteint ses objectifs ». Mais quels étaient ces objectifs? Écraser le Hamas? Ce n'est pas arrivé. Avec trois, quatre ou cinq cents combattants tués, on est loin du compte puisque les évaluations du nombre d'hommes en armes, pour le Hamas, vont de dix à vingt mille. Faites la soustraction. 

Affaiblir le Hamas? Bien sûr, avec tous ces édifices administratifs détruits, les infrastructures essentielles en ruines (eau, électricité), avec la destruction de la moitié au moins des fameux tunnels clandestins, le Hamas, censé diriger Gaza, n'a plus grand-chose à « gouverner ». Mais ce mouvement, qui a le mot « résistance » dans son nom (l'acronyme HAMAS signifie Mouvement de la résistance islamique), n'est pas anéanti en tant que force militaire ou politique locale.

Par ailleurs, rien n'indique que le pari israélien selon lequel les Gazaouis allaient se retourner contre le Hamas, parce que ses dirigeants sont censés être « coupables » d'avoir provoqué la catastrophe, ait été tenu. Rien n'indique que l'opinion locale ait réagi dans ce sens. Les Palestiniens victimes du déluge de feu blâment, très clairement, les Israéliens pour leur malheur. Ils peuvent certes éprouver des sentiments ambivalents envers le mouvement islamique. Mais il n'y a pas de révolte anti-Hamas, à l'horizon fumant de Gaza.

Impuissante diplomatie arabe

La diplomatie arabe a été aussi lamentable que d'habitude. Pendant trois semaines, on a vu la Ligue arabe essayer... d'organiser une réunion! Elle n'y est pas parvenue. Il y a bien eu l'Égypte qui, de son côté, a essayé de redevenir – un moment – le grand pays influent qu'elle a déjà été dans le monde arabe. L'Égypte qui tente de contrer l'attrait du discours radical de l'Iran auprès des populations de la région. L'Égypte qui a fait la navette entre le Hamas et Israël, et derrière qui s'est mobilisée une diplomatie française passablement tapageuse. 

Mais le cessez-le-feu a été finalement le produit d'une décision unilatérale d'Israël, qui a ainsi lancé, dans son style habituel, un magistral pied de nez à toutes les gesticulations diplomatiques des jours précédents, onusiennes, égyptiennes et autres. 

Bien sûr, une fois que se dessinait clairement le cessez-le-feu d'Israël – bientôt suivi d'un geste semblable du Hamas – on a vu les pays arabes, soudain, multiplier courageusement les réunions pour venir en aide aux pauvres frères palestiniens. Les destructions à Gaza sont évaluées à deux milliards de dollars, et l'Arabie saoudite a offert à elle seule la moitié de cette somme, le 19 janvier lors d'une réunion au Koweït.

Les pays arabes n'ont pas leur pareil pour arriver à la gare lorsque le train de la destruction est déjà passé. 

Le monde arabe – ou arabo-musulman – est fondamentalement divisé entre ceux qui recherchent l'accommodation avec Israël et l'Occident (appelés alternativement « pays arabes modérés » ou « petits caniches des sionistes », selon l'identité du commentateur), et ceux qui entendent, au contraire, demeurer en mode « résistance », même si cette résistance peut prendre diverses formes, très variables. 

D'un côté, des pays comme l'Égypte, la Jordanie et l'Arabie saoudite. De l'autre, des États comme la Syrie, l'Iran (non arabe) et des partis-milices comme le Hamas et le Hezbollah libanais, qui contrôlent des portions de pays. 

Cette ligne de division fondamentale entre l'ensemble des pays de la région, elle coupe aussi, cruellement, le peuple palestinien en deux, avec le Fatah de Mahmoud Abbas qui « gouverne » la Cisjordanie (sous l'oeil pesant d'Israël et de Washington)... et le Hamas à Gaza, terroriste pour les uns, héroïque résistant pour les autres.

Le Hamas, toujours là

Alors, fini, le Hamas? Lors de la réunion de Koweït City, le 19 janvier, le chef saoudien a demandé explicitement, en regardant Mahmoud Abbas dans les yeux, aux Palestiniens de se réconcilier – Fatah et Hamas, tous les deux. Et Abbas lui-même – qui passe pour un affreux « collaborateur » dans les cercles arabes radicaux – de répondre que « oui, nous devons refaire l'unité palestinienne et tenir des élections avec le Hamas ».

Après l'élection législative palestinienne de janvier 2006, démocratiquement remportée par le Hamas, les États-Unis, le Canada et l'Europe avaient ostracisé ce mouvement – désigné comme « terroriste » – et tenté de l'éliminer du jeu, plutôt que d'attirer dans les discussions les éléments les plus modérés de l'organisation (comme on avait pourtant fait, 15 ans plus tôt, avec des éléments de l'OLP de Yasser Arafat).

Trois ans, quelques guerres et des milliers de morts plus tard, retour à la case départ. Israël a, une fois de plus, « gagné » militairement... mais sans résultat politique clair. Plus que jamais, se posent les questions: qui parle pour les Palestiniens? Que faire du Hamas? Faut-il l'intégrer dans les discussions? Et si oui, comment?

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2009/01/19/113334.shtml?auteur=2096

À mon avis l’Israël n’a pas réussi sur les objectifs annoncés, mais il y a réussi partiellement sur des autres mais cachés. 
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Dans combien de temps la prochaine opération ?

à partir le moment que 2 milliards $ (et les autres aides financières) sont transférer à l’autorité Palestinien  par les banques israéliennes (bien sur après une forte commission).   

 Perso= à force utiliser le mot comme dommage collatéral et etc., un jour autre les Israéliens (et les autres) vont tomber dans leur propre piège, et la prochaine guerre sera très meurtrière, le campe adversaire peut aussi avancer le même argument qu’aujourd’hui vous avancez pour justifier injustifiable

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Au cas où, le cycle doit recommencer, ce qu'a prévu tsahal.

IDF gears for possible ceasefire violations

Military said to be devising several response scenarios meant to meet any breach of fragile truce. Price tag for any attack will increase exponentially, says IDF source

The IDF has began formulating response scenarios to any ceasefire violations on Hamas' part, a senior security source told Ynet Monday night.

The military has also begun looking into several of the operational errors and friendly fire incidents which took place during Operation Cast Lead, as well as its heroic tales. "We will see quite a few commendations," said the source.

The defense establishment believes that Hamas will concentrate its resources on rebuilding its infrastructure, as well as in avenues pertaining to the Palestinian population. The organization is also expected to halt its terror attacks against Israel in the next few weeks, possibly months.

"Hamas operatives will probably stay away from the security fence in the near future," said a military source. "As for rocket fire – they understand the implications and if they try it, we will respond accordingly."

Any such attack, added the source, would be met with  strikes on various targets in the Strip, not necessarily only on the rocket cell or launching pad. The price tag for each attack will increase exponentially, added the source.

The military's assessments as to the amount of weapons Hamas still has are inconclusive, with the main question remaining its ability to restock on arms.

While Grad rockets are traditionally smuggled through the Philadelphi Route tunnels and would now be harder to get, Qassam rockets are manufactured within Gaza and would be easily obtained should Hamas be able to restore its manufacturing capabilities.

The IDF stressed that any fire towards Israel would be seen as a violation of the armistice.

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Rien n'est reglé, la partie n'est pas finie. Le Hamas va vouloir recommencer les tirs contre les civils Israeliens, Israel va vouloir retaper dans le tas.

Le camp qui pense pouvoir remettre ça quand il veux sans trop de probleme, a gagné amha.

On dirait que le Hamas pense que le boxeur qui frappe se fatiguera plus vite que celui qui s'en prend plein la tronche. Drole de calcul. Doivent compter sur le public. En tout cas c'est vrai qu'ils ne sont toujours pas KO.

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Tu oublies un détail roland, dans le ring, en face de Tsahal c'est pas le Hamas mais les gazaouis... Alors le Hamas s'en fout un peu des gnons que les israéliens balancent, c'est pas leurs dents qui volent.

Et qu'à chaque dent gazouite qui vole c'est un nouveau membre pour le Hamas.

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Et qu'à chaque dent gazouite qui vole c'est un nouveau membre pour le Hamas.

Et ouais, c'est toute l'ironie de ce type de conflit: le mouvement terroriste tue, mutile et terrorise autant sa propre population que l'Etat constitué d'en face, mais la dite population se tourne vers lui. Pourquoi? Le désespoir, l'impuissance, la rage, l'absence de solution et de vision d'une porte de sortie. Même à ce stade, il y a encore une différence entre le Hamas et Israël pour les Gazaouis pris entre deux feux aussi meurtriers: le Hamas est avant tout fait des leurs (au sens ethnique, religieux, familial et de proximité). Malgré le fait qu'il s'agisse d'enculés sans beaucoup de considération pour eux, tout comme Tsahal (je parle de façon dépassionnée: une armée se comporte toujours comme une bande d'enculés quand le combat fait rage, par pragmatisme, réflexe de cohésion et souci d'efficacité immédiate), ils sont des leurs. Et le Hamas travaille cet aspect par sa politique sociale, que celle-ci soit liée à une part de réel souci de la population ou à de simples considérations de relations publiques, d'image, de constitution d'une assise et de recrutement.

Mais même cette politique sociale ne serait au final pas forcément nécessaire: il suffit de voir l'exemple algérien pour cela. Le FLN n'a pas vraiment fait dans la charité, et a tué, torturé et mutilé bien plus d'Algériens que l'armée française. Mais la répression française fut bien plus mal vécue, et c'est au moment de la bataille d'Alger, pourtant très victorieuse, que l'on a commencé à perdre une part significative de la population, simplement parce qu'entre la terreur de l'un et la terreur de l'autre, on se replie sur les siens. Sans doute aurait-il fallu avoir la force de choisir de maintenir l'Etat de droit (et de commencer plus tôt les campagnes d'alphabétisation, de sécurisation et de soins des populations) malgré les pertes civiles pour réellement cantonner le FLN à l'image de pur mouvement terroriste pour la population.

De même, Israël choisit les mesures d'exception, plus satisfaisantes pour sa population à court terme, se couvrant par les déclarations du style "on ne fait pas la guerre aux Palestiniens" et les termes pudique de "dommage collétéral" (qui a du mal à être crédible passé un certain niveau de morts et de blessés) et de "mur de sécurité" (qui cache mal le fait de ghettoisation effective et de blocus total vécus par les populations).

C'est bien sûr un choix difficile, voire impossible, d'accepter une part inévitable de pertes civiles de sa propre population, mais c'est pourtant la seule réelle option de long terme pour l'Etat qui est en position de force et pour les dirigeants qui ont de la marge de manoeuvre. De fait, la seule autre option serait que les Palestiniens dans leur ensemble comprennent et acceptent qu'ils doivent subir des pertes pour que le Hamas soit éradiqué et que l'autorité palestinienne puisse pacifier le territoire. Ce qui supposerait aussi que la dite autorité soit respectable et crédible. De fait, par sa politique, c'est ce qu'Israël exige des Palestiniens sans le dire directement, ce qui fait beaucoup à demander à une population exsangue, menacée, affamée, décimée et pressée de toutes parts, avec un niveau d'éducation pas fabuleux. Et surtout quand ça vient de la part d'un Etat qui les bombarde depuis longtemps. Bref, ça n'a aucune crédibilité.

L'effort d'acceptation des pertes ne peut venir que de la puissance dominante, avec des dirigeants qui ont le temps et l'espace pour réfléchir et devraient avoir la maturité d'aller contre leur population; simplement parce que ce sont eux qui le peuvent.

Mais la vraie question reste entière: la plupart des décideurs de part et d'autres veulent-ils vraiment une paix de compromis? Acceptent-ils réellement l'autre? Je sais qu'on entend partout "tout le monde veut la paix", voire que la majorité partout est prête à une vraie paix de comromis impliquant un Etat palestinien vraiment viable. Mais qu'en est-il vraiment chez les leaders d'opinion et les décideurs, et leur façon de voir la sécurité de leur population à long terme, pour ne même pas parler des dimensions idéologiques de leurs pensées?

Quoiqu'il en soit, l'exigence du zéro mort, zéro roquettes, zéro bombardement, zéro rétorsion comme préalable inconditionnel, est juste de la façade politique, un prétexte utile pour faire lanterner, au moins autant qu'il s'agit d'une vraie exigence, mais totalement irréaliste, et dont le devoir d'un politicien responsable serait de dire en face aux populations que c'est impossible. Toute autre attitude est démagogique et irresponsable, quand elle n'est pas purement hypocrite. Peut-être aussi cela correspond t-il aux limites de la pure démocratie d'opinion qui empêche les leaders forts de céder aux sirènes du sentimentalisme court termiste. Parce qu'à l'arrivée, la situation actuelle continuera à tuer quelques israéliens et à en rendre paranos beaucoup, et à tuer beaucoup de gazaouis et à en envoyer beaucoup dans les bras du Hamas.

Les stratèges israéliens feraient bien de s'inspirer des principes de la guerre contre-insurrectionnelle et non seulement des méthodes du combat contre-insurrectionnel, afin de faire des gazaouis leurs alliés contre le Hamas. Mais là encore, la question reste celle de l'intention initiale: les décideurs des deux camps veulent-ils vraiment un Etat palestinien viable coexistant avec un Israël reconnu et accepté?

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soit une majorité travaillistes kadima décident de négocier avec l'AP

Depuis sa fondation en 2005, les négociations sont au point mort,négociation qui avaient été au préalable torpillé en bonne et due forme par son fondateur . Je pense que rien ne changera surtout si c'est Livni qui prend la place de Olmert, elle veut ouvertement "déporter"( oui on a pas peur des mots là bas :rolleyes:) tous les arabes israéliens... je ne vois rien de bon pour les palestiniens à court ou moyen terme quelque soit la voie choisie. L'Israël n'a plus d'homme politique apte à présenter, à la population israélienne , le prix à payer pour la paix (La Cisjordanie et le partage de Jérusalem).

@ Tancrède, tout à fait d'accord

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il y a un point où le fatah est gagnant dans cette histoire, c'est qu'après autant de morts en si peu de temps, le conflit israélo-palestinien redevient urgent pour la nouvelle administration US et comme celle-ci ne veut pas parler au hamas ........

sur ce point là , et le hamas et israél sont perdants

le fatah a suggéré une force d'interposition internationale, on sait si il y a des candidats ?

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il y a un point où le fatah est gagnant dans cette histoire, c'est qu'après autant de morts en si peu de temps, le conflit israélo-palestinien redevient urgent pour la nouvelle administration US et comme celle-ci ne veut pas parler au hamas ........

sur ce point là , et le hamas et israél sont perdants

le fatah a suggéré une force d'interposition internationale, on sait si il y a des candidats ?

D'après le quotidien Al Haiat, les dirigeants du Hamas, hostile au déploiement d'une force d'interposition étrangère, serraient favorables à une force d'interposition exclusivement turque, mais sa présence est conditionnée par l'ouverture de tous les points de passages de Gaza. C'est tous que j'ai de plus ou moins officiellement favorable côté Hamas. Côté israéliens on avance le déploiement de navires allemands et italiens (surement ceux de la Finul) et pour la force d'interposition entre la bande de Gaza et l'Égypte, ils préfèrent une solution multinationale

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du grand Tancrède

je plussoie

le fatah a suggéré une force d'interposition internationale, on sait si il y a des candidats ?

Quelle sont les probabilités de déploiement de la France entre l'Egypte et Gaza? et sous quelle forme?

Morin n'a t-il pas parlé d'un déploiement d'un Hôpital en Egypte

Paris est prêt à engager un dialogue avec le Hamas. ''Nous sommes prêts à travailler avec un gouvernement d'union nationale qui respectera le principe du processus de paix et qui s'engagera dans des négociations avec Israël pour aboutir à la création d'un Etat palestinien vivant aux côtés d'Israël dans la paix et la sécurité'', a affirmé à la presse le porte-parole du Quai d'Orsay, Eric Chevallier.

Guysen

Tout pays qui entre en guerre a un but. Comme l'a montré Carl von Clausewitz, une victoire militaire ne peut être une fin en elle-même. Elle n'a d'importance que sur le plan purement tactique. Certaines grandes victoires militaires ont débouché sur une catastrophe nationale pour les vainqueurs. A commencer par la victoire d'Hannibal sur les Romains, l'un des plus grands triomphes de l'Histoire, jusqu'à la guerre des Six-Jours, victoire brillante qui a abouti à un désastre historique. Ainsi faut-il rappeler à l'opinion publique israélienne, encore éblouie par le succès de la campagne de représailles en cours, dont le prix en vies humaines est abominable, qu'une victoire se mesure à ses résultats politiques, et que l'objectif fondamental reste la paix.

Dans ce contexte, il est intéressant de constater que, en dépit de sa défaite militaire, le Hamas a déjà marqué plusieurs points qui l'aideront à l'avenir ; il a déjà été reconnu comme la force dominante à Gaza par le Conseil de sécurité des Nations unies, et bien qu'étant une organisation terroriste, il ressort du conflit paré d'une aura de victime. Cela s'explique par le recours israélien quotidien à une puissance de feu écrasante, peut-être nécessaire au niveau tactique, mais qui n'a pas tardé à entraîner une fracture au sein de l'opinion mondiale, même chez les gouvernements qui nous sont favorables. Apparemment, bien que le Hamas ait opéré à partir de zones peuplées, la plupart des téléspectateurs sont ulcérés par la vision des cadavres d'enfants de Gaza.

Ainsi les Etats-Unis et la France n'ont-ils pu se permettre de donner l'impression, aux Nations unies, de faire fi du massacre de civils à Gaza. Entre l'indifférence israélienne et leurs opinions publiques respectives, les deux présidents ont choisi de s'aligner sur ces dernières. A Washington, George W. Bush et Condoleezza Rice ont clairement cherché à tourner le dos à la politique israélienne en guise de point d'orgue à leur mandat. Ce faisant, ils ont préparé le terrain au nouveau président. N'oublions pas que toutes les questions gênantes n'ont pas été posées. L'horreur à Gaza n'a pas vraiment pénétré les esprits des Israéliens. Par exemple, était-il nécessaire de tuer les épouses et les enfants de Nizar Ghayan, haut responsable du Hamas, ou les civils qui s'étaient réfugiés dans l'école de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés ? La mort de familles entières, enfants compris, va peser sur notre conscience d'Israéliens. Cette guerre restera la plus violente et la plus brutale de notre histoire.

Quand les témoignages vont commencer à s'accumuler, il est fort possible qu'ils jettent une lumière plus crue sur le conflit. Mais, pour l'heure, nous devons nous tourner vers l'avenir. Puisqu'une guerre a pour but la réalisation d'objectifs politiques, la dévastation qui a frappé Gaza doit servir à entamer avec vigueur, sous les auspices de la communauté internationale, des négociations pour une paix totale. Peut-être pourrons-nous ouvrir une nouvelle page. Un regard sans illusion sur la réalité nous convaincra que nous ne devons pas accepter que les mesures nécessaires à la conclusion d'un accord en Cisjordanie, y compris l'évacuation des colonies, soient sacrifiées au nom de l'"unité nationale". Gaza n'a qu'une importance relative pour l'intérêt national d'Israël. C'est en Cisjordanie que se décidera l'avenir du pays en tant qu'Etat juif. Pour cette raison, nous devons mettre fin à l'occupation, parvenir à une solution à propos des hauteurs du Golan et stabiliser la région afin de répondre au problème clé qu'est le programme nucléaire iranien.

Le capital de bonne volonté et de compréhension dont bénéficiait l'Etat hébreu est épuisé, et la communauté internationale n'acceptera pas une frappe sur l'Iran sans son autorisation. Puisqu'il est désormais évident que rien ne parvient à jeter une ombre sur la conscience israélienne toujours immaculée, d'aucuns estiment qu'il est nécessaire de limiter la liberté d'action de l'Etat juif. Dorénavant, Israël sera considéré comme un pays dont les réactions disproportionnées doivent être surveillées et contrôlées.

par Zeev Sternhell

Ha'Aretz

Il me semble également que des agriculteurs Israéliens se plaignent des commandes annulés du à un boycott des produits Israélien. C'est important du coté scandinave.

Les producteurs de fruits israéliens font état de ralentissements, voire de boycott depuis le début des opérations militaires israéliennes dans la Bande de Gaza.

Beaucoup d’agriculteurs ont leurs produits stockés dans les entrepôts et craignent une forte diminution des exportations de fruits vers des pays comme la Jordanie, la Grande Bretagne, et les pays scandinaves.

“Nous exportons des kakis ( fruits du plaqueminier, un arbre originaire de l’Asie, ndlr), et à cause de cette guerre, de nombreux distributeurs ont annulé les commandes », affirme Giora Almagor au quotidien israélien Ynet..

Almagor affirme qu’un nombre important d’annulations est venu de Jordanie. “Le produit reste emballé dans des entrepôts, et cela nous occasionne des pertes massives”, affirme-t-elle.

“Plus le fruit reste stocké, plus la qualité diminue. Nous devons aussi payer pour le refroidissement de la marchandise qui a déjà été expédiée, et le coût est considérable », a-t-elle ajouté.

Ilan Eshel, directeur de l’Organisation des producteurs de fruits d’Israël, a déclaré que les pays scandinaves ont également annulé de nombreuses commandes. «C’est surtout la Suède, la Norvège et le Danemark”, explique-t-il. “En Scandinavie, la tendance est générale ».

Eshel affirme pourtant que le boycott n’existait pas avant l’offensive à Gaza : “Il devient de plus en plus difficile d’exporter là-bas, de plus en plus de voix se font entendre pour appeler au boycott des marchandises israéliennes. “

La période hivernale correspond au pic de production de l’avocat, du kaki, et des agrumes boycottés, ce qui fait craindre toute l’industrie exportatrice israélienne de fruits et légumes en ce qui concerne le futur proche.

http://www.israelvalley.com/news/2009/01/17/21257/israel-boycott-ralentissement-des-exportations-de-fruits-israeliens-en-direction-la-jordanie-la-grande-bretagne-et-les-pays-scandinaves

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le conflit israélo-palestinien redevient urgent pour la nouvelle administration US et comme celle-ci ne veut pas parler au hamas ........

sur ce point là , et le hamas et israél sont perdants

Mais Obama n'a pas dit qu'il voulait dialoguer avec le hamas ?

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http://warisboring.com/?p=1583

Hamas Avoids Direct Fight (Updated)

“We set a date with Hamas, and they didn’t come,” an Israeli soldier told a reporter, as his country entered into a cease-fire agreement with the Gaza extremist group, pictured, after three weeks of fighting. “They were afraid to come and face us, and they ran away.”

“With an eye toward maintaining control in Gaza after the fighting, Hamas … might have decided not to risk its militiamen in battle,” the A.P. reports.

That’s how Hamas will “win” this conflict. When Israel does what states do best — mobilizes concentrations of physical force — Hamas will disappear. When the political and economic capital that fuel the concentrations of armed force run dry, Israel will withdraw and Hamas will re-emerge, re-assert its local control and, in time, return to exactly those provocations (rocket sniping) that drew Israel’s ire in the first place.

Is this Fifth-Generation War, conflict where one side lashes out against an enemy that offers no resistance, an enemy that can inflict moral and political defeat simply by surviving?

Israel perhaps believes it has beat Hamas, having disrupted the key smuggling tunnels to Egypt, through which Hamas receives most of its weapons. Think again. “Do whatever you want,” said Hamas spokesman Abu Ubeida. “Manufacturing the holy weapons is our mission and we know how to acquire weapons.”

Great Britain has offered some of its dwindling number of warships to help blockade the Med and prevent smugglers from setting up alternative, sea-based supply routes. But using expensive warships to deter smugglers in speedboats is a losing game. The long-term cost makes such a blockade unsustainable. Abu Ubeida is right: Hamas will find a way to re-arm.

And that’s why this isn’t over.

Update:

    Uniformed Hamas security teams emerged on Gaza City’s streets Monday as leaders of the Islamic militant group vowed to restore order in the shattered Palestinian territory after a three-week pummeling by the Israeli military.

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Excellent post et ça rejoint bien ma conception.

g4lly => jme demande comment va réagir l'opinion israélienne : dans un premier temps contente que sont gouvernement réagisse aux roquettes palestiniennes, mais dans un second temps lorsqu'elle comprendra que cette action n'a eu aucun effet et que les tirs de roquettes reprendront : prise de conscience sur l'inutilité objective de l'opération menée et donc sanction du gouvernement ou alors haine encore plus marquée contre les palestiniens ?

Mais c'est presque rhétorique comme question, la nature humaine me fait dire qu'évidemment les palestiniens en seront blâmés ...

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sa secrétaire d'état ( hillary clinton : ministre des affaires étrangères ) a indiqué qu'il n'y aurait pas de discussions avec le hamas

Le fatah a tendu la main au hamas pour un gvt d'union nationale.Ainsi nous pourrons contourner le fait que différents intervenants refusent de parler au hamas...

Nota: un excellent Thema hier sur Arte s'agissant du Hamas et une remarquable intervention d'Elias Sanbar !

PGM

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Quelle sont les probabilités de déploiement de la France entre l'Egypte et Gaza? et sous quelle forme?

nulles j'espere. Qu'est ce qu'on va aller se meler de ce merdier !  :rolleyes:

Enfin bon je ne comprend rien a la strategie Israelienne, ils ont quand meme pas fait ça juste pour gagner les elections!

A mon avis il y a deux lignes qui s'affrontent en Israel et ils n'arrivent pas a se tenir a une ligne coherente. Le probleme c'est qu'on ne peut pas en meme temps vouloir une paix juste et vouloir Talibaniser les Palestiniens en les rendant fou.

Une des racines du probleme dont personne ne parle c'est le regime parlementaire d'Israel. Il faudrait absolument qu'Israel adopte une regime présidentiel fort capable de supporter une impopularité passagère sans sauter.

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Enfin bon je ne comprend rien a la strategie Israelienne, ils ont quand meme pas fait ça juste pour gagner les elections!

Et même là, cela ne semble pas au rendez-vous, pour l'instant c'est surtout Israel Beytenou qui monte

Concernant la guerre de Gaza, je pense que la réaction internationale les a empêcher d'aller plus avant, ce qui à mon sens est une erreur... Une occupation provisoire de Gaza, un quadrillage complet de la bande, une démilitarisation des groupes djihadistes étaient pourtant les meilleurs solutions... Maintenant Israel n'a pas gagné en popularité et en plus il a fait le travail à moitié donc cela va recommencer...

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Quelle sont les probabilités de déploiement de la France entre l'Egypte et Gaza? et sous quelle forme?

Nulles j'espère, quoi foutre dans ce merdier? et puis se barrer du liban asap! raf là-bas non plus, merci chirac au passage.

Morin n'a t-il pas parlé d'un déploiement d'un Hôpital en Egypte

Un hopital en egyte? trés bien, si ca se limite a ca.

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Nota: un excellent Thema hier sur Arte s'agissant du Hamas et une remarquable intervention d'Elias Sanbar !

j'ai vu le passage où ils enterrent un mort, en criant que c'est un martyr etc..

Puis dès que tout le monde est parti, sa mère change de discours, comme quoi son fils est mort pour rien, que les jeunes meurent et qu'ils n'y a aucun changement.

bref, entre ce que filment les caméras et la réalité, il y a un monde.

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