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La Défense selon John Kerry : changements fondamentaux !


littleboy
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Pourtant chacun de mes argument te montraient que notre défense nucléaire étaient à son seuil le plus bas , et pourtant rien à y faire , tu persistes dans ton "il faut réduire le nucléaire sans le rendre obsolète" ...

A quoi sert d'argumenter si tu as déja ton idée ancrée dans la tête ..

On pourrait te dire exactement la même chose : je t'ai apporté des arguments te montrant qu'on devait réduire nos dépenses en matière de nucléaire, etc, etc... !! Je ne vois pas pourquoi ce serait toi qui aurait raison un point c'est tout, sans qu'on puisse faire appel de quoi que ce soit. Je te trouve bien sur de toi (d'ailleurs des militaires éminents sont d'avis qu'on devrait réduire nos dépenses nucléaires), personne n'a la science infuse et je te le dis sans aucune mauvaise fois : je ne suis pas convaincu par tes arguments, j'ai le droit ou pas ?

mais il que si il etait elu il garderai la meme politique que g. BUSH envers israel.

Je pense qu'en effet la politique américaine restera fermement pro-israëlienne quel que soit le candidat élu.

Une petite question : puisque personne ne semble décidé à toucher à nos magnifiques SNLE-NG, pourquoi ne pas faire comme les anglais et supprimer le groupe de dissuasion aéronaval ? Après tout lorsque vous calculez notre protection vous le faites toujours en sous entendant que nos SNLE doivent suffire à nous protéger (exemple : "si on supprime un SNLE et ben il y aura des moments de l'année ou on sera pas protégé..." ) et vous ne mentionnez quasiment jamais la force aéronvale, mais à quoi sert elle si les SNLE garantissent notre protection ?

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On pourrait te dire exactement la même chose : je t'ai apporté des arguments te montrant qu'on devait réduire nos dépenses en matière de nucléaire, etc, etc... !! Je ne vois pas pourquoi ce serait toi qui aurait raison un point c'est tout, sans qu'on puisse faire appel de quoi que ce soit. Je te trouve bien sur de toi (d'ailleurs des militaires éminents sont d'avis qu'on devrait réduire nos dépenses nucléaires), personne n'a la science infuse et je te le dis sans aucune mauvaise fois : je ne suis pas convaincu par tes arguments, j'ai le droit ou pas ?

Les quelques arguments que tu as employé mettaient en péril notre système de dissuasion et par conséquent notre sécurité , donc pour moi , il ne tenait pas la route . C'est ma façon de penser , j'ai le droit ? :)

De plus je ne vois pas pourquoi tu me ressors ça , mais là on part dans le "petit différent" , je l'ai vu venir , et c'est pourquoi je t'ai proposé de répondre en MP , mais tu dois avoir quelque chose à prouver?...

Je pense qu'en effet la politique américaine restera fermement pro-israëlienne quel que soit le candidat élu.

Je pense aussi.

Une petite question : puisque personne ne semble décidé à toucher à nos magnifiques SNLE-NG, pourquoi ne pas faire comme les anglais et supprimer le groupe de dissuasion aéronaval ? Après tout lorsque vous calculez notre protection vous le faites toujours en sous entendant que nos SNLE doivent suffire à nous protéger (exemple : "si on supprime un SNLE et ben il y aura des moments de l'année ou on sera pas protégé..." ) et vous ne mentionnez quasiment jamais la force aéronvale, mais à quoi sert elle si les SNLE garantissent notre protection ?

On dirait Sarkozy qui veut trancher de l'argent partout.

Sans groupe aéronaval , comment irions-nous lutter contre le terrorisme en afghanistan ? Avec des bateaux de plaisance?

Comment pourrions-nous , "en cas de conflits" , pouvoir envoyer des troupes , comment pourrions-nous déployer des avions de combat ... Ou même sous l'étiquette de l'ONU ou de l'OTAN , comment ferions-nous pour déployer nos forces sans groupe aéronaval ?...

Il nous permet de frapper fort n'importe ou ....

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Je parlais uniquement des rafales destinés à emporter nos bombes nucléaires, en aucun cas du Charles de Gaulle et des rafales emportant des armes conventionelles (je suis d'ailleurs favorable à la construction d'un second porte avion). Je continue cette conversation par MP Skull ;)

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J'arrive un peu en retard...mais voila : -Réduire le programme megajoule c se fermer des portes sur les technologies de fusion nucleaires qui sont tre importantes actuellement pour l'avenir militaire ou autre. -ne pas faire de programme de type SNE-LG c'est ensuite avoir des batiments obsolètes qui si il y a une menace ne serviront a rien, et en plus faire tourner nos contructeur de sous marin a vide pendant des années ce qui par voie de conséquence touchera directement aux performances des futur SNA (et donc des forces conventionnelles). -Ne pas developper de missilles balistiques revients a arreter des developpements dans le domaine de la furtivité, de la rentrée atmosphérique de la propulsion etc. Et au vu des developpement des missilles anti-missilles le M45 risque d'ici peu de faire palle figure. A mon avis aujourd'hui 4 SNLE-NG c le minimum, la ou l'on pourrait gagner en disponibilité opérationnelle ce serait sur l'utilisation des 2000N. On pourrait garder une seul unité "dur" et spécialisé de 20 2000N reservé a la dissuasion nucelaire et reverser les autres appareils pour l'attaque au sol et la Reco, et mettre a disposition de chaque unité d'armes nucelaire de cette façon la totalité des appareils seraient capable de s'occuper de la dissuasion en cas de besoin et sinon effectueriant des missions classiques pour les operations "courantes".

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Il faut savoir une fois pour toute quelle est l'ambition de la France par rapport à ses moyens. concrètement, à part dire à des Anglais "On est totalement indépendant des USA pour notre force de frappe" ca sert à quoi de mettre autant d'argent dedans ? Le M-45 obsolète face à des boucliers anti missiles ? Tu penses attaquer les USa dans un proche avenir ?

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Ne pas developper de missilles balistiques revients a arreter des developpements dans le domaine de la furtivité, de la rentrée atmosphérique de la propulsion etc. Et au vu des developpement des missilles anti-missilles le M45 risque d'ici peu de faire palle figure.

On a le temps de voir venir, leurs antimissiles n'ont aucunement demontré leur capacité d'interception de tetes nucleaires furtives et modernes et encore moins en nombres... idem pour les russes. En gros leur cible leur indiquait "attention on arrive" a leur capteur. L'ambition des USA n'est pas de neutraliser les capacités francaises mais de contrer des attaques limitées de la part de qques rogues states...

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Franchement, pourquoi tout le monde oublie que Moscou a un systéme ABM opérationelle depuis 35 ans :?: :rolleyes: Et les Arrow Israéliens :?: Les achat d'ATBM par l'Inde et la Chine :?: Méme l'Europe s'y prépare et souhaite une collaboration avec la Russie ;) :arrow: http://www.assembly-weu.org/fr/documents/sessions_ordinaires/rpt/2001/1737.html Un article du réseau voltaire sur le doc. si dessus et des présicions sur l'achat de missiles Russes par d'autres pays :arrow: http://www.reseauvoltaire.net/article9160.html

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On a le temps de voir venir

C'est ce que les français disaient lors de la drôle de guerre ... L'on voit ce que cela à donner ;)

concrètement, à part dire à des Anglais "On est totalement indépendant des USA pour notre force de frappe" ca sert à quoi de mettre autant d'argent dedans ?

A contrer les menaces futures , à maitriser de nouvelles technologies liées au nucléaire , à être beaucoup plus dissuasif , à avoir un siège permanent au conseil de l'ONU , à avoir un poids diplomatique beaucoup plus important sur la scène internationnale , à pouvoir parler à voix haute avec les plus grandes puissances , j'arrête là okay?

Le M-45 obsolète face à des boucliers anti missiles ? Tu penses attaquer les USa dans un proche avenir ?

Je crois que Collectionneur t'a répondu en te montrant qu'il n'y avait pas que les USA qui possèdait ce genre de technologies ;)

On a le temps de voir venir, leurs antimissiles n'ont aucunement demontré leur capacité d'interception de tetes nucleaires furtives et modernes et encore moins en nombres... idem pour les russes

Oui mais si l'on suit ton style de raisonement , dans 10 ans , l'on aurait encore des M45 , et les américains , les russes etc , seront surement en mesure de les intercepter , et là , que ferons-nous , notre dissuasion n'aura servit à rien puisque l'on ne l'a pas modernisé au profit d'une armée plus conventionnelle , voilà le resultat , notre poids diplomatique baisse à pas de géant ... "On a le temps de le voir venir" ...
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je crois que dans dix ans on aura les M 51. Il ne faut pas rentrer dans le pessimisme non plus. Cette histoire de bouclier antimissile est peut être efficace mais il est cher et met du temps a se créer. D'ailleurs on n'est pas à l'abri qu'il soit annulé purement et simplement si le déficit budgétaire devient trop important.

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Franchement, pourquoi tout le monde oublie que Moscou a un systéme ABM opérationelle depuis 35 ans

Et les Arrow Israéliens Les achat d'ATBM par l'Inde et la Chine

J'aimerai bien voir l'état actuel de ce système antimissile russe (j'ai lu qques articles sur ces systemes dans a&c notamment, j'étais informé de ce sytème ;) , d'ailleur ils sont chiant les russes avec leur denominations de fusees on comprend plus rien a la fin :lol: )... si c'est faire peter une nuc en altitude pour squizer des tetes en approche bonjour le remede...ceci dit je pense qu'ils n'ont plus que des tetes conventionnels non?

Pour l'arrow il n'est pas prevu pour intercepter des missiles intercontinentaux et les indiens et russes ne disposent pas d'alerte spatial pour l'heure.. Et ils ont quoi des S300 PMU? Pas de quoi detruire un M45. Tout est question d'adaptation à la menace, anticiper un peu oui, psychoter non. C'est pas moi qui ai dit que le M45 etait un joyau de furtivité et de miniaturisation et que le M51 pouvait attendre, c'est l'ex chef ou sous chef d'etat major je sais plus...PAr ailleurs l'europe veut certes une defense antimissiles mais meme l'exoguard etudié (pour 2015?) est prevu pour des missiles intermediaires de 2500km de portée comme quoi y a du chemin pour mettre au point un systeme capable d'abattre des missiles intercontinentaux.

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Le réseau de défense de Moscou est à téte non nucléaire en effet depuis quelques années ;) Et d'apprés quelques articles, c'est l'un des rares secteurs des forces armées Russes qui fonctionnent correctement, de méme que la défense passive qui n'a pas arréter de faire des abris malgré la chute de l'URSS :rolleyes: Quand aux pannes de radars, la coupure d'electricité a certains centres stratégiques, ils semblent que cela est cessé depuis que Poutine est au Kremlin :twisted: Je ne voies pas un directeur de centrale électrique se risqué a couper le jus aux militaires avec la mise au pas de Loukos actullement :!:

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Franchement, pourquoi tout le monde oublie que Moscou a un systéme ABM opérationelle depuis 35 ans :?: :rolleyes:

Même Putin n'en parle pas, curieux

Et les Arrow Israéliens :?: Les achat d'ATBM par l'Inde et la Chine :?:

Méme l'Europe s'y prépare et souhaite une collaboration avec la Russie ;)

Ne mélangeons pas tout.

Les Arrow Israeliens ou ASter 30 peuvent fournir une certaine protection contre des missiles de "courtes" portée genre 600km si je me souvient bien.

Après ca, les missiles sont hyper rapides et donc nécessite autre chose qu'un bête radar + missiles dans le coin pour contrer ca mais un systeme hyper cohérent et étudiépour.

Un article du réseau voltaire sur le doc. si dessus et des présicions sur l'achat de missiles Russes par d'autres pays :arrow:

http://www.reseauvoltaire.net/article9160.html

Réseau Voltaire ?

Oui, ca c'est de la source, inconstestablement.

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A contrer les menaces futures , à maitriser de nouvelles technologies liées au nucléaire , à être beaucoup plus dissuasif , à avoir un siège permanent au conseil de l'ONU , à avoir un poids diplomatique beaucoup plus important sur la scène internationnale , à pouvoir parler à voix haute avec les plus grandes puissances , j'arrête là okay?

Oui, arrête les arguments tout fait et commence de VRAIS arguments.

T'as tout faux là mon grand.

Etre plus dissuasif ? bien suuuuuur. Non sérieux, ca veut rien dire.

Je crois que Collectionneur t'a répondu en te montrant qu'il n'y avait pas que les USA qui possèdait ce genre de technologies ;)

Arrow contre M-45 ?

Non mais lisez les A&C qui parlent du sujet.

Oui mais si l'on suit ton style de raisonement , dans 10 ans , l'on aurait encore des M45 , et les américains , les russes etc , seront surement en mesure de les intercepter , et là , que ferons-nous , notre dissuasion n'aura servit à rien puisque l'on ne l'a pas modernisé au profit d'une armée plus conventionnelle , voilà le resultat , notre poids diplomatique baisse à pas de géant ... "On a le temps de le voir venir" ...

Le raisonnement peut se retourner contre toi.

Que sait t on de ce qu'il y auras d'ici 10ans ?

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Puisque qu'on n'a pas le temp de lire les liens que je m'ais, voici les texte de ceux ci :arrow: 1er article de l'Union de l'Europe Occidentale de 2001 :arrow: RECOMMANDATION N° 6901 sur une défense antimissile européenne : un rôle pour la Russie L’Assemblée, Rappelant que la question de la défense antimissile relève de l’article V du Traité de Bruxelles modifié, pour lequel le Conseil de l’UEO reste entièrement responsable ; Rappelant la réponse du Conseil à la Résolution n°103 de l’Assemblée sur le programme national de défense antimissile des Etats-Unis, selon laquelle tout en reconnaissant l’importance de cette question, le Conseil précise qu’elle n’est inscrite à l’ordre du jour d’aucune de ses prochaines réunions et qu’il n’est pas prévu qu’elle y figure ; Jugeant inacceptable la réponse identique du Conseil à la Recommandation n°680 sur la coopération transatlantique dans le domaine de la défense antimissile, complétée par l’affirmation selon laquelle la question est d’autant moins importante que les résultats de la réunion ministérielle de l’UEO à Marseille ont tiré les conséquences pour l’UEO et sa future structure des développements en matière de PESD, à compter du 1er juillet 2001 au plus tard ; Prenant en compte le discours du Président Bush du 1er mai 2001 qui précise la position américaine sur la défense antimissile ; Considérant la proposition faite à l’OTAN par M. Sergeiev, Ministre de la défense russe, concernant un système paneuropéen de défense antimissile non stratégique qui pourrait servir de cadre à une coopération globale entre l’Alliance et la Russie mais aussi entre les Européens et la Russie ; Constatant que cette proposition vise à coupler la coopération technique et militaire avec une association de nature politique, ce qui mérite qu’on lui accorde une attention spécifique, que ce soit dans le cadre de l’OTAN ou dans celui de l’UEO ; Considérant que le jeu traditionnel de la dissuasion offensive et de la vulnérabilité réciproque entre puissances nucléaires responsables s’est sérieusement modifié, que l’irruption de nouveaux acteurs nucléaires et la multiplication des systèmes balistiques posent une nouvelle problématique, d’abord militaire et ensuite politique ; Estimant qu’aux Etats-Unis, cette multiplication est allée de pair avec une profonde révision des doctrines de défense en ce sens que le concept de vulnérabilité partagée a cédé le pas à celui de protection globale ; Notant que la coexistence de ces deux facteurs implique que l’état actuel de la dissuasion peut être défini comme essentiellement transitoire et que l’on s’achemine probablement vers un dispositif mixte, composé de système défensifs et offensifs ; Constatant que l’adaptation doctrinale nécessaire à l’appréhension de ces nouvelles réalités n’a pas encore été réalisée sur notre continent ; Estimant que l’Europe perçoit le maintien de sa sécurité à travers l’existence des arsenaux nucléaires comme un recours potentiel contre toute frappe nucléaire, voire chimique, mais aussi à travers la perpétuation des accords de désarmement et de contrôle, en particulier du Traité ABM ; Considérant que l’Europe doit avoir conscience qu’il est nécessaire de travailler dans le sens d’une protection accrue contre les menaces balistiques, sans se restreindre aux capacités antimissiles ponctuelles, explicitement dirigées contre les vecteurs aérobies, les missiles à très courte portée ou les systèmes balistiques très anciens de la famille des Scud ; Soulignant que le lancement de tels programmes est une décision politique majeure qui implique une évaluation de la menace et surtout une identification publique des ennemis potentiels, processus jusqu’à présent évité car la plupart des gouvernements européens répugnent à désigner leurs adversaires et à prendre des mesures préventives ; Constatant que la réforme partielle du Traité ABM a signifié l’autorisation d’une plus grande latitude dans les déploiements d’armes antimissiles tactiques et l’allégement des contraintes portant sur le développement d’armes antimissiles stratégiques ; Notant par ailleurs que la majorité des systèmes ATBM repose sur l’articulation d’un ensemble de lanceurs/intercepteurs mobiles, de stations radar de surveillance et de contrôle de tir et d’un réseau C3I attenant, et que l’optimisation des performances de base des ATBM exige des satellites d’alerte avancée et de trajectographie, accompagnés par des systèmes de communication et de gestion des données ; Soulignant l’importance de cette dernière question concernant les satellites d’alerte avancée, si l’on songe que la coopération transatlantique, en particulier au sein de l’OTAN, a jusqu’à présent exclu l’Europe du domaine de la détection spatiale militaire ; Tenant compte de la proposition faite à l’OTAN par M. Sergeiev qui envisage en détail la possibilité d’établir des coopérations dans le domaine satellitaire, en évoquant la création d’un Centre spatial commun, initialement destiné à l’identification et au suivi des tirs balistiques, puis à terme à l’interception des tirs non stratégiques ; Considérant que le caractère essentiellement politique de la proposition du ministre russe de la défense permet d’imaginer que la Russie prétend légitimement jouer un rôle majeur dans l’élaboration de la politique de sécurité du continent ; Soulignant que cette proposition reconnaît cette logique et insiste sur une définition et une évaluation communes des dangers balistiques, des zones d’intervention possibles de l’Euro-ABM et sur l’élaboration d’un concept européen antimissile non stratégique ; Rappelant l’importance fondamentale du respect des différents régimes de contrôle et de non-prolifération ; Soulignant enfin que la non-militarisation de l’espace doit être un objectif primordial à maintenir par toutes les nations ; Rappelant que l’absence d’une position européenne vis-à-vis des projets des Etats-Unis et de la Russie pourrait conduire à une situation telle que les Etats-Unis et la Russie trouveront un accord bilatéral et que l’Europe sera placée devant le fait accompli, RECOMMANDE AU CONSEIL D’élaborer à 28, en tant que forum élargi de réflexion stratégique, une position commune en ce qui concerne une défense antimissile européenne, fondée sur une évaluation et une définition communes des dangers balistiques et sur l’élaboration d’un concept européen antimissile non stratégique, concept qui devrait harmoniser le programme antimissile américain, la proposition russe sur un Euro-ABM et les intérêts européens dans ce domaine, et de présenter cette position au sein de l’Alliance ; D’utiliser le cadre du GAEO pour évaluer les incidences d’une défense antimissile sur l’industrie européenne en tenant compte du fait : que les capacités technologiques et industrielles européennes seront dûment incorporées dans un éventuel système commun ; que l’Europe doit se doter d’une capacité autonome d’alerte précoce, telle qu’envisagée par la Déclaration de Noordwijk de l’UEO ; D’informer l’Assemblée, sur la base des articles IV et V du Traité de Bruxelles modifié, de toutes les activités de l’OTAN en ce qui concerne : l’élaboration d’une étude sur les risques et les menaces que fait peser la prolifération sur la sécurité européenne ; les efforts menés pour l’amélioration des instruments utilisés dans la lutte contre la prolifération ; le(s) débat(s) sur le programme antimissile américain ; l’implication éventuelle des Européens dans un tel programme d’un point de vue technologique, industriel et financier ; l’évaluation de la proposition faite à l’OTAN par les autorités russes de créer un système paneuropéen de défense antimissile non stratégique ; l’évaluation de l’offre russe de créer un centre spatial commun destiné à l’identification et au suivi des tirs balistiques et à l’interception des tirs non stratégiques ; D’insister, dans une démarche conjointe de tous les pays de l’UEO au sein de l’Alliance atlantique et auprès des Etats-Unis et de la Russie, pour qu’aucun arrangement élaboré bilatéralement entre les Etats-Unis et la Russie dans ce domaine et affectant les doctrines stratégiques actuellement reconnues ne soit conclu sans consultation et sans participation des alliés européens qui le veulent. -------------------------------------------------------------------------------- EXPOSÉ DES MOTIFS (présenté par Mme Kestelijn-Sierens et M. Martínez Casañ, rapporteurs) I. Introduction Le présent rapport, qui fait suite à celui de M. Atkinson sur la coopération transatlantique en matière de défense antimissile2, a pour objectif d’évaluer la pertinence d’une association entre les Etats européens et la Russie pour un programme similaire, telle que proposée par le Président Poutine en 2000 puis renouvelée en février 2001 en direction de l’OTAN et de l’UEO. Lors de la visite de notre commission à Moscou, du 19 au 21 février 2001, visite coïncidant avec la venue du Secrétaire général de l’OTAN et d’une délégation de parlementaires américains intéressés par la problématique de la NMD, les autorités russes ont présenté un plan concret de coopération avec les Européens et les Américains au sein de l’OTAN. Parallèlement, Russes et Américains tentent depuis plusieurs années de trouver un terrain d’entente bilatéral dans le domaine des armes ABM et de leur environnement. Suivant un mode de négociation éprouvé, les autorités russes, par la voix du Général Manilov, Premier adjoint du chef d’état-major des armées, ont rappelé leur opposition à la NMD et aux altérations fondamentales que sa mise en oeuvre provoquerait au niveau du Traité ABM (Anti-Ballistic Missile), ainsi que leur attachement à un renforcement du MTCR (Missile Technology Control Regime). Au-delà de ces formules convenues, le Général Manilov a surtout proposé d’établir une coopération pratique entre l’Europe et la Russie pour l’élaboration d’un système ATBM (Anti-Tactical Ballistic Missile) mobile, destiné à être déployé sur les zones de crise où les troupes d’une coalition pourraient être amenées à intervenir. Cette coopération se ferait au niveau technique et politique, mais ne pourrait être précisée qu’après un engagement des Européens dans ce sens. La proposition faite à l’OTAN par le ministre de la défense russe, M. Sergeiev, concerne ce que les Russes appellent « un système paneuropéen de défense antimissile non stratégique » qui pourrait servir de cadre à une coopération globale entre l’Alliance et la Russie, mais aussi entre les Européens et la Russie3. Il s’agit en effet de créer un Euro-ABM (système ABM mobile et devant être déployé en zone de crise) et de conceptualiser son environnement. Si la proposition évoque la possibilité d’une coopération technique, elle insiste plus particulièrement sur une évaluation commune de la menace, sur un partage des informations critiques relatives à la sécurité des pays coopérants face à la menace balistique, sur le caractère multinational de l’Euro-ABM, tant au niveau militaire que politique, ainsi que sur les questions spatiales allant de pair avec l’élaboration d’une telle force4. Il ressort de la lecture de ces propositions que les Russes semblent assez soucieux de coupler la coopération technique et militaire à une association de nature politique, plus ou moins explicitement connectée aux organes européens de prise de décision. Ces aspirations, parfaitement légitimes, méritent que l’Europe leur accorde une attention spécifique, que ce soit dans le cadre de l’OTAN ou dans celui de l’UEO. La logique d’un tel rapport ne peut être identique à celle du rapport précédemment cité. Il ne s’agit pas ici de répertorier les technologies disponibles et leurs applications éventuelles, l’état des technologies russes étant peu connu. Il s’agit essentiellement de déterminer quels peuvent être les avantages et inconvénients d’une collaboration avec la Russie, mais aussi, d’une manière plus générale, s’il est nécessaire d’accepter les postulats liés à l’adoption et à la mise en place d’un système antimissile tactique. Dans cette optique, il faut tenir compte d’un certain nombre de réalités. La première d’entre elles, le jeu traditionnel de la dissuasion offensive et la vulnérabilité réciproque entre puissances nucléaires responsables, s’est sérieusement modifiée. Non que l’irruption de nouveaux acteurs nucléaires constitue une menace directe pour la sécurité européenne, mais la multiplication des systèmes balistiques qui l’a accompagnée pose une nouvelle problématique, d’abord militaire et ensuite, politique. Aux Etats-Unis, cette multiplication est allée de pair avec une profonde révision des doctrines de défense, le concept de vulnérabilité partagée ayant cédé le pas à celui de protection globale, par le biais des systèmes antimissiles stratégiques et tactiques. La coexistence de ces deux facteurs implique que l’état actuel de la dissuasion peut être défini comme essentiellement transitoire ; partant des vestiges d’un système offensif, on s’achemine vers un dispositif mixte, composé de systèmes défensifs et offensifs. Les conclusions à tirer de cette phase de transition sont importantes, en particulier pour nous Européens. Traditionnellement attachée à la logique de la destruction mutuelle assurée, et donc, à la préeminence des systèmes offensifs, l’Europe a opposé une résistance passive à ces évolutions, autant dans le domaine des ABM (Anti-Ballistic Missiles) que dans celui du contrôle des exportations de missiles balistiques. Non seulement les Etats-Unis conservent un rôle de pointe dans ces deux secteurs, mais l’adaptation doctrinale nécessaire à l’appréhension de ces nouvelles réalités n’a pas encore été totalement réalisée sur notre continent. Les faits donnent pourtant matière à réflexion. II. La nature de la menace Jusqu’à présent, la menace balistique a été évaluée sous l’angle des armes de destruction massive. En Europe, cet a priori a permis le maintien en l’état de la représentation stratégique de la dissuasion, sans modifier la doctrine établie, articulée autour d’une acceptation explicite de la dissuasion offensive. Les arsenaux nucléaires restent un recours potentiel contre toute frappe nucléaire (voire chimique) et l’Europe perçoit le maintien de sa sécurité à travers leur existence, mais aussi à travers la perpétuation des accords de désarmement et de contrôle, en particulier le Traité sur la limitation des systèmes antimissiles (Traité ABM). Si cette époque de la dissuasion garde probablement toute sa pertinence dans le cadre de frappes nucléaires, chimiques ou biologiques, il est assez alarmant de constater que l’Europe ne semble pas disposée à envisager qu’une puissance tierce puisse avoir massivement recours aux vecteurs balistiques comme armes de champ de bataille, de manière conventionnelle, comme cela avait été théorisé en Union soviétique il y a déjà 25 ans. Or, l’évaluation du danger balistique sous l’angle conventionnel modifie radicalement la nature de la menace à laquelle les troupes européennes pourraient être confrontées sur le terrain. A l’heure actuelle, la plupart des experts du continent semblent tenir pour acquis que l’équipement en vecteurs balistiques des pays potentiellement hostiles repose et reposera sur des améliorations des systèmes Scud B/C et Frog, à savoir des systèmes de courte portée, de disponibilité opérationnelle médiocre, et dotés d’une précision telle qu’une frappe conventionnelle relèverait de la simple superfluité. Avec un cercle d’erreur probable (CEP) supérieur à 700 mètres, une faible disponibilité opérationnelle et des temps de réaction de plusieurs heures, il est évident que ces armes ont un rôle essentiellement politique, dans un contexte de frappe de terreur, comme ce fut le cas lors de la guerre Iran-Irak, ou dans une optique de dissuasion nucléaire ou chimique. Il est cependant dangereux de postuler que tout pays non occidental mettant en oeuvre des missiles balistiques ne rêve que d’agiter le spectre d’une frappe chimique ou nucléaire. En fait, l’état actuel des régimes de contrôle est tel que tout pays cherchant à se doter de capacités nucléaires réelles s’expose à des sanctions disproportionnées au regard du gain militaire escompté, en particulier vis-à-vis de l’Occident. Au contraire, un adhérent modèle au TNP (Traité de non-prolifération), au CTBT (Traité d’interdiction complète des essais), au futur traité « cut-off » et aux conventions sur les armes chimiques et biologiques n’aura pas de réelles difficultés à se doter d’armes balistiques efficaces et dissuasives. L’Arabie saoudite s’est ainsi équipée de missiles CVSS-2, certes périmés, mais entrant clairement dans le domaine des armes substratégiques, sans rencontrer une vraie opposition. L’exemple saoudien démontre ainsi qu’il existe une prolifération balistique potentielle d’importance vers les pays traditionnellement jugés non proliférants (en termes NBC), cette nouvelle prolifération pouvant correspondre à des impératifs de sécurité parfaitement légitimes. Pour les Occidentaux, l’impact provoqué par la diffusion des systèmes d’armes peut être considérable. Les deux derniers exemples d’interventions militaires massives organisées par l’ONU (le Golfe et le Kosovo) ont en effet mis en relief un mode opératoire qui semble devoir se répéter à l’avenir, à savoir une importante concentration de moyens aériens sur des zones de regroupements limités, en prévision des frappes conventionnelles massives, préalables à un déploiement terrestre. Les faits ont montré que la qualité des frappes aériennes occidentales était tributaire du volume d’avions déployés au plus près du front, les taux de sorties record observés durant ces deux conflits étant essentiellement le fait des nombreux chasseurs-bombardiers concentrés dans les bases limitrophes des zones de combat. Les résultats médiocres obtenus contre les cibles purement militaires (en particulier au Kosovo) laissent présager qu’il sera difficile de substituer à ces moyens tactiques des systèmes de frappe longue portée, permettant une concentration des forces militaires à distance de sécurité. Dans ces conditions, un impératif de dispersion pourrait rendre l’efficacité des frappes aériennes plus douteuse, remettant en cause les raisons d’une éventuelle intervention. L’observation de ces conditions opérationnelles conduit presque systématiquement à conclure qu’une frappe balistique sur ces centres de regroupement présenterait un risque incalculable pour les armées déployées, non seulement par les pertes humaines qu’elle entraînerait, mais aussi sur les plans économique et politique. Or, s’il est douteux que les dérivés des Scud B/C actuellement mis en oeuvre dans les diverses zones à risques du globe constituent de réelles menaces, il n’est pas difficile, à court terme, de trouver mieux. Les systèmes très courte portée (70 km) SS-21A dont dispose la Syrie permettent ce type de frappe, avec un CEP de 150 mètres, et un temps de réaction probablement élevé. De même, les SS-X-26 dérivés du SS-23 interdit par le Traité de Washington sur les FNI (Forces nucléaires à portée intermédiaire), que la Russie se propose d’exporter, offrent des perspectives intéressantes, avec une portée de 250 km, des aides à la pénétration, une tête à guidage terminal, et un CEP de 10 mètres5. L’Inde, de son côté, développe du matériel d’une qualité croissante, qui commence à s’approcher des normes occidentales, du point de vue de la portée et de la précision. Bien que l’Inde ne soit pas un pays proliférant (elle ne produit que pour elle-même), et que son niveau technologique soit incomparablement supérieur à celui de nombre de pays balistiques émergents, cet exemple démontre que les contrôles sur les technologies balistiques sont amenés à se détendre, au fur et à mesure que ces technologies se vulgarisent. La mise sur le marché de tels systèmes fait évoluer considérablement la donne dans le domaine balistique, en particulier dans le domaine tactique. Si la famille des Scud et ses dérivés ne faisait peser qu’une menace virtuelle sur le plan strictement militaire, et ne disposait que d’un potentiel d’amélioration réduit, la nouvelle génération de vecteurs disponibles offre de multiples possibilités opérationnelles et un potentiel d’amélioration considérable, en particulier en termes de portée et de puissance. Or, en Europe, la prise en compte de ce type de menace demeure équivoque. Si des programmes ATBM (Anti-Tactical Ballistic Missile) ont été engagés en France, en Allemagne, en Italie et en Grande-Bretagne, le discours public et les programmes engagés semblent devoir se cantonner dans la lutte contre les missiles aérobies et les vecteurs de type Scud. Dès que l’on envisage une protection contre des vecteurs plus évolués, dotés d’une plus grande portée et d’une plus grande précision, le discours se trouble. En effet, la prise en compte de vecteurs tactiques à longue portée (3 000 km et plus) par des armes antimissiles inquiète l’Europe, dans le sens où les intercepteurs pouvant traiter ces menaces approchent des normes stratégiques, sapant les fondements du Traité ABM et remettant implicitement en cause le concept de dissuasion offensive. Or, sans nier la validité du traité (en particulier dans le cadre des réserves admises lors des accords de Genève et d’Helsinki), il est nécessaire de tenir compte de l’évolution que les nouveaux vecteurs offriront et l’effet de « spin over » que provoquera l’adoption unilatérale de systèmes ATBM aux Etats-Unis, en Israël et en Asie. Que l’Europe l’admette ou non, les pays balistiques émergents seront tentés de se doter d’armes se rapprochant de plus en plus des normes substratégiques (en termes de portée et de capacité), offrant des capacités préventives contre les systèmes ABM et ATBM (leurres, aides à la pénétration, sous-munitions), systèmes contre lesquels des programmes militaires défensifs devront être envisagés. De ce point de vue, la pertinence opérationnelle du déploiement des ATBM repose sur deux arguments. D’une part, quel que soit le degré d’imperfection du système, il demeure préférable à l’absence totale de protection face à la menace. D’autre part, le système ATBM s’intègre dans un système militaire plus vaste. Il peut être d’efficacité limitée en cas d’attaque surprise sur les troupes, mais il voit son utilité décuplée quand il est associé à la dégradation du C3I et des sites de frappe adverses. Récuser le risque conventionnel que font peser les vecteurs longue portée et se contenter d’adopter des systèmes ATBM à très courte portée risque de causer de graves tensions si une intervention militaire était envisagée contre un pays possédant ce type de vecteurs6. En restant dans l’expectative, l’Europe s’expose à voir son rôle de régulateur des crises remis peu à peu en cause par une incapacité à intervenir contre des acteurs régionaux sanctionnés par l’ONU. De surcroît, sa dépendance envers les Etats-Unis dans le domaine des hautes technologies militaires est appelée à s’accroître, l’adoption de systèmes ATBM crédibles s’accompagnant d’un environnement technologique (communication, détection, gestion du champ de bataille) dont les retombées excèdent largement le domaine de la lutte antimissile. Pour expliciter les choses plus clairement, l’impératif dissuasif établi contre l’Union soviétique puis la Russie n’a peut-être plus la même raison d’être, d’autant qu’à l’inverse de ce pays et des Etats-Unis, l’ensemble de la communauté balistique (nucléaire ou non) n’adhère pas au Traité ABM, ni aux limitations techniques établies par les accords de Taormina, START I et START II7 et n’est nullement disposée à le faire. Ainsi, les arsenaux en présence, les limitations techniques, les contraintes géographiques et les habitudes politiques ne sont plus les mêmes, ce qui justifie une évolution des perceptions de la menace et des moyens de la contenir. Les doctrines présidant à la dissuasion en Europe devraient donc être réexaminées, non que l’Europe doive elle aussi se chercher de nouveaux ennemis, mais parce que les forces balistiques mises en oeuvre dans le monde risquent d’évoluer en fonction des développements décrits ci-dessus. Il est désormais trop tard pour se prononcer contre la mise en place de systèmes antimissiles, au sens où ils affaiblissent la crédibilité de la dissuasion. Tout pays possesseur d’une arme balistique cherche à terme à se doter de moyens permettant de contrer les effets prévisibles des ABM et des ATBM, ce qui implique une globalisation croissante de la menace, sans respect pour les taxonomies du MTCR et des doctrines nucléaires officielles. De ce fait, l’Europe doit avoir conscience qu’il est nécessaire de travailler dans le sens d’une protection accrue contre les menaces balistiques, sans se restreindre aux capacités antimissiles ponctuelles, explicitement dirigées contre les vecteurs aérobies, les missiles très courte portée ou les systèmes balistiques antédiluviens de la famille des Scud. Accepter le lancement de tels programmes est une décision politique lourde qui implique une évaluation de la menace et surtout une identification publique des ennemis potentiels, processus jusqu’à présent évité, les divers gouvernements de l’Union répugnant à désigner leurs adversaires et à prendre des mesures préventives. L’identification publique de la menace demande un engagement politique contraignant que l’Union européenne ne peut supporter aussi facilement que les Etats-Unis. Il est toutefois souhaitable que les menaces potentielles soient clairement identifiées, ce qui implique une évolution des doctrines, mais aussi une révision des relations de sécurité établies entre les alliés et un élargissement vers d’autres partenaires. III. Ce qui est permis et ce qui ne l’est pas Quoique non signataire du Traité ABM, l’Europe le considère comme l’une des pierres angulaires de sa sécurité. Elle se soumet donc à ses clauses et l’on peut s’attendre à ce qu’elle respecte les développements ultérieurs, pour autant que ceux-ci fassent l’objet d’un consensus entre Russes et Américains. Cependant, les fondements du Traité ont sensiblement évolué depuis 1972, puisqu’en 1997, les deux puissances signataires se sont entendues sur une réforme partielle du texte, autorisant une plus grande latitude dans les déploiements d’armes antimissiles tactiques et l’allégement des contraintes portant sur le développement d’armes antimissiles stratégiques. Le texte, qui prohibait certaines catégories de vecteurs antimissiles et limitait le déploiement de ces armes à une centaine d’intercepteurs, tend maintenant, par le biais des amendements adoptés, à codifier leur développement, de manière à permettre un déploiement sans restrictions des systèmes tactiques et à encadrer un hypothétique déploiement de systèmes stratégiques de nouvelle génération. L’accord (généralement référencé comme « accords de démarcation ») autorise en effet le déploiement d’antimissiles de théâtre à basse vélocité8. Le déploiement des intercepteurs à plus grande vélocité devra faire l’objet de négociations ultérieures, ceux-ci entrant nettement dans le champ du Traité ABM, sur lequel Russes et Américains s’opposent désormais. Les accords de démarcation ont donc une importance double. Ils donnent une nouvelle codification aux armes dites tactiques ou stratégiques, excluant les premières du champ d’application du traité et aménageant les contrôles exercés sur les secondes. Surtout, ils sortent la défense ATBM du cadre juridique incertain dans lequel elle était jusqu’alors classée, la dissociant des interdictions liées au traité. La reconnaissance implicite de la réalité des ATBM explicite la menace des vecteurs balistiques, autant pour les Européens que pour les pays émergents, les deux systèmes d’armes se trouvant légitimés. Elle rationalise ainsi les efforts qui devront être faits dans la recherche de l’adoption d’ATBM performants, ainsi que les efforts de diversification qui seront effectués dans le domaine balistique. Pour l’Europe, ces nouvelles normes ont plusieurs significations. D’un point de vue politique, elles ne remettent pas en cause la pérennité du Traité ABM en tant que garant du système de dissuasion offensive. Si bon nombre d’assouplissements ont été opérés dans le domaine des recherches sur les intercepteurs stratégiques, y compris sur les intercepteurs spatiaux (EKV : Exo-atmospheric Kill Vehicle), le déploiement reste soumis à un accord préalable, que la Russie ne semble pas encore disposée à admettre. D’un point de vue technique, elles sont suffisamment élevées pour permettre le déploiement de systèmes ATBM répondant à un large éventail de dangers contre lesquels le continent n’était jusqu’alors pas préservé. En effet, sa situation géographique est telle que bon nombre de vecteurs désormais classés comme tactiques peuvent présenter un caractère de menace stratégique, en particulier pour les Etats méditerranéens, menace contre laquelle des mesures défensives actives pourront désormais être prises. A l’inverse, la légalisation des ATBM risque d’accélérer le processus de modernisation des vecteurs, dans le sens d’un accroissement des capacités d’emport, incitant les pays balistiques émergents à se doter de systèmes de troisième génération contre lesquels l’efficacité des ATBM reste à prouver. IV. L’architecture du système recherché L’architecture globale nécessaire aux ATBM est désormais largement connue et quantifiée. Quatre programmes américains majeurs, le THAAD (Theatre High Altitude Area Defence System), le NTW (Navy Theatre-Wide), le NABMDP (Navy Area Theatre Ballistic Missile Defence Programme) et le MEADS (Medium Extended Air Defence System), sont en voie de réalisation, le dernier avec la collaboration des pays européens. Ces programmes couvrent, pour les premiers, la défense de zone, pour les seconds, la défense ponctuelle des objectifs militaires. Les systèmes d’interception laser ne sont pas évoqués ici9. La majorité des systèmes ATBM repose sur l’articulation d’un ensemble de lanceurs/intercepteurs mobiles, de station radar de surveillance et de contrôle de tir et d’un réseau C3I attenant10. Il faut cependant souligner que l’amélioration des performances de ces systèmes exige qu’ils disposent d’un délai de réaction le plus long possible. La présentation des systèmes ATBM par les Etats-Unis passe généralement sous silence l’exigence de satellites d’alerte avancée et de trajectographie, tels qu’utilisés pour les intercepteurs stratégiques, pour optimiser les performances de base des ATBM. On peut cependant supposer que la possession de tels instruments, ainsi que des systèmes de communication et de gestion des données qui les accompagnent, renforce fondamentalement la capacité de réaction des ATBM, en particulier en permettant une mise en alerte précoce, une détection plus fine, une frappe aux portées optimales de l’intercepteur et un réengagement de la cible en cas d’échec. Cette question a son importance, si l’on songe que la coopération transatlantique, en particulier au sein de l’OTAN, a jusqu’à présent exclu l’Europe du domaine de la détection spatiale militaire. Le statut des Européens dans ce domaine est celui de simples clients, soumis à la bonne volonté d’un fournisseur monopolistique. Il est permis de penser que l’entrée en service de MEADS en Europe ne dérogera pas à la règle, l’alerte avancée dont pourrait bénéficier le système restant probablement exclusivement aux mains des Etats-Unis, ce qui est d’ailleurs compréhensible. De même, dans le domaine des communications sécurisées et du traitement de l’information en temps réel, les capacités européennes demeurent faibles et restent très dépendantes de l’aide des Etats-Unis. On peut donc penser que tout programme ATBM offrant des capacités supérieures à la simple défense ponctuelle et permettant une véritable défense de zone nécessitera une couverture satellitaire minimale que l’Europe ne possède pas. Cette couverture devrait être incluse dans les estimations budgétaires, ce qui n’est actuellement pas le cas. On a en effet coutume d’évaluer le coût des systèmes antimissiles à l’aune des budgets américains, dont sont généralement exclus les coûts satellitaires. L’élaboration d’un système ATBM européen requiert donc que l’on s’inquiète de l’acquisition de ces systèmes à un moindre coût, sachant que les budgets alloués pour la défense strictement conventionnelle du continent sont déjà à leur étiage. Dans ces conditions, il n’est pas question, comme certains commentateurs français le proposent, d’escompter se passer des moyens BMC3I américains. Il est toutefois possible d’envisager de se doter de moyens complémentaires qui permettraient à l’Europe d’accentuer son autonomie à l’égard des systèmes mis à disposition par les Etats-Unis avec, à terme, l’espoir de se doter d’une architecture propre. Dans ce domaine, la coopération avec la Russie offre un certain nombre de pistes intéressantes qu’il conviendrait d’approfondir. A cet égard, l’UEO a montré la voie en se préoccupant des demandes de sécurité et de coopération de la Russie. Ces efforts pourraient avoir des résultats très concrets dans le domaine des ATBM et des architectures concomitantes. Le Centre satellitaire de l’UEO et la Rosvoorougenye, compagnie d’Etat russe, qui gère les contrats d’exportation d’armements de la Fédération, ont en effet passé un accord sur la fourniture d’images vers le Centre (archives et commandes), instaurant les prémices d’une coopération Europe-Russie dans le domaine de la télé-détection, alors que parallèlement, la Russie s’est déclarée prête à collaborer avec le GAEO à l’élaboration de matériels militaires communs. Lors de la visite à Moscou de notre commission, les Russes ont évoqué devant elle la possibilité d’établir des coopérations avec l’Europe dans le domaine satellitaire. La proposition de M. Sergeiev faite à l’OTAN détaille cette offre en évoquant la création d’un centre spatial commun initialement destiné à l’identification et au suivi des tirs balistiques, puis à terme à l’interception des tirs non stratégiques. Un éventuel partage avec le centre russo-américain déjà en place est aussi évoqué. Ces offres doivent être replacées dans un contexte où l’Europe et la Russie tentent de trouver un terrain d’entente pour mener en coopération des missions de type Petersberg. De telles coopérations impliquent que Russes et Européens établissent un cadre de travail élaboré, en particulier dans le domaine des communications, de la gestion de l’information et de la détection. Dans cette optique, l’Europe pourrait trouver avantage à établir un protocole d’accord lui permettant de bénéficier des moyens d’observation et d’alerte avancée mis en oeuvre par la Russie. A moyenne échéance, il est possible d’envisager que ces informations puissent transiter vers le Centre satellitaire (ce qui implique que le Centre dispose d’une capacité de gestion du champ de bataille, qui actuellement lui fait totalement défaut), dans le cadre d’une coopération durable impliquant un échange réciproque d’informations. On peut penser que l’état actuel des techniques de traitement des données permettrait d’éviter la création d’un centre multinational évoqué par M. Sergeiev, synonyme de suspicion entre services de renseignement et, plus globalement, d’incurie. A l’inverse, une association étroite entre les centres de surveillance et d’alerte russes et un centre satellitaire renforcé, en communication permanente, pourrait présenter un certain nombre d’avantages, en particulier si des satellites sont utilisés conjointement par les deux parties. Il pourrait donc être dans l’intérêt des Européens de tenter de pérenniser l’ébauche de coopération qui semble s’établir entre Moscou et le GAEO (Groupe Armement de l’Europe occidentale) dans le domaine des satellites militaires, dans le but d’une production commune. Quoiqu’il s’agisse là d’un domaine ultra-sensible, à propos duquel les Etats n’inclinent pas à la coopération, l’Europe comme la Russie sont demandeurs et pourraient trouver un terrain d’entente sur la création de plates-formes communes, régies selon des normes approchant celles qui lient le satellite Helios au Centre satellitaire. V. La Russie et les armes antimissiles Adhérente au Traité ABM, la Russie a jusqu’à présent été la seule puissance à déployer des armes antimissiles stratégiques. Quoique s’inscrivant dans la lettre du traité (avec quelques violations), la perception soviétique du rôle de ces armes a longtemps été différente de celle des puissances de l’Ouest, dans le sens où la survie à la guerre nucléaire fut l’une des grandes préoccupations des responsables politiques et militaires soviétiques. Jusqu’à l’arrivée de M. Gorbatchev, l’Union soviétique a tenté d’échapper à la logique de dissuasion offensive et s’est attachée à protéger son territoire par des moyens actifs (doctrine de frappe préventive, ABM et politique de contrôle des armements) et passifs (défense civile). La position de la Russie a évolué depuis, non tant de sa propre volonté que sous la pression des événements. Dès la fin des années 1980, l’Union soviétique s’est révélée incapable de suivre le programme de réarmement américain, en particulier l’Initiative de défense stratégique. La rupture de l’équilibre stratégique occasionnée par l’adoption unilatérale d’un programme ABM majeur, sans équivalent à l’Est, a conduit le pays à faire évoluer son approche de la dissuasion et à se rapprocher des normes occidentales, articulées autour d’une dissuasion offensive garantie par le Traité ABM et renforcée par les accords SALT (Pourparlers sur la limitation des armements stratégiques) puis START (Traité sur la réduction des armements stratégiques). Ainsi, si la Russie continue à disposer des systèmes ABM autorisés par le traité, elle demeure désormais très attachée à sa pérennité, garante de la survie de son arsenal offensif. De ce point de vue, l’Europe et la Russie sont assez proches en dépit de la disproportion entre leurs arsenaux et de la disparité des menaces auxquelles elles sont confrontées. Toutefois, plus que l’Europe, la Russie se trouve exposée aux dangers balistiques tactiques. Chine, Iran, Pakistan et à moindre égard Corée du Nord, représentent des menaces potentielles, en particulier envers l’étranger proche que le pays estime devoir contrôler. Les problèmes ethniques et religieux récurrents auxquels tout l’arc sud de la Russie est soumis risquent d’ailleurs de les accentuer. Comme il a été dit précédemment, d’un point de vue stratégique, la crédibilité de ces menaces est discutable. On peut en effet s’interroger sur la rationalité d’une frappe nucléaire/chimique de l’un de ces pays contre la Russie, ou même de l’attaque conventionnelle d’une grande ville de Russie blanche. Toutefois, l’irruption de pays disposant d’IRBM (missiles balistiques à portée intermédiaire) longue portée sur le pourtour sud de la Fédération pose un problème politique évident, dans le sens où le poids et l’autorité de la Russie à l’égard de ces pays s’en trouvent diminués, les capacités d’intervention russes vers l’étranger proche perdant, quant à elles, le caractère unilatéral qu’elles ont pu avoir. En fait, bien plus que les Etats-Unis ou l’Europe, qui disposent ensemble de forces conventionnelles et de moyens de protection importants, la Russie risque de se trouver confrontée au phénomène de « sanctuarisation agressive » face à des pays dotés de vecteurs balistiques (conventionnels, nucléaires ou chimiques) suffisamment performants pour inhiber sa capacité d’action directe et limiter son influence sur ses alliés. Par ailleurs, des frappes conventionnelles contre des troupes russes engagées sur un théâtre limitrophe demeurent plausibles, en particulier si des missiles balistiques peuvent être transférés vers des lieux de guérillas, permettant ces frappes sans même engager des pays tiers. Dans ce sens, même si la Russie compte sur des mesures diplomatiques actives dans ces régions pour prévenir toute prolifération balistique, il est probable que le renforcement des capacités ATBM des armées ne peut apparaître que profitable. La Russie, comme la plupart des pays occidentaux, a entamé un programme de modernisation de ses systèmes anti-aériens, afin de leur donner une capacité antimissile terminale. Toutefois, elle dispose aussi de systèmes spécifiquement conçus pour la lutte antimissile. Au niveau stratégique, dans le cadre du Traité ABM, la zone de Moscou est protégée par une centaine d’intercepteurs SH-08 et SH-11. Au niveau tactique, la Russie déploie des missiles SA-10 et SA-12 aux performances comparables, selon Moscou, au Patriot PAC-3 américain11. D’un point de vue technique, il est envisageable de proposer un contrat d’association entre l’Europe et la Russie pour la production de systèmes du type SA-10 et SA-12 et de leurs évolutions. Une telle coopération pourrait se faire initialement dans le domaine de la mise aux normes occidentales des modèles russes, dans un but d’acquisition ou d’exportation vers les marchés européens, asiatiques et du Moyen-Orient. De telles associations, qui existent déjà entre l’Allemagne et la Russie, portent sur des programmes tels que le retrofit et la mise aux normes des MiG-29, lesquels sont ensuite proposés aux pays alliés, souvent dans le cadre de la mise à niveau des appareils existants. Dans un même ordre d’idées, la société franco-russe Starsem propose des lanceurs d’origine russe sur les marchés mondiaux. Ces deux démarches, encore inimaginables il y a une décennie, portent sur des matériels sensibles et pourraient être reproduites également dans le secteur des missiles ou des satellites. Une fois encore, la mise en place d’un lien organique permanent entre le GAEO et la Russie permettrait de faciliter de telles réalisations. Du reste, l’Europe aurait tout intérêt à parvenir à coopérer avec la Russie sur l’acquisition et la production commune de systèmes comparables au SA-12B/S-500. Ces systèmes combleraient le vide qui existe actuellement dans les programmes antimissiles du vieux continent, vide qui concerne essentiellement la couverture antimissile de zone haute. L’Aster, seul vecteur actuellement opérationnel, reste limité à l’interception contre les missiles balistiques courte portée, l’Aster 30 (en cours de validation opérationnelle) n’ayant pas de réelles perspectives de développement contre les missiles balistiques longue portée, si l’on en croit quelques experts indépendants consultés. Par ailleurs, la mise en place d’une production commune d’intercepteurs de zone à grande vélocité pourrait présenter des avantages économiques certains, tels que des coûts de développement moindres et une arrivée rapide sur les marchés émergents. Enfin, l’association entre Européens et Russes pourrait permettre aux premiers d’éviter l’effet de ciseau qui existe déjà dans le secteur des missiles, où les matériels européens sont en concurrence avec les systèmes américains de qualité équivalente ou supérieure et avec les systèmes russes, généralement moins chers à l’exportation. VI. Conclusions Dans la situation actuelle, il semble prématuré de présenter des conclusions définitives. L’établissement de relations de sécurité plus étroites avec la Russie est devenu depuis quelques années une des préoccupations de l’Europe. C’est dans le cadre du colloque de Berlin sur la révision de la conception de la sécurité européenne et du rapport que M. Hornhues présentera au nom de la Commission politique que cette question jouera un rôle fondamental. Une éventuelle coopération avec la Russie dans le domaine de la défense antimissile est un aspect concret de cette question plus générale. Il convient de rappeler dans ce contexte que les propositions russes ne concernent que la défense antimissile non stratégique. Les ATBM sont en effet des systèmes défensifs, qui permettent de rendre leur liberté d’action aux Etats, mais ne participent pas aux aspects actifs de leur politique. Dans ce sens, il serait politiquement moins contraignant de s’engager sur la voie de l’élaboration commune d’une architecture antimissile que de donner une quelconque garantie de sécurité à la Fédération. Toutefois, élaborer ne serait-ce que l’embryon d’un système ATBM commun reviendrait à changer radicalement la place que la Russie occupe dans l’architecture de sécurité de l’Europe. Cela sous-tendrait un partage d’informations sensibles sur des zones d’intérêts communs aux deux puissances, la mise en commun de technologies militaires et duales de très haute qualité, la définition d’un spectre de menaces identifiables pour les deux parties, l’instauration d’un régime de complémentarité militaire entre elles et, in fine, la création d’un modèle dissuasif partagé. Cela reviendrait en fait à rendre à la Russie la place qu’elle a perdue en Europe depuis 1918, celle de puissance associée de plein droit à la sécurité du continent. En effet, la nature des menaces balistiques est telle que toute puissance détenant une part importante dans la structuration d’un système défensif européen peut légitimement prétendre jouer un rôle majeur dans l’élaboration de la politique de sécurité du continent. Le caractère essentiellement politique de la proposition du ministre de la défense de Russie, M. Sergeiev, laisse présager que ce calcul n’est pas étranger à la démarche russe. La proposition reconnaît cette logique et insiste sur une définition et une évaluation commune des dangers balistiques, des zones d’intervention possibles de l’Euro-ABM et sur l’élaboration d’un concept européen antimissile non stratégique. Dans une perspective assez classique de la part des Russes, le caractère multilatéral et juridiquement contraignant d’une éventuelle association est clairement évoqué. Techniquement, cela implique un partage des matériels et des données sensibles, mais aussi la création d’un système de commandement commun. L’ultime justification d’un tel échafaudage serait un partage de décisions dans une architecture de dissuasion commune, préservant les intérêts russes au sein de l’espace de sécurité européen. Il est donc essentiel que l’évaluation des propositions russes se fasse dans le cadre de l’Alliance atlantique, ce qui n’empêche pas d’élaborer une position commune des alliés européens puisque les risques se présentent d’une façon quelque peu différente pour les Européens et pour les Etats-Unis. Il faut donc harmoniser les propositions américaines et russes. Ce faisant, les Européens doivent veiller à ce que leurs intérêts de sécurité mais aussi ceux de leurs capacités technologiques et industrielles soient dûment incorporés dans un système commun. Accepter une coopération avec la Russie dans ce domaine ne signifierait pas l’abandon de la relation transatlantique. Les Etats-Unis, l’Europe et la Russie peuvent tendre ensemble vers un même objectif. -------------------------------------------------------------------------------- ANNEXE I Les armes antimissiles opèrent dans plusieurs compartiments du champ de bataille. Au niveau le plus étroitement tactique, elles servent à lutter contre les armes antichars et antinavires, voire contre les missiles de croisière en phase de vol terminal. Les systèmes mis en oeuvre sont alors des intercepteurs courte portée ou des canons à très grande cadence de tir, qui visent des systèmes offensifs de faible capacité, relativement lents, inaptes aux frappes de destruction massive (exception faite des missiles de croisière). Au niveau du théâtre, les armes antimissiles visent essentiellement les missiles balistiques tactiques12, par l’interception en phase basse (quasiment au point de contact avec l’objectif du missile) ou en phase haute (c’est-à-dire au niveau endo-atmosphérique). Les systèmes en phase de certification opérationnelle sont tous basés sur des missiles intercepteurs, agissant soit par interception en cas de collision, soit par destruction par proximité. Des systèmes lasers sont à l’étude aux Etats-Unis et, probablement, en Russie, mais ils demeurent au stade expérimental. Enfin, les systèmes antimissiles stratégiques, actuellement limités par le Traité ABM et le Traité sur l’espace, remplissent des fonctions similaires, l’interception pouvant aussi se faire par explosion thermonucléaire, comme c’est le cas pour les vecteurs russes. La capacité d’interception dépend évidemment de l’intercepteur, mais aussi des caractéristiques de l’objet à intercepter. Celles-ci sont essentiellement fonction des paramètres suivants : la vitesse de pénétration de la tête, les assistances à la pénétration qui accompagnent éventuellement celle-ci, son domaine de vol et sa trajectoire, ainsi que des délais dont dispose le défenseur pour activer ses propres systèmes. La vitesse de pénétration de la tête est directement liée à la portée du missile. Plus la portée est grande, plus la vitesse de pénétration est élevée et plus l’interception est difficile. En simplifiant, il est estimé qu’un missile balistique très courte/courte portée (SRBM – Short Range Ballistic Missile – moins de 300 km de portée aux normes du MTCR – Missile Technology Control Regime) a une vitesse de pénétration inférieure à 1,5 km/s. Un missile tactique classique (MRBM – Medium Range Ballistic Missile – IRBM – Intermediate Range Ballistic Missile) de 1 000 km de portée aura une vitesse de 2,1 km/s, alors que les missiles stratégiques classiques peuvent atteindre des vitesses de pénétration dépassant 6 km/s. Par ailleurs, la portée d’un missile varie en fonction de sa charge. Dans un contexte où des armes ABM (Anti-Ballistic Missiles) sont déployées, la portée effective du missile importe moins que sa capacité d’emport à une distance opérationnelle minimale. Ainsi, la menace que fait peser un système balistique peut être accrue par une possibilité d’emport multitêtes (MRV – Manoeuverable Reentry Vehicle – voire MIRV – Multiple Independently Targetable Reentry Vehicle), mais aussi par les aides à la pénétration qui peuvent accompagner ces charges. Les variations permises dans l’emport d’une charge sont particulièrement importantes si l’on s’attache à analyser la menace balistique sous l’angle conventionnel. Enfin, la prise en considération des caractéristiques des vecteurs balistiques doit être globale. Il est nécessaire, dans la mesure du possible, de connaître la précision du missile13, sa disponibilité opérationnelle, sa fiabilité (au lancement et à l’impact), ou même les carburants utilisés. La frontière entre armes très courte portée (type Frog, Lance ou Scud), tactiques (dérivées des Scud de type Al Hussein et autres) et substratégiques (type SS-23, SS-12, SS-20) tend à se fondre, une même famille de vecteurs pouvant entrer dans diverses catégories suivant les modifications que certains pays pourraient juger bon d’y apporter. Le SS-X-26, dont une des variantes est développée en tant que démonstrateur spatial, pourrait ainsi permettre une augmentation spectaculaire de la portée des missiles utilisés, mais aussi de leur fiabilité et de leur capacité d’emport. De nombreux experts s’attendent à l’irruption sur le marché de vecteurs disposant d’une portée échelonnée entre 3 000 et 10 000 km d’ici vingt ans. Certes, on peut arguer que le Régime de contrôle de la technologie des missiles (MTCR) pourrait prévenir de telles dérives, mais il est permis de se demander quelle est la légitimité du MTCR dès lors qu’un pays adhère strictement au TNP, au CTBT, aux conventions sur les armes chimiques et biologiques et s’équipe de vecteurs à capacité conventionnelle. Le MTCR a en effet été conçu pour prévenir les menaces balistiques liées aux armes de destruction massive. Même si on l’accepte dans son sens le plus large, celui de régime discriminatoire contre les armes offensives, sa légitimité est bien moindre dès lors que ces systèmes sont utilisés comme des armes conventionnelles ordinaires, comparables à une bombe guidée de forte puissance ou à un bombardier stratégique. Dans ce sens, il serait spécieux de se réfugier derrière le MTCR pour refuser de prendre en compte les moyens de lutter militairement contre les missiles balistiques, chaque pays ayant le droit de se doter des armes conventionnelles qu’il désire pour assurer sa sécurité, en particulier s’il s’estime soumis à une menace disproportionnée de la part d’autres puissances. -------------------------------------------------------------------------------- ANNEXE II En termes de coopération internationale, les systèmes SA-10 et SA-12 peuvent présenter un intérêt réel pour l’Europe. Le SA-10 a été développé en plusieurs versions depuis les années 198014. Les versions D/E actuellement mises sur le marché offrent une capacité d’interception d’une portée de 40 km, à une altitude maximale de 27 km. La vitesse maximale du SA-10 E (SA-300 PMU2 et missile 48 N6/2) serait de 2 km/s. Le radar d’engagement est un radar basculant à réseau en phase, opérant en bande E à une fréquence de 2 à 3 GHz, couplé à un radar de surveillance (Doppler à impulsions). Le système peut aussi être associé à un radar de détection basse altitude et est commandé par un poste de commande pouvant traiter une centaine de cibles et six interceptions simultanées. Le SA-12 existe en deux2 versions distinctes, SA-12A Gladiator et SA-12B Giant, le second étant optimisé pour la lutte antimissile. La portée d’interception du SA-12B serait de 40 km, à une altitude maximale de 30 km. La vitesse de l’intercepteur serait suffisante pour engager des cibles allant jusqu’à 4,5 km/s, soit l’équivalent de missiles balistiques de 2 500 km de portée. Le SA-12B dispose d’une architecture de surveillance et de tir (radar de surveillance Bill Board et radar de suivi et d’engagement High Screen et Grill Pan) qui lui permet de suivre 16 menaces balistiques avec la possibilité de détecter des têtes en phase de rentrée à plus de 120 km de distance. Selon le Jane’s, le SA-12B aurait passé avec succès des tests d’interception portant sur des missiles de type Scud C, Al Hussein (550 km de portée), Virhazh 1B (120 km), SS-12 (900 km) et SS-4 (2 000-2 500 km). La presse russe a aussi évoqué la possibilité d’une coopération avec les Etats-Unis sur les systèmes S-500, actuellement en cours de développement à partir du système S-400 (SA-20). Selon la «Fédération des savants américains», le système irait au delà des performances autorisées par les accords de démarcation15. Cette ONG estime que le S-400 aurait les performances suivantes : une portée comprise entre 120 et 400 km (selon les modèles) et 35 km en altitude, une tête à guidage terminal pouvant intercepter des cibles allant à plus de 4,8 km/s. Ces informations doivent cependant être confirmées et validées. A titre de comparaison, le système MIM-104 PAC-3 actuellement testé dans le cadre du programme de coopération MEADS semble offrir des performances encore en retrait. Si l’on escompte que le système sera basé sur un dérivé du Patriot PAC-3 (PAC-3 Erint), les performances attendues devraient donner une portée et une altitude de 15 km, pour une vitesse en vol de mach 5. Bien entendu, ces données peuvent être sujettes à discussion. Il n’en demeure pas moins que la Russie met en oeuvre aujourd’hui des systèmes d’armes opérationnels et le plus important est sans doute ici qu’elle semble disposée à exporter sa technologie. La Grèce, par l’intermédiaire de Chypre, a aussi acquis des SA-10D (S-300 PMU1) tout comme la Chine (modèle non précisé), un certain nombre de pays d’Europe centrale, ou les Etats-Unis pour évaluation. La Russie s’est surtout montrée disposée à exporter son système SA-12A/B, lors d’une offre faite aux Emirats arabes unis en 1996. Par ailleurs, les difficultés financières liées aux budgets d’équipements de l’armée russe laissent présager que les systèmes S-400 seront sans doute proposés à l’exportation, ce qui, une fois encore, pourrait offrir des opportunités intéressantes pour les Européens. -------------------------------------------------------------------------------- 1 Adoptée sans modification par l’Assemblée le 20 juin 2001, au cours de la sixième séance. 2 La coopération transatlantique dans le domaine de la défense antimissile, rapport présenté par M. Atkinson, au nom de la Commission technique et aérospatiale, Document A/1717 de l’Assemblée de l’UEO/AESDi du 6 décembre 2000. 3 Voir annexe I. 4 Ces propositions ont été présentées dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung du 24 février 2001. 5 La version d’exportation sera probablement dégradée, comme cela est souvent le cas pour le matériel russe. Toutefois, l’amélioration est significative par rapport au matériel désuet que certains pays du tiers-monde tentent de développer eux-mêmes. 6 Dans ce cas, en effet, la portée importe moins que la vitesse de rentrée de l’ogive – qui augmente avec la portée du vecteur. Un intercepteur tactique optimisé contre les SRBM peut se révéler inutile contre un IRBM. Ceci implique néanmoins que le pays qui a recours aux IRBM dispose de la profondeur stratégique suffisante pour les utiliser. 7 A savoir, les limitations sur le « MIRVage » (MIRV : Multiple Indepently Targetable Re-entry Vehicle) des SLBM (Submarine-Launched Ballistic Missiles), l’abolition du MIRVage pour les ICBM (Intercontinental Ballistic Missiles) et la restriction sur les capacités nucléaires des missiles de croisière utilisés par la marine. 8 Ces missiles permettent d’intercepter des cibles dotées d’une vitesse inférieure à 5 km/s et d’une portée inférieure à 3 500 km. La vitesse de l’intercepteur, quant à elle, ne peut excéder 3 km/s, avec une tolérance de 5 km/s en phase ascendante. Le texte autorise un déploiement sans consultations ultérieures pour tout système correspondant à ces critères maximaux, lesquels sont considérés comme les normes limites pour la définition d’un système ATBM. Par conséquent, les vecteurs balistiques tactiques se trouvent eux aussi définis comme des systèmes d’armes d’une portée inférieure à 3 500 km dont l’ogive a une vitesse de pénétration ne dépassant pas 5 km/s. 9 Voir Document A/1717 de l’Assemblée, op cit., chapitre III ©, « Les lasers aéroportés ou spatiaux ». 10 C3I : Commandement, contrôle, communication et renseignement. 11 Voir Annexe II. 12 Les systèmes tactiques courte portée et très courte portée sont généralement compris entre quelques kilomètres et 300 km et sont considérés comme des armes de champ de bataille. Les missiles balistiques de 300 à 3 500 km de portée sont considérés comme tactiques, mais leur rôle dépend autant de la capacité réelle du vecteur que de la situation géographique du pays qui le met en oeuvre et de ses adversaires potentiels. Ils peuvent être considérés comme stratégiques dans certains cas, même si leurs caractéristiques techniques intrinsèques les excluent désormais de ce champ. 13 C’est-à-dire le cercle d’erreur probable (CEP), probabilité estimée de la précision d’une ogive. Un cercle d’erreur probable de 100 mètres est la probabilité que 50 % des ogives affectées à une cible rentrent dans un cercle de dispersion inférieur à 100 mètres. Même avec un cercle d’erreur probable élevé, un tir de précision implique généralement le tir de deux ou trois ogives, sachant qu’il faut aussi tenir compte des facteurs liés à la fiabilité des vecteurs et des ogives. Pour les charges conventionnelles, le cercle d’erreur probable est en corrélation directe avec la puissance de la charge, le cercle d’erreur ne devant pas être inférieur au rayon létal de celle-ci. 14 Les données sont reprises du Jane’s Strategic Weapons Systems, 33ème édition. 15 Voir Simon Saradzhyan, « Putin limited shield to NATO », Moscow Times, 21 février 2001.

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Oui, arrête les arguments tout fait et commence de VRAIS arguments.

T'as tout faux là mon grand.

Etre plus dissuasif ? bien suuuuuur. Non sérieux, ca veut rien dire.

Voila un exemple parfait de personne qui a son idée en tête et qui persiste comme un âne .

Alors mon cher , mes arguments ne te conviennent pas ? Ils sont valables , le seul problème , c'est qu'ils te contre-disent , ça doit être cela qui t'enerves non? Tant mieux , cela prouve au moins qu'ils ont ont fait un "tic" chez toi ;)

Reviens poster quand tu auras refroidis .

Tu ne sais pas ce que veut dire "dissuasif" ? Je vais te le dire car je ne sais pas si tu as le potentiel de le découvrir par toi'même , dissuasif cela signifie :

"Qui peut faire emploie de represailles et qui par conséquent vise à détourner son adversaire d'une intention agressive."

Le raisonnement peut se retourner contre toi.

Que sait t on de ce qu'il y auras d'ici 10ans ?

Non , si l'on t'écoute et qu'on réduit le cout de programmes technologiques ou qu'on les supprime , nous n'évolueront pas au niveau du nucléaire , ce qui est normal ! En revanche , les autres pays evoluent et ont de fortes chances de pouvoir intercepter nos "anciens" missiles dans une dizaine , voir une quinzaine d'années ...

Je te laisse , mais au lieu de faire de la contre-argumentation non argumenté , tu ferais mieux de préciser ta stratégie car pour le moment , cela laisse à désirer ;)

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Voici peut-être les réponses que beaucoup se posent sur l'importance de la dissuasion nucléaire :

2. L'affirmation de l'autonomie stratégique

a) Quel dispositif nucléaire pour la France ?

La question de l'utilité d'une force de dissuasion nucléaire pour faire face aux nouvelles menaces est la première qui vient à l'esprit. Face à la possibilité de frappes balistiques d'impact limité, face aux incertitudes sur l'identité des instances maîtresses du feu nucléaire dans certains pays, face aux menaces asymétriques, l'arme nucléaire, à laquelle la France consacre le cinquième de son effort de défense, est-elle encore une arme utile et adaptée ?

Lors de son discours précité du 8 juin 2001, le Président de la République a été très clair. « Imposant la retenue, incitant à la raison, la menace nucléaire crédible commande la paix. (...) Notre dissuasion garantit, en premier lieu, que la survie de la France ne sera jamais mise en cause par une puissance militaire majeure animée d'intentions hostiles et prête à recourir à tous les moyens pour les concrétiser. Alors même que des arsenaux considérables existent encore ou se développent dans diverses parties du monde, cette garantie reste pour nous fondamentale ».

Après avoir ainsi réaffirmé le caractère fondamental de la dissuasion nucléaire face à une menace étatique classique, le Président de la République a aussi évoqué le cas nouveau des menaces diffuses : « la dissuasion doit également nous permettre de faire face aux menaces que pourraient faire peser sur nos intérêts vitaux des puissances régionales dotées d'armes de destruction massive. J'évoquais tout à l'heure le développement par certains Etats de capacités balistiques qui pourraient leur donner les moyens, un jour, de menacer le territoire européen avec des armes nucléaires, biologique ou chimiques. S'ils étaient animés d'intentions hostiles à notre égard, les dirigeants de ces Etats doivent savoir qu'ils s'exposeraient à des dommages absolument inacceptables pour eux ».

Les nouvelles caractéristiques des menaces impliquent cependant une reformulation, même partielle, de la doctrine traditionnelle française, celle de la réponse du faible au fort. Le Président de la République a en effet ainsi poursuivi son propos : « Et dans ce cas, le choix ne serait pas entre l'anéantissement complet d'un pays ou l'inaction. Les dommages auxquels s'exposerait un éventuel agresseur s'exerceraient en priorité sur ses centres de pouvoir, politique, économique et militaire. Naturellement, par essence, l'arme nucléaire est différente et le monde l'a compris. Ce que j'affirme, devant vous, c'est que la France, fidèle à son concept de non-emploi, a, et conservera, les moyens de maintenir la crédibilité de sa dissuasion face à toutes les nouvelles menaces ».

Ces propos font apparaître une évolution en cours de la doctrine nucléaire de la France. Jusqu'ici, la question d'une réponse en quelque sorte « calibrée » en fonction de la sévérité de l'attaque ne faisait pas partie de la doctrine française. Lors de son audition par la commission, le chef d'état-major des armées, le général Henri Bentégeat a exposé que la doctrine nucléaire était en cours d'adaptation pour une meilleure adéquation aux nouvelles menaces.

Or, une telle doctrine d'emploi suppose la détention d'armes nucléaires à effet circonscrit. L'arme nucléaire ainsi décrite existe : c'est le missile ASMP-A (air-sol moyenne portée amélioré). Elle entrera en service en 2007. Pour que son usage obtienne l'effet recherché, un dispositif de guidage très précis est nécessaire. Un tel système existe aujourd'hui, c'est le GPS (global positioning system) ; il est entièrement sous contrôle américain. Dans le cadre de la doctrine exposée par le Président de la République, la conclusion s'impose : la préservation de l'autonomie stratégique impose désormais la maîtrise autonome d'un système de guidage de missiles de croisière d'une grande précision. De tels systèmes de navigation ont déjà été développés pour les avions de l'armée de l'air et les missiles de croisière. Fondé sur le GPS, le système dispose en outre d'une centrale à inertie et d'un dispositif de suivi de terrain qui permet à l'appareil de pallier soit la détérioration de son système de positionnement par rapport au GPS, soit la transmission d'informations GPS faussées ou dégradées. D'autres pistes sont bien sûr possibles. Le développement du système de positionnement européen Galileo en est une. L'utilisation d'un système de positionnement satellitaire pour un missile nucléaire suppose aussi une sécurisation accrue.

Source : http://www.assemblee-nat.fr/12/rapports/r0383.asp

;)

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Invité ZedroS

He be moue, je trouve tres sense leurs discours... Le point sur le missile air sol est le seul truc un peu tangent (pokie pas un truc mer sol ??) mais sinon tout se tient plutot... tres bien ! J aime beaucoup la notion francaise d independance strategique, je trouve vraiment que cela nous sort du lot. Les anglais ont certes une armee efficace et tout et tout, mais ils sont tres tres lies aux USA (du point militaire, notamment et surtout sur le nucleaure), alors que nous en sommes loin, ce qui est vraiment une vraie gageure de liberte d'action. Surtout que, mine de rien, si les USA coupent tout leur fourniture de matos nucleaire a la GB je crois que cette derniere serait vraiment dans une mauvaise posture ! ++

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Pour les anglais ce ne serait pas une grande catastrophe car UE oblige à ce moment il proposerait surement à la France une coopération sur la défense nucléaire de l'Europe ce qui serait bénéfique pour nos deux pays car eux s'emanciperaient des USA et nous cela nous soulagerait financièrement. Mais nous n'en sommes pas encore la car ce serait une grave erreur géostratégique des USA de faire ce coup aux anglais

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Bon, si tu le prends sur ce ton, repronons, et comparont avec le Royaume Uni.

A contrer les menaces futures.

Et en quoi nous sommes mieux placés que les anglais qui ont des technologies américaines, certes, pas le top et un peu en retard mais certainement pas plus pourris que la notre.

à maitriser de nouvelles technologies liées au nucléaire.

Précise ta pensée. tu parles que du nucléaire militaire ??

à être beaucoup plus dissuasif.

Et la France est plus dissuasive que les anglais ..... :shock:

à avoir un siège permanent au conseil de l'ONU ...

Donc selon toi, le royaume Uni n'a pas de siège au conseil de sécurité ?

à avoir un poids diplomatique beaucoup plus important sur la scène internationnale

C'était vrai dans les années 50 ca.

à pouvoir parler à voix haute avec les plus grandes puissances , j'arrête là okay?

Tu te répètes un petit peu là.

Voila un exemple parfait de personne qui a son idée en tête et qui persiste comme un âne .

Alors mon cher , mes arguments ne te conviennent pas ? Ils sont valables , le seul problème , c'est qu'ils te contre-disent , ça doit être cela qui t'enerves non? Tant mieux , cela prouve au moins qu'ils ont ont fait un "tic" chez toi ;):

Qui se sent morveux se mouche.

Je te laisse , mais au lieu de faire de la contre-argumentation non argumenté , tu ferais mieux de préciser ta stratégie car pour le moment , cela laisse à désirer ;)

Ma stratégie ? Tenter de se rapprocher des anglais à tout prix pour tenter de faire des devellopements en commun.

bon, vu notre passif dans les coopérations, je comprendrait qu'ils soient pas très chaud.

Si ca passe pas avec les anglais, tenter avec les américains.

Sinon, il faudras choisir, soit la force de frappe, soit le reste de l'armée.

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