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[Armes à létalités réduites]


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Le concept d’arme à létalités réduites (ALR) comprend une vaste panoplie d’armement qui a une série d’effets différents mais un objectif commun : neutraliser ou repousser des agresseurs. Le département de la défense des USA définit comme des armes discriminatoires utilisé dans un contexte d’intervention d’unité en situation d’opérations d’interposition tout en ayant une fulgurance dans le passage létalités réduites/léthal car les USA considèrent qu'il est dangereux pour l'efficacité de leur infanterie de trop focaliser leur formation sur le contrôle de foule en réduisant ainsi leur aptitude au combat classique (il faut donc un matériel polyvalent dit rhéostatique)[1]

Les armes à létalités réduites en bande millimétriques (l'Active Denial System)[2]

Ce sont des systèmes d’armes électromagnétiques millimétriques dont l’un des exemples développés aux USA est l’ADS. En 1997, la société Raytheon a mis au point un démonstrateur fixe puis en 2002 a développé un système mobile.

L’objectif de ce système est d’obtenir une sensation de brulure intense. Cet effet est obtenu par irradiation à l’aide d’un champ électromagnétique non ionisant en onde continue opérant à ~ 94 GHz (seuil de perception de 4.5 MW.cm-² diminuant le temps de réponse). Un système mutlitype est en cours de développement (projet « shériff, Full Spectrum effects plateform[3]) qui associe sur un véhicule 8x8 l’ADS, des flashs lasers, un éclairage à fort luminance, des emetteurs de bruits, un brouilleur multibande.

Image IPB

En 1998, dans un document intitulé Broad Area Announcement for Non-Lethal Technologies, qui établissait un catalogue prospectif des fonctions non létales, la JNLWD énonce officiellement ce besoin capacitaire d’» un système d’arme unique dont les effets puissent couvrir l’ensemble du spectre d’intensité (du non-létal au létal) ». La terminologie américaine emploie le terme d’armement « rhéostatique ». Tout l’enjeu est de gérer le plus efficacement et le plus simplement possible le changement de posture, la « rétroaction » de la force brute à la force non létale et réciproquement. Le Joint Concept de 1998 reprend explicitement ce mot d’ordre

[1]Cultures & Conflits 67, GH Bricet des Vallons, "L'arme non létale dans la stratégie militaire des Etats-Unis : imaginaire stratégique et génèse de l'armement", consultable à l'adresse suivante : http://www.conflits.org/index3116.html

[2] http://www.military-heat.com/31/microwave-heatray-weapon-unveiled-military

[3]http://www.dtic.mil/ndia/2006psa_winter_roundtable/pudas.pdf

http://www.nswc.navy.mil/warfighter/FSEP/

-http://www.europarl.europa.eu/stoa/publications/studies/19991401a_en.pdf

- revue Inflexions n°5 : "Armes à létalité réduite, contrôle des foules et conflits de quatrième génération" et dans Défense Nationale (plus la référence en tête) : "L'arme non létale dans la doctrine et l'action des forces terrestres".

- Tribune dans Valeurs Actuelles, "Après les émeutes de Villiers-Le-Bel : militariser le maintien de l'ordre ?"

- Georges-Henri Bricet des Vallons , « L’arme non létale dans la stratégie militaire des Etats-Unis : imaginaire stratégique et genèse de l’armement », Cultures & Conflits, 67.

http://www.conflits.org/index3116.html

-http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2008/03/contrler-la-fou.html

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Un conseil lire un livre des Tooflers sur la guerre du 21 siècle. Désolé je n’ai pas le titre sous la main mais ces deux futurologues sont plus que connus plusieurs chapitres de cet ouvrage sont consacrés aux armes non létales, il date des années 1990 au maximum.

Le cycle de réflexion des militaires en temps de paix est long car ils doivent se plier à des contraintes budgétaires paralysantes.

En fait la pensée est assez simple à recomposer.

80% de l’humanité vit en ville et c’est la que sont fabriqué la plus grande part des richesses. Il est assez facile de conclure que la guerre se déroulera en ville. Oui mais impossible de régner sur un tas de ruine habité par des survivants incapables de produire. Alors une fois le corps de bataille adverse écrasé dans une plaine quelconque il faut régenter la ville sans la détruire et sans trop tuer de civils. Oui mais une unité de paras n’est pas un compagnie de CRS la matraque ne fait pas partie de la dotation. Il faut bien des armes qui répondent à ces situations.

D’un autre côté le soldat n’étant pas un flic la situation ne doit pas durer sous peinne de bavures. 

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http://www.abc.terre.defense.gouv.fr/spip.php?article211

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LA MUNITION À LÉTALITÉ RÉDUITE GALIX 46,

Avec la qualification par la DGA du GALIX 46, l’armée de terre française bénéficiera d’une munition à

létalité réduite (MLR) tirée à partir des blindés, utilisable sans dérogation et avec des précautions

d’utilisation limitées. Le domaine de la létalité réduite étant à présent techniquement maîtrisé, il peut

être envisagé d’enrichir la gamme des MLR tirées par des blindés en variant les effets en fonction du

besoin opérationnel.

L’année 2008 s’est achevée avec la première qualification étatique d’une munition à létalité réduite : le GALIX 46 (G46) tirée à partir de pots lanceurs intégrés sur le DCL et les tourelles de l’AMX 10RCR, du Leclerc et du VBCI.

Face à une foule hostile située entre 10 et 40 mètres, la munition G46 permettra à un blindé soit de se dégager, soit de participer à la protection d’une emprise voire à un contrôle de foule. Elle délivre des effets sonore, cinétique (projectiles de caoutchouc) et irritant (gaz lacrymogène) à partir de  composants acquis sur étagère. Elle devrait être complétée en portée par le GALIX 29, MLR à venir,

destiné à maintenir une foule agressive à une distance de 100 à 200 mètres par un effet de souffle et sonore puissant. La livraison aux forces des 1000 premières G46 devrait débuter en septembre 2009.

Les MLR tirées par les blindés répondent au principe de proportionnalité visant un usage maîtrisé de la

force et minimisant les risques de dommages collatéraux. Compromis entre un seuil d’efficacité  recherché et une probabilité d’occurrence d’effet délétère - Un effet délétère peut conduire au maximum à une blessure ou séquelle grave. - , elles représentent une vraie évolution technologique.

Le blindé est ainsi confirmé dans sa capacité à délivrer des tirs MLR :

- sous protection face aux diverses projections ou retombées d’irritant ;

- de jour comme de nuit, par tous les temps car bénéficiant des moyens optiques du blindé ;

- réversibles car adossés aux armes létales du blindé et aux dispositifs de gestion psychologique de la foule (sirène mais aussi porte-voix, prise de vues ou de séquences preuves, etc.).

L’EAABC est associée aux travaux d’adoption du G46 par l’armée de terre à travers les actions de formation et de préparation opérationnelle. Elle participe également aux études visant :

- à étendre la capacité de tirer des MLR à partir d’autres plates-formes comme le VBL ;

- à accroître le spectre des effets à létalité réduite délivrés par les blindés - Marquant, incapacitant, assourdissant, éblouissant, éclairant, etc - à partir soit des pots lanceurs GALIX existants, soit de nouveaux systèmes comme un lance-grenade automatique de 40mm intégré.


Je remet une recap' Galix :

Le système GALIX est conçu pour répondre aux besoins des forces armées et des forces de maintien de l'ordre en matière de protection des véhicules en temps de crise comme en tant de conflit. Par une complète prise en compte des menaces connues, GALIX offre une parade optimale et accroît la survivabilité des véhicules blindés:

- s’ils sont identifiés par l’ennemi en évitant d’être engagés (munition fumigène large bande IR-visible),

- s’ils sont engagés par un missile guidé par écartométrie IR en évitant d’être touchés (munition leurre IR),

- s’ils sont approchés par les troupes ennemies en évitant d’être assaillis (munition d’autoprotection),

- s’ils sont engagés dans une opération de maintien de la paix (munition de désencerclement).

Le système GALIX offre des munitions opérationnelles pour les véhicules de maintien de l’ordre, non toxiques et non vulnérantes (semonce, lacrymogène). Il propose également des munitions d’exercice (fumigène, autoprotection). Le système GALIX est modulaire. La nature des munitions, le nombre de tubes lanceurs et leur disposition se déterminent en fonction de la mission du véhicule et de son architecture.

Caracteristiques :   

Le système GALIX est constitué de tubes lanceurs identiques pour toutes les munitions, d’un Boîtier de Commande Elémentaire ou connectable à des détecteurs de menace, de différentes munitions et d’un outillage de test.

La munition est immobilisée dans le tube lanceur par un système à baïonnette. Le contact électrique d’allumage s’effectue par un plot central, insensible à l’eau et à l’humidité de technologie 1A/1W. Ce dispositif permet un rechargement sûr et immédiat des munitions.

Munitions de guerre :

- Munition d’autoprotection GALIX 4,

- Munition leurre IR GALIX 6,

- Munition fumigène large bande IR-visible GALIX 13.

Munitions pour exercice :

- Munition d’exercice fumigène GALIX 17,

- Munition d’exercice autoprotection GALIX 18.

Munitions pour maintien de l’ordre et de la paix :

- Munition lacrymogène GALIX 15 PR (Portée Réduite),

- Munition de semonce GALIX 19,

- Munition de désencerclement GALIX 46,

- Munition de souffle GALIX 29.

Moyen de test :

- Testeur GALIX 16.

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Face à une foule hostile située entre 10 et 40 mètres, la munition G46 permettra à un blindé soit de se dégager, soit de participer à la protection d’une emprise voire à un contrôle de foule.

Emploi entre 10 et 40 mètres, donc en deçà de 10 mètres, cette munition redevient létale. Attention au règles d'emploi et d'engagement !!

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Les armes ou les munitions à létalité réduite je veux bien mais déjà comment le taux de morbidité est calculé. Entre un bûcheron canadien de deux mètres en pleine forme physique et un citadin de la cinquantaine bien sédentaire et limite cardiaque ou diabétique sur qui est calculé l’effet à appliquer.

Il ne faut pas oublier aussi n’en déplaisent à certain que les forces de l’ordre ne sont pas composées que d’enfants de cœurs. Les anglais par exemple en employant en Irlande le fusil Arwen un lance balle en caoutchouc théoriquement non létal se sont retrouvé face à des cadavres farci à la pille électrique qui faisait exactement le même diamètre que le fusil antiémeute. Passons sous silence les tir tendu au lance grenades formellement interdit mais assez fréquent ou les décharges de taser à répétition J’oubliais les gaz CS qui deviennent mortel à une certaine concentration. Quel officier en connaît la formule ?

En plus si ces engins sont destiné à être monte sur des blindés je ne crois pas que l’on puisse parler de maintient de l’ordre dans nos démocraties Il me semble qu’en dehors du 14 Juillet les derniers blindés à avoir roulé dans Paris portaient une croix de sinistre mémoire.

Maintenant si c’est pour un marché export, je doute de son succès des pays africains clients fidèles de la France avaient refusé nos matraques jugées trop molles…

Remarquez c’est toujours un progrès par rapport avec l’épouillage du blindé à la 7.62 ou de se dégager à la grenade à fragmentation. 

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En plus si ces engins sont destiné à être monte sur des blindés je ne crois pas que l’on puisse parler de maintient de l’ordre dans nos démocraties Il me semble qu’en dehors du 14 Juillet les derniers blindés à avoir roulé dans Paris portaient une croix de sinistre mémoire.

Maintenant si c’est pour un marché export, je doute de son succès des pays africains clients fidèles de la France avaient refusé nos matraques jugées trop molles…

Remarquez c’est toujours un progrès par rapport avec l’épouillage du blindé à la 7.62 ou de se dégager à la grenade à fragmentation.

Nos AMX10P on servi de barriere anti émeute au Kosovo... Et nos engagement OPEX nous font participer a des opérations mixte guerre/police. Si on peut eviter de défouiller a l'ANF1 et arroser de la lacrymo ou du flashpak c'est tant mieux - genre Cote d'Ivoire ... -

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Il me semble que je l'ai écrit. Mais connaissant certains j'ai comme un doute pour la France si c'est pas mortel l'on peut engager ce genre de moyen ici un gendarme dans son VAB est invulnérable et si en plus il eput user d'armes non lètales pourquoi s'en priver jusqu'à la bavure mais là elle risque d'être très grosse.

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Ce que vous cherchez à dire est que vu que cette arme est classée non létale ou à létalité réduite, ses servants vont en user et en abuser, ce qui les rendront létales ?

C'est un peu le probleme des armes moins lethale ... elle sont la pour servir quand une arme lethale n'aurait pas été utilisé.

Donc l'intention est bonne, arriver a ses fin - dégagement désencerclement - en utilsant une force proportionnelle a la menace ... une foule hargneuse contre un blindé lourd.

La question c'est quelles seront les regles d'engagement effectives ... et ne seront elle pas trop large ou pas forcément respecté...

Apres si ca évite d'arroser a la 7.62 dans la foule tant mieux... Mais bon si on peu éviter dans arriver a ces extrémité autrement c'est bien aussi.

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  • 2 weeks later...

http://www.wired.com/dangerroom/2009/07/taser-introduces-new-shocking-shotgun-safety-tests-mia/

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Controversial electroshock weaponeer Taser International is quickly building up it arsenal. But the results from the safety and field tests of that new gear - well, that’s coming along much more slowly.

The firm recently made available a shocking XREP shotgun projectile. It also introduced a new specialist shotgun (pictured) optimized for the XREP and other ‘”less lethal” rounds. And then there’s the ghastly teaser campaign for the company’s forthcoming “X3.”

Danger Room looked at XREP –- eXtended Range Electronic Projectile -– before its big launch last year. The original work was carried out for the Marine Corps, which was looking for a less-lethal weapon for clearing buildings. XREP packages a complete Taser system including power supply in a 12-gauge shotgun round with a range of 100 feet. On striking, it inflicts a 20-second Taser shock cycle via some clever electrodes, immobilizing the target.

Taser has announced two versions of XREP. There’s a finned round for standard shotguns, and a rifled version for the Taser X12 Less Lethal Shotgun, made by Mossberg. The X12 is customised for low-velocity rounds (like bean bags and XREP) and rifled for greater accuracy. The bright yellow color warns users that it is less-lethal only and the weapon will not accept standard shotgun rounds.

The example in the picture has an X26 Taser mounted under the barrel. While the XREP projectile is not as dangerous at close range as other less lethal shotgun rounds that rely on impact force, it’s not recommended at very close quarters, so the X26 can fill the gap. (”Bean bag” rounds, shotgun rounds typically consisting of a canvas bag of shot used to subdue suspects, have been known to break ribs and cause other injuries including liver trauma, abdominal wall penetration, and internal bleeding leading to death.)

After the launch last year the XREP went into field trials; Taser International have not yet shared the results of these trials. The first things any purchaser is likely to ask are “Does it work?” and “Is it safe?” …Taser International have not yet responded to a request for information on this. We don’t even know if the XREP was ever actually used in an actual arrest.

The X3 is due to be launched at Taser’s annual conference on July 27th. The company are drop-feeding information about the new weapon, with a X3 special web site revealing one new feature a day in a kind of slow-motion strip-tease.

The X3 has its own Facebook page and, worst of all, it Twitters. Presumably the agency were briefed to come up with something cute and non-threatening. Evidently they decided that the X3’s image should come across less as Arnold Schwarzenegger and more as Paris Hilton, judging from these tweets:

    “Check out my color screen. Like a Tele-Tubby … only a little more intense!”

    “Just out of the solar radiation box. Tanning bed for TASER’s… 3 months of Arizona summer sun radiation. Check that one off!”

    “Never thought I’d get so excited about the feel of a safety switch. But wait until you feel it – smooooooth.”

It’s not the feel of the safety switch you need to worry about so much as the feel of getting zapped by one. The most concrete piece of information we have from the press release that the X3 has something called “Rotational Pulse Drive” which allows it to simultaneously incapacitate multiple targets, making it more effective… but of course being able to shock several people at once also gives  more potential for abuse. Stories, and videos, of Taser abuse are legion — from the “Don’t Tase me, bro” incident at a John Kerry event to an officer Tasering a 72-year old great-grandmother.

One of Taser International’s repsonses to the abuse problem has been the introduction of Axon, a wearable video camera system which will record a cop’s every move and word. Given that the X3 includes a color screen (as well as it’s own GUI, apparently a first for a handheld weapon) then something like Axon may be included as standard.

This is supported by a comment by Rick Smith, Taser International’s CEO in a press release, saying that it offers “exponentially increased capabilities, including vastly enhanced data, networking, and communication functionality as well as enhanced safety features.”

This should help settle disagreements about tasering incidents, if the footage is made available. However, as the comments made by Danger Room readers in the two incidents mentioned above show, even when you have a video available there can be radically different views on whether Taser use was necessary or appropriate. Expect more videos and more arguments in future.

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  • 2 weeks later...

Le TASER AXON ..... c'est une caméra-oreillette... La firme cherche a se diversifier vers le créneau de la vidéo-surveillance et l'équipement vidéo des forces de l'ordre (police, gendarmerie)

http://www.gizmodo.fr/2009/03/23/la-police-en-fps-avec-le-taser-axon.html

http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2009/03/11/le-taser-30-ne-tire-pas-il-videosurveille/

http://www.taser.com/products/law/Pages/TASERAXON.aspx

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un ami m'a fait parvenir ce lien avec le nouveau joujou de taser, le shockwave.

http://gizmodo.com/gadgets/weapons/tasers-shockwave-cannon-array-like-many-little-bottles-of-lightning-bolts-276582.php

en gros, une mine taser, chaque module de tir étant un de ces petits carrés verts. Le tout étant configurable à l'envie et modulaire. Ca peut être pratique pour les militaires qui veulent empêcher que l'on s'approche un peu trop de leur position ou de leur véhicule. Un peu overkill pour le civil sauf si on parle de la Chine  :lol:

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  • 1 month later...

le LRAD

http-~~-//www.youtube.com/watch?v=DAwmX5O-FAE&fmt=18

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– 1 – Introduction.

L’évolution des sciences et techniques de même que les changements profonds des mentalités dans les options stratégiques choisies pour répondre à une nouvelle forme de conflits au cours desquels le recours aux armes conventionnelles létales ne s'avère pas justifié, a porté au premier plan les armes à létalité réduite. Il en est de même, en temps de paix, pour les missions de maintien de l’ordre à l’occasion desquelles on tente de doter le policier de moyens de riposte gradués, intermédiaires entre les mains nues et l’arme létale.

Si les Etats-Unis se sont, les premiers, manifestés de manière officielle dans la recherche sur les armes à létalité réduite, d'autres pays, notamment la France ne sont pas en reste. Le ministère français de la défense, par l’intermédiaire de la Délégation Générale à l’Armement travaille activement dans cette voie. Il en est de même du ministère français de l’intérieur au sein duquel le CTSI (Centre Technique de la Sécurité Intérieure) ex-CREL (Centre de Recherche et d’Etudes de la Logistique de la police nationale) teste et adapte, depuis plus de 10 ans, des systèmes d'armes à létalité réduite.

On constate donc que le concept d’armes à létalité réduite n’est pas nouveau. Surtout si l’on se réfère à des écrits, datant de 500 ans avant J.C., sur « l’Art de la Guerre » attribués au stratège chinois Sun Tzu qui considérait déjà que soumettre une armée ennemie sans perte, ni pour l’un, ni pour l’autre, et que s’approprier un territoire intact plutôt que ses ruines était l’art suprême de la guerre.

I – 2 - Définitions des armes à létalité réduite.

Le mot « définitions » mérite le pluriel car il faut bien admettre, qu’à côté d’une définition très générale qui touche plus particulièrement le cadre militaire, il en existe d’autres définissant les armes à létalité réduite nettement plus contraignantes selon les pays et leurs cadres d’emploi (le maintien de l’ordre en temps de paix en particulier).

La définition la plus générale est peut-être celle que l’on trouve dans la directive 3000.3 concernant, à l’époque, les armes non létales, publiée en 1996 par le Department of Defense américain. :

« Les armes non létales sont des armes discriminantes qui sont explicitement conçues et principalement utilisées pour frapper d’incapacité le personnel et le matériel, tout en minimisant le risque mortel, les lésions permanentes au personnel et les dommages indésirables aux biens et à l’environnement.

1 – Contrairement aux armes létales conventionnelles qui détruisent leurs cibles par explosion, pénétration ou fragmentation, les armes non létales utilisent des moyens autres que la destruction physique totale pour empêcher une cible de continuer à fonctionner.

2 – Les armes non létales sont destinées à avoir au moins une des caractéristiques suivantes :

a) elles ont des effets relativement réversibles sur le personnel et le matériel ;

b) elles affectent les objets différemment dans leur zone d’influence.

On se rend compte que cette définition, déjà un peu ancienne, concernant les armes non létales (non lethal weapons) paraissait plus souple que son titre puisque l’on souhaitait, avec ces armes "non létales", minimiser le risque de mort et de lésions irréversibles sans toutefois l’exclure à 100 %. C’est vraisemblablement la raison pour laquelle ces armes ont été rebaptisées « less lethal weapons » soit armes « moins que létales » ou « armes sub létales ».

En ce qui concerne le maintien de l’ordre en temps de paix, notamment en France, la définition des armes à létalité réduite précise que l’utilisation de ce type d’arme ne doit pas entraîner la mort ni de lésions irréversibles.

Comme on le verra, si cette volonté de protéger la vie et l’intégrité physique de la personne atteinte est louable, elle n’en est pas moins un vœu pieux. Si cette définition très restrictive de non létalité absolue est toujours d’actualité, d’aucun, spécialiste dans ce domaine, la qualifie d'utopique, la considère comme une limite vers laquelle doit tendre, de manière malheureusement asymptotique, la recherche dans ce domaine.

II – Les différents types d’armes à létalité réduite.

Les types d’armes non létales sont nombreux, vouloir en dresser une liste exhaustive tiendrait de la gageure.

Une classification possible est de distinguer les armes destinées à être utilisées directement contre l’homme, ALR-AP (armes à létalité réduite anti-personnelles) et les armes présentant une action anti-matérielle, ALR-AM.

Nous survolerons très rapidement ces deux catégories dans le but d’informer le lecteur sur les nombreuses recherches menées dans ce domaine. Nous nous focaliserons ensuite sur une gamme d’ALR-AP dites à énergie cinétique dont le but est d’interagir plus ou moins violemment, par choc contondant, avec un individu dans l'objectif de le rendre incapable de continuer son action. C’est le domaine de prédilection de la balistique lésionnelle dont une de ses missions est de tester le potentiel lésionnel des munitions utilisées et de déterminer des niveaux énergétiques acceptables.

II – 1 – Les armes à létalité réduite antimatérielles (ALR – AM).

Nous commencerons par cette catégorie, que nous parcourrons rapidement, et nous étendrons plus longuement sur les ALR-AP.

Les ALR-AM, comme leur nom l’indique sont destinées à perturber, bloquer le fonctionnement des machines et engins, mécaniques, électroniques ou informatiques afin d'annihiler les capacités d’action de l’adversaire (moyens de transport, de communication, etc.). Les ALR – AM visent également les bâtiments et autres structures.

Parmi les moyens susceptibles d’être utilisés contre le matériel roulant, on peut citer des substances modifiant les caractéristiques des carburants, solvants attaquant la matière des pneus, cordeaux détonants brisant les roues, émetteurs hyperfréquences perturbant ou détruisant les systèmes d’allumage électroniques des moteurs.

Les systèmes électroniques et informatiques peuvent être perturbés ou détruits par des impulsions électromagnétiques de forte intensité ou par le largage de micro fibres de carbone ou de produits fortement chargés en graphite qui vont s’insinuer à l’intérieur des appareils électriques et électroniques et créer des courts circuits.

Les bâtiments, voies de circulation, ouvrages d’art seront attaqués à l'aide de produits chimiques fragilisant les aciers et bétons, dissolvant l’asphalte…

Si l’action directe de ces produits est destinée à se porter sur les matériels, l’influence indirecte sur l’homme peut ne pas être négligeable. En effet, pour ne parler que des moyens de communication et des voies de circulation, leur blocage ou destruction peuvent entraîner de graves conséquences pour les populations (famine, privation de soin…) qui, à l’origine, n’étaient pas visées.

Les moyens d’influencer le climat sur des zones géographiques plus ou moins étendues sont également à l’étude et ont vraisemblablement été utilisés lors des conflits passés (guerre du Vietnam, notamment).

Les ALR-AM semblent avoir vocation à n’être utilisées que dans les actions militaires. C’est vrai pour nombreuses d’entre elles et certains pays investissent des sommes énormes dans ce domaine de recherche. Cependant certaines ALR - AM répondent parfaitement aux besoins du maintien de l’ordre civil en temps de paix. Citons, pour exemple, les systèmes d’immobilisation des véhicules et les brouilleurs de télécommunications.

De plus les missions de sécurité intérieure et extérieure accomplies par les forces de police pour les unes et armées pour les autres, font souvent appel aux mêmes matériels d’intervention et présentent souvent de fortes similitudes (lutte antiterroriste, contre les narcotrafiquants, maintien de foule, etc.).

II – 2 – Les armes à létalité réduite anti-personnelles.

Les armes à létalité réduite anti-personnelles sont également nombreuses tant il existe de manières variées d’incapaciter un individu. Nous en indiquerons brièvement un certain nombre en commençant par celles qui concernent le moins la balistique lésionnelle, pour terminer par celles à énergie cinétique qui sont susceptibles de générer des lésions plus ou moins graves chez la personne atteinte et qui sont, quant à elles, l'objet d'études et de tests en balistique lésionnelle.

II – 2 – 1 - Les armes à létalité réduite anti-personnelles autres qu'à énergie cinétique.

On peut dresser un rapide inventaire des ALR-AP autres que celles utilisant l'énergie cinétique d'un projectile, en commençant par les armes psychologiques.

Comme d'autres, ce domaine est vaste, mais il est possible de l'illustrer avec la diffusion, par exemple, de paroles, d’idées ou d’images choquantes, voire insupportables vis à vis du fond culturel ou religieux des individus vers lesquelles elles sont dirigées.

L’épandage de produits psychotropes ou fortement sédatifs sous forme d’aérosols a été à l’étude. Il n’y a rien de vraiment innovant dans ce procédé car il ne s’agit en fait que d’une version « adoucie » de l'usage des gaz de combat.

La biologie n’est pas en reste. La dispersion d'agents bactériens capables d’incommoder, d’affaiblir pour un temps, un groupe d’individus est un bon moyen de freiner voire d'arrêter un adversaire.

La perturbation des sens offre également un large panel de moyens d’incapacitation.

En ce qui concerne la vue, des flashes ou projecteurs de forte puissance aveuglant temporairement l’individu ou des sources lumineuses stroboscopiques réglées sur une fréquence déterminée connue pour déclencher des crises d’épilepsie peuvent être utilisés et certaines le sont déjà.

Des sons plus ou moins discordants émis par des sources sonores de forte intensité deviennent rapidement insupportables à l’ouie. Des sons également de forte amplitude mais de fréquence très basse (infrasons) peuvent être à l’origine de nausées, de troubles de la vision, de désorientations, éventuellement de lésions par la mise en résonance d’organes internes.

L’odorat peut également être attaqué par des substances nauséabondes (hydrogène sulfuré, par exemple) obligeant les occupants d’une zone à la quitter. Les gaz irritants (CS, CN, poivre -oléorésine capsicum-) sont toujours largement utilisés.

Les chocs électriques délivrés par des dispositifs électroniques utilisés au contact ou à distance sont à inclure dans l’arsenal des ALR-AP. On peut parler, à ce sujet, du pistolet à impulsions électriques TASER qui projette à distance deux dards reliés par des fils conducteurs et dont les trains d’impulsions, générés à une fréquence de récurrence bien déterminée, entraîne une disruption neuromusculaire annihilant toute commande volontaire des muscles se trouvant dans la région d’influence du courant.

Le marquage d’individus à l’aide de substances colorantes, plus ou moins indélébiles et détectables dans le visible ou l’ultra violet, permet leur identification à distance dans le temps et l’espace.

Ayant passé en revue, certainement trop rapidement, quelques moyens de frapper d’incapacitation un individu ou un groupe d’individus, nous allons aborder les ALR-AP à énergie cinétique, considérer leurs avantages et leurs inconvénients.

II – 2 – 2 - Les armes à létalité réduite anti-personnelles à énergie cinétique.

Dans la famille des armes à létalité réduite anti-personnelles, celles à énergie cinétique sont classées au bas de l’échelle de la sophistication. En effet, elles ont pour but de donner un choc, un coup à l’adversaire susceptible de l’incapaciter, pour parler simplement : de le mettre KO ou dans un état proche du KO afin qu'il ne puisse continuer son action. Ce mode de neutralisation remonte à la nuit des temps.

Une condition, cependant : le projectile devra se comporter comme un objet contondant et non perforant.

Occasionner une "simple" douleur est généralement insuffisant tant le seuil de perception de cette sensation est variable selon les individus, leur état d'excitation ou de sujétion à un produit psychotrope (alcool, drogues…)

Ces armes présentent les avantages de leur simplicité : elles sont relativement efficaces, faciles à transporter et à mettre en œuvre (la formation à leur utilisation est simple), leurs effets prévisibles, leur prix peu élevé. Elles peuvent faire l’objet d’une dotation collective ou individuelle.

C’est pour toutes ces raisons qu’elles sont finalement autant utilisées, notamment en France par les forces de l’ordre sous l’appellation de Lanceurs Sub Létaux de Balles de Défense (LSBD).

Les projectiles tirés par ces armes sont souvent réalisés en caoutchouc plein ou alvéolé, parfois en matière plastique souple, afin de minimiser les lésions lors de l’impact. En effet, ces projectiles censés s’aplatir à l’impact, transmettent leur impulsion sur une surface plus grande que leur calibre initial. Les risques de lésions graves des organes internes s’en trouvent diminués.

On trouve également des projectiles constitués d’une enveloppe de matériau divers, caoutchouc, toile, etc. contenant un lest sous forme de poudre, grenaille de plomb ou autre composant dont le but est également de s’étaler le plus possible lors de l’impact.

Les calibres des projectiles, tous matériaux confondus, des ALR - AP sont variables. On peut citer, pour les plus courants :

- 9 mm pour les armes de poing, parfois du calibre 12 à cartouche raccourcie (12-50)

- calibre 12 (caoutchouc, matière plastique) pour les fusils à pompe (mono projectile, bi projectiles, chevrotine)

- calibre 37-38 mm prévu pour ne tirer que des projectiles à létalité réduite et se différenciant du lanceur de 40 mm, capable de tirer des projectiles à létalité réduite et létaux.

- 40 mm tirés par des lanceurs polyvalents (munitions sub létales, et létales).

- 44 mm tel le FlashBall en dotation dans la police nationale française.

- 56 mm pour les projectiles pouvant être tirés par des lanceurs de grenades lacrymogènes de la police nationale française.

Ces ALR-AP à énergies cinétique semblent donc d’une simplicité déconcertante, voire triviale.

Cependant, lorsque l’on soumet ces armes à des tests et des évaluations poussés, on se rend compte que leur simplicité n’est qu’apparente, et que l’exercice consistant à vouloir rassembler dans un lanceur donné des qualités d’efficacité en même temps que de non létalité absolue pour une plage de distances de tir suffisamment étendue pour un usage opérationnel, est proche de la quadrature du cercle.

Ce problème s’explique aisément lorsque l’on considère que l’importance des lésions générées par ces armes est en étroite dépendance avec l’énergie cinétique de leurs projectiles ou, pour être plus en accord avec les observations expérimentales, leurs impulsions ou quantités de mouvement.

En effet, le projectile, comme tous les projectiles, dès sa sortie du canon, perd de sa vitesse, donc de son efficacité ou de sa dangerosité selon les distances d’utilisation pour lesquelles le lanceur a été conçu.

En clair, si l’on étudie un projectile tel qu’il puisse neutraliser un individu à 20 mètres de distance, donc possédant encore suffisamment de vitesse pour être toujours efficace sans pour autant générer de graves blessures aux organes sous-jacents à la zone d’impact, on peut parier qu’à une distance de tir de 2 mètres ce même projectile pourra engendrer des blessures très graves voire mortelles étant donné qu’à cette distance il possède une vitesse bien plus élevée qu’à 20 mètres.

D’une manière schématique on peut considérer que les caractéristiques balistiques des ALR-AP à énergie cinétique doivent évoluer dans une zone plus ou moins étroite dont la limite inférieure représente le seuil d’efficacité et la limite supérieure le seuil de létalité ou de lésions irréversibles.

Les lésions irréversibles posent, à leur tour, un problème d’importance : quel(s) organe(s) doit-on prendre en référence pour évaluer ce potentiel lésionnel ?

Si l’on choisit le foie ou la rate (organes fragiles et fortement vascularisés) tout n’est pas perdu pour les LSBD. Si c’est l’œil, on peut raccrocher définitivement ces lanceurs de balles de défense à leur râtelier quand on sait qu’une simple chiquenaude sur le globe oculaire peut entraîner un décollement de la rétine.

D’où la nécessité pour les concepteurs et surtout les testeurs de ce genre d’armes de mettre au point des protocoles de tests rigoureux afin d’éliminer les risques de létalité ou de blessures graves tout en restant dans une logique opérationnelle.

A cette fin, les testeurs ont pour mission d'évaluer les lanceurs et leurs projectiles afin de déterminer leur potentiel lésionnel et de valider (ou non) ces armes comme répondant aux critères de létalité réduite ou non.

Selon la demande, les testeurs auront la charge de déterminer un seuil énergétique ou impulsionnel pour un usage opérationnel.

A l'heure actuelle, seule la balistique lésionnelle permet d'apporter la réponse à ces questions.

II – 2 – 3 - Les promesses du futur : un potentiel lésionnel acceptable et constant sur toute la plage de distances d’utilisation.

La solution pour obtenir une efficacité et un potentiel lésionnel acceptables et constants sur une plage étendue de distance d’utilisation passe par la visée télémétrique. La possibilité de déterminer la distance entre le tireur et la cible permettra d’adapter la vitesse de départ, et par conséquent d'impact, du projectile.

Cette idée n’est pas neuve. Elle était freinée par des problèmes techniques qui sont en passe d’être surmontés. Il existe quelques prototypes..

III – Les armes à létalité réduite : réalité ou utopie ?

Facteurs modulants de la dangerosité.

Si l’on avait conservé leur appellation originelle, « armes non létales », nous pourrions parler d’utopie

Si l’on s’en tient à leur appellation actuelle, on peut considérer qu’elles font partie de la réalité.

Le risque de mort inhérent à leur utilisation est très faible, mais pas nul.

Encore ne parlons-nous que des risques directs. En effet, l’utilisation d’un dispositif destiné à crever les roues des véhicules automobiles peut ne pas avoir les mêmes conséquences sur un véhicule à quatre roues et sur une motocyclette. Mettre en panne un moteur n‘aura pas les mêmes effets sur un véhicule terrestre ou sur un aéronef.

Les conséquences pouvant découler de la perturbation des voies de circulation terrestres, de communications hertziennes, du climat peuvent être fortement létales : famine, manque de soin aux populations civiles, impossibilité de maintenir l’ordre, villes ouvertes aux bandes de pillards organisées.

On constate la complexité inhérente à l’usage des armes à létalité réduite.

On vient de mettre en évidence le facteur de dangerosité environnemental ; dans un certain contexte, certaines ALR pourront être utilisées à moindre risque, dans un autre, il vaudra mieux s’abstenir.

Existe-t-il d’autres facteurs modulants de la dangerosité ?

Certainement oui. La mise en évidence d’un autre facteur de dangerosité des ALR-AP est due aux expérimentations en balistique lésionnelle. Il s’agit du facteur temps : plus on souhaitera un effet rapide sur un individu, plus on se rapprochera du seuil de létalité.

Prenons pour exemple un individu ou un groupe d’individus qui occupent indûment un local dans un but de revendication. Face à cette situation, plusieurs comportements sont envisageables.

On pourra attendre que les individus se lassent et, finalement, abandonnent les lieux même s’ils considèrent que leur action n’a pas entièrement porté ses fruits.

Dans ce cas, la patience a été une sorte d’ALR.

Si l’on souhaite qu’ils vident les lieux plus rapidement, on pourra utiliser une substance malodorante qui les incommodera. Le local pourra être libéré en quelques minutes et, vraisemblablement, personne n'aura à en pâtir, sauf peut-être l’honneur.

Mettons-nous dans une autre situation, plus pressante. On se trouve face à un individu excité, très menaçant. Le danger est imminent. Il faut le neutraliser. Quelle que soit l’ALR-AP dont on va se servir (énergie cinétique, gaz, électricité), on attend d’elle un temps de réponse très court. Le choc, quelle qu’en soit sa nature, devra perturber, déséquilibrer les grandes fonctions physiologiques de l'individu (respiration, fonction neuromusculaire, peut-être circulatoire), et ce de manière d’autant plus intense que l’on souhaite une action rapide de la part de notre moyen de défense. On risque, de ce fait, de frôler le seuil de létalité, surtout si l’individu se trouve fragilisé par une maladie, le stress, des substances psychotropes etc.

Sans être inconditionnellement adepte de l'effet "papillon", on peut gager qu'il existe très certainement de nombreux autres facteurs susceptibles d'accroître la dangerosité d'une ALR.

IV - La dichotomie armes létales – armes à létalité réduite.

Sa réalité, ses dangers.

Stricto sensu, les armes létales, contrairement aux armes à létalité réduite, sont destinées à tuer. Pourtant, selon les rapports des chirurgiens de guerre, les blessures par armes conventionnelles (balles, éclats) ne sont mortelles que dans 20 à 25 % des cas. Les taux de blessures mortelles par balles sont encore plus faibles dans le secteur civil. On peut considérer, cyniquement, que les armes létales ont un bien mauvais rendement. Il n’est pas interdit d’envisager que les armes conventionnelles, létales, le seront d’autant moins que la médecine d’urgence fera plus de progrès. La frontière armes conventionnelles – armes à létalité réduite deviendra de plus en plus floue.

Pour l’instant, cette dichotomie est encore bien ancrée dans les esprits. Elle n’est pas sans danger, ne serait-ce que sur le plan éthique lorsque le policier, lors de l'accomplissement de sa mission, doit choisir entre arme conventionnelle et ALR.

En effet, ce dernier, ne disposant pas d’un moyen de défense proposant un continuum de riposte finement graduée, sera forcé dans son action, de franchir l’échelon ALR - arme létale.

L’évolution des mentalités pourra conduire l’opinion publique à reprocher à ce policier, qui aura décidé d’utiliser son arme létale, de s’être érigé en juge et exécuteur.

V – Conclusion..

Le survol du domaine des armes à létalité réduite a montré les avantages qu’elles apportent en comblant des vides dans les moyens de défense ou de riposte, d'ouvrir la voie vers un continuum entre la négociation et l’usage des armes conventionnelles létales.

On a vu également que les conséquences de leur utilisation, selon l’environnement dans lequel elles sont employées et la rapidité avec laquelle on souhaite que leurs effets se manifestent, sont fortement variables et peuvent frôler les limites de la létalité.

Elles peuvent soulever d’autres problèmes.

Si on hésite à recourir aux solutions extrêmes, on se rabattra plus facilement sur les moyens intermédiaires. Leur quasi non létalité pourrait amener leurs possesseurs à en abuser, à les utiliser de manière systématique voire à titre préventif afin de maintenir des groupes d’individus et/ou des pays entiers sous leur contrôle.

D’où la nécessité d’une plus ample vigilance, d’un plus grand contrôle dans leur emploi.

Les armes à létalité réduite, dont le but est de préserver la vie de l’Homme, ne doivent pas permettre d’aliéner sa liberté.

http://www.eswb-sebl.org/ALR_page01.htm

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20% de tuès qui ne le devrait pas L'on en revient toujours à la même chose définir le sujet. Je ne parle pas de l'emploi mais de la quantitè de force qu'il dévellope .

Pensez aux conséquences du même impacte sur un gamin sur un bucheron ivre et sur un citadin inactif de la cinquantaine.

Ici la question ne réside plus dans la minute du mort mais comment stopper sans tuer ou blesser grièvement.

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  • 2 weeks later...

Les nouvelles armes moins léthales qui blessent de la police US ... l'appareil photo ... et le haut parleur incapacitant.

A quand l'interdiction de bouchon d'oreille sur la voie publique ?! :lol:

[dailymotion=425,350]xalwn0[/dailymotion]

http-~~-//www.youtube.com/watch?v=YyQ07KncgNE&feature=player_embedded

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  • 2 weeks later...

Taser reconnais le risque d'arret cardiaque - faible - et préconise de ne pas l'utiliser en visant le torse de la cible.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/10/21/taser-admet-pour-la-premiere-fois-des-risques-cardiaques_1257058_3224.html

Taser admet pour la première fois des risques cardiaques

Le fabricant américain de pistolets à décharge électrique Taser a reconnu pour la première fois que l'impulsion électrique de ses pistolets controversés pouvait provoquer un risque cardiaque "extrêmement faible" et conseille aux policiers de ne pas viser le thorax.

Dans un "guide de visée du Taser" publié mi-octobre à l'intention de ses usagers, Taser International indique que "le risque qu'un événement cardiaque négatif survienne suite à l'utilisation d'un pistolet Taser est considéré comme extrêmement faible". Ce guide au langage très technique et mesuré note que les accidents cardio-vasculaires sont de toute façon une des premières causes de décès aux Etats-Unis et que "ce genre de décès arrive aussi sur un parcours de golf". Le fabricant précise néanmoins qu'il est préférable, "quand c'est possible, d'éviter les tirs sur la poitrine".

Le Taser permet de neutraliser un suspect en libérant une décharge qui provoque une paralysie neuro-musculaire. Cette arme, utilisée par 14 200 groupements de forces de l'ordre dans le monde dont au moins 12 000 en Amérique du Nord, mais aussi en Grande-Bretagne et en France, est présentée comme une alternative, moins dangereuse, aux armes à feu. Taser a vendu plus de 400 000 de ces armes, selon l'entreprise basée en Arizona (sud-ouest des Etats-Unis).

Selon Amnesty International, entre 2001 et décembre 2008, 351 personnes ont trouvé la mort après avoir subi une décharge de Taser. 90 % de ces victimes n'étaient pas armées lorsqu'elles ont fait l'objet de l'impulsion électrique. La publication du guide de Taser "est une initiative terriblement importante qui illustre les préoccupations d'Amnesty International depuis des années," a réagi Jarid Feuer, un responsable de l'ONG qui suit le dossier Taser.

La police de New York a immédiatement relayé le week-end dernier les nouveaux conseils d'utilisation de Taser à ses agents. Ces consignes n'ont néanmoins pas empêché dimanche un jeune homme de 19 ans de mourir après avoir été neutralisé lors d'une altercation par un tir de Taser à San Bernardino, en Californie.

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Pour le taser je ne sais pas mais pour les munition gomecogne des bille ou des chevrotines en cal 12 en vente libre à une époque ou le flash ball Verney Caron les reprèsentant et une des inventeur restaient d'une prudence de sioux

Tous les calculs avaient été établis sur une base statistique et tout ce qui en sortait franchement pouvait donner lieu à un dérapage.

Pour le Taser le fabriquant est bien obligé de se plier aux chiffre un ou deux morts il était toujours possible d'invoquer n'importe quoi et 351 morts authentifiès c'est plus de l'ordre de l'accident  Même si au vu de certaines vidéos ou à la lecture de certains rapport l'usage qu'en font les forces de l'ordre est des plus discutable

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