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Le YEMEN en voie de "Somalisation"


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Je reprends le titre de l'article de TTU sur le Yemen :

http://www.ttu.fr/francais/Articles/strategie%20%26%20politique/somalisationduye.html

Le Yémen subit une recrudescence de la violence depuis plusieurs semaines. Une nouvelle étape ayant été franchie avec l’enlèvement et l’assassinat de neuf ressortissants étrangers résidant depuis des années à Sanaa. La tribu des Houthis semble être responsable de ces actions.

D’autres enlèvements s’étaient produits en mars dernier, mais les otages avaient été relâchés en échange de la libération de prisonniers yéménites. A l’instar des opérations de piraterie au large de la Somalie, les enlèvements d’étrangers sont un moyen qu’utilisent depuis des années les groupes tribaux yéménites pour obtenir de l’argent.

Aujourd’hui, il s’agit de plus en plus d’opérations soigneusement planifiées par des groupes armés organisés. Le général David Petraeus, patron du Centcom américain, estime ainsi que le Yémen est devenu un refuge pour les groupes djihadistes. Les services de sécurité yéménites ont d’ailleurs découvert des grottes équipées d’armes et de matériels sophistiqués dans certaines régions montagneuses du pays.

Ce qui prouverait qu’Al-Qaida se sert du territoire yéménite, depuis des années, pour mener des opérations à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Pour sa part, Washington se refuse à renvoyer à Sanaa les prisonniers yéménites de Guantanamo (96 hommes, sur un total de 240 détenus), de peur qu’ils ne grossissent les rangs djihadistes. A noter, par ailleurs, que des manifestations antigouvernementales se sont déroulées récemment dans la province sud du Lahj, au sud du Yémen, faisant des morts et des blessés. Alors que cette province est l’objet de mouvements de contestations chroniques depuis l’unification du pays en 1990, l’ensemble du pays s’enfonce dans l’insécurité, ce qui pourrait engendrer dans la zone une situation aussi incontrôlable et dangereuse qu’en Somalie.

Les autorités yéménites veulent profiter de l’appui donné par Al-Qaida aux groupes séparatistes du Sud pour rallier la communauté internationale à leur action et éradiquer la rébellion. Le plan gouvernemental de lutte contre les rebelles est chapeauté par le général Ammar Saleh, adjoint du service de la sécurité nationale, et son cousin, le général Ahmed Ali Abdallah Saleh, fils aîné du Président et commandant des forces spéciales et de la garde républicaine.

Nul doute que Sanaa exagère le rôle d’Al-Qaida dans le Sud yéménite, soulignant le risque d’anarchie qui pèse sur le pays, alors qu’en même temps, dans le Nord, la rébellion des Houthis a repris de la vigueur. Au plan régional, certains pointent du doigt le rôle de l’Iran, de la Libye et du Koweït, qui soutiendraient plus ou moins ouvertement tel ou tel groupe rebelle. Mais, pour les observateurs neutres, la présence dans le Sud d’éléments radicaux, comme cheikh Tarek Al-Fadli, ne signifie pas qu’Al-Qaida domine les rebelles sécessionnistes. Quoi qu’il en soit, le pouvoir a récemment autorisé la tenue d’un rassemblement salafiste, ce qui trahit son besoin de légitimation religieuse face aux différentes rébellions.

La question que je me pose est de savoir si le régime peut lutter efficacement contre une rebellion visiblement aidé de l'extérieur et qui suit visiblement le même chemin que les groupes somaliens pour prendre le pouvoir. Le régime Saoudien voisin peut-il laisser le Yemen s'enfoncer dans une "Somalisation" comme le dit TTU ?

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le régime saoudien n'a jamais été fan du Témen qui pour lui fait partie du royaume (mais pas trop, les pauvres y zont qu'a rester derrière leur barrière)

si le voisin du sud est dans la panade ça doit bien arranguer quelques frangues et groupes de pression dans le gouvernement saoudien

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Que le Yemen soit dans la panade et que ça réjouisse certains Saoudiens, je le comprends mais politiquement et militairement (ainsi que pour les amis américains) un pays voisin de l'Arabie Saoudite qui part en sucette c'est un risque de contagion et de menaces sur les réserves pétrolières.

Le salafisme c'est comme les nuages radioactifs, ça s'arrête pas à la frontière.

Au pire (si ça vire gros merdier façon Somalie), l'Arabie Saoudite pourrait-elle intervenir (soutenue par les USA) ?

Un régime clairement hostile au Yemen n'arrangerait pas les choses dans la région (contrôle de la mer rouge, du golfe d'aden...) et serait une menace de plus sur la circulation des tankers.

Le meurtre de 9 ressortissants étrangers semble montrer une radicalisation des mouvements extrémistes internes au Yemen.

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y'a deja eu peu ou prou le cas dans les années 80-90 avec le Yemen Nord et Sud (ce dernier etant le Yémen democratique à tendance marxiste)

les saoudiens et la CIA ont poussé à la confrontation

et l'influence saoudienne sur les tribus et les chefs de clan doit etre suffisemment forte pour pouvoir rejouer la même carte (sauf au niveau des chiites locaux mais eux ils sont voués à passer à la trappe)

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le yemen traverse une tres grave crise, la tentation separatiste du sud est de plus en plus forte, tout en sachant que le gros des richesses petroliere se trouve dans cette partie du pays, avec al qaida qui tourne dans la region, mais l'unique responsable de ce qui arrive est le president a vie ali abdallah salah, president du yemen nord depuis 1978 puis du yemen reunifier, il avait promis en 2004 de se retirer de la vie politique, finalement a peine un an apres il est revenu sur sa decision, et s'est presenter pour un 6eme mandat, ce type a creer le vide autour de lui, a fait venir le gros des revenu du petrole vers le nord, et sa region natal plus precisement, pas plus tard qu'hier de violent affrontement ont eu lieu dans une province du sud, avec sa politique il va tout perdre.

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le régime saoudien n'a jamais été fan du Témen qui pour lui fait partie du royaume (mais pas trop, les pauvres y zont qu'a rester derrière leur barrière)

Sauf qu'historiquement, le Yemen n'a jamais été au sein d'une meme entité politique que l'Arabie Saoudite... á part la dominance ottomane sur les zones cotieres en meme temps que sur le Hedjaz,

Hedjaz qui, historiquement, ne fait pas partie de l'AS et a eté annexé par un hold-up historique

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Sauf qu'historiquement, le Yemen n'a jamais été au sein d'une meme entité politique que l'Arabie Saoudite... á part la dominance ottomane sur les zones cotieres en meme temps que sur le Hedjaz,

Hedjaz qui, historiquement, ne fait pas partie de l'AS et a eté annexé par un hold-up historique

bof tu sais dans les processus nationalistes l'histoire on la tord dans le sens que l'on veut

certaines frangues d'AS revent d'une grande Arabie et la portion la plus tentante car la plus faible c'est le Yemen (mais bon si ils pouvaient aussi phagocyter le Qatar, les EAU ou le Koweit je suis sur qu'ils diraient pas non ...)

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  • 4 weeks later...

La situation s'aggrave au Yemen :

Les forces de sécurité yéménites ont ouvert le feu jeudi sur plusieurs milliers de personnes qui scandaient des slogans anti-gouvernementaux, dans le sud du pays, faisant au moins 12 morts et plusieurs blessés, selon des médecins et des témoins. Le nord et le sud du Yémen formaient deux Etats jusqu'à leur réunification en 1990. Quatre ans plus tard, une guerre civile d'un mois éclatait, lorsque le sud tentait en vain de faire sécession.

Des manifestations d'anciens membres de l'armée dans le sud du Yémen en vue de réclamer des réformes politiques ont été organisées à plusieurs reprises depuis août 2007, soulignant la persistance des tensions.

D'après des témoins qui ont requis l'anonymat, des centaines de membres des forces de sécurité ont ouvert le feu jeudi sur quelque 5.000 manifestants à Zinjibar, capitale de la province d'Abyan, afin de disperser la foule.

Un médecin de l'hôpital Al-Razi de Zinjibar a déclaré que des ambulances dépêchées sur place avaient ramené 10 civils décédés et au moins 12 policiers blessés. D'après un autre médecin d'un établissement hospitalier d'Aden, huit civils y ont été admis dans un état critique, et deux d'entre eux ont succombé à leurs blessures. Tous deux ont souhaité rester anonymes.

"Les forces gouvernementales ont commis un massacre contre des civils non armés, tirant à balles réelles et tuant dix personnes", a déclaré Ali Dehmes, un membre de l'opposition dans le sud, apparemment en référence aux protestataires morts lors de la manifestation.

Le gouverneur de la province d'Abyan Ahmed al-Maysari a démenti que les forces de sécurité avaient tiré sur les manifestants et affirmé que huit civils étaient morts lorsque des protestataires avaient commencé à faire feu.

Certaines des personnes qui ont participé au rassemblement de jeudi appelaient à une révolution dans le sud, tandis que d'autres se plaignaient de la dégradation des services, et notamment de fréquentes coupures de courant.

Un témoin a rapporté qu'une milice gouvernementale avait fait usage de matraques pour frapper des protestataires et les traîner vers des camions des forces de police.

Le vice-gouverneur de la province Saleh el-Chamsi a affirmé que la police avait désormais la situation sous contrôle. AP

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  • 3 weeks later...

De nouveau des combats violents au Yémen.

AFP : Les forces yéménites ont procédé jeudi à des frappes aériennes pour la deuxième journée consécutive dans une province du nord du pays, où un conflit avec des rebelles chiites menace de se tranformer en une guerre totale et de provoquer des remous en Arabie saoudite voisine, à l'heure où Riyad est confrontée à une résurgence d'Al-Qaïda. Selon des représentants des autorités de la province de Saada, des "dizaines" de personnes ont été tuées au cours des derniers jours et des centaines d'autres ont fui leur habitation. Ces informations n'ont pu être vérifiées, le gouvernement yéménite ayant interdit toute entrée des journalistes dans la province.

La suite : http://fr.news.yahoo.com/3/20090813/twl-yemen-rebelles-violences-1be00ca.html

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  • 3 weeks later...

De nouveau des combats violents au Yémen.

AFP : Les forces yéménites ont procédé jeudi à des frappes aériennes pour la deuxième journée consécutive dans une province du nord du pays, où un conflit avec des rebelles chiites menace de se tranformer en une guerre totale et de provoquer des remous en Arabie saoudite voisine, à l'heure où Riyad est confrontée à une résurgence d'Al-Qaïda. Selon des représentants des autorités de la province de Saada, des "dizaines" de personnes ont été tuées au cours des derniers jours et des centaines d'autres ont fui leur habitation. Ces informations n'ont pu être vérifiées, le gouvernement yéménite ayant interdit toute entrée des journalistes dans la province.

La suite : http://fr.news.yahoo.com/3/20090813/twl-yemen-rebelles-violences-1be00ca.html

Visiblement, l'armée yemenite aidé par l'aviation saoudienne et le soutien logistique de l'Egypte sont entrain de se prendre une raclée.En espace de quelque jour, L'Ansar Al Haq, a récupéré au moins un Char, plusieurs véhicule blindé chenillés ou à roues, des 4X4 armées et même des canon d'artilleries.

http://www.liveleak.com/view?i=fe1_1251496426

http://www.liveleak.com/view?i=35a_1251495629

http://www.liveleak.com/view?i=fba_1251494703

http://www.liveleak.com/view?i=252_1251497452

Debka n'est pas plus optimiste, l'armée yemenite sera bientôt à court de munition  :rolleyes:

http://www.debka.com/article.php?aid=1402

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Il y a aurait 100 morts du cotés des chiites zaydites..

C'est en quelque sorte une guerre Arabie saoudite (Sunnite) et Iran (Chiite)...

Arabie, Egypte et USA VS Iran. Mais remarque que les chiites zaiidi n'ont pas grande chose à avoir avec les chiites iraniens duodécien, à croire leur doctrine, ils sont même des hérétiques au point de vue des chiites duodécien puisqu'ils ne reconnaissent pas l'existence de l'Imam caché Mahdi. De ce point de vue, ils sont plus proche (certain de leurs imam l'affirme) des sunnites que des chiites.

Mais en tout cas, ils sont visiblement bien armé, en 2007 l'armée yemenite a même du abattre un drone qu'ils ont présenté comme étant iranien, ils ont découvert des armes antichar etc. Mais je ne pense pas qu'ils aient un niveau comparable au Hezbollah...

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Arabie, Egypte et USA VS Iran. Mais remarque que les chiites zaiidi n'ont pas grande chose à avoir avec les chiites iraniens duodécien, à croire leur doctrine, ils sont même des hérétiques au point de vue des chiites duodécien puisqu'ils ne reconnaissent pas l'existence de l'Imam caché Mahdi. De ce point de vue, ils sont plus proche (certain de leurs imam l'affirme) des sunnites que des chiites.

Mais en tout cas, ils sont visiblement bien armé, en 2007 l'armée yemenite a même du abattre un drone qu'ils ont présenté comme étant iranien, ils ont découvert des armes antichar etc. Mais je ne pense pas qu'ils aient un niveau comparable au Hezbollah...

Oui, les Zaydites, sont beaucoup plus proche des sunnites que des chiites, par rapport aux compagnons, car ils maudissent pas... alors que les chiites imamites le font..

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Chassé d'Arabie Saoudite, Al Qaïda s'installe au Yémen

La tentative d'attentat sur un membre de la famille royale saoudienne jeudi laisse penser que le réseau d'Al Qaïda souhaite faire du Yémen sa nouvelle base arrière dans la région.

http://fr.news.yahoo.com/4/20090829/twl-arabie-yemen-al-qaida-38cfb6d_1.html

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C'est de jour en jour de pire en pire au Yémen et la situation est curieusement totalement ignorée des médias, est-ce parce que ça se passe au nord du pays, dans une zone isolée à la frontière avec l'arabie saoudite qui prétend que "tout va bien, il y a rien à voir".

Au sud, ils ont al-qaida... et l'armée yéménite ne vaut rien, autant dire que c'est pas le moment pour aller faire du tourisme là-bas.

The Associated Press : "GENEVE - Au moins 35.000 personnes auraient été chassées de chez elles ces deux dernières semaines dans le nord du Yémen, à cause des combats opposant les forces gouvernementales à la rébellion chiite, selon les estimations du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Ces déplacés ont fui les affrontements et bombardements dans la province de Saada, frontalière de l'Arabie saoudite et théâtre depuis cinq ans d'une insurrection armée d'un groupe issu de la minorité chiite zaïdite. Depuis deux semaines, l'offensive de l'armée de Saana y bat son plein.

Selon le porte-parole du HCR Andrej Mahecic, les routes sont bloquées dans la province de Saada, et les déplacés doivent souvent payer des passeurs. La plupart des civils en fuite tentent de gagner le camp de réfugiés d'Al Talh, en lisière de la ville de Saada, chef-lieu de la province du même nom."

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ça commence à bouger au niveau international alors que la situation devient extrèmement préoccupante :

http://www.lefigaro.fr/international/2009/09/07/01003-20090907ARTFIG00428-la-guerre-civile-fait-rage-au-nord-du-yemen-.php

Après un mois de combats meurtriers, l'armée n'est toujours pas parvenue à mater l'insurrection chiite.

Les combats se concentraient dimanche dans la vieille ville de Saada, à 240 km au nord de Sanaa, la capitale yéménite. Saada, ville morte : ses habitants sont terrés chez eux, les commerces fermés, sans eau, ni électricité, depuis le 12 août, date de la reprise du conflit entre les insurgés et l'armée. Les rebelles tirent sur la troupe depuis une forteresse en surplomb de la ville, tandis que les forces loyales au président Ali Abdallah Saleh ont recours aux blindés, postés à l'entrée des ruelles étroites de la vieille ville, fief d'une rébellion chiite qui lutte pour le rétablissement de l'imamat zaïdite, ce régime monarchique renversé par un coup d'État militaire en 1962, année où la République a été proclamée au Yémen, pays à majorité sunnite, le plus pauvre des États arabes au Moyen-Orient.

Combien de morts ? Combien de déplacés par ces violents combats, loin des caméras ? Nul ne le sait. Les ONG, telle Médecins du monde, ne peuvent plus joindre leurs équipes sur place. Les seuls affrontements du week-end auraient fait plusieurs dizaines de morts et autant de blessés de part et d'autre.

Samedi, l'armée a découvert un charnier dans la ville de Harf Soufyan, où quinze cadavres de jeunes ont été retirés. Quant aux déplacés, l'ONU les estiment à 55 000 en un mois et à 150 000 depuis le début de ce conflit oublié, à l'été 2004. Un conflit qui menace non seulement la stabilité du Yémen, déjà affaibli par al-Qaida et en butte à une sécession au sud, mais aussi celle de l'Arabie saoudite voisine, qui refoule sans ménagement les civils fuyant les combats.

«Les réserves de vivres se réduisent (à Saada) et la situation devient intenable pour les familles», avertit, depuis Genève, le haut-commissariat de l'ONU aux Réfugiés. Ces derniers jours, les appels à la trêve sont restés lettre morte. Entre protagonistes, la méfiance est totale. Vendredi, l'armée répondait aux appels de l'ONU en décrétant un arrêt des combats… et en acheminant dans le même temps d'importants renforts militaires.

L'Arabie saoudite inquiète :

Chaque camp accuse l'autre de tous les maux : le gouvernement pointe l'Iran derrière cette flambée d'activisme chiite au Yémen. Mais Sanaa peine à étayer ses accusations. «Ces hors-la-loi ne méritent que la solution militaire», jure le vice-ministre de l'Intérieur, Saleh Hussein al-Zawari. Quant aux rebelles, ils accusent Sanaa d'avoir reçu une assistance militaire de ses voisins saoudiens, déjà inquiets d'avoir vu les branches saoudienne et yéménite d'al-Qaida fusionner en janvier dernier. Et la découverte, la semaine dernière, que le kamikaze qui a cherché à tuer le prince Mohammed Bin Nayef à Djeddah venait du Yémen n'a rien arrangé.

Discrètement, l'ambassade américaine à Sanaa aurait envoyé sur place à Saada une équipe d'experts chargés d'évaluer les besoins de l'armée yéménite afin que celle-ci puisse enfin venir à bout de la rébellion. Partageant la même inquiétude, le Conseil de coopération du Golfe a dépêché, de son côté, à Sanaa, son secrétaire général pour assurer le président Saleh de sa solidarité. «La stabilité et la sécurité du Yémen font partie intégrante de celles de la région», a déclaré Abderraahmane al-Attiya, après avoir rencontré M. Saleh, qu'il a toutefois exhorté à faire valoir «le dialogue» pour régler les problèmes du pays.

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  • 2 weeks later...

Libération.fr : Au moins 87 civils, en majorité des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été tués mercredi dans un raid aérien de l'armée sur un camp improvisé de déplacés à Wadi Sufyan, dans le nord du Yémen. Selon plusieurs témoins, un avion de chasse a visé des familles qui avaient fui les combats pour se réfugier dans une vallée. Le 11 août dernier, le gouvernement à dominante sunnite du président Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis 1978, a lancé une opération baptisée «terre brûlée» contre la rébellion zaydites des al-Houtistes, une minorité chiite retranchée dans la province de Saada, proche de la frontière saoudienne.

La haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navathenem Pillay, a dénoncé vendredi la mort «tragique» de civils et rappelé «au gouvernement yéménite et aux forces armées leur obligation de protéger les civils pris dans les combats et de respecter les lois humanitaires internationales.» a-t-elle souligné dans un communiqué, ajoutant que cette attaque constituait «une évolution profondément préoccupante d'un conflit déjà perturbant en terme de conséquences sur les civils.»

Côté francais, le ministère des affaires étrangères, par l'intermédiaire de son porte-parole Bernard Valéro, s'est dit «profondément choqué» et a appelé à «l'arrêt immédiat des combats.»

Dans le village d'Al-Tahl, abandonné à la rébellion à la fin du mois d'août, des tracts ont été largués jeudi par un avion militaire à destination de la population. Le message est très clair : «soit vous combattez les al-Houtistes pour les chasser de Al-Tahl, soit vous quittez la ville ou restez à l'écart des rebelles pour éviter le danger. Les al-Houstistes sont notre cible. Signé : la police militaire du gouvernorat de Saada». Le 14 septembre, des obus avait frappé le marché local, faisant au moins 9 morts et 25 blessés.

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  • 4 weeks later...

http://pourconvaincre.blogspot.com/2009/09/yemen-suite-dun-conflit-oublie.html

La situation sécuritaire dans la province yéménite de Sa'ada reste toujours particulièrement tendue. Je copie ci-dessous un communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), qui fait un point de situation humanitaire (cf. http://www.un.org/french/newscentre/).

    « Un calme fragile aurait régné durant le week-end à Sa'ada, une ville qui est pratiquement coupée du reste du monde depuis plus de six semaines. Les membres de la communauté locale et les personnes déplacées continuent à être confrontées à une situation humanitaire dramatique, ils ne peuvent quitter la ville assiégée pour rechercher sécurité et abri ailleurs. Bien qu'il ne soit toujours pas possible d'accéder à la ville de Sa'ada, le HCR a réussi à distribuer de l'assistance via une ONG locale partenaire », a précisé un porte-parole du HCR.

    Le HCR est préoccupé par de récentes informations faisant état d'affrontements près du camp d'Al Sam, l'un des trois camps restants hébergeant des personnes déplacées dans la province de Sa'ada. L'agence des Nations Unies a aussi reçu des informations préoccupantes sur une attaque menée contre une installation de fortune où sont hébergés des déplacés internes à Al-Azqool, également dans la province de Sa'ada. Il n'a été fait état d'aucune perte en vie humaine.

    Le camp d'Al Mazraq dans la province voisine d'Hajjah continue à grossir et quelque 7.000 déplacés y sont désormais hébergés. Il a dépassé sa capacité prévue car des personnes continuent à arriver depuis la province de Sa'ada. Grâce à la coopération avec les autorités yéménites centrales et locales, le HCR a identifié un nouveau site lundi et travaille actuellement à la création d'un nouveau camp qui va immédiatement commencer à accueillir des déplacés.

    Dans la province d'Amran, un autre site pour y établir un nouveau camp a été identifié près de la ville d'Amran et, avec ses partenaires locaux, le HCR a commencé à concevoir le camp. Un second site pour établir un camp dans cette province a également été identifié hier près de la ville d'Amran et le HCR a commencé mardi à créer le camp.

    Parallèlement en Arabie saoudite, le HCR a reçu ce week-end un accord formel des autorités saoudiennes pour mener une opération transfrontalière visant à apporter un soutien aux populations déplacées dans le nord du Yémen.

    Le HCR a préparé du côté saoudien de la frontière des tentes, des matelas, des couvertures et d'autres articles d'aide pour plus de 2 000 personnes. Les deux gouvernements souhaitent soutenir cette opération transfrontalière pour accéder aux déplacés dispersés à Alb, un village situé à seulement quelques kilomètres de la frontière, et leur porter assistance. Le gouvernement yéménite a également demandé un soutien pour monter un camp pour 2.000 personnes dans la zone située près de la frontière.

    Pour répondre au récent appel publié par le HCR, le Royaume d'Arabie saoudite a annoncé le versement d'un million de dollars pour l'assistance humanitaire aux déplacés yéménites. A ce jour, la réponse d'urgence du HCR au Yémen a également reçu 1,2 million de dollars de la part des Etats-Unis et 732.000 dollars de la part de la Suède, a indiqué le porte-parole.

    « L'opération manque toujours de financement, à hauteur de deux millions de dollars. Des contributions en temps voulu permettraient au HCR d'organiser la gestion des camps, d'accélérer l'enregistrement et la protection des déplacés et de fournir des tentes ainsi que d'autres articles d'assistance humanitaire d'ici la fin de l'année », a-t-il dit.

    En plus de cette population estimée à 150.000 personnes affectées par les combats au Yémen depuis 2004, le pays héberge aussi quelque 150.000 réfugiés et demandeurs d'asile ayant effectué la périlleuse traversée vers le Yémen à travers le golfe d'Aden et la mer Rouge.

    Les mois de septembre et octobre représentent le pic de la saison de navigation et le nombre des arrivées par la mer est effrayant. Plus de 50.400 personnes sont déjà arrivées cette année à bord de 994 bateaux au Yémen depuis la corne de l'Afrique, dépassant ainsi le total observé pour toute l'année 2008 avec 50.091 personnes qui avaient alors effectué la traversée. C'est une augmentation de 50% en comparaison de cette même période de neuf mois l'année dernière qui avait vu l'arrivée de 33.596 boat people.

    Selon le personnel du HCR au Yémen, 266 personnes sont déjà décédées par noyade cette année et quelque 153 autres sont portées disparues. Pour toute l'année dernière, le bilan s'élevait à 589 personnes ayant trouvé la mort et 359 personnes portées disparues.

    Plus de la moitié des arrivants sont, cette année, des Ethiopiens (27.633) alors que le reste est constitué pratiquement exclusivement de Somaliens (22.791) qui reçoivent automatiquement le statut de réfugié au Yémen. Ceux qui effectuent la traversée fuient des situations dramatiques comme la guerre civile, l'instabilité politique, la pauvreté, la sécheresse et la famine en Somalie et dans la corne de l'Afrique.

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