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Désarmement nucléaire et ses conséquences


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Désarmement : Obama et Medvedev signent un accord.

Malgré quelques points de divergences, notamment le bouclier antimissiles américain, les deux présidents se sont montrés soucieux lundi de relancer les relations entre les deux pays.

«Un compromis raisonnable», selon les deux présidents. Barack Obama et Dmitri Medvedev ont signé lundi un accord préalable de désarmement nucléaire contenant des objectifs chiffrés de réduction de leurs arsenaux, mettant ainsi en oeuvre le réchauffement des relations entre les deux pays. «Les problèmes entre les USA et la Russie sont nombreux, impressionnants, mais nous avons la volonté de les examiner de façon constructive et pragmatique», a expliqué le président russe.

«Nous devons atteindre un niveau de coopération digne du XXIe siècle», a déclaré Dmitri Medvedev, tandis que Barack Obama a de son côté estimé que ces «pourparlers sont un premier pas important dans le processus d'intensification de la coopération qui doit profiter à nos deux Etats. Si nos deux Etats gagnent, tout le monde gagnera».

Un traité qui doit remplacer START- 1, signé en 1991

Les deux présidents sont ainsi convenus d'abaisser à 1.500 (pour les USA) et à 1.675 (pour la Russie) le nombre de têtes nucléaires, contre respectivement 2.200 et 2.790 actuellement, selon le Bulletin des scientifiques.

Le mémorandum prévoit également la réduction du nombre de vecteurs nucléaires (des missiles intercontinentaux, embarqués à bord de sous-marins et de bombardiers stratégiques). La nouvelle fourchette se situera entre 500 (USA) et 1.100 (Russie) vecteurs, contre 1.600 chacun actuellement. Des réductions qui interviendront dans les sept ans suivant l'entrée en vigueur de l'accord, a précisé Washington.

Sur la base de cet accord préalable, les négociateurs russes et américains vont poursuivre leurs discussions afin d'aboutir à la conclusion d'un nouveau traité, qui doit remplacer le traité historique START-1 (signé en 1991), arrivant à échéance le 5 décembre prochain.

Le bouclier antimissiles, point de désaccord

Barack Obama et Dmitri Medvedev ont également chargé des experts des deux pays d'analyser ensemble les risques balistiques actuels pour tenter de résoudre leur querelle sur le projet de bouclier antimissile américain. L'Administration Obama étudie en effet actuellement l'opportunité de ce projet de plusieurs dizaines de milliards de dollars [hérité de George Bush, ndlr], qui prévoit d'installer des éléments du bouclier antimissiles en Europe de l'Est. Un bouclier destiné à contrer la menace iranienne.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a toutefois souligné que les divergences sur ce point demeuraient, Moscou jugeant que ce projet menace sa sécurité.

Moscou ouvre son espace aérien à l'armée américaine

Dmitri Medvedev a par ailleurs annoncé que la Russie avait autorisé l'utilisation de son espace aérien pour le transit de soldats et de matériel militaire américain à destination de l'Afghanistan. Un accord qui, selon un responsable américain sous couvert d'anonymat, devrait permettre aux Etats-Unis d'économiser 133 millions de dollars par an, ainsi qu'un gain précieux de temps.

Cet accord militaire, qui devrait entrer en vigueur 60 jours à partir de ce lundi, est valable un an, mais sera automatiquement reconductible, à condition que les deux pays soient toujours d'accord.

L'épineux problème de la Géorgie

La question de la Géorgie reste un sujet de tension entre les deux pays. «La souveraineté et l'intégrité territoriale de la Géorgie doivent être respectées», a ainsi déclaré Barack Obama. L'armée américaine avait annulé l'été dernier des exercices militaires conjoints avec la Russie à cause du conflit entre Moscou et la Géorgie, alliée des Etats-Unis.

http://www.lefigaro.fr/international/2009/07/06/01003-20090706ARTFIG00444-desarmement-obama-et-medvedev-signent-un-accord-.php

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Désarmement nucléaire : la France montre l'exemple.

Pour la première fois, des journalistes ont pu visiter les usines françaises de production de matières fissiles en cours de démantèlement.

Derrière une épaisse vitre protégeant de la radioactivité, une presse-cisaille activée par deux vérins de 300 tonnes avale sans relâche les pièces de métal dans un bruit d'enfer. Après avoir été démontés, les équipements qui, depuis le milieu des années 1960 jusqu'à 1996, ont produit l'uranium hautement enrichi (UHE) nécessaire à la force de frappe achèvent leur existence en pièces concassées.

Dans l'usine de Pierrelatte (Drôme), 20 000 tonnes de déchets auront ainsi été placées d'ici à la fin de l'an prochain dans des milliers de sacs spéciaux, fûts ou conteneurs hautement sécurisés. Cet immense chantier a été lancé il y a douze ans, après la décision de Jacques Chirac en 1996 d'arrêter la production d'UHE. La France est le seul pays à avoir mis en œuvre le démantèlement de ses installations de production de matières fissiles pour les armes nucléaires, et elle tient à le faire savoir.

Spectaculaire cylindre de béton

Après un premier groupe de diplomates, en 2008, un deuxième composé d'experts, en mars, la presse a été conviée pour la première fois sur dans ces sites ultrasecrets, la semaine dernière. «Cette initiative est symbolique à deux égards : elle témoigne de l'engagement de la France au service du désarmement et elle marque sa volonté de transparence», souligne le capitaine de vaisseaux Antoine Beaussant, membre de l'état-major particulier du président de la République.

Dans son discours de Cherbourg, en mars 2008, Nicolas Sarkozy avait appelé à «mettre en place un moratoire immédiat» sur la production des matières fissiles à vocation militaire. La France, assure-t-on officiellement, dispose de suffisamment de combustible pour ne plus avoir jamais à en produire.

À Marcoule (Gard), les trois réacteurs ayant servi à la production du plutonium à partir des années 1950 sont également en train d'être démontés. Subsiste aujourd'hui un spectaculaire cylindre de béton enserré dans des câbles pour résister à la fission nucléaire. La deuxième phase du démantèlement ne débutera qu'en 2020, lorsque la radioactivité aura suffisamment décru. Au cœur du site de Marcoule, l'usine de retraitement (UP1) où l'on extrayait le plutonium, grâce à un processus chimique de dissolution des combustibles irradiés dans les réacteurs G1, G2 et G3, a également atteint un stade de démantèlement irréversible.

Paris plaide pour l'exemplarité. Avant le réexamen du traité de non-prolifération (TNP), l'an prochain, et la reprise des travaux de la Conférence du désarmement à Genève, «il s'agit par un geste concret et grâce à la transparence de créer la confiance pour inciter tout le monde à progresser ensemble vers le désarmement», déclare une source diplomatique. Le message vaut pour les mauvais élèves (Iran, Corée du Nord…) mais aussi pour ceux qui, tels les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie, ont annoncé un moratoire tout en conservent leurs usines de production de matières fissiles.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/07/06/01016-20090706ARTFIG00358-desarmement-nucleaire-la-france-montre-l-exemple-.php

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Une manière de faire des économies en temps de crise tout en gardant suffisament d'armes pour garder l'équilibre.

Ce qui me chagrine en regardant les chiffres, c'est l'absence d'équilibre dans le nombre d'ogives, la Russie ayant pour une raison inconnue plus d'armes que les USA...

Une réponse de la quantité face à la qualité? Pas taper!

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Peut être une volonté us de liquider plus d'ogives que les russes. Car niveau qualité, ce n'est pas du côté us qu'il faut regarder vu que les vecteurs russes sont plus performants de manière générale ;) na! :lol:

Après avec 500 et 1000 ogives, le mot "désarmement" reste TRES relatif. Il y a encore de quoi se faire sauter une bonne dizaine de fois

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Non, je me contenterais de taper sur ces CRÉTINS du fig  =( qui sont quand même les seuls à nous dire que les 1675 et 1100 sont pour la Russie et les 1500 et 500 sont pour les USA alors qu'il s'agit des LIMITES MAX et MIN dans l'intervalle desquels les limites définitives valables pour les 2 pays seront fixés aux cours de discussions ultérieures d'ici la fin de l'année.

http://www.whitehouse.gov/the_press_office/FACT-SHEET-The-Joint-Understanding-for-the-START-Follow-on-Treaty/

http://russianforces.org/blog/2009/07/good_progress_at_the_moscow_su.shtml

http://en.rian.ru/russia/20090706/155448293.html

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Une manière de faire des économies en temps de crise tout en gardant suffisament d'armes pour garder l'équilibre.

Ce qui me chagrine en regardant les chiffres, c'est l'absence d'équilibre dans le nombre d'ogives, la Russie ayant pour une raison inconnue plus d'armes que les USA...

Une réponse de la quantité face à la qualité? Pas taper!

C'est pas ça, c'est juste que les russes veulent garder leur supériorité dans le seul secteur dans lequel ils sont encore au niveau des américains: celui du nombre d'armes nucléaires déployées.

ça serait trop humiliant pour la composante "extrémiste" de l'état major et des décideurs russes de renoncer à cet avantage, même s'il n'est que purement symbolique, psychologique.

Les deux pouvoirs sont d'accords sur la nécessité de réduire les armements afin de diminuer els frais d'entretiens(bêtes considération prosaïques sans intérêts pour les medias, et donc ils parlent tout deux d'augmentation de la sécurité des arsenaux blabla).

A part ça, as tu des liens ou des infos confirmant ce que tu dis, comme quoi les anglais remettraient en question leur dissuasion nucléaire?

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Peut être une volonté us de liquider plus d'ogives que les russes. Car niveau qualité, ce n'est pas du côté us qu'il faut regarder vu que les vecteurs russes sont plus performants de manière générale ;) na! :lol:

Après avec 500 et 1000 ogives, le mot "désarmement" reste TRES relatif. Il y a encore de quoi se faire sauter une bonne dizaine de fois

Tu veux dire qu'avec le nouveaux vecteur SS27 qu'il toucheras les USA?

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A part ça, as tu des liens ou des infos confirmant ce que tu dis, comme quoi les anglais remettraient en question leur dissuasion nucléaire?

Pour ma part, j'avais lu que les hauts gradés britanniques remettaient en question le fait que leur dissuasion était dépendante de l'aide américaine (le grand frère un peu trop protecteur…) mais pas le principe même de la dissuasion. Après tout, la Grande Bretagne dispose d'un arsenal nucléaire d'environ 200 ogives, ce qui est à mon avis un minimum syndical compte tenu du rang de ce pays dans le monde.
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Une manière de faire des économies en temps de crise tout en gardant suffisament d'armes pour garder l'équilibre.

Ce qui me chagrine en regardant les chiffres, c'est l'absence d'équilibre dans le nombre d'ogives, la Russie ayant pour une raison inconnue plus d'armes que les USA...

Une réponse de la quantité face à la qualité? Pas taper!

Avec des forces conventionnelles en remaniement, la Russie repose très fort sur sa dissuasion.

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bof 1500 ou 1600 tetes comme dit BErkut c'est très relatif comme desarmement (on parle d'ailleurs que des stratégiques ?? on en est ou des tactiques ?)

le jour ou on passera en dessous des 200 tetes on pourra parler de "desarmement"

en attendant il reste de quoi raser tout les etats industrialisés mondiaux cumulés et de laisser les autre crever à petit feu radioactif ...

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Désarmement nucléaire : la France montre l'exemple.

Pour la première fois, des journalistes ont pu visiter les usines françaises de production de matières fissiles en cours de démantèlement.

Derrière une épaisse vitre protégeant de la radioactivité, une presse-cisaille activée par deux vérins de 300 tonnes avale sans relâche les pièces de métal dans un bruit d'enfer. Après avoir été démontés, les équipements qui, depuis le milieu des années 1960 jusqu'à 1996, ont produit l'uranium hautement enrichi (UHE) nécessaire à la force de frappe achèvent leur existence en pièces concassées.

Dans l'usine de Pierrelatte (Drôme), 20 000 tonnes de déchets auront ainsi été placées d'ici à la fin de l'an prochain dans des milliers de sacs spéciaux, fûts ou conteneurs hautement sécurisés. Cet immense chantier a été lancé il y a douze ans, après la décision de Jacques Chirac en 1996 d'arrêter la production d'UHE. La France est le seul pays à avoir mis en œuvre le démantèlement de ses installations de production de matières fissiles pour les armes nucléaires, et elle tient à le faire savoir.

Spectaculaire cylindre de béton

Après un premier groupe de diplomates, en 2008, un deuxième composé d'experts, en mars, la presse a été conviée pour la première fois sur dans ces sites ultrasecrets, la semaine dernière. «Cette initiative est symbolique à deux égards : elle témoigne de l'engagement de la France au service du désarmement et elle marque sa volonté de transparence», souligne le capitaine de vaisseaux Antoine Beaussant, membre de l'état-major particulier du président de la République.

Dans son discours de Cherbourg, en mars 2008, Nicolas Sarkozy avait appelé à «mettre en place un moratoire immédiat» sur la production des matières fissiles à vocation militaire. La France, assure-t-on officiellement, dispose de suffisamment de combustible pour ne plus avoir jamais à en produire.

À Marcoule (Gard), les trois réacteurs ayant servi à la production du plutonium à partir des années 1950 sont également en train d'être démontés. Subsiste aujourd'hui un spectaculaire cylindre de béton enserré dans des câbles pour résister à la fission nucléaire. La deuxième phase du démantèlement ne débutera qu'en 2020, lorsque la radioactivité aura suffisamment décru. Au cœur du site de Marcoule, l'usine de retraitement (UP1) où l'on extrayait le plutonium, grâce à un processus chimique de dissolution des combustibles irradiés dans les réacteurs G1, G2 et G3, a également atteint un stade de démantèlement irréversible.

Paris plaide pour l'exemplarité. Avant le réexamen du traité de non-prolifération (TNP), l'an prochain, et la reprise des travaux de la Conférence du désarmement à Genève, «il s'agit par un geste concret et grâce à la transparence de créer la confiance pour inciter tout le monde à progresser ensemble vers le désarmement», déclare une source diplomatique. Le message vaut pour les mauvais élèves (Iran, Corée du Nord…) mais aussi pour ceux qui, tels les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie, ont annoncé un moratoire tout en conservent leurs usines de production de matières fissiles.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/07/06/01016-20090706ARTFIG00358-desarmement-nucleaire-la-france-montre-l-exemple-.php

Rassurez moi, on fais comment après nos têtes nucléaires ?

"Faut m'expliquer ça La France, assure-t-on officiellement, dispose de suffisamment de combustible pour ne plus avoir jamais à en produire."

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Rassurez moi, on fais comment après nos têtes nucléaires ?

"Faut m'expliquer ça La France, assure-t-on officiellement  dispose de suffisamment de combustible pour ne plus avoir jamais à en produire."

Avec l'Uranium, on est dans le développement durable mais il y a pas de BONUS-MALUS :lol:, ça se conserve assez bien ce machin, faut juste changer les composants électro et recycler l'UHE. Maintenant, on fait passer une coupe budgétaire pour un "désarmement historique", un peu comme le "désarmement" américano-russe.

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Le déséquilibre du nombre de têtes nucléaires en possession des deux grands peut s'expliquer par le fait que la dissuasion américaine se repose plus sur ses sous-marins Ohio moins vulnérables que les missiles en silos qui sont l'ossature de la dissuasion russe (d'où la mobilité sur camion des récents Topol).

Pour un topo plus précis sur les arsenaux russes et américains :

Russie : http://thebulletin.metapress.com/content/h304370t70137734/fulltext.pdf

Etats-Unis : http://thebulletin.metapress.com/content/f64x2k3716wq9613/fulltext.pdf

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  • 9 years later...

Bon, le sujet du désarmement - ou son contraire :unsure: - risque de revenir de plus en plus sur le tapis :

- Sortie des Etats-Unis du traité FNI sur les forces nucléaires intermédiaires annoncée en février, qui sera effective en août, les Etats-Unis arguant de violations russes du traité avec le missile 9M729 dont la portée serait supérieure à la limite de 500 km du traité, tandis que la Russie rétorque que le 9M729 respecte bien le traité alors que les Etats-Unis violeraient une clause de ce traité avec leurs tubes lance-missiles en Roumanie qui pourraient aussi contenir des missiles Tomahawk à longue portée. Et quoi qu'il en soit de qui a commencé - c'est pas moi M'dame l'opinion publique internationale, c'est lui ! - Etats-Unis comme Russie sortiront bien de ce traité en 2019

- Les Etats-Unis préparent déjà un nouveau missile de croisière basé au sol à portée intermédiaire - annoncé "pas nucléaire" - tandis que le président russe assure que si les Etats-Unis déploient en Europe des missiles à portée intermédiaire, la Russie répondra non seulement en visant les centres de lancement en Europe avec des armes nucléaires à portée intermédiaire, mais aussi les centres de commandement sur la côte Est des Etats-Unis. Allusion fut faite par Poutine à des missiles hypersonique Tsirkon de portée 1 000 km qui pourraient armer un SNA déployé en permanence au large de la côte américaine

- Et sur ces entrefaites, le traité "New Start" de réduction des armes nucléaires signé entre Obama et Medvedev va arriver à expiration en février 2021. C'est ce traité qui a assuré que les arsenaux américain et russe soient "limités" à environ 3 800 et 4 300 respectivement, en incluant les armes "stockées au cas où". Et plus de 6 000 chacun en incluant les armes "en cours de démantèlement" -qui sont d'ailleurs "en cours" depuis très longtemps tiens c'est marrant ils sont pas trop pressés on dirait. Or, si personne ne dit franchement vouloir l'abandonner, personne ne se précipite non plus pour négocier sa prolongation ou mieux son remplacement par des limites beaucoup plus strictes

Révélation

_105548177_nuclear_weapons_by_country_v1

Je propose de "ressusciter" cet ancien fil de discussion - le seul que j'ai trouvé - pour suivre ce sujet

  • J'aime (+1) 2
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Il y a 1 heure, Alexis a dit :

Bon, le sujet du désarmement - ou son contraire :unsure: - risque de revenir de plus en plus sur le tapis :

- Sortie des Etats-Unis du traité FNI sur les forces nucléaires intermédiaires annoncée en février, qui sera effective en août, les Etats-Unis arguant de violations russes du traité avec le missile 9M729 dont la portée serait supérieure à la limite de 500 km du traité, tandis que la Russie rétorque que le 9M729 respecte bien le traité alors que les Etats-Unis violeraient une clause de ce traité avec leurs tubes lance-missiles en Roumanie qui pourraient aussi contenir des missiles Tomahawk à longue portée. 

Les missiles Tomahawk avec des têtes nucléaires seraient encore opérationnels ? Wiki les dits retirés entre 2010 et 2013 pour les BGM-109A de l'US Navy (150 kT en l'occurence). Pour les BGM-109G, c'est encore pire vu qu'ils ont été retirés du service en 1991. Ça ne doit pas être très opérationnel tout ça. 

Ce seraient donc des BGM-109A, à condition qu'ils n'aient pas dépassés les dates de péremption, ce qui doit être loin d'être certain vu que ça fait au moins 6 ans qu'ils ont été retirés du service. A voir. 

 

Il y a 1 heure, Alexis a dit :

- Et sur ces entrefaites, le traité "New Start" de réduction des armes nucléaires signé entre Obama et Medvedev va arriver à expiration en février 2021. C'est ce traité qui a assuré que les arsenaux américain et russe soient "limités" à environ 3 800 et 4 300 respectivement, en incluant les armes "stockées au cas où". Et plus de 6 000 chacun en incluant les armes "en cours de démantèlement" -qui sont d'ailleurs "en cours" depuis très longtemps tiens c'est marrant ils sont pas trop pressés on dirait. Or, si personne ne dit franchement vouloir l'abandonner, personne ne se précipite non plus pour négocier sa prolongation ou mieux son remplacement par des limites beaucoup plus strictes

Rares sont les pays très pressés pour démanteler leurs armes nucléaires, sauf si le coût d'entretien est trop exhorbitant. D'ailleurs, ça se périme aussi les armes nucléaires ou pas ? Je pose la question sérieusement, je précise. C'est d'autant plus important dans ce cadre où on pourrait aboutir à des "remises en service" assez rapides (toutes proportions gardées) et ainsi voir les arsenaux augmenter brutalement. 

 

Il y a 1 heure, Alexis a dit :

 

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Je propose de "ressusciter" cet ancien fil de discussion - le seul que j'ai trouvé - pour suivre ce sujet

J'étais persuadé que la Chine avait plus d'armes nucléaires, dans les 400. Mais en fait non. 

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Il y a 3 heures, judi a dit :

D'ailleurs, ça se périme aussi les armes nucléaires ou pas ? Je pose la question sérieusement, je précise.

Oui. Ça gonfle, comme les piles, je ne plaisante pas non plus. Les ogives se déforment avec le temps à cause des forces magnétiques en jeu. Il y a en effet des pôles magnétiques dans les ogives nucléaires multiétages modernes qui permettent aux tubes à vide allumeurs ("krytrons" ou plus souvent "sprytrons" https://fr.wikipedia.org/wiki/Krytron) de guider la réaction en chaîne. Autrefois les têtes étaient multipolaires et très complexes, désormais elles sont bi-polaires voire monopolaires (edit: c'est l'une des clés de la fameuse "miniaturisation" des armes atomiques). Et on est probablement passés à autre chose que les tubes à vide sur les dernières générations d'ogives occidentales, mais ce n'est que mon humble avis.

Modifié par Patrick
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Le 15/03/2019 à 16:21, judi a dit :

Les missiles Tomahawk avec des têtes nucléaires seraient encore opérationnels ? Wiki les dits retirés entre 2010 et 2013 pour les BGM-109A de l'US Navy (150 kT en l'occurence). Pour les BGM-109G, c'est encore pire vu qu'ils ont été retirés du service en 1991. Ça ne doit pas être très opérationnel tout ça. 

Ce seraient donc des BGM-109A, à condition qu'ils n'aient pas dépassés les dates de péremption, ce qui doit être loin d'être certain vu que ça fait au moins 6 ans qu'ils ont été retirés du service. A voir. 

Je ne suis pas un spécialiste du traité FNI, mais de ce que j'ai compris il interdit les missiles basés au sol d'une certaine gamme de portées indépendamment du fait qu'ils soient à tête nucléaire ou non. Probablement parce que prouver que toutes les têtes sont conventionnelles, et qu'on a pas sous le coude quelques têtes nucléaires de remplacement à installer en une heure ni vu ni connu, serait trop difficile. D'autre part, il interdit aussi les lanceurs de tels missiles. Or les systèmes installés en Roumanie et en Pologne seraient basés sur des conteneurs qui permettraient aussi éventuellement de lancer des Tomahawks.

Si cette interprétation est correcte, alors les Etats-Unis sont effectivement en faute par rapport au traité FNI.

Est-ce grave ? On pourrait penser que c'est plus une non-conformité "technique" qu'autre chose.

Le problème, c'est qu'aucun pays n'est obligé d'accepter pour argent comptant ce qui "semble raisonnable" de penser au sujet de l'arsenal de celui d'en face. Oui, il paraît plus probable que les Etats-Unis n'ont pas placé de Tomahawk dans les conteneurs de missiles en Roumanie ni en Pologne. Mais il n'y a pas de preuve. Il paraît raisonnable aussi de penser que les Etats-Unis n'ont pas conservé quelques têtes nucléaires sous le coude à installer sur Tomahawk. Mais s'il l'avait fait ? Au demeurant, si la Russie jouait à ce genre de jeu avec des conteneurs pour système antimissile, y a t il la moindre raison de douter que les Etats-Unis dénonceraient une violation du FNI ?

Quant à ce que prétendent les Etats-Unis, comme quoi les missiles 9M729 auraient une portée nettement supérieure à 500 km, il est vrai qu'il n'y a pas de preuve. Mais bon... les Russes n'apportent pas de preuve non plus. Et la Russie s'est tout autant que les Etats-Unis fait prendre la main dans le pot de confiture pour ce qui est de mentir effrontément sur des sujets militaires.

 

La seule conclusion qui me paraît plus ou moins assurée dans cette histoire, c'est que les Etats-Unis ne tenaient pas tant que ça au traité FNI. Sinon ils auraient fait plus attention avec leurs systèmes antimissile en Europe centrale. Et la Russie non plus, sinon soit elle se serait abstenu de développer un missile de portée incompatible avec le FNI - si le 9M729 est vraiment hors des clous - soit elle aurait fait le nécessaire pour prouver que le 9M729 respecte le traité. C'est-à-dire nettement plus qu'une présentation d'un exemplaire devant des journalistes.

 

Citation

J'étais persuadé que la Chine avait plus d'armes nucléaires, dans les 400. Mais en fait non. 

Les infos du SIPRI ont le mérite d'exister, c'est pourquoi je les ai citées, mais il faut noter qu'ils ne parlent pas des incertitudes sur les nombres.

Autant les deux Gros fournissent des infos d'autant plus crédibles qu'ils se surveillent l'un l'autre, et de toute façon les nombres sont tellement énormes qu'on n'est vraiment plus à 100 ou 200 près.

Autant France et Royaume-Uni font un effort de transparence marqué et de toute façon ont la plupart ou la totalité de leurs armes sur sous-marin si bien qu'il leur serait difficile d'avoir nettement plus d'armes opérationnelles discrètement cachées dans un coin.

... Autant pour tous les autres il y a de grosses incertitudes !

- La Chine a moins de 300 armes. Ou bien 400. Ou encore bien davantage qui sait ? Le nombre de missiles que Pékin pourrait cacher dans son réseau de tunnels profonds est notamment inconnu, et si les Chinois ont décidé de renforcer leur arsenal rien ne leur a certainement interdit de le faire et il se pourrait qu'une partie importante soit tout simplement inconnue des sources ouvertes

- Israël a 80 armes nucléaires. Ou bien 100, 200 ou 300. On n'en sait pas grand-chose en fait, des sources différentes donnent des évaluations différentes. Par exemple, les révélations de Mordechai Vanunu en 1986 permettaient d'estimer qu'Israël avait assez de plutonium pour 150 armes environ... et ça c'était il y a trente ans, et ça ne compte pas non plus d'éventuelles armes à uranium enrichi

- L'Inde et le Pakistan ont 130 ou 140 armes chacun... mais ce n'est qu'une estimation. SIPRI a tenté de reconstituer et d'évaluer à partir de sources ouvertes, mais ces sources ne contiennent pas nécessairement tout

- La Corée du Nord a 20 armes... au minimum. D'autres estimations dépassent les 50. Et quoi qu'il en soit des négociations en cours avec les Etats-Unis, même si Yongbyon est très surveillé, il y a fort à parier que les centres d'enrichissement de l'uranium dont les emplacements ne sont pas publics travaillent dur...

 

Il y a 3 heures, kalligator a dit :

Les têtes nuc sont "bipolaires" ? on dit cela en psychiatrie d'une personne qui passe d'un état d'euphorie à la dépression...pour une bombe c'est plutôt dangereux imaginez qu'elle veuille se foutre en l'air on est mal

Reste à espérer que Boeing n'ait pas participé à la conception de leur logiciel :mellow: ... un 737 Max qui veut absolument s'écraser et ses pilotes n'arrivent pas à reprendre le contrôle ça fait déjà du très vilain, alors une bombe nucléaire...

Modifié par Alexis
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