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AFRIQUE : politiques internes et relations internationales


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https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-enjeux-internationaux/le-gaz-nigerian-au-coeur-des-rivalites-entre-le-maroc-et-l-algerie-6135887

En juillet, Alger a signé avec le Nigeria et le Niger un mémorandum d’entente du projet de gazoduc transsaharien.

Le 15 septembre, c’est au tour du Maroc de signer un mémorandum sur un projet de gazoduc reliant le Nigeria pour approvisionner l’Afrique de l’Ouest et l’Europe.

Le projet de gazoduc algérien semble le plus avancé, avec un tronçon achevé à 70 % entre le Delta du Niger, où se trouvent les gisements de gaz, et le nord du Nigéria. Le tracé est plus direct que son projet concurrent marocain et ne traverse que trois pays contre minimum douze pour le Nigeria-Morocco Gas Pipeline (NMGP). Mais cet avantage est en même temps une faiblesse, certes le Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP) algérien nécessite moins de négociations à établir avec les pays traversés, mais il n'offre qu'un seul débouché : l'Europe. Le NMGP marocain alimenterait quant à lui une douzaine de pays en gaz sur son parcours, autant de débouchés et de financeurs potentiels, la Cedeao est d'ailleurs partie prenante au projet.

Pour le TSGP algérien, il s'agira de sécuriser le tracé du pipeline qui traversera des zones dans lesquelles sont actifs de nombreux groupes armés, parmi lesquels Boko Haram ou encore l’État islamique en Afrique de l’Ouest. Concernant le NMGP marocain, le parcours offshore dans l'océan atlantique démultiplie les coûts.

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https://www.lepoint.fr/livres/la-colonisation-arabe-etait-pire-que-la-colonisation-europeenne-01-12-2022-2500120_37.php

À l'époque où il s'intéressait à la littérature omanaise, car l'auteur travaille beaucoup à des anthologies, Abdelaziz Baraka Sakin tombe sur deux livres datant de la colonisation des Omanais à Zanzibar. « L'un était les Mémoires de la fille du sultan, l'autre était écrit par un chef militaire qui capturait les esclaves. J'ai été frappé par le fait que la princesse parle de la vie fastueuse des Omanais à Zanzibar, et décrive les Zanzibarites comme des gens qui ne faisaient rien, des paresseux, alors que les Africains faisaient tout, cultivaient la terre, s'occupaient des récoltes, et jusqu'à laver les corps des maîtres. Ce contraste entre ce paradis pour les Omanais et cet enfer vécu chez eux par les Africains m'a interpellé. La vie de l'individu simple, celui dont personne ne se préoccupe, ce qu'on appelle le vide historique a motivé mon roman, qui vient le combler. »

Le sultanat d'Oman et le Koweït n'ont pas pardonné à l'auteur sa vision des choses : ce livre, précise sa maison d'édition française (Zulma), est interdit dans ces pays.

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  • 3 weeks later...

Zambie :

https://africanarguments.org/2022/12/why-is-zambia-president-hichilema-adored-abroad-but-disappointment-at-home/ (16 décembre 2022)

La deuxième raison de l'image positive d'Hichilema à l'étranger est qu'il se positionne pour être flatté par l'Occident. Comme de nombreux dirigeants africains, le président zambien a soif d'approbation de la part des Américains, des Européens et des Sud-Africains blancs. Les pays occidentaux ont à la fois loué et exploité cette attitude pour les aider à garantir leurs intérêts stratégiques et à contrer l'influence croissante de la Chine et de la Russie. Comme l'a déclaré Jim Risch, membre de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, après avoir rencontré Hichilema, le dirigeant zambien "travaille dur pour limiter l'influence malveillante et prédatrice de la Chine en Zambie et pour accroître la coopération avec les États-Unis".

Cette "coopération" a pris de nombreuses formes. Hichilema a agi rapidement pour permettre aux États-Unis d'établir un bureau militaire de type Africom à Lusaka, ce à quoi ses prédécesseurs s'étaient fortement opposés. Son administration a supprimé tous les frais de visa touristique pour les ressortissants nord-américains et européens. Et le président a conclu des accords extrêmement généreux avec des multinationales minières telles que First Quantum Minerals (FQM), une entreprise canadienne qui a investi dans l'élection d'Hichilema. Au début du mois, le gouvernement zambien a renoncé à sa participation de 20 % dans la mine de Kansanshi, gérée par FQM, en échange d'une redevance dérisoire de 3 % sur les recettes. Alors que la demande mondiale de métaux stratégiques tels que le cobalt, le cuivre et l'uranium augmente, Hichilema semble satisfait d'échanger les précieux minéraux du pays contre de grandes invitations et des paroles aimables de l'Occident. Les partis d'opposition affirment que le gouvernement a également l'intention de privatiser les entreprises parapubliques restantes, telles que la Zambia Electricity Supply Corporation et la Zambia Telecommunications Company, avec des entreprises britanniques et américaines en lice pour les reprendre.

Tout cela a contribué à l'image positive d'Hichilema en Occident, dont les gouvernements et les diplomates ont également évité de critiquer leur partenaire malléable. Lorsque l'ancien président Edgar Lungu a porté atteinte à la démocratie et aux droits de l'homme, il a suscité de vives critiques. Les mêmes abus sous Hichilema ont été passés sous silence.

Au cours de la première année de Hichilema, plus de personnes ont été arrêtées et envoyées en prison pour avoir enfreint une loi douteuse de 1965 contre la diffamation du président que pendant les six années de Lungu. Ce record n'a pas empêché les États-Unis de qualifier la Zambie de "point brillant pour la démocratie en Afrique" lors du récent sommet États-Unis-Afrique.

En Zambie, on a de plus en plus l'impression que Hichilema encourage la discrimination ethnique, ignore la corruption, gère mal une économie déjà pauvre, sape les institutions démocratiques et sert de laquais aux compagnies minières étrangères et aux pays occidentaux.

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  • 1 month later...

Afrique du Sud : début d'exercices navals avec la Russie et la Chine 17/02/2023

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L'armée sud-africaine se préparait vendredi au large de ses côtes dans l'océan Indien à des exercices navals controversés avec la Russie et la Chine, qui suscitent l'"inquiétude" sur la scène internationale dans le contexte de la guerre en Ukraine.

https://fr.africanews.com/2023/02/17/afrique-du-sud-debut-dexercices-navals-avec-la-russie-et-la-chine/

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Le 24/02/2023 à 18:48, PolyPhen a dit :

Le chargé d'affaires de l'ambassade des Etats-Unis à Bamako reçu par les autorités de Transition.

 

Ils ont dû en avoir des choses à se dire. Le Mali étant un des 7 pays ayant voté contre la résolution de l'ONU exigeant de nouveau le retrait des forces russes d'Ukraine.

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Il y a 8 heures, Paschi a dit :

Ils ont dû en avoir des choses à se dire. Le Mali étant un des 7 pays ayant voté contre la résolution de l'ONU exigeant de nouveau le retrait des forces russes d'Ukraine.

Il y a pas grand chose à se dire, mais plutôt des mallettes à se passer. Le pouvoir malien est pourri jusqu'à la moëlle.

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Il y a 12 heures, Paschi a dit :

Ils ont dû en avoir des choses à se dire. Le Mali étant un des 7 pays ayant voté contre la résolution de l'ONU exigeant de nouveau le retrait des forces russes d'Ukraine.

Ça ne fait que renforcer mon opinion sur le fait que la France se fait dégager d'Afrique par tout le monde y-compris ses alliés anglo-saxons. Le grand jeu continue.

Il y a 3 heures, Hilariovespasio a dit :

Il y a pas grand chose à se dire, mais plutôt des mallettes à se passer. Le pouvoir malien est pourri jusqu'à la moëlle.

Et la posture américaine en Afrique de l'ouest, tu en penses quoi?

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Le 28/02/2023 à 02:28, Patrick a dit :

Et la posture américaine en Afrique de l'ouest, tu en penses quoi?

Ils ont une approche différente de la notre. D'une sorte de paternalisme on passe à un business. Quand les américains auront remplis leurs objectifs où n'auront plus rien à prendre les africains seront laissés à eux-même, chose que nous ne faisons pas. Ce que je pense c'est que le Mali doit être laissé à son propre sort, quoi qu'il arrive. Et si le pouvoir décide de s'y rengager ce devra être donnant-donnant.

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il y a une heure, Hilariovespasio a dit :

 Ce que je pense c'est que le Mali doit être laissé à son propre sort, quoi qu'il arrive. Et si le pouvoir décide de s'y rengager ce devra être donnant-donnant.

D'accord avec la premiére partie mais le problème du "donnant-donnant" c'est que les vieilles habitudes ont beaucoup beaucoup de mal à mourir et reviendrait à coup sur dans les conditions actuelles. 

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  • 4 weeks later...

Golfe de Guinée : un pétrolier danois attaqué par des pirates au large de Pointe-Noire. Un avis de disparition de navire a été émis pour retrouver le bateau battant pavillon libérien avec lequel toutes les communications sont coupées depuis cinq jours.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/03/29/golfe-de-guinee-un-petrolier-danois-attaque-par-des-pirates-au-large-de-pointe-noire_6167396_3212.html

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Tiens, le Burkina reprend langue avec la Corée du Nord. Le capitaine Traoré est décidément un grand démocrate lui aussi. ^^

https://www.nknews.org/2023/03/burkina-faso-to-revive-ties-with-north-korea-seek-exemplary-weapons-trade/

(bon l'article est payant, donc y'a juste les premières lignes)

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https://www.politico.eu/article/relations-africa-asia-brink-collapse-russia-benefit/ (29 mars 2023)

Dans mon pays, le Congo-Brazzaville, le gouvernement a signé cinq accords de coopération majeurs avec la Russie au milieu de sa guerre avec l'Ukraine, notamment pour la construction d'un nouvel oléoduc et le renforcement de la coopération militaire.

Cette offensive de charme - menée principalement par M. Lavrov, qui s'est rendu en Afrique du Sud, en Eswatini, en Angola, en Érythrée, au Mali, au Soudan et en Mauritanie depuis janvier - nourrit les attitudes pro-russes sur l'ensemble du continent, et contraste fortement avec le pétard mouillé qu'a été la récente aventure africaine de M. Macron.

Dans ce qui a peut-être été le faux-pas le plus flagrant de tout son voyage, lorsqu'on lui a demandé à plusieurs reprises, lors d'une conférence de presse, de condamner le soutien du Rwanda aux rebelles du M23 qui causent des ravages dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) - une situation qui ressemble beaucoup au soutien semi-couvert de la Russie aux séparatistes du Donbas ces dernières années - à toutes fins utiles, M. Macron n'a pas réagi. Il a même fait la leçon au président congolais sur la liberté de la presse.

Malgré la rhétorique enthousiaste du président français sur les "nouvelles relations" et les "nouveaux départs", son emportement a constitué un nouveau rappel amer de l'attitude paternaliste et dissonante de l'Europe à l'égard de l'Afrique - cette même attitude selon laquelle des décennies d'influence politique et militaire de l'Europe sur le continent n'ont pas permis de réaliser des progrès significatifs, quand elles n'ont pas activement sapé les efforts déployés.

Les Africains l'ont bien compris et refusent de l'accepter, comme en témoigne le sentiment anti-français croissant en Afrique de l'Ouest. La Russie, la Chine et d'autres pays, bien que loin d'être exempts de tout reproche, ne font que saisir les opportunités qui se présentent.

Quelles leçons peut-on donner en matière d'intégrité territoriale et de justice, alors que les événements de 2011 en Libye, et leurs conséquences durables, restent traumatisants dans les esprits africains ? Ou lorsque la position adoptée par ces pays à l'égard de la guerre en Ukraine est presque identique à celle de l'Europe à l'égard du conflit dans l'est de la RDC ?

 

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J'adore : "Les Africains l'ont bien compris".
L'amnésie du passé pour certains qui s'y étaient essayé et on voit ou ça les a mené.
Mais il est plus facile d'accuser de tous les maux que de se remettre en cause et "rouler" avec certains États qui ont érigé la corruption aux plus hauts sommets n'est pas un gage de réussite.
L'aspect "paternaliste" qui ne semble plus plaire mais fût bien accommodant pendant des décennies, il semble qu' ils souhaitent passer à autre chose, reste à savoir vers quoi ? 

Il est vrais que ce n'est pas en renversant la table comme l'a fait notre Pdt récemment avec ses discours taillés à la serpe qu'ils n'ont pas l'habitude d'entendre, contrairement à nous et qui devaient être interprétés comme un électrochoc mais a apparemment eu l'effet inverse ou le ressentiment colonialiste persistant et entretenu a joué à plein.
La nouvelle ligne diplomatique "moins paternaliste" ne semble pas plus plaire aux dirigeants Africains et a été du pain béni pour ceux qui attendaient au portillon !

Le volet immigration et subvenions futures coté Union Européenne  devront être scruté et mieux réglementé histoire d'inciter les Africains à se déplacer en masse vers la Chine et la Russie mais j'ai comme un doute sur la partition cacophonique  jouée part tous les acteurs !
 

Modifié par MIC_A
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Ils veulent la Russie, qu'ils l'obtiennent ! Il n'est pas de pire malédication que celle qui consiste à voir ses souhaits exhaucés.

https://africacenter.org/fr/spotlight/la-junte-militaire-malienne-saborde-ses-partenariats-securitaires-malgre-la-deferlante-de-la-violence-des-militants/

La junte militaire malienne saborde ses partenariats sécuritaires, malgré la déferlante de la violence des militants

Par le Centre d’études stratégiques de l’Afrique

1 mars 2023

La junte militaire malienne a aliéné ses partenaires sécuritaires régionaux et internationaux alors même que la violence des groupes islamistes militants est en plein essor, provoquant un pic dans les décès de civils.

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Depuis sa prise du pouvoir en août 2020, la junte militaire malienne a aliéné ses partenaires sécuritaires régionaux et internationaux et poursuivi une stratégie qui n’a fait qu’exacerber la violence des militants islamistes qui menacent le pays et accélérer la crise sécuritaire au Sahel.

La violence attribuable aux groupes islamistes militants a quasiment doublé depuis que la junte a pris le pouvoir en 2020, et les décès annuels associés à cette violence ont plus que doublé en 2022. Les civils en ont payé le tribut le plus lourd. Plus de civils ont été tués au Mali au cours de chaque trimestre de 2022 qu’au cours de toute année précédente. En 2022, les morts liées à la violence contre les civils se sont avérées sept fois supérieures à 2021.

Alors même que la population subissait cette escalade, la junte a restreint les activités des troupes de ses partenaires sécuritaires régionaux et internationaux y compris les rotations de leurs contingents, les autorisations de vols, les manœuvres et les routes de patrouilles. Cela a aussi impliqué :

  • La détention de soldats ivoiriens déployés pour soutenir la MINUSMA.
  • L’expulsion de dirigeants des Nations unies.
  • Le retrait unilatéral du Mali du G5 Sahel, y compris de sa Force conjointe, réduisant dramatiquement la coopération sécuritaire avec ses voisins et augmentant la vulnérabilité des régions frontalières fréquemment ciblées.
  • La réduction importante des forces internationales et régionales dans le nord du Mali a contribué à l’essor de la violence des militants islamistes dans les régions de Gao et Menaka. L’État islamique au Grand Sahara (EIGS) a tiré profit d’une présence internationale diminuée et de l’incapacité de la junte à rétablir son contrôle sur la région. Des forces liées au Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin (JNIM) et à l’EIGS se battent ouvertement pour le contrôle de ce territoire à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger.

Les forces statutaires internationales soutenant le Mali auront diminué de 40 % d’ici la fin 2023, comparé à leurs niveaux de 2020. Leurs chiffres devraient encore baisser de 15% d’ici la fin 2024.

Cependant, la junte a accueilli environ 1.000 combattants du tristement célèbre groupe paramilitaire russe Wagner.

  • La junte et Wagner ont ciblé les civils dans environ 60 % des opérations où ils se sont associés.
  • Lorsque des personnes ont été tuées lors d’opérations conjointes de Wagner et des Fama, quatre sur cinq d’entre elles étaient des civils, et souvent ces victimes étaient des femmes, des enfants ou des vieillards.
  • Ces décès représentent 40 % de tous les décès attribués à la violence contre les civils au Mali en 2022.
  • La junte malienne a souvent usé de campagnes de désinformation coordonnées pour préparer le terrain à l’arrivée de Wagner et pour expulser ou restreindre le soutien statutaire au Mali.

Plus de 2,7 millions de personnes ont été déplacées par l’essor de la violence et de l’insécurité au Sahel.

Une empreinte sécuritaire diminuée

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Un soutien international en diminution

MINUSMA

À l’approche de la fin de son mandat actuel en juin 2023, l’ONU a proposé trois options possibles pour le futur de sa mission de maintien de la paix au Mali. La première envisage une mission renforcée, mais qui exigerait à la fois que la junte garantisse la liberté de mouvement des gardiens de la paix, et qu’elle progresse dans la transition vers un gouvernement civil. Ce scénario impliquerait également une augmentation des contingents déployés. La seconde option propose de fermer le volet en uniforme de la mission et de la remplacer par une mission politique spéciale. La troisième option maintiendrait la configuration actuelle des troupes, mais réduirait de manière importante le mandat de la mission.

Étant donné que plusieurs pays contributeurs de troupes ont déjà annoncé qu’ils retireraient leurs soldats, et que la junte ne donne aucune indication qu’elle accepterait les paramètres proposés pour la MINUSMA, il est probable que la mission soit fermée, accroissant l’exposition des communautés maliennes à l’insécurité. Cela semble même être l’objectif de la junte, puisqu’elle a, aux côtés de Wagner, agi de nombreuses fois pour paralyser la mission de l’ONU. La junte a aussi empêché la mission de conduire des enquêtes indépendantes sur des allégations d’abus des droits humains, comme à Moura où au moins 450 personnes ont trouvé la mort.

G5 Sahel

Les quatre États membres restants du G5 Sahel, c’est à dire le Niger, le Tchad, la Mauritanie et le Burkina Faso, ont tous encouragé le Mali à réintégrer l’organisation régionale. Étant donné que l’efficacité de la Force conjointe dépend de la conduite d’opérations conjointes transfrontalières, le retrait de la junte malienne du G5 l’a rendue de facto non fonctionnelle.

Missions dirigées par l’Union européenne

La European Union Training Mission au Mali (EUTM Mali) a diminué de moitié le nombre de ses troupes déployées au Mali. Elle continuera à soutenir les Forces armées du Mali en matière de conseil stratégique et de formation jusqu’à la fin de son mandat en mai 2023. Toutes les activités opérationnelles et non opérationnelles sont suspendues, avec toutefois la capacité de les reprendre si les conditions requises sont atteintes pour créer des forces capables, durables et sous contrôle démocratique.

La European Union Capacity Building Mission au Mali (EUCAP Sahel Mali) est une mission de l’Union européenne qui a pour objectif de renforcer la capacité des civils à gérer les crises au Mali. Son mandat a été prolongé par le Comité politique et de sécurité de l’Union européenne jusqu’à janvier 2025, et ce avec une allocation de plus de 75 millions de dollars. L’EUCAP a adapté sa mission à la situation volatile au Mali et se porte maintenant tout d’abord sur la Police nationale dans le sud du pays. Le redéploiement des forces de sécurité internes dans le centre du Mali pourrait reprendre le cas échéant.

L’opération Barkhane et la Task Force Takuba ont toutes deux achevé leur mission et retiré leurs forces du pays en 2022. Depuis 2020, il avait été prévu de réformer l’opération Barkhane dirigée par la France et de la transformer en la mission Takuba, dirigée par l’UE.  Mais l’expulsion par la junte malienne du contingent danois de la Takuba en janvier 2022 a précipité la fermeture de la force de l’UE. Sur la demande de la junte, la France a retiré toutes ses troupes du Mali en août 2022.

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  • 1 month later...

12 février 2023. Pourquoi les Africains aiment la Chine.

02:06 commerce de l'Afrique en 2022 = 261 milliards de dollars avec la Chine contre 64 milliards avec les Etats-Unis.

https://africa.businessinsider.com/local/lifestyle/most-african-youth-no-longer-care-about-the-future-of-their-country-new-survey-finds/hs6zmjy (14 décembre 2022)

Les jeunes Africains considèrent la Chine comme la puissance étrangère dominante en Afrique, et non les États-Unis.

La Chine est considérée comme ayant une influence sur le continent par davantage de jeunes Africains (77 %) que tout autre pays étranger ou organisation internationale, y compris les États-Unis (67 %), l'UE (62 %), la France (46 %) ou la Russie (39 %).

Les jeunes Africains considèrent également l'impact de la Chine sur le continent de manière légèrement plus positive que l'influence des États-Unis : 76 % d'entre eux estiment que la Chine est une force positive en Afrique, contre 72 % pour les États-Unis.

Les jeunes Africains considèrent que les produits chinois sont abordables (44 %), que la Chine investit dans les infrastructures (41 %) et qu'elle crée des opportunités d'emploi dans toute l'Afrique (35 %) comme les principales raisons de son influence positive sur le continent.

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https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/10/menaces-sur-le-modele-senegalais_6172776_3232.html

Le président du Sénégal, Macky Sall, joue-t-il avec un feu qui risque d’embraser la rue s’il va jusqu’au bout de l’intention que beaucoup lui prêtent, briguer un troisième mandat présidentiel en février 2024 ? Légalement, il semble qu’il puisse le faire. La Constitution prévoit certes que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». Mais le ministre de la justice a, lui, déjà tranché en affirmant que « le premier mandat est celui allant de 2019 à 2024 ». Selon lui, la révision constitutionnelle de 2016 a remis les compteurs à zéro et donc « effacé » la première élection de M. Sall, en 2012.

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  • 1 month later...

Renoncement de Macky Sall à un 3e mandat

https://www.lepoint.fr/afrique/au-burkina-la-decision-du-president-senegalais-suscite-admiration-et-supputations-05-07-2023-2527501_3826.php

Adama Nikiema, étudiant, partage l'analyse du journal, mais estime que cette décision, bien que « sage », est par contre entachée par ces morts et ces blessés imputables au « long silence » du chef de l'État. C'est pour cela d'ailleurs que le Dr Daniel Kéré analyse que l'image du président Sall est quelque part écornée. Car, « en déclarant bien plus tôt sa volonté de ne pas se présenter pour un troisième mandat, cela aurait sans doute sauvé de nombreuses vies et protégé des biens publics et privés », explique-t-il. Mieux, estime l'enseignant-chercheur, « l'histoire politique et sociale du Sénégal retiendra désormais de Macky Sall l'image d'un président dont ses partisans auraient tenté de forcer une énième candidature, pourtant impossible suivant les dispositions de l'actuelle Constitution sénégalaise ». Rasmané Zinaba du Balai citoyen, pense, lui aussi, que « ce renoncement de Macky Sall vient tardivement après tous ces troubles, tous ces morts et toutes ces violences. C'est triste, ajoute-t-il, qu'on arrive à plusieurs morts pour que ce qui devait être un acte normal devienne un exploit pour un homme qui n'avait d'autres choix. C'est la preuve encore que nous avons encore du chemin sur le continent. C'est triste de voir que respecter la loi, surtout la loi fondamentale qu'est la Constitution, est devenu un événement sous nos cieux ».

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https://africanarguments.org/2023/06/danger-is-imminent-uganda-blame-eacop-total-tree-clearings-for-floods/

En 2021, TotalEnergies a commencé la construction d'une zone industrielle de 700 acres dans le district de Buliisa. Faisant partie du projet controversé East Africa Crude Oil Pipeline (EACOP), ce vaste site accueillera des camps de construction, une base d'appui au forage et une installation centrale de traitement d'une capacité de 190 000 barils de pétrole brut par jour. Une première partie de la construction a consisté à déboiser d'immenses étendues d'arbres.

"Ils ont commis une grave erreur en abattant tous les arbres sans mettre en place un système de drainage adéquat pour l'eau", explique-t-il. "Total n'a jamais fait preuve de diligence raisonnable et sa plus grande erreur a été de tout déboiser en une seule fois, et non par étapes... Le terrain est resté nu et les inondations les ont pris au dépourvu."

Le gouvernement ougandais a répondu à l'opposition locale à l'EACOP en intensifiant son recours à des tactiques répressives telles que les arrestations et la dissolution d'ONG.

En septembre 2022, le Parlement européen a adopté une résolution demandant à TotalEnergies de reporter le projet d'un an, en invoquant des "violations des droits de l'homme", un "harcèlement judiciaire" et des impacts "immenses" sur les communautés locales, l'environnement et le climat.

TotalEnergies a rejeté les dénonciations du Parlement européen, affirmant qu'elles étaient basées sur des "inexactitudes factuelles", et a rejeté une invitation de sa sous-commission des droits de l'homme.

En réponse aux questions d'African Arguments sur les inondations, TotalEnergies a déclaré avoir "pris en compte toutes les plaintes déposées par les résidents locaux concernant les inondations suite aux fortes pluies". Elle a expliqué qu'elle avait acquis neuf hectares touchés par les inondations et indemnisé les propriétaires fonciers ainsi que 88 autres personnes. La société a ajouté qu'elle avait passé un contrat avec "une société de conseil en hydrologie ougandaise de premier plan" pour mettre au point un "système de bassin de rétention".

De nombreux habitants de la région, comme Joan Bujuni, 25 ans, parcourent chaque jour plusieurs kilomètres pour aller chercher de l'eau depuis que les puits voisins ont été détruits par les inondations. Certains craignent que les eaux stagnantes ne soient devenues un terrain propice à la prolifération des moustiques et des maladies transmises par l'eau. L'évolution du paysage a également attiré des éléphants en maraude venus du parc national voisin des chutes de Murchison, où se déroule la prospection pétrolière. Les animaux ont piétiné les cultures et attaqué les habitants.

"Je m'inquiète beaucoup pour mes enfants", déclare Mme Bujuni, qui est également agricultrice et mère de quatre enfants. "Je crains qu'ils ne souffrent de maladies après avoir bu de l'eau souillée, ou même qu'ils ne soient attaqués par des éléphants".

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https://www.aa.com.tr/fr/afrique/sénégal-le-gouvernement-dénonce-un-traitement-tendancieux-de-lactualité-du-pays-par-la-chaîne-france-24/2940416 (8 juillet 2023)

Par voie de communiqué signé par Moussa Bocar Thiam, ministre de la communication, le gouvernement a regretté cet état de fait tout en exigeant de la chaîne française de rétablir la vérité et de s'abstenir à l'avenir de telles pratique.

« Le Gouvernement du Sénégal a la surprise de constater, une nouvelle fois, une couverture médiatique tendancieuse de l'actualité politique au Sénégal depuis plusieurs mois par la chaîne de télévision France 24", relève le document consulté par Anadolu.

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Le 05/07/2023 à 14:24, Wallaby a dit :

Renoncement de Macky Sall à un 3e mandat

https://www.lepoint.fr/afrique/au-burkina-la-decision-du-president-senegalais-suscite-admiration-et-supputations-05-07-2023-2527501_3826.php

Adama Nikiema, étudiant, partage l'analyse du journal, mais estime que cette décision, bien que « sage », est par contre entachée par ces morts et ces blessés imputables au « long silence » du chef de l'État. C'est pour cela d'ailleurs que le Dr Daniel Kéré analyse que l'image du président Sall est quelque part écornée. Car, « en déclarant bien plus tôt sa volonté de ne pas se présenter pour un troisième mandat, cela aurait sans doute sauvé de nombreuses vies et protégé des biens publics et privés », explique-t-il. Mieux, estime l'enseignant-chercheur, « l'histoire politique et sociale du Sénégal retiendra désormais de Macky Sall l'image d'un président dont ses partisans auraient tenté de forcer une énième candidature, pourtant impossible suivant les dispositions de l'actuelle Constitution sénégalaise ». Rasmané Zinaba du Balai citoyen, pense, lui aussi, que « ce renoncement de Macky Sall vient tardivement après tous ces troubles, tous ces morts et toutes ces violences. C'est triste, ajoute-t-il, qu'on arrive à plusieurs morts pour que ce qui devait être un acte normal devienne un exploit pour un homme qui n'avait d'autres choix. C'est la preuve encore que nous avons encore du chemin sur le continent. C'est triste de voir que respecter la loi, surtout la loi fondamentale qu'est la Constitution, est devenu un événement sous nos cieux ».

C'est vraiment formidable. Enfin un dirigeant africain qui respecte la constitution de son pays ! Et le voilà vilipendé pour - soit-disant - ne pas l'avoir fait assez vite.
L'opposition, de nature insurrectionnelle, beugle : des veaux.

S'ils s'occupaient des problèmes, plutôt ?

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