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[Afghanistan]


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J'espère bien que certains resteront, pour continuer une certaine vie d'état. Puis comme tu le dis, l'alliance du nord a pu recruter, et entrainer des forces - je ne doute pas qu'ils savent pertinemment quels soldats sont fiables, et lesquels ne le sont pas - y a bien la place pour la naissance de quelques héritiers de Massoud. Je l'espère pieusement du moins.

Je ne parle pas là de pro-occidentaux, mais de gens ayant découvert une vie, peut être une meilleure vie, pour leurs enfants, n'ayant pas les moyens ou l'envie de quitter leur pays.

effectivement  =)
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J'espère bien que certains resteront, pour continuer une certaine vie d'état.

Si les Taliban reprennent le pouvoir ( moi je vois plutôt une reprise de la guerre civile existant avant l'intervention de l'OTAN ), ceux qui auront gouté et qui auront pris goût à la "liberté" ( j'ai quand même quelques doutes sur ce que ça signifie en Afghanistan ) seront candidats à émigrer

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Drôle de guerre à Tora. Les français ne quittent plus leur base.

http://www.lemonde.fr/international/article/2011/10/11/drole-de-guerre-a-tora_1585734_3210.html

Tora (Afghanistan) Envoyée spéciale - Le calme domine la vallée de Tizine. Nul taliban, dans ces gorges perdues du district de Surobi, à l'est de la région de Kaboul. Le dernier événement notable, l'explosion d'une bombe artisanale sous une voiture de la police afghane, a eu lieu en 2010. Autant dire une éternité. Dans ce cul-de-sac argileux, ravagé par les crues dès l'automne, les villageois ont planté du maïs pour leurs bêtes, et du cannabis. Ces taches vert vif sont posées bien à l'écart des passages, minés depuis l'occupation soviétique.

La sécurité règne à Tizine. Ce mercredi 28 septembre, c'est pourtant une colonne de trente blindés afghans, français et américains, couverts par les drones et les avions de l'OTAN, qui prend la piste défoncée menant à Teree-Kaley, village des plus reculés. Dans cette région sous responsabilité française, l'heure est à la "transition". Les forces afghanes doivent maintenant se placer en première ligne pour assurer la sécurité du pays d'ici à 2014. Les Occidentaux, rester en appui.

Les forces françaises sont entrées dans une drôle de guerre. Car la "transition" masque un changement majeur : Paris a décidé d'une pause dans les opérations. Le coup de frein a été confirmé par l'Elysée après un gros accrochage le 7 septembre en Kapisa, région voisine sous mandat français. Un lieutenant est mort, vingt soldats ont été blessés. Rompant avec ses habitudes, l'état-major donnait alors un bilan des pertes ennemies.

Paris espère que la calme Surobi figurera dans la prochaine liste des régions transférées par l'OTAN au gouvernement afghan. L'annonce du président Karzaï est attendue fin octobre. En préparation, l'armée afghane a dirigé, du 1er au 6 octobre, une vaste opération de fouilles dans le district. Des combats ont eu lieu. Quinze insurgés ont été tués, un Français blessé.

Militaires et policiers ont quitté au matin la base de Tora, au nord, vers Tizine. Une mission de reconnaissance. A Teree-Kaley, ils réunissent les chefs de village pour préparer une visite du sous-gouverneur local. "Je le coache. Je fais de la politique. Il faut amener l'Etat afghan dans les vallées", résume le colonel Lionel Jeand'heur, qui commande depuis juin en Surobi le groupement 15-2, constitué autour du 152e régiment d'infanterie de Colmar (Haut-Rhin).

Un dossier urgent doit avancer, celui de l'installation de la "police locale". Dans tout l'Afghanistan, les forces spéciales américaines arment ces milices de villages censées combler les trous laissés par la police et l'armée nationales. Elles comptent déjà 8 000 hommes, il pourrait y en avoir 30 000. Celles de Surobi auront la "french touch". Les maleks (notables) de Tizine font plutôt bon accueil : "Ici, tous sont policiers, des petits jusqu'aux grands", dit l'un d'eux.

Depuis début septembre, le 15-2 n'est plus au feu comme il le fut chaque jour de l'été. Ni en Surobi, où les militaires sont prêts depuis des mois à passer la main. Ni en Kapisa, où l'on en n'est pourtant pas là. Dans les vallées de Tagab, d'Alasay ou de Bedraou, les insurgés sont plus violents que jamais. Les deux groupements français ont compté 17 morts entre juin et septembre, dont 5 à la veille du 14-Juillet. La saison la plus meurtrière depuis 2001.

Appelées pour la mission du jour à Tizine, les unités stationnées à l'orée de la vallée de Tagab sur le poste de Ghan, à portée de vue de Tora, de l'autre côté des eaux turquoise du lac Naghlu, n'étaient pas sorties depuis cinq semaines.

"Protection des forces", tel est le mot d'ordre. Le général commandant le contingent français vient d'être relevé, six mois plus tôt que prévu. Sur le terrain, tous ont compris qu'il fallait "un niveau de pertes compatible" avec l'état de l'opinion à quelques mois de l'élection présidentielle.

"On nous a expliqué qu'il y avait des élections en France, note un soldat à Tora. On ne sort plus. Les trois premiers mois, on a fait le boulot, hypermotivés. On a été préparés pour ça ! Dès le jour de notre arrivée, on est allés au combat. Depuis fin août, c'est terminé. Maintenant, on nous demande de ne plus faire parler de nous."

Et de pester : "Les insurgés vont reprendre ce que nous avions gagné." Les chefs évoquent une "pause nécessaire" après trois mois de combats éreintants. Mais la pause devient la règle, l'action l'exception. On se prend à penser au retour, alors qu'il reste encore trois mois à faire.

Officiellement, la mission a "évolué comme prévu". "On n'est pas là pour rester cent ans, résume, à Kaboul, le général Gilles Fugier, chef d'état-major de la force internationale. On ne va pas prendre les décisions politiques à la place des Afghans. Plus on reste, plus on s'use. Nous avons fait notre part du boulot."

Le calendrier du retrait se précise : 200 légionnaires vont partir fin octobre, écourtant leur mandat. En décembre, la relève du 15-2 comptera 200 hommes de moins. Et ainsi de suite jusqu'à la fin 2012. La force française sera alors passée de 4 000 à 3 000 hommes. L'état-major redessine la carte des positions françaises. Fin août, trois postes de la route Vermont, l'axe stratégique qui mène directement de Jalalabad au nord du pays, ont déjà été cédés.

Mais que veut dire la pause, quand la situation paraît toujours aussi volatile, l'adversaire insaisissable ? Le lieutenant Mickael L. a ouvert les itinéraires durant tout l'été en Kapisa avec son détachement cynophile. Dans cette "zone verte", où, profitant de la densité de la végétation, une poignée d'insurgés peut tenir en échec deux compagnies entières, "j'ai eu l'impression de me battre contre un fantôme", confie-t-il. "Ça tire, ça tape, on les cherche et on ne les trouve pas. Ils connaissent leur terrain par coeur. Cela fait trente ans qu'ils font la guerre, ils ont connu les Russes, la guerre civile, et maintenant ils sont face à nous. Ce ne sont pas eux qui apprennent, c'est nous. Le feu, je l'ai vécu plus comme une frustration. C'est ça : ne pas avoir trouvé mon ennemi ! Quand vous réussissez à les traiter, les corps ne sont plus là. Vous ne savez jamais ce que vous avez réussi à faire."

A Teree-Kaley, la discussion avec les maleks s'est animée quand les militaires ont vanté les mérites du gouvernement de Kaboul. "Cela fait 50 fois que les gens viennent ici et que leurs paroles s'envolent", a rétorqué un ancien. "On est à côté du gouvernement, mais s'il ne pense pas à nous, nous devrons quitter le village et les talibans prendront notre place", a menacé un autre.

Une mission similaire, menée début septembre dans la vallée de Jagdalak, a été moins bien accueillie. La colonne a été arrosée de six roquettes, des villageois ont été blessés, de nombreuses armes saisies. Les démonstrations de force ont encore cours, à l'heure de la "transition". La Surobi est "calme à condition que l'on reste vigilant et que le gouvernement de Kaboul soit présent", souligne le lieutenant-colonel Philippe S. Les fonds de vallée restent à l'insurrection. Elle tient les passages vers les provinces limitrophes du Pakistan. L'OTAN ne va plus l'y chercher. Ainsi s'établit l'équilibre sécuritaire.

Ce 28 septembre, pour parcourir les 20 kilomètres qui séparent Ghan de Tora, les éléments du génie et les blindés du 15-2 ont mis quatre heures. Une bombe artisanale les a bloqués à quelques centaines de mètres de la base. A 2 kilomètres, c'est un groupe muni de lance-roquettes qu'il a fallu éloigner.

En Kapisa, "la situation est plus dure car il y a de plus en plus de monde en face", explique un officier. Durant l'été, saison des combats, des renforts talibans sont arrivés d'Inde et du Pakistan. Les actions ont été plus violentes que jamais. Le 20 septembre, dans la vallée de Bedraou, les hélicoptères d'attaque français ont détruit un cinquième véhicule-suicide depuis le mois de mai. Les militaires estiment que pour prendre les vallées d'Alasay et de Bedraou, "nids d'insurgés", il faudrait 8 000 hommes.

Autour, dans les provinces frontalières du Pakistan, les forces spéciales américaines "nettoient" pourtant avec minutie le terrain. Mais l'est de l'Afghanistan est devenu une zone névralgique, depuis qu'une forte pression a été mise sur les talibans dans le sud du pays. Selon l'OTAN, les pourtours de Kaboul représentaient un quart des "événements sécuritaires" du pays en 2010 ; c'est un tiers depuis janvier.

Les capitaines saluent le travail de leurs soldats. Ils ont le sentiment du devoir accompli et en attendent la reconnaissance. Ils partent aussi avec un goût d'inachevé. "Il faut être lucide sur l'Afghanistan, estime Cyrille C., du régiment de spahis de Valence. J'ai dit à mon successeur que ce n'est jamais la fin. Il ne faut pas baisser la garde." Plusieurs ne cachent pas leur pessimisme : "En 2014, ce sera la guerre civile."

Le colonel Jeand'heur aimerait que ses hommes, avant leur départ en décembre, voient arriver enfin la route qui désenclavera la vallée d'Uzbin. Ce serait "une façon de voir le travail concrétisé", reconnaît-il. De quoi donner du sens, aussi. En France, le nom d'Uzbin ne charrie qu'une horreur, l'embuscade qui tua dix soldats en août 2008.

Les Français vont maintenant se tenir prêts à intervenir, depuis leurs bases. En Kapisa, 400 insurgés font face à 5 000 hommes des nouvelles forces afghanes. "Si la 3e brigade afghane veut faire le travail, cela devrait être à sa portée", assure le général Fugier. Si elle le peut. Dans leurs cours de contre-insurrection, les officiers français ont appris qu'il fallait sortir de ses positions pour ne pas s'affaiblir. "Avec 800 des nôtres concentrés là, si l'armée nationale afghane n'assure pas, craint l'un d'eux, on aura Diên Biên Phu sur Tora."

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Drôle de guerre à Tora. Les français ne quittent plus leur base.

http://www.lemonde.fr/international/article/2011/10/11/drole-de-guerre-a-tora_1585734_3210.html

et voilà ,on va frustrer nos gars sur un goût d'inachevé ...alors qu'ils sentent que s'est largement à leur porté ...

s'est clair qu'en Kapisa ,rien que de mettre les gars qui sont en Surobi ,sa serait pas du luxe .

mais quand ils parlent qu'il faudrait mettre  8000 hommes en kapisa ,s'est se qui devrait être sur le terrain ,alors qu'en Kapisa il y a quoi qui va "combattre" (je met entre guillemet car les gars du soutiens ne bossent pas à l'abri des coups de l'ennemi ,rien que les déplacements s'est dangereux ...) .

on deux compagnies renforcées avec des sections VBCI ,une section d'Artilleur(qui servent aussi bien sur le 155 ou les mortiers de 120 ,ils ont double fonctions les gars ) et un Escadron d'AMX 10 RC .allé ils sont 500 ,peut-être 600 .

rien qu'avec cette effectif nos gars font un travail dingue ,imaginé si ils seraient 8000 sur le terrain ,le problème de la kapisa serait tout autres ...

même si sa se terminé mal après notre départ ,on aurait fait le boulot à fond ,et on aurait eu moins de casse ...

voilà comme d'hab on a joué de la demi mesure ,alors que faire un effort sur une année en mettant 8000 gars ,ont aurait gagné des points et on partirait pas sur un goût d'inachevé ...

on sape le moral des gars qu'on envoi en Afgha ,et les autres cons d'en face vont pouvoir faire les cakes ...

merde sa me fout en pétard ses conneries  >:( =(

car au final ,si il y a le coup des prochaines élections qui pousse à ne pas laisser faire le boulot à nos gars de peur du quand diras-t'on au niveau sondage etc si i l y a de la casse ...

ben je considère que d'une manière on laisse encore une fois tombé nos soldats ... vraiment tous des connards ses putains de politicien (et je parle pour tous les camps ,ceux qui ont été pour ,et ceux qui sont contre ) qui se tienne les couilles et jouent les gros bras ,ou ceux qui soudainement joue les pleureuses sur se se qui arrive à nos soldats alors qu'avant ils en avaient rien à branlé ...

désolé ,mais là putain j'ai la haine ,nos gars ont déjà payé le prix fort pour faire le boulot ,faut leurs donné les moyens de faire mal aux cons d'en face avant qu'on quitte se pays de merde ...

peuvent tous allé se faire mettre ,ils sont pas prêt de voir mon bulletin de vote en 2012 ,putain de politiciens de mes deux ...

désolé si mon post est violent et je comprendrais qu'on me punisse et qu'on me fasse enlevé  mon post ,je comprendrais .

"Le sacrifice de la vie est un sacrifice énorme. Il n'y en a qu'un qui soit plus terrible. Le sacrifice de l'honneur."  le padre dans Dien Bien Phu ...

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Je me souviens l'avoir évoqué il y a qq temps ... l'annonce du retrait impliquera mécaniquement un renforcement des actions de l'opposition et en parallèle une limitations de nos actions. On a annoncé notre retrait, les autres renforcent leurs actions et deviennent plus actifs, et nous et bien désormais on va tenter de limiter les pertes autant que possible.

Va déplorer des morts alors que l'on a annoncé notre décision de partir ! c'est idiot.

La nature a horreur du vide et bien sûr les afghans vont réinvestir ce que nous ne patrouillons plus et d'ici qq mois ce sera aussi difficile à reprendre qu'il y 4 ou 5 ans

on est pas sortis des ronces gibbs et là bas maintenant la devise va devenir "pas de vagues" on limite la casse au maximum, jusqu'au moment où les autres vont venir tâter nos positions, histoire de nous montrer "qui c'est Raoul"

Ce qui est terrible c'est que le scenario était écrit par avance et ceci depuis que nous avons annoncé notre départ ...

Non en fait il est écrit depuis que nous avons décidé de nous impliquer en Afghanistan çà va faire 9 ans, çà ne pouvait pas se passer autrement.

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Je me souviens l'avoir évoqué il y a qq temps ... l'annonce du retrait impliquera mécaniquement un renforcement des actions de l'opposition et en parallèle une limitations de nos actions. On a annoncé notre retrait, les autres renforcent leurs actions et deviennent plus actifs, et nous et bien désormais on va tenter de limiter les pertes autant que possible.

Va déplorer des morts alors que l'on a annoncé notre décision de partir ! c'est idiot.

La nature a horreur du vide et bien sûr les afghans vont réinvestir ce que nous ne patrouillons plus et d'ici qq mois ce sera aussi difficile à reprendre qu'il y 4 ou 5 ans

on est pas sortis des ronces gibbs et là bas maintenant la devise va devenir "pas de vagues" on limite la casse au maximum, jusqu'au moment où les autres vont venir tâter nos positions, histoire de nous montrer "qui c'est Raoul"

Ce qui est terrible c'est que le scenario était écrit par avance et ceci depuis que nous avons annoncé notre départ ...

Non en fait il est écrit depuis que nous avons décidé de nous impliquer en Afghanistan çà va faire 9 ans, çà ne pouvait pas se passer autrement.

+1

en 2008 ,fallait mettre 8000 gars en kapisa ,se dire ont fait bien le taf ,même si sa ne sera pas le cas dans le reste de l'Afghanistan ,mais au moins on laissé un truc carré .

rien que par respect pour nos gars et les sacrifices qu'ils ont fait pour assurer la mission .

la kapisa ,s'est pas la plus grande zone ,et avec nos 8000 gars le travail aurait été tout autres .les pertes auraient sûrement été moins nombreuses car on aurait mis le paquet sur une zone petite qu'est la kapisa en comparaison à la province du  helmand .

on aurait vraiment fait chier les autres cons ,nos gars ne rentreraient pas frustrer et on aurait gagner des points au niveau internationale du genre ,la France à gérer sa zone d'opération en Afghanistan ,apportant pas mal de chose (enfin vous voyez se que je veux dire ).

j'espère ne pas être confus dans mon explication .

sa me fout les boules pour nos gars qui se sont vraiment investi dans cette guerre ...

enfin voilà .

on va vouloir éviter la casse ,et les autres empaffés d'en face vont vite vouloir en profiter,quitte à perdre du monde ils auront peut-être l'envie de tenter de détruire une FOB ou autres ,histoire de nous humiliez encore plus ...

même si ils ne réussissent pas ,il y aura de la casse quand même chez nos soldats ... et sa interpellera les politiques ...

ouep ,comme disait Brel dans une de ses chansons :"faut pas jouer les riches ,quand on a pas le sous "

s'est sa qui me vient à l'esprit ...

encore +1 Pascal ,mais perso je reste persuader qu'on aurait put réussir si on aurait filer se que demander les gars sur le terrain : plus de monde ,du matos et on laisser un truc carré ...

après sa on aurait pas l'image de ceux qui ont failli ,en faisant le job à moitié ...

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On aurait pu faire autrement, en se barrant après la fin de l'offensive initiale (sauf quelques bases bien défendues éventuellement) et en laissant le sol aux gars du coin sur lesquels on a le plus de moyens de pression. Il se serait passé des trucs pas beaux avec notre soutien, on aurait probablement du essuyer un paquet de retournements de veste, mais on aurait peut-être pu maintenir une influence à plus long terme. Encore aurait-il fallu pouvoir mettre en œuvre une politique de diviser pour régner, qui implique de bien saisir les qui sont les acteurs importants et quels sont les enjeux locaux pour eux.

  Maintenant qu'on a décidé de se barrer, il faut le faire au moindre coût humain et matériel. De toute façon, le pays va devenir une zone grise pour de bon avec des grosses luttes d'influence, et tous les efforts que l'on peut faire ne pourront pas l'éviter. Est-on est près à payer cher une année de répit?

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On aurait pu faire autrement, en se barrant après la fin de l'offensive initiale (sauf quelques bases bien défendues éventuellement) et en laissant le sol aux gars du coin sur lesquels on a le plus de moyens de pression. Il se serait passé des trucs pas beaux avec notre soutien, on aurait probablement du essuyer un paquet de retournements de veste, mais on aurait peut-être pu maintenir une influence à plus long terme. Encore aurait-il fallu pouvoir mettre en œuvre une politique de diviser pour régner, qui implique de bien saisir les qui sont les acteurs importants et quels sont les enjeux locaux pour eux.

  Maintenant qu'on a décidé de se barrer, il faut le faire au moindre coût humain et matériel. De toute façon, le pays va devenir une zone grise pour de bon avec des grosses luttes d'influence, et tous les efforts que l'on peut faire ne pourront pas l'éviter. Est-on est près à payer cher une année de répit?

quand on a perdu le premier gars ,s'était déjà cher payé ,enfin pour moi .

alors autant leur en mettre plein la gueule avant de se barré .

si au bout d'une année de répit les autres empafés tentent de faire mal en s'attaquant à une FOB même en y perdant du monde tout en ne la prenant pas , juste pour le comment dirais-je ? un coup de pub ,ils feront mal et on aura de la casse ,on dira quoi ?

je ne m'en prend à personne et comprend le sens de vos posts  ;)

mais j'ai vraiment la rage face à nos politiciens ,et j'ai encore plus les boules pour nos gars .

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  Je crois que la question, c'est comment éviter d'en perdre plus. Deux options:

-on maintient la méthode actuelle (patrouilles, etc), avec au minimum autant de pertes qu'actuellement et ce qu'on y gagne, c'est que le secteur est relativement sous contrôle pendant un peu plus longtemps et que les biffins voient du sens à leur présence et peuvent rendre les coups.

-on réduit les sorties, du coup il y a moins de morts par IED. Inconvénient: on ne contrôle plus trop le secteur et des locaux peuvent stocker des armes en vue d'un coup d'éclat. Les grosses bases peuvent espérer se défendre contre ça, les petites FOB moins (on a déjà vu une FOB quasiment prise par l'ennemi à la frontière pakistanaise) et il faut donc les évacuer rapidement. Les FOB à grosse puissance de feu (blindés, artillerie) et pas trop près des habitations peuvent espérer ne pas y laisser trop de plumes, mais le stress sera plus grand que dans le cas 1, surtout pour les convois d'évacuation.

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  Je crois que la question, c'est comment éviter d'en perdre plus. Deux options:

-on maintient la méthode actuelle (patrouilles, etc), avec au minimum autant de pertes qu'actuellement et ce qu'on y gagne, c'est que le secteur est relativement sous contrôle pendant un peu plus longtemps et que les biffins voient du sens à leur présence et peuvent rendre les coups.

-on réduit les sorties, du coup il y a moins de morts par IED. Inconvénient: on ne contrôle plus trop le secteur et des locaux peuvent stocker des armes en vue d'un coup d'éclat. Les grosses bases peuvent espérer se défendre contre ça, les petites FOB moins (on a déjà vu une FOB quasiment prise par l'ennemi à la frontière pakistanaise) et il faut donc les évacuer rapidement. Les FOB à grosse puissance de feu (blindés, artillerie) et pas trop près des habitations peuvent espérer ne pas y laisser trop de plumes, mais le stress sera plus grand que dans le cas 1, surtout pour les convois d'évacuation.

Des FOB prises par l'ennemi? nan quand meme pas, c'était des COP assez mal installé et peu défendu, mais effectivement ca a été treeees chaud.

C'était assez évident que pour limiter les risques de grosses pertes pendant la campagne électorale on allait limiter les opérations, du moins les opérations risquées.

A priori si c'est "négocié" avec les talisurgés y a pas de raison que ca parte en couille ... ils savent qu'on se casse bientot, ils savent qu'on veut pas trop de bobos avant de partir, on peut supposer que si ont leurs casse pas trop les couilles eux non plus. Ca se résumera a des duels d'artillerie rocket chicom contre mortier 120 pour entretenir le moral des soldats et puis on pliera les gaules.

La seule chose qui puisse faire changer cela c'est le gouvernement afghan. Jusque là il pensait pouvoir composer avec les talibans "réconciliable", il comprend dorénavant qu'il ni a a priori rien a composer qu'il devront partir ou mourrir. Alors soit ils ont décidé de partir, soit il vont devoir bouger leur petit cul et leur armé pour aller rallier la population a leur cause plutôt qu'a celle des talibans. Dans le second cas on sera quasi obligé de participer au bordel.

J'ai du mal a voir l’intérêt des talibans de s'en prendre a l'ISAF outre mesure dans le cas ou celle ci cesse de s'en prendre au talibans... A priori les talibans même s'ils gagnent du terrain perdent pas mal de monde et dépense pas mal de moyen dans la petite sauterie. Sortir de l'engagement guérilla et terrorisme pour des assaut plus classique c'est risquer beaucoup pour pas grand chose. Je doute qu'ils puissent se permettre des pertes de 100 hommes en une bataille! Parce que s'il embauche pas mal de supplétif talisurgé, le noyau dur des "vrais" talibans dans chaque zone ne doit pas être bien massif.

De plus avec l'hiver qui arrive ... pas mal de chose vont se tasser naturellement.

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J'ai du mal a voir l’intérêt des talibans de s'en prendre a l'ISAF

Prendre des gages sur l'avenir, pouvoir dire à tort ou à raison preuves à l'appui, "nous avons largement contribué au départ des envahisseurs en les engageant jusque dans leurs bases, en les obligeant à se terrer et en en payant nous même le prix"

Aujourd'hui l'enjeu c'est déjà l'après ISAF, comment les choses vont-elles se passer ? qui aura le pouvoir, quel degré de latitude les Américains accepteront-ils d'offrir à une éventuelle faction talibane ?

Une chose est sûre si nous quittons militairement cette zone (j'ai toujours du mal à dire pays) comme le firent les russes en 89 on sera repartis comme à l'époque avec une véritable zizanie et un pays en proie à la guerre des factions.

Notre intervention depuis 2003 nous oblige en quelque sorte à rester impliqués après la levée de notre dispositif, sinon ce sera montrer que tous nos morts et nos efforts n'auront servi à rien, car tout peut redevenir comme avant très vite. On est allé trop loin depuis l'opération Arès, maintenant on ne peut plus se laver les mains de ce qui se passera au risque de passer pour de parfaits irresponsables peu regardant sur la vie de nos soldats et peu économes de nos moyens.

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Je pense aussi qu'un partie des locaux pourrait être tentée de s'en prendre à l'ISAF même si on les laisse tranquille, pour des raisons de posture politique comme l'a dit Pascal, mais aussi parce que si quelqu'un a un honneur à laver, une vendetta à mener contre l'ISAF (frères/cousins/voisins assassinés), il doit le faire avant le départ des occidentaux.

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en 2008 ,fallait mettre 8000 gars en kapisa ,se dire ont fait bien le taf ,même si sa ne sera pas le cas dans le reste de l'Afghanistan ,mais au moins on laissé un truc carré .

le souci est que la Kapisa n'est pas une île mais connectée au reste. Du coup 8 000 hommes auraient pu sécuriser une zone très restreintes mais pour ne pas trop prendre de coups il faudrait que les bords soient également sécurisés, or on lit partout que les américains eux mêmes se sont retirés des zones limitrophies du Pakistan, entre la Kapisa et le Pakistan notamment. Du coup je vois mal ce que l'on aurait pu changer au final: le centre de la zone aurait sans doute été un peu plus sûr, mais toujours autant de risques/pertes sur les abords.

le problème majeur de tout cet engagement: il n'a jamais été pensé en termes "gagner/perder" mais juste "faire comme les US", ces derniers pensant au début "on va en foutre plein la gueule au méchant" puis "galère le nation building, ça douille et on s'en fout en fait de l'Afghanistan".

reste à espérer que le départ se fasse en bon ordre/état de notre côté

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Après le départ de l'ISAF il y'aura probablement une guerre civile: les divers chefs talibans ont tout intérêt à s'économiser pour être forts dans cette phase cruciale.

La lutte contre les "infidèles" ne donne pas de financement ni d'effectifs (bien au contraire), ce qui est bien cher payé pour un piédestal moral qui au fond n'intéressera à peu près personne: le conflit n'est pas idéologique avec des combattants fanatisés (sauf pour al quaida qui est insignifiante de longue date) mais le résultat de rapport de forces entre chefs de guerre locaux qui ne se soucient pas des questions de posture idéologique. A part pour des questions de vendetta, je ne vois de raison d'avoir autre chose que des accrochages.

Quant à la guerre elle même, elle a été perdue avant l'arrivée d'effectifs français significatifs pour le combat. Autre chose, les 8 000 hommes en effectifs de combat pour l'Afghanistan on ne les a pas: on a juste deux battalions renforcés au total (1 600 hommes), je ne suis pas sur qu'on aie les moyens de multiplier par 5 cette forces sauf à vider les réservoirs de ce qui OPEXable. Ou alors cela se fera avec une contribution américaine importante donc il faut aller piocher les effectifs ailleurs.

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La lutte contre les "infidèles" ne donne pas de financement ni d'effectifs (bien au contraire), ce qui est bien cher payé pour un piédestal moral qui au fond n'intéressera à peu près personne: le conflit n'est pas idéologique avec des combattants fanatisés (sauf pour al quaida qui est insignifiante de longue date) mais le résultat de rapport de forces entre chefs de guerre locaux qui ne se soucient pas des questions de posture idéologique. A part pour des questions de vendetta, je ne vois de raison d'avoir autre chose que des accrochages.

La lutte contre les infidèles draine au contraire encore hommes et ressources notamment en provenance du Pakistan et d'Arabie Saoudite.

Il ne s'agit pas de piédestal moral ou d'idéologie mais de quête d'une reconnaissance politique, les taliban savent très bien qu'ils ne pourront se contenter d'être victorieux à l'intérieur du pays il leur faudra AUSSI disposer d'une certaine reconnaissance politique internationale.

Avant 2001 et leur alliance contre nature avec Ben Laden ils furent très soucieux d'une telle reconnaissance et demain ce sera pareil...

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La lutte contre les infidèles draine au contraire encore hommes et ressources notamment en provenance du Pakistan et d'Arabie Saoudite.

L'arabie saoudite en hommes cela concerne al quaida et consort mais les vrais "djihadistes" sont quantité négligeable par rapport à l'effectif total (et ils ont aussi des problèmes de frictions avec les talibans).

Les effectifs venant du pakistan sont déja plus importants mais on ne peut pas différencier sur cette seule base la part des liens tribaux (les pachtounes vivent des deux cotés de la frontière), des relations déja anciennes avec des élements de l'état pakistanais (dont l'ISI) et des idéologues.

Il ne s'agit pas de piédestal moral ou d'idéologie mais de quête d'une reconnaissance politique, les taliban savent très bien qu'ils ne pourront se contenter d'être victorieux à l'intérieur du pays il leur faudra AUSSI disposer d'une certaine reconnaissance politique internationale.

Le vainqueur de la guerre civile aura droit à la reconnaissance internationale, si il y'en a un et que l'Afghanistan ne reste pas un éternel état failli.

En tout cas les tadjiks et autres non pachtounes n'accepteront pas d'être sous l'autorité des talibans pachtounes, qu'ils aient combattu "l'envahisseur" ou pas.

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Sérieusement tu y as vraiment cru un jour?!

ben disons que moi ,je me disais qu'on aurait peut-être pas changer l'Afghanistan ,mais qu'aux moins au aurait donné la marge et les moyens pour que nos soldats fassent un boulot carré .

laissé une trace qui aurait quand même marqué le pays (si vous voyez se que je veux dire ) .

je sais s'est naif se que je dis ,mais je pense à nos gars et à la manière dont ils prennent sa .

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Idem, je pense vraiment que l'on tenter au moins de faire perdurer le travail effectué par nos compatriotes sur le terrain en tentant de former une ossature à une force régalienne afghane.

Sinon, avez vous lu les articles sur le rapport Thorette ? On parle d'un total de 616 français au service de la France depuis 1963 dont 76 en Afghanistan, alors que l'on ne compte que 75 personnes officiellement décédés la bas  :rolleyes:

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Le 76° décès en Afghanistan est la mort au Tadjikistan de l'adjudant-chef Gilles Sarrazin, formateur à l'École du génie, le 19 avril 2006 suite à l’explosion d’une mine au cours d'une opération de déminage. Détaché dans le cadre d’une mission de coopération placée sous la tutelle du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le sous-officier participait à la formation au déminage et à la supervision technique des militaires tadjiks au sein du centre d’action contre les mines. Certains sites Internet de soutien aux troupes françaises considèrent ce décès comme étant intervenu dans le cadre d'une mission de soutien à la FIAS.

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Sérieusement tu y as vraiment cru un jour?!

L'espoir est toujours permis, non?

On était pas à l'abri d'un revirement des US et d'une politique qui aborde le conflit de manière exhaustive, c'est à dire en incluant le facteur pakistanais, sans ce dernier l'équation était impossible à résoudre.

Malheureusement pour nous, le leader de la coalition a persisté dans son erreur

Nous sommes des alliés qui ont fourni un support, la stratégie globale était entre les mains des US.

C'est eux qui ont perdu cette guerre.

Cette guerre était gagnable, la coalition avait les moyens, il lui a manqué un chef lucide, ou courageux.

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