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La situation au Soudan


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  • 3 months later...

Après une tentative de coup d'état, les nouvelles autorités ont un nouveau problème. 

Une cellule de l'état islamique a été démantelé à Khartoum, 11 attestations, mais 4 se sont échappés tuant 5 soldats :

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/soudan-5-militaires-tues-dans-des-tirs-avec-une-cellule-de-l-ei-20210928

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  • 4 weeks later...
  • 1 year later...

Groupe Wagner : comment l’armée secrète de Poutine exploite l’or du Soudan avec la complicité du pouvoir. Des documents, authentifiés par « Le Monde » en partenariat avec les journalistes de l’OCCRP, montrent le haut niveau de collusion entre mercenaires russes et les dirigeants.

https://www.lemonde.fr/international/video/2022/11/02/groupe-wagner-comment-l-armee-secrete-de-poutine-exploite-l-or-du-soudan-avec-la-complicite-du-pouvoir_6148242_3210.html

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  • 2 months later...

Soudan du Sud: six journalistes arrêtés après la diffusion d'une vidéo du président Salva Kiir s'urinant dessus - sans commentaire  -

Ces arrestations correspondent «à une tendance des forces de sécurité à recourir à la détention arbitraire lorsque des responsables estiment qu'une couverture médiatique est défavorable», a souligné le représentant du CPJ pour l'Afrique subsaharienne Muthoko Mumo. 

https://www.lefigaro.fr/international/soudan-du-sud-six-journalistes-arretes-apres-la-diffusion-d-une-video-du-president-salva-kiir-s-urinant-dessus-20230107

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  • 1 month later...
  • 2 months later...

Possible guerre des chefs au Soudan, une milice aux ordres du  général Mohamed Hamdane Daglo déployée dans les grandes villes alors que l'armée dépendant du général Abdel Fattah veut contrôler la situation :

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/soudan-l-armee-qualifie-de-tournant-dangereux-le-deploiement-de-paramilitaires-20230413

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Il semble que le putsch ait été initialement lancé par la prise de cette base aérienne, pour empêcher un soutien aérien aux loyalistes. Vu les appareils (MiG-29 et Mil Mi-24 soudanais) qui font du radada en tirant à vue au-dessus de Khartoum, on peut penser que cette partie de l'opération en tout cas est un échec.

Et les Égyptiens risquent de ne pas apprécier du tout.

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Latente depuis des semaines, la rivalité entre les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) et l'armée à l'origine du putsch de 2021 au Soudan a dégénéré samedi à Khartoum en combats de rue, raids aériens et menaces par médias interposés. Le dernier bilan évoque au moins 56 civils tués, des dizaines parmi les forces de sécurité et environ 600 blessés.

Khartoum s'est brutalement réveillée, en plein coeur du jeûne de ramadan et sous un soleil de plomb, au son des tirs à l'arme lourde et des explosions aux quatre coins de la ville. En quelques heures, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit "Hemedti", ont dit avoir pris l'aéroport international et le palais présidentiel, appelant désormais l'ensemble de la population, parmi laquelle les soldats, à se retourner contre l'armée.

En face, l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis son coup d'Etat du 25 octobre 2021, a dit avoir mobilisé l'aviation contre l'"ennemi".

https://www.rts.ch/info/monde/13943937-les-affrontements-a-khartoum-capitale-du-soudan-ont-fait-des-dizaines-de-morts.html

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De ce que dit Tom Cooper sur Acig.org, le palais présidentiel ne serait pas tombé :

Révélation

Anyway.... heavy fighting went on in downtown Khartoum throughout the night. Mostly around the General Command Compound. The RSF claims to have secured all of Omdurman (western 'suburb' of the capital, stretching all the way up and down the western side of Nile). The Sudan Doctors Syndicate reported 'more than 47 KIA and 400 WIA' in the fighting so far. That said, private sources in the social media are reporting 'terrifying civilian casualties'. The SuAF flew additional air strikes, this morning, targeting RSF facilities in the capital - but, foremost, seems, in Omdurman.

Burhan's JCS announced there will be no negotiations with the RSF, while the RSF announced defection of several SDF units to its side, and that the Egyptians 'collected' at Merowe are 'safe' and they are going to facilitate their return to Egypt...

Heavy fighting is reported from the el-Fashir area, in western Sudan too. Finally, the RSF claims to be in control of Nyala (capital of the South Dharfour).

In grand total: it appears the RSF has secured lots of important places around the country, but - contrary to what the CNN is reporting - has failed to secure control of the Presidential Palace compound in Khartoum. This in turn is enabling Burhan to retain at last nominal control. With other words: this smells like a 'quick and easy' coup converting into a long civil war...

 

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Alors, potentiellement et à prendre avec des pincettes, là où ça se bat et là où a priori un camp peut revendiquer un contrôle au moins partiel des lieux :

 

Et une image satellite détaillée du nord de l'aéroport de Khartoum où ça a bien tiraillé aussi :

 

 

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Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé dimanche la suspension de ses opérations au Soudan après la mort, samedi, de trois humanitaires travaillant pour cette agence de l'ONU. Dans le même temps, un accord pour évacuer les blessés a été trouvé.

https://www.rts.ch/info/monde/13945820-trois-travailleurs-humanitaires-tues-au-soudan-les-troubles-se-poursuivent-a-khartoum.html

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https://www.rfi.fr/fr/afrique/20230419-soudan-pas-de-trêve-en-vue-au-cinquième-jour-d-intenses-combats

Le Soudan et sa capitale sont toujours en proie à l'affrontement des deux plus hauts responsables militaires : l'armée régulière du général Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan affronte les Forces de soutien rapide (FSR) restées loyales au général Mohammed Hamdan Dogolo, dit Hemedti. Entre ces deux généraux, Khartoum est devenue un immense champ de bataille. Les trêves et les cessez-le-feu ne tiennent jamais plus de quelques minutes.

Au cinquième jour des combats, les échanges de tirs et les détonations n’ont pas cessé. Toute la nuit, la ville a tremblé. À 18 heures mardi soir, l’heure convenue pour le début de la trêve, les affrontements avaient encore lieu aux quatre coins de la capitale.

Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir violé le cessez-le-feu. Ni al-Burhan, ni Hemedti ne semblent respecter les engagements qu’ils prennent vis-à-vis des chancelleries internationales, qui n’ont de cesse d’appeler à la désescalade. Ce mercredi matin, d’importantes frappes ont lieu dans le centre-ville, autour du palais présidentiel et du commandement des forces armées. Un immense panache de fumée obscurcit Khartoum.

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Il y a des rumeurs qui commencent à circuler sur des vols venus de Libye avec des cargaisons "humanitaires" à destination des rebelles du RSF.

Il faudrait se demander si des factions libyennes sont de la partie ou si elles agissent par opportunisme.

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Alors que les combats font toujours rage au Soudan pour le contrôle du pouvoir, les deux généraux rivaux se livrent aussi une bataille pour le contrôle des ressources économiques. Le pays possède l'une des plus grandes réserves d'or d'Afrique.

https://www.rts.ch/info/monde/13955982-la-lutte-pour-lor-en-toile-de-fond-des-violents-combats-au-soudan.html

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https://africanarguments.org/2023/04/what-will-happen-in-sudan/ (19 avril 2023)

La révolution de 2019 qui a chassé Bashir du pouvoir est le résultat d'une protestation populaire, notamment menée par les femmes, qui a contraint les militaires à accepter un accord de partage du pouvoir avec les groupes démocratiques.  Les Forces pour la liberté et le changement (FCC) ont accepté un accord de transition dans lequel Abdulla Hamdok a pris le rôle de Premier ministre et Al-Burhan celui de président.  Lorsque le moment est venu pour les deux d'échanger leurs postes, Burhan a refusé et les démocrates ont été évincés du pouvoir.  La transition du Soudan vers la démocratie reste inachevée.

Les efforts négociés pour achever la transition ont abouti à un accord-cadre politique signé le 5 décembre 2022, qui fixait un calendrier pour un accord final avant le 1er avril de cette année.  L'un des principaux points de désaccord concernait le calendrier d'intégration des forces de sécurité dans les forces armées nationales, afin que toutes les forces soient placées sous un commandement unique.  Hemedti, dont le pouvoir repose en grande partie sur son contrôle des FAR, souhaitait reporter cette intégration de dix ans, tandis que Burhan, qui considérait l'indépendance des FAR comme une menace pour son pouvoir et celui de l'armée, insistait pour qu'elle ait lieu dans deux ans.  Incapables de se mettre d'accord et soupçonnant chacun les intentions de l'autre, les deux parties ont eu recours à la force.

Les origines de la RSF en tant que milice Janjaweed indiquent clairement sa volonté d'utiliser des méthodes brutales pour atteindre ses objectifs, comme elle l'a fait pour imposer son contrôle sur le Darfour dans les années 2000.  Elle a également fait preuve de peu de scrupules en tuant des civils qui manifestaient pacifiquement à Khartoum en juin 2019.  Après avoir été autorisé par Bashir à mettre en place le RSF pour sa protection personnelle, Hemedti s'est retourné contre lui et a joué un rôle déterminant dans son éviction du pouvoir.  Il semble vouloir faire de même avec Burhan.

Hemedti prétend défendre la transition civile contre les tentatives de subversion de l'armée, et que Burhan n'a pas réussi à purger les FAS des officiers islamistes mis en place par Bashir et qui poursuivent toujours un agenda islamiste.  Mais la posture de Hemedti en tant qu'allié de l'opposition démocratique n'est pas convaincante : il n'a pas défendu l'opposition en 2019 et n'a cessé de montrer qu'il ne se souciait que de ses propres intérêts. L'élite de Khartoum se méfie toujours de lui en tant qu'étranger originaire du Darfour.

Les deux parties se sont efforcées de nouer des alliances à l'intérieur et à l'extérieur du pays.  Burhan semble avoir conservé le soutien de rebelles darfouris chevronnés - les rivaux de Hemedti, Minni Minawi, chef de l'Armée de libération du Soudan (ALS), et Jibril Ibrahim, chef du Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE) et actuel ministre des finances.  Mais le FSR continue de contrôler la majeure partie des mines d'or de la région du Darfour, qui fournissent un flux régulier d'argent au chef du FSR.  Les Forces armées soudanaises dépendent des revenus pétroliers de l'État, qui sont gravement perturbés par les combats, et de leurs propres entreprises.  Les combats ne sont pas les moindres pour le contrôle des richesses du pays.

Sur le plan international, les choses sont compliquées.  Hemedti aurait été généreusement payé par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) pour fournir des soldats de la RSF afin de combattre les Houthis au Yémen, et il s'est récemment rendu en Russie et en Érythrée à la recherche d'armes et d'alliés.  Burhan, quant à lui, a continué à recevoir le soutien du président égyptien al-Sisi, qui voit en lui un compagnon d'armes et un rempart contre d'autres influences extérieures à la frontière sud de l'Égypte. Pour l'Égypte, un Soudan ami est d'un intérêt national vital, notamment pour la soutenir contre l'Éthiopie dans le conflit sur le contrôle des eaux du Nil.

Pourquoi le mouvement national en faveur d'un changement démocratique et les pressions extérieures visant à éviter les conflits et à garantir une transition pacifique ont-ils échoué ?

C'est en grande partie une conséquence de Bashir.  Sous son règne, les institutions nationales ont été dégradées et pliées pour servir les seuls objectifs du régime, et il a favorisé le conflit plutôt que le compromis avec les forces politiques exclues au Darfour et dans le sud.  Il croyait fermement que la force était le seul moyen sûr de conserver le pouvoir et soutenait le RSF comme moyen de tenir en échec les rebelles régionaux et les Forces armées soudanaises, en jouant les uns contre les autres.  Même en prison, son héritage continue de se manifester.

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Les diplomates des ambassades de l'Arabie saoudite et des États-Unis évacués (par mer pour les saoudiens, et 6 avions pour les américains). Les allemands n'y sont pas arrivés ; Les ministres allemands de la défense et des affaires étrangères ont annoncé avoir tenu une réunion de crise samedi sur la faisabilité d’une évacuation, après que trois avions militaires se sont vus contraints de faire demi-tour mercredi, a rapporté le magazine allemand Der Spiegel:

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/04/23/soudan-l-ambassade-americaine-evacuee-les-combats-continuent_6170651_3212.html

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28 minutes ago, collectionneur said:

Quelques détails en plus dans l'article des Echos ce matin sur les opérations d'évacuation française et américaines : https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/soudan-les-etats-unis-et-la-france-evacuent-des-ressortissants-1937211

Quote

Ce dimanche, la France a, elle, commencé une « opération d'évacuation rapide » de ses ressortissants et de son personnel diplomatique du Soudan, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Des ressortissants européens et venant de « pays partenaires alliés » sont également pris en charge.

[...]

Dans le détail, l'opération américaine a fait intervenir trois hélicoptères CH-47 Chinook. Elle a permis l'évacuation d'un « peu moins d'une centaine » de personnes dont plusieurs diplomates étrangers, a précisé un haut responsable du département d'Etat, John Bass. Elle n'a en revanche pas concerné les autres ressortissants américains se trouvant au Soudan, qui seraient plusieurs centaines.

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