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Programme Scorpion : la compétition est lancée


jeanmi
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  • 4 weeks later...

Hervé Morin lance la modernisation de l'armée de terre

[ 22/02/10  ]

Le ministre de la Défense lance aujourd'hui le plus gros programme d'équipement de l'armée de terre depuis le char Leclerc. Mais la procédure d'acquisition suscite des doutes sur les risques de conflit d'intérêts.

Scorpion, c'est parti. Après des années de réflexion au sein de l'état-major, Hervé Morin, le ministre français de la Défense, doit donner ce matin le top départ au plus important programme d'armement terrestre depuis la construction du char Leclerc. Derrière cet acronyme un peu abscons -Scorpion signifie « synergie du contact renforcée par la polyvalence et l'infovalorisation » -se cache un investissement de plusieurs milliards d'euros prévus jusqu'en 2020 au moins. Il s'agit de faire en sorte qu'à cet horizon, tous les éléments d'un groupe de 1.500 soldats sur le champ de bataille soient reliés entre eux dans une bulle numérique permettant une communication parfaite entre fantassins, blindés, canons, hélicoptères, drones… La guerre des étoiles mais à terre, en quelque sorte.

Vu l'ampleur du projet, le gotha de l'industrie de l'armement est sur le pont. Car la décision du ministre ouvre la voie, dans quelques semaines, à l'attribution d'un premier contrat, sans doute le plus stratégique : celui de grand architecte du futur système.

Trois consortiums sont en lice pour décrocher la timbale : le trio Thales-Sagem-Nexter au travers d'une coentreprise ; EADS dont l'offre reste ouverte à d'autres sociétés ; et C & S (ex-Compagnie des Signaux) associée à la branche défense d'Ineo (groupe GDF Suez). Le jeu d'alliance a connu son lot de faits d'armes et de trahisons. Ainsi, il y a un peu moins de deux ans, Nexter s'était rapproché d'EADS. Mais les deux partenaires n'ont pas transformé l'essai, au point que l'entourage de Louis Gallois a envisagé un moment de porter plainte pour rupture d'alliance. De même, Sagem était parti avec Boeing, pour profiter de l'expérience du groupe américain sur FCS, le « Scorpion américain ». Mais la DGA aurait suggéré à la filiale de Safran qu'un partenaire « non européen » sur un projet aussi stratégique était malvenu, a laissé entendre il y a un mois le représentant de Boeing en France, Yves Galland.

Ce premier marché d'architecte ne porte que sur quelques dizaines de millions d'euros sur trois ans. Il s'agit de fournir des études. Mais chacun sait que celui qui sera choisi pour concevoir les grandes lignes de Scorpion bénéficiera d'un avantage certain pour la suite. « C'est comme être dans un organisme de normalisation, explique l'une des sociétés en lice. Il s'agit de l'endroit idéal pour influencer les développements futurs. »

Développements juteux

Et ces développements futurs s'annoncent juteux. Scorpion doit en effet se décliner en plusieurs programmes d'armement en dur. Il y a d'abord le remplaçant des véhicules blindés de l'infanterie (les « VAB »), que la DGA prévoit de fabriquer à 2.300 exemplaires. Ou encore les 300 successeurs de l'AMX-10 RC. Il faudra également adapter les équipements existants, comme les chars Leclerc, les VBCI ou les tenues Félin du fantassin. Le tout enveloppé d'un nouveau système d'information et de télécommunication cohérent.

Du coup, plusieurs voix soulignent les risques de conflit d'intérêts si un fabricant de blindés ou d'équipements était amené à définir l'architecture générale de Scorpion. « Celui qui sera retenu bénéficiera d'un avantage compétitif majeur », critique un industriel, qui imagine déjà les recours possibles. La logique ne voudrait-elle pas, au contraire, que ce rôle échoit à une société indépendante des fabricants de matériels, à condition bien sûr qu'elle connaisse le sujet ? Chez C & S, société d'ingénierie pure, c'est la carte qu'on joue en mettant en avant ses compétences en intégration de systèmes et en télécoms. Autant d'arguments balayés d'une main au ministère de la Défense, affirmant que les études d'architecture seront communiquées à tous les concurrents.

ALAIN RUELLO,

http://www.lesechos.fr/info/aero/020373804782-herve-morin-lance-la-modernisation-de-l-armee-de-terre.htm

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Les arguments que mettent en avant le cabinet d'ingénierie ne sont pas dénués de sens. Bien au contraire.

Le risque est grands en ce qui concerne le favoritisme. Si le consortium de Nexter remporte le marché..meme si leurs produits sont moins bon que d'autres...ils voudront tjs les favoriser par rapport à PGD ou RTD, ou n'importe quelles autres plateformes de combat.

Au final c'est peut etre même mieux de mettre un cabinet qui n'a pour objectif et compétence "que" la gestion de l'informatique. Il y aurait une certaine objectivité par rapport aux considérations ecomiques et stratégiques, et un regard neuf et jeune pourrait bousculer les lignes et les faires boger pour faire evoluer L'armée francaise en une armée numérisée. Non?

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il faut relativiser tout ça.

d'abord le contrat d'architecture qui sera confié à l'un des consortia n'a pour but que de sortir du papier, essentiellment des specs et des bouts de specs. d'ailleurs vu le budget de la DGA pour cette opération, pas de quoi rêver, mais simplement faire un boulot sérieux de construction d'un référentiel technico-opérationnel. =)

les programmes raccrochés à scorpion sont des opérations constituantes (VBMR, EBRC, Leclerc 2, ....) qui feront l'objet de programme menés en compétition sur un mode classique. ;)

ce qui fera que d'anciens associés sur le contrat d'architecture pourraient se retrouver compétiteurs et adversaires sur par exemple les coms, le SICS, ou les véhicules! :lol:

et tous les résultats issus du contrat d'architecture seront mis à disposition des futurs compétiteurs.

en clair ceux qui gagneront le "petit" contrat d'architecture (moins de 40 Meurs sur un total de plusieurs milliards) devront se battre individuellement sur chaque programme individuel, et c'est là qu'il va y avoir du sport, les amis d'hier seront les adversaires de demain...et inversement.

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Peux-tu étayer STP ?

Le fait que RTD et plus tard PGD(qui n'a pas une thune) est fait part de leur intérét pour racheter Nexter.

Toutes ces  tractations intervenants aprés EuroSatory 2008 ou à la surprise de tous Nexter à sortis un produit sur fond propre dans un créneau ou elle  était généralement abscente et mettant l'accent sur un point clé que maitrise moins ces concurents RTD et PGD, un ration protéction/masse élevé.

D'autant que sur ce produit Nexter s'est affranchi de la tutelle chassi assez étouffante voir prédatrice de RTD.

Quand on a pas les compétances il reste à ses entreprises privés la presse pour crier aux loups et aux collusions déloyales.

Vivement Eurosatory 2010 pour voir l'évolution de l'AMC. :lol:

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Vous pensez que l'on risque de voir beaucoup de nouveaux véhicules à EUROSTAORY 2010 qui auront pour objectif de répondre aux VBMR, ERBC, MBT Next gen, ou faudra t'il attendre encore quelque temps?

Par contre j'envie tout les petits chanceux qui auront la chance de pouvoir y aller en personne!(Aux derniéres nouvelles les étudiants de droit sont pas acceptés  :lol:)

J'espére que vous prendrez bcp de photo! Je n'ai pas vraiment la patience d'attendre le RAIDS ou le DSI spécial sur cet événement!

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Le gros et lourd ne sera pas à la fête. Seul les turcs ont le char à l'esprit.

Les priorités seront le VBMR et peut être une maquette EBRC.

Les britanniques auront fait des annonces sur le FRES. Un proto du CV-90 Recce.

Un ASCOD-2 avec la mise en valeur de son train de roulement pour le programme MGV US?

Les chenilles souples sont à surveiller depuis le temp qu'il y a des tests sur des châssis de +25t.

CTA de 40mm en grande pompe?

Moteur hybride chez RTD, PGD et Nexter?

Le MinInt aura-t-il donné une orientation pour le VBRG-NG?

Le fusil d'assaut français. Les lobbys français auront-ils gains de cause? SCAR ou HK?

Une mitrailleuse francaise?

Effet Afghan: retrait ou investissement?

Effet de la crise?

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Le côté prémonitoire ne vient pas d'un petit VBCI mais de l'effet Afghan.

D'autre part, je ne savais pas que CV-90 et ASCOD avaient été évalués par la DGA. Il fut un temps où parler chenille ne pouvait être fait qu'en se cachant.

Scorpion, ça ressemble à de l'eau de boudin.

Je n'ai jamais compris la différence entre un véhicule numérisé d'un qui ne l'est pas. Je ne pense pas que Scorpion va décider du profil des vecteurs terrestres. Il va décider du comment ils échangent des informations.

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Je n'ai jamais compris la différence entre un véhicule numérisé d'un qui ne l'est pas. Je ne pense pas que Scorpion va décider du profil des vecteurs terrestres. Il va décider du comment ils échangent des informations.

L'échange d'info sur la situation du combat plus rapide et ergonomique. Je n'ai aucune expérience tactique ou même militaire, mais je me dit qu'avoir un plot quotté "hostile" sur un écran multitouch c'est plus pratique qu'un échange radio imprécis du style "personnel ennemis embusqué 200m à 2h". Qui plus est, sur un écran, l'info reste, alors qu'une succession de messages radios dans un pauvre cerveau humain...  :-[

Comme disait l'autre, "un bon dessin vaut mieux qu'un long discoure". Non?

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L'échange d'info sur la situation du combat plus rapide et ergonomique.

Oui, il y a une fluidité dans la diffusion. La lecture de la situation tactique amie grâce au "Blue Force Traking"  est rapide.

Je n'ai aucune expérience tactique ou même militaire, mais je me dit qu'avoir un plot quotté "hostile" sur un écran multitouch

Pour avoir un tel plot, il faut en premier lieu detecter l'ennemi. Cette étape sera toujours la première.

c'est plus pratique qu'un échange radio imprécis du style "personnel ennemis embusqué 200m à 2h".

Un message est précis car les soldats s'entrainent pour cela. De plus, au contact, parler (phonie) est plus facile que de tapper sur un écran (Transmission de données).

Qui plus est, sur un écran, l'info reste, alors qu'une succession de messages radios dans un pauvre cerveau humain...

Comme disait l'autre, "un bon dessin vaut mieux qu'un long discoure". Non?

Au combat, on travaille sur cartes, avec des carnets voir des dictaphones.

La numérisation ne fait que placer cartes et ordres sur un écran. Les supports papiers ne sont pas supprimés. Loin de là.

Il y a de nombreux savoir faire qui peuvent sembler archaïques mais qu'il ne faut pas oublier. Le commandement aux gestes et fanions est un exemple. C'est la seule méthode pour une section, un peloton d'avancer en silence radio. L'usage d'éstafettes à moto, c'est la même chose. Pendant la seconde GM, les allemands sanglaient des motos sur leurs chars. Le chef de peloton pouvait se rendre aux ordres du capitaine. Il y a plus de 15 ans, on a testé les motos montées sur un rail à l'arrière des AMX-30. Ça a été abandonné car en recullant, elles étaient écrassées contre les arbres. L'idée était pourtant excellente.  

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Je n'ai jamais compris la différence entre un véhicule numérisé d'un qui ne l'est pas. Je ne pense pas que Scorpion va décider du profil des vecteurs terrestres. Il va décider du comment ils échangent des informations

- L'ergonomie. Pour que la numérisation fonctionne il faut aménager le "poste de travail" pour, et donc disposer de l'espace pour.

- L'architecture. La numérisation des senseur et des IHM peut diminuner les contrainte architecturale et permettre d'en developper d'autre. Exemple classique la disparition des épiscope optique au profit de caméra, impliquant plus de liberté dans le positionnement de l'équipage. Idem pour de l'arment téléopéré etc.

- La mécanique. Un vehicule plein de hitech doit etre en adéquation avec. Parfois l'électronique c'est plus fragile, il faut  donc en intégrer la contrainte, isolation EM par exemple, probleme vibratoire etc. a la fois dans l'équipement mais aussi dans le vehicule.

- L'énergie. Les vehicules faisant largement appel a l'électronique devrait dispose d'une APU et d'un serieux lot d'accumulateur, pour garantir le fonctionnement de tout ce bordel moteur coupé.

...

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Merci Serge  ;)

Par contre, tu parlais de "l'alimentation" du sytéme de données qui pouvaient pose problème au contact par le biais d'une interface tactile. Mais dans une configuration de théâtre numérisé, cette tâche n'incomberait elle pas à des drones, opérés par des types vautrés sur des fauteuils? Je dis ça en ne négligeant pas la part importante du fantassin dans la chaine d'info  =)

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L'alimentation en données sur l'ennemi se fait par tout le monde. Pas seulement les drones.

En situation calme, quand un ennemi est observé, il est rentré dans le système par l'interface (écran tactile, clavier). Le renseignement va immédiatement remonter et se rajouter à d'autres renseignements. Là, les spécialistes rens vont travailler pour donner une image d'ensemble de l'ennemi. Cette image repart en sens inverse pour redescendre vers les petits échelons. A ce moment là, progressivement, grâce à cette vue d'ensemble, les chefs vont donner leurs ordres. Et le combat commence.

Quand on est sous le feu, on passe plus facilement une situation en parlant dans un combiné que sur un clavier. Dans ce cas, le renseignement est noté sous forme papier par le supérieur (vieille méthode) et c'est à son niveau que le système est alimenté pendant la phase de combat. Une fois au calme, l'élément pris sous le feu réutilise la machine pour faire ses points de situation.

Le coup des drones, ça fait bien dans les films mais dans les films seulement.

Dans le réel, tout le monde participe à la collecte du renseignement sur l'ennemi.

Au début de leur numérisation, les américains se faisaient détruire car ils regardaient leurs écrans pour voir la désignation de l'ennemi. Ils ont vite appris qu'il faut d'abord regarder le terrain pour alimenter la machine.

Dire "Je suis là et je ne vois rien" est aussi important car au-dessus, la conclusion est "l'ennemi est ailleur."

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