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Les BPCs Egyptiens


Bighoz
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Ils y auraient une 20taine de Tigre opérationnels dans le seul 5 ème RHC en 2010. http://www.defense.gouv.fr/defense/content/download/97967/865148/file/Reception%20helicopteres%20TIGRE%202.pdf

21  Tigre ont été livrés à l'armée de terre française fin 2008 et les livraisons se poursuivent à raison de 7 à 8 par an.

http://www.senat.fr/rap/a07-094-6/a07-094-623.html

Au total, on en aura plus de 40 opérationnels en 2014.

Sur les NH90, on en aura 23 en 2014 et même si seulement une douzaine seront disponibles, on a les Caracal/Cougar (23) et les Puma qui même s'ils ont plus de 30 ans, volent.Les Marines américains utilisent le CH46/CH53 qui sont encore plus vieux.

On a pour le moment 89 hélicoptères de manoeuvre en ligne dans l'AT (plus en parc évidemment) plus ceux de la Marine et de l'AdA.

On aura largement de quoi garnir 3 BPC et mëme plus en temps de conflit sans même utiliser les plus vieux Puma.

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http://www.lesechos.fr/info/aero/020161394917.htm

[ 06/10/09  ]

Moscou, dont les chantiers navals militaires sont exsangues, multiplie les appels du pied pour un ou plusieurs navires militaires. Au-delà des aspects diplomatiques, la question de l'emploi à Saint-Nazaire comptera également dans la décision de l'Elysée, attendue pour bientôt.

 

Au risque de fâcher Washington, l'Otan, ou encore la Géorgie, Paris pourrait décider - pour la première fois depuis la fin de la guerre froide - de vendre un système armé, même faiblement, à la Russie. L'Elysée devrait en effet décider d'ici à un mois s'il accorde ou non au tandem DCNS-STX France l'autorisation d'entrer en négociation avec la marine russe pour la vente d'un ou plusieurs navires de guerre, indique-t-on de sources concordantes. Il s'agit des bâtiments de projection et de commandement (BPC), qui servent à la fois de porte-hélicoptères, d'hôpital flottant et permettent de transporter troupes et matériels, et pour lesquels Moscou multiplie les appels du pied. Nicolas Sarkozy devrait même arrêter sa ligne politique d'ici à quelques jours. Mais, au-delà de l'aspect diplomatique, primordial, la question des emplois va également peser dans la balance. Pour STX France (ex-Chantiers de l'Atlantique), dont le plan de charge tangue dangereusement, ce serait en effet une bouffée d'oxygène bienvenue.

« Pour l'instant, nous menons des consultations et nous avons posé un certain nombre de questions à la partie française », a déclaré jeudi dernier le ministre russe de la Défense, Anatoli Serdioukov, lors d'une conférence de presse à Moscou, à laquelle participaient son homologue français, Hervé Morin, ainsi que les ministres français et russe des Affaires étrangères, Bernard Kouchner et Sergueï Lavrov. Il y a plusieurs semaines, c'est le chef d'état-major de la marine qui avait évoqué publiquement des négociations pour l'achat de quelques BPC à la France.

A l'origine de cette insistance russe, pour le moins inhabituelle dans le monde de l'armement, il y a la situation difficile dans laquelle se trouvent les marins de l'ex-Union soviétique : un seul navire a été admis en service actif depuis 2000. Et encore il a été conçu dans les années 1980, explique un spécialiste. Pour ne rien arranger, pendant la guerre froide, Moscou s'approvisionnait en Pologne pour des bateaux de ce type. Les chantiers navals militaires russes sont donc non seulement exsangues, mais, en plus, pas totalement compétents en la matière. D'où l'intérêt de se tourner vers l'étranger pour se doter d'un BPC. Mais le dossier est loin d'être clair. Sur le nombre de bateaux souhaité d'abord. Du côté de DCNS, on parle de quatre exemplaires en tout, dont un sortirait de Saint-Nazaire. Mais Paris pourrait monnayer son feu vert en échange d'un deuxième BPC à construire aux ex-Chantiers de l'Atlantique (dont l'Etat possède un tiers du capital). En visite à Saint-Nazaire il y a un an, Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas promis de « se mobiliser personnellement » pour le carnet de commandes ?

La forme d'une éventuelle négociation reste ensuite à déterminer. Même si Moscou semble pencher pour le navire français, l'Espagne et les Pays-Bas peuvent également fournir ce genre de produit. Et les Russes ne se sont pas privés de faire le tour de la concurrence. Côté français, on préférerait sans doute une procédure de gré à gré, inscrite dans un partenariat stratégique. D'autant que, en plus du BPC, Moscou s'intéresse également à Félin, la tenue du fantassin de Sagem bourrée d'électronique dernier cri.

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5 BPC dont deux fait en France , quelques milliers de Felins , ok ok , mais moi j'aimerais bien la compétence des Russes dans pas mal de domaines , c'est négociable aussi ? =)

En esperant que cela se fasse.

Pour bien comprendre, il faut toujours revenir à l'essentiel et aux éléments factuels:

Bien avant que Moscou demande à Paris une éventuelle tractation de BPC, Paris devait placer et vendre à Tbilissi, 2 corvettes Gowind. Puis, il y a eu des tensions régionales dans le Caucase et la guerre éclair en 2008. Les USA veulent que la Géorgie intégre l'OTAN, Moscou est opposée, Berlin et Paris aussi.

Paris réintègre pleinement l'OTAN.

Washington est souvent opposée à toute vente, Kouchner/Morin ne peut/peuvent rien dire officiellement sur ce dossier sans l'aval élyséen. Morin n'étant pas contre la vente. La Russie n'est pas la Corée du Nord/Birmanie/l'Iran/Zimbabwe...Moscou sait la valeur du BPC, Paris dispose d'un navaliste et d'un constructeur civil naval, l'un ayant un bon carnet de commandes et une visibilité sur 10/15 ans voire plus, l'autre non. Des conflits sociaux en France et partout dans le Monde, L'état détient 75% de DCNS et 33% de STX France Cruise.

Les 2 voulant, la part belle. ;)

La Russie est un pays riche en énergie (gaz et pétrole) mais a aussi quelques aéronefs à nous proposer avec l'Ukraine. Si on ne place pas le BPC, Madrid/La Haye/Berlin voire Rome pourraient se faufiler dans la brèche.

D'un coût unitaire rendu public de 293M€ à 423M€, Moscou peut négocier les prix à la baisse ou faire jouer la concurrence, d'autant plus, qu'il se peut que le BPC ne soit pas équipé d'armement.

Moscou pourrait disposer rapidement en 36 Mois de 2 bâtiments, Paris peut très bien fournir le n°3 et vendre un deuxième, plus les transferts de technologies (jumboïsation clé en main)

Si Obama s'y oppose, Sarkozy sera en droit de lui demander des compensations, NS peut très bien alors demander à BO, d'en faire autant avec les autres capitales....si on place le BPC à Moscou, faudra s'assurer qu'ils n'en profitent pas avec la Géorgie.

Conclusion, c'est complexe !  :lol: Il y a des paramètres multiples à prendre en compte. Il y en a qui risquent de se greffer par la suite.

Sur le forum Mil-Mi 26, Berkut parlait d'une grande braderie à 8m$ pièce.

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Avions ? Enfin Aéronefs , tu parles surtout de voilure tournantes j'imagines . Parce qu'en voilure fixe , on aura ni chasseurs, ni Avion de manoeuvre (si l'on peut dire) en plus .. Et en Hélico je ne vois même pas ce qu'ils pourraient nous offrir ?

Tu penses surement à ton Halo tant aimé ?

Je pensais plutôt à des équipements terrestres (dans le genre qu'on met sur les blindés :-)) , mais surtout à des accords sur des recherches ensembles . Parce que même vis à vis de l'opinion Française conditionnée pour se méfier de la Russie, il ne vaut mieux pas avouer qu'on leur achète des armes . Par contre des contrats énergétiques ou des développements communs ..

Et puis, Obama est prix nobel de la Paix . Il sera ravi qu'un pays de l'OTAN n'hésite pas à vendre un capital Ship à la grande Russie , tout ça pour le maintien du statu quo  :lol: . Non bref, tu penses que l'avenir de la coopération Franco Russe se jouera vraiment sur le matériel ? (militaire)

Et, à travers ça, tu penses que les USA ont tant leur mot à dire ? On vend un BPC (ou 5) , pas un PA .

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Avions ? Enfin Aéronefs , tu parles surtout de voilure tournantes j'imagines . Parce qu'en voilure fixe , on aura ni chasseurs, ni Avion de manoeuvre (si l'on peut dire) en plus .. Et en Hélico je ne vois même pas ce qu'ils pourraient nous offrir ?

Je pensais plutôt à des équipements terrestres (dans le genre qu'on met sur les blindés :-)) , mais surtout à des accords sur des recherches ensembles . Parce que même vis à vis de l'opinion Française conditionnée pour se méfier de la Russie, il ne vaut mieux pas avouer qu'on leur achète des armes . Par contre des contrats énergétiques ou des développements communs ..

Et puis, Obama sera ravi qu'un pays de l'OTAN n'hésite pas à vendre un capital Ship à la grande Russie , tout ça pour le maintien du statu quo  :lol: . Non bref, tu penses que l'avenir de la coopération Franco Russe se jouera vraiment sur le matériel ? (militaire)

Et, à travers ça, tu penses que les USA ont tant leur mot à dire ? On vend un BPC (ou 5) , pas un PA .

Type d'aéronefs : Beriev 200 pour la SC, AN 124 pour le transport stratégique très lourd, Halo pour le transport très lourd en voilure tournante, et non mes H préférés sont d'abord, le Tigre puis le Chinook et enfin le Halo, tu as dû confondre avec le membre BPCs. Mais si j'ai parlé de Mil-Mi 26T2 à moins de 10M€, c'est quand même un rapport qualité/prix défiant toute concurrence. Et on remarque que la France est la seule des grandes armées de l'OTAN à ne pas avoir de voilures tournantes très lourdes type CH47/CH53/Mi26.

Coopérations énergétiques, sur le aérospatial, voire plus....

Les USA ne veulent pas que la BRIC (Brésil/Russie/Inde/Chine) se surarment plus que de nature, disposent de technologies pouvant les gêner, et donc ils ne sont pas fâchés que les Russes puissent pour l'instant avoir perdu des tas de domaines et un GAP s'est installé, et les US veulent le garder.

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Mais un petit village résiste encore et toujours  :| .

Bref, on est bien d'accord sur ce dossier ,mais on parle là d'un réel partenariat Franco Russe , et non d'une rencontre et d'un contrat signé entre deux boites. Les BPCs ne seraient qu'un gros détail (de quelques dizaines de milliers de tonnes) . Mais dans l'energétique (et je te repose la question , dans quel topic avais tu parlé de l'immense contrat qui est en négociation avec les Emirats, je ne le retrouve plus) que pourraient ils nous apporter ? Une fusion ? Parce que les pipeline sont déjà construis .. Qu'on a pas de frontières communes ..

Enfin ouai, une fusion GdFSuezGazprom ça ferait mal .

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Tiens voici le lien Coriace sur les grands contrats franco-émiratis

http://www.air-defense.net/forum/index.php/topic,8690.msg395285.html#msg395285

Je l'ai dis ici à plusieurs reprises, la France a 5/6 fournisseurs d'hydrocarbures, elle diversifie ses fournisseurs de gaz. Contrairement à certains pays d'Europe ou UE qui sont plus dépendants de Moscou. Moscou porte un intérêt tout autant sur notre gamme BPC que sur la construction d'un PA à propulsion conventionnelle. Moscou ne serait pas contre d'avoir quelque navire BPC.

Est-ce que celui de la Classe Mistral en dotation Royale de 199 mètres x 32 m d'un équipage de 160  et pouvant être réalisé en 36 mois, lui convient? Ou est-ce une autre version NG plus lourde et plus longue? Est-ce que les systèmes de combat seront made in Russia? Quelle sera la plate forme hélicoptères? Nombre de spot d'appontage? Quel radier? Sa défense rapprochée ? Plus AMPH ou plus Hôpital/PC?  Quel ordre de grandeur de prix pour un ou plusieur? Combien de navire vendu par la France? Avec quoi Moscou va payer ? Comment et quand ? Quel chantier sera le MO? Quel échange/offset/coopération? Quel partenariat stratégique plus en avant sera axé? Tu vois qu'il y a en des questions, et ce n'est pas aussi simple car on voit que les décideurs POL y reflechissent.  

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De ce que j'ai lu dans les différents articles (je reposte pas de liens il y en a suffisamment), il semblait clair que du point de vu russe les armements, tous les systèmes électroniques (radars, ... ) ainsi que les hélos seront russes. Ce qui intéresse les russes c'est à priori le savoir faire de construction naval uniquement, en gros on livre une coque, un concept peut-être une propulsion et pas grand chose d'autre.

Enfin c'est ce que j'avais compris.

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http://www.lesechos.fr/info/aero/020170346181-l-elysee-donne-son-feu-vert-a-la-vente-d-armes-a-la-russie.htm

L'Elysée donne son feu vert à la vente d'armes à la Russie

[ 13/10/09  ]

L'Elysée a approuvé hier l'ouverture de négociations avec la Russie pour la vente d'un navire de guerre, a-t-on appris de sources concordantes. Une condition toutefois : le bateau devra être entièrement construit à Saint-Nazaire, chez STX France, les ex-Chantiers de l'Atlantique, en partenariat avec DCNS, le champion naval militaire français. Ce serait la première fois que la France, et même qu'un pays de l'Otan, se mettrait en position de vendre un système d'armes à la Russie. Même si, construit entièrement selon des normes civiles, le bâtiment de projection et de commandement, ou BPC, français serait livré sans radar ni système d'armes. La décision a été prise hier, lors d'une réunion entre le chef de l'Etat, certains conseillers et les ministres concernés.

La discussion va se poursuivre

Moscou, dont l'industrie navale militaire est mal en point, ne cache pas son intérêt pour le BPC, tout en regardant ce que propose la concurrence espagnole et néerlandaise (« Les Echos » du 6 octobre). La mondialisation, qui amène à effectuer des opérations loin du sol national, procure un intérêt accru pour ce genre de navire, à la fois centre de contrôle, porte-hélicoptères, outil de transport de troupes et de matériels, et hôpital flottant. Le prix d'un BPC est estimé entre 400 et 500 millions d'euros.

Paris va maintenant soumettre sa proposition à Moscou, et la poursuite des discussions dépendra de la réponse des autorités russes, pour une décision formelle attendue mi-novembre au plus tard. Si le projet devait aboutir, ce serait évidemment une bouffée d'oxygène bienvenue pour le plan de charge de STX France

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De ce que j'ai lu dans les différents articles (je reposte pas de liens il y en a suffisamment), il semblait clair que du point de vu russe les armements, tous les systèmes électroniques (radars, ... ) ainsi que les hélos seront russes. Ce qui intéresse les russes c'est à priori le savoir faire de construction naval uniquement, en gros on livre une coque, un concept peut-être une propulsion et pas grand chose d'autre.

Enfin c'est ce que j'avais compris.

J'ai lu la même chose, l'intérêt principal pour nous et de faire travailler un peu nos chantiers navals avec un deal genre, 2 bateaux construits chez nous, deux chez vous...etc.
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http://www.francesoir.fr/societe/2009/10/15/defense-armee-russe.html

La Russie devrait acquérir un bâtiment militaire tricolore. Une première s’agissant d’un matériel « certifié Otan ». Cette bonne affaire pourrait préfigurer d’autres contrats.

Après quelques atermoiements – de pure forme semble-t-il –, la France s’est décidée à vendre du matériel militaire à la Russie. En début de semaine, l’Elysée a en effet donné son feu vert pour la vente d’un bâtiment de projection et de commandement (BPC) à la marine russe, ainsi que France-Soir l’indiquait dès le 29 septembre.

L’affaire, si elle se conclut, serait inédite. Moscou est surtout réputé comme vendeur de canons, de la Kalachnikov à l’avion de chasse Mig. Mais son industrie militaire navale est dans un tel état de décrépitude (un seul navire admis au service actif en 2000) que le recours aux compétences étrangères devient une nécessité. Ce crève-cœur se double d’une sorte de reniement idéologique. Pour la première fois, la Russie s’apprête à acquérir du matériel certifié « normes Otan » (Staline, revient, ils sont devenus fous !).

Washington qui tousse

Précisément, l’état-major de la marine russe a donc jeté son dévolu sur un bâtiment porte-hélicoptères, qui fait également office de poste de commandement flottant et d’hôpital. Un tel navire renforcerait grandement les capacités militaires de Moscou. Suffisamment en tout cas pour que la future transaction franco-russe soit vue d’un mauvais œil par les Américains.

Washington peut donc tousser, et la Géorgie trembler… Nicolas Sarkozy a donné son accord pour la vente du porte-hélicoptères. Avec, toutefois, une condition : que celui-ci soit livré sans système d’arme et de radar et, surtout, qu’il soit entièrement fabriqué par la firme tricolore DCNS (ex-DCN), alliée à l’entreprise STX-France.

Qu’à cela ne tienne ! Mais, s’il faut sauver le soldat DCNS, Moscou exige bien légitimement sa part. Le marché, pour être entériné, devrait aussi recouvrir la promesse que trois autres navires du même type soient construits… sur un chantier naval russe, proche de Saint-Pétersbourg. De cet aspect de l’accord, ni l’Elysée ni le ministère de la Défense ne soufflent mot. Entre 300 et 400 millions d’euros pièce, le silence est d’or.

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Si c'était signé rapidement (ce qui semble être le cas) cette année serait un grand cru de la vente d'armement Française mine de rien . Mais la somme ne devrait pas, je pense , être si énorme . Au final on ne vends que la coque . Le Système d'Arme (je dis ça à vue de nez ) doit quand même coûter une bonne partie des pépettes non ?

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http://blog.mondediplo.net/2009-10-19-Mistral-gagnant

La France parviendra-t-elle à vendre à la Russie son modèle de Bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type « Mistral » (le premier d’une série de quatre destinés à la marine française) ? Ce serait une première : jamais la Russie contemporaine ne s’est procuré à l’étranger un équipement militaire majeur. Les pourparlers se poursuivent, après feu vert récent de l’Elysée. Outre ce qui serait un coup politico-militaire, la partie française cherche à sauver ce qui reste de ses chantiers navals…L’actuel ministre russe de la Défense est partisan de se passer de son industrie nationale (qui ne l’est plus trop !), dans les cas où elle s’avère incapable de construire rapidement et pas cher.

D’abord, le BPC. Plus qu’un bâtiment de guerre au sens offensif du terme (comme les frégates ou les porte-avions), c’est un navire de commandement, de souveraineté, de secours. Il est parfait pour le soutien aux opérations multinationales, pour les missions de veille et de présence, pour l’action humanitaire. Bref, c’est un outil idéal de gestion de crise, et un instrument d’influence.

La fiche technique de ce gros calibre :

21 500 tonneaux en pleine charge ;

une capacité porte-hélicoptères importante (six vols simultanés de machines lourdes, 16 appareils stockés à bord) ;

une capacité d’assaut amphibie (acceptant même des chalands de débarquement sur coussins d’air de conception américaine) ;

des moyens de commandement multinational (transmissions, hébergement d’état-majors, etc.) ;

des systèmes intégrés de navigation, veille, combat ;

une propulsion tout électrique ;

un hôpital de premier niveau (deux salles d’opération, 70 lits), susceptible d’extension en cas d’urgence, etc.

Combat proven 

Les deux BPC français actuels, Mistral et Tonnerre, sont d’ailleurs — en l’absence du porte-avions Charles de Gaulle, toujours indisponible — les plus gros bâtiments en service dans la marine nationale. Contrairement à plusieurs de ses concurrents sur le marché, ce type de bâtiment récent a déjà été testé [1] :

en configuration évacuation de ressortissants (Liban 2006) ;

en configuration « Otan » (accueil d’hélicoptères Super Stalion et de LCAC américains) ;

en mode surveillance de zone (opération Corymbe, au large des côtes ouest-africaines) ;

en mode projection (exercice Loyal Midas, de l’Otan) ;

en configuration secours-sauvetage (accident du vol AF447).

En termes coût-efficacité, ce type de navire semble, de l’avis général, une réussite :

une construction modulaire (par grandes sections préfabriquées, dont certaines sous-traitées à un chantier polonais) ;

sur des chantiers et selon des normes civiles (moins contraignantes que les militaires) ;

une construction rapide — moins de trois ans entre la mise sur cale et l’entrée en service ;

un prix jugé raisonnable (entre 400 et 500 millions d’Euros) ;

et un fonctionnement à coût limité : un équipage de 160 hommes seulement, et une disponibilité du bâtiment de 330 jours par an ( soit un ratio exceptionnel pour les marines militaires).

Après avoir tergiversé, l’Elysée a approuvé à la mi-octobre l’ouverture de négociations pour la vente d’un navire de ce type à la Russie à la seule condition qu’il soit « entièrement construit à Saint-Nazaire, chez STX France, en partenariat avec DCNS ». Il est apparu que, s’agissant d’un bâtiment de commandement plus que de combat, construit selon des normes de type civil, la question des « transferts de technologie » — avec ses implications en termes d’indépendance nationale ou de solidarité avec les alliés — ne se posait pas, en tout cas sur le plan politique.

Pour les Russes, la perspective d’un transfert d’une technologie, même civile, dans des délais courts et à des prix limités, semble séduisante :

l’industrie russe de défense, notamment navale, ne se remet pas de la fin de l’Union soviétique : de l’aveu d’officiels, il faudrait compter jusqu’à dix ans entre la commande d’un navire de type BPC et sa livraison ;

acquérir ce porte-hélicoptères est nécessaire à la Russie, « en particulier pour étudier la construction d’un porte-aéronefs pour la marine russe », a expliqué M. Popovkine, le ministre russe de la Défense, qui souhaiterait faire construire ensuite plusieurs BPC en Russie, sous licence étrangère ;

d’autres industriels sont sur les rangs : le chantier naval néerlandais Damen Schelde, avec un navire de la classe Johan de Witt (trop petit), et le chantier naval espagnol Navantia avec un navire de la classe Galicia (plus gros que le Mistral, mais beaucoup plus cher).

Amiraux fous 

Moscow Defence Brief, un site spécialisé, qui publie un dossier sur « la folie des amiraux », et consacre son édito au « problème Mistral », est cependant hostile à ce projet :

l’amphibie n’est pas une priorité pour la marine russe, qui n’a même pas les moyens de réparer ou maintenir à la mer ses bâtiments actuels ;

l’ex « flotte rouge », déjà en peine de déployer ses grandes unités comme le lance-missiles Kirov ou le porte-avions Admiral Kuznetsov, ne pourra armer correctement des bâtiments de conception française ;

faute d’investissement ces dernières années, il n’y a pas d’infrastructure de soutien pour ce genre de navires amphibie lourds ;

il est peu probable que des fonds soient trouvés pour fabriquer en Russie sous licence d’autres BPC, alors que l’Etat ne parvient pas à financer ses programmes de construction de corvettes ou de frégates ;

le système de propulsion tout électrique des BPC type Mistral est d’origine civile, comme de nombreux autres équipements : les bénéfices d’éventuels transferts de technologie seraient limités ;

de larges portions du BPC français sont en fait sous-traitées à un chantier polonais (et la coque du navire de conception néerlandaise serait entièrement construite… en Roumanie) ;

il n’y a pas eu de véritable compétition, et les chantiers ou bureaux d’études russes ne sont impliqués ni de près, ni de loin dans l’attribution de ce marché (alors que certains, comme Nevskoye, auraient l’expérience de ce type de navire amphibie et porte-hélicoptères

Geste politique 

Au total, pour ce site spécialisé basé à Moscou , l’approche purement économique du ministère russe de la défense — qui est d’acheter « sur étagère » ce qui ne peut être produit vite et bon marché sur place — est dangereuse à long terme : c’est surtout l’indice de l’absence d’une stratégie cohérente. Autre hypothèse : la décision serait surtout politique : il s’agirait de « remercier » Nicolas Sarkozy (par exemple, pour son attitude "positive" concernant la crise géorgienne ?).

Moscou est d’ailleurs habitué aux petits gestes d’amitié avec Paris, y compris dans le domaine militaire, comme la participation l’an dernier d’une unité d’hélicoptères de transport à l’opération Eufor au Tchad, et la décision cette année d’entraîner des forces somaliennes à Djibouti, en compagnie des soldats français. En outre, ces dernières années, les Russes se sont fournis en équipements électroniques auprès de Thalès et Sagem. Et leurs Antonov ultralourds acheminent toute l’année les matériels de l’armée française vers le Tchad ou l’Afghanistan…

Plan de charge 

Les ex-Chantiers de l’Atlantique, à St-Nazaire, devenus STX-France — qui ont fabriqué les deux BPC actuellement en service, et ont reçu la commande anticipée d’un troisième bâtiment (sur les deux nouvelles unités prévues dans le cadre de la loi de programmation militaire 2009-2014) - souhaiteraient ardemment que l’affaire se fasse avec Moscou, pour remplir leur plan de charge, actuellement très dégarni pour cause de crise dans la construction navale, les croisières, etc.

La DCNS, ancien arsenal de l’Etat, maître d’œuvre dans la construction de ce type de navire, espère également un contrat russe, d’autant que les relations actuellement refroidies entre Paris et Alger laissent peu d’espoirs dans la commande de frégates par la marine algérienne - un marché juteux de 4 milliards de dollars pour six bâtiments (qui pourrait revenir à l’italien Ficantieri ou à des chantiers britanniques).

Les experts russes, qui réfléchissent à ce projet depuis le salon naval de St-Petersbourg, en juin dernier, devaient soumettre leurs conclusions à la commission militaire et technique du ministère de la Défense. On en saura plus le 27 novembre, lors de la réunion à Paris du séminaire intergouvernemental entre la France et la Russie. Et lorsque l’appel d’offres aura été lancé officiellement par Moscou, en principe avant la fin de cette année. Les Russes sont pressés !

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  • 2 weeks later...

Ca semble bouger, cette histoire :

une annonce venant du site du Figaro :

Un navire de guerre français en Russie

AFP

31/10/2009

La France va envoyer en Russie un navire porte-hélicoptères de la classe Mistral en novembre à des fins de démonstration, a indiqué aujourd'hui un haut responsable de Défense russe, cité par l'agence RIA Novosti.

"En novembre, le navire porte-hélicoptères Mistral arrivera en visite à St. Petersbourg", a déclaré ce responsable, Oleg Bourtsev, de l'état-major de la marine russe.

Il a également confirmé que la Russie prévoyait d'acheter un porte-hélicoptères français de la classe Mistral et d'en construire quatre autres sous licence. "Nous prévoyons d'acheter un navire de la classe Mistral en France et avec le soutien technique des Français de construire quatre autre navires de ce type sous licence", a-t-il dit à l'agence russe.

Le 19 septembre, le ministère russe de la Défense avait officiellement confirmé que des négociations étaient en cours avec Paris pour l'achat d'un navire porte-hélicoptères d'assaut amphibie. C'est le deuxième plus gros navire de guerre français, après le porte-avions Charles de Gaulle.

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La même chose venant de l'agence russe

MOSCOU, 31 octobre - RIA Novosti. Le commandement de la Marine de guerre russe juge nécessaire d'acquérir en France un porte-hélicoptère de type Mistral, ainsi qu'une licence pour construire quatre autres navires de ce type, a annoncé samedi à RIA Novosti l'adjoint au chef d'Etat-major principal des forces navales russes le vice-amiral Oleg Bourtsev.

"Nous envisageons d'acheter en France un navire de type Mistral et de construire sous licence et avec l'appui technique des Français, quatre porte-hélicoptères de ce type", a indiqué le militaire.

Selon lui, le Mistral des forces navales françaises effectuera une visite à Saint-Pétersbourg en novembre prochain.

Les représentants du ministère de la Défense et des industries d'armement auront alors la possibilité d'examiner en détail ce navire et en apprécier les performances, en vue de l'acquérir pour la Marine russe, a ajouté le vice-amiral.

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La marine Russe pardi.

Pour les horizon ce serait doublement voir triplement exclu mais pour des Fremm et des Gowind?

http://www.corlobe.tk/article16699.html

L'analyse de la rédaction :

La version russe de la dépêche indique que :

-

-

- la marine russe devra construire des frégates ou des corvettes pour escorter ces BPC,

-

De quand date la dernière mise à l'eau d'un navire de combat Russe?

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