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En marge du sommet Franco-Italien on apprend que le site Arianegroup de Vernon récupère la fabrication des turbopompes de Vulcain et de Vinci précédemment réalisées en Italie. 

https://www.usinenouvelle.com/article/comment-la-france-et-l-italie-veulent-doper-la-competitivite-d-ariane-6-et-de-vega.N1163522

 

Modifié par Julien
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Un petit pas, turbo pompe à oxygène faisant partie d'un ensemble composant les moteurs "Vulcain" conçus et assemblés à Vernon ou la turbo pompe à hydrogène  est également fabriqué sur place ce qui pourrait expliquer ce regroupement.
Beaucoup d'équipements annexes viennent d'autres Pays ainsi que la chambre de combustion  (Allemagne) tout cela sous l'égide de l'ESA.
A voir la contre partie !

 

 

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Il y a 1 heure, MIC_A a dit :

Un petit pas, turbo pompe à oxygène faisant partie d'un ensemble composant les moteurs "Vulcain" conçus et assemblés à Vernon ou la turbo pompe à hydrogène  est également fabriqué sur place ce qui pourrait expliquer ce regroupement.
Beaucoup d'équipements annexes viennent d'autres Pays ainsi que la chambre de combustion  (Allemagne) tout cela sous l'égide de l'ESA.
A voir la contre partie !

 

 

Le transfert de Vinci vers Lamphauldhosen et le regroupement à Vernon des turbopompes semblent être des réorganisations ayant pour but de baisser les coûts et d’améliorer l’efficacité. Il faut bien voir que les problèmes à Vernon ou ailleurs sont avant tout le fait du marché des satcoms qui plafonne à une dizaine de commandes par an depuis plusieurs années contre le double auparavant. S’ajoute à cela SpaceX qui a pris une part non négligeable du gâteau et qui pousse les prix vers le bas.

Si on refuse tout sacrifice au niveau national (France ou autre) pour gagner en efficacité j’ai bien peur que nous ne faisions qu’aggraver le problème. Garder Vinci à Vernon moi aussi j’aurai préféré mais encore faut il pouvoir vendre de l’Ariane 6 pour avoir quelque chose à produire.

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il y a 36 minutes, Julien a dit :

Le transfert de Vinci vers Lamphauldhosen et le regroupement à Vernon des turbopompes semblent être des réorganisations ayant pour but de baisser les coûts et d’améliorer l’efficacité. Il faut bien voir que les problèmes à Vernon ou ailleurs sont avant tout le fait du marché des satcoms qui plafonne à une dizaine de commandes par an depuis plusieurs années contre le double auparavant. S’ajoute à cela SpaceX qui a pris une part non négligeable du gâteau et qui pousse les prix vers le bas.

Si on refuse tout sacrifice au niveau national (France ou autre) pour gagner en efficacité j’ai bien peur que nous ne faisions qu’aggraver le problème. Garder Vinci à Vernon moi aussi j’aurai préféré mais encore faut il pouvoir vendre de l’Ariane 6 pour avoir quelque chose à produire.

Couper un orteil pour sauver la jambe qui risque la gangrène en somme ?

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Il y a 16 heures, Julien a dit :

En marge du sommet Franco-Italien on apprend que le site Arianegroup de Vernon récupère la fabrication des turbopompes de Vulcain et de Vinci précédemment réalisées en Italie. 

https://www.usinenouvelle.com/article/comment-la-france-et-l-italie-veulent-doper-la-competitivite-d-ariane-6-et-de-vega.N1163522

...Et les italiens récupèrent quoi?

Au risque de me répéter, je trouve que ce jeu de chaises musicales où on déshabille Pierre pour habiller Paul est absolument cynique. QUELS QUE SOIENT les gagnants et les perdants, nous ou les autres.

Les raisons invoquées sur la compétitivité me semblent de même assez spécieuses quand dans le même temps elles reposent sur l'investissement dans l'ESA des uns et des autres.

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Il y a 6 heures, Chimera a dit :

¿Por qué los españoles empezaron a firmar acuerdos de defensa con Turquía? ¿Por qué desarrollar una AP en asociación con ellos? Pero por qué ? Cuando eres miembro de la UE, no trabajas con un poder desestabilizador. ¿Quién castra a los españoles? Cualquiera.

Je suis d'accord avec vous, l'absence d'une politique commune et d'une stratégie commune entre tous les pays rend impossible une défense commune.
Actuellement, tous les pays donnent la priorité à leurs propres intérêts sans tenir compte des conséquences qui peuvent affecter les autres membres de l'Europe.
Bien que cela semble impopulaire dans ce forum lorsque je fais référence à tous les pays européens, j'inclus également la France, certaines décisions politiques de votre gouvernement sont également allées à l'encontre des membres de l'Europe en faveur d'un autre pays non européen.
Il convient également de mentionner que la France est le pays européen qui met le plus d'efforts et de ressources pour tenter de parvenir à une défense commune.
À votre santé

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Il y a 4 heures, Patrick a dit :

...Et les italiens récupèrent quoi?

Au risque de me répéter, je trouve que ce jeu de chaises musicales où on déshabille Pierre pour habiller Paul est absolument cynique. QUELS QUE SOIENT les gagnants et les perdants, nous ou les autres.

Les raisons invoquées sur la compétitivité me semblent de même assez spécieuses quand dans le même temps elles reposent sur l'investissement dans l'ESA des uns et des autres.

il y a peut être tout simplement une logique industrielle ?

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il y a 24 minutes, pascal a dit :

il y a peut être tout simplement une logique industrielle ?

Sûrement.

Mais liée dans le même temps aux investissements financiers dans Arianespace, qui ont pour mémoire été avancés pour justifier le transfert d'activité de la France vers l'allemagne.

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Il y a 11 heures, Chimera a dit :

La France est donc pour moi condamnée à l'échec dans ses initiatives de rapprochement de d'intégration politique et industrielle avec d'autres partenaires sur les sujets de défense. L'alternative est donc de faire cavalier seul, avec nos 2 petits % et le renforcement de partenariats avec les "non alignés", seule échappatoire face au rouleau compresseur US, et bientôt demain, Chinois.

Je partage beaucoup de choses que tu écris au-dessus, mais pas ça.

Moi je parlais de l’éventualité d’un rapprochement des latins, considérant en effet que c’est mort pour un moment vis à vis du Centre-Europe. J’exclue donc l’UE dont de nombreux membres sont en train de confirmer l’alignement sur les US.

On verra plus tard, et c’est indépendant du sort de l’UE (marché unique, union douanière et monetaire)

L’Italie n’a pas les mêmes intérêts sécuritaires que les pays qui se pensent menacés par la Russie, et qui surtout pensent que se défendre de cette menace passe impérativement par le bouclier US.

L’Italie peut évoluer différemment car elle peut avoir perçu avec le comportement Turc combiné à la pression migratoire sur ses frontières maritimes que les enjeux sont différents pour elle.

L’Espagne est beaucoup plus loin que ça, mais considèrera inévitablement un jour qu’un Maroc puissamment soutenu par les US est problématique pour elle.

Géographiquement, c’est cohérent, c’est compact, ça verrouille les routes maritimes stratégiques de l’Europe.

Pour le grand large, ça couvre une surface technologique et économique notable, ça possède un siège permanent au Conseil de Sécurité, in accès facile à l’espace via la Guyane, de nombreux liens avec l’Afrique ce qui est une faiblesse comme une force, une proximité avec l’Amerique du Sud via l’Espagne...

Si cet ensemble (totalement virtuel et improbable aujourd’hui, je te l’accorde) finissait de s'ouvrir sur le monde via l’Inde, formidable et incontournable masse qui a des besoins de sécurité autrement plus sérieux que les nôtres, ça ferait une masse très suffisante pour influencer les affaires du monde, et j’espère les équilibrer.

Je me répète, mais c’est déjà le seum en Europe pour quelques centaines de milliers de migrants déplacés par des causes tristement classiques. Ça va être 100 fois ça quand les effets du changement climatique arriveront en masse, et on ne pourra pas espérer régler ça sans trop de casse si en plus on se met sur la gueule «pour le fun».

 

Révélation

Pour l’optimisme, je pense sincèrement que c’est un cataclysme qui s’annonce. Parce que le changement climatique sur fond de surpopulation...

Pas une raison pour le rien  préparer et ne rien tenter.

 

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Il y a 8 heures, Patrick a dit :

...Et les italiens récupèrent quoi?

Au risque de me répéter, je trouve que ce jeu de chaises musicales où on déshabille Pierre pour habiller Paul est absolument cynique. QUELS QUE SOIENT les gagnants et les perdants, nous ou les autres.

Les raisons invoquées sur la compétitivité me semblent de même assez spécieuses quand dans le même temps elles reposent sur l'investissement dans l'ESA des uns et des autres.

Je ne pense pas que ces réorganisations soient le résultats de tractations politiques, elles sont à mon avis à l'initiative des industriels dans un soucis de gagner en efficacité et en coûts, pour les raison que j'ai déjà exposées. Les politiques valident car on parle d'ArianeGroup donc les Etats ont leur mot à dire sur ces décisions importantes. Les investissements de l'ESA sont un facteur mais ils ne suffisent pas d'une part à assurer un plan de charge s'approchant de ce qu'à pu connaître ArianeGroup dans le passé (+/- 10 tirs par an !) et d'autre part, une fois le développement financé par l'ESA, encore faut il produire à des coûts compétitifs face à SpaceX, et ca ce sont les industriels qui sont en charge de cet aspect. Vouloir les empêcher de rationaliser dans un tel contexte serait suicidaire. 

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il y a 46 minutes, Julien a dit :

Je ne pense pas que ces réorganisations soient le résultats de tractations politiques, elles sont à mon avis à l'initiative des industriels dans un soucis de gagner en efficacité et en coûts, pour les raison que j'ai déjà exposées. Les politiques valident car on parle d'ArianeGroup donc les Etats ont leur mot à dire sur ces décisions importantes. Les investissements de l'ESA sont un facteur mais ils ne suffisent pas d'une part à assurer un plan de charge s'approchant de ce qu'à pu connaître ArianeGroup dans le passé (+/- 10 tirs par an !) et d'autre part, une fois le développement financé par l'ESA, encore faut il produire à des coûts compétitifs face à SpaceX, et ca ce sont les industriels qui sont en charge de cet aspect. Vouloir les empêcher de rationaliser dans un tel contexte serait suicidaire. 

Est-ce qu'Ariane 6 coûtera vraiment trop cher? Ces dernières années (avant le covid en tout cas) on semblait plutôt confiants sur le modèle économique malgré les remarques de certains de chez SpaceX justement.

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  • 2 weeks later...
Le 28/11/2021 à 12:34, Patrick a dit :

Est-ce qu'Ariane 6 coûtera vraiment trop cher? Ces dernières années (avant le covid en tout cas) on semblait plutôt confiants sur le modèle économique malgré les remarques de certains de chez SpaceX justement.

Space X dont Elon Musk clame qu'elle est au bord de la faillite. Ce New Space doit, comme tu dis, encore faire ses preuves financières.

Faillite... j'ai la flemme de fouiller, mais c'est rare qu'un patron alarme publiquement fournisseurs et clients sur ses risque de défaillance...

 

 

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Il y a 1 heure, Hirondelle a dit :

Space X dont Elon Musk clame qu'elle est au bord de la faillite. Ce New Space doit, comme tu dis, encore faire ses preuves financières.

Faillite... j'ai la flemme de fouiller, mais c'est rare qu'un patron alarme publiquement fournisseurs et clients sur ses risque de défaillance...

Je crois que le souci est que SpaceX, malgré ses succès, est encore géré comme une startup, c'est à dire qu'elle investit bien plus qu'elle ne gagne donc doit engranger des investissements extérieurs pour financer sa croissance. Les lancements de SpaceX, si ils sont rentables , ce qui n'est pas si évident que cela, ne financent pas la création de Starlink et du Starship. Donc si les phases permettant un cashflow réel sont trop repoussés sur ces projets, la société se retrouve logiquement avec un problème de financement. Les startups, même celles qui marchent très bien, peuvent mettre la clé sous la porte du jour au lendemain si elles n'arrivent pas à boucler un nouveau tour de table de financement et qu'elles n'ont pas atteint le seuil de rentabilité. 

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https://www.theamericanconservative.com/dreher/italian-lives-matter-crime-new-york-times/ (7 décembre 2021)

Le Corriere Della Serra, journal de gauche italien publie un commentaire dénonçant le New York Times, qui a presque passé sous silence le meurtre d'un chercheur italien de l'université Columbia de New York, suivi par la blessure d'un touriste italien par le même assaillant quelques rues plus loin.

https://www.lexpress.fr/actualite/pourquoi-l-italie-echappe-pour-le-moment-au-wokisme_2163790.html (6 décembre 2021)

"Le wokisme n'existe pas en Italie", assure Maimouna, fondatrice de l'association antiraciste et transféministe "Be Woke Italia", basée à Gênes.

Quand en France, on appelait à déboulonner la statue de Jean-Baptiste Colbert pour son Code noir, chez nos voisins, les débordements étaient marginaux. L'obélisque à la gloire du Duce, au centre de Rome, est resté intact. Comme le monument génois à la gloire du navigateur Christophe Colomb, symbole de colonisation outre-Atlantique.

En 2018, ils étaient 128 000 jeunes Italiens à s'expatrier. Un chiffre sans cesse croissant, relève le dernier rapport du Censis, l'Institut italien de recherches socio-économiques. La fuite des cerveaux s'accentue d'année en année.

L'Italie devient donc une gérontocratie en plein déclin démographique. Un modèle difficilement compatible avec l'idéologie "woke", majoritairement défendue par les jeunes générations, le plus souvent issues de familles aisées. Or,"l'élite disposant d'un haut niveau d'instruction est assez réduite quantitativement en Italie", à en croire Marc Lazar. Effectivement, le pays est l'un des pays de l'Union européenne affichant l'un des plus faibles pourcentages de personnes disposant du niveau master par rapport à la population en âge d'obtenir ce diplôme.

Reste la culture des humanités, pilier sacré de la société italienne, enseigné dès le plus jeune âge. Latin, grec et philosophie sont des impératifs du lycée classique, et cela se ressent même au sommet de l'Etat, selon Marc Lazar : "Nombre de responsables politiques aiment dire quelques mots en latin dans leurs discours. C'est chic, même à la télévision". Il décrit une société italienne très hiérarchique, où règne un "grand respect des titres et des diplômes". Et des arts. "La Renaissance, Raphaël, Botticelli : l'Italie n'arrête pas de valoriser son patrimoine culturel comme étant l'identité du pays" note ce spécialiste. "Alors il faudrait démolir Botticelli ?" 

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https://siecledigital.fr/2021/11/16/rachat-alpi-italie-chine/

Ayant son siège social à Pordenone dans le sud de l’Italie, Alpi développe des mini drones baptisés Strix, qui ont notamment été exploités par l’armée de l’air italienne en Afghanistan. Les appareils sont transportables dans un sac à dos, peuvent être déployés rapidement par un seul opérateur et assurent une surveillance même pendant la nuit.

Comme l’explique le Wall Street Journal, deux entreprises chinoises contrôlées par L’État, la China Railway Rolling Stock Corp (CRRC) et un groupe d'investissement géré par le gouvernement municipal de Wuxi près de Shanghai, ont monté une entreprise offshore baptisée Mars et enregistrée à Hong Kong. En 2018, cette dernière a acheté une participation de 75 % dans Alpi pour 4 millions d'euros, puis a investi 1,5 million d'euros supplémentaires dans l’entreprise, un montant qui a fait froncer les sourcils des enquêteurs.

Mars a depuis entamé le processus de transfert de la propriété technique et intellectuelle d'Alpi vers un nouveau site de production en Chine. Or, le transfert de technologie et de production militaires en dehors de l’Italie nécessite l'autorisation du gouvernement.

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Le 07/12/2021 à 19:16, Wallaby a dit :

https://www.theamericanconservative.com/dreher/italian-lives-matter-crime-new-york-times/ (7 décembre 2021)

Le Corriere Della Serra, journal de gauche italien publie un commentaire dénonçant le New York Times, qui a presque passé sous silence le meurtre d'un chercheur italien de l'université Columbia de New York, suivi par la blessure d'un touriste italien par le même assaillant quelques rues plus loin.

https://www.lexpress.fr/actualite/pourquoi-l-italie-echappe-pour-le-moment-au-wokisme_2163790.html (6 décembre 2021)

"Le wokisme n'existe pas en Italie", assure Maimouna, fondatrice de l'association antiraciste et transféministe "Be Woke Italia", basée à Gênes.

Quand en France, on appelait à déboulonner la statue de Jean-Baptiste Colbert pour son Code noir, chez nos voisins, les débordements étaient marginaux. L'obélisque à la gloire du Duce, au centre de Rome, est resté intact. Comme le monument génois à la gloire du navigateur Christophe Colomb, symbole de colonisation outre-Atlantique.

En 2018, ils étaient 128 000 jeunes Italiens à s'expatrier. Un chiffre sans cesse croissant, relève le dernier rapport du Censis, l'Institut italien de recherches socio-économiques. La fuite des cerveaux s'accentue d'année en année.

L'Italie devient donc une gérontocratie en plein déclin démographique. Un modèle difficilement compatible avec l'idéologie "woke", majoritairement défendue par les jeunes générations, le plus souvent issues de familles aisées. Or,"l'élite disposant d'un haut niveau d'instruction est assez réduite quantitativement en Italie", à en croire Marc Lazar. Effectivement, le pays est l'un des pays de l'Union européenne affichant l'un des plus faibles pourcentages de personnes disposant du niveau master par rapport à la population en âge d'obtenir ce diplôme.

Reste la culture des humanités, pilier sacré de la société italienne, enseigné dès le plus jeune âge. Latin, grec et philosophie sont des impératifs du lycée classique, et cela se ressent même au sommet de l'Etat, selon Marc Lazar : "Nombre de responsables politiques aiment dire quelques mots en latin dans leurs discours. C'est chic, même à la télévision". Il décrit une société italienne très hiérarchique, où règne un "grand respect des titres et des diplômes". Et des arts. "La Renaissance, Raphaël, Botticelli : l'Italie n'arrête pas de valoriser son patrimoine culturel comme étant l'identité du pays" note ce spécialiste. "Alors il faudrait démolir Botticelli ?" 

En Italie, pays qui n'a vécu que marginalement le rôle de pays colonial, Cristoforo Colombo ne sera jamais perçu comme la cause du colonialisme, mais exclusivement comme un navigateur.
Non pas qu'il n'y ait pas de pages peu édifiantes de l'histoire coloniale italienne, mais chez les Italiens d'aujourd'hui l'impact culturel que cette page historique, objectivement courte et « superficielle » par rapport à celle du Royaume-Uni, de la France, de l'Espagne, est, par exemple, certainement moins important que celle de le contemporain phénomène d'émigration qui a amené des millions d'Italiens en Europe, aux États-Unis, en Amérique du Sud et en Australie. 

À droite? tort? Je ne sais pas, mais c'est ça.

Et puis il y a la question de la présence de monuments "gênants", certainement plus gênants pour l'histoire de l'Italie qu'une statue de Cristoforo Colombo, a déjà été abordée. Et grâce à la fierté pour notre patrimoine culturel et pour ce qu'il représente pour nous, à l'habitude des œuvres d'art répandues partout en Italie, et pourquoi pas, au sens pratique développé en vivant avec ce patrimoine, il n'a pas été difficile de le reconnaître, pour tous, la valeur artistique de certaines œuvres léguées par la période fasciste, valeur qui dépasse toutes les considérations politiques possibles sur cette période qui s'est terminée par une cruelle guerre civile. Un exemple pour tous est le quartier EUR à Rome, fortement souhaité par Mussolini et donc un important « manifeste fasciste » est toujours là avec ses élégants édifices rationalistes, tout d'abord le "Palazzo della Civiltà Italiana", rebaptisé par les Romains « le Colisée carré ».

Quand il m'arrive d'aller à EUR, je ne vois pas d'éloge des vingt ans de Mussolini dans ces bâtiments (il y a peu à louer de cette période), je ne vois que la manifestation du génie des architectes qui ont pu concevoir ces œuvres.

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https://www.politico.eu/article/italys-war-against-french-food-label-starts-to-pay-dividends/ (3 janvier 2022)

Dans un autre coup de canif - potentiellement fatal - contre Nutri-Score, qui a été inventé par des scientifiques français soutenus par leur gouvernement, l'autorité italienne de la concurrence a lancé une enquête contre le géant français des supermarchés Carrefour et d'autres entreprises alimentaires en Europe qui ont déjà commencé à apposer le label sur les produits qu'elles vendent en Italie.

Rome affirme qu'elle est en train de renverser la vapeur et de rallier Madrid à sa cause. L'argument de l'Italie est que les pays méditerranéens doivent adopter une position commune pour protéger les aliments emblématiques qui peuvent être marqués d'un avertissement sanitaire rouge vif, mais qui font depuis longtemps partie intégrante d'un régime alimentaire régional favorisant la longévité.

https://www.euractiv.fr/section/alimentation/news/sept-pays-de-lue-sopposent-au-systeme-detiquetage-des-aliments-nutri-score/ (23 septembre 2020)

Le document présenté par l’Italie et six autres États (République tchèque, Chypre, Grèce, Lettonie, Roumanie et Hongrie) plaide pour une approche « fondée sur des informations scientifiques concernant les portions et les quantités effectivement consommées ». Il demande également que les spécificités de certains régimes, comme le régime méditerranéen, « unanimement considéré comme sain », soient prises en compte.

Les critiques formulées par les pays signataires du document portent donc à la fois sur l’utilisation du code de couleurs, mais aussi et surtout sur la référence générique à 100 grammes de produit, inappropriée pour des aliments tels que l’huile d’olive, qui est consommée en quantités beaucoup plus faibles. Dans ce cas précis, l’étiquette Nutriscore se révèle totalement trompeuse pour le consommateur.

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https://www.lefigaro.fr/vox/monde/italie-silvio-berlusconi-peut-il-vraiment-devenir-president-de-la-republique-20220114

Aussi, en Italie, le président de la République est élu pour sept ans par vote secret des parlementaires et des représentants des conseils régionaux, à la majorité des deux tiers, et si celle-ci n'est pas atteinte en trois tours, à la majorité absolue par la suite. Il ne siège pas au Conseil des ministres. Mais il préside le Conseil de la magistrature, le Conseil suprême de défense, nomme les ministres sur proposition du président du Conseil et peut dissoudre les Chambres.

Mais, surtout, à partir des années 1990, avec l'écroulement des grands partis traditionnels, la Démocratie chrétienne et ses alliés, et les métamorphoses successives du Parti communiste italien, qui fut le plus puissant de l'Europe occidentale, la fonction présidentielle a pris de plus en plus d'importance.

Certains observateurs en viennent à dire que progressivement l'Italie est devenue un régime presque semi-présidentiel.

Si Draghi était élu président de la République, le pays tomberait dans l'instabilité, estiment le Financial Times et The Economist. Cette hypothèse est-elle crédible ?

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De nombreux analystes politiques italiens voient cette hypothèse  de manière positive précisément à cause du changement de rôle qu'a eu la figure du PdR. Avec Draghi PdR, on aurait la certitude de sa présence sur la scène politique italienne jusqu'en 2029. Cela donnerait un signal très fort de continuité, notamment sur la scène internationale.
De son côté Draghi lors de la dernière conférence de presse où il acceptait les questions sur son avenir (il n'a plus répondu récemment sur le sujet), il a prononcé des propos qui laissent penser qu'il préfère un avenir politique comme la PdR et qu'il y a un plan visant à garantir la stabilité du gouvernement, avec l'un des ministres actuels qui deviendrait Premier ministre.

 La nouveauté est l'auto-candidature de Berlusconi qui a trouvé le soutien des partis de droite
Le rôle du PdR est, à l'extrême simplification, celui d'arbitre politique « super partes », ainsi que de garant de la constitution et de l'unité de la nation. Ainsi, jusqu'à l'auto-candidature de Berlusconi, les candidats avancés par les différents partis ont toujours été identifiés comme des personnes qui, en raison de leur histoire, de leur profondeur morale et de leurs compétences, n'étaient de toute façon pas mal accueillies par les autres partis politiques. Un exemple pour tout Giorgio Napolitano issu des rangs du parti communiste italien qui a été élu deux fois PdR.
Pour son histoire, pour ses manières, pour son égocentrisme, Berlusconi est absolument inadapté au rôle d'arbitre "super partes" que devrait être le PdR, et de plus il est objectivement imprésentable aux yeux des partenaires internationaux.
Les dirigeants de son parti en sont d'ailleurs bien conscients, et notamment les dirigeants des deux partis de droite Salvini (Lega) et Meloni (Fratelli d'Italia) qui en ce moment déclarent leur soutien à sa candidature.
Historiquement, l'élection du PDR est l'aboutissement de la diplomatie parlementaire et de la recherche d'accords entre les partis, accords qui vont au-delà de l'élection du PdR et qui impliquent des équilibres politiques présents et futurs.
Sur le nom de Berlusconi en tant que candidat du PdR, il n'y a aucune possibilité de négociation politique avec les forces de centre-gauche, pour lesquelles il est tout simplement inadmissible. Dès lors, il n'est pas exclu que les mêmes partis de droite qui soutiennent actuellement la candidature de Berlusconi n'utilisent pas ce candidat comme monnaie d'échange : la droite n'a pas le nombre pour élire le PdR et donc, dans le secret des négociations parlementaires , ils pourraient accepter de brûler Berlusconi tant que les forces de centre-gauche accepteraient de voter pour un autre candidat de droite.

Modifié par gianks
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La situation reste assez compliquée
mais il y a une bonne nouvelle : Berlusconi a retiré sa candidature à la présidence de la République

https://www.repubblica.it/politica/2022/01/22/news/centrodestra_quirinale_vertice_berlusconi_salvini_meloni-334806508/?ref=RHTP-BH-I334578187-P1-S1-T1

Modifié par gianks
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