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guerre 1914 1918.


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à moins qu'avant l'air du canon et des armes à feu les chevaux  subissaient moins de casse car les chevaux s'était un luxe

Au contraire

Ils étaient en général moins bien protégés que leurs cavaliers (même si on a pu voir ici ou là des harnois complets pour chevaux)

Mais y'avait tout un tas de truc pour faire tomber le canasson (et donc le cavalier qui était dessus) : caltrops, pieux, flèches spéciales

Un cheval par terre c'etait un cavalier ennemi au sol, soit bloqué dans la gadoue avec son armure, soit à pied

Il n'ya guère que les peuplades des steppes (qui dependaient du cheval) pour leur survie qui essayaient dans la mesure du possible de protéger/limiter la casse de cette ressource y compris chez l'adversaire

Idem pour certaines periodes ou endroits spécifiques (comme l'Ouest américain, où la pendaison des voleurs de chevaux etait tout autant symbolique qu'une necessité sociale dans un espace ou c'etait le seul moyen de locomotion longue distance)

PS : effectivement on est un peu HS, on peut continuer la discussion sur le topic cavalerie/chevalerie

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Faut aller sur un topic "cavalerie", pour parler de ça, sinon on va se faire engueuler :-X. Mais oui, se piquer les chevaux est une constante, et, sujet oblige, 14-18 n'a pas échappé à la règle: outre les confiscations massives en territoire occupés, buter les chevaux d'en face ou les piquer était un automatisme, un but tactique courant et une pratique "normale" dès qu'on en avait l'occasion. Quand un encerclement/une percée permet de faire des milliers de prisonniers et de prendre un secteur de front, vu la densité des chevaux au kilomètre, je crois qu'on peut dire sans se gourer que le ratio de 4 à 3h pour un cheval marche aussi. Qu'on se rende compte que par exemple, à Verdun, le cheptel disponible, selon des témoignages, recouvrait littéralement des collines entières, quasiment à perte de vue, tant les concentrations étaient énormes: pour l'artillerie de chaque camp, c'était un objectif de choix, prioritaire par rapport aux troupes.

effectivement  :O

merci pour les précisions  =) ;)

Au contraire

Ils étaient en général moins bien protégés que leurs cavaliers (même si on a pu voir ici ou là des harnois complets pour chevaux)

Mais y'avait tout un tas de truc pour faire tomber le canasson (et donc le cavalier qui était dessus) : caltrops, pieux, flèches spéciales

Un cheval par terre c'etait un cavalier ennemi au sol, soit bloqué dans la gadoue avec son armure, soit à pied

Il n'ya guère que les peuplades des steppes (qui dependaient du cheval) pour leur survie qui essayaient dans la mesure du possible de protéger/limiter la casse de cette ressource y compris chez l'adversaire

Idem pour certaines periodes ou endroits spécifiques (comme l'Ouest américain, où la pendaison des voleurs de chevaux etait tout autant symbolique qu'une necessité sociale dans un espace ou c'etait le seul moyen de locomotion longue distance)

PS : effectivement on est un peu HS, on peut continuer la discussion sur le topic cavalerie/chevalerie

merci pour ses infos ,sa m'a vachement éclairé sur le sujet  =) ;)

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Mais y'avait tout un tas de truc pour faire tomber le canasson (et donc le cavalier qui était dessus) : caltrops, pieux, flèches spéciales

J'ai appris un truc, c'est que les calthrops étaient assez peu efficaces contre les chevaux ferrés. Et la "poursuite" de ce truc en 14-18, c'est que les chevaux pouvaient en fait marcher le plus souvent sur des barbelés (au sol évidemment, qui en était jonché; pas celui encore monté sur barrière) sans se blesser.

Il n'ya guère que les peuplades des steppes (qui dependaient du cheval) pour leur survie qui essayaient dans la mesure du possible de protéger/limiter la casse de cette ressource y compris chez l'adversaire

Même pas: un des trucs qui fausse beaucoup les possibilités d'estimation d'effectifs des peuples cavaliers, c'est qu'ils avaient une moyenne individuelle de chevaux de remonte hallucinante (une dizaine en moyenne pour les Mongols, plus d'une vingtaine dans la cavalerie lourde perse....). La préoccupation était moindre (et la natalité élevée: le "cheval moyen" était donc très jeune, comme les navires de la flotte japonaise :lol:) et l'espérance de vie des chevaux était en fait longue surtout là où la connaissance "naturelle" du cheval était grande, vu que ses premières causes de mortalité ont toujours été, très loin devant la mort en bataille, l'épuisement et la maladie, plus les blessures (surtout de fatigue, ou à cause du terrain) "sur le chemin" (patte cassée, voire entorse, en campagne = couic).

Ainsi, et je rejoins le sujet, ces lois immémoriales sur le "fonctionnement" du "système cheval" en guerre, sont exactement les mêmes encore en 14-18: épuisement, maladie et blessures (souvent aggravées par les 2 premiers) caracolent en tête des causes de mort, même si l'impact de l'artillerie moderne a amené une "croissance" de la part de la mort du fait des combats, et si les progrès médicaux ont fait baisser celle des maladies.

On constate notamment les différences entre armées: la française, comme c'est le cas depuis la révolution, traite mal ses chevaux, et a une mauvaise connaissance institutionnelle du cheval. Les cavaliers français ne sont pas de mauvais cavaliers, mais il n'y a plus de "culture du cheval": ils ne savent pas en prendre soin, vivre avec.... Ca a été une des pertes de la monarchie et du "monde de l'ancien régime", où la place du cheval était différente et les populations de gens naissant et vivant avec ou près de chevaux étaient plus importantes, et surtout structurellement aiguillées vers les unités de cavalerie quand elles allaient aux armées (où par ailleurs les aristos comme le roi entretenaient d'importants haras militaires et/ou des unités faisant leur propre élevage). Des officiers de cavalerie anglais le constatèrent dans les guerres napoléoniennes tout comme en 14-18: les cavaliers français étaient des cavaliers, mais pas des "horsemen". Par exemple, les cavaliers français ne démontaient pas aussi souvent qu'ils le pouvaient (ce qui est un réflexe chez tout homme de cheval), ne savaient pas qu'il fallait brosser un champ avant d'y faire paître un cheval, qu'il fallait éviter de leur faire boire de l'eau froide.... Résultat, un taux de mortalité très supérieur, des blessures plus nombreuses, des maladies et indisponibilités infiniment plus nombreuses, moins de vétérinaires compétents (cela put être corrigé en 14-18).... Une anecdote: l'absence de réflexe de démonter dès que possible a fait que dès le début des opérations en 14, entre 15 et 20% des chevaux de la cavalerie étaient indisponibles en raison de dos abîmés.

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L'accroissement des charges individuelles à tirer (et particulièrement l'artillerie, dont les canons n'ont plus rien à voir avec les "petites choses" d'une tonne au grand maximum des guerres napoléoniennes) et de la charge logistique des armées en général n'a rien arrangé pour l'ampleur des besoins, et d'autant plus que le cheval reste irremplaçable dans les conditions du front (terrain accidenté, boue profonde, montagne...

+1

Les chevaux (les mules, les boeufs...) sont surtout utilisés proche du front, dans les "derniers mètres" de la logistique des armées du front Ouest. Le flux logistique ce réparti comme suit: grandes distances: le train, moyenne distance: l'automobile.

Les camions sont encore limités). Les "vides" logistiques laissés entre les axes ferroviaires, et les mouvements des armées, même sur des distances semblant courtes sur une carte, impliquent des effectifs de chevaux jamais égalés dans l'histoire. Pour l'Allemagne, c'est encore plus vrai étant donné que sa faible motorisation la laisse infiniment plus dépendante que des Alliés où le moteur se taille une place significative du transport logistique à partir de 1916-17.

La mobilisation inédite de cette masse chevaline, est aussi à rapprocher de la mobilisation côté humain: énorme.

La France de 1913/1914, est déjà fortement mécanisée sutout en ville, par exemple: les chevaux ont pratiquement disparu de Paris pour les livraisons de marchandises et les transports en commun.

Certes, les camions de l'époque transportent à peu près la même charge qu'une grosse charrette mais avec une vitesse beaucoup plus élévée.

Le reseau ferrovière français est très dense en 1914, à peu près le double que l'actuel, et dessert très bien tout le territoire.

Grace au système Decauville, les belligérants peuvent poser (et déposer), à même le sol, des voies ferrées à vitesse record, là où c'est necessaire. Il n'y a donc pas de "vide" logistique ferroviaire. De plus, le front ne bouge plus de 1915 à début 1918, ce qui aide pour les infrastructures...

Les mouvements de troupes et la logistique, depuis 1914 se font, surtout par rail mais aussi par route, car le GVT a réquisitionné une très grande partie du parc automobile, et le reste est emprunter,parfois, comme pour les "Taxis de la Marne".

A Verdun, en 1916, le ravitaillement ce fait, quasi excusivement, par camions sur la "Voie Sacrée".

La disparition du cheval a eu lieu uniquement sur le front statique de l'Ouest (et encore des unités de cavalerie ou de dragons ont été conservées longtemps à but d'exploitation d'une perçée qui n'a jamais existée sauf en 18)

+1

Foch en 1918 (et beaucoup de généraux avant lui), ne considérait plus la cavalerie comme apte à une exploitation d'offensive face aux mitailleuses, canons... dès lors, les unités à cheval sont placés en réserve et plus jamais employées.

La dernière "grande" utilisation de la cavalerie française dans une bataille c'est: la Marne en 1914!

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LE MARÉCHAL HINDENBURG

Défaite de l'Allemagne en 1918, chute de l'empereur Guillaume II, proclamation de la République de Weimar, affrontements violents entre les différents camps politiques, crise économique, inflation galopante : le Reich dont Paul von Hindenburg hérite en 1925 est en piteux état. Mais le maréchal, qui nomma le 30 janvier 1933, il y a tout juste quatre-vingts ans, Hitler au poste de chancelier, était-il ce vieillard physiquement et psychologiquement diminué que ses défenseurs aiment à dépeindre ? Dans ce film, le réalisateur Christoph Weinert remet en cause le mythe du héros Hindenburg : ce dernier aurait été jusqu'au bout parfaitement conscient de ses actes. Il laissa sans broncher Hitler mettre à exécution ses sombres desseins et couvrit, voire approuva, les assassinats politiques que le dictateur ordonna. Mort au cours de l'été 1934, après presque dix ans à la présidence du Reich, le vieux soldat ne reniera aucune de ses décisions. Ce documentaire s'appuie sur les contributions des historiens Roger Moorhouse, Pierre Jardin, Wolfram Pyta et Anna von der Goltz ainsi que sur le témoignage de Hubertus von Hindenburg. Le petit-fils du maréchal évoque les souvenirs qu'il a gardés de son aïeul et d'Adolf Hitler qu'il vit souvent dans le palais de son grand-père.

source:

http://videos.arte.tv/en/videos/le-marechal-hindenburg--7166316.html

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  • 2 weeks later...

Non, les Stosstruppen (ou Sturmtruppen) sont surtout dédiés au perçage du front (plus précisément l'assaut des tranchées et fortifications adverses) et non à l'exploitation de l'offensive, ces unités étaient trop précieuses pour cela.

Les strosstruppen effectuent la percée ET l’exploitation en 1918 : ces unités sont entrainées et équipées à la guerre de position ( « percée » ) tout comme à l’exploitation et sont engagées dans l’exploitation compte tenu de la planification allemande ( voir à ce sujet  zabecki « german offensives of 1918 » ).

La Blizkrieg est, pour moi:

1/  L'interaction de toutes les armes (chars, avions...) sur un point donné pour enfoncer l'ennemi

2/ Profiter de la percée pour occuper rapidement les points stratégiques arrières et prendre à revers les troupes ennemies.

3/ Laisser l'infanterie et l'artillerie s'occuper des points de résistances ainsi isolés.

Les points 1 et 3 existent déjà en 1918, le 2/ non, car les chars sont trop lent pour cela et laisse très souvent, à l'ennemi, la possibilité de retraiter.

En 1918, ce sont principalement l’infanterie et l’artillerie qui percent.

Sauf exceptions ( villers cotterêt et Amiens ) les blindés ne jouent pas un rôle majeur et l’aviation encore moins.

De même doctrinalement les armées allemandes n’ont jamais définis que la percée devait être le fait des blindés et de l’aviation, bien au contraire la question de la percée par l’infanterie ou les blindées reste non résolue durant toute la guerre.

Quant à l’aviation ses missions prioritaires avant-guerre sont l’acquisition de la supériorité aérienne ( via le bombardement des aérodromes adverses et de ses usines aéronautiques ) le bombardement stratégique de l’adversaire ( sous le terme de guerre aérienne opérationnelle ) et l’interdiction.

C’est seulement au cours de la guerre que l’aviation se spécialise dans l’appui aérien direct ( CAS et Battlefield interdiction )

Les allemands partent de zéro (ou presque), pour reconstruire leur armées, ils ont su très bien faire l’analyse de 1918 et en ressortir une doctrine, de là ils ont construits du matériel adapté à leur besoins et garder ou former des chefs dans la même optique, entrainer les troupes...    

Sauf que les besoins allemands durant l’entre deux guerre et exprimés comme tel sont :

a) de pouvoir combattre une puissance moyenne comme la Pologne et non la France

b) préparer la remontée en puissance de l’armée dès que la conscription pourra être réintroduite

Quant à la doctrine elle est définie en 1933 et 1934 dans le manuel d’emploi des grandes unités qui ne changera pas et qui prévoit une armée de type classique à base d’infanterie hippomobile.

Les méthodes de 1940 sont improvisées ( cf KH. Frieser ) et font même l’objet d’un débat au cours du printemps entre Rundstedt ( qui veut percer avec l’infanterie et garder les blindés en second échelon ) et Halder ( qui impose les blindés en premier échelon )

Tout ça pour dire que les méthodes allemandes de 1940/1941 dérivent :

- à l’échelle tactique des méthodes d’assaut non linéaires des strstruppen

- à l’échelle opérative de la tradition allemande de guerre mobile visant à l’anéantissement de l’armée adverse  

Les méthodes alliées de 1918 ont abouti à l’armée française de 1940 et à l’armée américaine de 1943/1944 mais en aucun cas à l’armée allemande de 1939/1942 ( ni à l’armée rouge )

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En 1918, ce sont principalement l’infanterie et l’artillerie qui percent.

Sauf exceptions ( villers cotterêt et Amiens ) les blindés ne jouent pas un rôle majeur et l’aviation encore moins.

Oui c'est bien connu, les alliées de 1918 ont utilisés l'attaque à outrance: feu roulant + vagues de fantassins avec le même succès qu'au Chemin des Dames 1917. Les chars, ça servaient à rien contre les mitrailleuses ennemies (l'infanterie c'était mieux pour ça!), c'est pourquoi les alliés n'en construisaient pas des milliers et ne les utilisaient presque pas, surtout le FT17 surnommé faussement "char de la victoire". L'aviation n'attaquait pas beaucoup les colonnes de renfort allemandes, positions d'artilleries, point d'appuis, tranchées....en fait elle ne servait pas à grand chose, non plus!

Enfin... je dit ça, ...j'ai rien hein!  ;)

http://www.journal.forces.gc.ca/vo8/no3/haynes-fra.asp

Le développement de la doctrine de l’infanterie au sein du Corps expéditionnaire canadien : 1914-1918

(1915)

Afin de maîtriser cette nouvelle forme de guerre, les Canadiens développèrent rapidement la tactique des raids de tranchée. Ces derniers consistaient en des attaques soigneusement planifiées et préparées par des fantassins spécialement équipés dont l’objectif était de capturer des prisonniers, d’obtenir des informations, de détruire les fortifications ennemies ou d’encourager l’ennemi à engager ses réserves.

L’évolution des tactiques d’attaque et de défense fut influencée par les Français, les Britanniques et même les Allemands. Délaissant les offensives linéaires et inflexibles des années précédentes, l’infanterie canadienne adopta des formations moins complexes et mit l’accent sur le tir, la manœuvre et les attaques de flanc, jusqu’au niveau du peloton. Pendant les avancées, les bataillons ne présentaient plus des lignes de tir, de soutien, et de réserve, mais s’organisaient en groupes spéciaux d’assaut, de nettoyage et de consolidation

Les fantassins n’étaient plus des généralistes, mais des spécialistes formés à l’utilisation d’une des nombreuses armes de soutien désormais à la disposition d’un peloton

Au cours des batailles qui eurent lieu en 1918, l’infanterie du corps canadien était beaucoup plus intégrée en équipes interarmes qui n’opéraient presque jamais seules. La collaboration entre les chars d’assaut, l’artillerie, la cavalerie, les mitrailleuses, les mortiers, le génie et l’aviation contribua largement à aux efforts de l’infanterie. La formation dispensée tout au long du printemps et au début de l’été 1918 se concentra sur la destruction des points de résistance fortifiés, grâce aux efforts combinés de l’infanterie, de l’artillerie, des mitrailleuses, des chars d’assaut, des mortiers et du génie.

Au cours de l’attaque d’Amiens en août 1918, les brigades progressèrent de la même façon qu’à Vimy et à Passchendaele, avec un groupe d’assaut, une équipe de nettoyage et un groupe de soutien et de consolidation des gains. Cependant, cette formation comportait également des groupes de « tirailleurs » devançant chaque bataillon. Ceux-ci servaient d’éclaireurs, chargés de détecter les positions ennemies et de guider les vagues et les chars d’assaut jusqu’à ces positions. Une fois engagée dans un combat, l’infanterie, qu’il s’agisse de formations de la taille d’un demi-peloton ou d’une brigade, utilisait le tir et la manœuvre pour déborder et détruire les positions ennemies. Au cours de la bataille d’Amiens, puis en septembre, au cours de la formidable confrontation qui eut lieu sur la ligne de Drocourt-Quéant, elle appliqua ces tactiques complexes et difficiles avec succès. La plupart des récits des engagements auxquels participèrent les pelotons, les compagnies et les bataillons décrivent le triomphe de ces nouvelles tactiques qui vinrent à bout des défenses allemandes

bon nombre des techniques employées par le corps canadien ont été perfectionnées et utilisées par l’armée allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale.

http://www.souvenirfrancais-issy.com/article-30655610.html

A partir d’août 1918, l’aviation était jetée en masse dans la grande bataille terrestre. Chaque offensive devait être appuyée par une force aérienne de 300 à 500 appareils : couverture de la zone d’offensive, actions de bombardements sur les arrières de l’adversaire, appui reconnaissance, appui feu rapproché des troupes par le mitraillage des tranchées adverses. En septembre 1918, ce furent même 1.500 appareils qui furent engagés en appui aussi bien direct qu’indirect de l’offensive du Corps d’armées américain destiné à éliminer le saillant de Saint-Mihiel.

Je précise le "août 1918" = pour la bataille d’Amiens.

Comme on peut le voir, les alliés en général (içi les canadiens) s'inspirent de la tactique allemande des stosstruppen, combinée aux moyens mécanique pour percer avec succès.

Les strosstruppen effectuent la percée ET l’exploitation en 1918 : ces unités sont entrainées et équipées à la guerre de position ( « percée » ) tout comme à l’exploitation et sont engagées dans l’exploitation compte tenu de la planification allemande

En effet j'ai amalgamé un peu vite Sturmtruppen "(sections d'assauts") et stosstruppen ("divisions d'assauts")

http://www.histoiredumonde.net/Sturmtruppen.html

Les Sturmtruppen lors des offensives de 1918

Les Allemands utilisent ainsi bien plus de chars capturés aux Anglais comme semble le montrer de nombreux récits. Bientôt la quasi totalité de la première ligne est capturée par les Sturmtruppen qui laissent le soin aux unités venant après de liquider les points de résistances. Ainsi les Stoßtrupps peuvent continuer leur avance le plus rapidement possible. Ainsi des troupes allemandes surprennent les défenseurs de la deuxième ligne anglaise. La défense en profondeur préconisée par les Alliés et donc par les Anglais ne fonctionnent pas, les bunkers anglais sont isolés et ne peuvent se défendre mutuellement ce qui facilite grandement les Allemands.

Le 25 avril, le général en chef tente une nouvelle offensive et les Allemands chassent les Français du mont Kemmel avant d’apercevoir au loin Dunkerque et les rives de la mer du Nord. Mais l’offensive s’arrête là. Ludendorff tente néanmoins encore d’attaquer mais peu à peu, les Sturmtruppen perdent leur efficacité, la meilleure organisation défensive de leurs ennemis leur empêche d’obtenir de percée décisive.

Conclusion

Au cours de la guerre, les Sturmtruppen furent une solution que les Allemands trouvèrent pour s’adapter au nouveau genre de conflits qu’est la Première Guerre mondiale. Malgré cela, la réussite de ces troupes d’assauts fut partielle. Ainsi avec le développement à partir de 1917 des unités d’assauts, ces dernières devinrent les unités attendues par le haut-commandement allemand, mais avec l’année 1918 et le début des offensives de masses, les Stoßtrupps devinrent moins utiles et moins décisifs. La principale réussite des unités de Sturmtruppen se trouve dans l’instruction, en effet par leur expérience et leur haut niveau d’entraînement,les hommes des Sturmabteilung s’avérèrent être de très bons instructeurs. C’est d’ailleurs ce désequilibre entre les unités fortement entraînées et disposant d’un potentiel de combat très élevé et les autres unités, cantonnées dans des travaux défensifs et ne pouvant prendre part efficacement aux grandes offensives qui empêcha l’armée allemande d’emporter la victoire en 1918. Les Allemands étaient trop dépendants des unités d’assauts. De plus la faiblesse matérielle de l’armée impériale est énorme. Les soldats sont obligés de se déplacer à cheval ou à pied alors que les Alliés disposent d’un grand nombre de camions. Il en est de même pour les canons qui ne sont pas assez nombreux pour remplir la dotation théorique d’une unité. Toutes ces faiblesses retombent en partie sur les Sturmtruppen, obligés de se déplacer et manquant du soutien de l’artillerie pourtant indispensable pour que leur assaut réussisse. Malgré les percées qui sont réussies comme lors de la deuxième bataille de la Marne, les Allemands sont bloqués face à un ennemi envoyant des renforts en grande quantité et peu à peu ces échecs frappent le moral des hommes des Sturmabteilung qui se posent des questions sur l’utilité de leurs assauts. Les Allemands se sont sûrement trompés en pensant que quelques bataillons mieux entraînés pouvaient emportés la victoire face à une armée entière. Malgré cela quelques officiers allemands penseront le contraire de ce que pense Ludendorff à l’image du général Below :

"Laissez l’offensive et revenez à un rétrecissement du front autant que nécessaire ; consacrez toutes l’année 1918 à construire des chars et au printemps 1919 avec plusieurs compagnies de chars, effectuez une percée jusqu’aux côtes de la Manche."

C’est aussi le refus de la plupart des généraux allemands de construire en grandes quantités des chars qui causera la perte de l’Allemagne qui s’en souviendra en 1940 en lançant des offensives massives de chars pour obtenir la percée et progresser en laissant à l’infanterie le soin de nettoyer les points de résistance restant, comme l’avait fait les Sturmtruppen lors de la Première Guerre mondiale mais à pied.

Ainsi, l'idée de la Blitzkrieg nait bien en 1918, d'un mixe entre les tactiques allemandes et alliés.

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Oui c'est bien connu, les alliées de 1918 ont utilisés l'attaque à outrance: feu roulant + vagues de fantassins avec le même succès qu'au Chemin des Dames 1917. Les chars, ça servaient à rien contre les mitrailleuses ennemies (l'infanterie c'était mieux pour ça!), c'est pourquoi les alliés n'en construisaient pas des milliers et ne les utilisaient presque pas, surtout le FT17 surnommé faussement "char de la victoire". L'aviation n'attaquait pas beaucoup les colonnes de renfort allemandes, positions d'artilleries, point d'appuis, tranchées....en fait elle ne servait pas à grand chose, non plus!

Répondre par la caricature n'est pas répondre.

Que tu le veuilles ou non, les offensives alliées, et la doctrine alliée en général en 1918, reposent sur l'infanterie et l'artillerie essentiellement: les "milliers de chars" ne sont pas tant des milliers que ça dans les offensives, juste quelques centaines de petits chars lents (les médians et lourds ne sont pas très nombreux), qui apportent de l'appui feu rapproché, de la couverture roulante, pour les premiers réseaux de tranchée et prolonger un peu, mais somme toute, vu l'échelle des offensives, en quelques points seulement, ce qui représente un appoint marginal (parfois essentiel localement) comparé à l'artillerie, surtout en plus vu leur faible durée de vie (rappelons qu'en octobre 18, le parc de FT-17 est quasiment hors de combat dans son immense majorité). Le point n'est pas de dire que le char est inutile, juste de le ramener à sa place, essentiellement celle d'un apport mobile d'artillerie rapprochée en certains points. Comparé au camion, il est de bien moindre importance dans les facteurs de victoire.

De même pour les avions dans leur capacité d'appui feu qui est extrêmement limitée (emport minime) et donc ne saurait représenter un facteur décisif dans l'action, juste un complément marginal pour ce registre. Les attaques contre les colonnes de renfort allemandes ne brisaient pas les colonnes de renforts allemandes: c'est du harcèlement qui, malgré les effectifs parfois impliqués, n'offre qu'une aide marginale, "contextuelle". La capacité de bombardement tactique de l'aviation en 1918 est juste ça: marginale.

L'artillerie de campagne et l'artillerie lourde sont l'appui décisif à l'action, de même que les appuis d'infanterie rapprochée (canons de 37 roulants, mitrailleuses et FM, grenades VB omniprésentes dans les groupes de combat français), qui seuls permettent à l'infanterie d'avoir une capacité offensive significative, et ce à l'échelle du front.

Personne n'a dit que les offensives de fin 17 et de l'année 18 reposaient sur des vagues d'infanterie et et des préparations d'artillerie massives et longues, sortis des doctrines courant 17; ça ne veut pas dire pour autant que tout s'est mis à reposer sur un "duo char avions" déjà trop mythifiés pour la 2ème GM au mépris de la réalité. En 18, l'infanterie a adopté une nouvelle tactique et une nouvelle organisation précisément pour retrouver la manoeuvre, et plus encore un cadre d'emploi de plus grande échelle (que certains appellent déjà "opératif"), et c'est ce que Loki souligne là où tu essaies de ne voir que le niveau tactique.

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Ce qui fait qu'en 1918 les Alliés réussissent à faire reculer considérablement le front allemand c'est la conjonction de plusieurs facteurs:

- Les Allemands ont consommé le gros de leurs réserves lors des offensives de printemps, du coup ils ont du mal à contre-attaquer pour reprendre le terrain perdu.

- Les Alliées eux, ont des effectifs.

- Foch a compris que vouloir exploiter la percée à tout prix ne marche pas car l'art de la guerre de l'époque fait que le défenseur rameute ses divisions de réserve plus vite que l'attaquant peut pousser des troupes fraîches en avant. Du coup, Foch cogne à un endroit, puis quand l'élan de l'offensive faiblit, il cogne ailleurs, et ainsi de suite. Sans laisser de répit aux Allemands, et cette tactique paye. C'est le fameux boxeur -mimé par Foch-, qui martèle le corps de son adversaire.

- Les chars accompagnent l'infanterie côté allié et permettent probablement d'aller plus loin que sans eux, mais leur lenteur et leur autonomie faible les handicape. A Villers Côtterets ils ont quand même créé la surprise.

- En France on a créé une division aérienne, qui compte des centaines d'avions et qui mitraille les troupes adverses quand elles progressent en terrain découvert, ce qui sert pour ralentir l'arrivée des réserves. La faible puissance de feu de ces avions ne leur permet pas d'avoir un rôle décisif mais l'idée est là.

- Notre artillerie est au maximum de sa puissance en 1918 et l'on ne manque pas de munitions.

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Oui c'est bien connu, les alliées de 1918 ont utilisés l'attaque à outrance: feu roulant + vagues de fantassins avec le même succès qu'au Chemin des Dames 1917. Les chars, ça servaient à rien contre les mitrailleuses ennemies (l'infanterie c'était mieux pour ça!), c'est pourquoi les alliés n'en construisaient pas des milliers et ne les utilisaient presque pas, surtout le FT17 surnommé faussement "char de la victoire". L'aviation n'attaquait pas beaucoup les colonnes de renfort allemandes, positions d'artilleries, point d'appuis, tranchées....en fait elle ne servait pas à grand chose, non plus!

Enfin... je dit ça, ...j'ai rien hein!  ;)

Ca n'est pas ce que j'ai dit : l'infanterie et l'artillerie alliée en 1918 opérent de façon différente qu'en 1917, les préparations sont plus courtes mais intenses et l'infanterie au lieu d'attaquer en vagues est maintenant formée de groupes de combats de 20 soldats qui opérent un peu comme les strosstruppen en contournant les positions fortes et en utilisant des tactiques mélant appui et assaut ( le groupe peut se scinder en 2 fonctions ) ( lire Goya par exemple )

Les chars servent à de l'appui mais ne sont pas décisifs sauf à de rares exceptions ( comme ceux cités plus haut où il n'y a effectivement pas ou presque pas de barrage d'artillerie )

Quant à l'aviation son impact réel direct ( hors observation et reconnaissance donc ) est négligeable  

bref non les alliés n'attaquent pas avec les chars et l'aviation en pointe en 1918 ( et l'infanterie et l'artillerie derrière ) : c'est une approche interarme où l'artillerie et l'infanterie jouent les premiers rôles

Ainsi, l'idée de la Blitzkrieg nait bien en 1918, d'un mixe entre les tactiques allemandes et alliés.

La blitzkrieg ne nait pas en 1918

Elle nait en 1939 et surtout en 1940 en France selon KH Fieser qui est quand même le meilleur spécialiste de l'armée allemande actuellement ( par ailleurs opinion confirmée par Citino ) mais elle ne sera jamais formalisée dans un corpus doctrinal même durant la guerre

A l'échelle tactique, la blitzkrieg reprend les approches des strosstruppen d'une avance non linéaire ( ou tactiques d'infiltration ) dans la profondeur du dispositif ennemi mais celà n'est pas limité aux blindés car cette approche est aussi reprise par l'infanterie.

Par contre l'appui d'artillerie centralisé ( autre caractéristique des offensives allemandes de 1918 ) est abandonné

Côté alliée, elle n'en reprend rien à part évidemment un matos plus ( emploi des blindés )  ou moins ( peu d'appui d'artillerie ) similaire ( mais la façon de s'en servir différe totalement )

En particulier la blitzkrieg de 1940 ne prévoit pas de masser l'aviation en appui direct et interarme au niveau doctrinal  : c'est une décision ad-hoc prise par Gudérian et Sperle ( ? )

Doctrinalement la LW est là pour faire de l'interdiction ( d'ailleurs le corps aérien spécialisé en appui direct ( VIII iè corps aérien ) l'est au profit de Hoepner )

Opérationnellement surtout la blitzkrieg de 1939/1942 est l'évolution et la reprise des pratiques allemandes de guerre mobiles développées au XIXiè siècle et non pas de l'approche alliée de 1918 : là il n'y a plus aucun point commun

Edit : précision, il y a une filiation apparente entre les approches tactiques de 1918 qui sont inter-armes ( que ce soit chez les allemands ou les alliés ) mais ce n'est qu'une apparence justement car la blitzkrieg de 1939/1940 est bien moins inter-arme ( l'artillerie est bien moins présente et surtout bien moisn organisée ) et le rôle de l'aviation dans la doctrine n'est pas ( ou n'est plus ) de faire du support direct ou du battlefield interdiction ( ça viendra mais en 1941/143 avec Richtoffen )

Les seuls points communs entre 1918 et 1940 sont l'adoption du groupe de combat en occident, l'avance non linéaire sur le champ de bataille ET le développement du systéme de commandement par mission à tous les échelons du commandement dans l'armée allemande ( alors qu'en 1918, ce principe est restreint au commandant de bataillon et au dessus )

Le fait que la matériel utilisé soit le même ( en mieux et plus mobile ) que celui de 1918 ne crée pas une filiation

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Comme on peut le voir, les alliés en général (içi les canadiens) s'inspirent de la tactique allemande des stosstruppen, combinée aux moyens mécanique pour percer avec succès.

La grande majorité des bélligérants a développé des tactiques issues des raids de tranchée (y compris les armées médiocres comme les italiens), initialement prévus pour faire du renseignement via les prisonniers puis employés pour les offensives.

Les particularités allemandes sont:

1) Les meilleurs éléments allemands ont été regroupés pour mettre en oeuvre ces tactiques à grande échelle là où Pétain a mis son veto et ces éléments n'ont pas dépassé le niveau de la compagnie coté français. Cependant cette organisation est abandonnée après 1918 coté allemand - pas par faiblesse du reste de l'armée allemande qui a causé de lourdes pertes aux alliés et ne s'est pas effondrée, contredisant Pétain qui voyait dans les stosstruppen un indice de manque de confiance du commandement allemand envers son infanterie.

2) L'infanterie allemande (et les meilleurs éléments en particulier) a un savoir faire important en guerre de mouvement (une fois la percée faite) acquis sur le front est contre les russes et roumains là où les alliés ont peu d'expérience de la guerre de mouvement et sont mis en difficulté quand elle a lieu.

3) La tradition allemande d'initiative des échelons inférieurs datant de la fin du XIXème siècle permet un exploitation rapide des percées là où les alliés vont à l'inverse vers une centralisation forte du commandement.

4) Les alliés occidentaux ont exclu l'idée de percée décisive de leurs schémas intellectuels (sauf avec un très fort avantage matériel) après le chemin des dames et ce jusqu'en 1940 là où c'est toujours resté un objectif coté allemand. Les mutineries de 1917 ont aussi pour effet de provoquer une perte de confiance psychologique du commandement français qui ne veut plus tenter de gambit risqué en attaque, est plus à l'aise intellectuellement avec la défensive et que les méthodes éprouvées (avec de plus un complexe d'infériorité vis à vis de l'armée allemande qui va s'accroitre dans les années 30).

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juste quelques centaines de petits chars lents (les médians et lourds ne sont pas très nombreux), qui apportent de l'appui feu rapproché, de la couverture roulante, pour les premiers réseaux de tranchée et prolonger un peu, mais somme toute, vu l'échelle des offensives, en quelques points seulement, ce qui représente un appoint marginal (parfois essentiel localement) comparé à l'artillerie, surtout en plus vu leur faible durée de vie (rappelons qu'en octobre 18, le parc de FT-17 est quasiment hors de combat dans son immense majorité). Le point n'est pas de dire que le char est inutile, juste de le ramener à sa place, essentiellement celle d'un apport mobile d'artillerie rapprochée en certains points. Comparé au camion, il est de bien moindre importance dans les facteurs de victoire. 

Il n'y a rien d'anormal à ça. Pour les alliés, le but c'est d'avoir plusieurs centaines de chars (et d'avions) opérationnels qui couvrent toute la longueur du front des attaques principales, et pour cela il en construisent de milliers, alors oui, un grand nombre est indisponible à l'arrière. C'est à rapprocher au taux d'indisponibilité des matériels des armées actuelles, x chars construit ne signifie pas que tous soient disponible, c'est rarement le cas.

Le char servait à nettoyer les derniers points de résistances, là ou avant, il n'y avait pas de solutions pérenne. Si l'on prend les destructions qu'il occasionne, c'est peu, mais c'est justement ces points d'appuis qui faisaient échouer les attaques auparavant, là est la différence !

L'infanterie et l'artillerie (stosstruppen, corps francs, feu roulant...), seuls, ont été insuffisants sur le long terme. Ces troupes spécialisées subissaient énormément de pertes, un secteur bien défendu et l'offensive échouait (avec ou sans artillerie). L'artillerie c'est bien, mais ça ne détruisait pas toutes les mitrailleuses, et celles qui restaient faisaient un carnage sur l'infanterie.

Les offensives de printemps 1918 le montrent, même avec une tactique interarmes, c'est l'échec au bout du compte, à cause des pertes très importantes en hommes. Elles ne restent que des victoires à la Pyrrhus.

L'infanterie reste toujours l'acteur principale de toutes les guerres, mais ici c'est le "plus" mécanique qui fait pencher la balance, côté alliés, d'où mes propos. Ça ne contredit nullement ce que vous dites, les tactiques d'assauts de l'infanterie s'améliore grandement en 1918, mais ça suffit pas pour gagner la guerre !

Encore un dernier point, les généraux allemands, qui ne juraient que par l'infanterie et l'artillerie, ce sont rendu compte, bien tard, qu'ils leur manquaient des chars, au contraire des généraux alliés. Pensez-vous que tous ces chefs se soient trompés quand à leurs utilités ?

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Il n'y a rien d'anormal à ça. Pour les alliés, le but c'est d'avoir plusieurs centaines de chars (et d'avions) opérationnels qui couvrent toute la longueur du front des attaques principales, et pour cela il en construisent de milliers, alors oui, un grand nombre est indisponible à l'arrière. C'est à rapprocher au taux d'indisponibilité des matériels des armées actuelles, x chars construit ne signifie pas que tous soient disponible, c'est rarement le cas.

Le char servait à nettoyer les derniers points de résistances, là ou avant, il n'y avait pas de solutions pérenne. Si l'on prend les destructions qu'il occasionne, c'est peu, mais c'est justement ces points d'appuis qui faisaient échouer les attaques auparavant, là est la différence !

L'infanterie et l'artillerie (stosstruppen, corps francs, feu roulant...), seuls, ont été insuffisants sur le long terme. Ces troupes spécialisées subissaient énormément de pertes, un secteur bien défendu et l'offensive échouait (avec ou sans artillerie). L'artillerie c'est bien, mais ça ne détruisait pas toutes les mitrailleuses, et celles qui restaient faisaient un carnage sur l'infanterie.

Les offensives de printemps 1918 le montrent, même avec une tactique interarmes, c'est l'échec au bout du compte, à cause des pertes très importantes en hommes. Elles ne restent que des victoires à la Pyrrhus.

L'infanterie reste toujours l'acteur principale de toutes les guerres, mais ici c'est le "plus" mécanique qui fait pencher la balance, côté alliés, d'où mes propos. Ça ne contredit nullement ce que vous dites, les tactiques d'assauts de l'infanterie s'améliore grandement en 1918, mais ça suffit pas pour gagner la guerre !

Les pertes alliées durant les offensives "foch" de la deuxième moitié de 1918 effectuées avec l'appui de chars sont tout aussi lourdes que celles allemandes durant les offensives "ludendorf" effectuées sans appui de blindés

Par ailleurs et sans le moindre appui blindé, les allemands ont été les seuls à vraiment perçé ( à 2 reprises ) la totalité du dispositif adverse en 1918 pour atteindre les arrières et mener ensuite un combat en terrain libre ( les alliés ne visent d'ailleurs pas vraiment la perçée mais à marteler le front ennmi pour épuiser l'adversaire )  

Encore un dernier point, les généraux allemands, qui ne juraient que par l'infanterie et l'artillerie, ce sont rendu compte, bien tard, qu'ils leur manquaient des chars, au contraire des généraux alliés. Pensez-vous que tous ces chefs se soient trompés quand à leurs utilités ?

En fait c'est du manque de camions dont Ludendorf s'est plaint durant et après guerre

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n'y a rien d'anormal à ça. Pour les alliés, le but c'est d'avoir plusieurs centaines de chars (et d'avions) opérationnels qui couvrent toute la longueur du front des attaques principales, et pour cela il en construisent de milliers, alors oui, un grand nombre est indisponible à l'arrière. C'est à rapprocher au taux d'indisponibilité des matériels des armées actuelles, x chars construit ne signifie pas que tous soient disponible, c'est rarement le cas.

Les chars n'ont jamais couvert toute la longueur du front des grandes attaques en 1918, il y en avait bien trop peu pour cela, et ils n'offraient encore un fois qu'un appoint, pas un élément décisif. Et quand j'évoque les indisponibilités de septembre-octobre, je ne parle pas d'un volant d'attrition-maintenance normal, mais d'un seuil intolérable pour le parc disponible: de facto, la capacité alliée à mettre des chars en ligne en octobre était devenue très réduite, loin des capacités de renouvellement.

Le char servait à nettoyer les derniers points de résistances, là ou avant, il n'y avait pas de solutions pérenne. Si l'on prend les destructions qu'il occasionne, c'est peu, mais c'est justement ces points d'appuis qui faisaient échouer les attaques auparavant, là est la différence !

Non, ce qui faisait échouer les attaques, c'était:

- la capacité limitée des humains à marcher à rythme très soutenu avec un énorme chargement sur un terrain difficile: la distance couvrable est limitée, comme les offensives allemandes de 18, malgré tout leur brio et leur gigantisme (et l'immense surnombre créé localement) le rappelleront

- la présence d'un faible effectif en première ligne et de réserves importantes et réactives à l'arrière, bien préservées et appuyées, qui renvoyaient les offensives à domicile

Et la tactique des offensives alliées n'a pas consisté à "liquider les points de résistance" pour se lancer dans un grand vide derrière, puisque l'idée de percée a été abandonnée au profit des morsures multiples partout sur le front, opérées plus rapidement que les Allemands ne peuvent réagir, permises par la mobilité opérative et un travail d'EM allant dans le sens de cette tactique de front. L'effet? Taper les réserves allemandes, user, prendre et garder l'initiative, forcer l'autre à ne pouvoir que réagir et l'user pour le forcer à rétrograder.

Ces troupes spécialisées subissaient énormément de pertes, un secteur bien défendu et l'offensive échouait (avec ou sans artillerie). L'artillerie c'est bien, mais ça ne détruisait pas toutes les mitrailleuses, et celles qui restaient faisaient un carnage sur l'infanterie.

Les offensives de printemps 1918 le montrent, même avec une tactique interarmes, c'est l'échec au bout du compte, à cause des pertes très importantes en hommes. Elles ne restent que des victoires à la Pyrrhus.

L'échec des "tactiques d'infiltration" comme méthode stratégique est tout simplement qu'elles restent fondées sur les jambes humaines: leur capacité de percer est insuffisante face à la profondeur et à la résilience des dispositifs défensifs et armées modernes. L'attrition de ce fer de lance joue aussi (c'est de l'épuisement opératif/stratégique, renforcé par le fait que seules ces divisions peu renouvelables opèrent et poursuivent la percée), mais ne dépasse pas ce facteur fondamental.

L'infanterie reste toujours l'acteur principale de toutes les guerres, mais ici c'est le "plus" mécanique qui fait pencher la balance, côté alliés

Oui, le camion et la mobilité de l'artillerie (sur rail et roue). Pas le char, réellement marginal dans son apport.

Encore un dernier point, les généraux allemands, qui ne juraient que par l'infanterie et l'artillerie, ce sont rendu compte, bien tard, qu'ils leur manquaient des chars, au contraire des généraux alliés. Pensez-vous que tous ces chefs se soient trompés quand à leurs utilités ?

Il y a une différence entre voir qu'ils peuvent être utiles, et les considérer comme capitaux. C'est pas les chars qui ont eu la peau des Allemands, et ce d'autant plus qu'ils avaient trouvé beaucoup de parades simples (tactiques et techniques) pour enrayer les avances de chars lors d'offensives alliées.
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Les chars n'ont jamais couvert toute la longueur du front des grandes attaques en 1918, il y en avait bien trop peu pour cela, et ils n'offraient encore un fois qu'un appoint, pas un élément décisif

l'idée de percée a été abandonnée au profit des morsures multiples partout sur le front

Le but est de refouler l'ennemi en force, dixit Foch, et non la percée générale. Mais quand une unité passe les lignes ennemies, il fait une "percée", question de vocabulaire. Les offensives de Foch, en 1918, est bien de faire franchir les tranchées, sur un front large, pour les armées de chaques offensives.

Pour refouler l'ennemi, les chars étaient dispersés en petit groupe, le long du front. Cela n'aurait eu aucun sens de mettre 200 / 300 ou 400 chars sur quelques centaines de mètres. D'une part, cela aurait créer une brèche facile à colmater, et d'autre part, trop dangereux (un tir de barrage de toute l'artillerie sur cette zone et adios les chars), d'où une dispersion nécessaire, et sans parler des Pb logistiques qu'une telle concentration engendreraient.

L'idée d'alors c'est d'assister l'infanterie, pas une chevauchée de chars.

Pour le peu d'efficacité / d’intérêt des chars, tu pense ce que tu veux (c'est ton droit !).

Je suis sûr que tu as beaucoup de documentations qui vont dans ce sens: témoignages, rapports, citations... et qui étayent tes propos!

PS pour les modos: Comme ont est légèrement HS, serait-il possible de déplacer ces derniers échanges dans la catégories 14-18?, Merci.

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Le but est de refouler l'ennemi en force, dixit Foch, et non la percée générale. Mais quand une unité passe les lignes ennemies, il fait une "percée", question de vocabulaire. Les offensives de Foch, en 1918, est bien de faire franchir les tranchées, sur un front large, pour les armées de chaques offensives.

Non ça s'appelle une pénétration ( ou faire un logement dans le dispositif ennemi ), la percée implique de défaire la totalité du dispositif ennemi ( c'est à dire selon les normes de 1918 3 zones de défense ) et d'exploiter au delà des arrières ennemis

Mais puisque la question initiale est de savoir si les opérations de 1918 préfigurent celles de 1940 et surtout si l'analyse des opérations de 1918 par les généraux allemands à la suite de la 1ière GM a abouti à la doctrine du blitzkrieg telle que tu l'as défini ( perçée interarme par troupes blindées et aviation elles mêmes suivies par l'infanterie et l'artillerie ), la réponse est clairement non au vu de la doctrine exposée dans le Truppenführung de 1933/1934, de l'armée bâtie dans les années 30 et des éléments doctrinaux ( ou de leur absence ) connus de l'armée allemande 

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J'ai trouvé (enfin !)  une rétrospective comparative sur les différents points de vues d'historiens au sujet de la Blitzkrieg.

http://www.army.forces.gc.ca/caj/documents/vol_10/iss_3/CAJ_vol10.3_10_f.pdf

Apparemment, il n'y a rien de vraiment tranchée sur l'élément principale de la Blitzkrieg: pour certains c'est les chars, d'autres la radio, et d'autres encore l'emploi interarmes, la ruse....

Mais il semble bien que la guerre de 14 -18 est servie de base de réflexion, et que l'idée a ensuite évoluée jusqu'à la fin des années 30.

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Le problème de l'article, c'est qu'il s'appuie sur une biographie maintenant ancienne et qu'il correspond plus à l'état des recherches durant les années 1990 que maintenant ou même 2007

Par ailleurs l'article semble s'appuyer et surestimer et de beaucoup sur le rôle de Gudérian dans la reconstruction de la Heer ( en rappelant de nouveau que le "manuel d'emploi" des GU allemandes est rédigé dès 1933/1934, c'est à dire avant même la publication de "achtung panzer" et à peine 2 ans après que Gudérian ait une entrée dans l'EM des troupes blindées )

Quitte à se référer à une source non livresque, autant se référer à l'article wiki qui a des sources plus récentes :

http://en.wikipedia.org/wiki/Blitzkrieg

En terme de livre, il faut absolument se référer à KH Frieser ( "le mythe de la guerre éclair" ) où à Citino robert ( plusieurs ouvrages, voir amazon )

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Merci pour ces références, j'epère avoir le temps de lire au moins celui Frieser (Ah, si j'avais le temps de lire tous les livres d'histoire, il me faudrait plusieurs vies  :'()

J'ai lu les critiques, sa thèse semble assez interessante quoique controversée (Blitzkrieg, plan Manstein...). Beaucoup d'éléments étaient déjà plus ou moins connus mais il les éclairent d'un angle nouveau ! (erreurs du cmd français, qualités + indécisions des chefs allemands, humeurs de Hitler, diff de quantité sur le materiel, hazard de la guerre, propagande...)

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Merci pour ces références, j'epère avoir le temps de lire au moins celui Frieser (Ah, si j'avais le temps de lire tous les livres d'histoire, il me faudrait plusieurs vies  :'()

J'ai lu les critiques, sa thèse semble assez interessante quoique controversée (Blitzkrieg, plan Manstein...). Beaucoup d'éléments étaient déjà plus ou moins connus mais il les éclairent d'un angle nouveau ! (erreurs du cmd français, qualités + indécisions des chefs allemands, humeurs de Hitler, diff de quantité sur le materiel, hazard de la guerre, propagande...)

Suite à la lecture de ce fil de discussion j'en déduis que la Blietzkrieg est un mythe construit à postériori, suite à la réussite époustouflante d'un plan de campagne en mai 1940. On pourrait aussi parler à ce titre de blitzkrieg pour la campagne de Prusse de Napoléon en 1806, où là encore un plan de campagne excellent et une conduite des opérations parfaite ont permis d'abattre un pays en quelques semaines, car en effet Napoléon quitte Saint-Cloud le 25 septembre et le 27 octobre il entre à Berlin*. De plus la nouvelle école allemande historique démontre que le concept n'existait pas dans les manuels d'emploi des grandes unités allemandes des années 30.  

* Certes son armée stationnait déjà en Allemagne de l'ouest, mais pas de moteurs à l'époque...

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Pour ceux que ça intéresse, voici un lien vers un livre (téléchargeable gratuitement) sur les char français (génèse, tactiques, combats...) durant la grande guerre.

Les chars d'assaut : leur création et leur rôle pendant la guerre (Capitaine Dutil) (1919)

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5492336q/f8.image

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