Développements

Le n° 68 (ex escadrille 59S) est convoyé sur l’aérodrome de Melun-Villaroche dès le 10 février 1973 au sein de l’emprise Dassault sur le site. Il va servir de banc d’essai réacteur et reçoit une partie de la nouvelle avionique (le gros point d’interrogation du programme). Le fuselage est redessiné au niveau des entrées d’air et du croupion pour accueillir le 8K50 qui exige notamment une alimentation en air d’un débit plus important. La section de la partie avant est entièrement redessinée également pour recevoir le radar Agave dont l’antenne est bien plus large que celle de l’Aïda du IV M. 18 mois plus tard le SUE 01 transféré entre temps à Istres (où Dassault dispose d’installations d’essai complètes avec les instruments de télémétrie ad hoc) décolle pour la première fois aux mains de Jacques Jesberger (qui apponta en son temps le Jaguar M sur le Clémenceau) le 28 octobre 1974.

Au cours de cette première sortie et fidèle aux traditions de la maison l’avion passe le mur du son et atteint Mach 1,18 en « léger piqué » comme on dit.

Le SUE 02 (le n°18) ne vole que le 28 mars 1975 avec l’avionique complète pour la mise au point du système d’arme et la future intégration tant attendue de l’AM 39.

Le SUE 03 (le n°13) vole quant à lui pour la première fois le 9 mars 1975 à Cazaux cette fois-ci (toujours aux mains de Jesberger). Le troisième prototype effectuera 90 vols d’essai avec la nouvelle voilure avant de repartir en flottille ayant été auparavant remis au standard IVM.

En juillet 1975 le 01 reçoit l’avionique du 02 et la voilure du 03 et devient le SUE de pré-série quasiment au standard définitif (mais pas tout à fait il conserve notamment le tube pitot du IVM implanté sur le bord d’attaque de dérive).