Lu sur le fil de l'AFP.
L'armée française a commencé ce mardi à Mourmelon-le-Grand (Marne) le chargement sur des trains de 13 chars Leclerc qui doivent rejoindre la base militaire de Cincu, en Roumanie, pour renforcer la défense du flanc oriental de l'Otan (photo François NASCIMBENI, AFP).
Les premiers convois, transportant des véhicules blindés de combat d'infanterie (VBCI), étaient partis le 18 octobre du camp militaire de Mourmelon-le-Grand, avec le concours du 516e régiment du train de Toul (Meurthe-et-Moselle). Ce chargement est "le dernier acte d'une opération logistique complexe, qui a consisté à acheminer par voie routière et par voie ferrée un bataillon blindé en direction de la Roumanie", a déclaré le colonel Samuel, responsable de la logistique au sein du poste de commandement Terre Europe-Continentale de Lille.
Les 13 chars et "deux engins de dépannage de la même gamme" --avoisinant chacun, avec leur porte-engin blindé, les 100 tonnes-- vont parcourir "un peu plus de 2 000 km", soit "une semaine de trajet, par voie ferrée, à travers cinq pays différents d'Europe", a-t-il détaillé.
Au total, "on est en train d'acheminer de l'ordre de 150 véhicules de combat, avec tout leur environnement", soit leurs "armements, munitions, et équipements", ce qui "montre bien la place de la France au côté de ses alliés de l'Otan" à l'est de l'Europe, a observé le colonel Samuel.
Interrogé sur les informations du quotidien Le Monde, selon lesquelles l'Allemagne aurait refusé le transport de ces chars par la route, contraignant la France a affréter des trains, le colonel Samuel a répondu que "d'emblée", l'armée avait "prévu d'utiliser la voie ferrée et la voie routière (...) de façon à éviter la saturation", en Roumanie, "des différentes plateformes logistiques". Les chars traversent "cinq pays souverains, avec leur réglementation qu'il convient d'appliquer (...) on demande des autorisations de passage de frontière", obtenues "sans difficultés particulières", a-t-il assuré.
"Il y avait une option voie routière et une option voie ferrée. C'est l'option voie ferrée qui a été retenue pour répondre aux normes techniques, notamment de l'Allemagne, de poids par essieu. La manoeuvre logistique globale se fait dans le même temps que prévu", avait indiqué plus tôt le colonel Pierre Gaudillière, porte-parole de l'état-major des Armées.