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phyvette

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Messages posté(e)s par phyvette

  1. Ok collectioneur

    Donc la réponse est oui, certes je t'accorde qu'il y a polémique , que le changement climatique a aussi des causes naturelles . Cependant le temps d'avoir des certitudes il sera trop tard .

    Claude Allègre dans Le Monde de mardi 03.10.2006 :

    Claude Allègre, scientifiquement incorrect

    Vent debout contre Claude Allègre. Depuis la publication de sa chronique du 21 septembre dans l'hebdomadaire L'Express, le géophysicien suscite la colère des climatologues français. Rompant avec le consensus qui prévaut chez les spécialistes de l'évolution du climat, M. Allègre développait dans son texte l'idée selon laquelle les changements climatiques actuels ne sont pas le signe d'un réchauffement global de la Terre. Et, surtout, que la cause de ces changements demeure inconnue.

    En réponse, plusieurs climatologues ont adressé, mardi 3 octobre, une courte lettre de protestation à l'Académie des sciences, à l'Institut national des sciences de l'univers (INSU), au ministère de la recherche ainsi qu'à L'Express. Parmi les signataires, Jean Jouzel, directeur de l'Institut Pierre-Simon-Laplace (IPSL), Michel Fily, directeur du Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l'environnement (LGGE) ou encore Thomas Stocker, directeur du laboratoire de physique du climat et de l'environnement de Berne (Suisse).

    Que dit donc l'ancien ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie (1997-2000), scientifique reconnu ? Sous le titre "Neiges du Kilimandjaro", il écrit : "Dans la même quinzaine, on a vu les photos spectaculaires de Yann Arthus-Bertrand montrant le Kilimandjaro déplumé, sans ses neiges, et l'on a immédiatement entendu le refrain sur le réchauffement de la planète et lu dans la revue Science un important article d'une série d'éminents glaciologues qui montrent que, en trente ans, le volume des glaces antarctiques n'a pas varié. Tous les spécialistes sont d'accord : si un réchauffement général du globe a lieu, il sera beaucoup plus important près des pôles qu'à l'équateur. Or ces auteurs expliquent qu'en certains endroits du continent antarctique il y a une destruction massive de la banquise, mais qu'ailleurs il y a épaississement de la glace."

    "Alors, y a-t-il ou non réchauffement climatique ?, interroge l'ancien ministre. L'argument du Kilimandjaro paraît imparable. (...) Mais les choses ne sont pas si simples. La disparition progressive des neiges du Kilimandjaro est souvent attribuée à des phénomènes locaux, et au premier chef à la désertification de l'Afrique de l'Est." Puis Claude Allègre convoque une publication sur la "remontée" géologique du continent africain qui expliquerait cette désertification. La conclusion du texte est claire : le dossier du réchauffement climatique de la planète reste ouvert. "La cause de cette modification climatique est inconnue, affirme-t-il. Est-ce l'homme ? Est-ce la nature ?" Il invite à la "prudence". Et fustige les tenants d'une "écologie de l'impuissance protestataire devenue un business très lucratif pour quelques-uns".

    Dès sa publication, la chronique de M. Allègre provoque un déluge de courriels indignés entre laboratoires. Tout ce que la France a de climatologues et de glaciologues serre les dents. De nombreux chercheurs protestent, le font savoir en privé, mais l'émoi demeure confiné aux centres de recherche.

    Certes, Claude Allègre n'est pas climatologue, certes il exprime un point de vue ultraminoritaire, certes il fait une interprétation erronée des travaux qu'il cite... Mais il est, au moment de la publication, ministrable en cas de retour de Lionel Jospin à l'Elysée. Prudence, donc. Jusqu'à l'annonce du retrait de l'ancien premier ministre de la course à l'investiture socialiste pour la présidentielle de 2007.

    La décision de Lionel Jospin, annoncée officiellement le 29 septembre, semble délier les langues et susciter les initiatives. Le 1er octobre, plus d'une semaine après la publication de la chronique décriée, le LGGE met en ligne sur son site Internet un texte assassin de Sylvestre Huet, journaliste scientifique à Libération, qui démonte implacablement et en termes peu amènes les arguments de M. Allègre.

    Les chercheurs signataires du courrier de protestation ne font pas autre chose. Dans un style plus urbain, ils font valoir que "les modèles climatiques ne prévoient pas une diminution du volume des glaces de la calotte antarctique en raison de chutes de neige plus importantes et d'une fusion encore très marginale dans cette région polaire, où les températures sont globalement très inférieures à 0 o C".

    En clair, les travaux mentionnés par M. Allègre dans son texte ne contredisent pas les prévisions des climatologues et ne remettent nullement en cause le consensus actuel sur le réchauffement.

    Une fois le reste de l'argumentaire déconstruit, les auteurs du courrier concluent : "On pourrait s'attendre qu'un chercheur undefinedundefinedéminent'', ancien ministre de la recherche et académicien, donne une information d'expert scientifique responsable et non une information tronquée, presque partisane et fausse, surtout lorsque cela concerne un sujet sociétal." Les climatologues reprochent à M. Allègre de nier l'évidence du réchauffement et de sa cause principale - l'homme. Et, de ce fait, de contribuer à instiller le doute sur les travaux du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) - travaux qui légitiment le Protocole de Kyoto et les maigres efforts de la communauté internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

    "Venant de la part d'une personnalité comme Claude Allègre, on ne pouvait pas laisser passer cela, relève Dominique Raynaud, ancien directeur du LGGE. Cela équivaut à jeter le discrédit sur tous les personnels de la recherche qui travaillent, en France, sur ces thèmes." Outre sa qualité d'ancien ministre, M. Allègre est aussi l'un des scientifiques français les plus titrés. Il est lauréat du Prix Crafoord et de la médaille Wollaston, médaille d'or du CNRS. Certains climatologues, comme Michel Fily, n'hésitent pas à lier les prises de position de Claude Allègre à la faible mobilisation du Parti socialiste sur les questions de changement climatique.

    "Ce genre de propos arrive alors qu'on voit s'ouvrir sur Internet de plus en plus de sites et de listes de diffusion dont l'objectif est de nier la réalité du réchauffement et de ses causes ou de colporter des informations rassurantes mais scientifiquement infondées sur le phénomène, dit Valérie Masson-Delmotte, chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE). Ces idées commencent à transparaître dans certains enseignements universitaires dispensés dans le domaine des sciences de la Terre."

    Quasi absentes de la communauté des climatologues, les thèses de M. Allègre sont partagées, en France, par des géophysiciens de l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP). Les communications de Vincent Courtillot, directeur de l'IPGP et proche de M. Allègre, ont d'ailleurs, récemment, déjà suscité quelques remous à l'Académie des sciences.

    Celle-ci doit organiser, fin janvier 2007, un débat autour des thèses de M. Courtillot, selon lesquelles l'augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 pourrait ne pas être la cause principale du réchauffement. Ce dernier pourrait être attribué à des phénomènes indépendants des activités humaines (cycles solaires, géomagnétisme).

    "Il y a encore quelques personnes qui posent des questions sur la méthodologie du GIEC, sur les mesures de la température moyenne du globe, etc., explique Edouard Brézin, président de l'Académie des sciences. Nous allons donc avoir un débat entre les gens qui travaillent dans le domaine, qui n'ont pas la moindre hésitation et qui sont suivis par 98 % des académiciens, et quelques personnes qui, n'ayant jamais travaillé spécifiquement sur ces sujets, continuent à douter..."

    Un climatologue, qui a requis l'anonymat, s'amuse de cette bataille. "On a parfois du mal à suivre Claude Allègre : pour qui le connaît, il est difficile de faire la part entre ses convictions scientifiques réelles et ce qui relève dans son discours de la pure provocation ou de la politique, explique-t-il. A la fin des années 1980, pour faire pièce aux antinucléaires, il n'hésitait pas à tirer la sonnette d'alarme sur le réchauffement climatique en mettant en garde contre l'accumulation de CO2 dans l'atmosphère."

    Et de citer un livre d'entretiens (12 Clés pour la géologie, éd. Belin/France Culture), dans lequel Claude Allègre expliquait, en 1987 : "En brûlant des combustibles fossiles, l'homme a augmenté le taux de gaz carbonique dans l'atmosphère, ce qui fait, par exemple, que depuis un siècle la température moyenne du globe a augmenté d'un demi-degré."

    Bon pour tenter d'être objectif. J'avoue que la fin est drôle.

    Phyvette

  2. par contre la Tchétchénie là je vois pasd le rapport - c'est un pays vide de matiére premiére c'est juste une question purement territoriale -

    La Tchétchénie est relativement riche en pétrole et gaz naturel. Quoique l'importance de ses gisements est souvent surestimée , une des raisons des conflits Russo/Tchétchéne dans le Caucase n'est pas tant le contrôle des ressources naturelles. La cause c'est le contrôle de l'acheminement de l'or noir depuis la mer Caspienne hors-Russie (Azerbaïdjan, Kazakhstan) dont les pipelines passent par cette région (Géorgie, Arménie, Transcaucasie russe - dont la Tchétchénie) jusqu'aux ports de la Méditerranée, particulièrement le port de Ceyhan en Turquie. Profitant de l'instabilité dans la region , les États-Unis ont fait pression pour qu'un pipeline alternatif traverse l'Azerbaïdjan et la Géorgie vers la Turquie sans passer par la Tchétchénie; financé par les compagnies américaines, il fut achevé en 2005.

    Image IPB

    Phyvette

  3. On sait tous que le pétrole va se raréfier, va être plus dur à extraire, va être plus cher.

    On dirait a lire certain qu'il ne sont pas au courant.

    Pourquoi avons nous construit une socièté basée sur le pétrole ? Parce que c'est une énergie bon marché !

    Exact , est que va devenir cette socièté basée sur le pétrole bon marché, sans pétrole bon marché ?

    A partir du jour où les prix du pétrole ne seront plus concurrentiels, une autre énergie le remplacera, il n'y a pas lieu dans faire un drame..... nous vivrons une période un peu plus difficile le temps que le marché retrouve son équilibre (ca peut se faire rapidement)

    Ok , moi je veux bien , mais quelle peut bien etre cette energie . Je rappel que l'NRJ ne se crée pas ex nihilo donc si succésseur du pétrole il y a ou est il caché ?

    (1)Mais d'un autre coté c'est une formidable opportunité de croissance, notamment pour des pays comme la France, (2) pour développer de nouvelles formes d'énergies ou des technologies peu gourmandes en énergie....

    1) Moui , mais les arbres ne monte pas jusqu'au ciel, la croissance ne peut pas etre infini dans un monde fini.

    2) Là c'est possible voire indipensable de diviser par un " facteur 4" la consommation.

    Phyvette

  4. Corentin de Salle , super !!! a ajouter aux favoris pour le ressortir dans qq années "nos ressources naturelles ne sont pas limitées et que les stocks pétroliers ne vont pas s’épuiser" quelle révélation, ça va mieux ? Oui , mais a t'il raison? Il prédit de nouvelles énergies plus performantes que le pétrole , bien , mais les quelles , pas un mots . Il croit aux ressources inépuisables du génie humain ? Ce n'est pas le génie humain qui a fait le pétrole. Il veut maintenir la croissance exponentiel ? Jusqu'où ? Sur une planète fini ce n'est pas possible.

    Ouvre les yeux , le climat ce dérègle il y a maintenant un consensus des scientifiques a ce sujet.

    Toute les matières premières sont en hausse de 100% minimum depuis 2 ans , cuivre , acier, nickel , or , uranium, pétrole , gaz , électricité, platine , etc ..........même le blé les huiles végétales , et ce serai un "complot" de l'ASPO , risible .

    "Lorsqu’elles se raréfiaient, les prix ont monté, ce qui a poussé à inventer des substituts"

    Quelles serons les substituts pour le cuivre etc.......... voire liste si dessus non exhaustive.

    Les coûts distractions augmentent dans les nouvelles exploitations en mer comparativement aux plus anciens gisements a terre , l'extraction et le raffinage du pétrole demande de l'NRJ , quand il faudra consommer 1 baril pour en produire 1 nouveau même a 1000 us$ ce ne sera pas rentable.

    Il ne se passe pas une journée sans que la télé , la radio , la presse ne parle de "l'après-pétrole", le 1ere ministre en a parlé a l'assemblé en octobre 2005 , Chirac en a parlé en janvier 2006 dans ses voeux aux forces vives de la nation , chaque mois paraît un livre sur le sujet "pétrole", rien de tout cela n'est parvenu a tes yeux ni a tes oreilles. En face qui a t'il ? Corentin de Salle et ses élucubrations.

    Pourquoi bouche est en Irak? Pourquoi poutine est en Tchétchénie? Pourquoi somme nous en Afrique? Pour le bon air , pour le climat ?

    Pourquoi la Californie attaque 6 constructeurs automobiles en justice?

    Pourquoi le très libéral gouverneur Schwarzenegger vient il de faire voter une loi restrictive sur les gaz a effets de serres , conforme aux accords de Kyoto ?

    N'a tu pas entendu parlé de tout cela?

    ci oui, répond a ces questions .

    ci non, reste a Disneyland , là ou la fête est éternelle.

    Phyvette

  5. Nouveau champ pétrolier aux USA: "découverte majeure à l'échelle mondiale" selon l'IFP

    http://fr.biz.yahoo.com/07092006/202/nouveau-champ-petrolier-aux-usa-decouverte-majeure-l-echelle-mondiale.html

    On se doute depuis les années 1930 que les structures explorées aujourd'hui sont très pétrolifère. Ce n'est que depuis très récemment que l'on sait explorer à ces profondeurs importantes : la découverte d'aujourd'hui correspond à une profondeur de plus de 8km au-dessous de la surface de l'océan !

    Dès les premiers forages en 2000 et 2001, on a eu confirmation que cette zone contenait beaucoup de pétrole. Différents tests effectués depuis l'ont confirmé . Celui annoncé aujourd'hui par Chevron, Devon et Statoil, correspondant à un champ découvert en 2004, a été également un succès.

    Par ailleurs, tout laisse a penser que ce pétrole sera extrêmement difficile à extraire, car les difficultés techniques sont nombreuses.

    - ces gisements sont très éloignés des côtes , se posent des problèmes logistiques (longs pipe-lines ou transport par pétrolier avec structures de stockage ). Que faire du gaz associé s'il y en a trop ? on ne peut pas le transporter et il est interdit de le brûler ou de le relâcher.

    - problèmes techniques du fait des grandes profondeurs (plus de 8 km au-dessous de la surface, 6 km sous terre). Problèmes posés par un pétrole jaillissant à haute température.

    - quelle compromis adopter sachant cette zone est un des terrains de jeu favori des cyclones tropicaux ?

    En définitive ça change quoi? On vient de retrancher un gros % des réserves estimées...

    Phyvette

  6. Pourquoi l'Australie ou le Canada est d'autre sont démocratiques , parce que leur richesse n'est pas constitué a 90 ,95 % par les hydrocarbures , mais par le travail. Le pétrole et le gaz ont cette particularité d'offrir un "rente minière" exceptionnellement élevée, dans toute la chaîne logistique. A titre exemple il n'est que de comparé le ratio nombre d'emplois / chiffre d'affaire de groupe comme: Total/Renault ou Exxon-Mobil/wal-mart , pour s'en convaincre. L'argent trop facile pousse a toute les dérives , de plus il est bon de se souvenir que cette manne est tombé sur des pays issu tout droit du moyen âge. Phyvette

  7. Alors acceptes l'usage du charbon et du nucleaire en plus des energies renouvelables et des economies d'energie.Et admire la faculté d'adaptation des economies de marché:

    1) l'usage du charbon n'a jamais cessé , ce n'est pas une nouveauté qui puisse solutionné la fin du pétrole " bon marché".

    2) je suis pro-nucléaire, sans pour autant éludé le problème de la ressource limité également de la ressource en uranium.

    Petrole cher a long terme = investissement automatique dans des sources d'energie alternatives et les economies sur l'energie.

    1) pétrole cher a long terme = déstabilisation de la société industriel .

    2) le soleil et ses dérivés, plus modération drastique de la consommation, sont les seul solution envisageable.

    3) si la R&D nous réserve des bonnes surprises dans l'avenir , tant mieux , pour le moment je m'en tiens a ce qui existe vraiment , et sans le pétrole on ne peut pas s'en sortir avec 6,7, ou 9 milliard d'individus sur terre, sauf a réduire la consommation , d'un facteur 4 dans les pays riches.

  8. Triple buse,

    tu cites Yves Cochet avec un titre on ne peut plus alarmiste Pétrole apocalypse ce qui disqualifie encore une fois ton discours.

    Ah mais, je ne suis pas responsable du titre, au delà j'en conseil tout de même la lecture , il doit maintenant etre dans toute les bonnes bibliothèques municipales, après on en cause.

    Bien entendu je suis un défenseur convaincu voire fanatique des énergies renouvelables mais pas parce que je suis vert ou rouge mais pour des intérêts stratégiques évidents que même Bush prend dorénavant en compte.

    On est d'accord et moi non plus je ne suis ni vert ni rouge , ni même rose , contrairement a la vision classique ( dépassée) de l'écologie .

    Phyvette

  9. Et pour les spécialiste en prospective: La victoire économique de l'URSS sur le monde Occidental est inéluctable. Robert Solowprix nobel d'économie en 1960

    Je pense qu'il devait s'agir d'une personne plus que compétente...

    Salut R2D2

    Tu aime les citation ? en voila une belle

    Pétrole nécessaire à la production de 1 kg de produit alimentaire, de la fourche à la fourchette, en système productiviste + chaînes agroalimentaires :

    Porc > 2 litres ; Boeuf > 1,5 litres ; Oeufs > 1,5 litres ; Poulet > 1 litre ; Lait > 1 litre ; Maïs > 1 litre ; Blé > 1 litre ; Riz > 1 litre ; Soja > 1 litre ; Pommes de terre > 0,5 litre ; Tomates > 0,5 litre ; Pommes > 0,2 litre ; Oranges > 0,2 litre.

    Pétrole nécessaire à la production de 1 kg du contenu en protéines d'un produit alimentaire (mêmes conditions que série précédente) :

    Porc > 16 litres ; Boeuf > 9 litres ; Oeufs > 7 litres ; Poulet > 4 litre ; Lait > 5 litre ; Maïs > 3 litres ; Blé > 2,5 litres ; Riz > 5 litres ; Soja > 1,5 litre ; Pommes de terre > 3 litres ; Tomates > 2 litres ; Pommes > 24 litres ; Oranges > 4 litres.

    Ces chiffres sont des moyennes. De grandes variations peuvent être constatées selon les produits et les pays. Ne sont pas inclus les dépenses énergétiques après la consommation domestique (traitement des déchets). Tous ces chiffres incluent un transport forfaitaire de 1 000 km par camion.

    Si 1 kg de produit alimentaire a effectué un trajet plus long, il faut ajouter environ 0,1 litre de pétrole par millier de kilomètres supplémentaire.

    Si le trajet de 1 000 km a été effectué par avion, il faut estimer la dépense énergétique à 0,5 litre de kérosène par kg d'aliments.

    chiffres cités par Yves Cochet, Pétrole apocalypse, Fayard, 2005, p236

    Au prochain doublement du baril Seul le steak-frite-salade-pinard de stratège n'augmentera pas .

    le déni de réalité est le plus sur moyen de l'avoir bien profond dans le c..

  10. Pour Airbus ce ne sont pas des subventions mais des prets d'argent ( qu'airbus rembourse avec les interets). La seul subvention vient des financements de R&D de la France et l'Europe

    L'aviation civil ne paye pas de TIPP, c'est une subvention déguisé ,avec 70% de taxe tous les avions serons cloué aux sol . Quand le baril aura sufisament monté , cela sera égale.

    Bien sur qu'un A380 consome plus qu'une 2CV. Mais ramené au ratio Conso/passagers, un A380 est plus economique qu'une 2CV...

    La consommation d'un A380 est estimé par Airbus industrie 3litres/100km/passager.

    . En effet Renault ne va pas developper une voiture Essence ou diesel si personne ne peut se payer le carburant qui va avec...

    Si les constructeurs autos sont capable de cela , par incompréhension du future paradigme (business usual), est par ce qu'il résonne comme des cloches, comme stratège.

    C'est amusant, il a lu l'article mais avec le préjugé qu'il était rédigé par des écolos rouges-verts catastrophistes, alors qu'il s'agit bien de citations de professionnels de l'IFP, de Total et d'EnerData...

    Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre

    Phyvette

  11. Mon but n'est pas de dire "c'est foutu, on va tous crever" mais plutôt "Eh dites, les gars, on a un gros problème (et en premier le dérèglement climatique du au CO2), et c'est peut être une bonne idée de s'en occuper maintenant plutôt que d'attendre qu'il nous tombe dessus". Je ne suis pas ecolo-catastrophiste mais plus un réaliste. Ceux qui ne vivent visiblement pas dans la réalité, ce sont plutôt les "économistes de la Terre plate" . Pour eux, la vie est un vrai conte de fées ! Quant aux conclusions catastrophiques, elles ne me plaisent pas plus qu'à toi, mais je ne pense pas que la politique de l'autruche soit une bonne idée. Lorsque l'on essaie de résoudre un problème, la première étape c'est de l'identifier. Les énergies fossiles représente 85% de l'NRJ primaire dans le monde, les renouvelable 15% , croire que tout va bien ce passer est suicidaire . Savais-tu que, lorsque les membres d'équipage du Titanic sont allés avertir les passagers que le navire coulait, certains ont refusés de les croirent et sont allés s'enfermer dans leur cabine ? Aux dernières nouvelles, ils y sont toujours..... Aux vus du peu de temps qu'il semble rester avant le pic de Hubbert mondial et le début des problèmes, il faudrait commencer dès maintenant à chercher des solutions pour sortir de la dépendance du pétrole. Mais les optimistes sont prés a tous les dénis pour continuer a croire a leurs rêves de croissance éternelle, est ne rien changer a leurs habitudes de petits bourgeois profiteurs .Personne ne semble décidé à faire ne serai ce qu'un effort de compréhension, et ce au plus hauts échelons politiques aussi. Il est bien plus rassurant de considérer les Cassandres comme des malades. Enfin les sur-profits des compagnies pétrolières seront ,( c'est le cas actuellement) utilisés aux fins de rachats de leurs propres actions et de gigantesque fusions-acquisitions horizontal Je ne t'en veux pas pour ton post haineux , les porteurs de mauvaises nouvelles sont toujours mal reçu. Comme le dit ph_dubois "Seul l’avenir nous le dira" met avis que nous n'attendrons plus très longtemps. Phyvette PS je ne pollue pas le forum , puisque je n'intervient que sur ce topic dédié .

  12. J'habite pas en France donc je ne savais pas.

    A bon alors tout s'explique , je me disais aussi 5 tigres comme animaux familiers , c'est pas banal.

    Alors peut etre est tu le fils d'un prince du pétrole , ou émir toi même, de là découlerait ton détachement pour la fin du pétrole "bon marché" .

    Bien sur que cela n'est pas une mauvaise nouvelles, bien au contraire. Pour les problèmes financiers , je comprend que tu ne t'en inquiète pas .

    Phyvette

  13. Quel pays?

    La France bien sur.

    Tu as l'air fache que je ne me soit pas ranger de ton cote? C'est la vie.

    Non, j'ai l'habitude, je suis juste fatigué.

    Tu ne sais pas si j'ai une voiture ou si je pourrais eventuellement avoir des probleme financier.

    Non, bien sur mais avec 30 millions de voiture pour 40 millions de personnes en âge de conduire je suppose. Pour les problèmes financiers ,je parlais de l'avenir, du future .

    Crie pas trop au loup car tu sais bien que le jour ou il seras la plus personne n'y croiras a force d'avoir trop crier pour rien.

    Quand il sera là , il deviendra inutile de crié

    Et oui j'en fais a ma guise ne t'en deplaise.

    C'est ton droit le plus absolu , cela ne me plais ni ne me déplais.

    Note , ce qui me ferais plaisir ,c'est un commentaire de l'émission d'Inter, un avis argumenté serait le bienvenu.

    Phyvette

  14. :?: :?: :?:

    PS : Plus de beaux schemas ou de belles etudes???

    Non.

    Pourquoi faire? Pour qui? Pourquoi ce fatigué inutilement? tu n'y croit pas , on crie aux loups, fort bien. L'avenir nous départagera. Mais là je suis un peut fatigué. Alors comme tout dans ce pays fini par des chansons , a ce qu'il ce dit, en voila une toute a fait approprié .

    A+, quand le baril sera plus cher et que tu te demandera comment finir le mois et faire le plein de la voiture , alors peut etre voudra tu bien te documenter sur la fin du " pétrole bon marché ". Pour le moment rien ne nous presse? OK a ta guise , puisque tu en est sûr!

    En cadeau de fraternité je te laisse ce lien pour une émission de France inter d'hier "Tout s'explique" avec JM Jancovici comme invité .

    http://www.podemus.com/feed/9d5d91b5a7a17a72f7f2aff03e973d55/#

    Souhaitant que tu en fasse bon usage en une heure tous y est dit .

    Son site :

    http://www.manicore.com/accueil.shtml

    salutation ph_Dubois

    Phyvette

  15. Nos voitures roule encore grace au petrole non? Donc pas si urgent que cela ].........................................[il faut aussi arreter de dire qu'une fois le petrole epuiser l'humanite retourneras a l'age de pierre.

    Tout va très bien,

    Madame la Marquise

    Tout va très bien, tout va très bien

    Pourtant il faut,

    Il faut que l'on vous dise,

    On déplore un tout petit rien,

    Un incident,

    Une bêtise,

    La mort de votre jument grise.

    Mais à part ça ,

    Madame la Marquise

    Tout va très bien, tout va très bien

    Allô ! Allô ! Martin! Quelle nouvelle ?

    Ma jument grise morte aujourd'hui?

    Expliquez-moi, cocher fidèle

    Comment cela s'est-il produit ?

    Cela n'est rien,

    Madame la Marquise

    Cela n'est rien,

    Tout va très bien.

    Pourtant il faut,

    Il faut que l'on vous dise,

    On déplore un tout petit rien.

    Elle a péri

    Dans l'incendie

    Qui détruisit vos écuries

    Mais à part ça ,

    Madame la Marquise

    Tout va très bien, tout va très bien

    Allô ! Allô ! Pascal! Quelle nouvelle ?

    Mes écuries ont donc brûlé ?

    Expliquez-moi, mon chef modèle

    Comment cela s'est-il passé ?

    Cela n'est rien,

    Madame la Marquise

    Cela n'est rien,

    Tout va très bien.

    Pourtant il faut,

    Il faut que l'on vous dise,

    On déplore un tout petit rien.

    Si l'écurie brûla, madame

    C'est que l'château était en flamme

    Mais à part ça ,

    Madame la Marquise

    Tout va très bien, tout va très bien

    Allô ! Allô ! Lucas! Quelle nouvelle ?

    Notre château est donc détruit ?

    Expliquez-moi, car je chancelle.

    Comment cela s'est-il produit ?

    Eh bien ! voilà madame la Marquise.

    Apprenant qu'il était ruiné,

    A pein' fut-il rev'nu de sa surprise

    Que m'sieu l'marquis s'est suicidé,

    Et c'est en ramassant la pell'

    Qu'il renversa tout's les chandell's

    Mettant le feu à tout l'château

    Qui s'consuma de bas en haut.

    Le vent soufflant sur l'incendie

    Le propagea sur l'écurie,

    Et c'est ainsi qu'en un moment

    On vit périr votre jument,

    Mais à part ça ,

    Madame la Marquise

    Tout va très bien, tout va très bien

    Paroles : Paul Misraki & Bach et Laverne

    Phyvette

  16. Je pense de plus en plus que c'est toi l'irrécupérable ici

    Ok n'en parlons plus.

    le jour ou l'homme auras vraiment besoin des énergies renouvelables, la technologie feras un grand bon en avant

    Le theoreme du " Père Noël" vive la techno........

    Regarde aussi tout les progrès qui sont fait lors des guerres

    Une "bonne guerre" voila la solution !!!!!!

    Mais , revenons au choses "sérieuses" comment se portent tes tigres. Bien le bonjour.

    Phyvette

    PS: j'allais oublier:

    Image IPB

  17. POURQUOI ? Les energies renouvellables vont s'epuiser en 20 vingts ans??? :twisted:

    Non elles sont par définition inépuisable , mais regarde qu'elles été les possibilités des société prés-industrielle qui ne disposaient que de cela....... ajoute un peu de charbon....et en 1800 il n'y avait qu'un milliard de terriens.

    Je vais vraiment finir par croire qu'Alexis t'a bien juger en disant :

    Crois bien que cela me navre. C'est quoi un adventiste?

    Phyvette

  18. Merci phyvette pour se bel article (Puree qu'il est long :lol: )

    En resume : Pas de quoi s'inquieter, il faudras juste qu'un jour nous changions nos habitudes. C'est sur qu'avec notre societe actuelle, nous ne le ferons pas de nous memes juste par prevoyance. Mais nous le ferons lorsque l'on aura le dos coller aux mur. Sa risque juste de faire un peu plus mal mais c'est tout.

    ph_dubois on est presque d'accord , notre seul divergence, est sur le temps et la cravité.

    Je pense que nous allons vers un cataclysme sanglant , dans x années , les plus de 65 ans ne le verrons pas, AMHA.

    J'ai entendu ce jour a France inter que des malfrats avaient déshabillé le toit en zinc d'un Mondial moquette pour en revendre le métal. Je te laisse imaginer leurs réactions quand ils aurons faim.

    Sans pétrole et gaz pour les engrais et les machine+ la chaîne logistique en aval, l'agriculture intensive ruinée, ne pourra même pas nourrir 65 millions de français......

    Phyvette

  19. Merci phyvette. Ton diagramme m'a rappeler qu'il y avais aussi l'hydraulique.

    Donc energie renouvelable : Eolienne, Hydrolienne, Solaire, Hydraulique et Maree Motrice.

    Aillez confiance. (Je ne sais plus de qui c'est cette phrase)

    Tu a oublié la plus importante des énergies renouvelable la biomasse.

    Comme tu peut le constater toutes les renouvelables representent 5% du bilan énergétique mondial, en 2000 certes, met'avis que le pourcentage n'a pas varié. Du reste dans le scenario 2020/2030 l'AIE prévois un pourcentage plus faible , par l'augmentation plus importante des fossiles , mais là ils ce trompent , en tout cas pour le pétrole.

    Image IPB

    Donc, tu crois pas que cela pourrais suffir si on n'avais pas le choix. C'est a dire en faisant des sacrifices et en s'adaptants.

    Non!!!!, du moins a long terme , sur 1 décennie ou 2 peut être?

    http://www.cea.fr/fr/pedagogie/Energie_ms/energies_fossiles.htm

    Phyvette

  20. Tiens voila une belle synthese , je n'approuve pas tous , mais c'est objectif.

    Bonne lecture

    Quelles alternatives au pétrole ?

    Un affolement général gagne aujourd’hui la France car les prix du pétrole augmentent. En 1998, il y a seulement 6 ans, le baril[1] du brut était à 11 dollars…aujourd’hui il atteint les 75 dollars. Mais pourquoi une telle hausse ?

    Le peak oil est arrivé

    C'est une évidence, nos sociétés reposent sur les énergies fossiles[2] : engrais et pesticides issus de la chimie du pétrole utilisés en agriculture intensive, transport des marchandises et des personnes, chauffage, climatisation, industrie… Jusqu’à aujourd’hui, un équilibre existait entre la production de pétrole et sa consommation d’où une relative stabilité des prix. Mais en 5 ans, le parc automobile de la Chine[3] a doublé; l’Inde, l’Indonésie et le Brésil suivent la même pente car ces pays émergeants souhaitent vivre, et c'est légitime, au même niveau de consommation que les pays occidentaux. La demande est donc en augmentation croissante. 82,4 millions de barils[4] de pétrole sont consommés chaque jour dans le monde.

    D’autre part les ressources pétrolières deviennent un enjeu géopolitique majeur et presque tous les grands sites de production sont le lieu de conflits : Nigeria, Irak, Venezuela… Les réserves de pétrole, où qu'elles se trouvent, suscitent de plus en plus de convoitise. Enfin, les réserves pétrolières[5] sont sûrement beaucoup plus basses que celles annoncées, comme l’indique la très sérieuse ASPO (Association pour l’étude du Peak Oil. « Il semble que nous ayons franchi le cap (le peak oil) où la production ne fera que chuter. Il y a huit mois, la société Royal Dutch/Shell a ébranlé le monde du pétrole en reconnaissant que ses réserves étaient surestimées de 20 %. Au mois d'août, Mamdouh G. Salameh, un consultant réputé membre de l'Institute for Strategic Studies, à Londres, a affirmé dans Petroleum Review, périodique réputé de l'industrie, que les réserves mondiales étaient surestimées de 15 %. Dans les années 80, les principaux pays producteurs membres de l'OPEP ont augmenté leurs réserves d'un trait, sans que cela ne soit lié à aucune nouvelle découverte. La raison: les quotas de production sont en fonction des réserves prouvées. Plus vous en avez, plus vous pouvez produire. C'est le Koweït qui a parti le bal en 1985, augmentant ses réserves de 50 % sans raison apparente. Le Venezuela a suivi en 1988, en incluant dans ses réserves le pétrole lourd. D'autres pays, dont Dubaï et Abu-Dhabi, ont emboîté le pas, pour ne pas perdre leur part du gâteau. L'Arabie Saoudite a fermé la marche en 1990, augmentant d'un coup ses réserves de plus de 50 %. » (Le sombre avenir du pétrole).

    La flambée inexorable des prix du pétrole remet brutalement en cause notre modèle économique depuis longtemps dénoncé par les écologistes. Subitement, on prend conscience que les ressources de la terre sont épuisables et que l’on est trop nombreux sur terre pour vivre selon les standards occidentaux. Les esprits peu préparés et soucieux uniquement de leur porte monnaie hurlent de désespoir. Quelles alternatives aux énergies fossiles ?

    Les « biocarburants » ou plutôt les « agrocarburants » sont présentés comme une alternative au pétrole. A partir de blé, de betterave, de colza ou d’autres plantes on entend produire des carburants « bio ». Effectivement les plantes fixent le dioxyde de carbone lors du cycle de Calvin de la photosynthèse, et l’intègre à des molécules de sucre en C5 grâce au travail de l’enzyme Rubisco notamment. La plante rejette du dioxygène en déchet dans l’atmosphère. Lors de la combustion dans les moteurs des véhicules, ce carbone fixé par la plante et que l’on retrouve dans l’agrocarburant (filière huile ou filière éthanol) est relâché dans l’atmosphère. Le bilan carbone est donc à peu près nul. Tout parait donc idyllique si l’on ne prend pas en compte le fait que pour produire l’agrocarburant, il faut des engrais dont la fabrication, le transport et la distribution est coûteuse en énergie, il faut semer, cultiver, traiter les plantes à très grande échelle pour subvenir aux besoins actuels de nos sociétés. Pour satisfaire les besoins actuels de la France en pétrole, et en remplaçant ce dernier par les agrocarburants, il faudrait selon l’ADEME cultiver plus de 120%[6] de la surface de la France : les agrocarburants ne peuvent donc pas être présentés comme une alternative durable au pétrole.

    Si la production des biocarburants nécessite de grandes surfaces de culture, les algues microscopiques peuvent partiellement résoudre le problème. Il existe en effet des espèces d’algues microscopiques très riches en huiles (jusqu’à 50% de leur masse). Ces algues sont de véritables centrales biochimiques miniatures capables de fixer le CO2 et de le transformer d’abord en sucre puis en huile grâce au mécanisme de la photosynthèse et à un équipement enzymatique approprié. Les triglycérides obtenus peuvent être convertis facilement en des molécules utilisables dans les moteurs à combustion. Ces algues sont les meilleurs capteurs solaires qui existent au monde. Leur croissance est très rapide : il est possible d'effectuer une récolte complète en quelques jours, ce qui n’est pas le cas du colza ou du blé. Elles se prêtent facilement à la culture automatisée dans des bioréacteurs. Ceci permet donc une surface de culture beaucoup plus faible que pour la production des biocarburants classiques. Les algues peuvent être cultivées dans des zones arides, là ou le flux solaire est important (déserts…). Elles peuvent même se nourrir de nos déchets.

    Les algues microscopiquesont un processus photosynthétique similaire à celui des plantes supérieures. Cependant le rendement est nettement supérieur car ce sont des organismes unicellulaires; leur croissance en suspension dans un milieu aqueux leur permet un meilleur accès aux ressources : eau, CO2 ou minéraux. C’est pour ces raisons que les algues microscopiques sont capables, selon les scientifiques américains du National Renewable Energy Laboratory, (NREL) de synthétiser 30 fois plus d’huile à l’hectare que les plantes terrestres utilisées pour la fabrication de biocarburants. Les chercheurs américains ont sélectionné des espèces et des souches capables de vivre dans l’eau salée et particulièrement riches en huiles. Des recherches en biologie moléculaires ont lieu pour essayer d’obtenir des algues génétiquement modifiées capables de meilleures performances en production d’huile. D’autres espèces d’algues microscopiques possèdent des enzymes du type hydrogénasses qui leur permettent de fabriquer du dihydrogène.

    Mais si les carburants obtenus à partir d’huile végétale sont intéressants d’un point de vue biotechnologique, il coûte encore aujourd’hui deux fois plus cher d’obtenir du carburant à partir d’algue qu’à partir de pétrole. Ces nouveaux carburants ne deviendront concurrentiels sur le marché que lorsque que les prix du pétrole auront doublé. A moins que ne soient lourdement eco-taxés les carburants à base de pétrole du fait de leur impact sur le niveau de CO2 atmosphérique et corrélativement sur le climat. Il se pose par ailleurs le problème de l’approvisionnement en eau, de la gestion des immenses ferme de culture dans le cadre d’une production industrielle à grande échelle : problème de contaminations, de traitement des eaux, du sel…D’autre part, pour obtenir un rendement optimal, les algues ont besoin de C02 en grande quantité dans les fermes de production : teneur en CO2 de 13% dans le mélange gazeux injecté ! Ces fermes devraient donc être couplées à des centrales thermiques classiques (au charbon par exemple). Dans cette perspective, les algues permettraient de diminuer les rejets de CO2 mais ceux-ci seraient toujours très importants. Le CO2 provenant des centrales thermiques serait assimilé par les algues mais le carbone serait ensuite rejeté dans l’atmosphère par la combustion dans les voitures…Enfin, même la découverte d’un carburant 100% propre ne résoudra pas les problèmes d’engorgement urbain et de déstructuration des villes comme à Tokyo, San Francisco ou Paris.

    La solution du dihydrogène n’est guère plus reluisante : le principe du fonctionnement d’un moteur à dihydrogène (pile à combustible à dihydrogène) est le suivant : le dihydrogène se combine au dioxygène pour former de l’eau, cette réaction exothermique (l'enthalpie libre de la réaction varie entre -237 ou -229 kJ/mol en fonction du mode de production) libérant beaucoup d’énergie que l’on transforme in fine en énergie cinétique pour faire avancer le véhicule[7]. Le déchet produit est l’eau et encore une fois, le tableau présenté semble merveilleux. Sauf que des problèmes essentiels se posent : en premier lieu la synthèse du dihydrogène s’effectue à l’heure actuelle à partir d’énergies fossiles, gaz naturel en particulier. Une deuxième voie de synthèse du dihydrogène, l’électrolyse de l’eau, nécessite de l’énergie[8]. Le problème environnemental est donc déplacé en amont et on donne au consommateur l’illusion d’être propre. Se pose également le problème du stockage dans le véhicule de ce gaz très explosif et volumineux[9]. Une voie de recherche intéressante est de produire du dihydrogène à partir de l’énergie solaire : l’idée est séduisante mais il se pose encore le problème de l’investissement énergétique nécessaire à la production du gaz. Il faut fabriquer les cellules photovoltaïques, rechercher, transporter, transformer les matériaux, fabriquer et entretenir les usines…Tout ceci a un coût énergétique élevé à prendre en compte dans la balance. Les islandais fabriquent du dihydrogène à partir de l’énergie géothermique, l’Islande étant située à la fois sur une dorsale médio-océanique et un point chaud, lieu propice aux flux hydrothermaux facilement exploitables depuis la surface.

    Les fuites du dihydrogène[10] sont un autre problème inquiétant lors de sa production. Ces fuites sont inévitables, et on imagine facilement leur importance dans le cas d'une production à grande échelle ; le dihydrogène libéré peut alors, selon des chercheurs américains, venir se combiner à l’oxygène et perturber gravement la couche d’ozone. La voie du dihydrogène ne peut donc pas aujourd’hui être présentée comme une alternative durable au pétrole.

    En matière de transport, une autre alternative proposée est celle du « moteur à eau ». Il ne s’agit en fait que d’un moteur où la production du dihydrogène est réalisée au sein même du véhicule par électrolyse de l’eau (, donc en consommant de l’énergie…En ce qui concerne le moteur « PANTONE », il s’agit simplement d’un moteur où l’on mélange de l’eau avec le carburant. La libération de CO2 reste très importante. Enfin, le moteur à air comprimé[11] fonctionne avec une réserve d’air que l’on comprime grâce à de l’énergie électrique. Il se pose donc encore une fois le problème de la production de l’énergie électrique. Le moteur à air comprimé couplé à une production électrique propre (éolien ou nucléaire propre) est réellement une solution d’avenir. En l’état actuel, étant donné les sources d’énergie utilisées pour produire l’électricité, le moteur à air comprimé n’apporte pas d’avantage environnemental majeur : le CO2 est libéré dans les centrales thermiques classiques productrices d’électricité (charbon, pétrole, gaz naturel) au lieu d’être libéré par l’automobile; Il en est de même pour la voiture électrique classique ; Le consommateur peu informé à cependant l’illusion d’être propre. Enfin, Toyota vient de lancer la Prius (prix d’achat : 25000 euros) qui a la particularité de combiner moteur à essence et moteur électrique. La diminution de production de CO2 est réelle mais les émissions de CO2 sont encore trop importantes pour envisager son utilisation à grande échelle. Les solutions techniques existent donc en matière de transport pour se passer du pétrole mais il se pose le problème de la production d’électricité propre. De plus, un véhicule même 100% propre ne réglera pas les problèmes d’encombrement urbain et de déstructuration des villes.

    De la transition nucléaire à une société sobre et éco-responsable

    Que peut–on faire alors ? Compte tenu de la taille de la population humaine (plus de 6 400 000 000 êtres humains…), la seule solution sérieuse et responsable est d’une part de s’orienter vers la sobriété énergétique et d’autre part de développer la recherche pour obtenir une énergie nucléaire[12] civile propre????????? ainsi que des énergies renouvelables efficaces. On doit stimuler la recherche sur l’élimination des déchets radioactifs ultimes car le nucléaire maîtrisé est objectivement une énergie fantastique[13]. Certains écologistes, très investis dans leur combat pour défendre la terre et donc les hommes, rejettent à la fois le pétrole et le nucléaire mais à mon sens l’on ne peut malheureusement pas passer du jour au lendemain d’une situation de luxe énergétique à celle de la sobriété. Il y a le facteur temps à prendre en compte. L’éducation des citoyens est fondamentale mais je pense qu’il faut rester réaliste : le comportement des 6,4 milliards d’humains ne changera pas tout de suite.

    Le pétrole induit, à tous les niveaux de sa chaîne de production, de graves problèmes environnementaux : conflits (puits de pétrole incendiés au Koweit par exemple), marées noires, pollution de l’air, effet de serre additionnel couplé aux changements climatiques… Dans l’immédiat, le nucléaire est aujourd’hui la seule énergie permettant de sortir du pétrole en permettant une transition douce, un changement progressif du comportement des citoyens. Face aux menaces environnementales actuelles il faut hiérarchiser les réponses : la sortie du pétrole me semble vraiment une priorité. La sortie du nucléaire devra être envisagée ensuite, l’Uranium étant d’ailleurs une ressource limitée. La sortie du nucléaire ne doit pas signifier le retour du charbon ou du gaz naturel.

    Les énergies renouvelables (éolien offshore, géothermie, solaire thermique…) sont les énergies du futur qui peuvent être développées dans une société sobre et éco – responsable : nos sociétés ne sont pas encore prêtes. Enfin le développement agro-industriel des « biocarburants » pour remplacer le pétrole est une très sérieuse menace environnementale qu’il faut combattre dès aujourd’hui.

    Changer ses comportements

    Le nucléaire propre devrait être associé aux énergies renouvelables[14] et à un changement comportemental des citoyens. Il est souhaitable par exemple, que tous les nouveaux bâtiments construits intègrent les normes H.Q.E. (Haute Qualité Environnementale) ; Ces bâtiments « éco intelligents » optimisent les économies d’énergie et d’eau ainsi que leurs impacts sur l’environnement extérieur (gestion des déchets). Il permettent également de créer un environnement intérieur sain et confortable : confort hygrothermique, confort acoustique, confort visuel, confort olfactif. Il s’agit d’une réponse opérationnelle à la nécessité d'intégrer les critères du développement durable dans l'activité du bâtiment. Un établissement scolaire HQE coûte 8% plus cher qu’un établissement classique mais cet effort à l’investissement initial est récompensé par environ 30% d’économies d’énergie et de fonctionnement et les bénéfices pour l’éducation des élèves et la préservation de l’environnement terrestre.

    Autre action immédiate possible : saufs cas particuliers, ne plus utiliser sa voiture en ville, utiliser les transports en commun propres, le vélo, les rollers, la marche. Les systèmes du car sharing (autopartage) et du covoiturage sont également à encourager[15]. Une fiscalité dissuasive favorisant la diminution de l’utilisation de la voiture en ville et le développement des transports en commun est urgente : taxe à l’achat du véhicule, écotaxe sur les carburants, péage à l’entrée des villes (comme à Londres), augmentation du coût des places de parking en ville, et parallèlement diminution importante des prix des transports en commun. Ces derniers devraient être gratuits pour les jeunes afin de les habituer à utiliser ce mode de déplacement.

    Les déplacement sportifs doux, non bruyants et non encombrants, permettent d’améliorer la santé des personnes et de réaliser de précieuses économies : posséder une voiture coûte tout compris selon l’INSEE 430 euros par mois en moyenne. Favoriser la marche et le vélo, c’est aussi réduire la facture santé française : obésité, maladies cardiovasculaires, cancer, stress. Rappelons que 40% des déplacements font mois de 2 km et que le taux d’occupation des voitures en France est de 1,1. Le gisement d’économies d’énergies réalisables en matière de transport est donc considérable. Selon un sondage de l’IPSOS[16] du 27 septembre 2004, 79% des français sont prêts à utiliser les transports en commun pour se rendre à leur travail et réduire ainsi leur impact sur le climat (seuls 17% sont hostiles à ce changement). Trente millions d’automobiles fonctionnant avec un moteur à explosion sont encore sur nos routes. Il est temps de passer des intentions à l’action. L’avenir de l’aventure humaine est entre nos mains.

    Olivier DANIELO - Rennes - OlivierDanielo@yahoo.fr

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    [1] Un baril de pétrole équivaut à 0,1364 tonnes soit 136,4kg ; une tonne correspond à 7,2 barils de pétrole ; Un baril correspond à 158, 987 Litres d’US Oil ou encore 42 gals.

    Masse volumique du pétrole : 860kg/m3 ; 1 tonne de pétrole occupe un volume de 1,16m3.

    [2] Consommation énergétique mondiale en Milliards de tonnes équivalent pétrole (GTep) :

    · Energies fossiles (charbon 2,1, gaz naturel 2,0 et pétrole 3,4) : 7,5

    · Biomasse (bois etc…) : 1,2

    · Hydraulique : 0,7

    · Nucléaire : 0,6

    · Renouvelables (éolien, solaire, géothermique etc…) : 0,03

    · TOTAL : 10 (multiplier par 10 pour avoir les pourcentages).

    [3] « Selon le département américain de l'énergie, le nombre de véhicules augmente de 20 % par année en Chine, et le potentiel de croissance est quasi illimité avec une population qui dépasse 1,3 milliard. Le premier véhicule privé est apparu à Pékin en 1984, il y a tout juste 20 ans. Depuis, le nombre de voitures a littéralement explosé, notamment à partir de 2002 lorsque le prix des véhicules a baissé à la suite de l'adhésion de la Chine à l'Organisation Mondiale du Commerce. Dans le moment, il y a 216,7 millions de véhicules sur les routes américaines, contre 15,5 millions en Chine. La consommation de pétrole augmente à mesure que les Chinois troquent leur bicyclette pour une voiture, symbole de la société dite de « petite aisance » (xiaokang) que leur gouvernement s'est engagé à instaurer. Les besoins globaux en énergie des Chinois augmentent aussi pour alimenter une économie galopante. De nouvelles installations de production d'énergie sont requises pour satisfaire la demande, qui a augmentée de 15 % entre 2004... et 2005. Actuellement, le charbon comble 70 % des besoins énergétiques de la Chine, ce qui en fait un gros producteur de gaz à effet de serre. Les autorités chinoises ont annoncé leur intention d'augmenter considérablement l'offre d'énergie, en construisant des barrages hydroélectriques et des centrales nucléaires, et en exploitant l'énergie éolienne et solaire. Mais le secteur du transport, encore entièrement dépendant du pétrole, continuera d'augmenter la pression sur les réserves mondiales. La Chine a d'ailleurs entrepris de se doter d'une réserve stratégique de pétrole, à l'exemple des États-Unis, pour assurer la stabilité de ses approvisionnements ».[4] Chaque être humain (il y a 6,5 milliards d’êtres humains sur terre) consomme théoriquement en moyenne 2 litres brut de pétrole par jour . Mais les richesses ne sont pas réparties équitablement sur terre, certains ne consomment rien, d’autres énormément. Deux litres, ce n’est pas beaucoup, mais le facteur de multiplication démographique est énorme. On consomme chaque jour de quoi recouvrir l’intégralité de la Bretagne (27200km2) d’une couche d’un demi millimètre de pétrole. En un an, cette couche atteint l’épaisseur de 18cm, en 10 an de 1m80… Au secours, je me noie !

    [5] Quantité totale estimée de pétrole sur Terre avant l'ère industrielle: 2000 milliards de barils ;

    Quantité déjà utilisée: 900 milliards de barils; Il reste 1100 milliards de barils : épuisement total dans 37 ans au rythme de consommation actuel sans tenir compte des nouveaux gisements ; mais avant de devenir nulle, la production va progressivement et inexorablement chuter rendant le coût du baril de plus en plus élevé. Réserves prouvées : Arabie saoudite : 260 milliards de barils, Irak : 112 milliards de barils. 60 % des réserves sont concentrées dans une seule région: le Moyen-Orient.

    «Un jour, il y aura beaucoup moins de pétrole que ce à quoi nous sommes habitués. Si la production descend à 50 millions de barils par jour, seuls les plus riches vont pouvoir se le payer. Ce jour-là, le prix doublera, triplera ou plus. Le monde industriel va se battre pour continuer d'avoir accès au pétrole dont il dépend pour quasiment tous les aspects de son existence: alimentation (engrais, pesticides), matières premières (plastiques, solvants) et bien sûr, transports. Très peu de gens se préparent à tout cela. Il est difficile de penser dans ces termes. Le pétrole est très difficile à remplacer. Mais il est facile d'en utiliser moins». Kjell Aleklett, Ingénieur de l'Université d'Upsalla en Suède, Directeur de l’ASPO.

    [6] 104% du territoire national avec l’huile de colza, 118% avec l’huile de tournesol, 120% avec l’éthanol issus de la betterave, 2700% avec l’éthanol issu du blé

    [7] Au salon de l'automobile de Paris (Octobre 2004), BMW a présenté le prototype H2R, doté d’un moteur thermique à hydrogène, Peugeot a présenté un quad, le Quark fonctionnant à l'hydrogène. C'était un pas de plus après le précédent salon de l'automobile de Paris (Octobre 2002), où de nombreux prototypes de véhicules fonctionnant à l'hydrogène ont été présentés : le Hy-wire de GM, le rouge véhicule pour pompiers H2O de PSA, et même un scooter et un vélo.

    [8] L'hydrogène est produit par en majeure partie à partir du reformage d'hydrocarbures. Les méthodes de production sont :

    - vaporeformage (gaz, naphta),

    - oxydation partielle (naphta, charbon, hydrocarbures lourds..),

    - électrolyse

    - co-production dans la fabrication d'éthylène.

    Les deux premières techniques correspondent à près de 95% de la production totale, seulement 4% de l'hydrogène est produit par électrolyse.

    [9] Les recherches sur les hydrures métalliques et les nanotubes permettront peut être d’obtenir de meilleures performances en matière de stockage de l’hydrogène.

    [10] Des chercheurs californiens du Caltech (Californian Institute of Technologie, équipe de Tracey TROMP) ont publié dans la revue Science une simulation de ce qui se passerait en cas de développement massif du moteur à hydrogène. « En raison d'un taux de fuites important lors de sa production, on assisterait à une multiplication de 8 à 10 des molécules d'hydrogène dans l'atmosphère, ce qui entraînerait une rétraction de 7 à 8% de la couche d'ozone aux deux pôles... . L’hydrogène est en effet un gaz très volatile dont la fabrication et le transport devrait générer, selon les chercheurs, un taux de fuite au moins égal à 10 %, soit plus de 60 millions de tonnes par an. Les particules échappées gagneraient ainsi rapidement les hautes couches de l’atmosphère pour se combiner avec les molécules d’oxygène et reformer de l’eau. Une humidification de la stratosphère qui pourrait notamment favoriser la formation de composés nocifs pour la couche d’ozone. Ces estimations demandent encore confirmation. Cependant, elles s’ajoutent aux récentes conclusions d’une équipe du MIT (Massachusetts Institut of Technology) qui, elles aussi, démentent les avantages environnementaux de la voiture à hydrogène. Car si ce gaz est écologique du point de vue de sa consommation, sa fabrication et sa distribution en revanche s’avèrent très coûteuses en énergies, fossiles en particulier ».

    [11] Le moteur à Air Comprimé de Guy NEGRE fonctionne selon un cycle thermodynamique différent des moteurs actuels 4 et 2 temps. « Il s’agit d’un moteur à 5 temps et à 3 chambres séparées : 2 chambres cylindriques d'aspiration et d'expansion et 1 chambre sphérique de compression reliée par un injecteur d'air électronique à deux réserves d'air comprimé de 300 litres à 300 bars. Avec ces 3 chambres on a donc les différentes étapes : Aspiration, compression, injection d'air comprimé additionnel, expansion, détente, échappement. Ainsi, par le jeu du piston, le 1er cylindre va aspirer l'air extérieur à travers un filtre et l'envoyer dans la chambre de compression où, au même moment un jet d'air comprimé est introduit dans cette chambre aussitôt relâché dans le cylindre d'expansion, l'air pousse le 2ème piston qui va actionner la roue du moteur, et c'est parti.... une autonomie de 10 heures en cycle urbain. Pour se réapprovisionner en air comprimé ? Soit dans une station service, comme un carburant normal (3 minutes de remplissage) soit compresser dans le véhicule lui-même (compresseur électrique à brancher sur le 220 volts). Le moteur de 35CV permet de rouler jusqu'à 110 km/h avec une autonomie de 200 km en cycle urbain (moyenne de 60 km/h) ».

    [12] Selon l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) et la World Nuclear Association (WNA) « les réserves d'uranium sont estimées à plus de 2 millions de tonnes pour un coût de production inférieur à 40$ par kg d'uranium, correspondant à 30 ans de fonctionnement des réacteurs actuels (puissance installée mondiale de 296 GW électrique). Si l'on considère un coût de production jusqu'à 80$ par kg (1kg libère 67MWh), le montant des réserves peut être doublé , soit plus de 60 ans de consommation du parc actuel. Un passage à la technologie des réacteurs à neutrons rapides qui peuvent valoriser l'ensemble des isotopes de l'uranium et non le seul uranium 235, permettrait de multiplier ces dernières réserves par un facteur 50. Il est par ailleurs difficile d'évaluer les ressources ultimes en Uranium, la prospection ne faisant pas aujourd'hui l'objet d'un effort important en raison des stocks disponibles. L'addition de toutes les ressources minières répertoriées aujourd'hui dépasse un total de 10 millions de tonnes soit environ 80 ans de consommation actuelle à des conditions d'accès toutefois très différentes. Source : Agence pour l'Energie Nucléaire de l'OCDE.

    [13] Le principal avantage des centrales nucléaires est la faible nécessité de combustible par rapport aux centrales classiques. En effet, pour produire un milliard de kilowatts/heure il faut 15 tonnes d'uranium, ce qui correspond à 220000 tonnes de fioul ou encore 385000 tonnes de charbon. Un gramme d'uranium fissile produit la même quantité d'énergie que 2,4 tonnes de charbon. Une tonne d’uranium fissible donne 67000 MWh alors qu’une tonne de pétrole donne seulement 11,6 MWh : le facteur est de 6090 et sans CO2 rejeté. Il faut cependant prendre en compte l’investissement lié à la construction des centrales puis à leur démantèlement en fin de vie.

    [14] « Il est raisonnable de considérer qu'un monde qui ne fait appel qu'aux énergies renouvelables a donc de sérieuses différences avec le nôtre. L'abondance matérielle, qui suppose pour commencer la production de masse d'acier, de béton, etc, n'est pas possible au niveau que nous connaissons - voire pas du tout pour un certain nombre de matériaux très difficiles à obtenir sans pétrole - dans un tel contexte. Par ailleurs les problèmes de stockage des modes intermittents, avec les consommations intermédiaires que cela représente, le fait que les renouvelables posent de redoutables problèmes de concurrence d'usage des sols, et les limitations nées des lois de la physique (personne ne changera l'énergie cinétique d'une masse d'air qui se déplace à une vitesse donnée, donc la quantité d'énergie éolienne récupérable) font que notre monde actuel - où l'énergie abondante est omniprésente - ne peut subsister avec juste des renouvelables, et il s'en faut probablement de beaucoup. Dès lors est-il sage de nous organiser en dépendant chaque jour un peu plus d'une ressource qui ne sera pas commodément remplaçable ?

    Ajoutons que la conversion éventuelle à des modalités renouvelables de tout ce qui pourrait l'être conduirait à une utilisation des sols que bien des "écologistes" réprouveraient probablement : il faudrait couvrir la quasi-totalité de la France de barrages, de forêts cultivées de manière intensive pour le bois de feu (donc avec une biodiversité pas toujours terrible...), d'éoliennes, et de cultures elles intensives pour les biocarburants. Peut-on considérer qu'un tel tableau correspond à un développement "propre" ?

    Il est vraisemblable que sauf mise en oeuvre d'un programme raisonnable de réacteurs nucléaires à neutrons rapides (mais il faut compter 60 ans pour le mener à bien : en aucun cas le nucléaire ne pourrait servir de roue de secours pour remplacer tout le reste à bref délai lorsque nous aurons des angoisses de pénurie ou de dégâts climatiques), l'abondance énergétique prendra fin avec les combustibles fossiles, les renouvelables seules étant totalement incapables de les remplacer au présent niveau, même si elles ont bien entendu leur place dans l'approvisionnement du futur. Même le recours au nucléaire ne permettra pas de conserver l'organisation actuelle de la société, l'électricité ne pouvant commodément remplacer le pétrole comme matière première. La première mesure si nous souhaitons être prudents, du point de vue énergétique, est bien de prendre le chemin d'une division de la consommation d'énergie par 2 ou 3, et non de l'augmenter "tant que ça passe", en pensant que les renouvelables permettront de prendre le relais quand nous le souhaiterons .... ».

    Source : Jean Marc JANCOVICI

    http://www.manicore.com/

    Phyvette

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