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Marsur : le nouveau système de surveillance maritime européen


alexandreVBCI
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Une grande salle, remplie d’officiers et de spécialistes des questions maritimes d’un centre de conférences. Sur scène, six podiums tenus par des officiers des six pays participant à l’expérimentation pilotant leur propre système. L’agence européenne de la défense avait fait les choses en grand pour la présentation de son nouveau système de surveillance maritime (Marsur), jeudi à Bruxelles.

Marsur paraît assez simple dans son principe mais assez révolutionnaire au niveau institutionnel. Il s’agit de relier les différents centres de surveillance maritime, qu’ils soient militaires ou civils, pour leur permettre de dialoguer en direct et d’échanger des informations. Sont ainsi déjà reliés – dans cette première expérimentation – six centres de surveillance militaires d’Italie (Rome), d’Espagne (Carthagène), de France (Toulon), du Royaume-Uni (Northwood), de Suède et de Finlande. De la Méditerranée ouest à la mer Baltique, en passant par Gibraltar, l’Atlantique, la Manche, la mer du Nord, le réseau permet déjà de couvrir déjà une bonne part des eaux européennes.

« Tout peut être partagé » : des données sur un bateau suspect, des photos d’une marée noire, des images satellites. « Ainsi si la Suède a besoin, en urgence, de renseignements concernant un bateau suspect (comme dans l’Artic Sea), elle peut très vite obtenir des informations de ces partenaires, en temps réel » explique le présentateur. Idem « si une suspicion de marée noire se fait, on peut travailler en direct et partager certaines informations ». A l’aide d’une palette graphique, des informations en temps réel peuvent être mises en valeur, comme on peut le faire lors d’une conférence de visu.

La première expérimentation passée, ses concepteurs espèrent que d’autres centres de surveillance rejoindront le système, notamment les centres civils. "C’est tout l’intérêt de ce projet — explique un expert du dossier — pouvoir associer militaires et civils. Et tout l’intérêt d’avoir travaillé ensemble, les Etats membres, l’agence européenne de défense et la Commission européenne. Le dispositif existe et fonctionne."

http://www.bruxelles2.eu/defense-ue/capacites-milit-%e2%80%93-exercices-ue/marsur-linterface-miracle.html

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  • 7 months later...

Renforcer la coopération entre les acteurs européens de la surveillance maritime. C'est l'objectif du projet BlueMassMed, piloté par la France et qui va entrer, prochainement, dans sa phase finale. De mi-mars à fin mai interviendra une expérimentation sur l'échange d'informations et de services sur lesquels se sont mis d'accord les partenaires, grâce à la mise en réseau des systèmes nationaux de ces partenaires, un « nuage », le BlueMassMed network. C'est à partir de 2007, alors que la sécurité et la sûreté maritimes allaient s'imposer dans les travaux menés sur le développement d'un politique maritime intégrée pour l'Europe, que le projet s'est construit. « La politique maritime européenne qui se développe depuis quelques années, dont la France est un soutien constant, a reconnu l'importance majeure du thème de la surveillance maritime, dans une acception large allant de la connaissance et de la protection du milieu jusqu'à la sûreté et à la lutte contre les trafics. La surveillance maritime aide à conduire les activités maritimes en sécurité et en sûreté, sans injurier les espaces immenses, riches et fragiles qui représentent un enjeu capital pour le futur de l'humanité. La surveillance maritime est un domaine où l'Etat est le responsable premier, c'est le droit international de la mer qui lui confère cette position. Cette caractéristique fait de la coopération en cette matière un facteur d'intégration européenne », explique l'amiral (2S) Jean-Marie Van Huffel, qui pilote le projet dont le Secrétariat Général de la Mer est partenaire pilote.

Une initiative politique

L'idée n'était pas de lancer un projet technologique portant sur un système, différents industriels menant déjà des travaux sur le sujet, mais de porter une initiative politique visant à renforcer le travail entre les différents acteurs de la surveillance maritime des pays impliqués. Car, en Europe, chaque Etat a son propre dispositif, ses propres moyens et sa propre doctrine en matière de surveillance maritime. Il est donc impératif, dans le cadre d'une coopération européenne future, de permettre à un nombre important d'acteurs de s'entendre et de parvenir à travailler ensemble. Le tout en instaurant une confiance dans cette perspective. « Les Etats confient cette action à leurs administrations ayant des compétences et des moyens pour l'exercer en son nom. Ces administrations dans les Etats membres sont plus ou moins nombreuses, plus ou moins coordonnées. Le point de départ indispensable d'une coopération augmentée avec des partenaires réside dans leur considération, leur appétit, leur confiance, leur conviction qu'il s'agit d'un atout pour leur propre efficacité, avec une garantie de sécurité pour leur propre mission ».

« un processus multiple, qui demande du temps et de la conviction »

C'est ainsi qu'est née l'idée de « projet pilote entre acteurs de la surveillance maritime ». Pour l'amiral Van Huffel : « Dans cette matière en effet, décider et pratiquer une meilleure coopération est source d'efficacité améliorée devant l'ampleur de la tâche et l'exigence de non duplication des efforts. C'est un processus multiple, qui demande du temps et de la conviction. Il doit s'enraciner dans l'esprit et l'engagement des acteurs ». Après des conclusions du Conseil européen renouvelées, la Direction Générale des Affaires maritime (DG Mare) de la Commission Européenne a établi et diffusé une feuille de route qui a pour objectif de faciliter l'amélioration d'un environnement commun d'échange de l'information maritime au niveau européen (Common Information Sharing Environment, CISE).

Ce projet se développe depuis janvier 2010, entre partenaires de France, d'Italie, d'Espagne, de Grèce, de Malte et du Portugal. Les difficultés inhérentes à la nature d'un tel projet ont été une à une dépassées. Une initiative similaire s'est développée en Baltique et mer du Nord avec une dizaine de pays riverains, dont deux observateurs extérieurs à l'Union européenne (la Norvège et la Russie).

Fort de ces expériences et échanges, le projet entre aujourd'hui dans sa phase finale, avec l'expérimentation de deux mois prévue entre mars et mai. BlueMassMed présentera la démonstration de ses réalisations et ses propositions pour l'avenir de la surveillance maritime au cours d'un grand événement qui se tiendra le jeudi 7 juin à Bruxelles.

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=118746

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