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ippa

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Mises à jour de statut posté(e)s par ippa

  1. Hello 

    Je ne comprends vraiment pas ton emportement à propos de la règle des 3%... mais contrairement à ce que tu penses je suis plus que volontaire pour comprendre plus ton raisonnement.

    Pour resituer, un intervenant disait "c'est la faute à l'UE qu'on ne puisse pas faire plus de 3%". A quoi j'ai répondu qu'à l'origine cette règle était française et basée sur des considération économiques légères.

    Tel que j'ai compris ton discours, tu dis alors "3% ça peut être ok si cela n'augmente pas la dette, cad sous conditions d'inflation et de croissance". Or la règle des 3% ne dit rien de la sorte, elle est toute basique. Elle précise juste qu'il faut pas dépasser 60% du PIB en dette, mais bon c'est autre chose et au final ce n'est pas appliqué. Et en France on ne cesse de creuser la dette publique contredisant ton argument me semble t il.

    Après tu me montres que "certains états ont plus de déficit".  Mais est ce une bonne chose pour eux ? Et si oui cela veut il dire pour autant que la France devrait avoir plus de déficit ?

    1. Rufus Shinra

      Rufus Shinra

      Le déficit n'est pas une mesure suffisante en elle-même. Si l'on prend par exemple le cas de l'année dernière, le déficit était autour de 3 % mais la dette publique n'a presque pas augmenté par rapport au PIB à cause de ces phénomènes. Prenons le Japon, avec une dette publique colossale : ils s'en foutent car elle est principalement détenue par des prêteurs nationaux plutôt qu'internationaux, qui n'ont pas vraiment de souci pour prêter. Les règles type 3 % sont un poil plus compliquées, car elles impliquent des procédures de retour aux 60 % de dette basées sur la croissance potentielle, la croissance réelle, l'inflation, etc.

      L'énorme délire qui s'est produit pendant la crise économique sur l'importance de la dette par rapport au PIB, du critère affirmé des 90 % qui indiquent le passage vers une économie problématique... venait d'une coquille dans un tableau Excel qui n'a été remarquée qu'après les excitations médiatiques et politiques, pour donner une idée. En économie, heureusement ou malheureusement, il n'y a pas de paramètre absolu qui puisse dire ceci est bien ou mal. Si je dépasse 3 % de déficit mais que mon PIB augmente de 10 % tous les ans, on sabre le champagne, parce que l'importance de la dette par rapport à l'économie est totalement négligeable. Si je dépasse 3 % de déficit mais que j'ai accès à des prêteurs qui sont sympatoches et ne me filent pas ou peu d'intérêt (on appelle ça, en économie familiale "Maman, je peux avoir un rab d'argent de poche pour aller au cinéma avec des potes ?"), ce n'est pas un souci non plus.

      Ensuite, tu as la question assez complexe de l'inflation, qui n'est pas forcément bonne ou mauvaise, selon les situations et les moments, et qui permet d'accompagner une reprise économique en évitant de déséquilibrer la machine, mais aussi de jouer sur la compétitivité internationale.

      La situation économique en France n'est pas si problématique, comme en témoigne le taux d'intérêt : les prêteurs ont confiance dans notre fiabilité. Le souci tient davantage dans ce que disent les rapports de la Cour des comptes : notre marge de manœuvre est extrêmement limitée si l'on se prend une nouvelle crise économique dans la face. On cherche à assainir l'économie non pas parce qu'elle est en mauvaise santé mais bel et bien pour se prémunir des dégâts qu'une guerre commerciale US-Chine voire UE-US provoqueraient.

       

      Habituellement, en économie, quelqu'un qui te prétend que c'est un paramètre qui dit que quelque chose est OK ou non se fout de toi. Même dans l'UE, la règle n'est pas appliquée à la lettre, parce que ce n'est pas une science exacte. Ce n'est pas une science tout court, à mon humble avis.

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